The hot springs ! [PV NATHANIEL]

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Un doigt contre ses lèvres, Ewald regardait les nuages défilaient. C'était si beau, on dirait du coton, ça lui donnerait presque envie de sauter. De temps à autre, il regarda à ses côtés, Nathaniel qui encore une fois s'était endormi durant le voyage. Par précaution, lui n'en prenait que le soir pour dormir. La journée, pour des trajets cela pouvait être dangereux. Admettons que l'avion crash et qu'ils tombent dans l'eau, Ewald resterait endormi. Enfin, pas qu'il pensait que l'avion crasherait mais.. Enfin voilà, un truc pourrait arriver, et il ne se réveillerait pas. Depuis que son.. Euh.. Ami s'était endormi, il caressait la paume de sa main avec son index et son majeur, faisant des allers et retours lentement. Ca le rassurait un peu.

Et ce fut juste quand il commençait à s'endormir, repensant à ces semaines chez les parents de Nathaniel, à New York, que l'avion commença à descendre doucement. Sa tête commençait à tombait en avant, quand il sursauta furieusement, avant de soupirer fortement, passant sa main libre dans ses cheveux. Son cœur avait fait la samba de janeiro là.

Après être descendu de l'avion, Ewald regarda Nate, quelques rougeurs aux joues. Home, sweet home. Ils revenaient de leur séjour, à nouveau partit pour le quotidien de Prismver, enfin, leur nouveau quotidien.

Pour 'fêter' sa sortie d’hôpital, Nathaniel avait proposé à son ami le B un week-end aux sources thermales. Dans sa chambre, Ewald rougissait bêtement devant son sac. Nathaniel et lui avaient.. Ce genre de relation, non ? Enfin des trucs.. Enfin du coup.. Il avait acheté. Il avait osé acheté des capotes, par précaution, vraiment. Enfin il était vrai que depuis qu'ils étaient revenus, une fois sur trois ils dormaient ensemble, et quand ils restaient dans leur chambre respective, il n'était pas rare que Ewald pense à Nathaniel.. Et que Ewald Jr lui aussi.

« .. Je suis horrible. »

Il mit ses deux mains sur son visage, depuis ce jour, depuis le moment où il avait posé ses lèvres sur les siennes, depuis cet instant son corps s'était comme réveillé du feu de la passion. Et il n'avait que le rouquin en tête. Le rouquin allongé dans l'herbe, rigolant, le rouquin en maillot de bain, roulant dans le sable, le rouquin perdant son maillot entre les vagues.. Quelle honte, Ewald était devenu un monstre, une bête de sexe. Mais dans son état, mieux valait être prévenant. L'excitation pouvait – apparemment - vous faire oublier des notions. Mettant donc son paquet tout au fond, il mit serviette, vêtements de rechanges et se prit un petit sac pour ses médicaments. Ses nouveaux médicaments, qui l'étourdissaient un peu mais bon, c'était le temps qu'il s'habitue à eux.

Il retrouva le rouquin à l'arrêt de bus qui les mèneraient aux sources, en le revoyant, il devint tout rouge, murmurant un simple bonjour en détournant le regard, pas de bisou, rien. Enfin, rien. Ewald avait discrètement prit de son auriculaire celui du E, frissonnant. Etait-ce l'amour qui lui donnait ces envies ? Ces envies sexuelles, mais également ces envies d'embrasser chaque parts de son 'ami'. De renifler ses cheveux, le coller à lui, sentir son cœur battre, caresser doucement son dos, l'enlacer contre son torse, embrasser son front, ses joues, ses lèvres..

Le bus ne tarda pas, et le B lâcha le E, montant. Comme il était tôt ( afin de profiter des sources plus longtemps ) il n'y avait que quelques personnes. Il décida donc de s'installer au fond, non au milieu mais sur les côtés. Comme ça, ils pourraient se tenir la main.

Arrivant à la réception, Ewald souriait, c'était beau. L'intérieur était tout de bois, comme dans les films ou les animes, c'était si beau. Quelques plantes pour décorer le tout, et une petite stagiaire toute mignonne à l’accueil.

« La chambre réservé par monsieur Scarlet, s'il vous plait. »

La clé de la chambre en main, il rentra, posant son sac sur le lit. Le lit simple. Hein ? Comment ça y un lit simple ? Il fronça les sourcils, mais resta dos à Nate. Peut-être que quand il l'avait réservé il ne restait plus que des chambres avec lit simples. Peut-être qu'ils pourraient les pousser afin de dormir ensemble. Enfin. Il ouvrit son sac, sortit ses médicaments et comme il était déjà midi, il les avala tous, avant de sourire au rouquin.

« Je vais faire un petit tour des lieux, je reviens. »

Il laissa ses affaires, son manteau sur son lit et sortit de la chambre. Le petit couloir menait à dehors, l'eau faisait de la vapeur, et un petit panneau l'interpella.

« Prière de ne pas se baigner avec vos serviettes. »

… S'ils ne se baignaient pas avec leurs serviettes.. Du coup.. Ils se baignaient avec quoi ?

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We... We will be kings

À peine revenus à Prismver que l’on repartait déjà en vadrouille avec Ewald. Puisque le médecin de New York avait dit qu’il devait se reposer, je m’étais dit qu’un court séjour dans des sources thermales ne pouvaient que lui faire du bien. Sauf qu’à mon goût, celles de Prismver étaient trop petites et pas assez… Pas assez grandioses. Bon d’accord, en fait j’avais déjà réservé le voyage depuis un bon bout de temps, dans un coin perdu de France appelé “Jura”. Il y avait des montagnes, un air pur et des sources, c’est tout ce qui m’avait fallu. Et encore une fois, nous dûmes faire de la route. Le bus d’abord, jusqu’à l’aéroport, puis le train de Paris à la station. Sur les trois trajets, j’en avais passé deux à dormir, laissant à nouveau Ewald tout seul avec ses pensées. Mais je crois que je prenais goût à m’endormir sur son épaule, parce qu’à chaque fois, il me pensait endormi rapidement et il me caressait la main, le bras ou simplement les cheveux. Et même si ce contact me gênait toujours un peu, ça me rendait tout chose. Parce que je l’aimais, ce grand mec un petit peu coincé.

Peu avant notre arrivée à la station, je m’étais réveillé en sursaut, à cause d’un cauchemar que je faisais très souvent, un peu trop à mon goût même, et je lui avais agrippé la main comme un forcené… Avant de la lui lâcher précipitamment en rougissant comme une pucelle. Depuis que je lui avais avoué l’aimer puis embrassé, on en était resté là, au statu quo et j’ignorais comment me comporter vraiment avec lui. Est-ce qu’on était en couple, réellement, ou bien était-on simplement deux mecs qui s’étaient déclarés l’un à l’autre et qui avaient décidé d’être frigides ?

Quand nous arrivâmes enfin à la station, je fus pris d’une énorme envie de pisser et je laissai Ewald récupérer les clés de notre chambre, ne prenant même pas le temps d’observer l’intérieur. Juste le sigle des toilettes me suffit à me dire que c’était très beau et je courus presque sans aucune distinction vers le lieu salvateur. Une fois la besogne accomplie et mes mains lavées et séchées, je m’arrêtai devant le ventilo hi-tech pour le séchage express avec un sourire benêt sur les lèvres, le regard dans le vide. J’étais heureux d’être là avec Ewald, pour un week-end… En amoureux ? J’avais encore du mal à me faire à ces idées-là, mais avec le temps ça passerait.

Je le rejoignis dans notre chambre et en y entrant, je jetai négligemment mon sac à terre et me jetai sur le lit inoccupé en lâchant un énorme râle de bien-être. J’étais bien, sur ce pieu, et j’avais pas envie d’en bouger. Je voulais juste finir ma nuit, parce que nous nous étions levés à 6.30pm pour être à l’heure dans l’avion. Sauf que c’était trop tôt pour moi, pour le week-end. J’observai Ewald prendre ses médicaments, avec un pincement au coeur comme toujours, même si j’évitais de le montrer. J’espérais, je priais même, qu’un jour il vivrait sans avoir besoin de prendre ces merdes qui lui détruisaient l’estomac aussi sûrement que son SIDA. Mais quand il me sourit, mon visage s’illumina automatiquement en réponse. Il était beau quand il souriait…

▬ Je vais faire un petit tour des lieux, je reviens.
▬ Mhokay ! fis-je, la bouche un peu pâteuse. Je vais… Tester le confort du lit moi !

Je remarquai qu’Ewald avait laissé son manteau sur le lit et dès qu’il se fut éloigné de la chambre, je lui chipai et m’emmitouflai dessous, me roulant en boule pour rentrer au maximum. Même si Ewy était plus grand que moi et qu’il portait un trois quarts, je n’étais quand même pas un nabot et il me fut impossible de trouver une position dans laquelle mes pieds ou mes épaules ne dépassaient pas. J’avais l’impression d’avoir avalé des somnifères dans la matinée et mes yeux se fermèrent un moment.

Quand je les rouvris, toujours pas d’Ewald. Combien de temps avais-je passé endormi au juste ? Un coup d’oeil à mon téléphone m’indiqua que j’avais pioncé… Une heure ?! Je me levai précipitamment, laissant son manteau sur son lit et sortis ma tête par la porte de la chambre, pour voir s’il était dans les parages. Peut-être qu’il s’était perdu, mais je restai calme et visitai un peu nos “quartiers”. La chambre était simplement meublée avec deux lits, deux tables de nuit (sans Bible dans le tiroir, pas comme aux Etats-Unis, j’avais vérifié) et une petite télévision écran plat posée sur un meuble. Par contre la salle de bains… J’avais peut-être du oublier ce détail mais mes yeux s’écarquillèrent d’un seul coup : en plus de la cabine de douche, il y avait un bassin creusé dans le sol, déjà alimenté par de l’eau chaude. Cette vision miniature des thermes romaines m’arracha un sourire satisfait. J’ignorais si Ewald avait vu ça mais on pouvait rentrer à plusieurs dedans, on pourrait trempette !

Excité comme un gamin, je me précipitai à la porte et me pris le torse du B de plein fouet, alors que lui revenait de l’extérieur. Je me massai le nez en grognant un peu mais souris bien vite au brun à l’air doux. Si j’avais pensé un jour que la seule vue d’un homme me rendrait aussi gaga… Je me mis sur la pointe des pieds et l’embrassai brusquement (mais tendrement quand même, j’étais pas une brute sans coeur), sans prévenir et retournai vers mon lit comme si de rien n’était en me jetant une fois de plus dessus.

▬ Alors, elles sont bien les installations et tout ? On voit la neige, de certaines pièces ? fis-je avec des étoiles dans les yeux. Ah et désolé, je me suis encore endormi… Si un soir t’arrives pas à dormir, je te passe un peu de mon sommeil.

Je désignai la salle de bains du menton, un petit sourire en coin flottant sur mon visage.

▬ Je sais pas si t’as vu mais si c’est pas le cas, va voir la salle de bains de rois qu’on a. J’étais même pas au courant avant de voir ça...

HRP : Blabla en slategrey

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Après avoir demandé quelques explications à la femme de l’accueil, et finalement avoir parlé durant de bonnes et longues minutes ensemble, ce fut en jetant un œil à l'horloge qu'il exclama un petit cri.

« Oh, désolé, je dois y aller, j'ai laissé mon ami seul.. A bientôt ! »

Il se dépêcha de revenir à leur chambre, et ce fut en ouvrant la porte, en faisant son premier pas dans la chambre qu'il se cogna à Nathaniel. Clignant des yeux en le regardant, il haussa un sourcil, avant de sourire légèrement. Quel bon timing.

Le baiser surprit grandement le plus grand, qui devint tout rouge en détournant le regard. Il n'était pas encore habitué à ce genre de chose. Il croisa ses bras après avoir fermé la porte, parcouru d'un frisson qui lui donna froid dans tout le corps le temps de quelques secondes.

« Alors, elles sont bien les installations et tout ? On voit la neige, de certaines pièces ? Ah et désolé, je me suis encore endormi… Si un soir t’arrives pas à dormir, je te passe un peu de mon sommeil. »

Silencieux, il secoua son visage négativement.

« Pas la peine de t'excuser.. Les installations sont plutôt chouette.. »

Puis le rouquin lui montra du menton la porte qui menait à la salle de bain.

« Je sais pas si t’as vu mais si c’est pas le cas, va voir la salle de bains de rois qu’on a. J’étais même pas au courant avant de voir ça... »

D'abord intrigué par cela, l'allemand se décida enfin à aller voir et.. Whoa. Il était vrai que la salle de bain était énorme, une sorte de grand bain, une petite douche simple. Le plus impressionnant était la sorte de grosse baignoire où il ne savait quoi. Ils pourraient rentrer à deux au moins.. Enfin.. Si.. Enfin..

Devenant rouge, il quitta cette salle et regarda Nathaniel, posé sur son lit. Puis il plissa les yeux, avant de prendre un air surpris.

« Ha je vois ! Il y a des donc des bains intérieurs et extérieurs.. J'ai été voir la dame de l’accueil car j'ai vu un panneau et .. Enfin avant on pouvait aller dans les bains avec des serviettes mais maintenant il faut un maillot de bain, ou si on est plus.. comment dire.. Enfin pas très pudique, nus. C'est pas rapport aux serviettes de luxe qui à force enfin bref.. »

Rien qu'à imaginer lui et son ami amoureux tout deux nus lui fit un petit quelque chose qu'il n'avait jamais ressenti. C'était à la fois excitant et gênant.. Soufflant doucement, lui alla s'asseoir sur son lit, regarda encore une fois le rouquin, silencieux et hésita quelques secondes. Au final, il fouilla doucement dans son sac et sortit une petite boite longue, rouge, avec un nœud doré.

« Euh.. Je voulais te remercier pour New York.. Euh pour.. Pour ce que.. Tu m'as dit à l'hopital, et ce week-end. »

Il se leva, et le B s'assit sur le lit de l'autre, lui tendant doucement la boite. Il tremblait légèrement, n'osant regarder celui qu'il aimait.

« Euh.. On m'a donné quelques conseils pour faire plaisir à quelqu'un et. Donc voilà. »

Avant que le rouquin ne l'ouvre, le timide se redressa, indiquant qu'il allait se changer pour prendre un bain.
A l'intérieur de la boite, se trouvait des lacets parisiens, avec inscrit sur une petite plaque un petit

« Don't worry, be happy with me • E. » en italique.

Après s'être isolé dans les toilettes, il revint uniquement vêtu d'une serviette, tandis qu'il posait ses affaires pliés proprement sur son lit. Il tint d'une main la chose qui cachait sa virilité afin qu'elle ne tombe pas, et jeta un petit coup d'oeil à Nate, encore tout rouge. Il voulait que ce week-end soit beau, autant pour lui que pour Nate. Soufflant doucement, il s'approcha de son amour, tout rouge. Il avait l'impression qu'il allait s'évanouir.

«... Nathaniel.. Je... Enfin tu sais.. Je..»

Il mordit sa lèvre, passant une main sur son menton, puis dans ses cheveux, nerveusement.

«Je t'a..t'aime et.. Je..Enfin si tu..Sortir moi.. Enfin.. Je veux dire.. Sortir..Avec..Avec moi [..] »

Le pauvre continuait à blablater, se mélangeant dans ses mots, il finit par avoir les larmes aux yeux, honteux, déjà que son coeur s'affolait, qu'il était rouge comme un piment si en plus il se perdait dans ses phrases..

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Image de référence ;w;

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We... We will be kings

J’affichais un sourire fier sur les lèvres, parce que j’aimais beaucoup ma découverte. J’ignorais si c’était la surprise de la maison ou si c’était juste moi qui n’avais pas fait attention en réservant mais c’était trop COOL ! Quand Ewald revint vers moi, il était rouge et je me demandai bien à quoi il pouvait penser comme ça. C’était qu’une salle de bains après tout ! Et quand il parla, je compris rapidement le pourquoi du comment.

▬ Ha je vois ! Il y a des donc des bains intérieurs et extérieurs.. J'ai été voir la dame de l’accueil car j'ai vu un panneau et .. Enfin avant on pouvait aller dans les bains avec des serviettes mais maintenant il faut un maillot de bain, ou si on est plus.. comment dire.. Enfin pas très pudique, nus. C'est pas rapport aux serviettes de luxe qui à force enfin bref..
▬ Nus… Haha…

J’émis un petit rire nerveux en répétant le mot “nus”. Parce que j’avais une imagination plutôt fertile et qu’une scène s’était de suite peinte dans mon esprit. Ewald et moi, nus, dans le petit bassin creusé… Et je devins rouge à mon tour, cillant pour effacer rapidement ces pensées horribles. Quand j’étais encore avec Saphir, je n’avais jamais pensé à de telles choses, alors pourquoi maintenant, pourquoi avec lui ? Ok j’étais un mec et le stéréotype voulait qu’on soit tous des porcs, mais merde j’étais pas un tel pervers ! Ou peut-être que si, et ça ne m’était pas encore apparu.

J’avais détourné le regard un moment pour me remettre de mes pensées cochonnes mais le bruit d’un sac qu’on fouille m’attira l’oreille et j’observai Ewald qui cherchait activement quelque chose, me laissant voir seulement son dos plutôt que sa gueule d’ange. L’un dans l’autre, il était bien proportionné partout où je posais les yeux, au contraire de moi, qui était petit et maigre. Je haussai un sourcil en voyant la petite boîte qu’il avait dans les mains et me fit de suite des films : et si c’était une demande en mariage ? Alors qu’on s’était déclarés l’un à l’autre très récemment ? Parce que oui, je n’avais pas vraiment fait attention à la forme et à la taille de la boîte, trop allongée pour être une bague. Mais mon coeur s’était tout de même mis à battre la chamade, angoissé à l’idée qu’on me demande ma main. Surtout parce que normalement, c’était moi qui le faisait.

▬ Euh.. Je voulais te remercier pour New York.. Euh pour.. Pour ce que.. Tu m'as dit à l'hopital, et ce week-end.
▬ Mais… Fallait pas… fis-je, incapable de dire autre chose, la bouche et les yeux grands ouverts.
▬ Euh.. On m'a donné quelques conseils pour faire plaisir à quelqu'un et. Donc voilà.

J’attrapai délicatement la boîte, les yeux rivés dessus et acquiesçai presque machinalement quand Ewald dit qu’il allait se changer. La personne qui avait fait le noeud était très doué dans son métier, car je mis un certain temps avant de pouvoir le défaire et je perdis presque patience mais je sortis vainqueur. Quand j’ouvris la boîte, mon expression s’attendrit en un instant et j’eus l’impression de devenir une guimauve en voyant le bracelet où était gravés les mots que je lui avais dit quand il s’était réveillé. J’étais ému de voir qu’il avait gardé ça en mémoire et qu’il l’ait fait immortaliser dans un cadeau. Je le tournai dans tous les sens en souriant bêtement, ne faisant même plus attention à Ewald qui venait de ressortir.

▬ ... Nathaniel.. Je... Enfin tu sais.. Je..

Ce ne fut que quand il parla que je me détachai de la contemplation de son cadeau et relevai les yeux vers lui, pour manquer de m’étouffer avec ma propre salive. Il se tenait debout, juste devant mon nez avec pour seul “habit”, une serviette autour des hanches. J’avais son corps à une cinquantaine de centimètres de moi, et encore j’étais gentil sur la distance, il était nu et… Je le trouvais tout simplement beau. Et attirant aussi… Preuve qu’apparemment, je préférais vraiment les garçons aux filles. Quand je vis la teinte de son visage, je souris en me disant qu’on devait avoir la même couleur de peau à ce moment-là ! Quelle belle paire d’andouilles qu’on faisait, lui et moi, à rougir tout le temps comme ça. Mais je trouvais que ça avait son charme. Il était adorable avec ses petits gestes de gêne…

▬ Je t'a..t'aime et.. Je..Enfin si tu..Sortir moi.. Enfin.. Je veux dire.. Sortir..Avec..Avec moi [..]

Je me mis debout sur le lit en serrant toujours le bracelet dans la main, pour être un peu plus “grand” qu’Ewald en riant doucement, un peu amusé et surtout très touché des mots qu’il tentait de mettre en ordre dans sa bouche. Je tentai de garder mon équilibre et rapprochai le jeune homme avec un bras, pour lui embrasser doucement le front.

▬ Calme-toi Ewy, c’est rien… fis-je en lui caressant les cheveux, pour éviter que d’autres larmes ne s'invitent dans ses beaux yeux bleus.

Cet homme avait le don de me transformer en vraie guimauve, vraiment. Je me mis sur le bord du lit, la moitié des pieds dans le vide et lui soulevai le menton pour l’obliger à me regarder. Être grand, c’était vraiment cool, parce que c’était moi qui forçais les gens à lever la tête. Puis je déposai un baiser sur ses lèvres, tendre. Je commençai à apprécier cette sensation, elle en devenait grisante et je m’y habituerais très rapidement, c’était certain. Mais qu’en était-il d’Ewald ?

▬ Moi aussi je t’aime et… On est…

Je n’eus pas le temps de finir ma phrase que je glissai vers le sol, m’éclatant les fesses à l’arrivée dans un sale grognement. La douleur fit écho jusque dans mon dos et mon bas-ventre et je restai à terre un bon moment, sonné par ce qui venait d’arriver. Même mes pieds et mes mollets avaient été touchés dans l'aventure. Je ne m’étais pas rendu compte qu’en embrassant Ewald, je m’étais beaucoup trop penché vers l’avant et que mes pieds n’étaient plus que sur un tout petit bord de couette, m’entraînant irrémédiablement vers le bas.

Quand je me relevai, le sol tangua un peu sous mes pieds et je me rassis sur mon lit en me tenant à la taille de celui que j’aimais, toujours un peu dans les vapes. Un regard vers le bracelet me rassura : il n’était pas cassé.

▬ Je crois que j’ai un peu mal…

Physiquement et dans mon orgueil, parce que je m’étais quand même ramassé aux pieds d’Ewald alors que je voulais jouer au grand monsieur romantique. Je pris mon visage dans mes mains et grognai un peu, tout honteux. J’attrapai le B par le bras et le fit s’asseoir à côté de moi en lui tendant le bracelet, un sourire heureux mais tordu à cause de la douleur sur le visage.

▬ J’arrive pas à le mettre, tu peux le faire s’il te plaît ?

Pendant que je l’observai, fasciné, je repris où je m’en étais arrêté.

▬ Ce que je voulais te dire, c’est qu’on est ensemble toi et moi. Enfin… On est… Un couple, non ?

Je regardai celui que j’aimais, une petite moue dubitative peignant mon visage. Je croyais sincèrement que c’était ce qu’il avait voulu dire mais peut-être que j’avais imaginé des choses et qu’une fois encore, je l’avais forcé à m’embrasser alors qu’il ne voulait pas ?

HRP : Blabla en slategrey

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« Calme-toi Ewy, c’est rien… »

Ces quelques mots calmèrent immédiatement le jeune malade, tandis qu'il serrait la taille de son rouquin de ses mains, hochant la tête avant de le laisser faire ce qu'il voulait. Encore rouge, les yeux humides, il ferma doucement ses yeux quand il l'embrassa, restant collé à lui. C'était si bon. Jamais aucun sensation ne fut meilleur dans sa vie. Jamais il ne s'était sentit aussi bien. C'était vraiment bizarre, l'amour. A moins que tout venait de lui, bien trop sensible, bien trop peu aimé..

« Moi aussi je t’aime et… On est… »

Ewald rouvrit ses yeux soudainement quand il sentit le E le quitter, il regarda par terre, là où était étalé Nathaniel. Grimaçant de douleur pour lui, compatissant, il aida donc son rouquin, s'accroupissant devant lui tout d'abord. C'était peut-être sadique de sa part mais il trouvait vraiment Nathaniel mignon, ainsi gêné..

Forcé de s'asseoir à ses côtés, il le regarda. En faite Ewald passait sa vie à avaler ds médicaments, et regarder son petit-ami.

« J’arrive pas à le mettre, tu peux le faire s’il te plaît ? »

Prenant délicatement son poignet, il lui attacha donc le bracelet, doucement puis redressa doucement sa tête quand il parla à nouveau.

« Ce que je voulais te dire, c’est qu’on est ensemble toi et moi. Enfin… On est… Un couple, non ? »

Ewald ne put s'empêcher de sourire, quelques larmes coulant naturellement. Il n'était pas triste, ni heureux, ni rien. C'était juste.. Bien plus que ça. Il n'y avait aucune description par rapport à ce qu'il ressentait. Reniflant en essuyant ses larmes d'un bras, il se pencha en avant, frôlant ses lèvres contre celle du E.

« Merci. »

Agrippant un peu plus fort son poignet, il embrassa Nathaniel. Son officiel petit-ami. Quelques secondes après, déjà, et naturellement, sans honte ni gêne, il força le passage avec sa langue, fronçant doucement les sourcils tandis qu'il prenait une partie de la douleur de Nathaniel, avant de se reculer, grimaçant. La douleur était certes petite mais elle était aigue.

« Tu dois avoir mal.. »

Sa main quitta la peau du roux, et Ewald se leva. Sa serviette décida elle aussi de glisser mais heureusement il réussit à la rattraper avant qu'elle ne tombe entièrement. Les fesses à l'air, le plus important été caché. Contournant le lit ne restant face à son amour, il lui montra d'un petit coup de tête la direction de la salle de bain.

« Heureusement qu'on est aux sources, dépêche toi, l'eau va te faire du bien.. »

Puis il alla donc dans la salle, avant de souffler doucement. Il pensait qu'être amoureux, que faire ce genre de chose serait bien plus gênant mais.. Le malade agissait naturellement. C'était comme si c'était un besoin, et non une envie particulièrement. Jetant la serviette dans un coin, il s'installa dans le bain chaud en poussant un souffle de bien-être, regardant aux alentours. L'eau était transparente, mais pas trop. On voyait flou.. Hum..

« … … ?... Ha ! »

Il y avait à disposition un bidule de bain moussant, génial.

Et Ewald, encore pudique, vida la moitié de la bouteille dans le bain.

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We... We will be kings

Je n’arrivais pas à détacher mon regard de mon poignet et de ses mains qui nouaient le bracelet, c’était bien plus fort que moi, je ne pouvais pas. Nous finirions bien par assumer qu’on s’aimait alors que nous étions deux hommes après tout, mais pour l’instant, la seule chose que j’avais envie d’assumer, c’était ma gêne. Je sortis enfin les mots qui me brûlaient la langue, à propos de lui et moi, de nous. Est-ce qu’on était vraiment un couple ou on était juste deux abrutis ? Je relevai finalement le regard pour découvrir quelques larmes dans les yeux d’Ewald, mais c’était loin d’être de la tristesse, je le sentais. Je ne pus m’empêcher de sourire bêtement sans interruption, même lorsqu’il s’approcha un peu trop près de mon visage et qu’il me souffla un simple “merci”. Pas si simple que ça à mes oreilles d’ancien aveugle, oh que non. Toute son émotion était contenue dedans et il me la transmit en m’embrassant. C’était la première fois qu’il m’embrassait de son chef, je crois bien…

Je le laissai même forcer le passage de mes dents pour un baiser plus profond. C’était étrange et pourtant familier comme sensation. Il n’y avait rien qui changeait par rapport à une fille, rien si ce n’était l’odeur et la présence d’Ewald, apaisante. À tel point que je sentis ma douleur s’effacer un peu et je me doutais bien pourquoi, mais je n’en dis rien, me contentant de lui rendre son baiser maladroitement.

▬ Tu dois avoir mal..
▬ Non, je crois que j’ai un ange gardien qui veille sur moi, répondis-je avec un sourire en coin.

Je crois que je n’aurais pas pu être plus mièvre à ce moment-là, pire qu’une écolière amourachée mais c’était sorti tout seul et je n’avais pas envie de ravaler ces mots. Qu’il aille chier, le Nathaniel grosse brute et imbécile, pour une fois. Je manquai de le retenir par le poignet quand il se releva mais je me contins. J’eus un bonus pour bonne conduite puisque sa serviette choisit ce moment pour se faire la malle, me laissant ricanant comme un… Oh qu’est-ce que j’avais dit déjà à propos de l'imbécillité ? Oubliez.

▬ Heureusement qu'on est aux sources, dépêche toi, l'eau va te faire du bien..

En attendant, la vue était plutôt bonne et j’en profitais d’un oeil d’expert en critique d’art, alors qu’Ewald se dirigeait vers la salle de bains et que j’acquiesçai par réflexe. La courbe était bonne, très bien dessinée même et je me demandai si les miennes étaient aussi agréables à regarder. Parce que non, je ne passais pas mon temps à me mater le postérieur dans un miroir. Je me déshabillai lentement, pas pressé de rejoindre mon tout récent petit ami en tenue d’Adam. Si me balader en caleçon toute la journée devant lui ne me gênait pas du tout, me balader l’oiseau à l’air était une autre histoire… Je m’enveloppai dans une serviette et me dirigeai finalement vers le bassin d’eau thermale, ne me débarrassant qu’au tout dernier moment du dernier rempart aux regards curieux et je m’écroulai presque dans l’eau en titubant un peu. Au moins, Ewald avait mis la dose de bain moussant pour cacher le tout.

Une fois marinant dans l’eau, je me grattai le torse à l’endroit de ma fameuse flamme et regardai partout autour de nous, sauf dans la direction du B. Et s’il me prenait pour un gros pervers qui voulait seulement le mater ? Même si je m’étais ouvertement rincé l’oeil sur ses fesses quelques minutes avant… Je jetai tout de même un regard intrigué vers lui et souris timidement. Qu’est-ce que je pouvais bien dire ou faire, dans cette situation ? Surtout qu’on était face à face, aussi “loin” que possible de l’autre. Et la lumière tamisée du néon au-dessus du lavabo rendait l’atmosphère encore plus intenable. Je lâchai alors la première chose qui me vint à l’esprit, aussi naturellement que faire se peut.

▬ P’tain on est bien là-dedans, l’eau est bien chaude et tout !

Et c’était sincère. J’adorais la chaleur, entre lézarder au soleil ou cuire au bain-marie dans un bain brûlant, j’étais le plus heureux des hommes ! Je me coulai un peu plus dans l’eau jusqu’au niveau de la bouche et commençai à faire des bulles avec ma bouche et des petits clapotis avec mes mains, pire qu’un gamin. Soudain je dardai mes pupilles presque dorées sur Ewald, un petit rictus amusé caché par l’eau et la mousse et lui envoyai une petite rasade d’eau, me fichant bien que nos jambes se touchent dans le fond du bassin.

Je me relevai alors doucement en essuyant la mousse que j’avais sur le visage d’un revers de la main so sexy and mysterious, une lueur d’amusement dans le regard et m’approchai de lui doucement, lascivement, toujours un peu plus vers ses lèvres. Je m’arrêtai à quelques centimètres à peine de ma cible, quelques millimètres peut-être même et le dévorai du regard sans me retenir. Et alors que j’allais l’embrasser, je me mis à rire et à tousser comme un abruti parce que c’était intenable. Je rigolais de ma propre bêtise avortée, de l’eau que j’avais retenu dans ma bouche tout ce temps me dégoulinant sur le menton. Je n’avais pas pu jouer les lamas en lui crachant l’eau au visage, je n’étais pas un gamin quand même… Non ?

▬ Désolé, fis-je en toussant entre trois mots. J’ai pas pu m’en empêcher… Je suis un gosse, hein ? Dire que j’ai 21 ans… Tu m’en veux pas ?

Pour me faire pardonner de mon âge mental, je lui fis un rapide baiser et des yeux doux digne d’une biche, avec cillements papillons et tout. J’étais trop irrésistible pour qu’il m’en veuille après tout ! Ou pas... Mais au moins, je n'étais plus trop gêné.

HRP : Blabla en slategrey

Invité**Invité**

Il avait les yeux fermés quand il sentit l'eau bouger doucement. Ouvrant un œil, déjà correctement installé il regardait Nathaniel, qui s'était caché jusqu'au bout. Enfin, lui aussi l'aurait fait.. Si ça se trouve, ce n'était qu'une amourette ? Enfin, pas que Ewald le voulait mais.. Enfin toute façon à quoi pensait-il ?! Il n'allait quand même pas faire l'amour à Nathaniel. Trop de risques..

Légèrement mélancolique, regardant ailleurs tristement, il redressa le visage quand son copain parla. Puis il plissait les yeux, souriant à sa phrase.

« C'est un peu le but des sources non ? Si elle était froide et inconfortable, j'aurai déjà .., il attendit un peu, cherchant un mot que jamais d'ordinaire il utilisait, euh.. défoncé la dame de l’accueil ! »

Puis il finit par un clin d'oeil. Il se laissa un peu plus glisser, l'eau arrivant juste à la hauteur de ses lèvres. Il regardait, scrutait, observait son rouquin qui s'amusait comme un gosse. Il était vraiment magnifique.. Rougissant un peu, il se redressa correctement.

Et Nathaniel se redressa lui aussi. Ewald resta scotché. Les gouttes d'eau roulaient sur son corps, lentement, puis rejoignaient le bassin. Le malade ravala sa salive, puis il regarda son visage par la suite, intrigué. Il était bizarre. Bien trop.. Trop sexy, trop.. Bandant. C'était carrément le mot. Mais sur le coup, le B ne s'était rien douté de plus.. Le voir ainsi, se rapprocher de lui, près à l'embrasser le rendait toute chose. Son estomac se tordait, et son corps commençait à peut-être devenir trop chaud.. Jusqu'à ce que le E se trahisse de lui-même. Ne comprenant pas vraiment au début ses intentions, il fronça les sourcils de perplexe, puis grimaça. Il avait voulu lui faire une blague, c'est ça ? Lui cracher de l'eau au visage..

« Désolé, j’ai pas pu m’en empêcher… Je suis un gosse, hein ? Dire que j’ai 21 ans… Tu m’en veux pas ? »

Après avoir reçu son doux baiser, il secoua doucement la tête, négativement. Nathaniel essayait de faire des yeux de biches ou quoi ? Faisant rouler ses yeux, il prit une inspiration et se mit entièrement sous l'eau.

Sous l'effet de sa plongée, il sentit son corps glisser légèrement. Lorsqu'il sentit son corps entièrement sous l'eau, il rouvrit doucement les yeux. Il voyait juste le ventre de Nathaniel, puis les bulles qui cachaient..

Qui cachaient... ?

Lentement, même si cela lui parut une éternité, il glissa ses yeux un peu plus bas. Le nombril de Nathaniel.. Son cr.. Son creux..

Ewald finit par vivement ressortir de l'eau, légèrement rouge. Nathaniel n'avait pas bougé. Il resta là à le regarder puis se mit à sourire bêtement. Puis il passa à l'attaque. Il cracha toute l'eau qu'il avait dans sa bouche sur Nathaniel, dans un bruit pas très glamour, et une fois finit, il mordit sa lèvre pour ne pas rire, mais il céda.

« Hahaha ! Moi je t'ai eu. Moi je suis allé jusqu'au bout.. »

Sur son visage, triomphait un air de fierté, comme s'il avait commit un acte héroïque. Il posa son coude sur le rebord, et appuya ses phalanges contre sa joue, ricanant fièrement.

Invité**Invité**

We... We will be kings

Avant que je ne vende la mèche moi-même, je dois avouer que l’expression fascinée, presque hypnotisée, d’Ewald m’avait beaucoup plu et j’aurais pu me jeter à son cou comme une groupie en plein délire fanatique et lui rouler un patin légendaire qu’il n’était pas près d’oublier. Sauf que ça, c’était seulement dans ma tête parce que je me sentais rougir rien qu’à l’idée et que je m’étais à moitié étouffé avec l’eau que j’avais gardé dans ma bouche en me marrant comme un imbécile.

Je m’adossai à nouveau contre le mur du bassin en lui faisant les yeux doux pour qu’il me pardonne, en riant comme un gamin à voir son regard faussement excédé, quand il roula des yeux avant de se plonger entièrement dans l’eau. Entièrement… Dans l’eau… Ce qui voulait dire aussi que si Ewald ouvrait les yeux là-dessous, sous la mousse et même s’il serait complètement miro, il pourrait voir… Je préférai rester impassible et immobile, bien calé où j’étais plutôt que me cacher comme une vierge effarouchée. Après tout, on avait la même chose entre les jambes (même si la comparaison, tout ça tout ça, ça me gênait un peu. Si ça se trouve, il allait la trouver trop grosse et tout, qui sait ?)

Soudain, Ewald ressortit de l’eau avec un sourire presque aussi bête que moi et mon coeur rata un battement. Avec ses cheveux trempés mis n’importe comment et l’air de dire “prépare-toi”, le torse dégoulinant et… Je pensais à quoi moi au juste ? Toujours est-il que je le trouvais foutrement sexy et au moment où je fis mine de m’approcher, le glas de la vengeance sonna. Ou plutôt me jaillit au visage. Et en plus, il était tout fier et rigolait, le uhsufgyugeds.

▬ Pffff et je pensais être un gamin mais t'es pas mieux en fait ! Sale gosse !
▬ Hahaha ! Moi je t'ai eu. Moi je suis allé jusqu'au bout..

Je ne pus m’empêcher de sourire presque tendrement devant son air victorieux et provocateur, alors qu’il prit une pose à la César. J’exécutai alors un magnifique hairflip théâtral en émettant un soupir de dédain, un rictus moqueur aux lèvres.

▬ C’est parce que je t’ai laissé faire, petit homme.

Je ris légèrement et lui envoyai une gerbe d’eau sur le torse, toute petite, toute mignonne, avant de m’approcher vivement de lui et m’agripper à son cou des deux bras. J’avais été beaucoup trop tenté, même si Ewald était un homme et même si pour l’instant, avoir ce genre des contacts ne me paraissait pas très normal. Je m’en fichais, on était ensemble maintenant, alors j’allais devoir forcer un peu les choses… Ou plutôt me laisser aller comme je le faisais à ce moment-là. Ce coup-ci, sans eau dans la bouche, je l’embrassai sauvagement sans même lui laisser le temps de prendre une respiration, les doigts plongés dans ses cheveux humides. J’étais avide de découvrir de nouvelles sensations avec lui et je m’efforçais au mieux de lui faire comprendre.

Je nous laissai respirer enfin et le serrai dans mes bras et dans un murmure mi-tendre, mi-amusé, ne remarquant même pas notre proximité, je lui glissai quelques mots.

▬ Je t’aime, Ewald.

J’émis un petit rire et repris ses mots, toujours caché dans le creux de son cou.

▬ Moi aussi, je t’ai eu...

Et j'étais plutôt fier de moi. Je l'avais eu, pour moi, rien que pour moi. J'ignorais depuis combien de temps c'était le cas, mais je l'avais voulu.

HRP : *slurp*

Invité**Invité**

« C’est parce que je t’ai laissé faire, petit homme. »

Ewald tourna son visage, plissant ses yeux. Petit homme. Et c'était lui qui disait cela, faisant une petite moue il cligna des yeux par reflexe quand l'eau vint taper doucement contre son torse et il se remit face à Nathaniel quand il le vit s'approcher. C'était encore une de ses farces cette fois ci ou... ? Près à poser une question, les lèvres entrouvertes il poussa un gémissement de surprise. Whoa. Nathaniel était vraiment entreprenant.. En même temps il avait eut avant une petite-amie et il s'y connaissait mieux, en baiser etoo etoo.

Ses mains se posèrent sur ses épaules, et il les descendit lentement.. Lentement..

Et il rompit le baiser. Le visage sûrement rouge, à cause de toute cette eau chaude et cette vapeur, et avec le surplus ce magnifique baiser. Le malade ferma ses yeux.

« Je t’aime, Ewald. »

Mordillant sa lèvre, avec un sourire idiot accroché à son visage, il les descendit encore, naturellement..

« Moi aussi, je t'ai eu... »

Un petit ricanement, amusé, heureux. C'était si bon, ces moments tendres où enfin ils étaient eux même.

Ses mains caressaient sa peau, la courbe de son dos, le creux. Sans rien penser de pervers, il les mit finalement là où il voulait ; les fesses de Nathaniel. Il les soutint bien de ses mains, appuyant dessus pour faire remonter un peu plus le corps de son rouquin d'amour tandis que lui même se redresser. Tout les deux presque totalement assit, Ewald embrassa tendrement son amour, il laissa cette fois-ci ses doigts se promener sur sa nuque, remontant dans ses cheveux, et redescendant, redescendant, redescendant, remontant..

« Je dirai que j'avais déjà perdu au tout début.. »

Ewald avait murmuré, la gorge serré, contre ses lèvres. Il colla son front à celui du E, fermant ses yeux en ravalant sa salive, avant de passer ses mains sur les fines hanches du plus petit.

Ses mains commencèrent à trembler, tandis qu'elles continuaient leurs douces et innocentes caresses. Il n'allait pas pleurer car il ne pourrait pas 'la' mettre. Après tout, il y avait différents façon de donner du plaisir, mais même ainsi il avait si peur de faire une erreur, si peur de devoir condamner son ange avec lui.

Les larmes aux yeux, il eut du mal à parler. Sa gorge s'était encore serré, et c'était à peine s'il respirait correctement. Laissant quelques larmes tombés – ha, Nathaniel lui donnait du sourire mais lui lui rendait des larmes, bon dieu -.

« J'ai tellement peur de te faire du mal.. »

Il passa ses bras contre son cou, sa tête poser contre son épaule. Ewald embrassa celle-ci. Malgré tout il ne pouvait pas se passer de lui. Et même si il pouvait, il ne voulait pas. Ses lèvres remontèrent doucement, venant grignoter la peau de son cou, et y marquer une marque, la première, légère. Il s'amusa à mordiller encore sa peau.

« J'ai l'impression de faire quelque chose de mal.. »

Invité**Invité**

We... We will be kings

Je sentais les mains d’Ewald glisser le long de ma peau, à la découverte de la moindre parcelle de mon corps, de la nuque jusqu’au dos, sans s’arrêter. Je fermai les yeux et me redonnai à mon ancienne cécité pour mieux apprécier l’instant. Les aveugles savaient à quel point les autres sens leur étaient vitaux, ils apprenaient à les développer et à les pousser au maximum pour appréhender le monde à leur façon et c’est ce que j’avais fait pendant près de dix ans. Fermer les yeux et me laisser submerger par tout ça. Toutes ces caresses qui me donnaient la chair de poule et me faisaient frissonner malgré l’eau constamment brûlante me gênaient affreusement et pourtant, je les accueillais à bras ouverts, parce que c’était un moment important, notre moment important. J’étais toujours un peu intimidé, au contraire d’Ewald, aussi me contentai-je de tracer les courbes de ses épaules et de son dos.

Quand les mains de mon… petit ami vinrent se saisir de mes fesses, je me tendis un bref moment, électrisé par un choc qui n’existait que dans ma tête. Ce n’étaient que ses mains, celles que j’avais imaginé tant de fois me caresser, celles que j’admirais quand on bossait ensemble, que je prenais volontiers pour m’entourer le visage avec quand il faisait trop froid dehors… Juste les mains d’Ewald sur mes fesses et pourtant… Je dus retenir un grognement surpris et serrai les dents en rouvrant les yeux brusquement. J’étais mort de trouille à l’idée du déroulement des événements.

▬ Je dirai que j'avais déjà perdu au tout début..

Chut. Tais-toi Ewald, arrête d’être aussi attirant et hypnotisant.

Je n’avais qu’une envie, goûter à nouveau à ses lèvres presque à portée des miennes et ne plus m’arrêter. J’étais devenu un drogué à la testostérone de celui qui se tenait face à moi. Et le fait que l’on fut deux hommes cessa d’exister dans ma tête, embrumée par la vapeur, occupée par ce qu’il y avait dans mon champ de vision. Ewald, Ewald et encore Ewald, à perte de vue. Je sentis mon bas-ventre se tordre légèrement pour laisser une sensation plus diffuse, trop douce. Je me mordis la lèvre en bénissant la dose colossale de mousse qu’il avait mis avant que je n’arrive. Je me préparais presque mentalement à ce qui allait suivre, sauf que je ne m’attendis pas à “ça”.

Je sentis que quelque chose n’allait pas lorsque les mains d’Ewy se firent plus maladroites et que ses yeux se remplirent d’eau. Il avait peur au point d’en pleurer ? Pourtant, même si j’étais un boulet, je n’avais pas l’intention de l’engueuler pour quoique ce soit ou de lui casser quelque chose pour le plaisir. Ou peut-être que mon absence de réponse avait fait marcher ses méninges dans le mauvais sens et il se disait que je ne l’aimais pas ? J’imaginai encore une fois des situations incongrues, sauf la bonne.

▬ J'ai tellement peur de te faire du mal..
▬ Pourquoi tu m’en ferais, hein ? On en est là parce que… Parce qu’on est tous les deux. J’suis là parce que je le veux, parce que si on se met à avoir peur dès maintenant, on passera le reste de nos vies comme deux cons qui osent même plus se regarder.

Et je refuse que tu arrêtes de me regarder. Dévore-moi, avec tes yeux, déchire-moi le coeur autant que tu veux avec tes mains, hurle tant que tu veux mais n’arrête jamais de me regarder. Jamais.

Je l’accueillis dans mes bras avec un sourire attendri en lui embrassant la tempe. Peut-être que des fois, je préférerais que mes suppositions d’abruti soient les bonnes, parce qu’Ewald n’hésiterait pas tant. Je passai une main le long de sa nuque, doucement, effleurant à peine sa peau comme si j’avais peur de le briser et d’un seul doigt, puis deux et ainsi de suite, je descendis le long de son torse et de son ventre, pour arriver à une zone que je connaissais bien et mal à la fois. J’étais pareil que lui, mais ce n’était pas moi que je voulais atteindre. J’émis un petit couinement en guise de rire lorsqu’il me mordilla la peau du cou et les épaules en esquissant un geste de recul à cause des chatouillis.

▬ J'ai l'impression de faire quelque chose de mal..
▬ Tu me chatouilles, c’est très très mal, répondis-je avec un petit sourire en coin et les yeux qui disaient “continue”.

Ca chatouillait et pourtant il y avait quelque chose d’autre derrière, quelque chose que je ne connaissais pas et ça m’effrayait légèrement. Je pris doucement le visage de celui que j’aimais entre mes mains en coupe et lui essuyai les yeux du bout de mes pouces, en embrassant chacune de ses paupières tour à tour, souriant, presque trop confiant. Je voulais qu’on aille plus loin, j’en étais avide mais je voulais d’abord rassurer Ewald.

▬ La seule chose que tu fais, c’est te faire mal à toi et ça m’écrase le coeur de voir d’aussi beaux yeux trempés de larmes, enfin les tiens surtout. Alors arrête ça ou sinon le Nathaniel tendre guimauve va sortir de sa tannière.

HRP : *slurp*

Invité**Invité**

Encore une fois Nathaniel devait réconforter Ewald. Écoutant ses paroles silencieusement, il frissonnait quand il sentait ses mains qui descendaient un peu trop.. Un peu trop, certes, mais jamais assez à la fois. Le malade ne put s'empêcher de ricaner à la deuxième réponse. Le plus foudroyant fut le regard de Nate.

Il ne savait pas trop ce qu'il souhaitait exactement dire, mais en même temps, il le savait. Il en était sûr, un regard aussi profond, hypnotisant, aussi magnifique ne voulait dire qu'une chose. Le B ferma doucement ses yeux quand son petit-ami lui ressuya les larmes et l'embrassa.

Ne sachant quoi répondre, il le laissa faire, et lorsqu'il prit sa main, la descendant plus bas à chaque fois, son visage devenait à nouveau rouge. Presque aussi rouge qu'un nouveau né.
Il ravalait sa salive, il se masturbait rarement et donc déjà qu'avoir son propre sexe en main le rendait honteux, sentir celle de son amour entre ses doigts le rendit dur comme de la pierre, comme pétrifié de peur. Si ça se trouve, Nathaniel allait passer un moment de merde, lui n'étant pas doué pour ce genre de chose. La tête légèrement baissé, se demandant comment faire il lécha sa lèvre nerveusement, il suffisait juste de.. Baisser et relever la main, comme quand il se donnait du plaisir..

« Pardon, je… Je sais pas trop comment réagir haha… C’est trop gênant.. »

Puis il se jeta sur lui. Répondant au baiser, toujours aussi bloqué comme le bon puceau qu'il était, il se réveilla cependant.

Les baisers de son copain, sa peau contre la sienne. Il rouvrait ses yeux lentement, il n'avait pas confiance en lui, comme toujours, mais il était excité, il agissait naturellement, comme un homme aimant son amant. Simplement.

Le dernier élément déclencheur fut sans nul doute le gémissement de Nate. Petit, presque inaudible pour Ewald. Il venait de soupirer, et .. C'était à cause de lui, non ?

Le B ne savait pas si c'était le plaisir sexuel simplement qu'il ressentait ou juste le plaisir de faire ce genre de chose avec Nathaniel, qui gémissait tendrement contre son épaule, l'excitant un peu plus à chaque fois.

Relevant son visage, le brun ravala difficilement sa salive.

« Na..thaniel..., il rouvrait ses yeux, haletant légèrement, Nathaniel.. »

Le visage de Nathaniel cachait contre son épaule, il ne voyait qu'encore ses cheveux, et un petit bout de front. Ce fut sur cette unique parcelle de peau qu'il trouva qu'il embrassa son amant.

« Je t'aime.. Je t'aime. »

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