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 Losing Control

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Anonymous
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MessageSujet: Losing Control    Losing Control  1400359500-clockDim 13 Sep 2015 - 16:35

Losing Control   .    



Allýson E. Grímurdóttir

Let's lose control together

▬ I'm straight up losing my mind.









Hadès O. Stone

Let's be mad together

▬ Save me, Kill me, I don't care.

Allýson courait semblant oublier de respirer une fois sur deux. Elle n'avait pas vraiment tout compris. Juste un autre de ses cauchemars. En plus violent sûrement, beaucoup plus. Beaucoup plus en fait.
Elle s'était réveillée en hurlant à la mort, inconsolable par ses camarades de bungalows, ses yeux incapables de se focaliser, l'orage hurlant plus fort qu'elle dehors.
La sensation de terreur lui bloquait encore les poumons. Elle continue pourtant de courir, certaine de perdre la tête.
Lorsqu'elle avait d'abord eu des terreurs nocturnes, au tout début qu'elle était à Prismver, Loïs avait égarée une potion « calmante » qui avait plutôt bien fonctionnée quand les terreurs devenaient trop dur en mettait en danger sa maîtrise de son pouvoir. En fait, c'était surtout une potion qui empêchait l'utilisation du pouvoir. C'était plutôt utile contre des ennemis mais Allýson y avait trouvé une autre utilité. Et maintenant, Loïs était son seul espoir.
Et elle court effrayée par son propre état mental. Sa vision se brouilla un instant, lui faisant apparaître l'un de ses cauchemars. Cette immense bête qui semblait la poursuivre peut importe où elle allait.
Alors elle courut. Encore. Dans une autre direction. Elle était consciente d'être dans ses converses humides. Elle était consciente de la pluie qui battait ses cheveux, de son sweat rouge trop grand, trempé tout comme le reste de ses vêtements, un simple legging noir et des sous-vêtements de sports de la même couleur. Un peu frais pour une nuit d'orage.
Avec toute l'ironie du monde, on aurait pu la prendre pour le petit chaperon rouge fuyant le méchant loup. Sauf que son propre loup se trouvait dans sa tête.
Elle courut, encore. Jusqu'à devoir freiner car elle était en haut d'une falaise.
Elle fixa le vide.
Pendant une seconde. Dix minutes peut-être. Toute notion du temps l'ayant abandonné en même temps que sa panique l'avait submergé. Le manque d'air avait rendu ses poumons douloureux.
En fait, tout son corps hurlait de douleur, mit en mouvement brusquement au milieu de la nuit. Dans le simple espoir d'aller trouver Loïs, la voilà en face d'une falaise.
Elle avait été prise de panique dès l'espace des bungalows dépassé. Au début, elle avait seulement trottiné. Avant d'accélérer toujours plus alors que la panique montait.
Et maintenant, chaque goulée d'air lui était plus difficile que la précédente. Comme un poison rampant dans ses poumons. Le bruit de l'orage résonna une fois de plus dans ses oreilles, la tétanisant.
Ses jambes cédèrent sous son poids, au bord de la falaise.
Le vide ne la terrifiait pas autant que le temps autour d'elle. Elle était convaincu d'être au théâtre de l'apocalypse.

Lors de l'éclair suivant un hurlement déchira ses poumons, sa gorge, ses pensées. Elle se teint la tête entre ses mains avant de se rendre compte que le hurlement venant d'elle.
L'équivalent anglais de « sauve moi », adressé à son frère, à n'importe qui qui voudrait se trouver au bord d'une falaise à minuit passé sous une pluie des plus affreuses de la saison.
Le froid s'était infiltré partout dans ses vêtements. Mais était-ce une mauvaise chose qu'elle ne le sente plus ?

Elle sentait doucement perdre le contrôle. Un autre hurlement de terreur la déchira alors qu'elle enfonça ses mains dans la terre. Il ne fallait surtout pas qu'elle perde le contrôle de son pouvoir en même temps que ça. Elle avait pourtant un contrôle parfait.
Elle n'avait jamais perdu le contrôle, excepté au tout début, chez les C. Elle avait été assez terrifiée pour toujours l'avoir en sous la main depuis.

Elle avait arrêté de trembler de froid depuis longtemps.
Un autre éclair tomba en contre bas.
Ce fût l'élément qui lui fit lâcher prise.
Regardant le sol, elle hurla, tournant ses mains dans la terre.

Peut-être qui si elle n'avait plus été sous l'emprise de sa terreur, elle aurait remarqué que le craquement sombre n'était pas venu du tonnerre mais de l'explosion qui avait résonné juste à côté d'elle, rendant son perchoir instable.
Peut-être alors, qu'elle aurait pu éviter de se retrouver à pousser sur ses bras pour tenter de revenir sur la terre ferme alors que le sol s'était dérobé sous ses pieds. Mais ce n'était pas son corps à moitié dans le vide qui l'effrayait. C'était son pouvoir.

Hors de contrôle. Son pouvoir était hors de contrôle.

Si bien qu'elle hurla enfin quelque chose de compréhensible à quiconque l'entendrait.

« AIDE-MOI ! »


Le cri résonna dans toute la vallée.

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MessageSujet: Re: Losing Control    Losing Control  1400359500-clockLun 14 Sep 2015 - 1:32
Losing control
Si vous demandez à Hadès pour quelle raison il avait décidé de venir en aide à cette fille, il serait incapable de vous répondre. Tout avait perdu sa logique dès l'instant où, dans un élan de ce qu'il tendait à appeler la connerie du siècle, l'anglais avait quitté l'école au profit des falaises. Que ce soit pendant l'année, en vacances ou en plein milieu d'un apocalypse, il ne quittait jamais sa chambre. Enfin, très rarement. Il n'avait pas envie de le faire, il n'avait pas de raison de le faire et personne ne l'obligerait à le faire. Alors oui, il restait dans sa chambre. Bien sûr, il lui arrivait de prendre l'air, et il allait en cours la plupart du temps, mais cela mis-à-part, il était fermé. Bien trop fermé. Il n'allait nulle part, il jouait, il verrouillait sa porte et ses volets pour profiter de ce fameux noir. Et c'est ainsi qu'il s'aimait, ainsi qu'il s'assumait, ainsi qu'il s'affichait - fier dans ses convictions vides de volonté.

Il n'aimait pas ce monde, ses paysages, les gens, la société, il n'aimait pas plus le système et fuyait cette réalité en s'enfermant dans son univers que ses murs délimitait. Mais aujourd'hui pour une obscure raison, il était passé outre sa volonté pourtant inébranlable de cloison et inexplicablement, il avait prit la route de la falaise. Oh, il n'avait rien à y voir si ce n'était la mer qui l'entourait depuis maintenant trois ans, mais ça avait été une décision soudaine qu'il avait décidé d'écouter. L'avantage de cet endroit, c'est qu'il pouvait y accéder en contournant la ville - le trajet avait beau durer une plomb, il assumerait. Sans raison apparente, sans motivation concrète - juste comme ça. Une envie passagère, presque un besoin, et son corps avait beau hurler aux regrets sous la pluie battante, Hadès s'en moquait.

Il se sentait propre déchaîné, vivant, et la douleur lui faisait autant envier son lit que la patience dont il agrémentait un peu plus son esprit. Sans la moindre idée de ce qui l'attendait au terme de son trajet, il s'en approchait doucement et c'est la vision d'une petite silhouette qui lui fit accélérer le pas au moment où il se sentait défaillir. Quelqu'un était là. Il y avait une raison. Il n'était pas bêtement venu ici, non, quelque chose, son instinct, le destin - une entité l'avait guidé là. Il s'alarma lorsque la personne concernée s'approcha de la falaise et, l'attention attirée par la situation dangereuse à laquelle l'inconnue se présentait, il se rua à sa suite. Cette dernière alla bien trop vite. Un éclair, un tremblement, une perte d'équilibre et le cri qu'elle poussa réveilla son cerveau au moment où, surpris par l'enchaînement rapide des choses, il ne savait comment réagir.

Il avait presque oublié pendant une seconde qu'il était un génie et quel pouvoir il possédait - il était idiot d'essayer de la rattraper en vue de sa force physique alors Hadès claque des doigts pour activer son don. Il lui fallait moins que ça d'ordinaire, mais le claquement réveillait son esprit et tandis que tous deux apparurent dans un monde totalement vide, Hadès se concentra aussitôt. Il n'avait pas un instant à perdre. Les yeux clos, il fit son possible pour mettre en pratique ce à quoi il s'entraînait. C'était possible. C'était faisable. C'était obligatoire, car, s'il se ratait, tous deux y passeraient. Il tendit sa main verticalement devant lui pour intimer le silence et lorsqu'au terme d'une bonne dizaine de secondes, le monde disparut, tous deux étaient sur la terre ferme à l'écart de la falaise. Il avait réussi à les écarter du vide en se déplaçant via son don, une opération qui lui avait écouté beaucoup d'endurance. Théoriquement possible. Mais bien plus dur dans la réalité, surtout dans cette situation.

Il souffla longuement ; pas question de faire davantage que quelques tours de passe-passe aujourd'hui - il avait bien assez donné. Ôtant sa veste, il la glissa sur les épaules de la jeune fille et la guida jusqu'à une voûte de rochers qu'il avait remarqué en arrivant. Une fois qu'elle fut confortablement assise et à l'écart de la pluie, il s'accroupit devant elle, retroussa sa manche et la gifla violemment. Il marmonna quelques injures en agitant sa main, étant dénué de force, et la fixa d'un regard glacial qu'on ne lui connaissait que dans ses plus grandes colères.

« Sortir à cette heure par une tempête, non couverte, c'est déjà idiot, mais le bord de la falaise ? C'est un suicide ? Tu es complètement idiote ou intellectuellement retardée ? »

C'était peut-être un connard qui pourrissait la vie des gens mais il avait un minimum d'égard envers cette dernière. Il n'aurait jamais commit de meurtre - il avait ses principes et lorsqu'il voyait qu'il allait trop loin, il trouvait d'autres cibles. Ses némésis échappaient à cette pitié - mais pas une inconnue qui était juste complètement idiote. Pas d'inconnus. Sincèrement, un comportement comme ça l'agaçait au plus au point. Rien ne justifiait un suicide... alors, lorsque Léocade avait essayé, Hadès s'était intéressé à lui comme il s'intéressait à cette fille maintenant. Il y avait une raison. Toujours une raison.

S'asseyant à côté d'elle dans cet abri improvisé, il regarda devant lui, impassible, ayant prit bien assez de risques pour la journée à son goût. Il ne manquerait plus qu'elle le hug pour lui montrer sa reconnaissance ! Quelle stupidité. Il ne le permettrait pas. Il avait déjà bien assez donné pour cette fille.


robb stark

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MessageSujet: Re: Losing Control    Losing Control  1400359500-clockLun 14 Sep 2015 - 20:25

Losing Control   .    



Allýson E. Grímurdóttir

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Hadès O. Stone

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Eh, Allyson. T'avais pas juste perdu espoir là ? T'avais pas tout abandonné ? Tu t'étais pas résignée à crever comme une merde ? Ce mec, il vient de sauver ta face de lâche. Lâche, tu l'avais encore jamais été. C'est une nouveauté pour toi ça. T'étais prête à mourir au moment où tu t'es retrouvée dans ce vide. T'avais carrément arrêté de hurler et t'étais prêtes à fermer les yeux. Est-ce que ça valait la peine pour ce mec de te sauver alors que maintenant, tu vas devoir te relever ?

Elle se torturait mentalement elle même, une fois du plus, à peine sauvée. Elle resta silencieuse malgré la gifle. Perdue. Sa tirade l'avait pourtant bien atteinte. Mais elle était choquée envers elle-même, d'avoir abandonné devant un si petit obstacle. Ça lui était pourtant déjà arrivé que son pouvoir ne réponde pas. Elle fixa ses mains. Les força doucement à s'ouvrir puis se fermer en rythme pour réactiver la circulation du sang dans celles-ci.

La première émotion qu'il l'atteint enfin fût la honte. C'était carrément nul de se laisser aller comme ça, tout simplement parce que c'était dur, parce qu'elle avait eu peur. C'est pas parce qu'elle a personne qu'elle a l'autorisation de paniquer comme ça pour un simple cauchemar et orage.
Si bien que ce fût ensuite la colère qui toucha son cœur. Puis la rage, embrasant ses poumons, réchauffant son corps mit douloureusement à l'épreuve.

Les aventures comme ça, c'est fait pour s'en relever. Elle laissa glisser son regard plein de rage vers le garçon non loin d'elle. Elle le remercierait presque pour la gifle. Ça lui avait fait du bien, même si elle ne l'avouerait sûrement pas.

Des cheveux aussi rouges que ses yeux lui apprit l'éclair suivant. Elle le connaissait de vu. Un S. Il était arrivé peu avant qu'elle parte, sachant qu'elle n'avait pas vraiment de souvenir de l'avoir vu avant l'incident. Peut-être avec une fille aussi grande qu'elle aux cheveux bleus. Peut-être.

Il était avec le genre de personne qu'elle ne connaissait pas. Pour cause. Les S, c'était une invention récente, pour ceux qui pensait que cela les rendrait plus puissant. Que ce serait moins ennuyant aussi sûrement. Elle pouvait comprendre ça, l'ennui, l'envie que les choses bouge. Si bien qu'elle parla. Parce que, fuck, après sa quasi mort, elle n'avait pas encore remis en place le filtre bouche-cerveau.

«Pourquoi les S ? »


Ouai, t'aurais pû le remercier. Mais on ne remercie pas les gens dans ce genre de situation. Puis ça t'évites de hurler ta rage, sûrement luisante dans tes yeux aux couleurs flamboyantes naturelles. T'as la rage. T'en a marre. Tout est tellement bas que t'as failli abandonner la vie. T'as même pas pensé à ton frère. Et tu te souviens que ton frère, il a vécu à Prismver au tout début, alors que c'était encore un pire bordel, avant que le Ranker, Thomas ajoute ton cerveau, ne soit là. Et peut-être que maintenant, trempée comme un chien, ayant frôlé la mort et perdu pendant quelques instants la maîtrise de ton pouvoir.

Peut-être que maintenant avec cette envie de tout envoyer valser, elle semblait enfin vivante, vibrante d'une énergie sortie d'une petite boîte restée trop longtemps au fond d'elle. Et soudainement, elle s'en fiche qu'elle vienne de faire un acte de lâcheté. Elle veut juste savoir si elle trouvera la réponse à sa question au fond de l'homme en rouge. Elle veut savoir si quelque chose doit changer. Autant chez elle que chez Prismver. Pourtant, sa question fût formulée différement.

  «C'est pas lassant ? »



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MessageSujet: Re: Losing Control    Losing Control  1400359500-clockMar 15 Sep 2015 - 0:40
Losing control
Non, il ne s'attendait pas vraiment à de la politesse, mais qu'elle lui rentre dans le tas de cette façon, pas du tout. Cette question était au coeur de ses réflexions du moment. Pourquoi les dorés ; il avait l'impression qu'il avait fait ce choix il y a mille ans et il ne lui avait jamais semblé plus faux qu'en cette période, alors cette fille était bien tombée - sans mauvaise blague. Nova et Léocade constituaient les deux raisons pour lesquelles il n'avait pas déjà quitté les S et ce dernier, dans sa confiance, l'avait suivi dans son idéal stupide - somme toute, ça n'avait pas de sens. Il se voyait mal revenir sur cette voie sans issue, cette décision sans retour, lui qui pensait pouvoir l'assumer. Il s'en voulait et cette culpabilité comme une autre auparavant hantait son quotidien, le rendait plus dangereux, instable, agressif - car la discussion s'enflammait de sentiments qu'il ne pouvait effacer.

Pourquoi les S ? Dans un moment de faiblesse, sans aucun doute. Cherchant, comme beaucoup, une famille où moment où la sienne lui avait échappé - préférant la voie du mal à la solitude qui guettait son entité si fragile. Pourquoi les S ? Il n'en savait rien. Il n'avait pas envie de comprendre, de savoir, de répondre. Il voulait simplement se débarrasser de tout ça - aussi décida-t-il d'éluder la question. L'avantage c'est que cette fille ne faisait pas dans la dentelle et ne se fondait pas en des politesses vides de sens et des excuses idiotes et pas réellement pensées - elle était franche, et bien qu'une part de lui réclame une réaction normale, Hadès n'était pas mécontent de cette façon de procéder.

De son coté, il l'avait giflée et c'était déjà un geste suffisant en terme de considération - il ne manquerait plus qu'il perde son temps à vouloir l'aider à aller mieux. Il avait des élans d'humanité parfois mais cette situation particulière n'en faisait pas parti. Il avait fait ce que tous auraient fait, sauver une vie, et dès lors qu'elle était hors de danger, Hadès n'hésiterait pas à reprendre son rôle de justice personnelle. Les prises de conscience brutales, les jugements hâtifs, les aides sanglantes.

Le démon inarrêtable éprit d'une folie qu'il tentait de justifier, et pourquoi les S, parce qu'ils étaient les seuls à pouvoir accepter ce qu'il était vraiment - parce qu'il détruirait son entourage comme le monde qui le portait, que sa nature ne lui permettait pas de vivre comme tout autre. Parce que c'était ainsi Allyson, qu'il était voué à cette vie dégueulasse, répugnante de mal et de culpabilité - bien trop pour qu'il ne puisse se résoudre à simplement l'encaisser. Parce qu'il était cruellement humain, trop humain pour que son cerveau robotique saisisse l'entièreté de ce que ça représentait. Parce qu'il n'en voulait pas, qu'il voulait simplement son monde, quelques proches, et pouvoir se débarrasser de cette souffrance au retour des liens qu'il avait créé. Il n'était pas assez fort pour supporter ça. Pas assez fort pour revenir sur ce choix. Pas assez fort pour tout ça.

« Et pourquoi pas ? Ça me convient si bien. »

Alors il y avait le mensonge. Prétendre, masquer, jouer. Sa vie si belle qu'il transformait en un cauchemar vivant. En perpétuelle évolution. Il se lassait, oui, comme il se lassait de chaque chose, des ordres, de cet élève de l'ombre qui était censé dominer, comme il se lasserait du prochain choix qu'il ferait - et un jour, de cette école, au terme de laquelle il viendrait. Il se lassait. Hadès en avait assez de cet esprit trop rapide pour pouvoir être suivi, de ses choix trop immatures et impulsifs pour être entièrement assumés. Il voulait la paix. La normalité. Un concept si simple auquel, perverti, il ne pouvait se résoudre.

Pas maintenant. Pas après tout ça. Ce serait trop facile ; la réponse trop simple d'accès. Il voulait continuer de jouer contre sa propre existence, chercher le bonheur où nul n'avait tenté de creuser. Il ne voulait pas de réponse simple. Même si ça lui coûtait tout, il ne pouvait suivre une tendance qu'il avait passé sa vie à renier.
Ce n'était pas lui, ce n'était pas de ça qu'il était fait.

« Pas au point que je veuille disparaître. » rétorqua-t-il avec sarcasme. « Mais ça l'est. Comme la plupart des choses qui composent ce monde. »

Tant de choses, oui. Tant de choses déjà possédées. Tant de choses vaincues, surpassées. Tant de choses à encore chercher, tant de choses d'espoir de pouvoir être défait. Tant de choses, Hadès, tant de déception à surmonter.


robb stark

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MessageSujet: Re: Losing Control    Losing Control  1400359500-clockMar 15 Sep 2015 - 22:59

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Hadès O. Stone

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Elle en aurait ricané. Non, ça ne lui allait pas. Il n'avait pas... Une tête de S. Pas que les S ai une tête spécifique. Mais quand on voit Shark, Black Sheep ou même Ranker... Ben... Elle ne se remémorait pas son nom. Loin de là. L'obscurité n'aidait pas non plus. Distinguer les couleurs, ça aidait, mais les éclairs donnaient des ombres étranges aux visages.
Par la même occasion, subsistait le doute. La lumière encore lui faisait défaut. Elle ne pouvait pas déchiffrer le visage du S en face. Mentait-il ? Ou bien était-il vraiment convaincu que cela lui convenait ?

Cependant, sa remarque suivante la piqua. Pas au point de vouloir disparaître. Mais il avait approuvé la lassitude. Donc il restait intéressant. Assez intéressant pour la sauver puis sembler regretter son action. Non. Pas regretter. Le mot ne sonnait pas juste. Plutôt comme s'il avait eu sa dose de bonnes actions pour la décennie suivante.

Son sarcasme lui avait cependant légèrement hérissé les poils.

« A la base, j'voulais pas crever. Y a déjà un fantôme ici, et c'est suffisant. »

A la base. Le mot qui fait toute la différence. Tu lui dit que tu ne veux pas mourir puis dans la foulée, tu titube et lui sort l'équivalent de "j'y ai pensé". T'es en A ou bien ?

Elle chassa ses propres pensées perturbatrices, se rapprochant pour être face à l'homme au corps longiligne. Elle le fixa dans la pénombre, cherchant quelconque trait pouvant lui rappeler un visage connu. Les S, ça poussait pas dans les fraises non plus !

Une autre raie de lumière déchira la pénombre. Et bien qu'elle détesta l'orage, ce ne fût pas l'entière raison de son frisson. Maintenant, elle savait à qui elle avait affaire. Elle aurait dû deviner avec son pouvoir, et pourtant. Elle se sentit soudainement un peu stupide de ne pas avoir compris plus tôt. Son visage ne devait pas exprimer la stupeur telle qu'on la voit dans les livres, les yeux en orbites et la bouche béante, non, juste légèrement plus ouvert dans la réalisation, les sourcils un peu plus levés vers le centre, ses lèvres laissant juste un fin espace. Espace qu'elle referma. Rouvrit. Referma. Puis elle se lécha les lèvres, tentant de se préparer mentalement.

« Hadès... ? »


Elle n'avait pas voulu le faire sonner comme une interrogation. Mais être sauvée par Hadès O. Stone, s'il vous plaît, ça pouvait laisser dubitatif. Elle se remettait doucement en mémoire d'où elle le connaissait. Le club de jeux vidéos. Club où elle était quasiment transparente pour les autres, si l'on exceptait Aiden, qui était devenu, en quelques bizarreries, son rival. Elle n'avait pas tendance à faire des vagues. Elle jouait bien. Pas aussi bien que le "Red Demon", mais bien. Assez pour énerver Aiden. Assez pour perdre de temps en temps aussi. Mais elle n'était pas vraiment mauvaise perdante. Alors pas de vague.
Et elle espérait aussi qu'il ne se souvienne pas d'elle. Quoi que. Maintenant, elle serait sûrement grillée à chaque fois qu'elle irait faire un tour au club.
Hadès pouvait faire comme si elle n'avait jamais existé et cesser de la notifier à la seconde où il en aura envie. Comme là, maintenant, tout de suite dans cet abri qui commençait à lui filer la chair de poule. Parce qu'Ally', elle est carrément pas courageuse dans le noir et entourée par l'orage.
Et son corps était trop fatigué pour la lancer dans une nouvelle crise de panique.

Soudainement, elle se demanda si elle parviendrai à marcher jusqu'au pensionnat. Sûrement pas. Elle ne tremblait toujours pas, frissonnant seulement. Mauvais signe et bon signe. Au moins, les frissons étaient là. Mais sa température avait dû bien baisser.
Elle prit vaguement conscience qu'elle devait ressembler à ce genre de chaton repousse tout, que personne n'adopte parce qu'il est crade, mouillé et semble malade.
Ses joues devaient être bien pâles.
Plus pâles que celle de son acolyte du moment.

Elle s'était de nouveau égarée dans ses pensées. Elle ferma les yeux et les rouvrit, désormais consciente qu'elle devait être plus cernée que Dracula après son sommeil de cent ans.
Le sujet de conversation pour éviter les questions gênantes (et détourner l'attention) ? La classe S.

« C'est comment les S ? Vous obéissez au claquement de doigt à Thomas comme le prétende les ex RED ? »


T'es pas stupide. Bien moins que les E. Quelqu'un d'aussi intelligent que Hadès ne serait jamais allé à un endroit où il se retrouve réduit au rang de simple toutou, sans aucune liberté de mouvement.
Du moins, tu crois.
Tu ne le connais pas après tout.



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MessageSujet: Re: Losing Control    Losing Control  1400359500-clockDim 20 Sep 2015 - 17:14
Losing control
Son visage cilla l'espace d'une seconde, un léger mouvement de sourcil accompagnant la surprise qui le prit de court alors qu'elle prononçait son prénom. Hadès. Il en avait presque oublié le sens. Son identité, sa présence, la peur qu'il imposait. C'était ça.

C'était lui.

Dieu des Enfers, régnant sans conteste sur ce qu'il estimait être ses terres. Il n'avait pas peur du Ranker comme beaucoup, brûlant par sa présence, ses actions, ses mots. Il était là, et c'était la différence. Il était meilleur. Quelque part, sa fierté lui disait qu'il n'avait rien à envier aux autres et la satisfaction d'être reconnu le comblait de confiance et d'arrogance.

Oui c'était lui. C'était Hadès.

C'était le démon impitoyable qui s'amusait avec ses proies, celui qui offrait les sourires avant de les effacer d'une brutale cruauté. C'était celui qui jouait avec l'espoir et transformait les envies en un besoin de vide, la profondeur en une superficialité désirée et rejetant tous les éléments possibles d'un monde qui n'était que trop présent et submergée par cette insurmontable souffrance. Il transformait les rêves et la vie en une horreur dont personne ne voulait, car c'est ce qu'il avait toujours ressenti, car c'est cette vision qu'il voulait généraliser, offrir à cette humanité aveugle et enviant de posséder les piliers d'une douleur que lui maudissait.

Il s'était convaincu par sa propre expérience que sa cécité était la réponse, que la connaissance n'apportait pas toujours la victoire - et les pertes subies, bien que ne le détournant pas de son invincibilité, l'avaient persuadé de ne pas rester au sein de son esprit fermé et de juger le monde dans sa diversité d'existence. Il ne pouvait désirer la victoire et l'entièreté de la connaissance. Mettant de côté sa curiosité au profit de la conclusion tant demandée. Jusqu'à présent il avait toujours agit prudemment et dans l'intérêt de sa victoire, avançant à pas de loup pour approcher les plus grandes chances de la fin parfaite.

« Je n'obéis à personne. Je ne ferai rien qui soit en contradiction avec mon propre objectif. Mes désirs concordaient avec ceux des dorés alors je les ai rejoints pour profiter des avantages de la classe. »

Il n'y avait pas l'ombre d'un mensonge et son regard sérieux le montrait bien. Il avait fait ça dans son intérêt. Sa faiblesse l'avait peut-être conduit à s'allier sous le joug du Ranker mais il n'avait jamais perdu de vue son objectif final, l'identité de son némésis, sa propre identité. Il était... sincèrement heureux de s'être fait des amis, d'avoir connu toutes ces bonnes choses en dépit de ce que ça lui avait apporté. Il avait des regrets mais ne pouvait s'empêcher de bien y penser et de profiter de chaque seconde de bonheur à laquelle il avait droit. Il était humain.

« Et comment c'est, de profiter de ce système scolaire idiot ? »

Il le pensait. Il n'avait jamais soutenu ça que dans son propre intérêt - Hadès n'avait pas plus travaillé qu'un B. Il avait de la logique, des facilités, un peu de travail mais... il ne méritait rien.

Il profitait.


robb stark

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MessageSujet: Re: Losing Control    Losing Control  1400359500-clockDim 20 Sep 2015 - 17:52

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Hadès O. Stone

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Tu souris. Un sourire compréhensif. Un sourire qui dis que tu avais bien deviner. Le garçon était allé chez les S pour son propre intérêt. Pas pour la popularité que certains recherchait à tout prix.
Sa question suivante aurait dû te prendre de court. Pourtant, ton regard se perd dans le vague tandis que tu passe tes doigts fins sur la cicatrice qui orne ton front.
Ta réponse sort d'elle même. C'est la plus franche, la plus honnête, comme si la suite n'était qu'un tissu de politesse comparé à la réponse première, logique.

« Douloureux.»

Ton visage se tord dans une grimace sarcastique et lasse. Tu te demandes encore quelle est ta place. Avant, tu luttais pour l'égalité, pour que tout le monde possède un environnement de travail au même niveau. Pour que tout les élèves soient égaux. Mais maintenant...

« Stupide aussi. Et pourtant logique. Le système de classe est basé sur le principe simple de la loi du plus fort. Le problème ici, c'est la définition "du plus fort". Est-ce vraiment le ranker le plus fort ? Est-ce que personne ne peut donc le virer de son trône doré une bonne fois pour toute, histoire que certains se rentrent dans le crâne que personne n'est invincible ?»

Ta voix s'était emplie de venin, vipérine. Pas nécessairement contre Thomas. Surtout contre ces filles qui t'avais martyrisée. Maintenant, tu les écraserais comme des moucherons. Sans aucun problème. Et cela t'écoeurs. T'as recherché le pouvoir pendant tellement de temps pour te rendre compte que le premier ennemi de chacun est sa propre personne. Et ça t'énerve que tout le monde croit que le ranker est invincible. Parce que personne ne l'est. Sinon, les Titans auraient pas été détruits par leur propres gosses.
T'as toujours eux cette logique haineuse. D'abord tourné vers le Ranker, que tu tenais pour responsable. Puis envers les élèves. Parce que merde.

« Si Thomas est là, c'est bien que des imbéciles l'ont laissé faire. Aussi fort soit-il, y a pas mal de sorciers réputés dans ce monde, et même au sein du pensionnat. Est-ce que ça les aurait tué de former une mini-alliance pour le remettre à sa place ?»

Tu ignores le fait que ces paroles ont été prononcées à voix haute. Ton regard retourne dans celui de Hadès. Dieu des enfers. Eh. Voilà qui lui ressemble peu et beaucoup à la fois, de ce que tu sais de lui. Un sourire. Tu lui confie alors.

« Tu sais quand la Guerre des Classes était le pire ? Au départ. Mon frère y était. En A. Y paraît que c'était juste horrible. Et le Ranker y était pour rien. Et tu sais quoi Hadès ? Tu peux pas changer les gens. Parce qu'à la base, ce sont les élèves qui l'ont créé cette guerre.»

Tu ne sais pas pourquoi tu lui dis ça. Tu ne sais pas pourquoi ton ton de voix est aussi amer. Ce goût d'anis sur ta langue. Et dieux que l'anis est amer pour ton palais.
T'as juste envie de lui faire comprendre que c'est pas que le ranker qu'il faut viser dans les intérêts qu'il à laissé entendre.

S'il veut détruire un système pareil ? Dans ce cas, il devrait aussi penser à abattre l'arbre entier, au lieu de juste couper, la branche pourrie visible.

Et pourtant, tu l'observe, le fixe, le juge. Est-il capable de porter tes espoirs ? Non. Ou peut-être que Oui. T'en sais rien. Tu sais qu'il à des amis. Des personnes à qui il tient. Donc il a une certaine faiblesse. Une faiblesse humaine. Face au Ranker ? Le Ranker a-t'il au moins un lien dans ce pensionnat ?
Warren, te souffle ton esprit. Sauf que Warren, il est innocent et il n'a rien fait. Donc c'est hors de question qu'il soit utilisé dans cette guerre.
Parce que cette guerre, dans ton idéal, elle se terminerait bien. T'es plus aussi stupide qu'avant. Plus aussi idéaliste. Alors tu repousse l'idée.
Et pour repousser la tentation de lui demander quel est son objectif, tu décides de mentir.

« Mais je suis bien chez les A maintenant. C'est pas mal de pouvoir écraser les merdes.»

Oh. Tu mens mieux d'habitude Allyson. Ici, tout, ton expression, ta posture, la situation, montre que tu n'y est pas si bien que ça chez les A.
Surtout en ce moment. Avec Ruthel qui disparaît, t'as l'impression qu'il vous à abandonnez après vous avoir recueillit. Les dysfonctionnements des pouvoirs ravivent les tensions. Tu ne peux même plus espérer te balader en ville dans ton uniforme. Ce serait un voeu de haine et considéré comme une attaque envers les habitants.
Dans leurs yeux, tu as revu la terreur qui habitait ceux de ta famille à la découverte de ton pouvoir.
Trop de pression, tu décides de soudainement retourner à un sujet plus léger, plus facile. Parce que t'es une satanée trouillarde pourtant pleine de volonté. Une personne ayant juste besoin d'un guide. Le parfait instrument pour le marionnettiste fou qui voudrait jouer avec les explosifs.

« T'as vraiment jamais perdu aux jeux vidéos ?»

Sujet simple et facile. S'il décide de le suivre.

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MessageSujet: Re: Losing Control    Losing Control  1400359500-clockLun 21 Sep 2015 - 2:53
Losing control
D'accord, oui. Hadès avait peut-être perdu de vue pas mal de choses durant ce temps-là. Il avait rejoint le mauvais camp, écouté la mauvaise personne, s'était fait des amis idiots, avait révélé des choses sur lui mais il n'avait pas perdu un poil de sa clairvoyance. Il savait reconnaitre l'hypocrisie et les mensonges et aux seules paroles de la violette, il haussa les sourcils.

Il quitta sa position assise pour se poser contre le mur de façon plus détendue, les mains jointes à l'arrière du crâne pour amortir la dureté du rocher. Un rictus sarcastique au coin des lèvres, il l'écoutait sans vraiment y croire. Il l'écoutait, et il n'était même pas sceptique. C'était de la pure moquerie. Les histoires, il pouvait les supporter, bien qu'il s'en moque totalement, les morales, ça allait encore - pour peu qu'il y ait droit toute la journée ; en revanche, les mensonges énormes ne manquèrent pas de le faire sourire. Ce n'était pas son genre de se moquer des autres classes et ça se voyait dans son apparence comme dans toute sa façon d'être. Elle respirait la gentillesse et pour savoir analyser les gens, il savait les cerner.

« Tu es stupide. » résuma-t-il. « Si tu parles de changer toute une mentalité de gens alors t'as juste pas saisi toute l'ampleur de la connerie commune parce que c'est imbattable. »

Et c'est ce que disait Einstein, l'unique chose sans limite avec l'univers. En perpétuelle expansion. Il n'avait même plus besoin d'y croire, il l'avait constaté. Il détestait les humains, l'humanité, il méprisait chaque personne qui composait cette Terre.

Rares étaient les entités qu'il respectait vraiment et elles tenaient à son simple entourage. Il les respectait pour ça ou bien sa compagnie les transformait - mais jamais le démon rouge ne se serait embarrassé d'une personne incapable d'un tant soit peu de jugeote. Dans cette optique, il avait déjà envie de partir d'ici et de la tenir loin de lui - une piètre menteuse ne le méritait pas.

« Premièrement, on ne remet pas à sa place quelqu'un dont on ne connait même pas le visage. Secundo, l'influence est matière à la politique et personne n'évite ça, ça vient naturellement, son talent a fait parler, il en a profité. Troisièmement, le système a créé la guerre, les élèves s'en servent juste comme excuse - mais je suis certain qu'ils auraient trouvé autre chose, puisque, quatrième et dernièrement, ils se mentent tous à eux-même comme la gamine suicidaire qui ne peut convaincre personne qu'elle a vraiment envie de... comment ? D'écraser les merdes. »

Il soupira, fatigué par son propre discours. Il n'aimait pas perdre son temps avec les autres et il le faisait depuis déjà bien trop longtemps et de façon bien trop intensive pour ne pas songer qu'il en avait déjà trop fait. Prenant une dernière fois la peine de la regarder, il songea à ses défaites contre Zelda, ses matchs nuls, l'unique adversaire à sa taille quand, au-delà de leurs sessions publiques dans une même équipe, ils tenaient réellement à s'amuser. Personne ne le savait mais tous le soupçonnaient. Ainsi, Hadès connaissait la défaite, sa soeur n'était juste pas comptée dans son palmarès.

« Jamais. Et je ne le ferai jamais. »


robb stark

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MessageSujet: Re: Losing Control    Losing Control  1400359500-clockSam 3 Oct 2015 - 19:39

Losing Control   .    



Allýson E. Grímurdóttir

Let's lose control together

▬ I'm straight up losing my mind.









Hadès O. Stone

Let's be mad together

▬ Save me, Kill me, I don't care.

Okay. KO. Hadès sait répondre, tu viens de l'expérimenter. Tu sais que t'as l'air d'une piètre menteuse. Mais peut-être que c'est aussi car tu n'arrives plus à te mentir à toi même. Tu n'arrives plus à te lever chaque matin et te regarder dans le miroir en sachant que tu vas devoir rester dans un certain moule. Tu as du mal à respirer, avec cette cravate violette autour du cou.
Et soudainement, ses mots te frappe. C'est presque méchant et cru. T'avais déjà des doutes après une semaine de retour dans ce pensionnat. Et pourtant.
Tu te dis qu'il doit de trouver bien stupide, à parler comme ça. En repassant votre conversation dans ta tête, tu te rends compte que tu dois avoir l'air d'une gamine qui veut se donner un genre, d'une gamine qui n'a rien compris. T'as l'air enfermée dans le système, dans ces personnes qui semble le répugner.
T'as presque envie d'en pleurer. Mais tu préfères rire de toi même.
Et puisqu'il semble savoir tant de chose, tu lui demande.

« J'ai l'air de quoi ?»


Ta voix était un peu hésitante et résignée à la fois. Pourtant sincère dans l'envie de savoir. T'as pas peur d'être blessée, t'as juste envie de savoir. Oh, le fait qu'il n'est jamais perdu est tombée dans la bonne oreille. Car, toi, tout ce que tu as toujours fait, c'est perdre. Pas vraiment aux jeux, tu gagnes même plutôt pas mal. Mais niveau vie ? Ton frère t'as rejeté. Ta famille t'as rejeté. Tu t'es retrouvée humilié dans les toilettes à cause de stupides histoires de classe. T'as quasiment perdu ton pouvoir à cause de ça. Tu ne t'étais jamais rendue compte à quel point ton pouvoir était devenu une partie de toi. Et t'as encore perdu, à vouloir paraître énervée, t'étais pourri-gâtée. T'en a carrément marre. Ta question précédente ne nécessite même pas de réponse, tant celle-ci est évidente.
Tu te mords la lèvre. Peut-être pour éviter de hurler. Tu essayes d'ancrer tes yeux dans ceux de ton aîné. Tu dois carrément faire pitié. Pourtant, t'aimerais savoir. Savoir pourquoi lui il sait. Savoir si lui il veut y faire quelque chose. Savoir si cette cravate dans ta poche, tu peux la jeter. Savoir si tu peux jeter ce qui fût un jour ta fierté.
Et soudainement, tu te sens prisonnière, comme un poisson qui se rend compte d'être à l'intérieur du filet alors que les autres continus de nager.
T'as eu l'air tellement stupide durant toute cette conversation. Et là, t'as l'impression de voir le poisson de l'autre côté du filet qui te regarde narquoisement.
Tu devais lui paraître dérisoire. Comme les autres.

La sensation d'être prisonnière te touche encore plus. Tu t'assoies à côté de lui. Pour éviter qu'il ne devine. Pour éviter qu'il ne sache qu'il à réussit à semer le doute chez toi. Tu es parfaitement consciente que, sitôt que tu seras en train d'observer cette cravate violette et trempée que tu as dans ta poche, il comprendra.
Il saura qu'il à encore gagné, puisqu'il semble toujours le faire.

Ta main se referme sur le tissu sombre, humide. Tu le sors et le laisse rouler sous tes doigts, l'observant comme s'il possédait toute les réponses de l'univers. Mais ce n'est qu'un morceau de tissu. Un tissu que certains, comme toi, utilisent comme raison pour une guerre. T'es censée avoir un méga QI. Il a dû resté au Japon.

Tu n'arrives pas à revenir sur un sujet innocent. T'es trop occupée à fixer le tissu entre tes doigts. A de nombreuses reprises, tu manque de l'échapper. Comme s'il représentait ton doute. T'aimerais bien qu'on t'aide, qu'on te l'arrache des mains. Ou bien qu'on te referme la main dessus. T'as jamais été du genre leader. Pourtant, rester te semble inutile.

Tu observes ta cravate. Quelles seraient les conséquences de l'abandonner ? T'irais pas chez les S. Ce serait retourner dans la boucle.

Et ton camarade doit avoir compris depuis un bout de temps qu'il à semé le doute chez toi.

Tu laisses ta tête aller contre le mur et lui jette ce genre de regard qui mélange le "T'es fier de toi ?" rageur, le "Putain t'as raison" honteux et le "Some Help Please ?" hésitant.

Oh oui, il doit être fier de lui, Red Demon.





HRP:
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MessageSujet: Re: Losing Control    Losing Control  1400359500-clockDim 4 Oct 2015 - 0:17
Losing control
De quoi t'as l'air ?

Il est très mauvais juge, Hadès. Il pourrait parler de l'anxiété qui pollue ton regard, transforme cette apparence forte en la fragilité qu'elle renferme. Il pourrait parler de cette voix assurée qui laisse transparaître les moindres faiblesses d'un esprit craquelé, il pourrait parler de toute cette image débordant de vérité. Il ne lésinait pas sur l'observation, c'est pourquoi chacun des regards portés aux autres débordaient d'un mépris sans égal. Ils feignaient d'être ce qu'ils ne pourraient jamais devenir et ça avait beau être aussi son cas, il avait le mérite de se comporter avec franchise. Pas de mensonge ou de factice, pas de cette hypocrite gentillesse qui veut voir les regards reconnaissants se porter. Il se moque de tout ça et c'est avec toute la nonchalance du monde qu'il a balayé les mensonges d'une gamine perdue.

Il n'avait pas envie de faire la morale à quelqu'un d'assez idiot pour se protéger et pas envie de perdre du temps dans l'éducation d'une personne à l'esprit aussi faible. Il était le démon rouge, pas un putain de baby-sitter. Et il commençait à en avoir assez de répondre aux questions idiotes d'une enfant qui cherchait ses réponses.

De quoi t'as l'air, Allyson ?

Il a tellement de choses à en dire. Tellement de choses à balancer bêtement, sous l'impulsion de la colère glaciale qu'il devrait déjà avoir faite exploser ; l'impulsif démon aux ondes néfastes. Il jette quelques regards amusés à la fille qui joue avec sa cravate, geste puéril témoignant de son indécision. Le corps est bavard et c'est avec cette connaissance simple que Hadès se défait de bien des adversaires.

« D'une enfant indécise qui cherche sa voie. »

Et, se sentant déjà à l'étroit dans ce petit abri, Hadès se redressa, s'accroupissant pour éviter de se cogner. Il y a tellement de choses qu'il pourrait lui dire mais ce n'était pas son genre et quand bien même il aurait prit la peine, sa crédibilité en terme de bienveillance était loin de ce qu'il espérait.

Tant mieux.

C'était la vie qu'il s'était construite et personne ne l'en détournerait, qu'importe les sacrifices qu'amenait ce simple fait - c'est ainsi qu'il était. S'il pouvait la faire basculer, il n'en serait que plus satisfait, mais la destinée de cette gamine lui était bien égal... elle avait piqué son intérêt, mais pas dans le meilleur sens, et tant que ce ne serait pas le cas, il ne ferait pas de grands efforts pour elle.

« C'est à toi de décider, pour autant que tu arrêtes de te voiler la face avec des buts stupides et hors de ta portée. Tu as vu tes propres limites aujourd'hui, tire-en une leçon. »

Quittant l'abri sous une pluie battante qui commençait déjà à se calmer, il accorda un dernier regard à la jeune fille, traversant l'île en direction du pensionnat. Le climat lui garantissait un trajet tranquille, et puisque de toute façon, il appartenait à la catégorie des gens dangereux qui blessaient les habitants pour envenimaient les choses, les sorties ne lui faisaient pas peur.


robb stark

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