Sujet: Only fools fall for you. — Aslinn Mer 20 Sep 2017 - 20:11
ONLY FOOLS FALL FOR YOU ft Aslinn.
Tout avait changé. Les aiguilles de l'horloge ne tournaient plus en ta faveur et le temps s'disait que c'était l'heure.
Tu avais merdé. Comme un putain d'idiot, tu l'avais laissé te guider. Tu n'avais rien nié. Saloperie de désir qui te prend dans les veines, qui se nourrie de tes faiblesses et te fait la misère. Aslinn devenait la faiblesse de ton univers, celui qu'tu veux d'un œil différent d'aujourd'hui à hier. Tu avais plié face à son regard, face à ses gestes et son ton goguenard. C'était idiot et tu le savais, c'était idiot de vouloir te rapprocher. Même si tes mots l'atteignaient, même si tes phrases le faisaient rougir, rien ni personne le ferait changer d'avis sur ce qu'il pensait être et son devenir. Buté comme il était jamais il ne laisserait tes aveux toquer à son cœur, ni ton honnêteté traverser sa rancoeur.
Alors vous avez couché ensemble. Vous vous êtes perdu dans une nuit sans explications, sans mot doux ni même altercation. Tu respectais son désir de ne rien savoir ou peut-être de tout nier. Tu respectais sa façon de tout dire ou de ne jamais s'exprimer.
Et tu te retrouves dans ce lit, Chrome, avec un corps léger près du tiens, une nuit de débauche avait servie à vous faire dormir l'air de rien. Le matin s'levait et tes yeux piquaient. Non pas que les larmes voulaient descendre, mais que toutes pensées envenimaient ton esprit pour le rendre en cendre. Tu soupires discrètement et te redresses, partant du lit, mettant cette distance entre vous comme si qu'il te brûlerait et que tu deviendrais fou.
La fenêtre ouverte, tu prends une cigarette que tu allumes et que tu aspires. La fumée entre dans tes poumons, l'odeur envahit tes narines, remplaçant celle du sexe par celle du tabac ; habitude futile. Puis tes iris traversent l'horizon avant de revenir dans la chambre, sur ce corps à demi-nu qui dort, tu le fixes un instant, te demandant lequel est en tord.
— Aslinn, il est déjà 10h. Debout.
Et c'est comme si que la tendresse s'évapore et tes mots sont comme des souffles totalement morts.
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Sujet: Re: Only fools fall for you. — Aslinn Mer 20 Sep 2017 - 23:08
Only fools fall for you
feat. Chrome A. Laska
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Gn. Et c'est bien la seule pensée qui vient traverser ton esprit pendant quelques secondes quand la voix de Chrome s'approche un peu trop de tes oreilles, vient éveiller ton cerveau et tu te retournes dans le lit, enfonçant ton visage dans les coussins. Oh, toi qui était du matin en général, les lendemains de soirées ou de boîtes de nuit, c'était juste insupportable pour toi de te lever. Tu étais toujours si, si fatigué. Sans compter que tes nuits étaient rarement très longues, vu tout ce que tu faisais avec celui ou celle qui t'accompagnait.
Tu arrives à lever ton bras et à lever ton majeur, le secouant dans tous les sens un instant avant de le faire de nouveau tomber sur le lit dans un bruit sourd. Ah, sérieusement ? Pourquoi il fallait toujours qu'ils te réveillent tous ? La moindre des choses c'était de te laisser dormir après une nuit de baise putain. C'était la base du respect.
Tu mets quelques longues minutes à émerger enfin et tu te redresses vivement, le crâne libéré de tous maux de têtes et tu remercies dieu d'une rapide prière. Oui tu crois en dieu quand tu ne te réveilles pas avec une migraine après avoir tué trois bouteilles de vodka.
— Pourquoi vous me réveillez tous ? Et pourquoi t'es debout ? Viens te recoucher, fais froid dans le lit, et en plus il est trop tôt. Dix heures, c'est tôt. Viens dormir.
Et tu te rallonges aussi vivement sur le lit, tirant la couette avec violence pour te cacher de la lumière. Merde. Dormir. C'était pas si compliqué.
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Sujet: Re: Only fools fall for you. — Aslinn Lun 2 Oct 2017 - 20:46
ONLY FOOLS FALL FOR YOU ft Aslinn.
Les piquent incessants viennent perforer ta peau. L'abeille du malheur s'immisce dans l'creux de tes pores comme un fardeau. Et putain qu'tu la sens passer, cette douleur qui brûle et qui est calcinée. Tu la sens passer et s'inscrire comme un papyrus dans l'fond de ta main, avant de se graver comme de l'argile dans les fissures de ton cœur. Pourtant rien ne semble s'écrire sur les lignes de ton visage ce matin, tu restes un arbre fixant au lointain, par la fenêtre, sa vie sans pleures. Un soupire vient faire frissonner tes oreilles et d'un regard froid comme l'eau se glaçant à la banquise, tu le fixes, celui qui, dans ton lit, te fait languir.
Colère, épuisement, tout ces trucs qui bourgeonnent sans aucun fondement.
Dans le creux de sa voix tu entends un mélange de mots, un mixte de sentiments et d'énervement qui te ferait presque craquer si c'était vrai et non faux. Chrome, toi et lui c'est une tornade en vrac, d'émotions qui s'ajoutent et qui s'échappent. Tu n'arrives plus à distinguer la vérité, ni à lui montrer que ce que tu ressens est un reflet de la réalité. Il se cache dans sa bulle, dans sa fiction que lui seul peut contrôler au fin fond de sa propre cellule. Pour toi, c'est un gars coupé du monde, celui qui nie les évidences pour se protéger des bombes. D'une certaine manière il te faisait penser à toi, jeune et insouciant de ce que ses paroles pouvait causer ; d'l'éffroi.
Chrome, tu viens t'asseoir sur le bords du lit, tu le laisses émerger difficilement sans aucun sourire. Tu gardes cette tendresse presque légendaire, lui a de la chance de pouvoir la sentir même quand il est en colère. Puis, un rictus se forme sur tes lèvres alors que ta main glisse dans ses mèches ; tu pourrais en tirer une et une centaine. Tu pourrais le plaquer et lui montrer que c'est chez toi, qu'son insolence te fait perdre le froid de tes veines, ce souffle polaire qui creuse sa tombe dans tes songes presque en peine.
Tu ne fais rien, juste un geste doux, Tu laisses la pluie de météorites se fracasser contre ta cage thoracique.
Impression d'être l'acteur qui joue dans un cirque.
— C'est vrai que les autres sont plus charmant que moi, d'ailleurs tu sais qui je suis ? Me confond pas avec l'un d'eux, j'en serais presque vexé. Surtout quand tu viens ici pour te torcher. Pause, faux sourire ; ironique. Debout.
L'château de carte tremble sous la tempête qui vient d'sonner.
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Sujet: Re: Only fools fall for you. — Aslinn Mer 4 Oct 2017 - 11:46
Only fools fall for you
feat. Chrome A. Laska
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Une main se dépose sur ton crâne, emmêle doucement tes mèches et un léger soupir d'aise traverse la barrière de tes lèvres alors que tu t'enfonces un peu plus dans l'oreiller. Tu pourrais rester sous cette couette toute ta vie. Sa voix arrive à tes oreilles et tes paupières se soulèvent ; tu l'observes un instant sans rien dire, à le regarder, à le détailler et tu retiens un soupir en te redressant. Tu as appris à ne pas dire non, à Chrome. Tu as appris à te taire et à accepter, à ne pas rechigner, à ne pas tirer trop sur la corde, de peur qu'elle se brise bien trop rapidement.
Alors tu te lèves, repoussant sa main, repoussant la couette, le repoussant lui, quittant la chaleur du lit pour attraper ton boxer sur le sol que tu enfiles sans y faire attention, tu fais pareil pour ton jean et ton t-shirt qui sont sur le sol. Tu t'étires un instant, cherchant tes chaussettes du regard avant de les trouver et de les mettre, t'asseyant sur le lit, attrapant tes chaussures pour les mettre.
Ça te fatigue. A vrai dire, tu sais ce que tu es pour tout le monde, ça ne te dérange pas plus que ça, tu te sers d'eux autant qu'ils se servent de toi, et d'habitude, tu ne restes même pas dormir, sauf cas exceptionnel. Tu fais attention à ne pas t'attacher, mais quand ça se réitère, encore et encore, comme Ambroise, comme Chrome, tu t'attaches, vraiment, tu apprends à les apprécier, à les aimer, et tu les aimes beaucoup, beaucoup trop, même. Et même si tu sais que ce n'est pas réciproque, Chrome pourrait au moins faire un effort, comme Ambroise. Te laisser dormir n'était pas si compliqué, après tout merde. Tu serais parti dans tous les cas.
Tu finis de lacer tes chaussures et tu te remets sur tes pieds, cherchant du regard ta veste sans la trouver.
— Tu sais où est ma veste ?
A vrai dire, il a raison de te virer, il ne veut pas que ça se sache, il veut que ça reste un secret, et partir d'une chambre le matin, si tard, surtout toi avec ta réputation, mieux vaut partir le plus tôt possible, comme s'il avait juste aidé un pote à rentrer.
Mais te faire virer comme une merde, tu n'apprécies pas trop.
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Sujet: Re: Only fools fall for you. — Aslinn Mer 4 Oct 2017 - 17:29
ONLY FOOLS FALL FOR YOU ft Aslinn.
Le monde tourne, la terre n'est pas plate et les humains sont des êtres à l'égo fourbe. Si les dinosaures marchaient encore sur notre planète, l'homme, aussi petit soit-il, n'aurait pas hésité à les chasser. Manger, pour de la violence. Des communautés se seraient construites et la dureté les aurait instruite. Or, chacun serait resté égoïste pour leurs vie, égoïste pour leurs famille, pour leurs envies. Un égo grandissant serait apparu et les dinosaures n'auraient plus été le vif du sujet.
Toi, actuellement, tu t'laissais bercer par les cycles de la vie, par la terre qui tournoie comme une idiote avant de s’éteindre. La nature te parlait et l'encre elle te charmait. T'attendais que la Parque s'amuse et que la mort, de son sourire, vienne t'atteindre. Or, Chrome, tu laissais la cupidité scintiller dans tes pores, l’égoïsme pure bouger dans tes veines pour te toucher plus encore.
Le vouloir, le désirer. Le vouloir et ne plus le lâcher.
Tu as tenté de le haïr. De le faire disparaître de ton esprit, car putain que tes gestes n'étaient que des peines qui pleuvaient la nuit lorsque tu dormais. Car putain que tu reculais à chaque mot que tu balançais avec soin et qu'il te rejetait par des piques, des disquettes infini qu'il gardait pour nier en vain. Tes yeux se ferment lorsqu'Aslinn te rejette avec force. Rictus ; mais la colère est déjà parti. La fissure s'ouvre et t'as l'impression, Chrome, d'être juste devant une fosse. Tu pinces une lèvre, ta bulle se créant en gardant l'image d'un simple sourire.
Le sien.
D'un mécanisme il part s'habiller, d'une lourdeur, son corps est presque inanimé. Tu remarques la fatigue qui tire sur ses traits, son air las, énervé, qui recouvre ce qu'il aurait aimé. Pourtant, toi tu ne bouges pas, le fixant sans laisser tes pupilles se dilater, le fixant en laissant seulement tes idées penser.
Last night you were in my room, and now by bed sheets smell like you.
Au fond de toi t'aimerais lui dire de rester, l'prendre dans tes bras et ne pas le laisser s'échapper. Or, pourquoi enfermer un oiseau dans une cage ? Pourquoi l'empêcher de voler et de faire ce qu'il souhaite dans son univers sans s'occuper de l'impact d'une seule phrase ?
— Ça te dit qu'on déjeune ensemble ? Je me disais qu'après hier soir tu devais avoir faim.
C'était maladroit, il ne voulait pas se rattraper. Toujours aussi froid, il était comme ça Chrome, il s'inquiétait.
— Ta veste est sûrement sous le lit, tu l'as balancé.
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Sujet: Re: Only fools fall for you. — Aslinn Mer 4 Oct 2017 - 18:03
Only fools fall for you
feat. Chrome A. Laska
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Il ne bouge pas, t'observe, te regarde faire et tu as l'impression que tu ne vas pas assez vite. Parce que tu es encore lourd, parce que tu as encore le sommeil dans la peau, parce que tu n'as pas ta dose de café ce matin alors que tu aurais déjà bu deux tasses si tu étais dans ta cabane. Il te propose un déjeuner et tu le regardes, sans cacher ta surprise. Parce que tu es surpris, Aslinn, sa proposition te surprend. A vrai dire, c'était soit on te virait, soit on te proposait le petit déjeuner, pas les deux en même temps.
— Tu me vires pour ensuite me proposer une bouffe ?
Il t'indique où doit se trouver ta veste et tu te mets à quatre pattes pour la récupérer. Bingo. Veste sous le lit. Tu l'attrapes et te relèves, lâchant alors :
— T'inquiète Chrome, même si tu me vires tous les matins, on continuera de coucher ensemble. La prochaine fois je crècherai pas ici, t'inquiète.
Tu enfiles ta veste sans ménagement, vérifiant que ton téléphone et tes clés sont dans une de tes poches. Non. Pourquoi tu foutais toujours tes affaires n'importe où quand t'étais bourré, mh ? Tu vérifies une nouvelle fois avant de te rallonger sur le sol pour vérifier sous le lit que ton téléphone et tes clés ne sont pas tombés, sans succès. Pas de téléphone, et pas de clés. Tu te redresses, à genoux sur le sol, les cherchant du regard.
— T'inquiète, je bouge dès que j'ai trouvé mes clés et mon téléphone.
Et tant pis pour le pochon, dans tous les cas, il devait sûrement être vide, en plus.