Sujet: He begins to raise his voice [Théa] Ven 14 Juil 2017 - 23:45
He begins to raise his voice feat. Théa S. Kenneth - date. deuxième semaine de juillet
Elle a mis des heures à te répondre. C'est l'impression que tu as. Tu as l'impression qu'elle a mis des heures à écrire ces quelques petits mots qui te parviennent par End ; et toi aussi, tu as mis des heures à lui répondre, à chercher une date, une heure, un endroit, pour lui dire, pour le lui annoncer... puis tu avais abandonné. Il n'y avait ni bon endroit ni bonne date, ni bonne heure. Tu voulais qu'elle l'apprenne par toi, pas par Ezéchiel, pas par Narcisse, pas par Aaron dont l'information aurait pu lui échapper sans qu'il ne s'en rende compte, comme Narcisse. Et tu te mords la lèvre, écris rapidement si tu peux la voir maintenant, et elle tu te mords la lèvre, répondant à Ezéchiel, caressant son nouveau lézard du bout des doigts. Puis End grimpe sur toi et tu récupères le petit mot dans le sac avec une légère appréhension... tu secoues même tes mains qui tremblent, d'un coup, sans aucune raison apparente.
Elle t'attend devant ton bungalow.
Et tu ne réponds même pas, il n'y a pas besoin de répondre. Ta respiration se coupe, d'un coup, et des milliards de questions viennent dans ton esprit, s'emmêlent encore et encore. Tu n'avais pas trouvé ça difficile d'assumer ça devant Aaron, ou devant Narcisse. Mais, l'annoncer à Théa ? Cela te semblait l'une des pire épreuves de ta vie, alors que tu savais que la seule chose dont elle pourrait t'en vouloir était de le lui avoir caché si longtemps ; caché votre rapprochement à Ezéchiel et toi, caché tes questionnements, caché ton mois de silence radio à Ezéchiel, caché ta panique, caché tes insomnies, caché tout ça pendant plus d'un mois et demi, presque deux mois. Tu es plutôt sûr qu'elle se foutrait du fait que tu sortes avec Ezéchiel, que tu sortes avec un garçon, peut lui importerait, tu en es persuadée. Peut-être va-t-elle être surprise, mais jamais elle ne te rejettera pour ça, tu le sais.
Alors pourquoi, pourquoi cela semble si difficile ?
Ton cœur palpite dans ta cage thoracique et, assis sur la chaise de ton bureau, tu portes ta main à ta poitrine, comme si tu pouvais calmer ces pulsations, comme si tu pouvais calmer la peur, l'appréhension, le doute... pourquoi tu avais caché ça si longtemps ? Pourquoi tu ne lui avais pas dis directement ? Pourquoi tu... Respire Killiam, respire. Tu réfléchis bien trop, ton cerveau ne se calme pas, va beaucoup trop vite, et ta respiration le suit, comme ton cœur et tu t'obliges à inspirer. Une grande inspiration. Une deuxième. Une troisième. Elle t'attend, Killiam, alors sors, affronte ta sœur... c'est pas comme si elle allait te bouffer de toutes façons.
Tu abandonnes ta chaise, laissant End et Léo ensemble et tu quittes ta chambre après avoir enfilé une paire de chaussures. Ton short en jean te semble trop étroit, pareil pour ton t-shirt trop large. Tu te sens à l'étroit. Tu n'aurais pas dû lui demander de la voir, tu n'aurais pas dû, que doit-elle penser ? Peut-être croit-elle que c'est mauvais, que c'était mal, mais il n'y avait rien de mal dans ce que vous étiez, Ezéchiel et toi. La seule chose mal était ton mensonge par l'omission.
Tu sors enfin, et même l'air léger du soir n'arrive pas à te rafraîchir, à calmer les battements rapides et impétueux de ton cœur. Tu la vois et tu la rejoins, tes mains abandonnant tes poches. Tu la prends dans tes bras, fermant les yeux, l'emprisonnant contre toi, cachant ton visage dans ses cheveux, respirant cette odeur que tu connais si bien depuis des années. Tes bras l'enserrent contre toi, ne lui laisses pas d'autres choix que d'accepter l'étreinte, te la rendre. Et tu restes longtemps dans cette position, sans rien dire, silencieux, tentant désespérément de calmer les battements effrénés de ton cœur. Elle t'a toujours apaisé, mais ce soir, tout semble beaucoup plus compliqué. Tu aimerais tout lui dire dans cette position, pour l'empêcher de partir, pour l'empêcher de t'en vouloir, pour l'empêcher de voir ta peur, ta gêne, ton appréhension, ta panique.
Tu es terrifié, Killiam.
— Hey... murmures-tu enfin contre elle, ta gorge te semblant si sèche que ça en deviendrait difficile de parler.
Tu te recules enfin, et tu as cette envie de pleurer, Killiam, cette envie de pleurer parce que tu sais qu'elle va t'en vouloir de ne t'avoir rien dis, de t'avoir caché cette partie de ta vie, si imposante, si importante. Tu es terrifié à l'idée qu'elle t'en veuille, terrifié à l'idée que, finalement, tu ne la connaisses pas aussi bien et qu'elle soit déçue par toi, dégoûtée par ce vous que tu construisais avec Ezéchiel... tu es terrifié à l'idée qu'elle ait tellement changé que tu ne la reconnaisses pas.
Tu déglutis, soupires un peu et te mordilles les lèvres, ne sachant pas par quoi commencer. Tu aimerais t'excuser de l'avoir fait venir si soudainement, tu voudrais le lui annoncer immédiatement, pour être débarrassé de ce poids sur ton cœur, tu souhaiterais que tout s'arrête, que ce ne soit pas si difficile.
Et pourtant, tu es incapable d'ouvrir la bouche. Incapable de parler. Muet.
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Sujet: Re: He begins to raise his voice [Théa] Sam 15 Juil 2017 - 22:17
Ses doigts qui se crispent sur sa plume à la lecture de tes mots tellement hésitants. Et elle se fait du soucis Théa, s’imagine déjà mille et un films, scénarios horribles digne d’un thriller hardcore, ceux qu’elle détestait regarder sauf quand tu étais avec elle pour la rassurer. Un souffle qui s’égare, à peine contrôlé, elle prend le temps de respirer. D’inspirer lentement une fois, puis de relâcher cet air empreint d’appréhension, deux fois. Trois fois. Respire Théa, respire. Elle ne sait pas comment prendre tes messages et ça l’inquiète, tes mots la torturent si fort Killiam, elle aurait tellement aimé ne jamais les voir. Parce que savoir que tu n’allais pas si bien la rendait folle à lier. Elle t’écrit, lettres qui s’alignent l’une derrière l’autre, plus tremblantes que jamais et sa belle écriture déraille, excellent reflet de son coeur à l’heure actuelle.
À peine End partit faire sa livraison qu’elle a déjà quitté sa chambre, sans même prendre la peine de passer par la cuisine embêter Aaron. La porte d’entrée qui claque, elle parcourt les quelques mètres qui la séparent de ton bungalow à une vitesse folle. Elle ne courait pas pourtant, mais c’est essoufflée qu’elle arrive, le palpitant tordu de toutes les craintes du monde, le coeur au bord des lèvres et la gorge nouée. Elle ne toque pas à ta porte parce qu’elle sait que tu vas arriver d’une minute à l’autre alors elle préfère se concentrer pour avoir l’air normal, mais ça marche pas vraiment. Ses cheveux légèrement en vracs, le poing serré contre sa poitrine, elle fait les 100 pas, tourne, tourne et tourne encore en rond devant chez toi mais pourquoi tu n’ouvres pas Kill ? Tu la fais attendre, tu la laisses mourir d’inquiétude et elle hésite, elle se dit que peut-être elle devrait frapper finalement, mais à sa seule tentative elle se ravise, mordant du bout des lèvres son poing sans cesser de tourner. Un petit râle qui s’échappe, des mouvements brusques, elle piétine le sol, se passe les mains sur le visage, souffle et souffle toujours plus fort en te maudissant de n’être toujours pas là.
Interminable attente avant qu’enfin tu n’ouvres cette fichue porte pour te retrouver dans ses bras.
Ça s’est fait tellement vite sans qu’elle n’ait le temps de réaliser, toi contre elle, ta chaleur qu’elle ressent, si douce, si proche. Et ça l’apaise instantanément, ça la rassure la fait sourire. Elle sourit en te rendant ton étreinte Killiam, parce qu’elle s’était imaginé tant de mauvaises choses qu’elle ne croyait même plus pouvoir te voir comme ça. Mais tu allais bien, tu n’étais pas blessé, et tu la serrais si fort, si fort et elle te serrait si fort tellement fort en retour. Un soupir qui se perd dans les airs, elle te murmure la voix mal assurée à quel point elle s’est morfondue, que plus jamais, oh non plus jamais elle ne voulait que tu lui fasses peur comme ça. Mais tu vas bien, tu vas bien et c’est le principal.
Elle est heureuse, la tête enfouie dans ton cou, une main dans tes cheveux caressant doucement ton crâne en s’y emmêlant doucement, l’autre dans ton dos qui serre ton t-shirt, qui le relâche, qui le resserre à nouveau. Signe persistant de tes peurs passées. Elle te murmure qu’elle t’aime, si fort, si fort, à en crever, qu’elle t’aime tellement Killiam qu’elle a cru mourir d’inquiétude. Elle te souffle ces mots pour évacuer, tente de se calmer en te serrant contre elle voulant ne faire plus qu’un avec toi, ne voulant plus jamais se séparer de toi. Elle n’avait pas l’habitude de tout ça, jamais encore tu n’avais paru si effrayé, si hésitant et si triste à la fois. Jamais elle n’aurait cru ça possible, jamais elle n’y aurait cru en tout cas. À contrecoeur elle se détache après ces longues minutes passées entre tes bras, elle se détache à peine, ses bras t’entourant encore tendrement mais son visage se relève dans ta direction, ses yeux fixent les tiens, heureux, inquiets, heureux et très inquiets.
Mais les mots ne sortent plus. Elle a beau entrouvrir sa bouche ils ne sortent pas. C’est qu’elle a tant de questions qui se bousculent tu sais.
ft. Killy ❖ 2ème semaine de juillet
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Sujet: Re: He begins to raise his voice [Théa] Sam 15 Juil 2017 - 23:02
He begins to raise his voice feat. Théa S. Kenneth - date. deuxième semaine de juillet
Sa voix si tendre à tes oreilles ne te fait que la serrer encore plus, et tu te concentres seulement sur sa voix, sur sa si jolie voix, cette si jolie voix qui t'a tant de fois relevé, cette si jolie voix qui t'a tant de fois aidé, qui est ton ancre, ta bouée de sauvetage en pleine tempête. Théa est celle qui sera toujours celle vers qui tu te tourneras, celle pour cœur battra toujours plus fort, celle dont tu auras toujours besoin, quelque soit l'époque, le temps, le monde, l'univers dans lequel tu es. Théa est tout ce que tu es, tout ce que tu seras à jamais. Et à chaque je t'aime, à chaque inquiétude, à chaque caresse, tu lui dis que tu es désolé. Tu es si désolé, Killiam, tu es si désolé, tellement désolé de lui avoir caché tout ça, tellement désolé de lui avoir fait peur, de l'avoir terrifiée alors qu'il n'y a aucune raison pour qu'elle le soit.
Elle te regarde, de ses yeux si semblables aux tiens, de ses yeux dont le gris te perturbe toujours autant, dont le gris te t'emmène dans un autre univers. Elle te détaille, dans l'incapacité de parler, comme toi. Elle ouvre la bouche, aucun son ne sort. Vous êtes si semblables que ça te ferait presque rire, mais tu n'as pas le cœur à rire, tu as toujours cette boule au fond de la gorge, ce poids sur tes épaules et sur ton cœur qui t'empêche de dire quoique ce soit, qui t'empêche de respirer, d'inspirer profondément pour calmer les battements effrénés de ton cœur. Tu aimerais que ton cœur cesse de battre si vite, tu as l'impression qu'il va exploser dans ta poitrine, il t'en ferait presque mal, tellement il bat fort. Et tu te mords la lèvre, tu ne sais pas quoi dire, tu ne sais pas quoi faire. Et pourtant, c'est toi qui l'a fait venir. Mais ça semble tellement, tellement difficile.
Tu déglutis et, de nouveau, tes bras l'entourent, de nouveau, tu niches ton visage dans le creux de son cou, humant son odeur que tu connais par cœur, ne voulant pas la lâcher, ne voulant pas qu'elle s'en aille. Tu as si peur, tellement peur. Tu as cette certitude qu'elle ne te rejettera pas, qu'elle sera même heureuse pour toi, mais tu as cette peur viscérale, cette peur qui ne te quitte pas, qui te donne cette envie de vomir, cette envie de pleurer. Tu ne sais même pas comment lui annoncer, tu ne sais même pas quoi lui dire. Tu es paniqué, terrifié... Et si elle te dit qu'elle ne l'aime pas ? Et si elle te dit qu'elle ne peut pas le voir, qu'elle a des dizaines et des dizaines de raisons pour te dire à quel point ce n'est pas quelqu'un de bien de son point de vue ? Et si elle te dit qu'elle le refuse, qu'elle ne veut pas ? Et si elle te dit non, que feras-tu, Killiam ? Théa est ton autre toi, ta moitié, ton alter-ego... Jamais au grand jamais tu n'as eu à choisir, jamais tu ne t'ai posé la question car tu as toujours choisi Théa, la preuve avec Aaron, tu n'as pas cherché plus loin, même si tu l'appréciais... mais Ezéchiel ? Serais-tu seulement capable de tirer un trait sur lui ? De l'abandonner ? De le laisser ? Mais laisser Théa ? Abandonner l'un ou l'autre ? Perdre deux parties de toi ? Non, non, tu le refuses, et en même temps... si tu devais faire un choix, Killiam ? Elle n'est pas comme ça, tu le sais, mais... mais si elle a changé, si elle est différente de celle que tu connais ? Et si...
Tu as si peur, tu es terrifié.
— Je suis amoureux d'Ezéchiel.
Et tu lui as dis si bas, dans un chuchotis presque honteux. Tu es amoureux d'Ezéchiel. Tu es amoureux de son rire, de son regard, de sa façon qu'il a de froncer les sourcils quand il s'énerve, de cette jalousie et de cette possessivité qui te fait rire. Tu es amoureux d'Ezéchiel, de sa façon de se mettre sur la pointe des pieds pour récupérer un paquet de gâteau, de son regard quand il t'observe jouer, de sa présence contre la tienne. Tu es amoureux d'Ezéchiel, de son exubérance, de sa tendresse, de cette façon qu'il a de t'embrasser, de ses regards qu'il te lance et que tu lui renvoies d'un bout à l'autre d'une pièce, de ses yeux, si beaux, de son rire, si magnifique, de sa moue boudeuse quand tu le fais chier, de la répartie avec laquelle il te répond. Tu es amoureux d'Ezéchiel. Et bordel, ça te soulage tellement de le lui dire, ça te fait tant de bien, tellement de bien.
Tu relâches la pression autour d'elle et tes bras glissent le long des siens avant que tes mains restent ballantes devant toi. Ton regard fuit le sien, et tu as si peur de sa réaction. Et encore, tu n'as dis que la moitié, mais tu attends, tu attends encore et encore, parce que tu veux savoir ce qu'elle va dire, tu veux savoir si tu vas être rejeté... alors que tu sais, tu es persuadé qu'elle ne te rejettera pas, mais ton cerveau ne semble pas vouloir être d'accord, ton cerveau te dit qu'il y a quand même une possibilité. Une infime possibilité.
Tu es terrifié.
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Sujet: Re: He begins to raise his voice [Théa] Dim 16 Juil 2017 - 19:39
Elle attendait en silence que les mots te viennent, qu’ils s’écorchent sur tes lèvres pour foncer droit sur elle la blesser. Elle attendait en silence, le ventre tordu des millions de fois son regard dans le tien qu’elle ne te laissait pas fuir parce qu’elle avait cette peur immense d’être responsable de tout ça. Elle s’était imaginé des tas de choses et se sentait coupable de te voir dans cet état, le regret prenant de plus en plus de place sur son inquiétude. Et pendant que tu la serres si fort contre toi, si fort tellement que vos coeurs se toucheraient s’ils le pouvaient, elle se demandait pourquoi. Qu’est-ce qui pouvait te mettre dans cet état Killiam ? À cette question incessante dans son esprit ne répondait que le vent, brise légère dans vos cheveux comme vous pour consoler. Elle voudrait te parler encore, te dire que rien n’est grave tant que tu restes à ses côtés, qu’ensembles vous franchirez tous les obstacles, elle voudrait te répéter des milliers de fois à quel point elle tient à toi et te chuchoter de ne pas t’inquiéter, jamais, qu’elle comprendra, qu’elle te soutiendra Killiam. Mais elle n’y parvient pas. Alors ses doigts se crispent légèrement sur ton maillot et elle se contente d’attendre, d’attendre juste comme ça. Devant toi, avec toi. Elle patientera jusqu’à ce que tu sois prêt parce qu’il n’y a rien de plus normal que ça.
Théa t’aime après tout. Si fort, tellement fort Killiam. Elle est prête à tout.
Alors finalement, lorsque tu prends enfin la parole et que le son de ta voix parvient à ses oreilles c’est une libération, totale, implacable. Elle ne percute pas de suite leur sens, trop soulagée pour y faire attention, mais les secondes passent et l’information parvient malgré tout à se faufiler jusque son cerveau. Je suis amoureux d’Ezechiel.
Wow.
Toute la pression qui retombe d’un coup. Tu es amoureux d’Ezechiel. Un soubresaut, petit rire qui s’échappe sans qu’elle ne puisse le retenir. Et c’est le début d’un fou rire qu’elle ne contient pas, le son cristallin de sa voix qui s’envole bruyamment fendre l’air tandis qu’elle se laisse tomber à genoux sur le sol. Et elle rit, elle rit encore, en rit si fort, les jambes flageolantes et le corps encore tremblant avec cette impression que c’est son coeur qui va sortir de sa poitrine si elle ne fait rien. Mais elle ne parvient pas à se stopper, et les larmes s’ajoutent aux rires, sa respiration qui s’essouffle, elle a du mal à respirer les deux mains posées sur le sol pour se retenir de tomber encore plus bas. Tu es amoureux d’Ezechiel, Killiam. Tu es amoureux, et ça sonne si joliment à ses oreilles que toute son inquiétude, toutes ses peurs, ces angoisses si puissantes disparaissent en même temps. Elle avait eu tellement peur pour toi.
Mais tu es amoureux d’Ezechiel. Et elle est tellement heureuse pour toi qu’elle ne sait plus comment l’exprimer. Les minutes passent lentement et le ses rires s’effritent calmement, elle prend le temps, Théa, de fermer les yeux et de souffler, de souffler doucement en souriant si fort lorsqu’elle s’imagine toi avec Ezechiel, parce qu’elle sait. Elle sait que tu le mérites, malgré cette pointe au coeur qu’elle a de te voir sourire enfin à un autre. Elle avait espéré tant de fois mais ne l’imaginait pas si tôt, à l’image plus d’une mère que tu d’une soeur elle ressentait cette once de nostalgie que l’euphorie de l’instant se chargeait à merveille d’effacer.
Elle est tellement, tellement soulagée Killiam.
Alors les rires s’en vont finalement et la joie perdure, tendre calme qui revient malgré quelques légers sursauts encore présents et sa voix entrecoupée de quelques éclats bien plus retenus.
« Désolée… Mais tu m’as fais tellement peur ! … Ohlala Killy mais c’est super ! Vraiment super tu sais ? »
Super malgré tout ce qu’il a pu te dire parce que Théa savait qu’il n’était pas si méchant, et sa confiance en lui était revenue avec le temps. Il avait su trouver sa place entre vous finalement, tant mieux, ça lui faisait plaisir. Réellement plaisir. Elle s’installe en tailleur à même le sol et redresse enfin la tête vers toi, capurant ton regard avec milles malices.
« Tu lui en as parlé ? »
ft. Killy ❖ 2ème semaine de juillet
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Sujet: Re: He begins to raise his voice [Théa] Dim 16 Juil 2017 - 20:48
He begins to raise his voice feat. Théa S. Kenneth - date. deuxième semaine de juillet
Ton cœur se fissure. Il se fissure lentement, comme si la seule pointe aiguisée de son rire pouvait te détruire. Tu ne pensais pas que son rire aurait pu un jour te faire si mal, tellement mal, Killiam. Il anéantit le peu de confiance que tu avais, annihile cette assurance que tu avais. Le poids retombe sur tes épaules qui s'affaisse sous le poids invisible, ton cœur se fissure de plus en plus, au fil des secondes, l'étau se resserre autour de lui et tu as cette horrible envie de vomir. Elle rit tellement qu'elle en tombe par terre. Elle en tombe par terre, Killiam. Et si tu as toujours su différencier ses rires, ses regards, ses sourires... là, tu n'arrives pas à définir ce rire qui te tord l'estomac, qui te donne envie de vomir, qui te donne envie de pleurer.
Tes yeux se mouillent de larmes.
Tu as toujours eu peur du rejet, tu as toujours eu cette peu d'être abandonné par l'autre partie de toi, tu as toujours eu peur de penser je au lieu de penser nous. Tu as toujours eu peur qu'un jour, elle rit de toi, qu'elle te regarde de haut, qu'elle se détourne, qu'elle se rende compte d'à quel point tu n'en valais pas la peine, depuis votre arrivée à Prismver, encore plus cette dernière année. Crainte qui s'est transformée en peur, peur en terreur... et maintenant, terreur en réalité. Tu as si mal au cœur, si mal à l'estomac que tu as l'impression que tout ton corps va t'abandonner, que tes jambes ne vont plus te porter. Tous tes membres tremblent et tu t'empêches de pleurer même si tu as l'impression que c'est la seule chose que tu peux faire actuellement ; pleurer. Pleurer comme un gosse, pleurer comme celui qui vient de perdre l'autre partie de soi, pleurer comme si tout ton être s'était fait démembrer, comme si ton âme venait de se diviser. Sous tes yeux embué, tout semble être teinté de gris, de ce gris si semblable à tes yeux, aux siens. Tout semble être en nuance de gris, gris clair, gris foncé, gris presque noir. La lumière te semble fade et ça te terrifie. Tout te fait si peur d'un coup, tout te semble insurmontable, tout te semble horrible, tout te semble infranchissable et sans saveur.
Tu as l'impression de mourir sur place.
Si elle, elle n'était plus là. Si elle, elle riait de toi. Si elle, elle t'abandonnait. Qui resterait ? Qui t'accepterait ? Qui t'aimerait ? Qui pourras-tu aimer de cette façon si pure et si tendre ? Qui pourras-tu chérir ? Qui sera cette deuxième partie de toi ? Personne ne pouvait remplacer Théa, personne ne pouvait être cet autre toi, personne ne pouvait être elle, cette autre part de toi-même, ce qui te permettait d'être entièrement complet. Si elle, elle riait de toi, Killiam... qui ne le ferait pas ?
— Désolée… Mais tu m’as fais tellement peur ! … Ohlala Killy mais c’est super ! Vraiment super tu sais ?
Et tout repart. Tout reprend vie.
— Tu lui en as parlé ?
Toutes les couleurs qui venaient de disparaître, réapparaissent et c'est une explosion de couleurs qui arrive à tes yeux embués, qu'elle accroche des siens. Toute la pression, toute la peur... tout disparaît d'un coup et tes jambes ne portent plus ton poids. Tu t'effondres à terre, avec le cœur battant bien trop vite, avec la respiration bien trop erratique, avec les mains tremblantes qui se posent sur tes jambes en tailleur. Tu regardes le sol comme pour te raccrocher à quelque chose de tangible. Tu as eu cette impression horrible de sombrer dans un puis sans fond, de sombrer là où il y avait plus de retour possible et ça t'a tellement terrifié. Et tu tends une main bien trop tremblante vers la sienne, l'attrapes et entrelaces vos doigts ensemble, avec une force trop dépendante, comme si te raccrocher à elle, c'était te raccrocher à la vie.
— Pardon je...
Ta voix chancelle. Tu as eu tellement peur, si peur, tellement, tellement peur. Ta voix tremble comme ta main dans la sienne, comme ta main posée sur ton genoux qu'elle serre. Tu te sens si faible, d'un coup, si différent de ce que tu es normalement. Tu déglutis, inspires profondément pour chasser les larmes de tes yeux, quelques unes s'en échappent, mais tu les écrases bien vite d'un revers de poignet.
— ... j'ai eu un peu peur...
Les mots sont faibles. Tu étais horriblement terrifié. Tu arrives à calmer les battements de ton cœur, enfin, à calmer tes tremblements, petit à petit et tu relèves, après de longues secondes, les yeux vers elle. Tu n'arrives pas à lui sourire, parce que tu as encore un peu peur, parce que tu es encore un peu terrifié, au fond de toi. Parce que cette peur est lancinante, qu'elle est encore présente, même si en quelques mots, en quelques courtes phrases, elle l'a balancée aux orties. Tu n'arrives toutefois pas à t'enlever cette sensation de vide qui t'a accaparé quand tu as eu l'impression qu'elle te rejetait.
Sa question revient dans ton esprit et tu hoches doucement la tête, murmures enfin, d'une voix hésitante, ta main serrant toujours la sienne :
— On est... ensemble ? Enfin, oui, on est ensemble. Et il le sait, mais je lui ai pas... dis, à proprement parlé. Il sait que... je ressens des trucs pour lui. Mais je lui ai pas dis.
Et enfin, la question qui te brûle les lèvres s'échappe enfin :
— Tu m'en veux pas de... de te l'avoir caché ?
Si les rôles étaient inversés, tu lui en voudrais de t'avoir caché son mal-être, son besoin de parler, cette peur du rejet. Si les rôles étaient inversés, tu lui en voudrais de t'avoir caché ce mois d'insomnie, ces crises de paniques et cette peur viscérale de ne pas être comme les autres.
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Sujet: Re: He begins to raise his voice [Théa] Jeu 21 Sep 2017 - 13:12
« Killiam ? »
Elle se redresse un instant lorsqu’elle aperçoit ton trouble, et c’est la peur à nouveau qui arrive au galop. Que t’arrive-t-il Killiam ? Elle ne comprend pas, ne sait pas quoi faire, et lorsque tu chancelles finalement pour retomber près d’elle, ce sont ses bras qui t’entourent rapidement. Ses bras qu’elle s’efforce de ne pas trop serrer, et ces questions qu’elle te pose avec cette peur si grande dans la voix qu’elle en tremblait doucement. Vos doigts entrelacés elle les serres si fort, autant que son coeur puisse l’être. Elle est là, tu sais ? Tu le sais Killiam, pas vrai ? Elle est là Théa, à côté de toi, elle te laisse pas, elle partira pas. Elle t’abandonne pas Killiam.
Instinctivement à cette pensée ses bras se resserrent un peu plus. Alors, lorsque les mots te viennent enfin son coeur vacille et sa tête s’enfouit dans le creu de ton cou. Elle y dépose un baiser, puis deux, en te murmurant de te calmer, utilisant doucement son pouvoir sur toi pour alléger progressivement ton rythme cardiaque et te permettre de penser. Tout va bien Killiam, vous étiez ensembles. Tout va bien, elle resterait avec toi. Elle restait avec toi Killiam.
Elle était toujours là.
Les minutes s'égrènent alors doucement tandis qu’elle glisse une main dans ton dos, de haut en bas, en une apaisante caresse pour te rassurer. Pour se rassurer elle aussi, se convaincre que tout allait bien. Parce que c’était le cas pas vrai ? Finalement les coeurs s’apaisent et sourient de nouveau, avec cette peur pourtant toujours présente, que tout pourrait à nouveau éclater.
Mais elle sourit Théa, elle sourit si fort, elle est si belle Théa. Rayonnante lorsque c’est toi à ses côtés.
« Tu sais… T’es pas obligé de lui dire ? Si t’es pas prêt à lui dire alors ne le fait pas. Il a compris tes sentiments non ? Est-ce qu’il ressent la même chose ? Hum... »
Le silence qui s’installa n’était pas le plus gênant qu’elle est connu, mais tu sais, elle réfléchissait beaucoup à ta question. C’était pas facile de savoir finalement si elle t’en voulait ou pas. Un peu sans doute ? Mais en avait-elle vraiment le droit ?
Pas vraiment non.
« Je ne pense pas être la mieux placée pour t’en vouloir alors… Mais tu sais Killiam, le plus important c’est que tu te sentes bien maintenant. Je.. J’aurai voulu que tu m’en parles c’est sûr, mais j’ai pas aidé au rapprochement j’veux dire… T’as peut-être eu peur ? Je suis désolée... »
Elle n’a jamais voulu en arriver là.
ft. Killy ❖ 2ème semaine de juillet
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Sujet: Re: He begins to raise his voice [Théa] Jeu 21 Sep 2017 - 16:52
He begins to raise his voice feat. Théa S. Kenneth - date. deuxième semaine de juillet
Elle te calme, de ses paroles, de ses caresses, de ses petits baisers qu'elle dépose sur ta peau, et tu ne peux que te contenter de serrer un peu plus ses doigts dans les tiens. Et tu respires un peu mieux, et tu arrives à organiser tes pensées. Et elle te rassure, Théa, elle te dit que tout va bien, Théa, elle te fait comprendre que ça allait, Théa, elle te sourit, Théa. Son sourire est si beau, il te rassure tellement.
Vos regards si semblables plongés l'un dans l'autre, et elle parle, te dit que tu peux attendre, elle te demande si c'est réciproque, et oui, oui, bien-sûr que ça l'est, tu en es persuadé, tu le sais, il te le montre tous les jours.
— Je ne pense pas être la mieux placée pour t’en vouloir alors… Mais tu sais Killiam, le plus important c’est que tu te sentes bien maintenant. Je.. J’aurai voulu que tu m’en parles c’est sûr, mais j’ai pas aidé au rapprochement j’veux dire… T’as peut-être eu peur ? Je suis désolée...
Et tu baisses les yeux, parce que tu ne peux faire que ça. Non, non ce n'est pas à cause de ça que tu n'es pas allé lui parlé de ce mois d'insomnies, de peur, de questionnements. Non, ce n'est pas pour ça que tu ne lui en as pas parlé... Enfin oui, et non ? Les deux sûrement. Tu as toujours réussis à gérer les problèmes tout seul, tu n'as jamais voulu l'inquiéter de quoique ce soit, alors c'est pour ça que tu n'es pas allé la voir, et malgré toutes ces questions dans ta tête, tu n'as pas osé la voir plus tôt parce que votre relation n'est plus ce qu'elle était, parce qu'il y a cette distance entre vous que tu n'arrives pas à combler, c'est vrai.
T'as eu peur, t'as été terrifié qu'elle te rejette, encore, qu'elle se contente de hausser les épaules comme si ce n'était pas important, car après tout, ça ne l'était pas, ce n'était pas important comparé à tout ce qui se passait dans ce pensionnat de fou. Rien que l'énorme paintball, par exemple...
Tu inspires, expires par la bouche, peut-être un peu trop fort, cherchant les mots. Parce que tu veux la rassurer
— Je comprenais tellement rien à ce qui se passait dans ma tête. C'était tellement... je savais pas ce que c'était, et je voulais pas savoir et... c'était si compliqué...
Tu regardes vos doigts encore liés et tu te mords la lèvre inférieure. Ça avait été si compliqué, Killiam. Tu avais eu cette impression de changer totalement, tout en restant toi-même. Tu avais eu l'impression que rien n'était assez bien, que tout ce que tu ferais serait forcément mauvais ou mal. Tu as passé des heures et des heures à réfléchir, à ne pas dormir, à tourner dans ton lit sans pouvoir fermer un œil. Tu n'en mangeais quasiment plus, à une période, puis tu t'es enlisé dans le sport, puis tu as bu, un peu trop, comme d'habitude.
— Je savais pas comment te le dire...
Tu n'avais jamais été doué avec les mots, après tout.