Familles à l'honneur
Prédéfinis forum
Prismver
Course des maisons
Hamamelis
Dracunculus
Vinca
Mini News
23.12 Horoscope magique disponible ici
RP libres
Ajouter mon RP - Pas de RP en cours
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

Partagez
 

 the fall

Aller en bas 
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: the fall   the fall 1400359500-clockVen 6 Juin 2014 - 17:38

 
such a shame

C'est pas possible. Non.
Non.

Quelle idiote. Combien d'erreur va t'elle devoir subir pour comprendre. Combien de coup, combien d'épreuves à traverser pour comprendre. Comprendre qu'elle est faible face à l'homme. Qu'elle est faible face à ses désirs. Face à ses pulsions. Où était caché sa conscience ? Sa fierté ? Aux oubliettes.

On aura beau dire ce qu'on veut Ulysse avait faibli, elle avait failli, elle s'était faite détrôner. Et elle en avait payé le prix. Marquée. Comme une bête à l'abattoir, comme une marchandise. Elle s'était réduite à l'état d'objet. Elle, la féministe, elle la grande dame, la fière et indomptable Ulysse. Encore un de ces nombreux masques. Au fond elle n'est que la femme. La femme qui aime, la femme qui désire. La femme qui grandit et qui se perd. La femme qui cri son désespoir dans ses gestes et ses attitudes masochistes. La femme trompée, celle qui n'a pas retenu la leçon.

Celle qui espère encore et toujours que les choses soient différentes mais qui s'amourache toujours des mêmes. Ceux qui blessent, sans le vouloir ou en parfait état de confiance. Parce qu'elle s'est toujours cru au dessus Ulysse. Elle a toujours cru qu'elle valait mieux que ça, qu'elle pouvait d'un simple geste tous les mettre dans sa poche.

Idiote.

Elle était la seule à souffrir. La seule à régresser quand elle croyait avancer. Et cette marque dans son dos était le symbole de sa bêtise.

Là, devant le miroir de l'infirmerie elle voyait son monde s'écrouler, sa confiance se briser, en milles morceaux. Milles cristaux scintillants. Milles morceaux de son humanité.

Ulysse miss perfection. Ulysse miss rébellion. Ulysse miss dépravation. Ulysse miss sans raison.

C'était hideux, rouge. Une épaisse croute rougeâtre le long de son dos. Ulysse remit le bandage, dans un geste lent et tremblant. Et puis elle retourna s'asseoir sur son lit, fermant avec soin le rideau qui la séparait du reste du pensionnat, du reste du monde. Elle s'en voulait tellement, et à la fois, elle était si en colère contre Tony. Tellement en colère. Son dos criait vengeance tandis que son cœur restait prostré.

Comment avait-elle pu éprouver ne serait-ce qu'une once de désir pour cet homme. Comment pouvait-elle encore aujourd'hui penser à lui.

Le rideau s'ouvrit. Ulysse ne leva même pas les yeux. Elle était là, apathique, à remuer ses pires pensées, les yeux grands ouverts mais ne voyant rien. Humides. Humides de ses larmes de culpabilité tandis que la reine de ces maux venait prendre place à ses côtés. Sarah.

Silence, elle serra les poings, la mâchoire crispée, le corps tendu.

Je suis tellement idiote.

hrp : KEULALALALALAL #ff6699
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: the fall   the fall 1400359500-clockVen 13 Juin 2014 - 20:38


J’avais laissé les larmes couler.
Le sang durcir.
Les pensées s’estomper.

Je n’étais pas allée voir Ulysse de suite – car je savais mieux que quiconque qu’elle avait besoin de temps pour elle, elle seule. Juste un moment pour apprendre à s’accepter dans ce nouveau corps, juste un moment pour laisser couler ses larmes, sans qu’elles ne deviennent un spectacle. Mais maintenant, le temps était passé. Maintenant, elle avait besoin que quelqu’un aille la voir, avant que son âme ne devienne son propre ennemi.

Je ne suis peut être pas la meilleure personne, mais c’est tout ce qu’elle a, cette pauvre Ulysse.

Mes mains tremblent un peu alors que je pousse la porte de l’infirmerie, sentant l’appréhension me nouer la gorge. C’est stupide, mais j’ai peur de celle que je vais retrouver derrière ces rideaux. Ulysse, la fière Ulysse, m’avait toujours trop ressemblé – et avec ces cicatrices …. Avec ces cicatrices, j’ai peur de me retrouver une fois de plus face à mon propre reflet. Mes propres peurs, craintes, émotions. J’ai peur. J’ai peur de retourner des années en arrière dès le moment où nos regards se croiseront. Mon accident, et comment je m’étais sentie juste après. Voilà des souvenirs bien enterrés qui n’auront besoin que d’un souffle pour reprendre vie.

Je m’approche sans un mot de son lit, où elle demeure assise – vidée. Poupée de chiffon dont les couleurs ont disparu. Plus de rose sur ses joues, plus de rouge dans ses lèvres blêmes. Tony est devenu un poison, sous sa peau, dans son sang - opium.  La voir ainsi a quelque chose de blessant – et une bouffée de haine envers Tony m’envahit – forçant mes ongles à griffer le dos de ma main marqué.

Ce n’est pas comme ça que tu vas l’aider, Sarah.

Elle parle, et ses mots se perdent dans le vide de l’infirmerie, en une sorte d’echo spectral. Une plainte manquant de se changer en sanglot. Ma main vient trouver la sienne sur les draps – et c’est la première fois que j’ai l’impression de pouvoir donner chaleur à quelqu’un. Moi la dame de glace.

« Evidemment que tu es idiote. Heureusement. Sinon, je ne pourrais définitivement pas te supporter. » Super Sarah, ta manière de réconforter les gens. Je pousse un soupir, et m’installe sur son lit, passant maintenant ma main sur sa joue. Regarde moi Ulysse, regarde moi.

Est-ce que tu fermes ton cœur parce que tu te sens laide, à présent ? Ou est-ce pour une autre raison, une raison que tu prends soin de cacher – te raccrochant à ta fierté ? Mes doigts glissent derrière sa nuque,  et je l’attire vers moi – la prenant entre mes bras comme on prend une enfant. La prenant comme mon père l’avait fait – caressant ses cheveux. Ma gorge se noue.

« Tu sais, Ulysse, tu devrais être fière. Ces marques sont la preuve que tu lui as survécu. Que tu l’as vaincu. » Comme toute cicatrice, c’est une preuve que tu as contré la mort. « Mais …. est-ce que c’est pour ça que tu pleures, Ulysse ? » Pleure, pleure silencieusement dans ton cœur. « Ou est-ce qu’il y a autre chose ? » Quelque chose de pire, de caché, de secret, quelque chose qui ronge ton cœur ?

Tu peux me le dire Ulysse – tu peux tout me dire. Tu sais très bien que je ne te jugerai pas – j’en suis bien incapable.  Alors, pour une fois montre la moi.
La petite Fani perdue dans son reflet de perfection - loin de son honneur, de sa famille, de son orgueil brûlant.

Montre toi telle que tu es.

you are beautiful no matter what they say



Revenir en haut Aller en bas
 
the fall
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Let it fall out | Colton
» Only fools fall for you. — Aslinn
» Tonight will be the night that I will fall for you [pv Frans]
» even angels fall △ pv artus
» Let's try even if we fall ✖ Levy Ashford

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
 :: RPs :: R.I.P-
Sauter vers: