La porte en fer.. ça me fait sursauter!

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Dring Dring Dring Dring. Voilà ce qui m'a réveillée...
Un appel d'un hôpital. Ils m'annonçaient que ma Grand mère était décédé... Si vous avez lu ma fiche, Vous saurez que ma pré-adolescence ( 11-12) n'avait pas été comme tout le monde aurait espéré la passer. Ma grand mère en tout cas n'avait rien à voir dans tout ça. Même si, mon père n'était pas du tout d'accord, là dessus, j'étais celle qui était le plus concernée là dedans et qui savait totalement ce qu'il s'était passé. J'étais la mieux placée pour savoir ce genre de chose.

Maintenant, elle était décédée et je n'ai même pas pu lui dire au revoir. Mes parents après que je leurs ai avoué cela, ont réagit comme des bons parents bien sur. Ils sont allée les voir pour en discuter. Mais cela s'étant mal passé, normal me direz vous , a grand mère ne sachant qui croire, elle est restée avec cette personne dont je n'ose plus penser sans être apeurée et énervée . Je désapprouvais bien sûr totalement son choix. Mes parents ont donc interdit à ma grand mère et à l'autre de me voir ou même de m'approcher. Ma grand mère venait quand même nous voir en cachette de la personne avec qui elle continue de vivre, car elle avait parlé à ma mère lui disant qu'elle savait qu'il n'avait rien fait mais que si elle le quittait, elle n'aurait plus rien. J'ai eu beaucoup de mal à comprendre cela, parce que j'étais très proche de ma grand mère. Mais elle préférait être avec ce malade.

Maintenant c'était trop tard, je ne pouvais plus rien faire pour elle. Pour moi , c'est lui qui l'a tué. Si il l'avait laissé partir, elle ne se serait jamais fait ça. Oui parce qu'en effet, elle n'en pouvait plus de vivre avec lui , d'après ce qu'elle a mit dans sa lettre avant de prendre ses médicaments.

Parlons du présent , voulez vous? Je ne faisais que raconter à la fois mes pensées nostalgique. J'étais dans l'escalier en spiral de la tour annexe. Je suis passé devant la bibliothèque et me suis décidée à monter jusqu'à ce toit qui est généralement toujours vite et tranquille. A peine arrivé à cette porte de fer donnant sur le toit, que j'avais dans mes mains une cigarette et le briquet... J'avais peur de sortir de cet escalier , car j'avais peur de pleurer. C'est peut être d'ailleurs pour cela que j'avais déjà commencé à allumer ma cigarette devant la porte. Pour me mettre ce masque de rebelle , qui s'en fou de tout et qui n'a peur de rien. Je pousse la porte, les larmes montent mais c'est à cause du soleil qui tapait fort sur mon visage. J'aime beaucoup le soleil d'hiver, il est beau et doux sur nous, on le désire encore plus qu'en été j'ai l'impression. Le toit était recouvert de neige. Malgré tout, je n'avais pas de manteau. Jusque un gilet assez épais de couleur noir, avec un simple tee shirt au décolleté comme d'habitude , de couleur rouge. Et une écharpe tout au plus. Le soleil, lui , frappait sur mes cheveux rouges feu et les rendaient encore plus brillant et rouge.

Je me suis mise devant le grillage du toit, regardant la ville et le bas, le toit était vraiment très haut. Et j'aimais bien cette hauteur, on avait l'impression, d'être au dessus de tout, des gens, des soucis surtout. Je fumais ma cigarette encore et encore et le finissais , je l'enfouis dans la neige , entendant le pchiiii du feu s'éteindre au contact de l'humidité de la neige. Je gardais le mégot et le jetais dans la poubelle un peu plus loin. Je m'asseyais sur un bans en face de se grillage, en diagonale de dos à cette porte qui donnait sur l'escalier. Je soupire.

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«Plus le temps passe et plus il est difficile d'accepter les horreurs que l'on a pu faire... Dans ces moments là, la conscience est notre pire ennemie»

†♠†

Le coup de feu retentit..

Planté là devant cet enfoiré maintenant sans vie, l'ange fixe de son regard vide les larmes perlant encore sur les joues de son ancien chef de bande. Ce type l'a supplié à genoux, ne semblant pas vouloir accepter la mort et prétextant pouvoir tout faire pour l'aider.
Et alors? Après tout ce que t'as fait connard, tu crois vraiment que j'allais te laisser la vie sauve?...
Ça a été tellement facile, il a juste suffit de presser la détente et puis... Rien. C'est la première fois qu'il tue quelqu'un et tout ce qu'il espère c'est que ça soit la dernière. Mais après tout, il a fait ça par pure vengeance et qu'est-ce qu'il a gagné? Bah rien.
Sans regrets. J'ai déjà pris une décision , je la tiens...
Eiaël ne peut s'empêcher de plonger son regard dans celui sans vie du type qu'il vient de tuer. Pourquoi est-ce qu'il a fait ça? Pour Jessie... Oui, il l'a fait pour elle. Tout ce qu'il espère c'est qu'il ne l'a fait que pour elle..

†♠†

Cauchemar.

Eia se réveille brusquement, il est en nage et des courbatures lui parcourent le corps. Il n'a pas du arrêter de bouger et de se crisper pendant son sommeil. Toujours le même cauchemar... C'est de pire en pire. Quel faible, son crime remonte à longtemps déjà.. A croire qu'il n'est même pas capable d'accepter d'avoir pris une vie alors qu'il y a tellement pire que lui. Toujours ces problèmes de conscience..
Ce n'est qu'après avoir repris son souffle qu'il se lève enfin de son lit, il a foutu les draps partout comme d'habitude. Le temps de se trainer sous la douche, froide voir gelée comme il aime le faire après ses cauchemars. Ça lui rappelle les rues en Russie et le fait qu'il est toujours en vie, même s'il a de plus en plus l'impression d'être mort là-bas... Ici il s'ennuie tellement..

Frissons~

Sa douche ne durera pas bien longtemps, juste le temps de se laver correctement.
Pour une fois, il ne pense à rien.. Et il doit avouer que ça fait du bien de temps en temps.
Il a dormi pourtant il est encore épuisé, il n'arrive plus à se reposer comme il faudrait.
Faudra sérieusement régler ce problème un de ces quatre...
Après avoir enfilé ses vêtements de ville et sa veste, il sort de la chambre en laissant tout en bordel. Son envie de fumer le prend d'un coup, il prend donc le chemin du toit de la tour annexe, son endroit préféré de toute l'académie. Quasiment personne ne vient là-bas et la vue est vraiment jolie, l'endroit parfait pour fumer sa clope.

†♠†

Une marche après l'autre...

Il ouvre enfin la porte, ne s'attendant pas vraiment à ce qu'il y ait quelqu'un. Un vrai bain de soleil mais ses yeux tiennent bon. Il a l'habitude de voir le soleil de près dans ses petits voyages aériens. De la neige partout... Ça lui rappelle le pays, Eia adore l'hiver qui est pour lui la plus belle des saisons. L'ange ne tarde pas à remarquer la fille assise sur un banc plus loin, dos à lui, une belle chevelure couleur feu au vent. Elle est seule.. Surement une âme-en-peine comme lui. Bah.. Il vaut mieux la laisser tranquille. L'ignorant d'abord, il s'approche du grillage, une clope maintenant en bouche et cherchant à allumer son briquet. Il essaye encore et encore, commençant à s'énerver sur son feu qu'il a tout juste acheté hier. Quelle merde... Il est quand même pas venu jusqu'ici juste pour entendre les oiseaux chanter..

C'est abusé...

Jetant son briquet inutile à travers la grille de sécurité il se met à regarder la miss assise plus loin. Il s'est bien dit de la laisser tranquille mais qu'est-ce qu'il donnerait pas pour fumer sa clope...
Il n'a pas du tout envie de parler mais bon, tant pis..
Sa clope toujours en bouche, il va donc la voir, tâchant de ne pas lui faire peur il se met à parler, un sourire en coin aux lèvres.

- Excuse.. T'aurais pas du feu s'il te plait?

Comme à son habitude, il ne peut pas s'empêcher de la regarder de bas en haut...

Je l'avais bien dis que la vue était vraiment jolie ici..

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Je remettais doucement mes cheveux rouge feu en place, le vent soufflant de temps à autre , bousculait simplement ces mèches de cheveux , ce n'était pas pour me déplaire , c'était fait gracieusement. Pour une fois. Vous savez le coup ou vos cheveux sont bien coiffés et qu'une vague de vent souffle et met vos cheveux en bataille, vous avez l'air de quoi après... Fin bon.

Je me disais qu'il fallait vraiment que j'arrête de penser à ça tout le temps, c'était très embêtant , car du coup, un sentiment de frustration et de colère montait en moi. Elle était si forte, que j'ai peur que quelqu'un vienne , et que je le touche , lui infligeant mon toucher du démon... Puis à ce moment, un frisson me parcourait et je me suis mise à sursauter. Quelqu'un venait d'entrer sur le toit , par la porte de fer , assez lourde je dois dire. Cette porte à fait un bruit tellement strident et fort que cela m'a fait peur et que j'ai sursauté. Mon coeur battait très fort.

Je ne me retournais pas. Je ne savais pas sur qui j'allais tomber mais je m'en fichais , la frustration était encore là . Alors je repris une cigarette. Je sortais mon zipo. Il y était inscris dessus, "N'oublie pas l'inoubliable...". C'était bien sûr en référence à ce que le beau père de paternel m'avait fait. Toute mon innocence, ma bêtise d’adolescent que je n'ai pas connu. J'ai mûrit trop vite à cause de lui, et les souvenirs qui nous hantent, sont là . Toujours là. Alors, j'ai fait marquer sur ce Zipo ces inscriptions, pour me le dire à chaque fois que je fume une cigarette. Vous allez me dire qu'on n'oublie pas ce genre de chose. Certes, c'est vrai , mais le fait de penser à ne pas l'oublier renforce encore plus notre être. Je me suis promis qu'un jour, si la chance m'est offerte, je le tuerai vraiment. Comme ce que mon père à failli faire. Mais ça c'est une autre histoire.

J'étais donc sur ce toit, avec ce garçon qui était à quelques mètres de moi. Oui je sais que c'est un garçon . Et oui j'ai regardé. Il fallait bien que je sache qui c'était. J'avais donc allumé ma cigarette et avait rangé mon zipo. Je n'avais pas bien vu comment il était, il n'avait pas les formes d'une femme, c'est tout ce que j'ai vu. Je n'avais pas vu mais il s'approchait de moi. Mes pensées étant très touchantes pour ma part, j'ai les larmes qui venaient à mes yeux. Je ne pleurais pas , mais ça venait.

Alors que j'entends ce garçon me demander si j'avais du feu, je lève la tête assez vite et la retourne, faisant mine de chercher mon zipo mais en m'essuyant les yeux aussitôt. Je ne voulais pas qu'il me demande pourquoi je pleurais. En retournant la tête et en regardant ce garçon, je l'observais un peu faisant sa description physique dans ma tête.Des yeux d'un bleu cyan magnifique, sincèrement je n'avais jamais vu un aussi beau bleu. Il a les traits fins, des cheveux assez court mais bien ajusté , un corps musclé, du peu que j'ai vu, qu'on aimerai bien voir torse nu.

Comment vous dire que mes soucis sont tous partis devant cette vue très attrayante, mes larmes ne venaient plus. Seul des yeux un peu humide étaient face à lui. Je lui tendais mon briquet en lui disant " Tiens" . Je ne le lâchais pas des yeux , pendant qu'il allumait sa cigarette. Je pris une bouffée de la mienne d'ailleurs en le regardant patiemment.

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Feu..

Le zipo allumé et le bout de sa cigarette au dessus de la flemme.. On peut entendre les crépitements d'une petite branche de tabac qui se met à bruler. Refermant d'un geste le zipo et tirant légèrement sur sa clope pour ne pas qu'elle s'éteigne avec le vent, il rend son feu à la jolie fille aux cheveux écarlates.

- Merci.

Tristesse.

Eia l'a bien vue, quand il est arrivé elle était sur le point de pleurer. Il a tellement vu cette expression sur les visages des gens, l'une des seules qu'il connait parfaitement, la tristesse. Enfin.. Elle s'est retenue et ça se voit. Les yeux de la belle sont maintenant humides, les larmes ne tomberont surement pas maintenant qu'il est là. Elle doit être assez forte pour se retenir de pleurer juste pour un mec, ou alors c'est que les raisons de son chagrin ne sont pas si graves...
Mais pourquoi il pense à ça? Pour le moment il s'en fou complètement!
Il ne sait pas pourquoi mais il ne supporte plus ces expressions de tristesse sur les visages..

Un sourire..

Et oui, Eia lui lâche un sourire, un vrai, tâchant de lui changer les idées. Sa clope au bout des lèvres, il s'assoit sur le banc à côté de la fille après avoir viré toute la neige qu'il y a dessus. Elle semble le fixer depuis tout à l'heure, lui fume tranquillement sans dire un mot et ce pendant une ou deux minutes qui semblent durer une éternité.
Mais ça y est, il se tourne enfin vers elle, sa clope déjà consumée jusqu'à la moitié. Ah.. Eia doit faire face à une nouvelle difficulté: ne pas se perdre dans le décolleté de la miss. Oui parce que celui-ci attire bien le regard, il faut l'admettre.
C'est donc en se battant pour ne pas décrocher son regard de celui de la miss aux cheveux de feu qu'il se remet à parler sur un ton calme..

- Dure matinée, hein?

D'ailleurs, ça valait autant pour lui que pour elle.
Le soleil s'approche peu à peu de son plus haut point, la froid se fait de moins en moins sentir. Soleil qui d'ailleurs se reflète magnifiquement bien sur les cheveux de la fille à côté de lui. Le regard d'Eia se perd maintenant dans ce ciel bleu parsemé de nuages gris qui annoncent surement un temps de merde pour les heures à venir.

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Il avait pris mon Zipo. Allumant sa cigarette, je ne le quittais pas des yeux ainsi, oubliant mes précédentes larmes, Je ne faisais qu'observer ce garçon qui me redonna mon Briquet. Comment avais-je fais pour ne pas remarquer ce garçon. Je me le demande bien. Si je l'avais déjà vu il m'aurait déjà tapé dans l'oeil et j'aurai essayé de trouver qui il était, son nom, prénom, adresse. . . Non je rigole hein, je ne vais pas non plus l'espionner quoi.. Bref Il me remercia.

Je le regardais en lui souriant, prenant une autre taff de ma cigarette. Je détachais mes yeux que quelques secondes pour regarder le ciel et temps qui commençaient à changer. Les nuages gris qui s'amenaient vers nous, de la pluie ou de la neige. Je ne sais pas mais quelque soit ce qui va nous tomber dessus , je resterais là, je ne bougerai pas.
La tristesse sur mon visage est toujours là mais moins présente, je regarde ce jeune homme du coin de yeux, c'est à ce moment où il me fit un sourire. Étonnée , je rosie un peu des joues mais je lui souris aussi en me touchant les cheveux, gênée.
Je passe ma main entre mes jambes croisées , laissant ma poitrine imposante en vue, sans m'en rendre compte d'ailleurs. Que voulez vous, je ne peux pas la cacher c'est pas possible... Il me regarde dans les yeux, fin .. avec difficulté, puis il me lâche ses mots. M'affirmant que cette matinée était dur.

Si on compte le fait que je n'ai pas été en cours, oui cette matinée était dur malgré tout. " Et bien... Même si je n'ai pas été en cours.. Oui elle était dur.." Je voulais parler aussi , riche en émotion, mais je n'allais pas lui dire. Ce serait beaucoup trop dur de lui dire tout ça, surtout que je ne le connais pas. Le soleil commençait à disparaître les nuages gris l'entourant de toute part, rendant le toit un peu plus sombre qu'il n'était. Je prends mon courage à demain, prête à parler. Mes joues un peu rosies de prendre la parole, je lui dis en me tournant vers lui après une taff de cigarette. " Je m'appelle Hayden et toi?"

Je ne me reconnais pas vraiment... D'habitude , moi qui suis du genre totalement rebelle, qui ne se laisse pas faire , là , je suis toute "mignonne" comme avant. Je suis.. Méconnaissable. Ce qui m'arrive , c'est que , ce côté rebelle est un masque, un grand masque, que je passe tout les jours. Mais ce jour, ce masque est parti. Et Ce garçon, dont je ne sais pas encore le prénom, est arrivé lorsque j'étais démasquée. Bizarre non. Je comprendrais que vous ne compreniez pas ... Ma détresse était telle que j'allais rester comme cela. De plus, il me donnait envie d'être comme cela , d'être gentille, mignonne comme tout. Malgré mes joues rosies, je le regardais tout le temps. Mais si lui me regarde alors je baisse les yeux et regarde autre part. Je fuyais sont regard mais ce n'était pas contre lui, je ne voulais pas rougir plus. Mais je souriais tout le temps, son sourire m'avait fait sourire, mais ce sourire n'avait pas encore disparu. Oh les nuages sont vraiment gris dit donc...

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