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 WHY ? ft. killiam

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Anonymous
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MessageSujet: WHY ? ft. killiam   WHY ? ft. killiam 1400359500-clockSam 26 Aoû 2017 - 1:56





-- tu ne peux pas toujours fuir.

-- non, mais alors je me cacherai.






L
a léthargie commune entre le sommeil et l'éveil, un long gémissement, les draps qui se froissent, les muscles qui se tendent et les traits qui se froncent ; dénué de (ta) chaleur, de (ta) présence, de (ta) douceur -- pourtant, c'est dans ton lit qu'il se trouve.

N'est-ce pas ?

Loin lui semble l'époque où tu te glissais à nouveau contre lui, où vous vous réveillez toujours l'un contre l'autre, où tu partais pour courir et pour toujours revenir et quand sa main vint se glisser sur l'autre partie de l'oreiller, c'est son cœur qui se brise un peu plus et sa respiration qui se fait plus difficile -- mais il ne dit rien, toujours rien, il inspire comme il le peut et ouvre lentement et difficilement les paupières ; Ezéchiel détestait les matins, toujours à se réveiller à des heures presque indécentes et pourtant, pourtant, il n'a pas vraiment bien dormi cette nuit, à la place, il est resté là, les yeux ouverts, les doigts dans tes cheveux avec l'air de celui qui t'aimait en sachant que le lendemain ; tout disparaîtrai.

((mauvais pressentiment))

Doucement, il finit par se redresser, alors toujours sur le flan, posant ses yeux indescriptible sur la pièce et à sa grande surprise, il te vit et pourtant, pourtant, son regard se faisait impassible ; comment devait-il réagir ?

Hein ? Killiam ? Comment dois-je réagir ? Maintenant que je te trouve là, devant moi, presque indifférent... non, non, indifférent à ma présence, alors que cette nuit, cette nuit tu es encore et encore parti, sans nouvelle pour finalement m'embarquer avec toi et finir ici, encore et toujours ici, comme si, au final, je n'aidait qu'à tes nuits à être un peu plus supportable et un peu plus vivable.

Mais je ne dirai rien, pas vrai ?

Parce que tout ce que je peux faire, c'est me taire.

Et c'est aberrant à quel point c'est la pire des choses à faire.



pourquoi ?


prise
de
p a r o l e



et bonjour à toi aussi.

_____








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MessageSujet: Re: WHY ? ft. killiam   WHY ? ft. killiam 1400359500-clockSam 26 Aoû 2017 - 10:30

Why ?
feat. Ezéchiel Prince - date. fin août







Il est beau. C'est bien la première chose à laquelle tu as pensé quand tu as ouvert les yeux, alors q u'il était là, dans tes bras, dans ton lit, alors que tu n'avais aucun souvenir de la soirée de la veille. Il est magnifique. Et c'est la deuxième pensée qui a traversé ton esprit alors que tes paupières papillonnaient alors que ton mal de crâne se faisait horrible. Il est avec moi. Et c'est cette troisième pensée qui t'a fait comprendre que tu l'avais sans doute appelé hier, ou contacté par tu ne savais quel moyen. Sûrement par message privé sur l'intranet, oui.

Ta main s'est glissé doucement sur son visage, et tu as caressé sa joue du bout des doigts. Il était avec toi, ici, maintenant, et tu aurais pu arrêter de le fuir, arrêter de fuir les responsabilités, le fait d'avoir mal, le fait de ne pas savoir quoi faire, comment agir. Il était là, avec toi, malgré les journées où tu l'ignorais totalement, où tu ne parlais plus à personne mis à part quelques gens qui ne connaissaient même pas ton nom en soirée, avec qui tu partageais une bière, une cigarette... et quelques toxines loin d'être légales. Parce que Killiam, tu ne supporterais pas de le perdre. Tu ne supporterais pas qu'il t'abandonne, qu'il te dise qu'il veut que tu partes. Alors peut-être, peut-être qu'au fond de toi, tu veux partir avant qu'il ne te demande de le faire. Et ça te tue, ça te tue, ça te fait si mal.

Tu ne sais plus quoi faire, tu es perdu, tu veux juste que ça s'arrête, tu veux juste comprendre pourquoi un rien te tue, pourquoi un rien te déchire. Tu veux voir Théa, mais tu la fuis, tu as si peur de ce qu'elle va te dire malgré votre rapide échange de LMS. Tu veux garder Ezéchiel, mais lui aussi, tu le fuis, parce que tu as si peur qu'il t'abandonne, si peur, tellement peur que tu préfères l'abandonner toi d'abord. Et c'est horrible, horrible de vouloir t'éloigner de lui pour quelque chose qui risque de ne jamais se passer, juste parce que tu es terrifié par l'idée qu'il t'abandonne.

Tu quittes le lit après un long moment à l'avoir observé dormir, et tu remplies la gamelle de Haku de croquette, vérifies si l'eau est propre, ce qui est le cas. Tu t'assois par terre alors qu'Haku vient se caler entre tes jambes pour recevoir ses caresses matinales. Tu sursautes presque quand la voix d'Ezéchiel atteint tes oreilles après une petite heure à jouer et à caresser Haku. Et tu tournes ton visage vers lui. Il a le droit de demander pourquoi, il en a clairement le droit. Tu ne lui donnes pas de nouvelles, l'ignores et l'évites avant d'aller le voir. Il a le droit de demander pourquoi, mais tu n'es pas sûr de quelle réponse lui donner. Toi même, tu te dis que c'est stupide, il faut juste que tu te remettes les idées en place, que tu réfléchisses un moment, que tu arrêtes de fuir, que tu fasses face à ce qu'il se passe et que tu acceptes les choses. Il faut juste que tu acceptes que tout a changé.

Tu reportes ton attention sur Haku qui joue avec tes doigts que tu bouges et tu réfléchis, encore. Que pouvais-tu bien lui dire, Killiam ? Que tu l'aimes à en crever, mais que tu as tellement peur qu'il te laisse que tu préfères l'abandonner toi, mais que tu n'avais pas le courage de le lui dire, que tu n'avais pas le courage de souffrir ? Que tu préfères le forcer à te quitter pour que tu puisses contrôler cette douleur, ou du moins, l'instant où tu l'auras ? Que tu préfères le faire te détester maintenant, quand tu penses pouvoir encore te relever de son départ, plutôt qu'il se rende compte d'à quel point tu es inutile et sale et dépendant et qu'il parte parce qu'il ne veut plus de toi, et que son départ te tue littéralement ? Devrais-tu plutôt lui dire que tu as toutes ses pensées dans la tête, toutes les paroles, toutes les insultes que tu as reçu plus jeune, et qu'elles sont toujours là, présentes, et qu'elles te rongent ? Encore plus maintenant à cause de ta dispute avec Théa qui te met dans un état lamentable. Ou alors, peut-être que tu devrais lui dire tout simplement que tu l'aimes, et que tu es perdu, et que tu ne sais pas quoi faire avec Théa, avec toi-même ? Peut-être devrais-tu arrêter d'agir comme cet adolescent qui a tout gardé pour lui dès qu'il avait mal, et qui a tout enfoui au fond de lui, et qui a pris l'habitude d'être seul. Peut-être juste devrais-tu lui dire que tu l'aimes, Killiam. Juste ça...

Et pourtant, ce ne sont pas ces mots là qui sortent de ta bouche, oh non, ceux qui sortent sont cruels, et froids, et distants... et tellement si peu toi, Killiam.

Tu peux partir si tu veux.

Oui qu'il parte, n'est-ce pas ? Qu'il te laisse seul, à te lamenter sur toi-même, à essayer de trouver une solution à ton problème. Parce que tu as un problème, n'est-ce pas, Killiam ? Tu ne peux pas avoir si mal pour une simple dispute avec Théa, n'est-ce pas ? Ce n'est pas normal.

Tu n'es pas normal.
Tu ne l'as jamais été.



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MessageSujet: Re: WHY ? ft. killiam   WHY ? ft. killiam 1400359500-clockSam 26 Aoû 2017 - 15:00





-- tu ne peux pas toujours fuir.

-- non, mais alors je me cacherai.






S
i ta posture l'ignore, lui ne te lâches pas des yeux et c'est comme s'il cillait à peine alors que, il le savait, tout cela ne le laissait pas indifférent et il avait, tant, tant l'envie de te hurler de le regarder.

Enfin tu lui réponds et tes paroles semblent confirmer ces pensées et peut-être, peut-être avait-il espéré une toute autre réponse ; et c'était étrange a quel point il semblait retourner trois mois en arrière, quand tu l'ignorais, quand tu le fuyais mais tu n'avais pas le droit de lui faire cela à présent, parce que tout était différent -- mais qu'importe.

je veux pas.

Fit-il après un temps avant de s'assoir sur le lit, reposant son dos contre le mur, les prunelles toujours sur toi et peut-être ne baissera-t-il pas les yeux de toute cette longue conversation qui semblait se dérouler ; parce qu'une conversation, il y en aurait une, même si elle se fait seule.

alors c'est comme ça ? je suis relégué au rang de peluche à tenir dans la nuit quand tu te souviens de mon existence ? est-ce que je dois attendre la prochaine fois que tu seras torché pour que tu me montres que tu tiens à moi ? fit-il vaguement et pourtant, ses mots ne semblaient pas vraiment t'être adressé, comme s'il se parlait à lui-même et qu'il te les confiaient -- et ses orbes ambrés étaient légèrement lointaine mais ce n'est pas ça qui semblait le blesser ; au contraire.

après tout je m'en fiche, et il se fait plus présent à l'image de sa voix, tu peux m'utiliser comme tu veux, ça change rien... je te demande juste : pourquoi ? et cette question revenait, implacable.

Ça n'a pas d'importance, tout ça n'a pas d'importance et tu pourrais même le rejeter, le jeter, tu pourrais lui faire du mal, l'utiliser d'une autre façon, tu pourrais tout posséder de lui et tu pourrais le déposséder ; tout ça n'aurait pas d'importance, aucune importance, parce qu'il t'aime, il t'aime et qu'importe ce que tu en penses, qu'importe ce que tu fais ou ce que tu veux -- il t'aimerai encore et encore peut-être à tout jamais.

Pourquoi, quoi ?
Il n'en sait rien -- mais : Pourquoi ?


-- et il te reproche ce que tu reproches à Théa.

_____








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MessageSujet: Re: WHY ? ft. killiam   WHY ? ft. killiam 1400359500-clockSam 26 Aoû 2017 - 15:16

Why ?
feat. Ezéchiel Prince - date. fin août







Bien-sûr que non, il ne veut pas. Bien-sûr que non, il ne veut pas partir, Killiam. A sa place, tu ne voudrais pas partir non plus, et ô comme tu voudrais comprendre. Et sa voix brise de nouveau le silence et tu serres les dents, baissant les yeux sur Haku qui t'abandonne pour aller se caler sous le lit, comme s'il sentait la tension qui émane de toi actuellement. Tu te retiens de lui dire de se taire, ce n'est que partie remise, après tout, il a le droit de te dire tout ça, alors tu restes silencieux, tu te tais et tu restes immobile, observant le sol et te concentrant sur ta respiration pour rester calme, pour ne pas exploser. Parce que Killiam, tu es au bout du rouleau, tu en as marre, tu es fatigué, tu ne comprends plus toutes ces pensées qui vont et viennent dans ton cerveau et qui te rendent malade.

— Après tout je m'en fiche, tu peux m'utiliser comme tu veux, ça change rien... je te demande juste : pourquoi ?
Je t'utilise pas, répliques-tu vivement en relevant la tête.

Non, non bien-sûr que non tu ne l'utilises pas, jamais tu ne voudrais l'utiliser, jamais tu ne l'utiliserais. Tu ne te souviens même pas pourquoi tu l'as appelé hier. Juste parce qu'il te manquait, sûrement. Il te manque atrocement, tous les jours, toutes les nuits. Même avant Théa, il te manquait. Parce que tu as vécu avec lui pendant plus de trois semaines, et du jour au lendemain, vous ne vous voyiez que deux fois par semaine, voire trois. Il te manquait atrocement, et cette dernière semaine, ça a juste été pire. Alors oui, oui c'est de ta faute c'est toi qui l'évite, c'est toi qui l'ignore, ne lui parle plus... mais il n'empêche qu'il te manque horriblement.

Tu te relèves, t'adosses au mur le plus proche, si loin, si loin de lui et tu lâches, en haussant les épaules, comme si ça ne te faisait rien, alors que bordel Killiam, ça te détruit de l'intérieur, ça te ronge, ça te tue. Pourquoi tu te fais autant mal, Killiam ? Pourquoi tu le repousses si fort ? Pourquoi tu es terrifié de l'aimer si fort ?

J'aurai pas dû t'appeler hier, okay ? C'était pas prévu, je t'utilise pas, je veux pas t'utiliser, okay ? Donc tu peux partir. C'est bon.

Pourquoi le fuis-tu autant, Killiam ? Il ne te fera pas de mal, jamais. Et pourtant, pourtant tu le fuis, tu ne le veux pas avec toi, tu as si peur, si peur, tellement peur qu'il t'abandonne. Tu as si peur, tellement peur de l'aimer à en crever, et qu'il te laisse, qu'il te dise de partir comme Théa l'a fait. Si tu survis à peine avec Théa... tu sais qu'Ezéchiel sera le coup de grâce. Alors pourquoi, pourquoi le repousses-tu comme ça, Killiam ? Pourquoi es-tu si terrifié de te rendre compte que tu l'aimes si fort, tellement fort que tu en crèverais ?

Oh Killiam, tu veux juste oublier, oublier ton amour inconditionnel, et tu veux juste le rendre artificiel.


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MessageSujet: Re: WHY ? ft. killiam   WHY ? ft. killiam 1400359500-clockSam 26 Aoû 2017 - 15:36





-- tu ne peux pas toujours fuir.

-- non, mais alors je me cacherai.






T
u fuis encore et plus que ça, tu te caches et si ça n'avait pas été toi, Killiam, si ça n'avait pas été toi, il aurait haussé les épaules et serait parti sans jamais revenir -- mais c'était toi, Killiam, c'était toi alors il ne le pouvait pas.

si. t'as bien fait de m'envoyer un message... j'étais heureux, je m'inquiétais. répondit-il en penchant la tête sur le côté presque innocemment comme si l'ampleur de la conversation lui passait au dessus de la tête, d'une voix douce en contraste avec son ton autrefois implacable.

si tu m'utilises pas, alors au contraire, dit-moi de rester, pas de partir. rajoute-t-il ensuite, en observant le mur sur le côté où y étais accroché des choses et d'autre, s'attardant sur le dessus de ton lit où quelque chose, y manquait atrocement avant de revenir sur toi, replongeant dans ton regard orageux et toujours aussi beau ; et vous sembliez parler de la pluie et du beau temps tant il semblait plus à l'aise qu'il n'y paraissait.

arrête de m'écarter de tout ça. je te demande rien, absolument rien si ce n'est de savoir pourquoi... tout ça ?



-- et il se tut ; court et concis.


_____








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MessageSujet: Re: WHY ? ft. killiam   WHY ? ft. killiam 1400359500-clockSam 26 Aoû 2017 - 15:50

Why ?
feat. Ezéchiel Prince - date. fin août







Qu'il se taise, qu'il se taise, ça t'empêche de réfléchir. Il n'a pas à s'inquiéter pour toi, tu vas bien, tu es juste pas normal, c'est tout. C'est tout et tu ne sais pas comment le lui dire. C'est tout et tu as envie de lui dire qu'il sait ce qu'il se passe, qu'il sait ce que tu es, parce que bordel, il le sait depuis le premier jour, il l'a toujours su, l'a cru pendant une période. Il veut que tu lui dises de rester, mais tu en es incapable, parce qu'un jour, il partira définitivement, et ça... Et il reprend la parole après un instant à regarder ta chambre. Et ça te rend malade.

— Arrête de m'écarter de tout ça. Je te demande rien, absolument rien si ce n'est de savoir pourquoi... tout ça ?
Oh je sais pas, peut-être parce que je suis un putain d'abruti malsain dépendant de sa putain de sœur et que...

Ta voix se coupe dans son élan, tu te forces à t'arrêter de parler, détournant vivement la tête alors que ta voix s'était faite froide, violente, brûlante. Tu serres les poings, les dents, t'obliges au calme. Tu ne veux pas te disputer avec lui, c'est la dernière chose que tu veux, et pourtant... pourtant tu te dis que c'est bien la seule façon pour qu'il parte, pour qu'il t'abandonne maintenant, quand tu peux encore tenir le coup, n'est-ce pas ? Tu préfères avoir mal maintenant que plus tard, tu veux avoir mal maintenant, plutôt qu'un jour, quand tu ne t'y attendras pas, quand ça va venir sur ton visage comme une claque à laquelle on ne s'attend pas.

Plutôt crever aujourd'hui en le sachant, que demain par surprise.

Je veux pas en parler.

Tu n'as pas envie de lui dire que tu veux qu'il parte, qu'il te quitte maintenant. Tu n'as pas envie de lui parler de toutes tes peurs, de toutes les insultes, les commérages et les rumeurs que tu gardes en tête, auxquelles tu pensais souvent, tous les jours depuis ta dispute avec ta jumelle. Tu n'as pas envie de lui dire que tu es cassé de l'intérieur depuis des années, et que tu as réussis à tenir juste parce que Théa était là, parce qu'elle était la plus importante, et que maintenant qu'elle n'est plus là, dans ta vie, maintenant qu'elle ne veut plus de toi, tu ne sais pas quoi faire. Tu n'as pas envie de lui dire qu'il est aussi important qu'elle, parce que tu as peur qu'il te rit au nez, qu'il te dise que ce n'est pas réciproque, que tu es malade.

Tu as juste envie d'arrêter de ressentir tout ça, d'aimer si fort comme ça.

Et ta voix s'est fait sans appel, comme si tu mettais fin à la conversation.
Comme si tu mettais fin à votre relation.


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MessageSujet: Re: WHY ? ft. killiam   WHY ? ft. killiam 1400359500-clockSam 26 Aoû 2017 - 20:12





-- tu ne peux pas toujours fuir.

-- non, mais alors je me cacherai.






C
'est l'effet d'une claque dans la gueule, d'un coup de genoux dans l'estomac et d'une pression au cœur ; pourtant il ne baisse pas les yeux, dévie simplement son regard comme s'il réfléchissait à tes paroles en écho aux siennes.

Un abruti malsain et dépendant. Ces paroles, il s'en rappelle comme si c'était hier et il se souvient de la force à laquelle il te les avaient balancé alors qu'il hurlait son désespoir non pas sur toi, mais sur le monde entier -- et à cet instant là, il avait eu envie de te faire mal, de te faire beaucoup, beaucoup de mal, peut-être pour décharger un peu de sa douleur, peut-être pour se dire égoïstement, qu'il ne souffrait pas seul et ces paroles si horrible, il aurait aimé les effacer mais dans l'impossibilité de le faire, il ne peut que les assumer.

il t'en a fallut du temps pour me frapper à ton tour. souffle-t-il à lui-même sans se préoccuper de si tu l'entendais ou pas, en référence à cette soirée où il avait presque supplié pour que tu te venges, pour que tu le détruises comme il t'avait détruit mais aussi, aussi, à la claque magistral qu'il s'était prise pas Théa -- et ça lui avait fait du bien, du bien d'avoir mal.

Et il hausse les épaules ; comme si sa propre douleur n'était pas importance, comme si t'aider, être là pour toi alors que tu allais bien plus mal que lui pour il ne savait quelle raison, lui était bien plus important.

ok. t'es dépendant. et alors ? qu'est-ce que ça peut faire ? y a rien de mal à ça. ok, t'es un abruti et j'en suis un aussi, super. c'est quoi le problème ? que ça soit malsain ? ce n'est pas malsain à ce que je sache et si c'est l'idée des autres, qu'est-ce que t'en a à foutre ? fit-il en reposant ses prunelles sur toi, haussant une nouvelle fois les épaules alors que son ton se faisait plat et sans émotion, te détaillant brièvement.

théa t'aime et tu l'aimes, c'est quelque chose qui changera jamais et dont tu devrais être fier.

((clara))

Et il inspire très discrètement, comme pour se donner un courage qu'il n'a pas, une force qu'il feint alors que dans son esprit, tout ce qui compte c'est te remettre sur pied, c'est sortir ce que tu caches, c'est dévoiler ce que tu fuis, parce que ce n'était plus possible, parce qu'un jour, un jour, peut-être que ce sera le verre de trop, la dose de trop et ça lui ait insoutenable ; qu'importe que tu l'utilises, qu'importe que tu le jettes, qu'importe que tu le blesses, si ça permettait de retrouver un sourire -- un vrai.

-- tu n'avais pas envie d'en parler, mais lui, si.


_____








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MessageSujet: Re: WHY ? ft. killiam   WHY ? ft. killiam 1400359500-clockSam 26 Aoû 2017 - 20:42

Why ?
feat. Ezéchiel Prince - date. fin août







Tu te mords la lèvre, la mords encore et encore, tellement que tu en sens le goût ferrique se propager sur ta langue, et pourtant, tu n'arrêtes pas, tu continues. Non, tu n'as pas voulu lui renvoyer l'ascenseur, tu n'as pas voulu taper là où ça faisait mal, c'est juste que c'est les seuls mots que tu as retenu de ce que tu es depuis des années, c'est juste qu'il a résumé toutes les rumeurs, toutes les cachotteries, toutes les insultes en trois mots : abruti malsain dépendant. Alors ce sont les mots qui sortent quand tu te vois dans le miroir, quand tu tentes de te décrire. Abruti malsain dépendant.

Et il parle, parle, parle. Oui tu es dépendant. Oui tu es un abruti. Et oui c'est malsain. Malgré tout ce qu'il dit, ça l'est, ça l'est, ça l'est, ça l'est. Et tu ne peux pas t'empêcher de le penser, encore et encore, et d'en être malade. Et il continue de parler, de Théa, qui t'aime, et de toi, qui aime Théa et un rire sarcastique t'échappe sans même que tu ne tentes de le retenir. Si, si ça a changé. Ça a changé au moment même où vous avez mis les pieds ici, il n'a fallu que quelques mois, tu ne t'en es même pas rendu compte, mais ça a changé au moment même où tu t'es mis devant elle et que tu as utilisé ton pouvoir, au moment même où vous avez fait cette promesse, comme si elle était faite pour être rompue.

Non. Non Ezéchiel. Et tu sais pourquoi ? Parce qu'elle ne me veut plus dans sa vie. Ça fait des mois qu'elle ne me veut plus dans sa vie, que j'ai plus le droit de l'écouter, ou de lui parler, ou de la connaître. Parce que ça fait des putains de mois de merdes qu'elle fait n'importe quoi et qu'elle me repousse ! Et ça fait des putains de mois que j'ai pas le droit d'être dans sa vie !

Et ta voix se fait de plus en plus forte, sans que tu ne la contrôles, et tout sort, Killiam, toute cette haine en toi, toute cette haine que tu portes à toi-même sort, tu l'évacues d'un coup, toute ta haine, tous tes doutes, toutes tes peurs. Tout. Tu exploses. Et tu n'exploses pas contre lui, non, bien-sûr que non, tu exploses contre le monde, contre toi-même. Surtout contre toi... parce que tu te trouves si stupide Killiam, si stupide d'avoir cru que ce serait toujours elle et toi contre le monde. Tu te sens si stupide d'avoir cru en cette promesse, tu te sens trahi d'avoir été mis à l'écart de sa vie pendant si longtemps qu'elle n'a même pas osé te parler de quoi que ce soit, pire, qu'elle ne l'a pas voulu. Alors tu te hais, Killiam, tu te hais d'être si stupide, d'avoir cru un instant qu'elle t'aimait autant que tu l'aimais, tu te hais d'avoir cru à tes rêves d'enfants, et à cette relation que tu croyais sans mensonges, sans imperfections. Tu te hais, de l'aimer autant, d'avoir mal autant, d'être détruit autant par une simple dispute que tu pourrais arranger, fixer, si tu avais le simple courage d'entendre ce qu'elle a à te dire... oh, si seulement tu n'étais pas terrifié, Killiam :

Elle ne me veut plus dans sa vie, Ezéchiel. Et qu'est-ce que je suis censé faire ? Qu'est-ce que je suis censé dire ?! Et tu sais quoi, le pire, le pire c'est que j'ai été assez stupide pour croire que je resterais son frère, et pas qu'un putain d'étranger pour elle, un étranger à qui... à qui elle ne dit rien, à qui elle demande de partir, à qui elle dit que j'allais lui interdire des choses comme si j'étais... comme si je l'avais déjà fait alors que je l'ai jamais fait ! Elle m'a juste dit de partir, Ezéchiel. Elle m'a dit que si j'avais plus rien à lui dire, elle voulait que je parte.

Et ta voix se casse de plus en plus, comme si tu étais sur le point de t'effondrer.

Et si elle, ma sœur, ma jumelle, celle... j'ai grandis avec elle, c'est mon autre moi, tu comprends ? Si elle, elle ne veut plus de moi dans sa vie... qu'est-ce que tu fais encore là ? Pourquoi t'es là, Ezéchiel ? J'en vaux pas la peine.

Et tu le regardes, tu ne le quittes pas du regard alors que tu lâches les derniers mots qui te brisent définitivement :

Va-t-en. Pars. Casse-toi.

Pendant qu'il en est encore temps.


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MessageSujet: Re: WHY ? ft. killiam   WHY ? ft. killiam 1400359500-clockSam 26 Aoû 2017 - 21:16





-- tu ne peux pas toujours fuir.

-- non, mais alors je me cacherai.






P
uis enfin tu parles, tu parles et tu parles encore et il écoute, il écoute et il écoute encore -- sans ciller, sans bouger et sans même respirer ; et c'est peut-être horrible à dire ou à penser, mais il te trouve magnifique à cet instant.

Jusqu'à tes derniers mots qui semble suspendre le temps alors que vous vous dévisagez, vous vous dévisagez jusqu'à ce que son corps tremble, jusqu'à ce que ses épaules tressautes, jusqu'à ce qu'un sourire en coin risible mais à mi chemin avec la tristesse, ne fasses sont apparitions alors que ses yeux se plissent légèrement, comme amusé et malmené à la fois alors qu'il sent son palpitant battre dans sa gorge, alors qu'il sent sa peau se refroidir, alors qu'il sent sa tête exploser d'un trop plein -- et il inspire, il inspire, lâche un très, très léger rire alors que son corps se tend légèrement avant de retomber de tout son poids contre le matelas, enfouissant son nez dans l'oreiller, les paupières closes alors qu'il respirait cette odeur si sauvage qui lui faisait toujours tourner la tête.

c'est demandé si gentillement, fit-il un sourire étrange toujours sur les lèvres, un sourire heureux et malheureux, tandis que sa voix se faisait presque jolie.

mais je ne veux pas partir, je ne peux pas partir, killiam et ce n'est surement pas toi qui changera ça. reprit-il alors qu'il ouvrit son œil visible qui vint s'accrocher à toi avec une force impressionnante comme s'il désirait te garder captif de son regard, pour t'empêcher de fuir, pour t'obliger à le regarder et à te dire regarde ce que tu as fait, regarde ce qu'on a fait, c'est trop tard maintenant.

si tu es dépendant de ta sœur, moi, je suis dépendant de toi. et je suis un abruti. et c'est peut-être malsain. mais je n'y peut rien. alors non, killiam, je ne partirai pas, parce que tu en vaux plus que la peine... tu vaux toute les peines du monde, pour moi et je m'en contre fout que tu n'y crois pas.

Et il rit un peu plus, avant d'enfin t'observer de ses deux orbes.

ce que tu dois faire ? ce que tu es censé dire ? et tu me dis que tu es stupide d'avoir cru en tout ça, en vous deux ? tu me dis que ça fait des mois que tu n'as plus le droit d'être dans sa vie ? t'es entrain de me dire qu'elle te repousse ?

Il n'y a plus aucune trace de sourire, ni d'amusement, ni de tristesse maquillé en joie, seulement une voix lointaine et dénué d'émotion, comme s'il mettait à part tout ses sentiments, comme s'il étouffait le reste et qu'il se forçait à se concentrer sur toi pour ne penser à rien d'autre, à rien d'autre -- ne penser à rien, à rien, à rien.

elle est encore en vie, killiam, elle est encore là. alors au lieu de te foutre en l'air pour tout ça, bas-toi. ouais, ouais, ça doit faire des mois que tu le fais puisque tu me dis ça, ouais, ça doit te faire mal et tu dois souffrir. alors ouais, elle t'a dit de dégager, de partir et peut-être de ne jamais revenir ? et alors ?

((inspiration))

qu'est-ce que tu fous encore là ? bat-toi pour la retrouver, pour vous retrouver, même si ça ne mène à rien, bats-toi, parce qu'un jour killiam, un jour elle ne sera vraiment plus là.


-- et là killiam, tu le regretteras.


_____








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MessageSujet: Re: WHY ? ft. killiam   WHY ? ft. killiam 1400359500-clockSam 26 Aoû 2017 - 21:47

Why ?
feat. Ezéchiel Prince - date. fin août







Il ne bouge pas. Pendant un instant, tu as l'impression que le temps se fige, comme s'il était en train de comprendre tes paroles, ce qu'elles impliquaient et tu te mords la lèvre, baisses les yeux sans trop savoir quoi faire. Tu ne veux pas qu'il parte, tu veux qu'il reste avec toi, toujours, qu'il ne t'abandonne jamais, que tu puisses prendre soin de lui, que tu puisses lui répéter encore et encore à quel point tu l'aimes, à quel point tu ne peux vivre sans lui. Tu veux qu'il reste avec toi, qu'il ne parte jamais. Et lui non plus, lui non plus ne veut pas partir et ça te soulage autant que ça te serre le cœur, tu as envie de lui dire que tu n'en vaux pas la peine, vraiment pas, que ça ne sert à rien, que tu ne lui apporteras rien de bien, qu'il trouvera mieux, bien mieux avec quelqu'un d'autre.

Et il parle, il parle et il te dit toutes ces choses, toutes ces choses que tu avais besoin d'entendre, toutes ces choses que tu rêvais d'entendre. Et tu es si désolé, tellement désolé, Killiam, de lui rappeler que Clara n'est pas là, qu'elle ne sera plus jamais là. Et après un moment, il se tait, ne parle plus et tu ne le lâches pas des yeux. Il t'a dit de partir, il t'a dit d'aller la voir, et peut-être que tu devrais, mais pas maintenant, ça peut attendre encore un peu, tu n'es pas prêt pour ça de toutes façons. Tu ouvres la bouche, la refermes avant de détourner le regard. Ta tête tambourine, tambourine, tambourine et il te faut quelques secondes encore pour enfin bouger. Et peut-être qu'ensuite, tout va un peu trop vite, tu le rejoins sur le lit et tu te glisses contre lui, serrant ses hanches de tes doigts tremblants, enfouissant ton visage dans le creux de son cou et tu le serres si fort, si fort contre toi, Killiam.

Je veux pas que tu partes.

Non, non bien-sûr que non tu ne veux pas, tu n'as jamais voulu. Enfin, sauf, peut-être, au tout début, quand il n'arrêtait pas de venir te faire chier, mais maintenant, jamais, jamais ô grand jamais tu ne ferais quelque chose différemment. Et tu aurais dû lui dire plus tôt, dès que tu es allé le voir à sa cabane, à dire vrai, dès que tu as pu te calmer, tu aurais dû lui dire, et il t'aurait dit d'aller la voir, et il n'y aurait pas eu tous ces ressentiments, toute cette peur, toutes ces phrases, ces insultes, ces rumeurs qui revenaient, encore et encore dans ton esprit, elles qui semblaient avoir littéralement disparu depuis que tu étais avec Ezéchiel, tout simplement parce que tu les avais oublié, parce que tu n'y faisais plus attention, parce qu'il était bien plus important, parce que tu étais si heureux avec lui, Killiam. Si heureux, tellement heureux.

Et il y a des choses que tu veux lui dire, tu veux lui dire que ce n'était pas lui que tu visais tout à l'heure, mais juste toi, toi et encore toi, que tu voulais te faire mal à toi, et pas à lui, jamais à lui. Mais peut-être n'es-tu pas prêt encore à cette conversation, que c'est trop tôt encore, pour lui dire que tu y as cru, à toutes ces rumeurs. Tu t'es cru malsain, tu t'es cru incestueux, et sale. Tu t'es cru amoureux de Théa, tellement les autres n'arrêtaient pas de te le répéter, encore et encore, et tu t'es cru si sale, tellement sale. Parce qu'on t'a répété tellement souvent que tu l'étais, que tu ne pouvais rien faire d'autre qu'y croire. Mais c'est encore trop tôt, Killiam, pour le lui avouer, pour le lui dire, parce qu'encore, des fois, tu te sens sale, parce qu'encore, des fois, tu te dis que tu es malsain, et qu'il te manque une case, que quelque chose ne va pas avec toi, que tu n'es pas normal.

Je t'aime. Pardon. Je voulais pas... je sais juste pas... j'suis un con. Je suis désolé...

Oh, tu es si désolé, Killiam, si désolé de ne pas avoir pu lui parler, si désolé d'être habitué à t'occuper de tes problèmes seul, si désolé de ne pas arriver à dire les choses, et seulement les ressentir, si fort, tellement fort, bien trop fort.

Jamais je voudrais que tu partes.

Jamais.


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MessageSujet: Re: WHY ? ft. killiam   WHY ? ft. killiam 1400359500-clockLun 28 Aoû 2017 - 0:32

i'm here, babe.
i love u, right ?



A

peine as-tu le temps de te glisser contre lui, qu'il t'enveloppe dans ses bras, une main s'enfouissant dans tes cheveux et sa jumelle au travers de tes cotes pour se caler dans ton dos ; et à nouveau, cette sensation étrange et agréable d'être parfaitement à sa place.

Et c'est de cette façon qu'aurait du commencer cette mâtinée et puis, et puis tu lui dis que tu n'avais jamais voulu ça, que tu l'aime, que tu es désolé et que tu n'as jamais souhaité qu'il parte ; alors il ne dit rien sur le moment et dépose un baiser sur ton crâne avant de te serrer un peu plus contre lui ; aller, Ezéchiel, un petit effort et n'y pense pas maintenant, pour le moment, ne pense qu'à lui, non pas à elle.

Lui, ne pensait à rien, à absolument à rien et bien sûr que ton attaque avait été douloureuse et bien sûr que ces derniers jours avaient été éprouvant et bien sûr que tu lui avais fait du mal en te faisant du mal ; tu l'avais inquiété, avait gardé secret, t'étais éloigné -- mais il ne pensait à rien.

Parce qu'il n'y avait rien à en penser, parce qu'il n'y avait rien à juger, rien à dire, il se devait d'être là et il l'était - aussi simplement que cela.

je t'aime et c'est rien, j'accepte tes excuses. fit-il, un sourire dans la voix tinté d'amusement.

Aussi simplement que cela.

je ne partirai jamais, ne t'inquiète pas, je ne peux pas partir. poursuivit-il avec cette promesse d'avenir, mais il n'ose pas trop en dire au risque, peut-être, de te faire peur, voir même, plus tard, de te faire fuir ; parce qu'il était certain, que même si le futur était, lui, incertain - il te comptait avec lui, bien plus loin encore que cette île et à travers ses remparts.

Le temps de quelques caresses, d'attention et d'un nouveau baiser pour reprendre la parole, pour te confier quelque chose que tu ne semblait pas comprendre et qui, pour lui, était naturel et inné ; la confiance en soi - et si tu n'en avais pas, il t'en prodiguerai encore et encore, chaque jour un peu plus -- parce qu'il en avait le pouvoir, encore plus sûrement que celui de porter malchance.

tu es l'homme que tu veux être, killiam... si tu veux être celui qui se bats pour sa sœur et avoir une chance, même infime, de la retrouver, alors va la voir... si, parce que les autres, même moi, avons dit que tu étais un abruti malsain et dépendant, tu te penses l'être... c'est absurde. ce n'est pas les autres qui font ce que tu es killiam, c'est toi-même.

et c'est pour ça que je t'aime. révéla-t-il.

tu peux bien être dépendant de qui que ce soit, de théa, de laurent ou même de moi, tu ne dépend de personne pour être celui que tu es, pour le rester... pour croire en tes convictions, pour protéger ceux qui te sont cher... tu fais attention aux autres mais aussi à toi-même parce que tu ne t'attaches pas facilement - et bordel j'en ai trimé, rit-il. peut-être parce que tu as peur, peut-être parce que tu préfères le calme et t'as toute cette aura killiam, t'as ce truc apaisant, rassurant et doux, puis quand on te connait t'as ce contraste parfois violent, parfois mordant et j'vois rien d'malsain chez-toi killiam, t'as rien d'malsain... t'aime juste ton entourage et tu en prends soin à ta façon. y a rien de mal à aimer. y a rien de malsain là-dedans.


((expiration))


...je te l'ai déjà dit mais... tu sais que je ne l'ai jamais pensé, hein? jamais, killiam, pas une seconde, si je l'ai dit c'était pour te faire mal... mais jamais je n'ai pensé ça une seule seconde... poursuivit, soucieux.

... t'es... celui que j'aimerai toute ma vie... t'es presque ma raison... d'être...c'est impossible que je puisse l'avoir pensé un jour. continua-t-il maladroitement, devenant écarlate tout en déviant le regard, malgré que tu ne puisses le voir.

... et puis, regarde, tu me fuyais aussi et t'as voulu être celui qui me coltinerai, si tu avais pas voulu être avec moi, tu le serais pas. et c'est un rire tellement gêné qui le secoue légèrement, cherchant à changer de conversation alors qu'il se devoilait énormément à toi et trouvant lui-même qu'il parlait beaucoup trop, avant d'enfouir son visage dans ta chevelure dans l'intention, peut-être, de se taire à tout jamais.


et sûrement n'avait-il jamais autant parlé de toute sa vie.
_____








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MessageSujet: Re: WHY ? ft. killiam   WHY ? ft. killiam 1400359500-clockLun 28 Aoû 2017 - 1:20

Why ?
feat. Ezéchiel Prince - date. fin août







Son étreinte te permet de respirer, c'est une bouffée d'oxygène qu'il te donne, et c'est comme si, enfin, tout paraissait clair autour de toi, comme si toute cette fumée opaque et noire dans laquelle tu te trouvais venait de disparaître d'une seule étreinte, d'une seule caresse dans les cheveux, d'une seule respiration, d'un seul battement de cœur que tu sens contre le tien. Il y a un instant de silence après tes paroles, mais rien que sa présence, rien que de l'avoir contre toi, de sentir son cœur battre contre ton torse, de l'entendre si proche de ton oreille ; ce baiser, doux, qu'il dépose sur le sommet de ton crâne. Tout ça, tout ça Killiam, ça te fait respirer, ça efface tout, une bourrasque de vent qui envoie balader la brume, et qui vient caresser ton visage tendrement. Et c'est si beau, si bon, si agréable, si tendre.

Et enfin, enfin il parle, enfin, il ouvre la bouche, et c'est encore plus beau, encore meilleur, encore plus agréable, encore plus tendre. C'est si magnifique, Killiam, si magnifique ces mots qui sortent de sa bouche et qui viennent réchauffer ton cœur, caresser ton âme, y apposer la paix. Il te rassure, avec ses paroles, avec ses caresses, et tu ne veux jamais que ça ne cesse. Jamais, jamais, que ça continue toujours, que ça ne s'arrête jamais, et qu'il continue à être là, qu'il continue d'être avec toi.

Il ne s'arrête pas là, non, non il ne s'arrête pas là, il te dit toutes ces choses. Il te dit d'aller la voir, il te rassure, encore et encore, il te dit qu'il t'aime. Et il continue, continue encore et encore, et à chacun de ses mots, tu te resserres un peu plus contre lui, comme si tu voulais disparaître en lui, ne plus jamais le laisser, ne plus jamais le fuir, ne plus jamais vous fuir. Parce que Killiam, Ezéchiel est la meilleure chose qui te soit arrivé dans ta vie. Il est ce rayon de soleil, cette lumière parfaite et entière, il est celui que tu aimes de tout ton être, et jamais jamais tu ne veux le fuir de nouveau, c'est tellement plus simple de lui parler, c'est tellement plus simple d'être vous. Sans honte ni peur, juste l'aimer dans son entier, et aimer ce vous que vous avez construit avec tant de difficulté.

Vous êtes si beaux, Killiam, tu l'aimes tellement, Killiam. Que ne ferais-tu pas pour lui, que ne ferais-tu pas pour continuer de l'aimer, encore et encore ? Et tant pis, tu chasses tes pensées noires, tes idées saugrenues, de toutes façons, il les a balayé d'une parole ou deux, d'une caresse et d'un baiser. Il est le remède à tous tes maux, tu as juste mis un temps infini à le comprendre. Peut-être ne le comprends-tu pas entièrement, mais un jour, un jour Killiam, tu sauras vraiment à quel point il est cette partie de toi que rien ni personne n'a pu combler. Cette partie de toi, si vide et si calme, cachée de tous, même de toi-même. Cette partie de toi que tu ne connaissais pas avant de le rencontrer, de le connaître, de l'aimer. Cette partie de toi qui était faite pour lui. Et jamais, jamais pour rien au monde, tu mettrais en danger ce vous si intense.

Oui. Oui, maintenant tu le sais, tu l'as su même avant, mais une partie de toi ne pouvait s'empêcher de se demander : et si c'était vrai ? Mais maintenant, tu le sais, tu n'hésites plus, et tu le sais, qu'il ne l'a jamais pensé. Les mots qui suivent te font relever la tête légèrement la tête contre son cou, comme si tu voulais le voir, mais que tu n'osais pas vraiment le regarder, pour lui dire que tu l'écoutes vraiment, encore plus maintenant. Et cette déclaration te tue, Killiam. Elle te met le coup de grâce, et il emporte avec les les dernières parties de toi qui continuaient de dire : et si. Parce que c'est réciproque, Killiam. Parce que tu l'aimes d'une telle façon, tu l'aimes si fort, tellement fort, tu l'aimes comme tu n'aimeras jamais personne d'autre, comme tu n'as jamais aimé personne. Tu l'aimes, d'une manière que tu n'arrives pas à décrire, avec cette sensation qu'il sera le seul à avoir cet amour que tu lui portes, qu'aucune autre personne ne pourrait ne serait-ce lui arriver à la cheville.

Tu n'aimeras jamais personne comme tu n'aimes Ezéchiel, il est le seul que tu aimeras tant, que tu aimerais toute ta vie, sans t'arrêter, sans y penser, de cette façon si dépendante, ayant l'impression que, si tu arrêtais de l'aimer, tu arrêterais de respirer.

Le silence s'installe de nouveau et tu mets de longues minutes à te souvenir de chaque mot, à les inscrire dans ton esprit, à te les répéter, une fois, ou deux. Tu prends le temps de les apprécier, de les connaître, de les comprendre, d'en comprendre la signification, et ce qu'ils signifient pour vous deux, pour la suite, pour toi. Et tu aimerais lui répondre quelque chose, tu aimerais lui dire tout ce que tu ressens, mais tu n'as jamais été doué avec les mots, tu n'arrives jamais à les manier comme tu le souhaites, c'est dur, difficile pour toi. Alors tu te redresses doucement, glisses une de tes mains sur sa joue pour la caresser avant de l'embrasser, tendrement, suavement, amoureusement, avec tout cet amour que tu éprouves, tout cet amour que tu ressens pour lui, tout cet amour qu'il y a en toi... jusqu'à te reculer lentement, au bout d'un instant qui te semble si court et si long à la fois.

Je sais.. je sais que je suis chiant et distant des fois et que j'ai pas... t'sais que j'suis pas genre, doué pour parler et dire les choses, mais genre, merci, d'être là, avec moi et juste... juste d'être toi ? Je sais pas c'est juste... t'es parfait Ezé. Je t'aime tellement.

Et tu sais qu'il y a autre chose à dire, tu sais qu'il faut que tu lui dises que tu sais qu'il ne l'a jamais pensé, tu sais qu'il faut que tu lui dises que tu iras voir Théa, plus tard, et il faut que tu lui dises, encore et encore, à quel point tu l'aimes, si fort, tellement fort. Tu glisses de nouveau ton visage dans le creux de son cou, y déposes un baiser, continues :

Et je sais que tu le pensais pas, c'était juste... un bon résumé de tout c'était pas... pour toi ? C'était pas pour te faire du mal ou me venger c'était juste, un bon résumé. Et j'irai voir Théa, demain, ou après-demain. J'irai la voir.

Oui, parce qu'il a raison, parce que ça pourrait être pire, parce qu'elle pourrait ne plus être là tout court. Mais elle est encore là, elle est encore vivante, Killiam, à quelques dizaines de mètres de toi.

Tes yeux se ferment et tu resserres un peu plus ton emprise sur lui, tes doigts glissant le long de ses côtes, y déposant quelques caresses. Tu es si soulagé, si détendu maintenant que tu pourrais t'endormir à la minute et te reposer vraiment, loin de toutes ces courtes heures de sommeil qui ressemblaient plus à une sieste rapide qu'à autre chose. Plus pour faire tenir le corps un peu plus longtemps avant la rupture.

Je t'aime.

Je t'aime tellement.


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MessageSujet: Re: WHY ? ft. killiam   WHY ? ft. killiam 1400359500-clockMer 30 Aoû 2017 - 0:37

i'm here, babe.
i love u, right ?



C
ette impression étrange d'avoir fait un détour, un allé-retour, peut-être bien trop long et épuisant qui, au final, n'avait aucune utilité et c'est une notion qu'il a du mal à comprendre, pour lui qui marche droit et avance en essayant de faire le moins de faux pas.

Oh et pourtant -- et pourtant. S'il clame haut et fort que la fuite ne sert à rien, que tourner encore et encore en essayant de retarder le moment n'avancera à rien, lui si assuré dans les choix et les décisions qu'il fait ; ce mois de juillet semble l'avoir légèrement changé, peut-être un peu décalé et d'une façon forcée. Une sorte de remise en question alors que lui-même essayait d'échapper à une réalité trop rude et trop terrible, une leçon de vie horrible et difficile qui lui permet, à cet instant, de te comprendre ; au moins, un temps soit peu.

Je t'aime et il réponds à cette réciproque ; Je t'aime aussi.

Tout simplement et tout bêtement, te serrant contre lui et t'apportant toute sa présence, tout ce qu'il peut te donner et t'offrir, parce qu'il n'y a qu'avec toi qu'il peut le faire ; comme s'il emmagasinait tout l'amour pour te le dévoiler à toi et toi seul -- parce qu'il est radin, Ezéchiel. Il est radin sur les démonstrations, il ne dit pas Je t'aime n'importe quand, il ne s'adonne pas à la tendresse et aux mots doux, tout simplement parce qu'il n'y arrive pas, tout simplement parce que c'est une façon de s'offrir bien trop intime pour lui ; alors au lieu de ça, il griffe, mord et hurle pour couvrir le son de tout ses sentiments et avec toi Killiam, avec toi, il n'y a aucun artifice - aucune restriction, comme s'il s'abandonnait vraiment.

t'as pas être désolé... t'as pas à parler, plus que tu le veux ou... tout me dire... avant... oui, parce que je n'étais pas sûr de ce que tu voulais ou même de qui tu étais vraiment. mais... c'est bon, maintenant, killiam... je sais. donc, reste toi même et si tu veux pas parler beaucoup, voir même pas du tout, j'm'en fous... parce que... je sais.

le tout, c'est de m'expliquer

Il sait -- il sait que tu es distant, mais pas vraiment, il sait que tu ne te lasses pas de lui, il sait que ce qu'il ressent de si fort est réciproque, il sait que tu as besoin de tes moments à toi, il sait que t'as besoin de réfléchir, il sait que t'as besoin de garder pour toi, il sait que tu te forces parfois à parler, il sait que tu préfères te faire du mal à toi, il sait que tu caches beaucoup de chose, il sait, il sait, il sait que tu l'aimes.

j'veux juste... être au courant, okay ? c'est tout... pour pouvoir t'aider, genre ? et... rien de plus, tant que tu m'expliques, c'est compris. alors reste distant et chiant, silencieux si tu veux, t'es très bien comme ça killiam, si c'est comme ça que tu veux être. pour toi, pas pour les autres.

Et il ne dira rien sur le reste, il ne dira rien car même s'il comprends ce que tu veux dire, même si ça ne lui était pas adressé ; il voulait que cela le soit, il voulait que cela reste dans son esprit et que cela ne reparte jamais, comme pour se souvenir de ne plus jamais, jamais recommencer, ne plus jamais te faire de mal, le moindre mal mais s'en faire un petit peu, quand ses yeux serons voilés, quand ses pensées serons éparpillés ; se souvenir encore et encore de cette soirée qui a tout changée.

j'serais toujours là killiam. toujours. donc... compte sur moi aussi, okay ? t'es plus tout seul dans ta tête maintenant.

Et parce que votre intimité est si partagé, qu'il veut pouvoir accéder à tes pensées et t'offrir les siens, parce qu'il t'aime Killiam, il t'aime à tel point, il t'aime à en crever, il t'aimera surement toute sa vie, il t'aime et t'aime encore, il en est persuadé ; alors il accepte tout de toi Killiam, il accepte tout, entièrement, dans sa globalité et c'est sa façon à lui de te dire de te délivrer du reste et de porter vos chaînes ensembles, de faire le chemin ensemble, de survivre ensemble -- et il ne jugera jamais, ne te ferait jamais le moindre mal et cela, il pourrait le jurer à en crever.

et j'suis fier de toi, que t'ailles la voir. tu fais bien, tu sais ? mieux vaut avoir des remords que des regrets. et c'est dans ses moments qu'il paraissait plus adulte qu'il n'y paraissait.


-- alors il t'offrit un baiser, où tu le voulais.
_____








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MessageSujet: Re: WHY ? ft. killiam   WHY ? ft. killiam 1400359500-clockMer 30 Aoû 2017 - 14:36

Why ?
feat. Ezéchiel Prince - date. fin août







Il chasse tes excuses avec une tendresse qui lui ressemble tellement. Il te connaît tellement. Il te connaît sur le bout des doigts, il te connaît par cœur. Tu as l'impression qu'il sait tout de toi, alors que pourtant, tu ne parles pas, tu ne dis rien, tu restes silencieux, à tout cacher, à te cacher, comme si tu avais peur qu'il te blesse, qu'il t'assomme, qu'il te tue ; tu ne sais pas vraiment. Il ne t'oblige pas à parler, il veut juste savoir, comprendre, un peu comme toi, finalement. Tu veux juste comprendre les choses, pouvoir être là, présent, savoir quoi faire pour le cas où. Tu veux juste comprendre, et il veut juste comprendre aussi.

Et il continue, il continue de te rassurer, de te dire qu'il sera toujours là, que tu n'est pas tout seul, non, tu n'es plus tout seul, Killiam. Tu n'as jamais vraiment été seul, toujours entouré, toujours une personne vers qui te tourner, et pourtant, tu n'as jamais eu le courage de demander de l'aide, jamais eu le courage d'ouvrir la bouche, jamais eu le courage de demander à ce qu'on t'aide, qu'on fasse attention à toi, qu'on prenne soin de toi. Tu te contentes de te renfermer sur toi-même, et d'attendre que le mal passe, comme s'il allait passer un jour, alors que tu l'enterres au fond de toi, espérant que ça ne remonte jamais à la surface. Mais ça remonte toujours.

Il parle de Théa, de nouveau, et tu relèves la tête vers lui, et tu aimerais lui dire d'arrêter de parler d'elle, parce que tu ne sais pas encore quoi faire réellement, tu ne sais pas si tu te sentiras vraiment capable d'aller la voir, d'aller lui parler, d'essayer de la comprendre alors qu'elle t'a fait si mal. Mais pas maintenant, pas maintenant, pas aujourd'hui, alors que tu te sens si fatigué d'un coup. Tu ne veux plus parler d'elle, plus pour le moment, tu veux juste... te faire pardonner de cette semaine si longue et horrible, de cet espace que tu as mis entre vous, de cette barrière entre toi et lui que tu as construite en si peu de temps. Tu veux te faire pardonner de l'avoir mis de côté, parce que tu n'as pas su faire autrement. Tu veux lui montrer que tu l'aimes, que tu n'as jamais douté de lui, que tu sais qu'il est là, mais que tu ne sais juste pas comment lui dire les choses quand ça te concerne toi, toi et toi seul, tu n'es juste pas habitué à parler de toi.

Tu abandonnes la cachette de son cou et te redresses, t'appuies sur tes coudes pour être au-dessus de lui, ton corps pressé contre le sien, dans cette étreinte tendre que tu ne veux pas rompre, tes doigts glissent dans ses cheveux et tu viens glisser ton front contre le sien. Tu veux lui dire tellement de choses, mais tu ne sais pas par où commencer.

Je sais pas quoi dire, lui avoues-tu enfin, après quelques secondes, puis tu continues : Mais juste... ne doute jamais s'il te plaît, ne doute jamais de l'importance que tu as pour moi, d'à quel point je t'aime.

Même si tu t'éloignes, même si tu n'es pas doué avec les mots, même si tu ne sais pas quoi lui dire ou comment lui dire les choses. Tu l'aimes à en crever, et tu l'aimeras toujours à en crever. Et tu aimerais qu'il n'en doute jamais, qu'il le sache toujours, qu'un seul regard puisse suffire. Et jamais, jamais qu'il ne doute de toi, parce que jamais, jamais tu ne le laisseras tomber.


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MessageSujet: Re: WHY ? ft. killiam   WHY ? ft. killiam 1400359500-clockSam 2 Sep 2017 - 12:09

i'm here, babe.
i love u, right ?



R
eprise de parole et il t'observe à travers ses cils, tandis qu'un sourire doux et tendre finit par s'esquisser aux recoins de ses lèvres -- l'une de ses mains remontant elle aussi vers ta chevelure, remettant inutilement une mèche derrière ton oreille.

Il n'est plus pensée, il n'est qu'action, que physique parce qu'il n'a rien à dire, n'a rien à ajouter, n'a rien à juger ou à penser, alors il détaille les contrastes de tes yeux dans un silence loin d'être pesant mais libérateur, comme une goulée d'air frais après des jours à être resté en apnée -- et il semblait qu'il s'était noyé dans ce trop plein.

Au lieu de te répondre, il vint pencher délicatement la tête, reposant son regard sur tes lèvres qu'il vint embrasser avec une chasteté inégalable et c'est étrange à quel point il semblait sceller quelque chose d'inexprimable en rapport à tes paroles pleines de promesses.

Ça n'était qu'une caresse et pourtant - pourtant - l'amour qu'il y insufflait aurait pu te faire trembler tellement il était palpable ; presque opaque.

ok. promis. mais je veux que toi aussi, tu n'en doutes jamais. fit-il enfin, après un temps, ses doigts reposant à présent sur ta joue qu'il brossait lentement alors qu'il ne brisait pas une fois le contact de vos prunelles. je serai prêt à tout pour toi, tu sais... avoue-t-il dans un souffle presque honteux.

Oh Killiam. Il serait prêt à tout pour toi, tu sais -- à tout, absolument tout, il avait été prêt à changer, à faire des efforts, à être à ta hauteur, prêt à se faire violence, à apprendre, à ressentir, sans même réfléchir ; parce qu'il n'avait pas réfléchit, Killiam, quand la vérité sur ses sentiments lui étaient tombés dessus - enfin, pas vraiment. Cela lui était tombé sous le sens comme si cet état de fait lui était présenté sous ses yeux depuis le début, il l'avait simplement accepté, sans tergiverser -- et pourtant Killiam, pourtant, il ne s'était jamais sentit aussi perdu qu'à ce moment là, comme si, comme si, cet amour au début si léger, si simplet, avait mal tourné.

Parce qu'à présent Killiam, à présent, tu es son centre de gravité, t'es une parcelle de son univers et peut-être son monde en lui-même et ça lui fait peur Killiam, ça lui fout la trouille mais ce qu'il sait, ce qu'il sait c'est qu'il n'y peut rien, il n'y peut rien parce qu'il t'a tout offert : ses peurs, ses larmes, ses rires, ses secrets, ses pensées ; et il s'est condamné lui-même, Killiam.

Il t'a tout offert et à présent, à présent, tu pourrais tout lui faire, tu pourrais le réduire en miette, l'écraser, le jeter ou même le tuer ; c'est de là que vient cette légère honte qu'il ne peut cacher, parce qu'il n'a plus d'intimité, tu es son intimité -- et à cette pensée, il ne peut que détourner le regard, légèrement intimidé par ta présence ; et tu es partout, partout dans sa tête, ses lèvres, son cœur et tu es sur lui, tu imposes ton poids, ta présence et ça pourrait peut-être presque le faire trembler ; il suffit d'un geste, d'une parole, d'un regard de toi Killiam, pour le désarmer.

Or, cet instant ne semble durer qu'une demi seconde que déjà il repose son regard sur toi, comme si de rien était ; parce qu'il n'était pas comme ça Ezéchiel, pas si fragile, pas si tangible -- sauf quand cela te consernais, parce que, parce que ; parce que c'était toi, tout simplement, irrémédiablement et amoureusement toi.

Et il ne savait pas trop sur quel pied danser à cet instant ; légèrement troublé.

je t'aime.


-- et peut-être étais-ce la réponse à tout cela.

_____








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