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 ici, on s'en bat les couilles || EPONA

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MessageSujet: ici, on s'en bat les couilles || EPONA   ici, on s'en bat les couilles || EPONA 1400359500-clockLun 10 Nov 2014 - 19:15

« Tu crois qu’en utilisant ton ancien don, t’aurais pu créer le Pokédex de Prism ? »

En général ça commence par pire comme question, sur le cul ou un autre truc totalement indiscret pour la foutre mal à l’aise, mais quelques fois il la taquine juste pour la rassurer. Ce sont quelques mots balancés l’air nonchalant, le faux air surpris dessiné sur son visage, le masque de comédie qui cache tout le drame de la scène. Parce qu’il a beau jouer à celui qui s’en fout et qui aimerait vivre sa vie en tout égoïsme, y’a quelques personnes avec qui ça passe pas, pour lesquelles il s’inquiète et il y peut rien.
C’est pour ça qu’il a lancé cette soirée à la base, c’est pour la revoir, pas parce qu’elle lui a manqué, mais parce que quelque chose lui manque. A elle, pas à lui.

Il a pas de suite percuté Andrew. Y’avait eu ce goûter ensemble un jeudi, faire connaissance dans le tas après une dispute sur les réactions où ils s’étaient énervés sur le même connard de rouge. C’est peut-être la seule fois qu’il avait semblé éprouvé de la reconnaissance envers celui qui l’avait pourtant rabaissé, quand il s’était rapprochée de cette fille tout simplement géniale. Y’a pas à dire, outre ce physique envieux et ces quelques manies hilarantes, elle cachait un caractère attachant auquel il avait de suite accroché.
C’est comme ça qu’il avait rencontré Epona, et que même pas un mois après son arrivée dans cette école, ils étaient les meilleurs amis du monde et qu’ils faisaient masse de chose ensemble.

Andrew savait tout.
Doute à propos de Lone ? Yup, dans les détails.
Raisons du changement de classe ? Un jeu d’enfant.
Nuits avec Johnny ? Même chose, sauf que ça, ça lui plaisait pas.

Il a beau faire le type décontracté qui déconne avec elle, il en reste pas moins protecteur à son égard. Il sait qu’elle est grande, et au fond, sans doute qu’elle serait même plus forte si elle avait un don offensif, mais savoir qu’un connard qui avait aucun scrupule à jouer avec les personnes en deuil fréquentait sa meilleure amie, y’avait de quoi l’inquiéter. T’as commandé un type décontracté et déconneur et il est arrivé, mais derrière ces remarques pleines d’humour et ce visage au large sourire, il s’inquiète pour toi. T’as changé de don, c’est rien ça, juste l’occasion de discuter des risques que t’as pris en approchant ce mec qu’il peut pas voir.

Alors il se lève, il laisse tomber sa manette après cette nouvelle défaite sur ce jeu de baston que vous torchez depuis des heures et va fermer les volets. Déjà trois heures du mat, il serait peut-être temps de raccrocher - et on l’attend la remarque de mauvaise foi qu’il va balancer sur sa défaite, mais au contraire il profite du noir pour faire tomber le masque. Le sourire effacé, il prend quelques instants pour t’observer de dos, laisser couler cet air inquiet le temps de couvrir la distance jusqu’à la table de chevet. La lumière s’allume et le temps que tu te retournes, Andrew a déjà retrouvé le sourire.

« Allez, c’est l’heure. »

Te méprends pas tu sais, c’est pas parce qu’il se force que c’est pas sincère. Il tient vraiment à toi, c’est simplement qu’il a du mal avec l’angoisse. Il joue juste un jeu tu sais, faut arriver à le comprendre pour se laisser rassurer. Quand il parle de ton ancien don, faut y voir la réflexion et te dire que c’était pas une grande perte. C’aurait été cool ton Pokédex, et après ? Il connait ça mieux que quiconque, le fait de ne pas savoir quel don viendra ensuite. Y’a pas mieux que lui pour te comprendre et t’épauler, même si toi t’auras la chance d’avoir un truc stable là où lui va toujours galérer.

Clin d’oeil et il se glisse sous la couette, attend qu’elle fasse pareil. C’est vu et revu, des habitudes qui ont commencé à naître. On s’attend aux gestes d’affection sauf que non, Andrew il se redresse et s’assoit, il sort le jeu de cartes qui traînait sous l’oreiller. En tailleur en face d’elle, il distribue, l’expression du visage à moitié cachée dans le noir. Y’a juste assez de lumière pour voir les cartes, c’est une ambiance intime, l’effet recherché pour la foutre mal à l’aise juste parce que ça le fait marrer. Il mélange ses cartes et balance la première sur le lit, regard dédaigneux vers ce 8 ridicule qui ne va rien lui rapporter.

« T’as une idée du suivant ? Imagine contrôle de la taille. Tu vas enfin pouvoir te faire grossir les seins. Ou mieux, contrôle de la beauté, si tu vois ce que je veux dire. »
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MessageSujet: Re: ici, on s'en bat les couilles || EPONA   ici, on s'en bat les couilles || EPONA 1400359500-clockMar 11 Nov 2014 - 19:37
ici on s'en bat les couilles
andrew s. clayton & g. epona kalachnikov
damaged people are dangerous. they know they can survive.
« Tu crois qu'en utilisant ton ancien don, t'aurais pu créer le ¨Pokédex de Prism?
- Fallait m'demander ça plus tôt, idiot. On le saura jamais, mais j'pense que j'aurais pu, oui. » T'arques un sourcil en le regardant, suspicieuse. Généralement, il essaye toujours de te mettre mal à l'aise, de te gêner. Alors t'es sur tes gardes, tu réfléchis à toutes tes réponses. Caressant l'analogique du bout du pouce, tu savoures ta victoire, t'observes silencieusement le brun à côté de toi.

Ca fait pourtant pas très longtemps, que vous vous connaissez. Un rendez-vous simplissime, et une accroche presque immédiate. T'étais stressée ce jour-là, et t'as pas arrêté de bouger. Lèvre inférieure mordue, doigts qui claquent sur la table, jambes croisées puis décroisées – pour les recroiser cinq minutes après. Tu l'écoutais, tu racontais un peu n'importe quoi ; et bordel, son regard sur toi était une des expériences les plus éprouvantes de ta vie.

Tu poses la manette sur la table et t'attends qu'il s'occupe de tout, habituée à glander pendant que lui bouge. Un petit sourire fend ton visage, glissant discrètement sur tes lèvres pour s'effacer presque aussitôt. T'es tourmentée Epona, et tu pourras faire croire à personne que tout va bien pour toi ; jouer inclut parfois une défaite, en l'occurrence la tienne t'as fais t'attacher à une mauvaise personne. Comme une dépendance à une drogue, sauf que la drogue en question est un mec. Que tu connais par cœur, que t'as parcouru entièrement. Tu frissonnes dans le noir, essayant de reprendre ton calme. Reste zen Epo, tout ira bien. Tire, décroche.

« Allez, c'est l'heure. » Tu tripotes distraitement l'oreiller entre tes doigts, t'attardant sur ses bords abîmés. T'as peur, au fond ; ça sera quoi, le prochain ? Les tripes serrées par une légère angoisse, tu lui souris, t'essayes de pas y penser. Mais ça te surprend, de ne plus tout savoir, de ne plus pouvoir tout savoir simplement en fermant les yeux. Et c'est maintenant qu'elles arrivent, toutes les questions. C'est maintenant que tu te questionnes, que t'as besoin de connaître les réponses. C'est naze, d'être aussi ignare qu'un simple humain. Tu voulais croire, t'as cru même, que ta vie allait enfin stagner en arrivant à Prismver. Et pourtant chaque semaine l'équilibre s'effrite, ton cerveau chauffe, les migraines s'accumulent. A présent tu peux même plus savoir, et t'as la trouille de ce qui pourrait arriver. Le futur ça t'a toujours terrifié, mais là c'est encore pire.

Tu te lèves difficilement et tires un peu sur la couette pour fourrer tes pieds gelés à l'intérieur, tremblant légèrement. T'aimes pas le froid, et tu sais que c'est que le début ; alors tu grognes un peu pour manifester ton mécontentement, tu marmonnes quelques injures envers le climat. T'as pas peur de choquer qui que ce soit avec ton langage de charretier, depuis le temps ça vient naturellement. Tu choppes les cartes qu'Andrew te donne, et en déposes une à ton tour, un peu gênée par l'ambiance. Tu pourrais pas mettre un peu plus de lumière, s'teuplait ? Mais tu dis rien, tu te bouffes juste la lèvre inférieure, priant pour que de ridicules tâches rouges ne viennent pas réchauffer tes joues.

« T'as une idée du suivant ? Imagine contrôle de la taille. Tu vas enfin pouvoir te faire grossier les seins. Ou mieux, contrôle de la beauté, si tu vois ce que je veux dire. »

Tu serres les dents et n'hésites pas une seconde, abattant ta main libre sur son bras en une claque impitoyable. Réflexe, riposter par la violence ; il devrait s'habituer. Finalement, un sourire se dessine sur tes lèvres.

« Tu te trouves si laid ? C'est triste mais t'en fais pas, j'suis sûre qu'un jour tu trouveras une nana qui passera outre... Ou alors rabats-toi sur les mecs, on sait jamais. Tu le tapotes à l'endroit où tu l'as frappé – une façon subtile de s'excuser, et en même temps d'exprimer ton soutien. Tu lâches une nouvelle carte, observant avec un large sourire le roi qui venait de se présenter. J'savais que t'étais pas spécialement chanceux mais sur le coup j'me sens bgette. » Tu lui fais un clin d'oeil à ton tour et t'allonges un peu plus, dépliant tes jambes ; le craquement de tes articulations te stresse toujours, on dirait que tes membres vont se casser au prochain mouvement. Mèche rebelle passée en arrière et tu lances un regard entendu à Andrew – t'as l'impression qu'il veut te parler de quelque chose, mais t'en es pas sûre alors t'attends.

S'il veut l'ouvrir, il le fera de son plein gré. « A c'rythme-là j'vais te mettre la misère sur tous les plans, haha. »



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MessageSujet: Re: ici, on s'en bat les couilles || EPONA   ici, on s'en bat les couilles || EPONA 1400359500-clockVen 14 Nov 2014 - 3:27

Il va mal Andrew. Il va mal de voir qu’il peut rien faire de plus pour sa pote que panser des plaies béantes. Il est là pour elle mais au fond il peut rien faire, il tatonne ses soucis du bout des doigts sans vraiment arriver à en trouver le remède. Il aimerait Andrew, il aimerait trouver les mots à dire, les conseils à donner. Il aimerait la serrer dans ses bras avec tout l’amour du monde, lui offrir toute la chaleur qu’elle mérite et la voir sourire comme quelqu’un d’aussi gentil le devrait. C’est son désir plus que tout, être là pour l’épauler, c’est bien pour ça qu’il l’a invitée.
T’as changé de don Epona, c’est pas si grave. T’es toujours vivante, t’es toujours aussi géniale. Mais c’est pas lui qu’on voit dans ces beaux rôles et dans ce soutien si parfait. Parce qu’il a beau l’avoir serré dans ses bras, c’était pour lui pincer la hanche avec son sourire habituel de gamin satisfait.

Il tourne ça en blague parce qu’il est incapable de reconnaître qu’il s’inquiète, parce qu’il a peur de pas assumer s’il prend ce rôle de pilier. Faut pas lui en vouloir, il a juste peur de son instabilité. Il veut bien faire Andrew, et si c’était qu’une question de volonté, jamais il te lâcherait. Seulement y’a pas que ça, y’a aussi la force qu’il aimerait avoir mais qui a jamais été de plus qu’un rêve inachevé.
Il est presque ridicule comme ça, avec son sourire rassurant qui pue l’inquiétude masquée. Il la regarde avec ses yeux amusés, le masque pour cacher cette amitié qu’il pense pas mériter. Il aurait sans doute pas dû Andrew, il savait qu’il serait incapable d’assumer. Il doit être là, lui dis pas le contraire, il aimerait pouvoir t’aider. Mais Andrew c’est pas le bogoss responsable, et il en est désolé, si tu savais comme il regrette de s’être tant attaché. T’es quelqu’un de bien Epona, tu mérites mieux que le looser incapable d’assumer.

Le drame aux allures de comédie - théâtralité.
Monologue intérieur d’un personnage tiraillé par sa propre lâcheté.

Et vlan. C’est la claque qui part, la grimace en réponse à la colère impulsive, la fausse mine vexée. Il peut pas aider Andrew, il peut au moins te changer les idées. Il peut pas te proposer d’affronter la réalité, il peut en revanche te montrer comment t’en détourner. C’est pas sain tu sais, c’est sa logique de gamin paumé. Le gamin qui voyage, le gamin qui n’a jamais arrêté, le gamin qui te dira d’oublier cette attache qui n’a jamais été vrai, juste parce que même lui croyait pas qu’elle tiendrait.
Il est pas sans espoirs Andrew, il s’est juste pas donné le moyen d’espérer. Il aimerait te filer le moyen de t’en sortir, le truc c’est que lui est pas certain qu’une chose pareille existe. Tu sais pas comme il aimerait changer, comme il aimerait pouvoir sourire pour te voir rayonner.

C’est pas le meilleur ami le plus compétent du monde mais personne veut le devenir autant que lui aimerait, parce que crois-moi, pour lui y’a sûrement que toi qui peut le mériter. Froncement de sourcils quand tu prends la parole, pour lui c’est le retour à la réalité. Tu vas mal, il va mal, les choses vont mal. Il claque sa langue dans sa bouche, écoute les paroles, appréhendes l’idée, juste une blague balancée.
Et pour lui c’est une réflexion intense. Parce qu’Andrew s’est déjà posé la question, parce que mec comme fille, ça a jamais été rien que des désirs - l’amour, il l’a pas connu et il pourra pas juger. Il croise les yeux d’Epona et il y pense, il imagine, il se force presque à désirer. ...Mais rien à faire, c’est sa pote, ça changera jamais. Il pourra jamais voir plus loin qu’il ne le fait déjà.

« On couche ensemble ? »

C’est balancé comme ça, sans raison, lui-même sait pas s’il est sérieux, ce qui est certain c’est qu’il l’était pas quand il pensait juste à sa gueule surprise en ayant eu cette idée. Clin d’oeil, sourire amusé, il chope une nouvelle carte et abat le Roi de coeur pour lui bouffer un valet. Il la voit rire et sa main glisse instinctivement dans ses cheveux pour lui ébouriffer - cette vision est trop précieuse pour risquer de la perdre. Alors il va assumer.

« ...J’ai l’impression que le changement de pouvoir t’a fait bien chier quand même. T’as une idée de ce que c’est ? Tu t’es barrée de la classe des coincés mais c’est pas pour autant que t’as pas leur talent. J’suis persuadé que tu vas vite le maîtriser. »

Il renifle, chope une autre carte, assume toujours pas le côté inquiet. Pourtant c’est de suite cramé, mais il reste stoïque, et tandis que la chance a tourné, il peut pas s’empêcher d’y penser. Parce que c’est sa meilleure amie et il aimerait éviter que des mauvaises choses lui arrivent, et il se moque de ce qu’il doit faire pour y arriver.

« Et j’aime pas Corso. J’veux bien comprendre l’arrogance, mais ce niveau de mépris, faut arrêter de déconner. J’sais, t’es grande, mais je voulais que tu le saches. »

Il fixe les cartes, balance son tas et s’allonge sous la couette, blasé. Il est déjà las du jeu, il aimerait juste pouvoir tout arranger. Son regard croise celui de son ami, son regard si inquiet. Son regard si désolé.
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MessageSujet: Re: ici, on s'en bat les couilles || EPONA   ici, on s'en bat les couilles || EPONA 1400359500-clockVen 14 Nov 2014 - 22:25
ici on s'en bat les couilles
andrew s. clayton & g. epona kalachnikov
damaged people are dangerous. they know they can survive.
T'as bien conscience que quelque chose tracasse Andrew. Tu le vois, tu le sens presque. Pourtant tu dis rien, tu fais comme si de rien n'était ; forcer les gens à te parler, c'est pas ton truc en général. Alors t'abats tes cartes au fur et à mesure, essayant de pas le dévisager, de pas le forcer du regard pour qu'il accouche.

Et c'est ses yeux à lui qui te font frissonner. Pourquoi tu me regardes comme ça Andrew ? Qu'est-ce qui t'arrive ? Dis quelque chose bordel, j'ai l'impression que mon cœur va s'échapper de ma poitrine. C'est le seul type capable de te mettre dans cet état. Le seul qui peut te faire passer de l'aisance totale à la panique la plus complète. Et tu la sens, la chaleur sur tes oreilles, sur ton cou. Tu te sens à bout de souffle, simplement parce qu'il te regarde bizarrement.

« On couche ensemble ? »

C'est comme un coup dans l'estomac. Le genre de coup surprenant, qui fait presque cracher. Tu t'étouffes à moitié en avalant de travers à ce moment-là, incapable de reprendre une respiration trop anarchique à ton goût. Parce que ça te fait penser à Loki, parce que tu peux pas t'empêcher de te rappeler tous ces moments. Ils se ressemblent pas du tout, mais c'est plus fort que toi ; peut-être que c'est parce que ça a commencé à partir en couilles quand vous avez couché ensemble.

Non.

Tu le regardes, t'essayes de voir s'il est sérieux ou non – on sait jamais ; et son clin d'oeil t'en dis long, alors tu ravales ta gêne subite et tu te détends un peu, ne répondant même pas. T'aurais pas réussi à faire une blague là-dessus – ce genre de situation est trop stressante pour que t'arrives à cracher un seul mot, de toute façon.

Finalement tu ris. Tu ris comme une idiote, comme une fille qui sait pas quoi baver, quoi faire. Comme une fille qui voudrait pas tout gâcher, qui a peur de changer. Et encore, peur c'est un euphémisme. Mais en le voyant presque fier, tu peux pas t'en empêcher ; un Andrew heureux, c'est l'un des plus beaux cadeaux du monde. Sa main dans tes cheveux t'arrache un petit couinement surpris, mais c'est agréable. T'as envie de le prendre dans tes bras, ou de te blottir contre lui. De plus rien dire, juste de l'écouter te parler. Qu'il te raconte des histoires, qu'il te berce avec sa voix. Mais tu restes assise, tu gardes les cartes dans les mains sans même faire attention à celles que tu tires.

T'as plus vraiment envie de jouer, en réalité.

« ...J'ai l'impression que le changement de pouvoir t'a fait bien chier quand même.
- J'te l'fais pas dire.
- T'as une idée de ce que c'est ?
- Aucune, j'suis pas sûre de vouloir savoir.
Tu t'es barrée de la classe des coincés mais c'est pas pour autant que t'as pas leur talent. J'suis persuadé que tu vas vire le maîtriser.
- Merci.

Merci pour ce que tu fais, Andrew. Merci d'être là, merci de me faire sourire. Tout ce que toi, Epona, t'aimerais lui dire. Tout c'que tu dis pas, tout c'que tu caches mais que tu penses si fort. Pas besoin d'une amitié de longue date pour qu'elle soit forte. Peut-être que sans Andrew, t'aurais coulé de nouveau. Peut-être que tu serais repartie dans ta bulle, à serrer tes souvenirs de Sil. A enfiler un des t-shirts que t'as jamais voulu lui rendre A pleurer au fond de ton lit. A regretter de pas l'avoir retenu.

« Et j'aime pas Corso. J'veux bien comprendre l'arrogance, mais ce niveau de mépris, faut arrêter de déconner. J'sais, t'es grande, mais je voulais que tu le saches.
- Je m'en doutais. »

Ca sort au tac-au-tac, presque instinctivement. Ils sont rares, ceux qui l'aiment ; ou qui aiment la relation que t'entretiens avec. A vrai dire, ils sont pas beaucoup à le savoir – qui se préoccupe de ta vie sexuelle, après tout ? Tu lui lances un coup d'oeil presque coupable. Mais c'est fini, avec Johnny. Tu veux plus coucher avec, pas depuis qu'une certaine demoiselle hante tes moindres pensées ; t'aimes te plaindre Epo, hein ? T'aimes dire que tu vas mal, que t'es la victime de l'histoire. Que c'est eux le problème, et que toi t'es parfaitement normale, totalement innocente. Mais c'est faux, t'es aussi coupable qu'eux, t'es plus instable qu'ils le seront jamais.

C'est toi le problème, tu refuses juste de l'admettre.

Tu ramasses distraitement les cartes et les poses sur la table de chevet, te glissant à côté de lui. Tu passes tes bras autour de lui, tu te blottis. T'en as besoin, de sa chaleur – de sa présence rassurante. Tu lèves la tête, tu l'observes sans rien dire ; ses yeux te fendent tout simplement le cœur, tu accentues ton étreinte par réflexe.

« Eh... Ca va, hein ? Y'aura plus rien avec lui, tu sais ? J'peux plus faire ça, pas depuis... 'fin tu vois de quoi j'parle. Tu lâches un petit rire – amer. Pour mon pouvoir... tu te redresses légèrement, sans vraiment le lâcher. Le premier consistait à tout savoir. De la chose la plus insignifiante à la plus importante. Et maintenant, j'sais plus rien, pas même ce que sera le suivant. C'est désagréable, j'me sens vidée... J'me sens bizarre. »

Tu le regardes pas dans les yeux, incapable de soutenir son regard. C'est comme ça, tu réussis rarement à parler en fixant leurs pupilles – peu importe qui ils sont. T'attrapes sa main et tripotes ses doigts, un petit sourire flottant sur ton visage toujours un peu rouge.

« T'étais pas sérieux, hein ? » Tu sais même pas si sa réponse te rassurerait ou non. Tu serais peut-être un peu déçue, ou ton ego en prendrait un coup. Mais c'est ton meilleur ami, tu veux pas refaire l'erreur. Tu l'aimes pas comme ça Andrew, même si c'est probablement aussi fort ; t'as peur de tes propres sentiments.

T'as peur de t'être accrochée trop vite, en réalité. Tu le connais si bien, en si peu de temps. Si ça partait encore en couilles ? T'en as assez, de tous les perdre un par un. Alors tu te recouches, tu l'embrasses sur le nez en retenant un rire.

« J'vais pas pleurer, j'vais pas déprimer. J'vais bien, d'accord ? Tout c'que j'veux pour l'instant, c'est un gros câlin. Et que tu restes, aussi. »

Pourquoi il partirait, Epona ? Pourquoi t'es effrayée, d'un coup ? La solitude, c'est ça qui te met mal à l'aise. Tu veux plus être seule, tu veux plus être écartée. C'est pour ça, que tu t'attaches à ceux qui s'approchent, que tu leur donnes cette importance dans ta vie.

Finalement, sans eux t'es pas grand-chose Epo. T'es qu'une fille ordinaire, au fond. Une pauvre fille paumée, qui réussira jamais à trouver une vraie place.
T'aimerais en douter, de ça. T'aimerais ne pas en être sûre. Mais tu l'es, et c'est le plus douloureux dans l'histoire.



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MessageSujet: Re: ici, on s'en bat les couilles || EPONA   ici, on s'en bat les couilles || EPONA 1400359500-clockLun 17 Nov 2014 - 0:32

« Depuis que t’es amoureuse de Lone. »

La voix est claire, sans hésitation, couvre ces balbutiements qu’elle lui sortait depuis quelques minutes. Lui il hésite pas, ça a jamais été son truc de tourner autour du pot avant d’annoncer. Il l’a fait par égard pour elle et pour ses fréquentations, surtout parce qu’il hésitait, qu’il flippait de lui gâcher sa soirée. Andrew il l’a toujours détendue en lui faisant oublier ses soucis, et c’était réciproque alors il s’est jamais soucié de davantage de choses.
Seulement quand il s’agissait des sentiments pour lesquels elle hésitait, il y connait peut-être rien à l’amour, mais il savait ce que ça pouvait apporter de trop douter, alors il préfère autant y aller direct quitte à ce que ça lui plaise pas, ça lui fera moins de mal que se torturer la tête à ce sujet.

Son regard dérive sur le plafond quand elle parle de son pouvoir, toujours incompréhensif vis-à-vis de la magie. Il est pas là depuis super longtemps alors il est pas vraiment calé, et puis il parle avec une ancienne A donc c’est pas vraiment lui qui pourra l’aider. Quoiqu’il en dise ça le frustre, alors il préfère se taire, se mordre la lèvre en fixant la lampe éteinte, mesurer à la louche les mètres carrées de la pièce parce que réfléchir, ça lui permet de pas penser qu’il y connait rien et qu’il s’y connaîtra peut-être jamais.
Parce qu’il la prend dans ses bras, il avait presque oublié qu’il était un looser, qu’il était dans la bande des types qui feront jamais de grandes choses et qui s’y sont résolus.

Alors il fait ce qu’il peut, il a beau savoir et assumer qu’il sauvera personne, il peut au moins la rassurer. Ce sont quelques mots balancés, des sourires et des blagues foirées, ses bras autour de son corps pour le serrer avec toute l’amitié qu’elle a su créer. Lui qui y croit pas pour lui-même et qui fait au mieux pour la faire espérer.
C’est sincère, l’attachement est réel, il regrette juste de pas pouvoir l’aider. Il aimerait sortir des conseils de ouf, l’aider à tout maîtriser, à se consoler, mais il peut pas. C’est juste le looser qui fait de son mieux pour avoir les épaules larges, et qui s’accepte pas alors il se sent obligé de regretter. Fais pas ça Andrew, t’es déjà parfait. Elle a pas besoin du mec qui peut tout faire, elle a juste besoin d’un gars capable de l’aimer.

« Genre j’veux coucher avec toi. T’es sérieuse ? »

Ca le vexe un peu parce qu’il pensait que leur relation était certaine, qu’elle avait compris qu’il la fréquentait pas juste pour sa beauté. Il est pas comme ça Andrew, lui aussi il est paumé, c’est juste un mec normal qui a besoin d’un peu d’amitié.

« T’es pas vide. J’suis là, Lone aussi. Et tous les autres. ‘fin au pire eux on s’en bat les couilles, moi j’partirai pas. Et au pire, t’as oublié quoi ? Des grosses merdes qui servent à rien, ce que t’as besoin de savoir tu l’oublieras pas. Au pire, fais tout pour pas oublier. »

Sourire amusé, il se redresse pour créer une distance, lève son bras rempli de tatouages, de tous ces souvenirs dont il veut se rappeler. Il est comme ça Andrew, ça a jamais été une lumière et il avait peur de zapper toutes ces bonnes choses alors il a fait le nécessaire pour combler ça. Sa main vient caresser les cheveux de son amie, ça le fait rire parce qu’il est pas sûr de la voir bien avec des tatouages, mais au fond il dira rien parce que quoi qu’elle fasse, il la soutiendra. Et si les tatouages c’est ce qu’elle veut, il suivra sans commenter - à part peut-être pour la faire chier.
Reniflement glamour, il lui sourit et s’écarte, se rassoit et lui tend son bras. Autant s’exercer maintenant, ça le gêne pas et ils ont rien de mieux à foutre.

« Bon, voilà ce qu’on va faire. Tu te souviens comment tu faisais pour chercher une info' ? Fais pareil. Touche-moi en même temps, on verra ce qui va se passer. Et m'dis pas non, j'suis pas en sucre et j'te fais confiance. »
PV. Epona • Octobre • green
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MessageSujet: Re: ici, on s'en bat les couilles || EPONA   ici, on s'en bat les couilles || EPONA 1400359500-clockMer 26 Nov 2014 - 16:59
ici on s'en bat les couilles
andrew s. clayton & g. epona kalachnikov
damaged people are dangerous. they know they can survive.
« Depuis que t'es amoureuse de Lone.
- … »

Tu réponds rien, le souffle coupé. Tu voudrais nier, tu voudrais affirmer d'un ton aussi assuré que c'est faux, que t'es pas amoureuse d'elle. C'est pas le fait qu'elle soit une nana qui te coince, mais plutôt celui qu'elle te haïsse. Clairement. N'importe qui l'sentirait à des kilomètres – elle peut pas te supporter, et dire que c'est douloureux c'est un putain d'euphémisme. Tu passes une main dans tes propres cheveux, nerveuse. Admets-le, admets-le que t'es folle d'elle. De personne d'autre.

Ca veut pas dire que tu t'en fous, de Johnny. Ca veut pas dire que t'as rien ressenti – sinon vous l'auriez pas refait, vous auriez pas enfoncé le couteau dans la plaie, encore et encore. Tu pourras peut-être jamais décrire ce que tu ressens pour lui, mais tu sais – et lui aussi, probablement – que c'était pas que du sexe, malgré vos dires.
Et maintenant ? Maintenant c'est terminé, y a plus rien. Parce que tu pouvais plus, parce que tu voulais plus. C'était dur, de le faire comprendre. De dire que tu le désirais plus – peut-être parce que c'est un mensonge. Peut-être parce que c'est gênant. Tu baisses les yeux, incapable de soutenir le regard d'un autre. Foutue réserve.

« Genre j'veux coucher avec toi. T'es sérieuse ?
- ..Désolée. »

Lèvre inférieure mordue, rythme cardiaque de plus en plus rapide. Bravo Epona, t'as encore merdé. Alors tu vas faire ça à chaque fois ? Douter des autres, de leurs blagues ? Prendre tout au sérieux et finir par en être blasée ? T'as pas envie, mais c'est plus fort que toi – qui sait s'ils parlent honnêtement ou non ? T'es blessée au plus profond de ton âme, t'arrives même plus à faire entièrement confiance. Applaudissements mentaux et sarcastiques, pleins d'amertume ; comme ton regard, celui-là même que tu viens de baisser. Idiote.

« T'es pas vide. J'suis là, Lone aussi.
- Tu parles, elle me déteste.
- Et tous les autres. 'fin au pire eux on s'en bat les couilles, moi j'partirai pas. Et au pire, t'as oublié quoi ? Des grosses merdes qui servent à rien, ce que t'as besoin de savoir tu l'oublieras pas. Au pire, fais tout pour pas oublier. »

T'ouvres la bouche pour lui rappeler que, techniquement, t'as jamais oublié quoi que ce soit avant la perte de ce don – chaque information est partie, chaque chose sur laquelle tu ne t'es pas attardée a tout simplement disparu – mais il remue, alors tu la fermes, tu le lâches juste ; un peu paumée. T'es pas habituée à oublié, à sentir un souvenir s'effriter. Depuis ta naissance jusqu'à aujourd'hui, tu pourrais tout raconter, tu pourrais en faire une autobiographie. Mais le bourdonnement continuel dans ta tête, il a disparu.

Tu lèves la main pour effleurer un de ses tatouage, presque fascinée. T'en as toi aussi, mais ils signifient pas grand-chose. Juste un moyen d'expérimenter, puis de prouver à Loki que la douleur, tu savais la surmonter. Et au final c'est une plume, une croix, un arbre et l'infini. Ils en ont subi des piqûres, tes membres. Mais tu regrettes pas. Tu fixes son bras, imprimant chaque marque dans ta mémoire. Un jour, tu lui demanderas ce qu'ils représentent pour lui.

« Bon, voilà ce qu'on va faire. Tu te souviens comment tu faisais pour chercher une info' ? Fais pareil. Touche-moi en même temps, on verra ce qui va se passer. Et m'dis pas non, j'suis pas en sucre et j'te fais confiance.
- …D'accord mais si ça t'fait une paire de nichons et que j'sais pas comment les virer, tu pourras t'en prendre qu'à toi-même. »

Tu pouffes, alors qu'au fond t'as une trouille monstre. T'aimerais bien que lui aussi, pour qu'il te dissuade de le toucher. T'aimerais bien qu'il change subitement d'avis, alors tu prends tout ton temps pour enrouler tes doigts autour de son bras, pour plaquer ta paume contre lui. Tu prends une légère inspiration et t'excuses à l'avance – pas sûre de les avoir prononcées à voix haute, ces excuses – et tu te remémores le bruit dans ta tête, le bordel que c'était de trouver une seule chose dans tout ça. Tu sens quelque chose passer dans tes veines, pour finalement exploser à travers ta peau, s'immisçant dans le corps d'Andrew.

Sursaut. T'ouvres subitement les yeux et lui lances un regard affolé, persuadée d'avoir raté quelque chose.

« Andrew ? Ca va ? »

Tu voulais pas faire mal. Tu voulais pas le blesser. Mais en le voyant, tu ravales difficilement un juron, tu recules précipitament jusqu'à tomber du lit.
Tes mains vibrent. Tes putains de mains vibrent.

« Qu'est-ce qu'il vient de se passer putain pourquoi mes doigts tremblent Andrew dis-moi c'que je viens de te faire j'suis désolée j'voulais pas te faire du mal mais j'sais pas ce qu'il se passe j'comprends pas putain Andrew pardonne-moi j'contrôle rien MERDE. »

Et tu pars en couille comme une conne, t'es sûre que t'as fais une grosse connerie, parce que la décharge tu l'as ressentie jusque dans tes os, parce que cet espèce de fil qui vous as relié, c'était pas une définition. Tu recules encore, tu heurtes le mur.

S'il te plaît Andrew.
Ne me touche pas.



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MessageSujet: Re: ici, on s'en bat les couilles || EPONA   ici, on s'en bat les couilles || EPONA 1400359500-clockMer 3 Déc 2014 - 9:11

Sourire satisfait. Il aime jouer au plus con Andrew, mais ce qu’il aime par dessus tout c’est avoir raison. Les excuses qui sortent de la bouche de sa meilleure amie, c’est un sifflement agréable qui trace ce signe d’arrogance de ses lèvres fermées, parce qu’il retient de lancer une remarque accordée. Personne pourra rien y changer, il aime avoir le dernier mot, qu’on l’aime ou pas, ça fait aucune différence. Non seulement il a tapé juste avec son allusion à Lone, mais en plus il a sorti une question rhétorique qui l’a poussée à s’excuser - si seulement les connards qu’il déteste étaient aussi ouverts et réalistes dans les discussions qu’ils avaient.

Seulement non, y’a qu’avec elle qu’on se moque suffisamment de sa fierté pour arriver à reconnaître ses torts. Il a raison Andrew, la plupart du temps, il le pense sans hésiter : c’est juste les autres qui veulent pas admettre qu’il a gagné. C’est gamin sûrement, mais il a jamais pensé ne pas l’être : le complexe d’hibris est quelque chose de très fort chez lui. Manque de confiance en soi, c’est vrai, ça l’empêche pas de penser que tout serait bien mieux si c’était lui qui gérait. Il est paradoxal Andrew, il laisse les autres faire pour pas tout foirer, mais quand ça lui plaît pas, il aime bien se dire qu’il aurait bien plus géré.

Peut-être qu’il est juste trop froussard pour se risquer lui-même à essayer. Il veut pas le savoir, il est très bien dans sa bulle d’arrogance, c’est sans doute l’unique chose qui lui permet pas de se dire qu’il vaut vraiment rien. Andrew il est gentil, faut juste pas le froisser et trop le descendre à lui dire sérieusement que ça sert à rien tout ce qu’il fait : il fait de son mieux pour tous, on peut le traiter d’abruti et ce serait pas totalement erroné mais c’est même pas la peine de mal parler des efforts qu’il fait.

C’est peut-être ça qui a fait naître cette alchimie entre eux, c’est sûrement ce respect de ce qu’il fait qui lui a permit de s’attacher sans qu’il ne l’ait rembarrée. Elle n’a jamais mal ses efforts effreinés, elle a même apprit à se reposer sur ce looser aux cheveux bouclés, incapable des plus simples exploits autant avec son corps que son cerveau de C. Il est norml Andrew, mais la confiance qu’elle a fini par lui porter montre bien qu’on a pas besoin d’une intelligence de ouf ou d’un pouvoir puissant pour devenir quelqu’un sur qui on peut compter.

« …D'accord mais si ça t'fait une paire de nichons et que j'sais pas comment les virer, tu pourras t'en prendre qu'à toi-même. »
« Ne me tente pas », lâche-t-il avec ironie.

Sauf que voilà, cette fois il a pas le temps de rigoler que ça l’a frappé. Un simple contact, elle s’est concentrée et il sent déjà la douleur le transpercer - comme l’acide qui remplace l’air sous l’effet de la fatigue. Il s’écarte, la distance n’efface pas la douleur sans nom qui l’a frappé et qu’il n’arrive pas à effacer.

« Andrew ? Ca va ? »
« Euh, attends laisse-moi réfléchir, ton nouveau pouvoir a l’air d’un truc extrêmement nocif à tel point qu’il a sûrement eu l’effet inverse d’une érection sur mon organe de reproduction en plus de m’avoir fait un mal de chien au niveau du bras. J’ai l’impression qu’un tank m’a roulé sur les os, mais t’en fais pas, quand t’as passé plus d’une heure avec Clove, c’est pas cette douleur de tapette qui va te faire chier. »

Hairflip complètement loupé avec sa touffe bouclée, Andrew cligne des yeux en la voyant paniquer, il a jamais compris pourquoi les gens faisaient des drames quand les situations se compliquaient. Il renifle, se frotte le nez avec le dos de sa main et se relève, contourne le lit pour disparaître dans le salon. Le revoilà avec deux canettes en main, il en lance une à Epona et se vautre sur son lit avant d’ouvrir la sienne.

« Pourquoi tu paniques ? J’suis pas maso on va pas recommencer. »

Haussement d’épaules alors qu’il prend quelques longues gorgées de son soda, redresse légèrement la tête pour lui jeter un regard blasé. Ca a jamais été une dramaqueen Andrew, il a toujours été du genre à tuer l’ambiance sérieuse parce qu’il pense pas qu’il aurait été capable de gérer. Quelques coups de colère parfois, c’est à ça que ça se limitait.

« Nan mais tant mieux, j’crois que je bandais, au moins ça l’a calmée. »

Classe comme toujours. Gros mensonge, mais il est sans doute prêt à tout pour la consoler.
PV. Epona • Octobre • green
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MessageSujet: Re: ici, on s'en bat les couilles || EPONA   ici, on s'en bat les couilles || EPONA 1400359500-clockJeu 25 Déc 2014 - 11:50
ici on s'en bat les couilles
andrew s. clayton & g. epona kalachnikov
damaged people are dangerous. they know they can survive.
T'as envie de disparaître. T'as envie de te fondre dans le mur contre lequel tu es pressée, et de plus jamais avoir à regarder qui que ce soit. Dire que t'as honte c'est un euphémisme – tes entrailles sont tordues tellement t'es gênée. Le visage baissé, tes cheveux en masquent une grande partie ; pour ton plus grand plaisir. Si y a un truc que t'aimes pas, c'est cette sensation. Celle d'être ridicule, d'exagérer – t'as conscience que tu le fais tout le temps, et c'est ce qui fait le plus mal à ton amour-propre. Enfin, amour-propre, c'est un grand mot. T'as pas une once d'affection pour toi-même, actuellement.

Bravo Epona, en plus de l'avoir blessé, tu lui as donné une bonne raison pour se foutre de ta gueule. Pour te mépriser ; ta plus grande peur. Ta frayeur constante : qu'ils te méprisent, qu'ils se considèrent au-dessus de toi. T'as horreur de te sentir inférieure, c'est pour ça que t'as hésité à quitter les A. C'est pour ça que t'étais aussi arrogante dans les réactions – t'étais fière d'être dans l'élite. Rabaisser les autres, c'était ton péché mignon, c'était un plaisir malsain. Si t'étais pas aussi flippée, t'aurais pas bougé. Si t'avais pas la trouille de te faire tabasser par un E mécontent de ses conditions, tu serais restée posée dans la salle de classe des violets.

Mais t'as peur. T'as peur en permanence, tu flippes comme une conne et tu paniques pour rien. T'y peux rien, t'as besoin que tout soit parfait, équilibré. T'as besoin d'un monde stable où rien ne sort de l'ordinaire, où t'es toujours en bonne posture. Tu sais qu'un monde pareil ça existe pas, alors tu fais de ton mieux pour que celui-ci y ressemble un tant soit peu.
Ca marche pas du tout.

« Euh, attends laisse-moi réfléchir, ton nouveau pouvoir a l'air d'un truc extrêmement nocif à tel point qu'il a sûrement eu l'effet inverse d'une érection sur mon organe de reproduction en plus de m'avoir fait un mal de chien au niveau du bras. J'ai l'impression qu'un tank m'a roulé sur les os, mais t'en fais pas, quand t'as passé plus d'une heure avec Clove, c'est pas cette douleur de tapette qui va te faire chier. »

Tu réponds rien, bloquée sur la première partie de son discours. T'essayes de repousser chaque foutue pensée qui traverse ton esprit mais trop tard, t'es trop facilement impressionnable. L'ombre d'un sourire glisse furtivement sur tes lèvres, s'évanouissant l'instant d'après. « Pourquoi tu paniques ? J'suis pas maso on va pas recommencer. » Tu fermes les yeux et te replies un peu plus sur toi-même, serrant inconsciemment la canette gelée entre tes doigts.

T'as envie de te redresser d'un coup, et de hurler. T'as envie de lui gueuler que tu paniques parce que maintenant, en plus d'avoir changé de classe par lâcheté, tu te retrouves avec un pouvoir offensif, que tu contrôles pas du tout, et qui risque de te pourrir la vie à tout jamais. Faire mal aux autres, c'est pas ce que tu veux. C'est pas ce que t'aurais souhaité. Mais voilà, manifestement on choisit rien dans cette putain de vie.

Détends-toi Gaïa, c'est pas le moment de ruiner encore plus la soirée. T'as encore les moyens de rattraper le coup, de reprendre comme si de rien n'était. Tu crieras plus tard, et sur quelqu'un d'autre. T'es pas ici pour t'énerver ou péter un câble, merde.

« Nan mais tant mieux, j'crois que je bandais, au moins ça l'a calmée.
- Eh ben putain j'savais pas que j'te faisais autant d'effet. J'comprends mieux pourquoi tu m'as fais cette proposition. »

Et le revoilà, le sourire taquin qui flotte sur tes lippes. Lippes que t'humectes un peu nerveusement, avant de te relever et de revenir sur ce foutu pieu. Tu t'installes sans gêne en le poussant même un peu, essayant de te rassurer. Avalant une longue gorgée de soda, tu t'écrases ensuite sur l'oreiller, posant la canette à côté.

« T'es vraiment con. Plus jamais j'fais c'que tu me dis de faire, ts. Un ton qui contraste avec le regard reconnaissant que tu lui lances. Tu le remercieras pas de vive voix, non. T'as encore un minimum de fierté. Tu fais craquer tes doigts presque par réflexe. Quel pouvoir de merde. M'enfin maintenant si tu m'emmerdes, j'te fais mal. »

Et tu tires la langue, tu tends les bras vers lui en attendant qu'il accepte ou refuse. Mais tu commences à fatiguer, t'as aucune idée de l'heure qu'il est.



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MessageSujet: Re: ici, on s'en bat les couilles || EPONA   ici, on s'en bat les couilles || EPONA 1400359500-clockDim 28 Déc 2014 - 12:53

D’habitude, il sait comment enchaîner, comment régler le problème. Prendre le tout un peu à la légère, en raconter une bonne pour la détendre tandis qu’il se penchait déjà sur la solution. Parfois il racontait une anecdote, un petit soucis qu’il avait, comme la grosse brûlure qu’il avait au niveau du cul parce qu’Andromède avait loupé son coup en faisant sauter les crêpes. C’était plus facile comme ça en général, un peu d’humour pour détendre l’atmosphère et une pince de sérieux, juste assez pour s’occuper de tout sans qu’elle ait à s’en préoccuper. Il l’étouffait presque, dans cette relation fraternelle, au point qu’elle n’avancerait pas, et il le savait.

Il faisait tout, et si on lui avait demandé pourquoi, il dirait qu’il ne voyait pas le problème étant donné qu’il serait toujours présent. Pourquoi prévoir le moment où ce ne serait pas le cas s’il n’arriverait jamais ? Il n’était pas raisonnable, trop aveuglé par l’affection qu’il portait aux gens. Il n’y avait au final qu’Andromède, le jeune homme jugeant que son meilleur ami était assez grand pour s’occuper de ses propres problèmes. Il lui arrivait parfois de s’en mêler, au point de s’attirer les mêmes problèmes que lui, mais en général, il évitait.

Seulement, il savait qu’il ne pouvait agir de cette façon avec Epona. Elle avait besoin de lui ; il s’était très vite imposé comme quelqu’un d’important, un meilleur ami sur qui elle pouvait compter, et rien ne pourrait changer ça. Il était devenu un appui, et il ne prendrait pas le risque de partir sous prétexte que ça lui permettrait de mieux s’en sortir. Il resterait là jusqu’au bout, il resterait à ses côtés, quoi qu’elle en dise ou qu’en disent les autres. Elle faisait parti de ces gens qui arrivaient à lui arracher cette sincérité enfouie, et il ne voulait pas passer à côté. Il y avait de tout ça, de la curiosité pour cette petite demoiselle solitaire aussi, mais plus que tout, il ne voulait pas la perdre. Au bout du compte, toute sa volonté tenait sur quelque chose d’aussi simple que ça.

« T'es vraiment con. Plus jamais j'fais c'que tu me dis de faire, ts. »
« En attendant on connaît ton pouvoir grâce à moi, et j’ai calmé mon chasseur Jedi. » Magnifique métaphore. « Combo breaker. T’as plus qu’à faire la même sur Killer Instinct. »

Parce que oui, il a beau être mauvais sur les jeux vidéos, il a une confiance totale en ses compétences sur les jeux NES. Il avait des parents occupés qui bougeaient beaucoup, il a dû se débrouiller avec ce qu’il avait. Une console avec quelques jeux qu’il branchait à chaque nouvel hôtel où ils débarquaient. Trop jeune pour avoir le droit de sortir découvrir le monde, il restait avec quelques vieux jeux où, forcément, il avait apprit à mettre des branlées. Si seulement les gens portaient encore de l’intérêt à cette console préhistorique, il aurait pu être catégorisé parmi les personnes avec un bon niveau en jeux vidéos.

« Quel pouvoir de merde. M'enfin maintenant si tu m'emmerdes, j'te fais mal. »
« J’aurai bien pris un air badass pour te proposer de t’apprendre à le maîtriser, mais bon, moi et les pouvoirs... »

Il donne un coup sur le sol, action tout à fait random pour voir le sien se déclencher. Il a l’habitude que des choses WTF arrivent régulièrement, il préfère les prévoir avant qu’elles n’arrivent dans les moments appréciables. C’est comme se débarrasser d’une envie de pisser avant d’aller se coucher, à la différence près qu’il n’y a aucune garantie que son don n’agisse pas malgré tout. Ca lui est égal, il a prit l’habitude, et puis s’il fait de son mieux, on aura rien à lui reprocher.

« T’as juste à savoir l’annuler, ensuite le reste on s’en branle. Tu pourras défoncer les connards qui t’emmerdent, c’est pas une si mauvaise chose. »

Dernier coup d’oeil pour l’armée de bulles qui est sortie de son poing et file en direction de la fenêtre, puis Andrew s’en va rejoindre sa meilleure amie. Ses bras l’entourent, il ignore totalement la douleur qu’elle peut bien lui envoyer. Il se racle la gorge, sourit d’un air amusé.

« Dors petit ange, dors… » Il se mord la lèvre pour ne pas rire. « Dormir ça commence, par fermer ta gueuleeeee. »

Fier de sa propre vanne, le voilà qui rigole tout seul, donnant ensuite un coup bref sur l’extincteur à portée pour les foutre à nouveau dans le noir. La journée l’a fatigué, il a pas tellement envie de se prendre encore la tête, même pour rire. Ses yeux se ferment et il s’endort presque trop rapidement, détendu.
PV. Epona • Octobre • green
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