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 sans limites — piers

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Anonymous
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MessageSujet: sans limites — piers   sans limites — piers 1400359500-clockSam 21 Mai 2016 - 15:32
sans limites

Je ne suis pas du genre à niaiser. Quand je croise un type qui se plaint de ses problèmes comme le fait une gamine de maternelle, j’ai envie de lui en coller une (et réalise pour de bon que je ne suis pas fait pour avoir des enfants). Je déteste les dépressifs, ceux qui laissent tomber et ne se rendent pas compte de toute la marge que leur offre la vie. Ouais, ça fait carrément hippie vu comme ça, mais c’est ma façon d’être. Je ne me prends pas la tête, je tâche de régler mes soucis le plus rapidement possible histoire d’y mettre fin. La plupart des gens me voient comme un insensible et il y a une part de vraie : ce n’est pas que je tourne le dos à mes sentiments mais je les simplifie largement pour ne pas trop m’en soucier. Jusque là, ça a très bien marché - à l’exception d’une fois. Je vais te donner un conseil : reste loin des femmes et des réflexions qu’elles te font faire.

N’espère pas rester maître de tes sentiments en toute situation. Je ne veux pas me la péter, mais si je me suis fait avoir, ce n’est pas le petit connard que tu es qui passera au-dessus de tout ça. Tu as compris le truc ? Parce que je ne détaillerai pas. Ce qui est certain, c’est que Piers l’a compris.

Il a beau être roux et aussi con que moi, il sait faire preuve de sagesse et d’intelligence (en même temps, quand tu fêtes des anniversaires à trois chiffres, c’est plutôt normal) et il sait bien que je ne suis pas au meilleur de ma forme. Ouais, depuis Noël, certainement. Le fait est que les choses n’ont pas évolué. Je ne suis pas du genre à revenir sur ce que j’ai dit, et j’ai promis à Midona de la laisser tranquille après sa réponse.

Alors voilà, je la laisse tranquille, même si cette fille a clairement besoin de quelqu’un et que je devrais forcer les choses. Foutue fierté. Enfin, c’est comme ça que je suis fait et c’est comme ça que je m’en sors le mieux dans la vie : je ne compte pas changer et je sais que je finirai par m’en remettre. C’est pour ça que je me change les idées, au final, mais une chose est sûre, plus jamais je ne laisse Piers choisir là où aller pour la soirée. Surtout pas après avoir vu la chanson qui s’affiche sur l’écran.

« Non. Non mais non. Je viens ici et c’est déjà pas mal, si en plus je dois chanter Julien Bieber, c’est même pas la peine. Regarde cette gueule. T’as déjà fait moins viril ? On met la suivante. »

J’essaie de régler la machine en vain, et devant mon désespoir absolu, Piers se dévoue pour passer à la chanson d’après. Je m’autorise un sourire narquois à la vue du nom de Taylor Swift et craque mes doigts. Celle-ci, elle est pour moi. Je me racle la gorge et me mets en place pour le massacre auditif et le cancer de l’oreille de Piers.

« I stay up too late, got nothing in my brain ! That's what people say. MH MH ! That's what people say. MH MH ! [...] »

Et le massacre commence.
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MessageSujet: Re: sans limites — piers   sans limites — piers 1400359500-clockSam 21 Mai 2016 - 21:53






─ sans limites


Pourquoi ?
Pourquoi ce bar ? Pourquoi ce soir ?
Tout simplement parce que t’auras beau croire que t’es plus une personne qui agit sur l’impulsion, sache que les habitudes ont la vie dure Piers et que la nature profonde des gens fini toujours par la rattraper. Ca pourrait tout aussi bien être dû au fait que sur cette île tout semble partir en couille et qu’il faut souffler un coup, s’éloigner de ce merdier sans nom… avant t’en aurais rien eu à foutre, les siècles t’ont offert ce détachement, mais tout t’es revenu au galop en pleine gueule quand t’es revenu à Prismver. L’envie de ne pas simplement écouter et donner des conseilles de grand sage que t’es toi-même pas foutu d’appliquer, mais plutôt celle de s’engager dans quelque chose, laisser à nouveau une emprunte. Aider et réellement ce sentir utile. Sauf que t’es un peu un manche pour ce genre de manœuvre, simplement parce que ça fait bien trop longtemps que t’es un pacifiste en marge, un homme qui se contente d’observer et de laisser couler.
C’est de savoir que l’horloge elle tourne à nouveau pour toi que t’es dans cette optique ? Oui. Certainement. Au fond tu te dis qu’il vaut mieux essayer de masquer la terreur qui t’habites en te bougeant le cul plutôt qu’en te roulant en boule dans un coin de ta chambre en attendant la mort.

Bon. T’as étais occupé avec ce nouveau don pendant un moment et même si ça te fais mal au cul de te dire qu’on a évité un drame grâce à Luke, tu le remercie, platement. Mais maintenant, ça va mieux, -oui, parce qu’outre le fait que ton Immortalité Temporelle tu donnerais bien tout ce que tu as pour la récupéré, ah oui la mort et la vieillesse ça te fais trembler des genoux- faut quand même avouer que le Contrôle des Ultrasons c’est plutôt marrant quand ça fonctionne et bien pratique !
Donc t’es au top et il est donc l’heure de s’occuper de ton entourage avec plus de sérieux monsieur Endor.
Pourquoi Steph’ en premier ? Tout simplement parce qu’il fallait bien trouver qui emmerder pendant ton heure de pause et aussi car en ce moment corriger des copies, ça te fais bader. C’était donc Stephen qui avait été la victime de ta connerie et aussi la personne qui tu as invité à sortir ce soir avec toi… devant tout ses élèves, ah bah oui, c’est plus drôle comme ça.
T’avais pas besoin de poser des questions, tu savais que ça n’allait pas fort et cela depuis au moins Noël. Midona n’est pas une femme facile, en même temps ce n’était pas non plus une gamine très facile à l’époque où elle était ton élève. Pourtant t’as un avantage considérable sur presque tout le monde la concernant et tu connais bien le brun à côté de toi. Fier et aussi plutôt inquiet pour elle. C’est la prochaine sur ta liste, mais avant on va dérider Stephen, t’en trépigne d’impatience.

La tête qu’il tire en voyant là où tu l’as traîné t’arrache un sourire malicieux et satisfait. Tu le sais Piers, vous allez passer une bonne soirée et ça va être drôle, oui cela va l’être parce que jamais tu ne le pousseras à se confier… tout simplement parce que tout le monde n’aime pas raconter sa vie et se plaindre et que ce n’est certainement pas le cas de Stephen Robbins.
Il vous faut un verre avant de choisir une chanson et de vous mettre à chanter. Pour ta part, tu n’en a pas besoin pourtant tu l’accompagne, sachant que ce Whisky aidera grandement ton ami. Non Piers, t’es clairement pas toujours la personne qui donne les conseils les plus pertinents, mais peut-être bien les plus réalistes.

T’es entrain de tourner le bouton et là sur l’écran cela s’affiche : What Do You Mean ? – Justin Bieber. Tu lances un coup d’œil à Stephen et bien sûr sa réplique te fait exploser de rire. Un rire cristallin et de bon cœur. Alors qu’il l’appelle « Julien » Bieber, tu ne peux t’empêcher de le corriger, même si tu sais qu’il a cette tendance à s’emmêler les noms et prénoms. Lentement ton unique iris d’un vert clair se lève vers le visage du jeune homme à l’écran.

Hum… oui on a fait plus viril, c’est certain. T’es au courant que vous avez quasiment le même âge pourtant ? C’est fou.

Steph ne t’écoutes déjà plus, il est entrain de s’excité sur le machine sans franc succès et doucement tu poses une main sur son épaule et lui fait comprendre par un petit sourire que c’est bon, vous passer à la chanson d’après.
Taylor Swift ? Hum… oui ça te dis un truc, une petite blonde aux grands yeux bleus et quand ton œil se lève vers l’écran tu en as la confirmation. Étrangement, au vue de la réaction de Steph’, la chanson semble déjà plus l’emballer. C’est la première raison qui te pousse à le laisser commencer à chanter et la seconde est que tu ne connais pas les paroles, ni l’air, donc tu prendras le prochain couplet.

T’as du mal à masquer cette petite grimace qui a déformé les traits de ton visage quand il a commencé à chanté. OMG.
Tu contrôles les Ultrasons Piers, mais tu peux tenter quelque chose pour éviter le massacre total de cette chanson qui étonnement semble parfaitement correspondre à l’état d’esprit actuel de Stephen. Juste avant que cela soit à ton tour de chanter t’arranges de ou trois choses tout en gardant le sourire face aux regards haineux du publique.

I never miss a beats. I’m lightin’ up my feet. And that‘s what they don’t see. Mmh, mmh ! That‘s what they don’t see. Mmh, mmh ! […]

Chanter pour toi Piers c’est un peu comme causer : d’une facilité plutôt déconcertante. En même temps en quasiment trois-cent ans d’existence, on doit bien trouver le moyen d’apprendre -pas forcément chanter- à jouer d’au moins un instrument, histoire d’occuper le temps et combler le vide… même si pour être franc entre nous Piers, t’as jamais eu grand vide a combler et là tu penses surtout ne pas avoir assez d’espace et de temps pour pouvoir mettre tout ce que tu vas encore accumuler.


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MessageSujet: Re: sans limites — piers   sans limites — piers 1400359500-clockLun 30 Mai 2016 - 13:45
sans limites

Je crois que c’est pour ça que j’aime bien ce type. Piers a beau savoir des choses, il ne s’en mêle pas et il attend que les gens fassent le premier pas.

Il aide, mais ne force pas la sienne. Je sais très bien qu’il sait - ça se voit dans sa façon d’agir, je suppose donc que ça se voit aussi dans la mienne - mais je fais comme si de rien était. C’est inutile, bien sûr. Mais c’est ma façon de faire. J’ai beau lui ouvrir grand la porte, je rechigne à le laisser entrer sans réagir. Je crois que je suis comme une femme, ma contradiction est d’une telle évidence que je suis incapable de la détecter. Y’a sans doute une part de ça, même si je ne veux pas l’admettre, et ça me fait un peu chier. Le truc, c’est que je ne veux pas m’ouvrir. Les discussions sentimentales, ce n’est pas trop mon genre - mais je sens que j’ai besoin de partager mon état actuel avec quelqu’un. Vraiment, ça m’emmerde, à un point incroyable. Ma carapace d’acier me convenait très bien quand elle était impénétrable - et quelle que soit la personne qui s’en mêle, le partage de mes sentiments me déplaît. Piers a beau être digne de confiance, c’est contre ma façon d’être. Je ne suis pas à l’aise dans une telle situation - et je prends d’ailleurs un court moment pour m’y préparer, tandis qu’il termine la chanson que j’avais commencé à massacrer. Je mets pause sur la machine (ouais, j’y connais rien, mais je vois le bouton rouge) et attrape nos deux bières dans un coin pour lui tendre la sienne. Je m’assois en face de lui et avale une gorgée avant de commencer la discussion.

« Tu sais pourquoi je t’ai invité, hein ? Je sais bien que t’as compris les choses et les discussions mélo-dramatiques c’est pas mon genre. »

Je laisse mon regard se perdre devant moi en repensant aux choses qui nous ont mené là. Je ne connais pas tant Piers que ça - nous sommes amis, mais je ne m’attendais pas à ce que nous soyons aussi proches. D’un côté, ça me fait bizarre. Piers est le genre de personnes que je m’amuse à troller en raison de son trop plein de gentillesse et de bonne humeur - mais la sagesse des siècles qui accompagne le tout le rend différent des autres.

Il peut comprendre les choses si facilement ; j’imagine qu’avec le temps, il a apprit à le faire. Piers est de bonne oreille. C’est bien pour ça qu’on se retrouve ensemble dans cet endroit bizarre.

« Tu vois, à Noël, je lui ai tout avoué. Et je lui ai dit “si tu ne veux pas de moi, très bien, je me casse et j’arrête de te les casser”. Et c’est elle qui s’est cassé. » Je hausse les épaules. « Faire demi-tour c’est dur, question de fierté, mais je vois très bien qu’elle a un problème. »

Je laisse le silence peser, le temps que Piers réponde.
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MessageSujet: Re: sans limites — piers   sans limites — piers 1400359500-clockDim 19 Juin 2016 - 15:44






─ sans limites


Tu finis la chanson du mieux que tu peux, histoire que le publique ne vous envoies pas on ne sait quoi à la tronche. T’affiche un petit sourire aux gens avant de t’éclipser de la façon la plus discrète que tu puisses, pour rejoindre Stephen dans un coin où il te tend ta bière que tu saisis, le remerciant. Ton œil vert le regarde choir sur une chaise avant de boire une gorgé du liquide légèrement ambré et mousseux que contient sa chope. Tu l’imites et écoutes ce qu’il a à dire. Vous n’êtes pas ici pour vous fixer dans le blanc des yeux, ce qui serait bien trop étrange qui plus est.

Un sourire vient illuminer ton visage alors qu’il te rappelle que les discutions de cœurs ce n’est pas spécialement son truc. Bien sûr que tu le sais bien Piers, t’as eu son âge, il y a fort longtemps et à une autre époque, mais t’as eu son âge. Tu acquiesces le laissant poursuivre. Cela met du temps à arriver, mais tu le sais, Midona n’est pas une femme facile… elle a ce côté un peu sombre en elle et parfois on a du mal à réellement saisir où elle veut en venir.
Pendant un court instant tu te demandes pourquoi Stephen a décidé de te parler de tout cela à toi. Il est vrai que t’as quand même gardé un certain recul avec tes anciens élèves qui vont finir par devenir plus vieux que toi… enfin, ça serait déjà le cas si tu n’avais pas croisé la route de cet échangeur de dons. Autant dire que tu vois en eux encore les gamins qu’ils étaient quand ils sont arrivés sur cette île. Stephen ne fait pas partie des élèves que tu as le plus vue, puisqu’il est arrivé peu de temps avant ton départ, c’est sûrement ce léger détail qui te fais te questionner de pourquoi toi ce soir. Peut-être parce que tout le monde pense que t’as de l’expérience ? C’est probablement cela Piers, plus ça que le fait que quelqu’un aurait pu se rendre compte que Midona est souvent venue te voir plus jeune et qu’à l’heure actuelle quand tu la croise elle te revoie un sourire aussi faux que son eyeliner.

Tu prends une autre gorgée de bière tout en fixant un point invisible au dessus de l’épaule de Stephen. Ton sourire c’est effacé et tu te pinces un instant l’arrête du nez. T’attends qu’un truc cohérent veuille bien se former dans ton esprit pour en faire part à ton ami. En même temps tu penses à Merlin et à son grand béguin pour la belle blonde plongée dans une déprime des plus noires qui semblent leur faire à tous tourner la tête. Tu poses ta bière et laisse ton unique iris se poser dans le brun de ceux de Stephen.

Il m’a fallu des années pour comprendre pourquoi on m’a d’abord appris à aimer et à coucher avec des hommes, avant de m’apprendre à faire de même avec les femmes.

C’est une introduction à ton sujet des plus originales, j’espère juste personnellement que Stephen et son créateur ne se seront pas étouffés en lisant ces quelques lignes Piers.

Enfin, je sais que tout lui dire n’a pas dû être simple pour toi et encore plus de la voir se tailler juste après. Tu tapotes le rebord de la table en bois du bout d’un doigt. Les femmes sont des créatures particulières, autant fragiles que féroces et Midona n’est clairement pas un des spécimens des plus dociles si tu veux mon avis. Lentement tu lâches un soupir. Elle a un problème, c’est un fait établi, elle s’en veut pour quelques raisons obscures… elle veut faire croire qu’elle n’a besoin de personne, qu’elle est plus forte que ce qu’on veut le croire, parce que la femme est comme ça de nature. Elle ne veut pas reconnaître qu’elle a besoin d’aide même si ses yeux hurlent le contraire.

Tu t’installes mieux sur ta chaise, t’étais un peu de travers et c’est chiant. T’attrapes la chope de bière juste devant toi, la porte à ta bouche, tu en bois une gorgée avant de la reposer tout en t’humectant les lèvres, prêt à reprendre ta thèse sur les femmes.

Le souci des femmes c’est que des fois quand elles disent oui, il faut comprendre le contraire ou pas. La subtilité c’est de saisir où elles veulent en venir alors que nous, les hommes, nous allons généralement droit au but. Tu poses une de tes mains à plat sur la table. Je pense que Midona elle a besoin d’arranger des choses dans sa vie, seulement elle ne sait pas comment s’y prendre et elle a justement trop de fierté pour demander de l’aide… pourtant elle a peur d’agir, car elle a peur de se casser la gueule. C’est ultra métaphorique, mais genre, il faut qu’elle comprenne qu’elle n’est pas seule et qu’il y aura toujours quelqu’un pour la rattraper même si elle se viande, qu’elle ne saute pas sans filet.

T’as lancé un regard énigmatique à Stephen pendant ta dernière phrase. Tu laisses tes mots flotter, attendant une réponse… voir ce qu’il en a compris, même si de toute façon tu comptes bien aller voir la blonde qui trouble son esprit. Pourtant Piers tu sais déjà qu’au pire elle t’enverra un sourire signifiant que ça va, qu’elle gère et qu’au mieux elle s’écroulera en pleurs… il n’y a que dans ce genre de réactions qu’une femme est prête à réellement accepter de l’aide.


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MessageSujet: Re: sans limites — piers   sans limites — piers 1400359500-clockJeu 23 Juin 2016 - 11:19
sans limites

Ok, c’était devenu ultra awkward en une seconde. Tandis que mon expression était sérieuse et profonde, un peu comme lorsque Rocky commençait le second round, j’écoutais avec attention les paroles salvatrices de Piers. Il me paraîssait être mature mais sans raison particulièrement - il dégageait simplement cette aura très spécifique, comme s’il avait en poche mille ans de connaissance. Alors, tout bêtement, j’avais décidé de lui faire confiance - et puis, en dehors du fait qu’il soit un roux hyperactif un peu étrange, il était digne de ça. Je le connaissais davantage que vous ne le pensez, car derrière les images sérieuses des profs, on s’organise souvent des trucs funs entre nous.

Je connais Piers un minimum. Je ne saurai pas si je peux le considérer comme un ami pour la simple et bonne raison que je ne suis pas certain de ce dont il me considère (peut-être qu’il se moque totalement de moi, c’est son droit) mais j’imagine que notre relation n’en est pas si loin. Bref, vous l’aurez compris, Piers c’est un peu le big bro de la famille tandis que je suis le petit con casse-cou que peu de gens supportent. Maintenant, imaginez le petit frère qui apprend que son aîné s’est tapé des mecs en plein dans une discussion sur ses problèmes de coeur - ça surprend, et je manquais de réponse à une telle révélation. Ok Piers, pourquoi pas - j’espère simplement que tu as aussi appris que je suis 100% hétéro. Je décide cependant de mettre cette information de côté pour écouter les dires de mon collègue avec attention, et il touche juste à nouveau.

Effectivement, ça n’a pas été facile de tout lui balancer, surtout pour qu’elle décide de se casser la seconde suivante - et je pense que c’est ma fierté stupide qui m’empêche de revenir sur mes pas.
J’ai toujours tâché d’être juste envers moi-même et les autres, d’être franc et d’assumer mes torts. La laisser comme ça égoïstement en cas de refus, c’était stupide - car même si nous ne sommes pas tant proches l’un de l’autre, je ne peux pas juste la lâcher du fait de la non réciprocité de ses sentiments. J’écoutais la suite des paroles avec attention (et beaucoup moins d’attention quand il employa un mot aussi compliqué que métaphorique) et cette tirade me fit comprendre plusieurs choses.

La première, Piers était bi, la seconde, les bi pouvaient être cools, et la troisième, je devais bouger mon cul et mater celui de Midona à nouveau.

« Viens, on retourne en ville, j’paie la prochaine activité. »

C’était ma façon à moi de le remercier. Je lui adressais un clin d’oeil, terminais ma bière d’une traite et retournais devant le public que je saluais d’un « cya, bitches ! » avant de partir pour de bon. L’alcool mettrait un bon moment (et bien plus de quantité) à prendre le pas sur mon esprit donc je n’étais pas inquiet à ce niveau - en revanche, l’éventualité de rester dans cet endroit à chanter devant des relous, ça me freinait complètement.

Je sortis du bâtiment d’un pas décidé en poussant les portes avec force comme si cette discussion m’avait rendu de l’énergie. D’un côté, ce n’était pas faux - mais je n’étais pas assez dingue pour aller la voir au milieu de la nuit. Je n’étais pas contre quelques folies illégales pour autant que ça ne ruine pas ce qu’il me restait de chances avec elle (c’est à dire, peu).

« Bon, je te laisse le choix, paintball ou bowling ? J’espère que tu feras le choix risqué, parce que j’ai bien envie de mitrailler la gueule de quelques petits cons. »
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MessageSujet: Re: sans limites — piers   sans limites — piers 1400359500-clockMer 2 Nov 2016 - 17:49






─ sans limites


Tu ne sais pas vraiment si Stephen aura tout bien comprit à ta tirade, tu ne doutes en rien de son intelligence ainsi que de sa capacité de réflexion. Ses sourcils sont froncés, il semble réfléchir, ce qui est déjà une bonne chose. Assez rapidement les traits de ton collègue se détendent et tu comprends que ce que tu lui as dit à l’air de lui avoir redonné envie de se battre, en quelque sorte.
Peut-être même un peu trop, ton œil gauche s’écarquille quand il te dit que vous bougez de là. Tu hoches rapidement de la tête face à son clin d’œil et fini d’une traite ton verre.

Pendant que tu remets la fine veste sur tes épaules avant de repousser la chaise sous la table, tu ne fais pas le moins du monde attention à ce que trafique Stephen, pourtant tu n’es pas plus étonné quand tu lèves les yeux au son de sa voix dans le micro. Tu retiens le facepalm, mais pas le sourire qui fend ta face en deux Piers.

Tu détournes rapidement les talons et tu es rattrapé par ton ami avant la porte de sortie du bar, que vous passez presque en même temps. Il semble avoir reprit beaucoup d’énergie et être déterminé, ça te fais plaisir et tu attends avec une impatience contenue qu’il t’annonce la prochaine activité. Cela ne tarde pas. Le sourire n’a pas quitté tes lèvres, mais il se mue délicatement en quelque chose d’aussi carnassier qu’amusé.

Allons assouvir tes envies de dégommer des gens alors !

Tu lui tapote l’épaule et te met en route, tout en te disant que le paintball sera sûrement galvanisant. Pour quelqu’un ayant tourné pacifiste c’est un peu étrange, mais tu sais bien que dans ces armes ressemblant plutôt bien à des vrais, il n’y a que des billes de peintures… puis Piers, sans se mentir, tu n’as jamais réellement eu de mal à tenir une arme en main, le plus dérangeant c’est les souvenirs qui remontent, pas tant le fait de s’en servir. Enfin, le bowling aussi c’est pas mal… on verra après la session paintball si Stephen est plus dans l’optique dodo ou s’il est intéressé par une autre activité.

Vous pas vous guident jusqu’au lieu du paintball. Il n’y a pas grand monde, on va dire que tu y a vu une queue bien plus grande, vous vous y glissez et après un regard en biais vers Stephen, qui est légèrement plus petit que toi, tu ne peux t’empêcher de laisser échapper :

Tu crois qu’il y aura des élèves ?

Tu en es presque persuadé Piers, pourtant, tu ne peux retenir la question et tu te doute que l’idée de maraver les élèves qu’il ne peut pas toucher en cours ce soir dans une partie, ne saurait que plus combler Stephen là tout de suite.
Dans ton cas, tu te laisses porter, entraîner, attendant de voir ce que cela va donner et si ça te plairas, te détendras un petit peu.


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MessageSujet: Re: sans limites — piers   sans limites — piers 1400359500-clockDim 6 Nov 2016 - 15:17
sans limites

Je n’avais pris conscience de mon erreur que trop tard. Nous étions en route vers le paintball avec un air si déterminé que nous voir marcher au ralenti sur du old rock n’aurait même pas semblé bizarre. Entre ma veste en cuir et le cache-œil de Piers, on avait l’air du duo le plus badass de l’île ou de deux clowns qui ont prit une journée hasardeuse pour un festival costumé. Cela étant, j’avais l’habitude du regard des autres (en regrettant toujours que ce ne soit pas celui des femmes) et ça m’était aussi égal que les dates de tournée de Justin Bieber que mon collègue roux m’avait forcé à chanter. Soit dit en passant, on aurait pu croire que mon choix de paintball était une vengeance personnelle mais il n’en était rien : j’étais simplement con, et lorsqu’on arrivait sur les lieux, je m’arrêtais devant la porte et fis face à mon ami.

Je savais qu’il avait eu une longue vie et qu’il avait vécu des choses qu’il enseignait aujourd’hui, la guerre en faisant parti. Je n’y avais pas songé mais le paintball n’était peut-être pas la meilleure perspective d’amusement pour quelqu’un qui avait connu de vraies batailles. En outre, j’avais déconné dans ma décision, et comme souvent, il n’avait rien dit et prenait sur lui - que je détestais la maturité lorsqu’elle incluait de souffrir en silence. Mais je n’étais pas ce genre de personne. Je ne comptais pas agir égoïstement, même si ça me démangeait d’envoyer de la peinture dans la gueule des petits cons qui se pensaient toute l’année à l’abri.

« J’suis pas con et je sais que ça te rappelle pas des bons souvenirs ce truc, alors si tu veux faire du bowling, ça me convient. C’est juste à côté. »

Je regardais Piers gravement, attendant sa décision. Après quelques instants de réflexion, il décida de continuer sur le paintball - et après un dernier regard pour vérifier qu’il ne se forçait pas trop, je me pliais à sa volonté. Me soucier de lui ne signifiait pas que je devais ignorer sa volonté. C’était un gars fort. Sans aucun doute. Je veux dire, tu ne vis pas plusieurs siècles en étant une grosse tapette - le monde t’aurait bouffé depuis longtemps, ou au contraire, fait devenir fort.

Je ne doutais pas de lui, aussi, je poussais la porte d’entrée d’un coup, la retenant de sorte à ce qu’on ne se la prenne pas dans la gueule (ce qui aurait passablement niqué tout mon effet de style) et fis face à un groupe d’élèves riants, faisant la queue pour la partie suivante. Je me tournais vers Piers avec un sourire amusé, signe que j’étais satisfait - autant d’avoir raison qu’à la perspective de me défouler sur eux. En un quart d’heure, nous étions parés pour la partie suivante - les précédents joueurs étaient sortis, et nous, nous étions équipés et affublés de nos noms de codes pour compter nos points (Botteur Danus, pour ma part). Une fois que les responsables nous donnèrent le signal, je ne perdis pas une seconde.

J’étais dans l’équipe de Piers - ni une ni deux, je partis à la recherche des élèves en hurlant un « POUR LES BORGNES ! » qui ne servit qu’à me faire repérer, et probablement à convaincre toute l’école de ma stupidité évidente.
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