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 [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam

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MessageSujet: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam   [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam 1400359500-clockMer 17 Mai 2017 - 3:30

AWKWARD
DRUNKENNESS
Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il faisait ici.
Nous étions en soirée, un jour du week-end et semblerait que ça avait été le bon soir pour organiser une fête pour l'anniversaire d'un mec plus âgé - ou d'une meuf. Il ne savait plus vraiment et, semblerait qu'ils soient amis de base - ou peut-être pas ; ou peut-être bien. Il n'en avait pas la moindre idée. En fait, actuellement, il peinait à simplement tenir debout et à ne pas vomir ses tripes sur sol en béton alors qu'à l'intérieur du bungalow - lequel ? - il entendait encore le brouhaha étouffé mais incessant de la fête qui battait son plein - faisant cependant suffisamment gaffe pour ne pas attirer l'attention des profs ou des pions, à cette heure tardive de la nuit - un couvre feu ? quoi ? naaaaa. Bref. Une super bonne idée de s'inviter à cette petite sauterie. GENIAL. Titubant légèrement, il finit par rire à gorge déployée sans aucune raison apparente avant de s'arrêter et se laisser glisser contre l'une des parois du dortoir, suffisamment éloigné pour ne pas être dérangé alors que tout le monde semblait être à l'intérieur.

La soirée était calme et l'air frais lui faisait un bien fou. Fermant les paumières pendant quelques secondes, il se mit à somnoler alors que son corps frissonnait, parcourut d'un long frisson - combien même la boisson lui réchauffait partiellement l'estomac.

Il était arrivé là-bas vers 19h un peu comme un paysan en ne pensant qu'à s'éclater, accompagné de quelques connaissances et puis très vite, l'alcool s'est mêlés, les rires se sont fait plus fort, les jeux plus osés - il ne savait même pas qu'est-ce qu'il avait foutu de ses 7 minutes au Paradis - et tout s'est enchainé de telle façon qu'à l'heure actuelle, bah il avait juste envie de se mettre en position fœtale et de décuver ; mais semblerait qu'il ait ingurgité la quantité de trois ans de beuverie dans le sang car il avait encore la force de délirer et d'être convenable conscient - on tenait l'alcool ou non.

Il entendit un bruit sur le côté alors qu'il redressait la tête pour voir qui arrivait et c'est avec un rire hystérique qu'il l'accueillit avant de laisser sa tête retomber sur la parois. Son visage se parant d'un sourire qui, étonnement, possédait toujours cette espièglerie qui le caractérisait vraiment.

l'amoooouuur de ma viiiiie... gémit-il douloureusement avant de fermer un œil pour poursuivre, je t'ai pas vu de la soirée, j'étais triiiiiiiste... ou... alors c'est p't'être avec toi que j'étais dans le placard... baragouina-t-il en réfléchissant réellement à la question avant de hausser les épaules pour regarder à nouveau son interlocuteur en face ; curieusement sans yeux vitreux, seulement avec l'air passablement éméché.

dans tout les cas... ça fait plaisir de te voir là, killiiiiiii... rajouta-t-il gaiement avant de lui offrir son plus beau clin d'œil.





chassez le naturel,
il revient au galot

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MessageSujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam   [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam 1400359500-clockJeu 18 Mai 2017 - 20:52




Awkward Drunkenness
feat. Ezéchiel Prince


Tu as trop chaud, énormément chaud alors que tu n'as pas tant bu que ça, alors que tu n'as pas tant fumé que ça. Tu as besoin de sortir, de respirer de l'air frais. Tu t'éclipses, salues deux trois personnes avant d'abandonner le bungalow. Tu as beaucoup trop d'alcool dans le sang, beaucoup plus que d'habitude, bien trop, même. Peut-être que tu en as tellement que tu ne peux plus te contrôler, que tu serais capable de faire un peu tout ce qui te passe par la tête, tes limites étant soudain inexistantes. Mais ce n'est pas grave, parce que tu te sentais terriblement bien. Si bien, tellement bien. Presque aussi bien que quand tu utilises ton pouvoir, et c'est une sensation que tu recherches tellement, une sensation de bien-être total que tu veux retrouver à chaque fois que tu la quittes.

Tu t'appuies pas loin de la porte du bungalow, ne faisant pas attention à la personne assise par terre et tu sursautes quand Ezéchiel rit et tu le regardes, surpris, l'accompagnes dans son rire parce que l'alcool aide, il aide même beaucoup trop. Tu te laisses glisser contre le mur et t'assois sur le sol, juste à côté de lui. Tu es un peu trop prêt de lui, vos bras se touchent, mais ce n'est pas grave.

— Je t'ai pas vu de la soirée, j'étais triiiiiiiste... ou... alors c'est p't'être avec toi que j'étais dans le placard...

Tu ris un peu plus fort, sans même t'en rendre compte et tu secoues la tête de gauche à droite, lui répondant que non, ce n'était pas toi dans le placard avec lui. Et il reprend la parole alors que tu retires de la poche de ta veste un peu trop grande tes cigarettes et ton briquet. Tu allumes ta cigarette et la première bouffée de toxine te détend un peu plus et tu rejettes légèrement ta tête en arrière, regardant le ciel à travers la fumée que tu expires doucement.

— T'as trop bu toi, hein ?

Et c'est toi qui parle, Killiam ? Tu es dans un état pire que pendre et tu es bien heureux d'être assis par terre, tes jambes ne t'auraient pas porté bien longtemps si tu étais resté debout, et personne ne t'aurait vraiment aidé non plus : tu as trop été discret pour que l'on fasse véritablement attention à toi.

Tu reprends une autre inspiration, sentant la fumée emplir tes poumons, en ressortir doucement ensuite alors que tu expires par la bouche, lentement. Ton regard trouve le sien et tu ris un peu, sans savoir pourquoi. Tu es juste étrangement bien ce soir, Killiam. Tu as trop bu, trop fumé, ce soir. Et en fait, tu aimerais que cet état ne te quitte pas, que ce bien-être ne t'abandonne pas. Cette euphorie ressemble à celle que tu atteins quand tu utilises ton don, et tu aimerais pouvoir tirer un peu plus sur la corde, pour être dans cet état de satisfaction qui te manque tout le temps.

Ce contentement dont tu n'arrives pas à te passer.
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MessageSujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam   [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam 1400359500-clockJeu 18 Mai 2017 - 21:37

AWKWARD
DRUNKENNESS
Et il rigole. Et il rigole. Comme un pauvre abruti sans vraiment savoir pourquoi, sans vraiment savoir comment, juste en appréciant l'euphorie du moment. Comme un pauvre abruti qui sait plus qui il est vraiment et qui pourtant, n'a jamais été aussi authentique à lui-même qu'à cet instant.

Et il pose sa tête sur ton épaule, sans le moindre complexe, juste par proximité et parce qu'elle lui semble bien trop lourde, à peser une tonne sur ses frêles épaules, à lui détruire le dos - à lui briser les os.

parfois fatigué de lui-même
parfois perdu dans la marée
- engloutit par l'eau salée
garçon étrange, un peu paumé


Et il attrape ton bâton de fumé, sans te demander ton avis, sans se gêner. Il l'attrape et la dépose entre ses lèvres, un peu trop rouge, un peu trop douce, évoquant presque l'indécence face à cette cigarette qui lui brûlait les poumons, qui lui enflammait les sens, qui lui détruisait la gorge alors qu'un nuage grisâtre s'échappait de ces lips pour se faner dans l'obscurité qui les entouraient. Il te la rends avec un sourire ; pas celui qu'il t'offrait, pas celui un peu doux, pas celui un peu fou, celui complice, légèrement tordu, légèrement railleur, qui balaye toute tendresse, toute douceur et qui lui donne cet air un peu taquin, un peu mutin, un peu badin.

j'ai pas trop bu, juste... et comme un idiot, il compte sur ses mains - lève un doigt, puis deux, puis trop. Il en oubli le compte, il fronce les sourcils et il a mal au tempes, ça l'épuise et le fatigue. La tête redressée, il la repose là où elle était. Il ferme les paupières, sourit jusqu'aux oreilles et finit par souffler :

oui, bon, peut-être un peu. beaucoup.

Il a mal. Il a mal. Et il se sent bien. Il se sent bien. Ca réchauffe le cœur, le corps, ça réchauffe et ça brûle, ça ravage tout sur son passage, ça annihile tout dans son esprit embrasé, le laissant là un peu comme un gamin paumé. Adieu les strass et les paillettes, adieu l'air juvénile et un peu féminin, adieu l'enfant de cœur aux faux airs de chérubin et bonjour à toi, Ezéchiel. Un peu plus sombre, un peu plus las, un peu plus dans l'excès, un peu plus dans l'abus, un peu plus dans un tout insoluble, dans une marée noire si opaque qu'elle s'y confond avec le goudron ; avec le pétrole. Et il est qu'un ado avec cette merde sur le dos, alors comme tout ceux de son âge, il se perd et il boit, il oublie et il boit. Il rit toujours plus fort, parle toujours plus fort, embrasse toujours plus fort, se déhanche toujours plus fort. Il a mal et il se sent bien.

mais toi aussi, pas vrai ? sinon tu serais déjà très loin. loin, loin, loin... chantonna-t-il sur un air étonnamment triste.

espérant toujours que tu dises non


tu étais seul ou accompagné ? théa et là ? s'enquit-il ensuite, alors que dans son esprit, les deux phrases se rejoignait avec sens et complexité et sans pouvoir s'en empêcher, il finit par lâcher une grimace qu'il cacha tout contre ton épaule.

et ça faisait mal, c'était douloureux.




tourne ta langue 7 fois dans ta bouche,
ça évitera la prochaine fois de faire mouche



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MessageSujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam   [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam 1400359500-clockJeu 18 Mai 2017 - 22:04




Awkward Drunkenness
feat. Ezéchiel Prince


Sa joue sur pose sur ton épaule et tu lui lances un regard, souris mais ne dis rien. Tu l'acceptes, ce soir. Tu l'acceptes parce que tu es bien, tu l'acceptes parce que tes barrières sont abaissées, tu l'acceptes parce que l'alcool et la fumette aide à accepter tout ce que tu n'acceptes pas habituellement. Ses doigts viennent à la rencontre des tiens, attrape ce petit bâton de nicotine – et seulement de nicotine malheureusement pour ton bien-être constant – et tu râles un peu, pour la forme, parce que c'est quand même ta clope, et que tu étais bien avec ta clope, et qu'en général, t'aimes pas qu'on se serve comme ça. Mais tu acceptes, ce soir.

Tu acceptes aussi parce que c'est Ezéchiel. Et qu'Ezéchiel est un peu spécial, un peu comme Laurent, un peu comme Alexis. Mais ça, tu le nies un peu, et le caches au fond de toi. Ezéchiel est comme les autres, Ezéchiel n'est pas important, Ezéchiel n'est rien. Oui, voilà.

Il te la rend, et tu reprends une bouffée de cette toxine si douce. Il nie, et tu ris. Il nie après avoir posé sa tête sur ton épaule de nouveau. Il nie en se redressant, comptant sur ses doigts avant de se laisser choir sur toi. Tu ris, encore un peu, toujours un peu plus. Parce que c'est drôle, tout ça, n'est-ce pas ? C'est drôle de devoir boire pour te laisser aller, c'est drôle de devoir fumer pour abaisser tes barrières, c'est drôle d'accepter Ezéchiel dans ton espace vital toi qui déteste qu'on te touche... sauf Théa.

— Mais toi aussi, pas vrai ? sinon tu serais déjà très loin. loin, loin, loin...

Et tu ris, tu ris un peu plus, le secouant un peu quand tes épaules se lèvent et s'abaissent. Tu secoues la tête de gauche à droite, tentes de répondre, mais il reprend, lance Théa dans la conversation et tu te calmes un peu, ton rire s'apaise, ton sourire devient un peu moins étiré, un peu moins grand.

— Nan, Théa est pas là. J'suis tout seul.

Tout seul. Ça te fait peur, en vrai, Kill. Être tout seul, ça te terrifie, c'est ta phobie. Devoir vivre par toi-même, sans elle ni personne, ça te panique, ça t'empêche de dormir, de respirer, ça te fait trembler. T'en flippes, de devoir vivre un jour seul, alors que tu as toujours vécu à deux. Ça te flippe de penser je alors que tu as toujours pensé nous. Tu sais pas faire, tu sais pas ce que c'est ; et surtout, tu n'as pas envie de savoir. Tu chasses tes idées noires d'une nouvelle bouffée de cancer et tu réponds à sa question précédente, sans qu'il n'y ait vraiment de lien, sans que tu ne puisses vraiment lui faire comprendre que tu lui réponds, mais tant pis, il comprendra, n'est-ce pas ? Après tout, vous êtes tous les deux sous l'influence de l'alcool, avec de la chance, il s'en souviendra pas, et tu t'en souviendras pas non plus.

— J'ai beaucoup bu. Et pas que !

Un rire t'échappe et tu le regardes, avec ce regard qui veut dire : si tu vois ce que je veux dire.

— Mais j'te laisserai pas tout seul si j'avais pas bu. Question sécurité. Puis bon, j'devrais te faire la morale comme quoi c'pas bien d'boire et tout machin t'sais. Mais j'suis pas crédible. Parce que j'ai bu. Beaucoup aussi, tu vois ? Mais bon voilà, t'sais. Aaaah. T'es chiant de toutes façons.

Comme si cette dernière phrase pouvait tout résoudre. Et tu humidifies tes lèvres de nouveau.

— J'ai soif. T'as pas soif toi ?

Oui, tu aimerais bien boire de nouveau, encore un peu, pour ne pas retomber, pour ne pas décuver, parce que tu es bien là, et que tu veux rester bien, tu veux rester dans cet état, avec les étoiles qui tournent, avec l'herbe qui semble si douce, avec le mur qui te semble tellement confortable, avec la fraîcheur de la nuit, avec la chaleur d'Ezéchiel contre toi. T'es bien, et tu veux rester comme ça. Tu parles tellement quand tu bois, Killiam, tu devrais arrêter de boire, pour arrêter de parler autant et de te découvrir autant. Tu devrais arrêter de boire pour arrêter d'abaisser tes barrières. Et juste les abaisser, sans y penser. Mais c'est compliqué. C'est compliqué, tu sais pas faire sans l'alcool, tu refuses quand tu es sobre, parce que ça te fait flipper, et que tu penses beaucoup trop aux conséquences inexistantes.

Respire Killiam, et profite juste de l'instant.
C'est pas comme s'il allait durer une éternité de toutes façons.

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MessageSujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam   [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam 1400359500-clockJeu 18 Mai 2017 - 23:28

AWKWARD
DRUNKENNESS
Et il te regarde un peu perdu, il te sourit faiblement, il rigole simplement. Il aime, il apprécie, il adore cet instant, ce moment volé loin de tout et, plus encore, cette simplicité, cette facilité que tu possèdes là, maintenant, tout de suite. Tu ressembles au gars qu'il a entraperçu dans cette salle de classe si vide, si triste. Tu ressembles au gars qui, perdu dans son monde, évoluait dans un élément qui n'appartenait qu'à lui. Il l'avait aimé ce gars perdu, loin de tout et juste lui en rencontre avec lui-même et qu'il le détestait, à présent, ce personnage que tu lui offrais quand tu n'étais... plus vraiment toi. Or, là, maintenant, il n'y avait pas de nous, il n'y avait qu'un je accompagné d'un vous. Cette consonance était plaisante, attachante, rassurante. Aurait-il la force, cette fois-ci encore, de ne pas te blesser, de ne pas lâcher ses pensées ? Ah, c'était difficile - impossible.

Ezéchiel, c'est une jolie rose. Une rose aux longues épines cachées par des pétales trop grandes pour lui. Une rose pas vraiment rose. Et il fait mal, Ezéchiel. Il pique, il attaque, il plante et il blesse. Il fait mal Ezéchiel et p't'être qu'il adore ça ou p't'être qu'en fait, il comprend pas, il saisit pas, il voit pas s'qui est mal ou pas.

et qu'il est triste, à cet instant, comme une fleur qui se fane
comme un fleur qui se meurs
et qu'il est triste, à cet instant...


dit... qu'est-ce que ça ferait, si théa disparaissait ?

Et il avait ignoré. Il avait ignoré ce que tu venais de lui dire. Il t'avait écouté mais, là, à cet instant, il n'était plus le petit garçon que tu connaissais. Il avait besoin de parler, ça avait besoin de sortir, alors, il avait ignoré. Il avait trop mal. C'était beaucoup trop douloureux et, toi, tu lui faisais peut-être encore plus mal encore... C'était de la mauvaise foi. Ce n'était pas de ta faute. Tu n'avais conscience de rien. Mais il fallait que ça sorte.

Ah, tu aurais peut-être du éviter de t'assoir à ses côtés. Peut-être devrais-tu te lever et disparaître avant que l'un de vous ne se mette à regretter. Or, il était bien trop tard, car tu t'étais attaché.

je veux dire, tu ferais quoi, si elle avait une très très très grave maladie et qu'elle était très très très loin de toi... tu ferais quoi, hein ? continua-t-il sans te laisser le temps de répondre en regardant en face de lui, la joue toujours bien encrée sur ton épaule qui lui permettait de rester encore conscient dans les méandres de ses sentiments.

dit killiam... est-ce que c'est vrai, que je porte la poisse ?

et ça voix s'était cassée ; plus misérable que jamais.





il ne pleurait pas,
il n'en avait pas le droit

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MessageSujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam   [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam 1400359500-clockVen 19 Mai 2017 - 0:00




Awkward Drunkenness
feat. Ezéchiel Prince


Il ne répond pas, il ne répond pas et se contente de rester contre toi. Tu continues de fumer, tranquillement, termines ta cigarette, écrases le mégot sur le sol et tes yeux attrapent les étoiles, ne les lâchent pas. Puis sa voix, si douce, si calme, vient briser le silence. Qu'est-ce que ça ferait si Théa disparaissait ? Ton cœur tambourine si fort dans ta poitrine, d'un coup, si fort, tellement fort. Tes yeux papillonnent et tu ne peux t'empêcher de te tourner vers lui d'un mouvement vif, brusque, violent. Que deviendrais-tu, Killiam, sans Théa ? Que deviendrais-tu sans elle ? Que ferais-tu sans elle ? Pourrais-tu seulement survivre sans elle ? Non pas vivre, non, bien-sûr que non, car tu ne pourrais pas vivre sans elle... mais tu n'es même pas sûr de pouvoir survivre sans elle sur cette Terre. Elle est ce qui te permet de vivre. Sans elle... sans elle ça ne sert à rien de continuer.

— Je veux dire, tu ferais quoi, si elle avait une très très très grave maladie et qu'elle était très très très loin de toi... tu ferais quoi, hein ? 

Tais toi, tais toi, tais toi, tais toi, aimerais-tu lui hurler. Ton corps ne réagit pas, il ne bouge pas. Tais toi ! aimerais-tu lui crier. Qu'il se taise, qu'il ne te parle pas de tes plus grandes peurs, qu'il ne parle pas de toi, seul au monde, sans elle, enfermer dans une spirale sans fin de douleur et d'atrocités. Car tu errerais dans des méandres sans fin, si Théa disparaissait... non, même pas, sûrement pas. Tu la rejoindrais directement, si elle disparaissait. Sauf si elle te demande de disparaître toi, mais c'est autre chose, ce n'est pas pareil, c'est différent. Mais si elle disparaît, juste parce que la vie est une connasse, alors tu la rejoindrais, directement, n'est-ce pas, Killiam ? Sans une once d'hésitation, sans même y réfléchir, car elle est ta raison de vivre, elle est ta seule raison de vivre.

Tu le regardes, si intensément. Tu as envie de le secouer, de lui faire promettre de ne jamais tenter quoi que ce soit sur Théa, mais ton corps ne réagit pas, il ne veut pas réagir car il ne veut pas accepter l'idée. Et il parle de nouveau, encore, et tu te mords la lèvre, si fort, tellement fort que le goût du fer se répand sur ta langue, et c'est dégueulasse, c'est dégueulasse comme goût. Ne lui dis pas que tu la rejoindrais, il croirait que tu es taré, que tu es fou, que c'est malsain, que t'es tellement dépendant d'elle, que t'es pathétique. Il aurait raison de le croire, oui, c'est vrai... mais tu veux pas, tu veux pas qu'il te fasse la remarque, parce que tu l'as entendu tellement de fois, que tu n'es pas sûr de rester maître de toi-même.

La satisfaction t'a abandonné.
Le contentement t'a laissé tomber.

Il a besoin de toi, Killiam, il a besoin de toi, de quelqu'un, et t'es là pour ça, non ? T'es doué pour ça, pour écouter, pour disparaître ensuite, pour faire comme si tu étais quelqu'un d'important le temps d'un instant. Ne pense pas à ses questions, à ses suppositions, n'y penses pas, parce qu'il ne lui fera rien, jamais, tu ne lui en laisserais pas l'occasion. Mais il a besoin de toi.

Il a besoin de toi.

Ton bras bouge doucement et tu le pousses un peu. Tu pourrais partir. Tu aimerais partir, fuir, très loin, parce que c'est ce que tu fais de mieux, c'est ce que tu as toujours fais dès que ça devenait important, mais là, tu ne fuis pas. L'alcool t'aide à ne pas fuir. Alors tu le repousses un peu, juste le temps de passer ton bras sur ses épaules et de l'attirer contre toi. Tu as arrêté de le regarder, tes yeux gris fixent un point invisible devant vous et tu soupires doucement, tes doigts pressant le haut de son bras, ton bras l'étreignant un peu plus contre ton torse.

— Nan. Tu portes pas la poisse. J'ai eu une bonne note en litté. Grâce à toi.

C'est merdique, c'est pas comme ça que tu vas le réconforter. Tu te mords la lèvre, te racles la gorge, et un rire un peu nerveux t'échappe, et tu ne peux pas t'empêcher de te justifier :

— J'suis pas doué pour ça.

Clairement pas doué, non. Tu sais pas faire, tu l'as jamais vraiment fait, t'as jamais eu envie de le faire, sauf avec Théa. Tu te racles de nouveau la gorge, humidifies ta lèvre inférieure coupée. Ton estomac se tord et se retord... Théa va bien, elle n'a aucune maladie, elle ne va pas disparaître, elle te le dirait. Elle va bien. Et c'est parce que tu te persuades de ça que tu peux rester avec Ezéchiel et ne pas courir dans le bungalow de Théa, de courir à sa recherche pour t'assurer qu'elle est vivante, qu'elle respire, qu'elle va bien. Tu te persuades que tout va bien.

Tout va bien.

— Tu portes pas la poisse.

Ta voix est basse, un chuchotement qu'il n'a peut-être pas entendu, qu'il ne croira peut-être pas. Mais tu ne sais pas quoi faire d'autres, tu ne sais pas si tu peux faire quelque chose. Alors tu te contentes d'être là, de regarder droit devant toi, ce point invisible qui est si intéressant ; alors tu te contentes de frotter doucement son bras de ta main, et de le serrer contre toi.

Elle va bien.
Il va bien.

Vous allez tous bien.
Et ce mensonge te contente un court instant.

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MessageSujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam   [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam 1400359500-clockVen 19 Mai 2017 - 1:35

AWKWARD
DRUNKENNESS
Les yeux dans le vide, il se surprend à être contre toi et ses yeux piquent, brûlent et s'enflamment. Il ferme les paupières en espérant que le temps s'arrête, il inspire beaucoup d'air et se réfugie dans ton odeur, dans ton contact, dans ton étreinte. Il se complait dans cette sensation que, là, maintenant, il n'est pas aussi seul qu'il le pense - où du moins, il se plait à y croire. Il aimerait pleurer un peu, beaucoup, passionnément. Il aimerait que cette marée d'encre monte, monte et monte encore pour laisser transparaître des perles révélatrices de ce malheur qu'est devenu sa vie, il y a de ça vingt-quatre heures. C'est bien trop tôt, c'est bien trop vif - et peut-être est-ce là la raison de sa présence ici ; se perdre à tout jamais.

nan. tu portes pas la poisse. j'ai eu une bonne note en litté. grâce à toi.

Et bien malgré lui, il finit par rire. Un rire si triste et si clair qu'il eu le même effet que s'il venait de fondre en larme. Tu finis par dire que tu n'étais pas doué pour ça - pour réconforter. Il n'est pas d'accord avec toi. C'était simple et horriblement juste. Ca avait réchauffé son cœur et lui avait arraché ce terrible rire avec tant de simplicité, avec tant de justesse et, ça avait beau être un peu con, ça lui avait fait du bien. Ca avait quelque chose de tellement - il ne sait quoi - quelque chose qui lui faisait réellement plaisir.

tu portes pas la poisse.

Il se mordit violement la lèvre et se cacha un peu plus contre toi, baissant la tête et fermant si fort les yeux qu'il aurait presque cru pouvoir disparaître - y avait-il un don qui aurait pu le permettre ? Il se le demanda - avec tristesse et désarroi.

alors pourquoi elle va si mal ? pourquoi elle est malade ? geignait-il tout bas en s'arrachant un frisson d'effroi. elle est malade, killiam, elle est malade et c'est très très très grave... pourquoi elle est malade, dit-moi, si ce n'est pas à cause de moi ?

Et il chuchotait d'une toute petite voix alors qu'il n'avait qu'une envie : planter ses ongles dans sa gorge et hurler à haute voix, se casser les poumons et crier sur tout les toits à quel point la vie était injuste, à quel point elle n'avait pas le droit, à quel point ça ne se faisait pas.

moi aussi j'ai une sœur tu sais... même qu'elle s'appelle clara... murmura-t-il sur un ton bien plus doux alors que l'alcool aidait à ne pas se briser en deux, alors que l'alcool aidait à se disperser un peu. elle a... elle a... - et il réfléchit, recomptant sur ses doigts - ...15 ans ! enfin, je crois... même que je l'aime gros comme ça... ! fit-il en élargissant exagérément les bras, emportant le tien, toujours sur son épaule, avec lui, avant de se repelotonner contre toi.

hier soir, dans la nuit, papa et maman m'ont appelés et ils m'ont dit que clara, bah elle était pas bien et qu'elle était à l'hôpital... sauf que bah ils veulent pas que je rentre et moi bah j'étais triste alors j'suis pas allé en cours aujourd'hui eeeeet... ce soir j'ai beaucoup beaucoup bu et puis bah j'ai essayé d'oublier sauf que j'arrive pas, mais t'es arrivé et maintenant je dis n'importe quoi... dit, killiam, tu oublieras pour moi, n'est-ce pas ? tu ferais ça, pour moi, killiam ? moi, je ferais n'importe quoi pour toi. pour ma sœur aussi et pour les autres, ollie, joy, hayden... je les aimes tous très fort... rajouta-t-il, un peu dans les vapes avant de te serrer contre lui en fermant les yeux, ne sachant pas vraiment ce qu'il disait.

toi aussi tu devrais faire attention, killiam. tu sais, ça pourrait t'arriver. imagine que théa, bah, elle meurt. j'te connais t'sais, tu vis à travers elle et c'est pas bien, mais si y a plus personne pour vivre à travers quelqu'un, tu vas faire quoi, hein ? moi je veux pas que tu meurs. je veux pas qu'elle meurt. pourquoi ça fait mal, killiam ? pourquoi la vie elle est si nulle ? pourquoi tu devrais mourir si elle meurt ? est-ce que je dois mourir si elle meurt ? je veux pas mourir moi... dis-moi, tu serais triste, si je meurs ? finit-il par ajouter précipitamment en redressant la tête pour te regarder, la voix toute brisée et l'air plus perdu que jamais, alternant entre un ado paumé et une sombre obscurité.

et il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il disait.





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MessageSujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam   [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam 1400359500-clockVen 19 Mai 2017 - 10:14




Awkward Drunkenness
feat. Ezéchiel Prince


Un rire lui échappe et tu resserres un peu ton étreinte. C'est un rire si différent de d'habitude, si triste... ça te brise le cœur. Il est si différent de d'habitude. Tu découvres une autre partie de lui, une partie que tu aurais préféré ne pas connaître... plus pour lui que pour toi. Tes doigts jouent doucement sur son épaule, montent le long de son bras, sur sa clavicule, descendent sur son épaule, de nouveau sur son bras. Et tu observes devant toi, l'écoutes attentivement. Elle est malade, qu'il te dit, et au fond de toi, de manière égoïste, tu as peur que ce soit de Théa dont il parle, tu espères que ce n'est pas d'elle. C'est égoïste, et méchant, et mesquin, mais tu ne peux pas t'en empêcher.

Puis tu comprends. Tu comprends et tu déglutis,, tu te mords la lèvre, et tes doigts n'arrêtent pas leurs allés et venus sur son épaule et son bras. Que peux-tu lui dire, Killiam ? Que peux-tu bien lui dire ? A sa place, tu serais dévasté, tu serais en train de remuer ciel et terre pour la guérir, tu partirais à la recherche de n'importe qui, n'importe quoi, n'importe quel remède miracle. Tu le ferais, Killiam... Tu le ferais pour la sauver. Tu lui donnerais tout ce que tu as à donner : un rein, un foie... tu donnerais tes poumons, ton cœur, tout. Tu donnerais tout pour la sauver, pour qu'elle continue de vivre, pour qu'elle continue de respirer.

Et il reprend sur Théa, et tu fermes les yeux. Qu'il se taise, qu'il se taise. Arrête, arrête. Tais toi. Tu serres les dents, si fort pour ne pas lui demander de le faire, pour ne pas lui hurler de se la fermer. Tu t'en empêches si fort, Killiam, que ça fait mal. Tu n'aurais jamais pris de pincettes avec les autres, jamais. Mais tu lui laisses le bénéfice du doute, tu le laisses tirer sur la corde, parce qu'il a bu, énormément, parce qu'il est triste, beaucoup trop. Alors tu te tais, tu te tais et tu le laisses parler, tu le laisses s'exprimer, lui dire que c'est pas bien, que tu vis à travers elle, même si c'est un peu faux. Tu ne vis pas par procuration, non, tu ne peux juste pas vivre sans elle, c'est différent. C'est pas la même chose, c'est pas comme si tu attendais qu'elle fasse des choses pour les faire aussi. Tu ne vis pas par procuration, tu ne peux simplement pas vivre sans elle.

Tais toi, tais toi. Tais toi.

Et tu agis un peu violemment, un peu à retardement. Tu te tournes vers lui et ta main se pose sur sa bouche en même temps que sa voix s'éteint. Ton cœur bat si vite dans ta poitrine, il tambourine si fort que tu as l'impression que tout le monde peut l'entendre à des kilomètres à la ronde. Ta main, autrefois sur son épaule, a glissé sur le bras opposé. Tu es presque en face de lui, quasiment. Tu respires un peu fort, sans t'en rendre compte. Et tu le regardes quelques instants, quelques secondes qui te paraissent des heures.

— Tais toi, s'il-te-plaît, chuchotes-tu avant d'enlever lentement ta main de sa bouche, la laissant glisser le long de ton corps.

Tu te remets à ta place initiale, un peu plus sur la défensive, un peu moins ouvert à la discussion, plus fermée, plus peureux, plus lâche. T'as pas envie de parler de ça, t'as pas envie de parler de la mort hypothétique de Théa, de la tienne, de la sienne. T'as pas envie de parler de ça. T'étais si bien avant ça, t'étais si bien avant qu'il foute tout en l'air. Ton cerveau était déconnecté, ton sang pulsait dans tes veines, tes oreilles avaient ce bourdonnement agréable et chaque respiration semblait être une nouvelle vie. T'étais si bien avant qu'il foute tout en l'air bordel. Alors pourquoi ? Pourquoi ce soir ? Pourquoi maintenant ?

Ce serait cruel de le laisser maintenant, de l'abandonner à son sort maintenant, même si tu en as terriblement envie, même si tu as envie d'oublier ses mots si douloureux à tes oreilles, si douloureux à ton cœur.

Tu es un gosse Killiam. T'es un gosse qui est pas capable de parler hypothétiquement de la mort des personnes qui l'entourent parce que ça fait peur, parce que c'est terrifiant, parce que l'abandon est la pire chose qui peut arriver. La vie est une chienne. La vie est une connasse. Tu peux pas parler de ces morts hypothétiques sans avoir la trouille, sans avoir envie de fuir, de pleurer. Ça te rend malade. Tu vas être malade, t'as envie de vomir, t'as l'impression que tes tripes se tordent et se retordent. Tu te rends malade pour rien.

Ton bras n'entoure plus son épaule et tes mains sont liées l'une à l'autre, se serrent mutuellement et tu te mords la lèvre, encore, toujours. Tes doigts viennent emmêler tes cheveux et tu le regardes enfin. T'as envie de vomir. Et tu ne sais pas si c'est l'alcool ou simplement ton cœur. Tu ne sais pas si c'est ses paroles ou les toxines ingurgitées.

— Tu devrais demander une autorisation.

Pour aller voir sa sœur. Tu en demanderais une, à sa place, tu serais en train de supplier pour qu'on te laisse partir, pour qu'on te laisse aller la voir.

— T'en as rien à foutre de tes parents. C'est ta sœur. Et puis... Et puis c'est pas. Ils comprendront pas. Ils comprennent pas.

Non, ils ne comprennent pas, ils ne comprendront pas vraiment. Avoir une sœur, ce besoin de la protéger, ce besoin de la rendre heureuse, ce besoin de la voir heureuse, ils ne comprennent pas, ne comprendront jamais.

— C'est pas toi qui porte la poisse. La vie est une chienne, c'est tout. Et puis, c'est pas toi le problème, c'est eux. C'est tout. C'est eux. Ils sont cons.

Tu te racles la gorge, détournes le regard. Ça va aller. Ça va aller, n'est-ce pas ? Ta bras glisse de nouveau sur ses épaules, l'attire une nouvelle fois contre toi et tes lèvres se posent sur sa tempe, doucement, une seule fois. Juste une fois.

— Ça va aller.

Et tu espères, vraiment, que ça va aller. Parce qu'à sa place, tu serais en train de te détruire, et tu ne veux pas imaginer dans quel état il est vraiment.

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MessageSujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam   [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam 1400359500-clockVen 19 Mai 2017 - 23:24

AWKWARD
DRUNKENNESS
Et ça avait été réconfortant. Légèrement trop doux. Légèrement trop proche. Légèrement trop Tout. Peut-être qu'à cet instant, c'était L'instant. Un moment volé d'une soirée qui s'éternisait. Il aurait pu se complaire dans ta chaleur, se bercer par le rythme de ton cœur, hocher la tête à chacune de tes paroles et alors, tu aurais pu le serrer un peu plus fort, tu aurais pu te rapprocher encore et encore. Des "et si" qui refont le monde, à croire qu'il est mal foutu, Ezéchiel. A croire qu'il le fait exprès, de tout casser, de tout abimer, que sa malchance n'est pas qu'une croyance. Et avec toi, Killiam, il est bien tombé, à croire que vous le faites exprès et qu'tout n'est qu'orchestré.

Ce - ça va aller. qui avait claqué comme pour conclure tout ce que tu disais. Ce - ça va aller. qui justement aller prouver que rien n'irait. Ce - ça va aller. qui n'avait pas sa place à cet instant présent, légèrement déconcertant, légèrement insultant. Ce - ça va aller. qui lui donnait une envie de gerber, cette impression de faux-semblant. Ce - ça va aller. qui signifiait que - non, ça n'irait pas, loin de là.  Il se serait plus dans tes bras, en oubliant le tout le lendemain, sans se souvenir de rien, si cette phrase n'avait fuité de tes lèvres, qui n'était que porteuse de ton espoir et faiseuse de désespoir.

Parce qu'Ezéchiel, il n'est pas trop normal. Il réagit pas pareils, Ezéchiel, il est un peu bizarre. Comme si y avait quelque chose qui clochait dans l'fin fond d'sa tête, un truc bien sale qui l'empêchait de tourner rond et t'fonctionner correctement.

Alors l'alcool lui était monté à la tête et, soudainement, il s'arrachait de tes bras un peu trop réconfortant, un peu trop plaisant. Il te fusillait avec une telle colère qu'elle ne pouvait être diriger contre toi-même - ou peut-être que si ; peut-être que finalement.

ça va aller ?! te fout pas de ma gueule, putain ! ça n'iras pas ! bien sûr que ça ira pas et un jour on va m'appeler et j'vais apprendre qu'elle est crevée ! merde, connard ! jura-t-il plus outré que jamais alors qu'extérieurement, son comportement semblait incompréhensible mais, qu'intérieurement, c'était une marée de sentiment, un fouilli d'idées et de pensées non abouties, une flopées de peur et de rage mêlées. Il se redressa difficilement sur ces jambes, te regardant avec tant de haine, tant de douleur et une pointe de frayeur que - non, clairement non - ça n'était pas à ton attention.

Il était juste au point de non retour et tu avais été là, avec ta chaleur et tes mots trompeur, au mauvais endroit au mauvais moment et, au quart de tour, il explosait.

Ah, je t'avais dit de t'échapper.

tu crois que j'me sens pas assez misérable, là, comme ça ? tu crois que ça m'fout pas la gerbe toi et théa ? tu crois que j'vous jalouse pas alors qu'elle est là, avec toi alors que moi j'la vois jamais et que maintenant j'apprends qu'elle va crever ? t'sais quoi ? t'sais une chose ? bah j'aurais préféré que ce soit théa plutôt que clara. j'aurais préféré tout, sauf ça. et p't'être que si elle était pas là bah p't'être que tu serais enfin killiam et non pas killiam-et-théa ! parce que pour l'instant j'vois qu'un abruti trop dépendant et légèrement malsain-...


et pourtant, chaque mot lui faisait encore plus mal encore.




non, non, ne fait pas attention
non, non, il ne le pense pas vraiment
peut-être qu'au font il espère que tu lui fasse mal
pour souffrir encore plus dans cette liaison amicale

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MessageSujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam   [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam 1400359500-clockSam 20 Mai 2017 - 0:03




Awkward Drunkenness
feat. Ezéchiel Prince


L'avalanche qui s'abat sur toi est méritée, elle est presque juste. Tu aurais juste du fermer ta gueule et ne pas essayer d'être important, ne pas essayer de devenir quelqu'un le temps d'un instant. Le coulis de lave qui s'abat sur toi est mérité, il est juste. Violent, mais juste. Tu n'aurais pas du essayer de le réconforter, tu n'aurais pas du essayer de n'être que toi, de n'être qu'un, alors que tu as toujours été deux. Alors tu acceptes, tu acceptes qu'il se détache de toi et tu acceptes ses mots qui s'abattent sur toi comme s'abattrait la foudre.

Et tu aurais espéré qu'il s'arrête là, qu'il s'arrête à la première insulte qui fait bien plus mal que tu n'aurais pu le penser ou le croire. Tu aurais vraiment aimé qu'il se taise, qu'il ne se lève pas. Tu attrapes son regard du tien dans la nuit, ce que tu y vois te ferait presque tourné la tête, te ferait presque fuir. Regarde comme il t'observe, Killiam, avec ce regard empli de haine, de douleur, de peur. Regarde le, Killiam. Regarde à quoi tu ressemblerais à sa place. Pendant un court instant, tu penses qu'il va partir, qu'il va t'abandonner, qu'il va faire volte-face et qu'il va quitter les lieux. Parce que c'est ce que tu ferais, parce que tu n'es pas du genre à hurler sur le monde...

Mais vous êtes si différents.

Oh. Tu ne t'y attendais pas. Tu ne pensais pas qu'il pouvait hurler si fort, tu ne pensais pas que ça allait exploser maintenant, si soudainement. Et tu écoutes la première phrase en serrant les dents, la deuxième te fait bondir sur tes pieds, ton regard devenant flou et se tâchant de noir un petit moment, la troisième te fait ouvrir la bouche... puis tu te tais, finalement, rien ne sors. J'aurai préféré que ce soit Théa plutôt que Clara. Tu comprends, tu comprends vraiment. Parce que quand il t'a dit qu'elle était malade, tu as prié le ciel pour qu'il parle de n'importe qui d'autre plutôt que de Théa. Tu as supplié le ciel que ce ne soit pas elle. Alors tu comprends, tu comprends tellement. Tu ne peux pas lui en vouloir pour ça, tu ne peux pas lui en vouloir pour aimer sa sœur si fort qu'il ferait tout pour elle. Tu ne peux pas lui en vouloir, bien-sûr que non.

Mais le reste te fait mal. Le reste te fait serrer les poings, serrer les dents. Le reste te donne envie de lui hurler de se la fermer, le reste ne te montre que le fait que tu es dépendant, que tu ne peux pas vivre seul, que tu es pathétique.

— BAH P'T'ÊTRE QUE TU SERAIS ENFIN KILLIAM ET NON PAS KILLIAM-ET-THÉA ! PARCE QUE POUR L'INSTANT J'VOIS QU'UN ABRUTI TROP DÉPENDANT ET LÉGÈREMENT MALSAIN-...
— LA FERME !

Ton souffle est court, sans que tu ne le veuilles, ton corps ne semble pas vouloir calmer les tremblements qui te prennent depuis quelques secondes.

— La ferme ! Ferme la ! Tu...

Pas toi aussi. Pas lui aussi, hein, Killiam ? Tu sais, comment on te regarde, tu sais ce qu'on pense de toi, de ta dépendance, de ton besoin d'elle. Tu sais ce que les autres pensent, tu sais ce que les autres disent. T'es dépendant. T'es un abruti. C'est malsain. Tu peux pas vivre seul. T'es pathétique. T'es pathétique, Killiam. Mais y'a certaines personnes, certaines personnes que tu apprécies vraiment, que tu aimes bien plus que tu ne le dis, que tu ne le montres... ces personnes-là, tu aimerais qu'elles ne pensent pas tout ça, tu aimerais qu'elles sachent ce que c'est, vraiment. Et tu pensais qu'Ezéchiel savait, qu'il comprenait un peu, qu'il ne le pensait pas.

Tu pensais être un peu normal à ses yeux.

Tu as les larmes aux yeux, un peu, finalement. Ça te touche beaucoup plus que ce que tu ne veux bien le dire, ça te secoue beaucoup plus que ce que tu ne le pensais. Tu déglutis. Essaie de le comprendre, Killiam, il est pas bien, il est mal, il a besoin de cracher sa haine, de cracher contre cette injustice, et c'est toi qui prend, mais c'est pas grave, c'est pas grave Killiam. Ça fait mal, oh bordel que ça fait mal, mais tu peux le supporter, n'est-ce pas ? Juste ce soir, juste cette nuit. Et après, ce sera fini, après tu le feras plus, après t'accepteras tout ce qu'il pense de toi, t'accepteras, t'auras le droit de partir, de fuir, de penser que c'est dégueulasse, de penser que c'est injuste. Mais pas ce soir, pas ce soir Killiam. Ce soir, il a besoin de cracher sa haine, il a besoin de cracher sa peine... alors continue d'être celui sur lequel il crache, qu'il continue de t'insulter, qu'il continue de te faire du mal. C'est pas grave. Juste pour ce soir, ça ira. Tu ne l'accepteras plus ensuite, mais juste pour ce soir, ça va aller.

Ça va aller.

— Pense ce que tu veux, j'en ai rien à foutre, murmures-tu finalement en tournant la tête.

T'abandonnes, ça sert à rien de te battre pour toi. T'en vaux pas la peine. T'es qu'un abruti trop dépendant. T'es vraiment qu'un abruti, t'es vraiment con, et t'es pas normal. Clairement pas normal. Tu redresses la tête après une légère inspiration, hausse les épaules et tu t'appuies sur le mur, les poings serrés, enfoncés dans les poches de ta veste.

— Vas-y, défoule toi. L'abruti trop dépendant t'écoute.

Et tu es soudain froid, soudain méchant, un peu mesquin. Mais tant pis Killiam, c'est ce que tu aurais du être depuis le début, t'aurais pas du lui laisser l'opportunité de te toucher, de te blesser. C'est de ta faute. Alors tant pis, reste la tête haute, et prends les claques dans la gueule. Juste ce soir. Demain, ce sera un autre jour.

Demain, tu espères qu'il aura oublié tout ça, et que ça ira mieux pour lui ; tu pries pour que chacun de ses mots soient marqué au fer rouge sur ta peau, pour ne rien oublier, pour ne rien laisser passer. Juste pour te souvenir à quel point il ne faut pas t'attacher.  

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MessageSujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam   [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam 1400359500-clockSam 20 Mai 2017 - 0:38

AWKWARD
DRUNKENNESS
Il n'y a plus aucun son. Seulement celui de vos respirations. Un temps d'une longueur infinie qui semble s'étendre un peu trop longuement. Il te regarde sans dire un mot, les lèvres frémissantes d'horreurs injustes et de souffrances déplacées. Il n'avait qu'une envie à cet instant ; celle de te frapper - de te faire du mal pour que tu lui renvoie l'attention avec deux fois plus de passion. Et c'est ce qu'il fit. Abattant ses deux poings sur ton torse sans te lâcher du regard alors que ses deux orbes trop claires s'embuait de cette marée si noire qui semblait s'écouler dans ses veines - dans son cœur, dans sa gorge, au fin fond d'ses poumons et ça avait l'goût du plomb.

pourquoi moi ? chuchota-t-il bêtement.

Tu semblais si stoïque, d'un froid polaire, d'une distance glaciale. Il ne le voulait pas, il ne le supportait pas. Il voulait te voir hurler, te voir aussi mal qu'il était, il voulait qu'tu lui brise les os. Qu'tu lui craches dessus et qu'tu lui casses le dos. Il voulait disparaître, oublier, inventer. Embourbé par des sentiments étranges, des émotions contradictoires, qui formaient un gros mélange. Il voulait repartir dans tes bras et te lacérer la peau. Il voulait s'excuser et te gueuler mille et un mot. Il voulait juste ; il ne sait pas. Un peu de ci, un peu de ça.

pourquoi tu ne me frappes pas ? poursuivit-il ensuite.

Il finit par déposer sa tête contre ta poitrine, fermant les yeux et empêchant les traitresses de couler sur ses joues. Il semblait si désemparé, si perdu, si apeuré. Il ne comprenait pas. Il ne comprenait plus. Tes mots lui insufflait cette douleur qu'il trouvait déplacée, celle qu'il avait récolté mais pas celle qui désirait. Les relents pourris de ta propre souffrance, de tes propres remords, de ta propre déception. Or, c'est la sienne qu'il voulait sentir brûler sur le moindres de ses pores. La cible n'était pas toi - c'était lui mais p't'être était-ce trop tard pour lui expliquer cela.

pourquoi t'es encore là ? finit-il par dire, dans un soupire.

et il s'en voulait déjà.

juste, pourquoi ?





pourquoi-moi,
est là question dramatique
de tout roman apathique

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MessageSujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam   [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam 1400359500-clockSam 20 Mai 2017 - 1:01




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Il y a cette éternité silencieuse, qui te semble si courte, et pourtant si longue. Puis ses poings s'abaissent sur ton torse, un peu violemment, assez pour que ta respiration se coupe un instant, une demie seconde, peut-être un peu plus. Il ne te lâche pas du regard, levant la tête, toi baissant la tienne. Et tu le détailles, le juges de tes yeux glacials, les sourcils froncés, le visage bien plus méchant que tu ne le devrais. Tu as dis que tu acceptais pour ce soir, Killiam. Tu as dis que tu acceptais, alors accepte, bordel.

Et il les pose, ses questions. Il les pose, l'une après l'autre, posant sa tête contre ton torse, quittant ton regard et tu restes là, sans bouger, les poings toujours serrés, toujours enfoncés dans les poches de ta veste. Pourquoi, Killiam ? Pourquoi lui ? Pourquoi tu ne le frappes pas alors que tu l'aurais fais avec n'importe qui d'autre ? Pourquoi t'as pas fui, Killiam ? Fuis comme tu sais si bien le faire, fuis comme tu le fais tout le temps. Tu es doué pour fuir, doué pour t'éclipser. Alors pourquoi tu ne l'as pas fais, mh ?

Tu te refuses à l'entourer de nouveau, tu te refuses à le serrer contre toi. Ta tête bourdonnent, tes oreilles sifflent. L'alcool semble ne plus te faire un grand effet. Tu trembles encore un peu, de l'énervement, de la colère, de la peine qu'il t'a fait. Ton cœur tambourine sûrement trop fort dans ta cage thoracique, il doit sûrement l'entendre, il doit sûrement entendre ce poum poum constant, qui ne s'arrête pas, qui ne veut pas se calmer. Tu aimerais que Théa soit là pour le calmer, ce rythme cardiaque bien trop rapide pour une simple engueulade.

Pourquoi t'as pas fuis, Killiam, hein ? Pourquoi lui ? Pourquoi ? Juste pourquoi, hein ? C'est ce qu'il te demande, c'est ce qu'il aimerait savoir. Et tu restes silencieux, tu ne parles pas. Tu réfléchis, tu n'as pas envie d'être blessant, pas trop, mais tu as la rancune tenace, tu as cette envie de le blesser, de lui faire mal. Parce que finalement, il t'a bien fait comprendre qu'il s'en foutait un peu, que t'étais pas normal, que t'étais rien de bien. T'es pas quelqu'un de bien.

— J'dois pas être tant un connard que ça.

Oh, tu as clairement pas apprécié les insultes, non, du tout.

— Et j'dois sûrement être un peu plus Killiam que seulement Killiam-et-Théa.

Ta voix est si froide, si dur, si violente. Oh, quelle vengeance vile et mesquine, Killiam. Tu te venges comme un enfant. T'es qu'un gosse, t'es qu'un gosse loin d'être intelligent. Un gosse blessé, qui a mal, qui a vraiment souffert de ces paroles lancées sur le tas. Elles t'ont fait si mal, ses paroles, tellement mal, bien plus que tu ne veux le montrer, bien plus que tu ne pourras l'avouer.

— Et peut-être que je sais à quel point je serai dans un état lamentable à ta place.

Arrête de te justifier, Killiam. Arrête de lui donner des raisons d'aller mal, arrête de l'enfoncer plus qu'il ne l'est déjà. Arrête, Killiam, arrête de lui faire du mal, arrête de te faire du mal. Arrête de vous blesser comme ça.

— Et peut-être que j't'appréciais un peu.

Peut-être que je tenais à toi.
Oh Killiam... Killiam, pourquoi utilises-tu le passé comme ça ?

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MessageSujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam   [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam 1400359500-clockSam 20 Mai 2017 - 1:48

AWKWARD
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Ca arrive. Ca afflue. Ca s'écoule. Ca ravage. Les yeux encrés à nouveaux dans les tiens. Il t'observe sans un mot. Il t'écoute. Il endure. Il voudrait que tu l'tabasses, que tu lui écrases la mâchoire et qu'tu lui fasses la pire des crasses. Mais p't'être que ces mots contenus de haine, de souffrance, de déception - est une plus douce humiliation. Celle qui touche où ça fait mal, qui te reste dans le crâne encore et encore, qui oublie toute pensée aimable. Alors ça arrive, ça détruit tout sur son passage, ça claque avec violence à t'marquer la peau d'une couleur rouge. Il te renvoi l'ascenseur avec toute la rancœur, à dix mille à l'heure. Et tu l'as cherché, Ezéchiel. Tu l'as cherché et pourtant, elle est douce-amère cette victoire parce que dans ce méli-mélo, y a qu'chose qui s'est brisé. Qu'chose qui s'est perdu. Qu'vous aviez pas conscience d'avoir eu. Et ça fait mal, c'est douloureux.

moi aussi, je m'appréciais un peu. lâcha-t-il de but en blanc en laissant tomber ses poings, en reprenant cette distance qui ne vous ressemble pas, en égarant son regard un peu lointain.

Il s'est perdu. Il t'a perdu. Et étrangement, la deuxième euphonique, semble lui faire bien plus d'effet.

j'aime bien théa. poursuit-il à nouveau dans cette espèce de transe avant de se détourner, la mort dans l'âme, pour se décaler légèrement à tes côtés et - pourtant - en instaurant encore cet éloignement toujours si loin de ce qu'il y avait avant. Se laissant glisser à nouveau contre la paroi, de façon apathique, plongé dans une hébétude pathétique.

Pathétique. C'est le mot.

- Tu es pathétique, Ezéchiel. Vous êtes pathétiques ; Nom du Ciel.

Repliant un genoux, il vint poser son coude sur celui-ci avant d'enfouir son visage dans sa main ; fermant les paupières sur ce massacre, sur ce spectacle, sur ce triste théâtre. Il s'enferma dans le mutisme et c'est à peine s'il se permit de respirer. C'est à peine s'il avait conscience d'exister.

je ferais n'importe quoi. chuchota-t-il si bas qu'il était certain qu'il ne s'adressait pas à toi - que l'ont aurait pu penser qu'il parlait de Clara. Or, il n'était question que de toi. Et dans cette phrase, il signifiait qu'il était désolé, qu'il ne le pensait pas, qu'il ne le voulait pas, qu'il ferait n'importe quoi. Mais bien sûr, tu ne le comprendrais peut-être pas.



" dit, killiam, tu oublieras pour moi, n'est-ce pas ? tu ferais ça, pour moi, killiam ? moi, je ferais n'importe quoi pour toi. "





et il savait à peine,
si tu étais parti ou pas

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MessageSujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam   [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam 1400359500-clockSam 20 Mai 2017 - 2:05




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Ça fait si mal, Killiam. Regarde comme vous venez de vous détruire en l'espace d'une vingtaine de minutes, peut-être une demie heure. Regarde comme vous veniez de tout foutre en l'air. Il s'écarte de toi, murmurant que lui aussi, il s'appréciait un peu. Et tu ne dis rien, tu ne fais rien, tu ne bouges pas. Tu restes dans cette position. Tu as envie d'une clope, tu as envie de fumer, encore, tu as envie de disparaître, tu as envie de... tu ne sais pas, tu ne sais plus vraiment, c'est flou, un peu compliqué d'un coup.

— J'aime bien Théa.

Oh tant mieux, tant mieux s'il l'aime bien, c'est bien. Peut-être qu'ils s'entendent bien, t'en sais rien, tu ne t'es jamais posé la question. A vrai dire, il n'a rien dit sur Théa, ce n'est pas Théa le problème actuellement. Ce qui t'a vraiment fait mal, c'est ce qu'il a dit sur toi, pas sur Théa, il n'a rien dit sur Théa, rien que tu ne comprends pas, du moins. Tout le monde souhaiterait la mort de n'importe qui pour sauver l'une des personnes les plus importantes de sa vie. Tout le monde le ferait, alors tu ne lui en veux pas pour ça. Tu le ferais. Non, ce qui t'a fait mal, ce qui t'a vraiment blessé... c'est ce qu'il a dit sur toi, cette vérité si blessante, si méchante, si mesquine... cette vérité que tu connais et qui te blesse tous les jours, mais que tu caches un peu derrière tes airs distants.

Il se laisse de nouveau glisser sur le sol, loin de toi, si loin de toi comparé à tout à l'heure. Tant mieux. C'est mieux. Mieux pour toi. Regarde, tu t'attaches, et tu te blesses. Reste éloigné des autres, tu auras moins mal, ne t'attache pas, ne commence pas à apprécier, à aimer d'autres personnes que Théa, tu en souffriras forcément, ça fera forcément mal à un moment donné. Il ne s'est pas gêné pour te blesser.

Il l'a fait sans aucun état d'âme.
Sans une once d'hésitation.

— Je ferais n'importe quoi.

Tu l'entends à peine, tu le devines plus que tu ne le comprends. Alors tu hausses les épaules, sors de nouveau ton paquet de cigarettes pour t'en allumer une, cherches un de tes trois briquets quelque part dans tes poches et allumes cette barrette de cancer. La première inspiration est une libération.

— Ouais. Tu devrais faire une demande pour aller la voir alors. Sinon tu vas le regretter.

Deuxième, troisième, quatrième inspiration. La fumée se propage devant toi, s'efface et se disperse, s'évade dans la nuit. Tu aimerais pouvoir faire pareil. Et tu lui tends ta cigarette à moitié consommée, parce qu'il te l'a piqué tout à l'heure, et que peut-être qu'il en a besoin maintenant. Tu vas juste rester là, silencieux, jusqu'à ce qu'il s'en aille.

Tu vas rester là et jouer ton rôle jusqu'au bout, comme le parfait acteur que tu es. Puis tu te laisseras tomber au sol, et tu te mettras sûrement à chialer. Comme le gosse de dix-neuf ans que tu es.

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MessageSujet: Re: [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam   [FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam 1400359500-clockSam 20 Mai 2017 - 14:59

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ouais. tu devrais faire une demande pour aller la voir alors. sinon tu vas le regretter.

Il abaisse sa main et visse son regard dans le tien, l'air vague et totalement incertain. Il avise la cigarette et hoche négativement la tête ; il aurait trouvé ça indécent de te la prendre maintenant même s'il aurait peut-être souhaité, se vautrer dans ce poison - pour éviter de respirer, pour essayer de s'intoxiquer.

t'as sûrement raison. répondit-il plus pour meubler que pour réellement approuver.

Il ne comprenait pas vraiment comme tu pouvais être encore là. Où plutôt, il s'en foutait royalement, c'était plus un truc comme ça. Il était coincé avec lui-même ce soir et tu avais beau être présent, il ne saisissait pas vraiment. Lui si brillant, si extravaguant, celui qui parle trop fort et qui en fait beaucoup trop, était réduit à cet instant, à un silence presque frigorifiant, dévoilant par-là même, celui qu'il était vraiment.

tu sais, tu n'es pas obligé de rester. j'te laisse le loisir de partir. après tout, j'ai été ignoble.


Et il rajoutait ça, comme s'il désirait s'enfoncer, comme s'il voulait te titiller. Au contraire, il s'en voulait. Il ne pensait pas ses paroles, elles s'étaient juste imposées à lui pour faire le plus de mal possible mais, c'est pas lui qui s'était détruit ce soir, c'est toi qu'il avait brisé sans la moindre hésitation. Parce qu'il s'y prenait mal, parce qu'il est maladroit, parce qu'il comprend pas. Il s'en voulait de tout ce qu'il avait dit sur Théa alors que celle-ci était son amie, alors que celle-ci était ta sœur. Il s'en voulait comme pas permis mais ce soir, il ne dirait rien. Ce soir, il n'était plus rien. Il t'avais blessé. Il regrettait. Chacun des mots claqués à ton encontre, n'était pas réellement pensés. Et c'est parce qu'il ne les pensaient pas, qu'il ne comprit pas qu'à cet instant, le problème ce n'était pas Théa.

C'était Killiam. Juste toi.

va-t'en, s'il-te-plaît.

et c'était une excuse qu'il t'octroyait ; celle de pouvoir t'en aller.





non, s'il-te-plaît ne pars pas,
oublie ça, s'il-te-plaît ne pars pas,
pitié, s'il-te-plaît, reste-là
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[FINI] AWKWARD DRUNKENNES ft. Killiam
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