L'univers est Chaos. Imprévisibilité. Un théâtre confus et brouillon, amoral, adorable et détestable, joué pour vous (ou bien est-ce joué de vous ?). Ashton St. John adorait la vie. Et la haïssait également. Oui, en même temps et sans que cela pose problème à son esprit dérangé et malsain. Qu'est-ce qui l'avait (à nouveau) plonger dans cet état de jouissance du désordre ? Et bien une énorme improbabilité, à la hauteur de son propre embonpoint : contre toute attente, contre toute logique, faisant fi du bon sens, de la bienséance et de toute raison, il allait au Bal de Noël accompagné de mademoiselle Blaze Scott, le jolie p'tit cul de surveillante.
Comment en étaient-ils arrivés là ? Rien de bien spécial, en plus : elle l'avait choppé en train de fumer en douce un délicieux cigare cubain sur le toit (endroit où il n'avait d'ailleurs normalement pas de droit d'aller, d'après une porte verrouillée). Comme tout seigneur des Ténèbres, Ashton aimait se faire de temps en temps un petit plaisir tout en contemplant son domaine, son terrain de jeu. Pas de bol, voilà qu'une idiote de surveillante avait décidé de faire de même et d'y griller une sèche.
Ashton ne connaissait guère la surveillante, à part pour ses mensurations. Protégé par sa fourberie et le quasi-impénétrable bouclier de la cravate violette ses frasques n'attiraient guère l'attention des (soit disant) autorités et l'adulte n'était donc pour lui qu'un élément (fort plaisant à regarder) du décor. Heureusement (?), Blaze avait été dans un bon jour et après un grognement de mépris, elle n'avait pas fait la morale au petit obèse, ni appliqué le règlement.
Et de fil en aiguille, ils avaient un peu discuté (Ashton était une vrai gossip-girl et était un être social par nature, une nature malveillante mais bon...), même s'ils n'avaient rien en commun. Ashton était un bourgeois décadent, un puceau pervers au physique peu flatteur, à la taille ridicule et au surpoids maladif. Blaze était un jeune femme un rien garce, au corps de rêve qui promettait milles délices mais aussi milles embrouilles, fantasme de n'importe quel adolescent mâle normalement constitué. Alors qu'il s'allumait son barreau de chaise, Ashton remarqua que les yeux de l'adulte lorgnait dessus. Dame, ce cigare devait coûter plus que ce que gagner la pauvre surveillante en un mois !
Allez savoir ce qu'il lui avait prit... Etait-il intoxiqué par la fumée du havane ? Ou par la plastique de la belle surveillante ? Ou était-ce juste le déchainement aléatoire de quelques neurones malades dans son cerveau tordu ? Toujours est-il qu'Ashton en avait proposé un à la demoiselle. Mais pas gratuitement, oh non ! Il avait osé lui demander de l'accompagner au Bal de Noël en échange. C'était complètement idiot, disproportionné et n'avait normalement strictement aucune chance de ce produire. L'éclat de rire de Blaze, après un silence lourd et gênant, le confirma. Ils n'étaient pas dans un anime, les belles surveillante (un brin salope d'après les bruits de couloirs) ne sortaient pas, même le temps d'un soir, avec la grenouille pucelle et obèse (et maléfique). Même si on l'embrassait (qui voudrait ?), Ashton ne se changeait pas en Prince Charmant.
Mais quand le vin est tiré, il faut le boire ! Dans un rictus torve, le regard brillant d'autodérision et d'un détermination à la limite de la perversion, le poussah violet enchaina, en rajouta. Fuite en avant. Adoptant un ton de Lord anglais (ce qu'il deviendrait assurément), accentuant délibérément ses manières ampoulées et son phrasé précieux, Ashton promit à Blaze une soirée mirifique, où il la traiterait vraiment en Princesse, assumant tous les frais et la couvrant de cadeaux : robe, maquillage, coiffure, sous-vêtements affriolant (oui, c'était Ashton, il ne pouvait s'empêcher de glisser une ou deux idées salaces), fleurs, pédicure, manucure et tout ce qui passerait par la tête de la jeune femme. En un mot comme en cent : Ashton se payait au prix fort une escort-girl, sans même le cacher (même si c'était joliment tourné avec son parler bourgeois). Tiens, ça lui rappelait maman, ça.
Bien évidemment de nos jours pareille méthode n'avait normalement aucune chance de succès : même bien dit et assumé, c'était quand même traiter la donzelle d'en face de pute. Princesse-pute. Et le grassouillet en avait pleinement conscient, ses yeux luisant d'une ironie amère, alors qu'un sourire acide barrait sa lippe. Il termina donc son offre par une pirouette sarcastique. "Ô Ma Belle, accompagnez donc la Petite Bête au Bal, soyez ma Princesse-Pétasse et je serais votre Prince Pas-Charmant encore à demi-crapaud. Nous serons la cible de tous les regards, de tout les ragots ! Nous écluserons tout les godets, seront de toutes les danses ! Nous lorgnerons tous les petits culs en nous gaussant des adolescents mimant la copulation sur la piste de danse !"
Et allez savoir pourquoi, l'univers ce fit taquin. Un Dieu devait s'ennuyait et aimer les couples improbables. Elle rit. Elle accepta. Ce n'était pas prévus, ça...
Et ainsi il fut fait. Blaze s'attendait peut être à ce qu'il oublie (pas moyen !), ou qu'il se débine en bon lâche (comme le sont évidemment les petits gros), qu'il n'ose pas, qu'il n'est pas les couilles... C'était mal connaître l'affreux garnement. Il assuma. Il tint parole, prenant en charge l'intégralité des dépenses pré-soirée de la demoiselle, comme il l'avait promit en riant. Et à l'heure dite, il passa la chercher, sangler dans un costume classique mais taillé sur mesure. L'habit est superbe, respirant classe et luxe jusqu'au bout des boutons de manchette. Celui qui le porte, beaucoup moins et le contraste est choquant (et parfaitement voulu), respirant la cuistrerie.
Un brin de trac, tout de même. Il allait s'afficher avec une adulte, cette fois, même si c'était un pari débile, une provocation de connivence, Ashton restait un adolescent inexpérimenté (nous n'allons pas compter des milliers d'heure de jeu sur des dating-sim ou divers eroge, assez de hentai pour couler une lune et un nombre affolant de vidéo porno comme de l'expérience) et ne pouvait empêcher son cœur desséché de battre un peu d'appréhension.
Ce n'était qu'une représentation de théatre, un manège farceur, un bon tour pour faire parler de lui... Après tout, il était allait à la derniers Jim's party avec une préado un rien secouée du cerveau, gagnant (ou augmentant) une réputation de pervers pédophile prompt à s'en prendre aux faibles... Il ne ferait que forger un peu plus sa légende en s'affichant au bras d'une bombe sexuelle peu farouche (d'après les bruits de couloir). N'importe qui penserait qu'il l'avait soudoyée pour la trainer au Bal. Et c'était la vérité, en plus. A moitié : Ashton était persuadé que Blaze n'avait rien contre un peu de provocation gratuite et d'amusement malsain. Cela allait bien se passer... Au pire, elle le planterait là, allant se trouver un cavalier plus seyant.
Après une profonde respiration, le petit obèse remit son masque de lutin enrobé malveillant au sourire enjôleur. D'un geste ample, il toqua fermement à la porte du (misérable) studio de Blaze. "Ma Belle ? Vous êtes (in)décente ? Votre Prince est arrivé ! Il est temps d'y aller, le carrosse est avancé !" Le tout accompagné d'un bouquet d'une trentaine de rose rouge sang, dans lequel était glissé un petit mot plié où était soigneusement calligraphié un poème cul-cul et cliché, lui même renfermant un préservatif. Non, parce qu'on sait jamais...
En vérité, t'avais complètement oublié le bal de noël. Pour faire simple entre le jour ou Ashton t'as invité et celui du bal des nuits sont passés et...quelque verre...ou cuite...ou bref quelque soirée un peu torride fini souvent au bras de beaux inconnus. On s'éclate comme on peut hein. Bref assez de choses passé pour avoir oublié ce bal et surtout le cavalier. Alors, ouais sur le coup quand tu entends frapper à ta porte et Ashton te demandant si tu es prête, c'était un peu la boulette.
Pas. De. Panique. C'est vrai quoi, ce n'est rien d'oublier ce genre de truc ! Bon en fait si, mais dis toi que tu as moins de cinq minutes pour te maquiller, t'habiller et être ce que tu sais si bien faire, c'est-à-dire la belle femme sexy et inaccessible. Alors, c'est en quatrième vitesse que tu pars dans ta salle de bain. Comment on en est arrivé là ? C'est vrai que ce n'est pas dans tes habitudes d'aller à un bal avec quelqu'un, mais cette fois tu as accepté d'y aller et en plus de ça avec un élève, qui physiquement parlant ne plait pas aux femmes et c'est encore moins ton genre.
Tu avoues que sur le coup c'était par pitié que t'avais accepter de l'accompagner. En même temps, tu penses Asthon avait eu du cran pour t'inviter et donc ce n'est pas que par pitié que t'avais accepter, mais tu avais aussi envie de voir s'il avait le cran d'aller jusqu'au bout des choses ce qui est apparemment le cas. Alors que tu fais une retouche maquillage, bah oui t'étais déjà maquiller et comme t'es pas du genre à foutre un maquillage spécial fête, une retouche est simplement suffisante, tu t'attaques à t'es cheveux. Finalement, tu les laisses lâchés, mais tu as retravaillé tes boucles afin qu'elles soient nette. Enfin pour finir, tu files dans ta chambre pour voir ce que tu avais en robe de soirée.
Le choix n'était pas trop compliqué, tu n'avais absolument rien. C'est dans des moments comme ceci que les filles en général panique, qu'elles n'ont rien à mettre ect...le problème c'est que toi tu ne paniques pas, tu as le don idéal pour ce genre de situation, il te suffit juste d'imaginer et de claquer des doigts pour enfin avoir ce que tu veux et le résultat était là. Même les chaussures étaient magnifique et à ta convenance.
Tu étais enfin prête pour aller à ce foutu bal. Tu prends le temps d'aller jusqu'à la porte d'entrée et tu ouvres enfin la porte. La première chose que tu vois ce sont les fleurs, que tu saisis une fois qu'ils te sont tendus, tu sentis les roses en disant.
"Bon écoute petit, j'ai accepté d'aller au bal avec toi, mais je ne crois plus au prince, alors oublie la princesse. Merci pour les roses."
Cela avait le mérite d'être clair. Tu remarques alors le petit mot que tu prends et quand tu ouvres tu souris amuser. Un poème culcul et un préservatif. Il semblerait que le jeune homme croit en sa bonne étoile. tu poses les fleurs et le petit mot sur le petit meuble à l'entrée et tu montres le préservatif au jeune homme avant de lui mettre dans sa poche extérieure.
"T'auras pas besoin de ça."
Tu étais moqueuse et en même temps amusé. Peut être que la soirée ne sera pas si barbante que cela et que le jeune homme pourrait te surprendre ? En tout cas il était temps d'y aller, mais avant de partir, tu voulais mettre quelque point sur les i comme on dit.
"Avant d'y aller, j'ai quelque règle à t'imposer, tout d'abord j'accepte de venir avec toi par simple pitié, qu'on soit bien clair. D'habitude j'aurais refusé toute invitation d'élèves, mais ton insistance m'avais amusé et m'a donné pitié. Ensuite, ne croit pas qu'il se passera quoi que ce soit cette nuit, te fait pas des films ça n'arrivera jamais. Enfin pour finir, si jamais une seule de tes grosses mains se balade trop, violet ou non, élèves ou pas, c'est mon poing dans ta gueule. Oh..et pour finir, je ne suis pas une babysitter."
Franche, nette et précise, c'était exactement toi dans toute sa splendeur. Cependant, tu glisses tout de même ton bras à celui du jeune homme, tu étais franches, mais tu sais faire bonne impression et te comporter correctement. C'était donc aux bras d'Ashton que tu te rendais au bal de noël.
Comme il s'y attendait à moitié (enfin même plutôt à 99.9%), Blaze l'envoya balader. Mais elle avait tout de même accepté les roses, amenant un petit sourire en coin sur les babines boursouflées d'Ashton. Les vieux classiques, ça marche toujours : des roses, du chocolat, une bague en diamant et voilà que s'ouvrait le cœur et/ou le lit des donzelles.
"T'auras pas besoin de ça." balança la surveillante d'un ton narquois une fois qu'elle eut découvert la charmante et si délicate attention qu'il avait glissé dans le bouquet et en lui glissant le préservatif dans une poche. Le nain adipeux lui dédia un haussement d'épaules et un demi-sourire volontairement taquin. "Oui, oui, moi aussi je préfère sans..." railla le petit violet, volontairement moqueur.
Elle ne releva bien évidemment pas la stupide et convenu remarque, mais enchaîna par un laïus qui fleurait bon l'adulte et le c'est-moi-le-boss-ici, typiquement le genre de chose qu'Ashton aimait sciemment ignorer ou circonvenir. "Avant d'y aller, j'ai quelque règle à t'imposer, tout d'abord j'accepte de venir avec toi par simple pitié, qu'on soit bien clair. D'habitude j'aurais refusé toute invitation d'élèves, mais ton insistance m'avais amusé et m'a donné pitié. Ensuite, ne croit pas qu'il se passera quoi que ce soit cette nuit, te fait pas des films ça n'arrivera jamais. Enfin pour finir, si jamais une seule de tes grosses mains se balade trop, violet ou non, élèves ou pas, c'est mon poing dans ta gueule. Oh..et pour finir, je ne suis pas une babysitter."
Le fait qu'elle eut pitié de lui irrita profondément Ashton, qui dû se faire violence pour ne rien laisser paraître, s'en mordant même l'intérieur des joues . Que croyait donc cette péronnelle ? Qu'il était un puceau (bon, ça c'est vrai) désespéré à qui elle offrait le cadeau (chaste d'avance, en plus, même pas un peu de rêve) de sa vie ? D'eux deux, c'est plutôt d'elle dont il fallait avoir pitié : la demoiselle qui a peine fini ses études au pensionnat y retournait dan un emploi misérable (mais satisfaisant sans doute ses pulsions dominatrices) pour prolonger un peu sa jeunesse, fuir une vie sans-doute ratée et ses responsabilités et retarder son entrée dans le vraie monde ? Et elle n'était même pas une bonne (à part physiquement) surveillante !
Ashton hésita cinq secondes à lui balancer ce genre de commentaire médisants. Instinctivement, il sentait une faiblesse derrière l'arrogance et le comportement d'emmerdeuse outrageusement sûre d'elle et qui s'assume pleinement de Blaze. Oh, comme il connaissait ça... Intimement. Mais l'odieux poussah n'avait pas envie de voir son costume hors de prix taché de sang (même pour quelques instants), ni de débarquer seul à la soirée.
Il tourna donc sept fois sa langue dans sa bouche avant de l'ouvrir. Mais bon, c'était Ashton, il ne pouvait pas laisser passer ça sans un peu d'humour lourdingue. Questions de principe, masques et bergamasques, tout ça.
"Oh, milles merci votre magnificence d'accorder vos chastes faveurs à mon humble et médiocre personne. Vous êtes par ailleurs bien en beauté, c'est me faire trop d'honneur." ne put-il s'empêcher de railler. "Promis, je ne vous violerais pas dans les toilettes : il est étonnamment difficile de se procurer du GHB sur cette île pourrie. Et avouez que ce n'est pas un endroit extrêmement classieux pour finir la soirée... Que voulez-vous, je suis un romantique et un casanier : rien ne vaut un bon lit."
Le petit grassouillet essaya ensuite de prendre un air plus sérieux, alors que l'improbable couple se rendait lentement (c'était délibéré de la part du gros : il fallait qu'un maximum de gens les voit cheminer ensemble) vers le lieu dit de la fête. "Blague à part, j'ai quand même un fond de réalisme bien caché entre les replis de ma bedaine." souffla-t-il, presque sérieusement. "Inutile de me baby-sitter ou de s'en faire pour mes mains baladeuses, je sais me tenir. Théoriquement. C'est l'envie qui est un peu déficiente. Je sais bien que je suis hors-charte comparativement à vos boy-friends habituels. Quel dommage que vous ne vouliez point goûter au pudding anglais que je suis... Vous découvriez peut être une nouvelle saveur, à la fois dégoûtante et délectable. Le parfum de l'interdit, la jouissance de la transgression, le péché du mauvais goût."
Bon, il n'y avait pas une seule chance que la surveillante se laisse avoir par son baratin. Mais sait-on jamais ? Cela ne coûtait rien d'essayer et de plus ça l'amusait profondément.
Alors qu'ils cheminaient la foule se fit plus dense au fur et à mesure qu'ils approchaient du lieu de rencontre. Celui-ci s'avéra de premier abord fort déceptif. Et connaissant les fêtes abracadabrantes qui avaient déjà eut lieu dans le pensionnat Ashton devina qu'il y avait anguille sous roche, ce qui amena un grand sourire sur sa face poupine. D'autant plus qu'il avait entre-aperçut quelques regards étonnés et surprit des murmures alors qu'il s'affichait avec Blaze, probablement bien trop près de l'espace vital de la surveillante à son goût, ne laissant que peu de doute : oui, ils venaient bien ensemble.
Un élève (ou un membre du personnel) masqué les invita finalement à entrer dans la petite cabane, bien trop riquiqui pour héberger la faune noctambule du pensionnat. "Je paris que c'est conçut rien que pour que quelques pseudo-geek balance un C'est plus grand à l'intérieur ou sifflote le thème de la nouvelle saison de Dr Who." souffla l'obèse à sa cavalière d'un ton acide. "Plébéiens. Moi au moins j'ai fait l'effort de mater la série depuis la vraie saison un, celle en noir et blanc."
Et c'est donc sans réelle surprise qu'Ashton accompagnée de Blaze à son bras (il avait insisté et cela rendait leur couple improbable encore plus comique, vu la petite taille du violet bouffi) pénétra dans le véritable antre de la fête. Splendeurs et merveilles, les décorations forçaient l'admiration même d'Ashton-le-médisant. Visiblement les D assumaient leur seul et unique talent : la bringue. Ce comportement avait un petit coté décadent qui n'était pas sans déplaire au gros poussah... Mais n'allons pas jusqu'à apprécier les jaunâtres ou revoir son jugement de valeur sur eux : ce n'étaient que d'incapables oisifs. Bon, ils s'étaient quand même bien sortis les doigts du cul pour cette soirée, soyons beau joueur...
Ashton s'amusa un instant à papillonner tel un diable à ressort autour de sa cavalière (il fallait bien l'embarrasser un peu et attirer les regards sur leur couple désassortis), profitant de ce qui semblait être une gravité légèrement réduite. "Je me demande si c'est une insulte déguisée envers mon léger embonpoint." plaisanta le petit poussah. "Probablement une légère modification de la gravité." Il laissa son regard errer sur les corps déjà affalé dans un coin : les organisateurs de la fête sans nul doute. Pathétique et plaisant à la fois : ces esclaves du plaisir avait tant sacrifié pour une épéhère reconnaissance. Il confirma néanmoins une de ses hypothèse : oui, des cheveux turquoises dépassaient d'un duvet pelotonné dans un coin à l'écart. Ashton se souvenait de la dernière Jim's party, où Kieran s'était ridiculisait sur glace, alors que non loin une manipulatrice de la gravité offrait un show ahurissant. Hildegarde ou un truc comme ça, une B. Il prit une note mentale de se renseigner là-dessus.
Reportant son attention sur sa malheureuse vict...sa cavalière, Ashton lui dédia un grand sourire, désignant les stands sur les cotés de l'immense salle. "Une coupelle de champagne, ma mie, mon aimée, mon coups d'un soir ?" demanda-t-il d'un ton faussement chevaleresque. "Cela vous aidera surement à supporter mon odieuse présence et le contact de mes mains gluantes pleine de doigts. Car oui, je vous l'annonce et je vous le cris : je compte bien vous arracher au moins une danse. Et si, je sais faire ça, bien mieux même que ces pouilleux d'ado' pas capable d'aligner leurs panards géants pour un tango ou une valse."
Et le pire, pour le malheur de Blaze, c'est qu'Ashton ne se vantait pas (trop). On pouvait être sphère huileuse, mais une sphère adipeuse ET gracieuse. Une sorte de grosse boule de Noël de gras.
Ashton prenait un malin plaisir à s'afficher avec toi, dans un sens t'en avait rien à foutre, t'assumais tes actes et peu importe que votre couple soit improbable ou non, la soirée ne peut être pire qu'elle aurait été seule dans ton appartement. Pourtant, même si tu en avais rien à faire, t'aurais préféré, faut l'avouer être au côté de quelqu'un d'autre, mais comme on dit, on n'a pas toujours ce qu'on veut dans la vie.
Alors que t'écoutais Ashton en silence, tu pensas alors que le jeune homme devait souffrir de son physique désavantageux. Pour t'as part, il n'y avait rien à dire, tu étais belle, maigre, sexy et même après avoir eu un enfant on ne dirait pas que quelque année plus tôt t'avais eu un gros ventre. Au final, qu'est ce qui était le mieux ? Avoir un physique avantageux ou non ? Bien sûr l'avantage d'être beau c'est que tout le monde t'envie, tout le monde veut te ressembler, mais n'est-ce pas mieux de ressembler à quelqu'un de plus normal ? N'est-ce pas mieux parfois de se laisser aller à penser qu'être moche peut rendre la vie parfois plus facile ?
Cest questions posé était pourtant sans réponse, tu n'étais pas du monde de ton cavalier et il était surement loin du tiens aussi. Pourtant, tu ne t'empêchas pas de sourire amuser en répliquant après qu'il ai mentionner que peut être apprécierait elle de goûter aux interdits.
"Je t'avoue que t'es pas le genre d'homme auquel j'ai souvent le droit, mais même si je pense souvent que l'interdit est fait pour être franchi, tu peux encore rêver de ce côté pour avoir le droit à plus qu'une soirée au bal."
Le lieu du bal approchait de plus en plus, lentement certes, car ton cavalier veut surement apprécier votre image de couple, mais le bout de l'entrer se montra enfin et bien que tu notes pas la remarque d'Ashton sur la série Doctor Who, c'était tout de même impressionnant de voir cette grandeur et la beauté de la salle. Alors que vous êtes en train d'avancer dans la salle tu remarques quelque connaissance comme Stephen. Ca aurait été plus simple de venir ici avec Stephen, mais dans un sens t'avais dit que tu ne voulais pas venir à la base.
C'est à ce moment là que ton cavalier attire de nouveau ton attention te proposant en te donnant par la même occasion quelque surnom ridicule, une coupe de champagne, ce qui en suivi te laissa froid. Certes il n'était pas physiquement beau, mais de là à croire que c'est limite une abomination... Tu prends alors sur toi, tu poses ta main sur l'épaule du jeune homme en le regardant dans les yeux et tu dis simplement
"Hey, on va faire un marché toi et moi, je t'accorde plus d'une danse et le droit de continuer à me donner quelque surnom, bien qu'ils sont ridicule, mais en échange arrête de te rabaisser. Tu n'es pas physiquement le genre d'homme que j'aime fréquenter, certes, tu ne plairas peut être jamais à des femmes comme moi, mais tu n'es pas une abomination, tu es comme tu es et sans te mentir, je dois dire que le costume est parfait sur toi. Alors, arrête de parler de ton physique et montre à tout le monde que malgré le vilain petit canard, il a réussit à attraper le cygne d'accord ? "
Tu étais sincère dans tes propos, il était bien comme il était, un peu lourd et peut être trop insistant parfois, mais il était beau à sa manière. Alors, c'est à son bras que tu l'emmènes au stand de champagne et bien que tu ne devrais pas, tu lui offres une flûte en t'en prenant une et tu trinques avec lui souriant
"A cette soirée."
Puis tu portas la coupe à tes lèvres pour boire une gorger de ce champagne et faut l'avouer, t'avais goûter mieux comme champagne.
"Oh, pour les danses...désolé mon chou, mais je ne sais pas danser le tango alors contente toi de valse."
On va pas se mentir, un tango c'est cool quand on sait danser le tango, mais quand on sait pas, laissons le tango de côté et faite une valse.
Alors qu'ils progressaient jusqu'au lieu de la soirée, la surveillante lui répondit, confirmant (bien évidemment) ses soupçons quand à son apparence et (bien évidemment), le rabrouant lui et ses espoirs libidineux. "Je t'avoue que t'es pas le genre d'homme auquel j'ai souvent le droit, mais même si je pense souvent que l'interdit est fait pour être franchi, tu peux encore rêver de ce côté pour avoir le droit à plus qu'une soirée au bal." Le petit poussah eut un léger rictus signalant qu'il prenait note du commentaire (et qu'il allait sans doute l'ignorer dans...3, 2, 1... "Une soirée au bal est amplement suffisant. Mais ça va impliquer de se trouver un coin discret et bon dieu, j'ai trop de classe pour baisouiller dans les toilettes." lança-t-il, sans vraiment attendre de réponse à part un reniflement de mépris.
Après cela, ils pénétrèrent dans la bicoque enchantée, découvrant les effets magiques (plus ou moins inattendu) et commencèrent pour ainsi la soirée. Alors qu'il proposait un rafraichissement et une danse à la surveillante, de sa manière si particulière et si insupportable mélangeant provocations éhontés, autodénigrement malsain et perversions, Ashton eut la surprise de se faire couper dans son élan par Blaze. "Hey, on va faire un marché toi et moi, je t'accorde plus d'une danse et le droit de continuer à me donner quelque surnom, bien qu'ils sont ridicule, mais en échange arrête de te rabaisser. Tu n'es pas physiquement le genre d'homme que j'aime fréquenter, certes, tu ne plairas peut être jamais à des femmes comme moi, mais tu n'es pas une abomination, tu es comme tu es et sans te mentir, je dois dire que le costume est parfait sur toi. Alors, arrête de parler de ton physique et montre à tout le monde que malgré le vilain petit canard, il a réussit à attraper le cygne d'accord ? " lui balança-t-elle.
La main sur les épaules, ce ton adulte, presque maternel... Rien que cela suffit pour qu'un tout petit instant, Ashton laisse tomber le masque du joyeux luron pervers aux manières ampoulées, révélant un rictus torve plein de malévolence, d'acide et des yeux pleins de haine. Le temps d'un souffle, il s'imagina brisant son verre et le fourrant dans les orbites pleins de condescendance bien-pensante de cette femme. Mais bien vite il se reprit, reprenant son air enjouée, mais mâtiné d'un sourire plus calculateur et d'un peu de rose au joue (le violet n'aimait pas se faire surprendre comme ça, sa culotte mentale baissée).
"Marché conclu." opina-t-il, d'un ton qui se voulait sincère. "Et ne vous inquiétez pas, M'man, mon auto-flagellation descriptive n'est issus que de mes tendances au masochisme et à l'autodérision. Cela fait des éons que j'ai dépassé tout problème avec mon surpoids et mon apparence." C'était vrai. C'était faux. Oui, les deux en même temps et cela ne gênait en rien Ashton de le penser. Il était fort loin le temps où il n'était qu'un flan tremblotant, un gras-double persécuté à l'école et qui en était devenu presque hikikomori. Un élément avait tout changé, oh oui. Désormais, il était suprême, il se pavanait au sommet de la chaîne alimentaire. Bien sûr, il restait obèse et laid, ce qui lui interdisait (sans doute) des succès au grand jeu des amours adolescents. Mais il s'en fichait. Un peu. Ou pas.
Bref ! Il fallait détourner la conversation de cette voie. Il était venu se pavaner avec une bombasse à laquelle la rumeurs prêtait une sexualité débridée. Il n'était pas là pour se faire surveiller par une adulte dont il avait titillé la pitié et l'instinct maternel. "Merci pour le compliment sur le costume." commença-t-il d'un ton neutre et poli, bien vite accompagnée d'un sourire goguenard. "C'est du sur-mesure, évidemment. Je connais un tailleur londonien qui fait des merveilles et il est habitués aux pourceaux capitalistes de la City." Clin d'œil provocateur, pour bien montrer qu'il se fichait de son physique.
Le petit violet détailla ensuite la tenue de l'adulte, avec délectation (évidemment, et c'était pas la première fois qu'il la dévorait avidement des yeux) mais aussi cette fois-ci un oeil plus critique (même s'il était du plus mauvais goût de ne point s'extasier sur la toilette de sa cavalière). "Spendide ! Bien qu'un peu sombre pour un bal de Noël... Mais la petite robe noire fait toujours son effet, surtout en version aussi... Ouverte. Cependant, un poil sobre et cela risque d'être un soupçon tendu pour danser. Je ne reconnait pas la griffe d'un créateu...Ah ! Suis-je bête, votre don ! Vous aimez me mettre au défi, M'lady... Vous êtes superbe. J'ai néanmoins l'outrecuidance de penser que si je m'en était chargé, j'aurais pu vous rendre encore plus inoubliable..."
Il soupira longuement, désignant vaguement les autres élèves et membres du personnel alentours. "La plupart des gens ne savent pas comment dénicher et porter un costume leur allant correctement ou une robe bien coupée. Pour eux, ce n'est que des... vêtements. Alors que c'est un Art, une manière de sublimer, de souligner ou à l'inverse dans mon cas, d'atténuer une personnalité, un physique. Ah, il faut absolument que vous passiez au club de couture. Le cosplay pour adolescentes kawaii c'est bien joli, mais j'aimerais pouvoir donner toute l'étendue de mon talent sur un modèle de femme. Et vous verriez les cri d'orfraie de ces pucelles quand j'ose proposer de leur réaliser une ligne de sous-vêtements..."
Il dédia un grand sourire rieur à Blaze, comme pour s'excuser de monopoliser la parole alors qu'ils se dirigeaient vers les boissons. "Aaaah, l'apparence !" s'enthousiasma-t-il, parlant avec de grands gestes. "Un sujet passionnant... Je pourrais en parler des heures et vous saouler avec plutôt qu'avec le champagne. J'en joue, et vous aussi sans nul doute, ma Dame dont l'entraperçut de votre décolleté suffit à mettre un homme à terre. Mais moi, j'utilise le registre opposé : je perturbe, je dérange, je met en face des autres une de leur peur, j'illustre un travers, un péché capital. Et je rie de leur dégoût, de leur incompréhension, de leur perplexité quand ils essayent de me comprendre, de me mettre dans une de leur rassurante petite case, dans l'une de leur étroite catégorie... Mais faisons fi de tout cela et arrêtons de parler de mon physique : les gens vont croire que vous en voulez à mon corps !"
Il s'était enflammé et s'était plus ouvert à Blaze qu'il ne l'aurait cru(voulu), mais il fallait absolument qu'elle ne le prenne pas pour un de ces emo geignards qui complexent sur leur corps. Il accepta alors la coupe de champagne qu'elle lui tendait (maugréant juste intérieurement que cela aurait dû être l'inverse. Non, pas par machisme ou galanterie, juste pour montrer sa dominance et reprendre ainsi les rennes de la soirée). "A cette soirée." "Et à vous, très chère ! A nous, cela serais un peu prématuré." répondit Ashton en trinquant, sourire charmeurs aux lèvres, l'œil pétillant d'esbroufe salace.
Il prit une gorgée, car bien que n'ayant pas l'âge d'en boire, le porcelet violet appréciait la bonne chère et les vins fins. Ou champagne, c'est selon. Mouaip, pas terrible... Forcement, avec ces dégénérés de D à l'organisation, il ne fallait pas s'attendre à du raffinement. Sans nul doute pour eux, seule comptait l'apparence d'un luxe de pacotille et un taux d'alcoolémie élevé pour faire passer tout ça et dérider tout le monde... Vu l'absence de compliment polis de la part de la surveillante, soit elle partageait son avis, soit elle n'avait rien noté, trop plébéienne pour savoir distinguer un grand cru d'une piquette. Ashton nota mentalement de se renseigner plus sur les goûts de sa partenaire. Il n'avait guère eut le temps de creuser au delà des rumeurs sur le passé et les penchants de Blaze...
"Pas terrible, hein ?" grogna-t-il, histoire de vérifier si la demoiselle avait quelques connaissances œnologiques. "Ah, les jeunes... Il suffit qu'il y ai marqué Champagne sur la bouteille pour qu'il croit accéder à la classe et au luxe. En plus, pour fournir tout le monde et vu que personne ne semble demander la carte d'identité des étudiants, il a fallut prendre un gros stock plutôt que quelques bouteilles prestigieuses et délicieuses... D'un coté, j'approuve : majoritairement, ce serait donner de la confiture aux cochons. De l'autre, j'aurais aimé quelque-chose de plus gouleyant... Bah, il doit bien y avoir une ou deux bouteilles buvables dans le tas. J'irais à la pêche après que nous ayons frotté nos corps sur la piste de danse."
Ils finirent de charger leurs batteries en alcool et bulles festives, avant de passer à la suite. "Oh, pour les danses...désolé mon chou, mais je ne sais pas danser le tango alors contente toi de valse." contra la surveillante à l'une de ses téméraires propositions. "Va pour une valse, alors." accepta le petit grassouillet, accompagnant ça d'un sourire en coin plein de malice qui semblait soufflait à Blaze : petite joueuse. "Mais si j'arrive ma m'abstenir de commentaire sur ma large personne, à défaut de mon énorme égo, que diriez-vous que je vous initie ? Je serais sans doute piètre professeur, n'étant pas spécialiste, ni l'homme le plus agile ni pédagogue du monde, mais après quelques coupelles de soi-disant champagne, cela pourrait s'avérer amusant. Et le ridicule ne tue pas. Dans mon cas, rien ne peut."
De plus, servir de professeur de tango à la belle adulte ne manquerait pas d'attirer tout les regards sur eux, surtout s'ils se vautraient un peu. Si en plus il arrivait à la faire rire aux éclats et de manière naturelle et sincère, il pourrait presque passer pour un vrai couple et les gens commenceraient à douter qu'il n'avait fait que la soudoyer ou la droguer... Les interrogations naîtraient, les commentaires courraient, les hypothèse s'échafauderaient. Ashton adorait être sous le feu des projecteurs, au cœur de la rumeurs et aux centres des débats.
Après un sourire d'excuse à l'égard de sa cavalière, le gros violet se fraya un chemin vers les responsable de la musique. Nous tairons pudiquement les menaces voilées (ou non), compromissions, ordres et tractations occultes auxquels il se livra, mais voilà que bientôt l'air d'une valse connue envahit la salle titanesque.
Il rejoignit sa cavalière et, avant qu'elle n'est pu protester, lui fit un baisemain. "En piste, cara mia. Je vais vous conduire au septième ciel, où à défaut, dans une valse qui vous fera tourner la tête." Joignant le geste à la parole, il enlaça la surveillante avec son bras droit dans le dos pour la guider. Ashton n'avait pas mentit : il était étonnamment bon danseur. Moult yeux s'écarquillèrent devant l'étrange et presque gracieux équipage (bon, il fallait reconnaître que c'était surtout Blaze qui faisait son effet).
Le petit boudiné esquissa un rictus amusé : la valse et les danses ainsi chorégraphiées n'étaient qu'une question de nombre (chose dans laquelle il était doué, surtout avec un symbole £ après), de pas à apprendre (il avait une mémoire d'éléphant aigri et haineux, nerver forget, never forgive) et de timing (ça par contre, c'était plus retord). N'allait pas croire n'ont plus que le nain adipeux était un cador du danse-floor. D'autant plus que la différence de taille était gênante (et mettait la poitrine de Blaze sous son nez, fort plaisante à regarder certes, mais fort distrayante).
Il se débrouillait et c'était déjà bien (et mieux que la plupart des élèves). Car Ashton avait, à part son obstination et son acharnement à maitriser ce qu'on le bon sens semblait lui interdire, un atout : il osait. Il osait faire tourbillonner au son de la musique une femme bien trop belle pour lui, plus âgée et qui aurait dû être au bras d'un splendide damoiseau.
Son corps grassouillet de geekotaku à la vie malsaine criait de douleur. Il soufflait (le moins possible, pour ne pas trop répugner ou gêner sa partenaire) et transpirait abondement, mais heureusement son costume était conçut pour masquer d'éventuelles disgracieuses auréoles, le tout sans départir d'un sourire charmeur et joyeux que l'on pourrait croire presque sincère. Ah, et en raison de la présence émoustillante d'une Blaze dans ses bras et malgré la fatigue, il bandait comme un âne. Ce dont, mauvais, il se réjouissait : la surveillante n'allait pas manquer de s'en apercevoir. On ne disait pas à Ashton St. John ce qu'il pouvait faire ou ne pas faire.