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 [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles

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MessageSujet: [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles   [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles 1400359500-clockMer 3 Mai 2017 - 22:35
Tu n'arrives pas à te concentrer, et pourtant ça n'est pas faute d'essayer. Deux heures que tu t'es assise sur cette chaise en coin de scène et que tu les regardes défiler un à un avec leurs textes qu'ils connaissent par cœur. Deux heures que tu essaies de mémoriser le tien, que tu le joues si mal quand vient ton tour que tu t'en dégoûtes toi-même. Deux heures que tu es silencieuse et que tu ne montres rien. Parce que tu ne pensais pas être de ceux qui se laissaient distraire par leurs problèmes personnels et pourtant, oh pourtant voilà que tu y plonges à pieds joints. Et tu la tends cette perche qui te bat, tu l'as bien cherché cette fois. T'as dérapé, t'aurais pas dû et maintenant tu vas en payer le prix fort. T'en doutes pas. Et t'aimes pas ça.

« Théa c'est à toi !
- Hm ?
- Ton impro. »

Ah.
Ah oui. L'improvisation que tu préparais depuis quatre jours, c'est ça. Cet exercice n'avait visiblement d'improvisation que le nom mais il te plaisait bien. Te plaisait, parce qu'avec les pensées qui t'assaillent depuis hier tu n'arrives vraiment à rien. Un vrai boulet, c'est le cas de le dire. T'es encore un peu sous l'effet de la surprise, tu n'avais pas prévu de passer aujourd'hui finalement, vu le temps que prenaient tes camarades, mais tu ne répliques rien et te lèves d'un mouvement souple pour rejoindre le milieu de la scène. Et tu es seule face à ces quelques personnes. C'est compliqué mais ça va aller, après tout t'as choisi d'aller à ce club pour te montrer, non ? Alors tout irait bien. Ou du moins, dans la mesure du possible.

« J'ai oublié mon texte.
- C'est de l'impro, Théa, y a pas de texte. »

Certes, mais ça ne change rien à ton problème. C'est pourquoi, pour esquiver l'exercice et toute la galère qu'il impliquait pour ta personne sur l'instant, tu te décides à mettre toute la mauvaise volonté dont tu disposes encore en espérant simplement qu'il abandonne l'idée pour aujourd'hui. La prochaine fois ça ira mieux, mais pas aujourd'hui. Ça change pas vraiment de d'habitude pour l'instant. J'y arrive pas. C'est la dernière excuse, assez véridique au final, dont tu disposes, alors tu la lances en te disant que tu devrais lutter comme ça jusque la sonnerie. Après tu serais tranquille. Juste la sonnerie, après tu pourras fuir à tes cours et simplement espérer que le pauvre gars que t'as envoyé à l'hôpital ne te dénonce pas. Ou qu'il ait oublié ta tête, quelque chose comme ça. De nouveau perdue dans tes pensées, tu entends un vague "j'abandonne" sans trop saisir ce qu'il se dit ensuite. À en juger par le fait qu'ils se levaient tous pour récupérer leurs affaires et se diriger vers la sortie, tu en déduis que la séance est terminée.

Déjà ?
Enfin.

Tu lâches un soupir fatigué et t'approches du rebord de la scène pour t'y asseoir et balancer tes pieds dans le vide, ton regard à présent porté sur tes mains entrelacées posées sur tes cuisses.

« Je suis dans la merde... Bon sang, Kill va m'tuer, te murmures-tu, comme un reproche pour toi-même. »

Le tout sans faire attention à cette dernière personne qui n'avait semble t-il pas encore quitté les lieux.
ft. Miles S. Finch ❖ flashback avril
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MessageSujet: Re: [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles   [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles 1400359500-clockJeu 4 Mai 2017 - 0:02
Rien ne va Miles, t'as bien remarqué. Pas tant pour toi mais surtout pour elle, cette fille préoccupée et d'ordinaire si passionnée qui se montre incapable de lâcher le moindre mot. Qui lâche sans essayer, reste bloquée sur une ligne de départ si effrayante pour bien des gens mais dont le premier pas est censé marquer toute la mesure. On apprenait ça dès le début, il était interdit d'abandonner sans se lancer, autrement dit, de ne même pas essayer d'apprendre. Tout le monde le savait en venant ici. Miles le répétait sans cesse, s'efforçant d'initier les nouveaux. Cette génération n'était pas facile ; les doutes quant à l'image et à la honte pesaient bien trop dans l'esprit de chacun pour leur permettre de s'évader en toute sérénité. Théa n'était pas une novice : elle se débrouillait bien, et malgré le fait que plusieurs personnes se plaignaient de son appartenance à la classe S, lui n'en avait que faire. Il était là pour le théâtre. Ils étaient TOUS là pour le théâtre. Doré ou non, ils étaient ici sous le joug de cette passion et aucun conflit n'avait lieu d'être ici - Miles ne l'aurait pas permit.

Il avait entendu des rumeurs ce matin-même sur une agression en ville mais il avait continué à s'occuper du club comme convenu. Quelle que soit la mesure des actions qu'il comptait entreprendre, il refusait que le théâtre en pâtisse. Simplement, si les problèmes venaient s'immiscer dans son club, il était de son devoir d'intervenir. Les coïncidences n'existaient pas à Prismver. Théa était une S et une S perturbée, elle qui semblait toujours inaccessible - et ce comportement entrait en synchronisation parfaite, en terme de temps, avec cette rumeur effrayante. Pour autant, lui ne se laissa pas perturber : il mena sa séance comme d'habitude, n'en changeant que le fait qu'il fit passer volontairement Théa à la dernière place, et lorsque tout le monde fut parti, force fut de constater qu'il avait raison. Elle était immobile, recroquevillée, perdue.

Miles connaissait chacun des membres : il s'efforçait de leur parler, de les comprendre, d'agir avec chacun d'entre eux de la meilleure façon possible. Théa n'était pas une tendre et l'inquiétude ne règlerait pas la situation. Elle n'était pas ce genre de personnes.

"C'est toi cette rumeur pas vrai ? Tu as cogné un habitant ?"

Il s'assit en face d'elle, imperturbable. Dans sa voix ne régnait ni la peur, ni la menace, simplement un ton monotone, neutre, une volonté de comprendre. Miles attendit quelques instants, jugeant finalement qu'il était peut-être nécessaire d'ajouter quelque chose.

"J'ai besoin de la vérité. Nous avons une pièce la semaine prochaine, et s'il faut que je règle le problème pour ça alors ce sera fait."
ft. Théa •• Avril (cycle 3)
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MessageSujet: Re: [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles   [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles 1400359500-clockJeu 4 Mai 2017 - 0:39
Tu étais tellement perdue dans tes pensées que tu n'as pas fait attention lorsqu'il a prit place en face, juste sous ton nez. Tellement perdue que ses simples mots prononcés t'ont fait avoir la frayeur de ta vie. Tu as sursauté sous la surprise, plaquant ton regard dans le sien instinctivement. Miles avait toujours été ce genre de garçon à faire en sorte que tout aille bien, du moins de ce que t'en savais, et pour le club seulement. Après tout il en était le dirigeant alors c'était bien normal. T'as sursauté donc, tu l'as regardé. Puis seulement après tu as réalisé ses propos, sa question un peu accusatrice mais sans jugement apparent. Comme une simple constatation, comme s'il avait été sur place la veille et qu'il avait tout vu. Un sens de la déduction horriblement effrayant.

« Qu- »

Il ne devait pas savoir, ça impliquait beaucoup trop de choses pour toi de lui expliquer ce qu'il s'était passé dans cette rue avec cet homme un peu trop violent. Ça te coûtait tellement alors tu ne dirais rien. Pas même à lui, que tu ne connaissais pas plus que ça au final.

Sauf que Miles, entre toutes les qualités de meneur que tu lui reconnaissais bien volontiers depuis ton arrivée dans ce club, était tenace. Et il voulait savoir, invoquant quelques raisons logiques pour ce faire. Parce que ça ne passerait pas comme ça tu le savais, encore moins si ce type se réveillait et qu'il te dénonçait. Tu n'oses imaginer la sanction et encore moins ta réputation. Tu tenais à rester discrète, même en tant que S, parce que ça t'avait toujours servi. Ça ne pouvait pas changer maintenant. T'étais coincée.

« T'es quoi au juste, un genre de devin ? »

C'est dit un peu méchamment pour camoufler l'inquiétude d'être découverte, et ça sonne comme un aveu sans en être vraiment un. Tu sers les poings posés sur tes cuisses et tu soupires, baissant la tête pour regarder tes jambes. On t'a connu meilleure comédienne que ça Théa, mais la vérité c'est que tu n'as pas envie de jouer, pas vrai ?T'as pas envie de jouer la comédie, et tu sens que de toute façon quoique tu dises il ne te croira pas. Alors t'es un peu perdue, tu ne sais que choisir entre lui avouer et ne pas le faire, c'est pas comme si ça changeait quoique ce soit au final. Alors peut-être que pour te soulager tu devrais lui parler, tu sais pas. Ou alors peut-être que tu sais mais que tu ne veux pas l'admettre, parce que les mots t'échappent tout seul.

« Et je l'ai pas cogné. Il a eu une crise cardiaque. »

Non c'est ça, tu n'as rien fait. Tu ne t'es pas énervée et tu ne l'as pas touché. Ton pouvoir n'a pas dérapé, c'est lui qui était malade. C'est ça, c'est pas ta faute Théa. Pourquoi donc le serait-ce ?

T'as le regard fuyant, ça te trahi.
ft. Miles S. Finch ❖ flashback avril
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MessageSujet: Re: [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles   [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles 1400359500-clockJeu 4 Mai 2017 - 9:52
Miles n'avait rien d'un devin, c'était un égoïste. Un égoïste qui ne désirait que le bon déroulement de sa pièce et pour qui la réalité se réduisait très vite lorsqu'il s'agissait de son univers théâtral - le rendant prêt à accuser une de ses membres qui aurait très bien pu n'avoir rien à voir avec tout ça. C'était le courage du meneur, c'était la cruauté du meneur et elle l'avait mené à la vérité aujourd'hui, en réponse à tous les efforts qu'il avait bien pu fournir. Mais le succès ne le rendait pas heureux. Aurait-il préféré qu'elle n'ait rien à voir avec cette rumeur ? Il n'en était pas certain. Au moins, maintenant qu'il connaissait le problème et qu'il ne s'agissait pas d'un de ces problèmes de cœur impossibles où ses interventions tranchantes seraient refusées au profit d'une conclusion naturelle, il était certain de pouvoir faire quelque chose. Il continua à déchiffrer l'expression de Théa, le regard fuyant étant un signe bien trop évident de mensonge pour qu'il n'en reste là. Il essaya de comprendre quel pouvait être le lien entre cette fille et l'habitant - elle ne l'avait avoué qu'à moitié, mais d'un autre côté, elle niait l'avoir frappé. Qu'avait-elle fait ?

Qu'avait... Bien sûr. Son pouvoir. C'était tellement gros qu'il n'y avait pas pensé immédiatement. C'était à la fois minuscule, cette information inconnue qui se glissait entre les filets d'une confiance entre les membres du club - à laquelle échappait de nombreux secrets. C'était la réponse la plus logique. Miles se pencha et attrapa deux gobelets qu'il alla remplir à la machine à café située près de la scène. Il prenait soin de la remplir avant chaque séance. De ce côté-là, aussi, les membres n'avaient aucun soucis à se faire : il apportait de quoi manger et boire afin de bosser dans les meilleures conditions. Il tendit un café à la demoiselle et se rassit en face d'elle.

"Ton pouvoir, donc." lâcha-t-il à brûle-pourpoint. "Je présume que vu ta situation de S, il sera difficile de plaider non-coupable bien que, de ce que je sais, tu n'es pas une personne violente."

Il marqua une pause. L'observa. Se donna un temps d'intimité avec elle pour la laisser saisir ses intentions, la façon dont il essayait de la cerner sans impolitesse, rassembler tous les éléments pour gérer la situation à sa façon. D'après les rumeurs, un élève et un habitant se seraient disputés au sujet de la politique qui frappait le monde en ce moment - leur désaccord avait entraîné comme un conflit comme de nombreux autres. Cette façon stupide d'agir entraînait tant de problèmes qu'il était difficile d'y rester étranger, même objectivement.

Maintenant qu'il y pensait, il avait un plan. Il avait ces notes gribouillées dans son carnet, ces feuilles qu'il remplissait et contemplait avant de les déchirer, comme un signe d'incertitude. Il avait ces pulsions indéniables, ces envies d'aider - il avait ce discours, cette prise de partie qui se dessinait doucement dans sa tête dans un mélange de ses passions et de ces moments d'égarement qu'il passait avec Kamyl. Il n'aurait qu'à se défouler tout en agissant pour la fin du mal. Laisser courir ses pensées sur le mur du monde au travers de tags impossibles à effacer, comme une cicatrice trop grande, une révolution trop inattendue pour qu'ils sachent comment la gérer.

"Raconte-moi ce qu'il s'est passé." ordonna-t-il.
ft. Théa •• Avril (cycle 3)
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MessageSujet: Re: [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles   [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles 1400359500-clockJeu 4 Mai 2017 - 14:54
Tu aurais parié sur le fait qu'après cette moitié d'aveu il t'aurait laissé seule ici, tu aurais parié qu'il serait aussitôt aller te dénoncer ou quelque chose comme ça. C'était tellement logique après tout, et c'est une chose que la plupart auraient fait. Probablement toi, aussi, si tu avais été à sa place. C'était une possibilité que tu n'excluais pas, et ce café qu'il te tend soudain alors que ton regard est toujours planté sur tes mains te fait sursauter. Tu l'observes à nouveau, le dévisages, pas mal surprise du fait qu'il soit encore là. Vraiment, Théa, arrête de croire que tout le monde est mauvais. Tout le monde ne l'est pas, pas tout le temps du moins. Un faible merci t'échappes tandis que tu prends le gobelet encore chaud entre tes doigts, y observant le contenu avec une moue assez septique. Tu n'avais encore jamais goûté au café, mais vu l'odeur alléchante qui s'en dégages, tu supposes que ça vaut quand même mieux qu'une cigarette ou une barrette de shit. Grimace quand le liquide touche ta langue, tu pensais pas ça aussi amer malgré le sucre à l'intérieur. Non vraiment, c'est dégueu mais tu vas faire l'effort de finir ton verre pour ne pas gâcher.

Aller, cul sec, ça te permettra de t'étouffer plus facilement en écoutant Miles mettre le mot sur ce que tu caches si mal depuis tout à l'heure. Bien joué l'ami.

T'es tellement déstabilisée que tu ne dis rien, même pas une protestation pour nier les faits. Tu sais de toute façon que ça ne sert à rien puisqu'il a visé juste, et que tu l'y as aidé si facilement avec tes insinuations de tantôt donc bon. Vous vous toisez en silence, et tu vois dans ses yeux qu'il ne fera rien de mal des informations que tu pourrais lui donner. Du moins tu veux l'imaginer, tu veux y croire puisque tu vas devoir tout avouer. Pourquoi serait-il encore ici à essayer de t'écouter sinon ? Pourquoi n'est-il toujours pas partit te dénoncer à l'administration, ce type aurait pu mourir par ta faute il la connaît la rumeur. Et s'il la connaît, il sait aussi qu'ils attendent tous des preuves, preuves qu'il a à demi-mots. Mais preuves valables puisque concordantes avec le récit éventuel et futur de la victime, haha. Ça en plus de ton statut de S qui ne te donne aucune légitimité malgré tout.

Non vraiment, bien joué Miles.
Elle flippe encore plus qu'avant maintenant.
Mais elle va tenter la confiance, elle va essayer de croire un peu en toi d'accord ? Alors ne la déçois pas sois gentil, contente toi juste de l'écouter sans aller tout rapporter. Elle a besoin de parler et de voir que son monde adorable ne se résume pas qu'à Killiam.

« Ce gars m'a agressée, j'ai rien fait. Il a dit toutes ces conneries sur la magie, j'ai fais que lui répondre ce que je croyais juste. »

Tu soupires et te décides enfin à finir la moitié de gobelet qu'il te reste pour te donner un peu de courage. Ah, c'est vraiment dégueulasse, plus jamais. Tu déglutis discrètement puis le fixe de nouveau pour continuer. Tu détestes te justifier, mais une fois n'est pas coutume, n'est-ce pas ?

« Soit en gros qu'une paix était possible et qu'on est tous humains avant d'être deux peuples différents. Qu'on soit bien clair : C'est pas parce que je suis en S que je suis ok avec tous les maux d'la Terre, bien au contraire. Je déteste la répression, et je sais faire la différence entre ce qu'il se passe dans cette école et le reste. »

Mais c'est pas le cas de tout le monde et t'en as bien conscience. C'est bien dommage. Enfin, actuellement ça n'est pas ce qui te préoccupes le plus. Reste à savoir ce qu'il fera maintenant qu'il sait tout ça.
ft. Miles S. Finch ❖ flashback avril
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MessageSujet: Re: [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles   [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles 1400359500-clockJeu 4 Mai 2017 - 17:45
Il n’aurait jamais imaginé voir un tel visage humain sous la bannière dorée. Il n’aurait jamais cru qu’elle était ainsi, parce que malgré sa tolérance à l’égard de sa classe, il l’avait toujours catégorisée comme une méchante. Il l’acceptait, s’entendait bien avec elle et ne lui parlait que dans le cadre du club - car il l’avait déjà jugé, et ne voyait en elle qu’une personne capable de tels méfaits. Théa n’était pas comme ça. Une part de lui l’avait déjà compris, avait déjà cerné son caractère au-delà de ce jugement cruel. Miles avait fait une erreur mais c’est cette erreur qui l’avait mené à une telle discussion. Elle le pensait devin mais il n’était qu’une affreuse personne qui l’avait accusé sans preuve de ce qui n’avait rien à voir avec elle - il aurait pu briser ses relations avec une collègue, quelqu’un même à la frontière de son amitié, pour cette façon de penser. Miles n’aurait pas pu se le pardonner.

Maintenant, dans cette chance illydique, il réalisait combien il avait mal agit et donna un temps de répit à Théa. Il ne remit pas son récit en question ; il n’en avait pas le droit. Il acquiesca simplement, cherchant avec un peu trop d’entrain car dans ses mots se retrouvaient ses souvenirs. Les notes, les carnets, les papiers déchirés. Le discours apprit et effacé tant il l’avait répété. Tant il y avait pensé. Au travers de cette pensée se reflétaient ses propres convictions. Miles pensait comme elle. Dès maintenant, il n’y avait pas que le fait de l’aider, il y avait un intérêt qu’il ne pouvait ignorer et qu’il ne chercherait pas à cacher - une fois qu’il l’aurait tiré d’affaire, cependant. Miles nota une chose : elle n’avait pas démenti.

C’était son pouvoir qui avait causé ce problème et c’est avec un autre pouvoir que Miles règlerait les choses. Il sortit un bout de papier et un stylo et griffona dessus durant quelques instants. Devant l’expression de Théa, il lui adressa un maigre sourire - il n’avait pas l’intention de la dénoncer, et certainement pas de cette façon.

"Si tu affirmes que tu n’as pas fait de mal volontairement, je te crois."

Il se releva et lui adressa un signe de tête pour annoncer qu’il sortait. Avant toute chose, Miles rangea le matériel restant : comme chacun faisait sa part, il n’y avait que peu de choses dont il avait à s’occuper, mais il dût fermer la salle et la remettre en ordre pour le prochain cours. Comme on lui avait confié un double des clefs, il n’avait pas besoin de les ramener à l’accueil. L’américain se dirigea vers la ville, jetant quelques coups d’oeil à Théa de temps à autres, ainsi qu’aux alentours, pour lui faire comprendre qu’il ne désirait pas discuter ici.

Ils arrivèrent jusqu’à la Haute Place, un endroit peu fréquenté où Miles aimait se rendre de temps à autres - et une fois sur place, il s’adossa à la rambarde qui dominait la ville, donnant une vue imprenable sur les événements qui s’y déroulaient. Ici, il n’y avait aucun risque d’être entendu ou même interrompu.

"J’ai besoin que tu me racontes tout en détail. Qui est au courant. Ensuite, je me chargerai de régler le problème. Même ce type odieux ne trouvera rien à redire lorsqu’il se réveilla."

Il sourit en coin. Il y avait cette lueur étrange dans son regard écarlate - ce signe qu’il n’allait pas rester ici à ne rien faire pendant que des choses intéressantes se déroulaient.
ft. Théa •• Avril (cycle 3)
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MessageSujet: Re: [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles   [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles 1400359500-clockVen 5 Mai 2017 - 15:28
Je te crois.
Tu en es restée bouche bée lorsqu'il te l'a dit. Il te croyait, comme ça, sans rien de plus que des mots et ta parole de S. Vraiment ? Tu ne pensais pas qu'il te suffirait d'être simplement honnête pour acquérir autant de légitimité, t'aurais pas cru qu'il te suffisait simplement de t'adresser à la bonne personne. Tu ne pensais d'ailleurs pas qu'il y en avait, de bonnes personnes. Mais Miles te prouve le contraire, et ça te fait sourire amèrement de constater le peu de confiance que tu réussis à placer en les autres. T'as comme une envie de te mettre des claques, mais au lieu de ça tu l'aides à ranger les dernières affaires qui traînent avant de quitter les lieux.

Il te fait signe de le suivre et bizarrement tu l'écoutes sans rechigner. Ça peut paraître un peu étrange, bien que de fait tu n'ai jamais détesté qu'on te donne des ordres pour peu qu'ils soient justifiés, tu le suis parce que tu as ce sentiment d'inachevé et que tu es bien trop curieuse de la suite pour simplement le laisser là. Comme si intérieurement on te disait que ça allait s'arranger, qu'il était un bout de la solution à ce problème que tu crois encore et toujours fermement insoluble. Vous quittez rapidement l'école pour vous retrouver à marcher dans les rues de l'île. Il te jette quelques regards, semble faire attention à quelques détails autour de vous que tu ne saisis pas. Si ce silence ne te plaisait pas tant, certainement que tu lui aurais demandé s'il n'avait pas un problème. Pour rester avec toi, déjà, pour son comportement un peu trop... indéchiffrable ensuite.

Les Hautes Places sont calmes à cette heure de la journée, et la vue qui s'en dégage absolument magnifique. C'est donc ici qu'il voulait t'emmener, à l'abri des regards et de toute indiscrétion. Pourquoi donc ? Tu t'accoudes à la rambarde, laissant planer tes iris océans sur les habitations sous vous, en profitant pour humer un peu l'air frai avant de le porter sur lui, lorsqu'il brise ce doux silence pour reprendre la parole.

« Et tu comptes faire quoi, au juste ? Le rendre amnésique ? »

Non pas que tu sois réellement inquiète, quoique ce sourire qu'il affiche puisse te faire prétendre le contraire. Tu voudrais simplement lui éviter les ennuis, parce qu'il est bien le seul qui pourrait croire à une telle histoire. Une S "gentille" c'est tellement invraisemblable que c'en est risible. Tu soupires, reportant ton regard vers le panorama somptueux qui s'offrait à vous pour continuer d'un air détaché. Joli masque que tu te forges, sans intérêt et tu le sais très bien. Seulement tu ne peux pas t'en empêcher, alors bon. Tu lui racontes chaque détail dont tu te souviens, chaque mot prononcé avec ferveur, chaque geste que l'un ou l'autre a pu faire et cette façon dont il est tombé sans que tu ne comprennes de suite que c'était ta faute. Parce que quoique tu puisses dire c'était et bien ta faute, accident ou pas.

« Y avait le patron du café et quelques passants dans la rue, c'était pas hyper bondé hier. C'est à peu près tout je crois. Ah, la serveuse aussi, elle doit être de l'école parce que j'ai déjà vu sa tête avant. Cheveux bleus aux épaules, petite. Elle parle avec une voix de gosse, je saurai pas te dire plus. »

C'est déjà ça.
ft. Miles S. Finch ❖ flashback avril
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MessageSujet: Re: [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles   [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles 1400359500-clockDim 7 Mai 2017 - 20:50
Il hocha la tête avec un petit sourire et une expression amusée, surpris par la perspicacité de la demoiselle. Elle n’était pas idiote et puis il y avait peu de possiblités vraiment efficaces dans ce genre de situations. Miles avait des ressources. Son pouvoir lui permettait de se sortir des pires moments mais face à ces problèmes, il était nu. Mais avec le temps, l’américain avait apprit une chose importante : il n’avait pas que ses compétences sur quoi compter. Il avait des proches, et c’est ce qui comptait vraiment. Il avait quelqu’un à qui offrir sa confiance, et c’était l’essentiel. Car ce quelqu’un était en route. Car ce quelqu’un allait régler la situation, et Miles lui avait donné rendez-vous ici. Il ne s’attendait à croiser personne dans un endroit aussi isolé que la Haute Place, et quand bien même, il n’avait qu’à attendre le départ des gens ou trouver un autre endroit - l’intimité ne manquait pas sur l’île de Prismver, surtout pour Miles.

S’il n’avait pas la place, il était capable de la créer. S’il n’avait pas le temps, il était capable d’en gagner. Miles était maître de son destin en cet instant - et lorsqu’elle arriva, aussi imperturbable que d’habitude, l’américain lui adressa un sourire de bienvenue. Il avait toujours aimé se trouver en sa compagnie. Il avait toujours aimé discuter avec elle, malheureusement, le moment n’y était pas propice.

"Nous allons entrer par effraction dans la clinique de l'île." lâcha-t-il.

Miles avait cette capacité à se moquer totalement du tact pour basculer dans une franchise si surprenante qu’elle pouvait en devenir encombrante. Il n’aimait pas perdre du temps, et il la fit venir près de Théa, les présentant rapidement. Sans perdre une seconde, il expliqua la situation en omettant les détails - la serveuse de l’école n’était pas un problème. Le plus important, c’était de modifier la mémoire du civil visé : en le rendant inoffensif, et en lui faisant perdre son envie de porter plainte, Théa ne risquait rien. Sans plus de précisions, il les guida vers la clinique devant l’entrée de laquelle il s’arrêta.

"Je vais utiliser mon pouvoir pour modeler l’espace et nous permettre de nous faufiler à l’intérieur.  Ensuite, tu t’occupes de tout. Théa, tu préfères rester ici ou venir également ?"
ft. Théa •• Avril (cycle 3)
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MessageSujet: Re: [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles   [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles 1400359500-clockLun 15 Mai 2017 - 17:16
Tu ne pensais pas qu'il le ferait sérieusement. En réalité, tu avais balancé cette idée d'amnésie plus par désespoir que comme une réelle option qui était à considérer, et tu ne pensais pas que tu viserais juste à ce point. Faire perdre la mémoire à cet homme l'impliquait bien plus que tu n'aurais pu l'imaginer, et tu as vraiment peine à croire qu'il soit prêt à aller aussi loin pour toi. Et pourtant, pour quelques obscures raisons il était là, il t'avait écouté et il avait ce sourire sur les lèvres et ce malice dans les yeux. Même à toi ça te ferait presque peur, si tu n'avais pas l'habitude du regard meurtrier d'Aaron bien entendu.

Le silence avait reprit ses droits, le temps pour toi d'assimiler correctement la situation. T'as merdé la veille et tu t'en es confiée à Miles, ton président au club de théâtre, lequel t'ayant amené ici pour en discuter plus tranquillement. Soupir, tu portes tes iris sur le ce ciel de fin d'après-midi, il ferait bientôt nuit, dans une ou deux heures peut-être. Miles affirmait te croire, c'était sans doute ce que tu considérais comme le plus surprenant. Tu as tellement de mal à te croire toi-même parfois que tu ne comprends pas que d'autres puissent le faire, tu captes pas pourquoi, surtout qu'au premier abord tu n'es vraiment, vraiment pas la plus digne de confiance. Enfin bon. Tu le vois qui se redresse comme pour saluer quelqu'un, et lorsque tu te retournes tu vois cette fille un peu plus loin. Jolie jeune fille qu'il semble connaître soit dit en passant.

Nous allons entrer par effraction dans la clinique de l'île.
Euh... Ok. D'accord ok.

Le gars annonce ça comme s'il disait qu'il partait cueillir des champignons dans les bois. Mais il est sérieux, tu le vois à sa tête qu'il est sérieux. Et à celle de cette fille qu'il te présente rapidement aussi. Quand est-ce qu'il lui a demandé de venir déjà ? Tu ne cherches même plus à cacher ton étonnement, de toute façon tu sais que Miles finira par te surprendre encore et encore alors bon. Pas un mot ne sort de ta bouche, il y a seulement cette esquisse qui étire tes lèvres pour saluer celle qui visiblement te sauverait la mise aujourd'hui. Honnêtement tu ne sais pas quoi en penser, mais tu crois, à juste titre, que rien ne pourra être pire que ce qui t'attendra demain si vous ne faites rien. Alors c'est un peu hébétée tout de même que tu les suis jusque l'entrée de la clinique.

« Je te suis. »

Évidemment. Peur, curiosité, et un frisson tout à fait logique d'adrénaline. Il n'en faut pas plus pour te pousser à enchaîner à leurs pas. Et puis tu es la seule du groupe à connaître physiquement l'identité de l'homme que vous recherchiez, de ce fait tu n'avais pas tellement le choix. Tu observes d'un œil curieux Miles agrandir le minuscule espace entre les portes automatiques et le carrelage blanc, ravale cette exclamation admirative pour les suivre dans l'entrée. C'est assez pratique comme don, finalement. Tu n'y aurais pas cru au début pourtant. Vous vous engouffrez discrètement dans les couloirs encore allumés, cherchant à l'aide des indications le service des soins intensif. Vu l'état dans lequel il était hier, il ne pouvait être que là-bas. Au pire des cas, la clinique n'était pas bien grande et trouver la bonne chambre ne serait qu'un tout petit peu plus long.

Ton regard se pose sur chaque vitre de chaque chambre que vous passez sans succès, et tu grimaces légèrement, l'impatience pointant doucement le bout de son nez. Quelques pas derrière vous, par réflexe tu tires le poignet de Miles à ta suite pour l'entraîner à l'autre bout du couloir, vous tournez pour vous stopper un peu plus loin. Et tu soupires en entendant cette porte s'ouvrir puis se fermer, faisant cesser ces pas trop proches de vous. Bon. C'est déjà ça. Vous reprenez en silence, tes iris observant les alentours quand tu aperçois enfin par la fenêtre de sa porte l'homme que vous cherchez semblant profondément endormi.

« Ah, il est là. »

Ça vous aura prit un quart d'heure pour le trouver, tu espères sincèrement ne pas avoir fait tout ce chemin pour rien. Tu presses tes doigts sur la poignée pour entrer et t'adosser contre le mur le plus proche du lit, bras croisés, balançant tes iris agacés sur l'homme. Quel idiot, lâches-tu dans un murmure. Puis tu regardes tour à tour Miles et cette fille, pas vraiment convaincue du résultat de vos actes à tous les trois. Mais tu ne dis rien, parce que tu n'as pas le droit de juger quelqu'un qui fait tout ça pour t'aider, pas vrai ?
ft. Miles ❖ flashback avril
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MessageSujet: Re: [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles   [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles 1400359500-clockMer 17 Mai 2017 - 19:44
De façon indéniable, Miles était sérieux. Il était rare qu’il ne le soit pas quand la situation touchait ses proches, et puis, il n’était pas du genre à plaisanter quand l’avenir prenait une tournure aussi sérieuse. Il ne connaissait pas Théa plus que ça, au fond. Une dorée agréable, malgré ses choix politiques discutables, mais lorsqu’il s’agissait du théâtre, elle savait les mettre de côté. Là encore, alors que l’injustice frappait, Miles mettait ses décisions de côté. L’union à travers les classes : c’était cette idée-même qu’il voulait défendre et de fait, il était le premier à faire montre de tolérance sur le sujet. Théa n’était pas dangereuse, et encore moins violente - du moins, il la connaissait sur un jour tel qu’il ne l’imaginait pas prendre de tels partis. Peut-être qu’elle était dangereuse, elle n’avait sans doute pas rejoint les S pour rien ; cependant, elle n’était pas du genre à lever la main sur un tierce sous prétexte d’une divergence d’opinion. C’était un accident, selon elle. Elle ne l’avait pas dit clairement mais son ton et ses réponses indiquaient un appel à l’aide. Miles l’avait compris et il avait appelé à l’aide ; Miles l’avait compris et il avait l’intention de mettre fin à ces préjugés, même s’il devait forcer le destin. L’infiltration dans l’hôpital fut plutôt facile du fait de son pouvoir : la clinique était peu active ces derniers temps, étant donné les problèmes de la politique actuelle qui rendaient les accidents moins courants, les médecins avaient des horaires plus allégés. Ils se relayaient, prenaient le temps pour leurs patients habituels ; pour une ambiance aussi lourde que celle d’un hôpital, l’air semblait autrement plus relâché. C’était bon à savoir.

Néanmoins, il y avait fort à parier que ses coéquipiers n’étaient pas aussi propices à s’occuper de tels détails, notamment Théa qui prenait son rôle très à cœur en inspectant chaque chambre. Lorsqu’enfin, elle reconnut le concerné, sa remarqua arracha un maigre sourire à Miles. Il était heureux qu’elle fut capable de tels sursauts de caractère malgré la situation : elle n’était pas du genre à déprimer ou à le laisser s’occuper des choses sans rien faire. Elle avait décidé la direction d’elle-même, prit l’initiative de la recherche sans attendre de confirmation et leur errance dans les couloirs n’avait prit qu’un pauvre quart d’heure - dont la majorité se comptait en temps passé à se cacher dans les toilettes. Miles n’hésita pas une seconde et poussa la porte de la chambre avant d’y inviter ses complices. Il laissa son amie qui s’attela aussitôt à la tâche : il n’avait que peu de temps et tel qu’il la connaissait, elle avait déjà sondé la mémoire de Théa pour en extirper les détails. Il devait l’admettre, savoir cela l’aidait à offrir sa confiance à la S. Tandis que l’effacement débutait - la procédure prendrait au moins deux minutes - Miles s’adossa au mur et se rongea les ongles. Il avait toujours eu cette manie ; c’était surprenant que quelqu’un qui puisse se montrer aussi nerveux ait envie de changer les choses. Le truc, c’est que Miles n’était pas inquiet pour lui.

Il était téméraire au possible - mais il avait emmené ces deux filles ici et si elles avaient des problèmes, il en serait fautif. Ils avaient toujours moyen de s’en sortir avec leurs dons mais les rumeurs disaient que quelques annulateurs se cachaient à la clinique pour éviter les problèmes. Si tel était le cas, ils devaient se dépêcher, et quand le processus fut terminé, Miles s’empressa de sortir et de repartir vers la sortie. Le chemin inverse fut autrement plus rapide ; ils savaient se repérer et ils savaient où ils croiseraient les médecins en service. Sortir d’ici prit moins de cinq minutes, et c’est seulement sur le chemin de retour en direction de l’école que Miles reprit sa respiration et la parole, par la même occasion.

"Une bonne chose de faite." annonça-t-il avec légèreté. "Au fait, que ce soit dit, Théa : je partage totalement ton point de vue sur les pouvoirs et le monde."

Il tourna la tête pour la regarder dans les yeux, non sans avoir vérifié devant lui afin de ne pas se manger de poteau.

"Et je compte faire quelque chose pour ça. Quelque chose d’encore plus fou que ce que l’on vient de faire. Mais je n’ai aucune idée !"

Il conclut avec un léger sourire. Il avait beau se montrer sérieux à l’occasion, Miles n’était encore qu’un jeune adulte, plein d’optimisme et d’illusions encore trop gigantesques pour se rendre compte de la difficulté de sa tâche.
ft. Théa •• Avril (cycle 3)
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MessageSujet: Re: [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles   [FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles 1400359500-clockDim 28 Mai 2017 - 0:26
Adossée à l’un des murs de la pièce, tu attendais. Tu ne faisais que ça, attendre en espérant que tout se fasse très vite, sans un mot parce que tu n’avais pas la force d’ouvrir la bouche malgré tes airs sereins. Il persistait dans la pièce une certaine pression, peut-être était-ce dû à tes doigts que tu triturais, ou à Miles qui semblait inquiet -du moins c’est ce qu’avait déduis ton cerveau en l’observant se ronger les ongles. Il faudrait que tu lui dises à l’occasion que ça n’était pas bon du tout. Même pour jouer sur scène, qui voudrait d’un comédien aux doigts enflés et déformés ? Non, vraiment. Ton regard se tourna vers son amie, penchée près du lit sur l’homme qui t’avait agressée. Concentrée, la voir ne t’aidait pas à garder ton calme alors tu détournas rapidement les yeux en direction de la fenêtre. Calme Théa, tout se passait bien et vous aviez été discrets, aucune raison donc pour que vous vous fassiez prendre maintenant. Une inspiration. Un soupir.

Dès qu’elle eut terminé, vous filez tous trois d’un pas pressé vers la sortie. Ce ne fut qu’une fois à l’extérieur de la clinique que tu pus te calmer et retrouver une respiration normale. Tu n’avais pas l’habitude de faire ce genre de choses et cette adrénaline qui s’envolait, tu la ressentais sur tes jambes qui tremblaient légèrement. Un soupir à nouveau, tu en faisais si souvent ces derniers temps que tu commençais à te poser quelques questions sur ta santé mentale, quelques expirations... Tu sens ton cœur s’apaiser tranquillement sans que tu n’ais besoin de déclencher ton don, celui précisément qui venait de vous conduire ici, et c’était mieux comme ça. Moins tu l’utilisais et mieux tu te portais. Miles fut le premier à retrouver l’usage de la voix, tu l’écoutes en marchant tranquillement sans trouver quoi répondre à ses mots. Il disait partager ton point de vu, et tu émis l’hypothèse que c’était probablement en partie pour ça qu’il t’avait aidé aujourd’hui.

Vos regards se croisent un instant, il reprend.
Est-ce vraiment possible de faire plus fou que ça ?
Tu n’es pas certaine de ta réponse, peut-être que ça l’était mais que tu ne voyais pas assez grand ni assez loin. Il faut dire que ton champ visuel était assez restreint sur cette île, un nouveau problème à résoudre.

« Je demande à voir, avoues-tu finalement avec un sourire léger aux lèvres, je ne te connais pas encore très bien mais je suppose que tu es ce genre de personne capable de ce genre de choses. On appelle ça des miracles, non ? »

Un faible rire t’échappe, on sent à l’intonation de ta voix que tu y crois tout de même un peu. Pas totalement convaincue, mais tu sembles certaine en tout cas, que s’il arrivait à t’apporter des preuves qu’un réel changement était possible alors tu le suivrais. Tu n’avais besoin que de ça au fond, un peu de confiance et quelques preuves, rien qu’une au moins pour te lancer, pour aller encore plus loin que ce pensionnat un peu trop spécial. Tes iris se perdent dans le ciel, tu penses à toutes ces choses un peu utopiques auxquelles tu crois comme l’égalité, et son contraire par exemple qui vous impactait directement toi et tes camarades. On dit bien que l’espoir fait vivre non ?

« J’aimerai vraiment voir les mentalités progresser. C’est déjà bien assez difficile d’être Humain alors si on se met à flipper des uns et des autres... »

Tu laisses ta phrase en suspens, abaissant ton regard sur Miles et cette fille mystérieuse, un sourire venant étirer tes lèvres.

« En tout cas merci. Pour aujourd’hui. Je vous en dois une à tous les deux. »

Tu avais confiance sans avoir besoin de rassurer ton inquiétude, parce qu'il ne l'aurait pas sollicité elle s'il n'était pas certain du résultat, Miles ne semblait pas être ce genre de garçon. Alors tu leur devais ton salut à tous les deux.
ft. Miles ❖ flashback avril
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[FINI] Quand les rideaux s'ouvrent | Miles
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