PGT • Réactions du public

Alexis. Que faisait-elle là, l’asociale plus si asociale dans cette marée de curieux ? Certes, elle était curieuse elle-même, cela va sans dire. Mais pour assister à ça ? Non, franchement, elle s’ennuyait ferme. Que ce soit la pimbêche rousse numéro 1 qui joue de la musique ou la pimbêche rousse numéro 2 qui danse, la blonde ne se sentait nullement concernée, encore moins enthousiaste. Cela se captait aisément à ses applaudissements au ralenti ainsi qu’à son expression digne d’une mort cérébrale. *Bon sang que je me fais chier… Quand je pense que c’est retransmis dans le monde en plus… Whoa. C’est tellement fifou la magie, alala...* Elle savait que tous les A ne participeraient pas - tout en ignorant le chantage qu’avait fomenté la Vice pour motiver les candidats restants - ce qui l'avait convaincue à rester encore un peu… juste un peu.

Sait-on jamais qu’il n’y ait pas un A cliché dans les parages. Ha. Elle avait finalement pas mal gardé d’espoir, l’ex-suicidaire. Mais elle resta fidèle à la même, que ce fut face à Olivia l’enfummée ou le trio de cassos : Mais oui Ori, y a Delphia, ça m’enchaante ! Allez les filles.. Plus le toutou ! Le jury hyper strict va super bien vous noter quand même parce que vous être trop cool ! Yeah ! ironisa la jalouse. Toujours blasée, fatiguée, ennuyée. Bref, vous voyez l’idée. Ensuite, Destiny débarqua. Oh, ne serait-ce pas un sourire ? Mais si ! La mini-version rose de la geek avait enfin fait réagir la New-Yorkaise. Pour une raison toute simple : elle avait refusé les règles sans user du boycott. Rien que pour cette audace que la blonde n’aurait peut-être pas osé elle-même, Alexis applaudit avec force, son sourire sarcastique explosant à la face des dubitatifs l’entourant.

Elle pensait se morfondre de nouveau dans les bâillements à répétition quand la fumée - Olivia, est-ce toi ? - puis les explosions - Allyson ? - la sortirent de ses pensées. Décidément, les A n’arrivaient pas à gérer leur don aujourd'hui : ça craint pour l'élite. La blonde se redressa, méfiante. De ce qu’elle savait de l’islandaise, ce n’était pas elle qui perdrait ainsi le contrôle. La D n’eut pas le loisir d’en apprendre d’avantage. La panique des uns contaminait déjà les autres au point que la foule qui s’éparpillait ne réussit qu’à se marcher dessus. Le cœur serré, la respiration saccadée, le regard agité... la blonde qui détestait se retrouver dans les masses - sauf en cas de matches de Baseball - tenta de se calmer. C'était un échec, surtout qu'elle avait perdue de vue Orion. *Respire. Un peu. Voilà. Maintenant, trouver une sortie. Mais... qu’est-ce que..?* Elle rouvrit les yeux pour constater que la voix qui résonnait était bien celle de Faust. L’acteur semblait vouloir continuer les passages… la blonde pressentait que ce ne serait pas un spectacle des plus pacifistes comme à son habitude.

Étonnement, cela la calma. C’était horrible, bien sûr. Mais vrai. Son cerveau se concentra sur les souvenirs projetés, reconnaissant les histoires plus que les visages qui finalement étaient voilés. Comme si Tennant s’était payé un stage de respect du droit d’image en cette fin d’année. Elle sentit sa mâchoire se crisper mais au lieu de fuir ou se détourner, elle s’était rapprochée. Pour voir. Non pas le passé mais le présent, non pas la scène mais le jury. Alors que le micro atterrissait devant l’élève du quatuor, Alexis se fixa sur Ruthel au regard surpris mais surtout stupide. Il ne savait pas quoi faire. Depuis plus d’un an, il ne savait pas au point de perdre le contrôle de son Pensionnat, s’il n’en avait jamais eu un jour le contrôle comme l’avait souligné Tennant. Un regard circulaire fit hocher négativement la blonde : la Kiwi qui aimait à faire l'indifférente avait un goût amer sur la langue. Le mépris.

Les professeurs, les soldats, les annulateurs, les traqueurs… Les adultes comme les élèves, ils étaient tous largués, paniqués, à moitié évanouis même. Comment cette école fonctionnait encore ? Remarquant une porte de sortie, la blonde s’y dirigea pour s’éloigner des cris tout comme de la féroce panthère des neiges qui effrayait les derniers courageux - on n’était plus à ça près... Elle ignora une rousse en B qui s’insurgeait de la responsabilité des Voltors en voyant leurs badges, courant toute remontée après un Faust déjà volatilisé. Elle aida à se relever Miss Carroll qui était à moitié évanouie, plus que groggy : souffrante à se tenir le coeur… on aurait pu croire à une énième beuverie mais la blonde émettait des doutes. Mais elle ne s’y arrêta pas, continuant son chemin vers la forêt en espérant nier ce monde qui partait décidément dans tous les sens sauf le bon. Qui était le con qui avait cru bon de révéler la magie ? Qui était le con qui avait pensé qu’une école de mages serait la chose la plus facile à gérer ? Soupir. Puis rire jaune. La Kiwi sentait que Staunton comme Ruthel allaient en prendre pour leur grade après ça… ce qui la fit sourire.