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| You loose | Hadès | |
| InvitéInvité | Sujet: You loose | Hadès Mer 20 Sep 2017 - 20:53 | | « C’est un joli prénom, Orphée. »
C’était un murmure prononcé dans le vent, comme un soupir plein de regrets et de vérité. Elle n’avait prévu aucun plan et pourtant elle avait accepté, ses doigts glissants sur la poignée pour se prouver une fois encore qu’elle avait raison. Elle n’était pas dans l’erreur, pas vrai ? Ses mains ne tremblaient pas et elle se sentait détendue, mais tu sais, Hadès, il y avait bien ce doute qui la tiraillait. Celui auquel elle s’efforçait de ne pas penser tandis que finalement la porte s’ouvrait doucement devant elle. Et tu étais là, comme elle l’avait prédit si simplement, parce qu’il était facile de te trouver Hadès et ça n’était plus un secret pour personne.
Elle obéissait aveuglément aux ordres, alors elle s’était avancée, sans même une politesse. Et elle t’avait observée Théa, silencieuse, elle te jaugeait. Hésitante peut-être sur la technique à adopter finalement. Il y avait ces rumeurs qui parlaient de toi, celles qu’elle avait écouté sur ton pouvoir et toutes ces choses que tu détestais. La violence. Physique, celle qui blesse avec le corps plus que les maux, plus que le cerveau. Théa n’aimait pas ça non plus.
Théa n’avait jamais aimé ça.
« J’aurai aimé pouvoir prendre le temps de faire connaissance avec toi, il paraît que tu es quelqu’un de délicieux. »
Elle avait cru comprendre avec le temps que tu n’étais plus homme à être impressionné par du vent alors elle ne cherchait pas cacher cette envie qu’elle savait impossible désormais. Un regret à nouveau alors qu’elle s’arrête à quelques pas à peine de toi. Elle ne sait pas si elle est désolée de faire ce qu’elle s’apprête à faire, ni même ce qu’il se passera ensuite.
Plus vraiment certaine de vouloir faire ça. C’est sa main qui s’approche de toi et se pose sur ton épaule, son don qui s’active et pénètre ton corps lentement pour se frayer un chemin jusque ton coeur pour abaisser ton rythme doucement.
« Le Ranker te passe le bonjour, Hadès. »
Hadès, c’était un très joli prénom aussi. Elle ferait ça à sa manière, peu importe à quel point tu te défendrais et peu importe ce qu’ils en diraient. ft. Hadès ❖ 20 Septembre |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: You loose | Hadès Mer 20 Sep 2017 - 22:24 | | Tu l'attendais, cette vengeance. Elle avait tardé à venir, pourtant. Pendant longtemps, tu avais même passé des soirées sur ton lit à observer le plafond dans l'espoir que quelqu'un passerait ta porte. Se faire tabasser n'était pas une tradition des S lorsqu'on quittait la classe, c'était une punition. Le Ranker tenait à étendre son influence, sa domination, montrait à tous qu'il était au-dessus des autres et intouchable. Mais tu ne le croyais pas. Pendant longtemps, il était resté inactif à ton égard, par peur sans doute, refusant de se montrer lui. Il ne te craignait pas - tu avais conscient du fait qu'il pouvait sans doute faire jeu égal avec toi. Mais il refusait d'agir lui-même. C'était l'un de ses principes ; or, l'une des possibilités pouvait être qu'il ne pensait pas que ses laquais soient à ta hauteur.
C'était même très probable. Tu en étais certain - et cette fois-là, lorsque Théa arriva à ta porte, tu ne t'attendais pas à cette intervention. Tu t'attendais à la mauvaise chambre ou qui sait, des présentations tardives venant d'une fille qui savait fait parler d'elle. Une collaboration, dans le pire des cas, à titre personnel - elle savait se mettre dans la merde à ce qu'on disait et tu étais l'un des premiers à savoir faire preuve de polyvalence lorsqu'il s'agissait d'aider les autres (à défaut d'en avoir envie - comme quoi, le monde n'est pas toujours bien fait). Il te fallait un bénéfice.
Quelque part, cette situation ne te semblait pas désagréable venant d'une personne avec tant d'imapct sur le monde et sachant que le monde ne te plaisait pas en son état actuel. Prismver sous le feu des projecteurs, c'était loin d'être pour te plaire - et, sans détacher les yeux de ton écran, tes mains pianotant toujours sur ta manette, tu te contentais d'un simple "Yo" tandis qu'elle approchait dangereusement. Bluff. Envie de se prouver, geste inutile, folie extrapolée voire feinte. Tu avais l'habitude - et tu ne cillais pas lorsqu'elle approcha pour poser sa main sur toi jusqu'à ce que tu t'en écartes. L'avantage d'un cœur ralenti c'est que, avant cette période où l'oxygène se faisait rare, il y avait cet instant de calme qui permettrait la réflexion - et dans le cas de ton cerveau déjà assez rapide, un tel geste était une erreur.
Ton visage s'assombrit durant un instant et tes yeux brillèrent dans l'obscurité de ta chambre - les alentours clignotèrent durant une seconde, dévoilant un univers fait de flammes avec des entités hurlant de douleur, les enfers originelles, à la base de ton nom, un monde que tu ne montrais que dans tes rares colères.
"Je savais que tu étais un aimant à problèmes mais j'ignorais pour les pulsions suicidaires, Théa Kenneth."
Tu te redressais à présent qu'une certaine distance était présente entre vous et tu la jaugeais de tes yeux glaciaux. De nombreuses personnes tentaient de t'atteindre mais elle était bien la seule à avoir tenté une attaque physique aussi directe, sans le moindre plan. Non seulement le contact était désagréable, mais en plus, elle n'y avait pas réfléchi davantage - et cette pensée te fit rire doucement. Immobile, impassible, grave, glacial. Tu étais à l'affût du moindre de ses gestes - tu avais pris une distance suffisante pour être en mesure d'activer ton don dès lors que ce serait nécessaire.
"Je consens à te laisser partir maintenant. Mais si tu fais un geste suspect ou dangereux, tu ne vas VRAIMENT pas apprécier la suite." ft. théa •• septembre |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: You loose | Hadès Jeu 21 Sep 2017 - 13:14 | | Elle aurait dû y penser. Pourquoi ne l’avait-elle pas fait ?
Elle avait été idiote de croire que venir sans rien planifier aurait pu fonctionner contre toi, Hadès, et elle se rendait compte de son erreur à présent. Quelques pas en arrière, hors de portée de toi et ce regard qui lui arracha un frisson. Elle n’aurait su dire si elle avait peur tu sais, mais cette aura qui émanait de toi n’augurait rien de bon. Et ce monde qu’elle entrevit, ces cris qui parvinrent à ses oreilles un bref instant comme une complainte insoutenable, elle n’était pas réellement certaine de vouloir y faire un tour. Pourtant. Pourtant, tu sais, elle n’était pas partie. Elle ne partirait pas.
« Je l’ignorais aussi, je n’ai pas l’intention d’y rester de toutes façon. »
On lui avait toujours apprit que dans les situation les plus périlleuses il fallait garder son calme, et bien qu’elle fût encore surprise d’autant de vivacité dans tes réactions, elle se tenait droite et ne te quittait pas des yeux. Elle se méfiait de toi autant que tu te méfiais d’elle sans doute, mais Hadès, elle ne pouvait plus rien te faire maintenant. Du moins dans ce plan imprévu qui venait de tomber à l’eau il n’y avait pas de suite, plus rien à faire pour tenter de te contrer et remplir sa mission.
Des attaques de face aussi faibles que les siennes ne serviraient plus à rien de toute façon.
« Est-ce que tu sais pourquoi j’ai toujours voulu cacher mon pouvoir ? »
Non, bien sûr que non tu ne pouvais pas savoir. Vous ne vous connaissiez pas, tu ne t’intéressais pas à elle, et avant aujourd’hui, elle ne pensait pas vraiment à toi non plus. Malgré que dans cette école tu sois devenue un peu comme une légende avec le temps. On disait partout que le Red Demon s’était assagi, mais au vue de ta réaction à l’instant, Théa jugerait que ça n’était pas le cas. Tu avais quelque chose d’effrayant Hadès, quelque chose qu’elle n’avait jamais été certaine de vouloir connaître.
Mais elle n’avait pas le choix, alors elle s’avança d’un simple pas, pour se rassurer.
« C’était pour éviter ce genre de situation. Avec un idiot ça aurait pu fonctionner, mais je ne peux plus rien faire de cette façon avec toi. J’ai été naïve Hadès. Cependant j’ai bien l’intention de continuer alors fais donc ce que tu veux. »
Puis d’un autre, pour provoquer. C’était ferme dans la voix et déterminé dans les yeux, c’était cet élan de courage comme pour la pousser à l'abattoir, lui montrer que dans ce monde il n’y avait pas plus dangereux que la plus calme des apparences en général. Tu semblais de bien mauvaise humeur tu sais, et sa plus grande force à Théa restait encore de mener les gens à bout de leur patience. ft. Hadès ❖ 20 Septembre |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: You loose | Hadès Jeu 21 Sep 2017 - 15:21 | | Non, tu sais pas. Et tu t'en fous. T'as cet esprit qui déraille sous le joug de l'agacement, l'envie de fuir pour ne pas briser, l'envie de hurler pour ne pas la déchirer. T'as toutes ces émotions largement contrôlées par ton calme, t'as l'incessante tentation de briser la promesse faite il y a longtemps. Car t'as pas oublié Hadès, et ça te freine dans tout ça, ton esprit créé des étincelle en essayant de trouver un détour à cette rail unique - et tu sais que tu ne veux pas briser la parole donnée. Comme tu ne sais que tu ne pourras éternellement la tenir, parce que c'est ainsi que tu es, parce que c'est ce que tu es. Parce que tu n'es pas plus une bonne personne que tu ne saurais en être une définitivement mauvaise - que ton esprit est sans cesse dans cette recherche d'une avancée de connaissance, d'une curiosité d'apprentissage de l'humanité. Parce que tu es toi, jamais trop mauvais ou corrompu, juste toi, le Démon civilisé qui apprécie prendre du bon temps. Qu'est-ce que ça peut faire, Théa ? C'est déjà bien trop tard. Le Ranker sait lui-même, et cette attaque est une blague, une offense, et tu l'attends Hadès, avec ce regard méfiant où l'amusement commence à doucement couler. Tu sais déjà l'issue de tout ça parce qu'elle le dit elle-même, et dans ce qui pourrait être une manipulation grossière il n'y a que trop de tristesse. Elle a déjà laissé tomber.
"Bien, bien, bien. C'est un bon jour pour enterrer tes amis, tu ne crois pas ? Ah, excuse-moi... tu les a tous perdus en devenant dorée."
Et tu appuies le tout d'un maigre rire sarcastique, du plus profond de ta gorge. Les yeux rayonnants de cette même cruauté que tu sais si bien montrer. Mais pas si simplement. Il y a cette promesse que tu regrettes de ne pas mettre en œuvre mais que tu oublies alors qu'elle fait ce geste en avant, ce geste désespéré car aussitôt, le décor change et tout devient noir. Assez de subterfuges et de théories compliquées. Assez d'attaques détournées et de leçons à donner.
"Rends-moi service. Ne fais pas l'erreur de penser que c'est une illusion, ce genre de réactions deviennent ennuyeuses à entendre."
En un instant, la réalité est réécrite. Il y a Killiam devant, si réaliste, à demi-souriant, ignorant le monde, présent pourtant comme il l'aimerait - avec sans rien de plus que ceux qu'il a apprit à aimer. Il n'y a que lui et il s'écroule, le corps déchiqueté et tu te revois dans cette situation tant de fois auparavant. Derrière une porte si noir qu'elle parait invisible, adossé, assis, console en main, tu écoutes. Et tu sais ce qui arrivera - car c'est ton monde et nul ne t'y atteindra.
C'est ton monde et tu t'y sais en sécurité. Comme elle devrait, elle aussi, mais rien n'est plus réaliste qu'un autre monde - et ça n'a rien d'une illusion, comme elle le sait déjà. Ça n'a rien d'une force mais ce n'est jamais que ça, ce monde, et tu as appris à le partager, à montrer les pires choses, des horreurs, les possibilités rejetées. ft. théa •• septembre |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: You loose | Hadès Sam 30 Sep 2017 - 18:57 | | Un monde qui s'écroule et s'enfonce dans ce gouffre. Son monde qui s'éparpille et se déchiquette, lui arrache si fort la peau qu'elle en hurle de douleur à l'intérieur. Leur monde qui se perd, s'effrite face à cette réalité si durement niée, avouée pourtant depuis le début. Elle n'était pas de taille Théa, elle avait voulu y croire sans espérer et voilà qu'à présent elle se sentait détruite.
Elle voulait mourir, Hadès.
Et étrangement, bien que quelque part elle ait conscience de cette réalité, tu n'y étais pas pour rien. Il y avait dans cette obscurité la silhouette de Killiam, avec ce visage doux qu'elle lui connaissait, celui qu'elle avait fait disparaître tant de fois mais qu'elle désirait pourtant préserver. Il y avait Killiam, et elle, ils étaient tous les deux et aucun son ne sortait. Ils n'avaient pas besoin de parler pour se comprendre, pas vraiment le temps non plus. Il y avait Killiam et son cœur apaisé, elle en avait presque oublié où vous vous trouviez. Elle t'avait presque oublié, Hadès, avant que tu ne te décides à la ramener à la réalité.
Il y avait Killiam, dans ses bras, allongé sur ce sol invisible et ce sang tout autour. Ils étaient là tous les deux, et elle pleurait Théa, elle pleurait si fort que même toi tu l'entendais. Si fort alors qu'elle savait, tu sais, que ce Killiam que tu venais d'achever sous ses yeux n'était pas vraiment le sien. Killiam qu'elle criait comme pour lui interdire de succomber. Killiam qu'elle hurlait pour tenter de le ramener à la vie. Killiam qu'elle priait, les joues inondées de larmes, pour qu'il repose en paix.
Killiam qu'elle murmurait, encore et encore, pour se donner une chance de croire que rien de tout ça n'était vrai. Killiam qu'elle murmurait, comme un mensonge qu'elle refusait d'avouer.
Killiam. Killiam. Killiam. Sans cesse. Killiam. Killiam. Killiam. ... Pourquoi ?
Elle voulait mourir, Hadès. Et son âme toute entière se broyait déjà sous le poids de tous ces sentiments qui affluaient. Peur. Tristesse. Dégoût. Colère. Haine. Effroi. Elle voulait mourir, Hadès, avant de comprendre finalement que tu n'attendais que ça. Qu'elle abandonne encore, encore, encore. Qu'elle lâche l'affaire, n'est-ce pas ?
« Espèce d'enfoiré... »
La voix qui tremblait, colère sourde qui grondait, encore sanglotante, elle tentait de se calmer lentement. Elle inspirait fort Théa, fermant les yeux sans oser les poser sur ce garçon qu'elle tenait encore dans ses bras, ce garçon qui lui ressemblait tant. Celui qui avait le même nom tu sais. Killiam. Killiam qui n'était pas son frère mais ce Killiam qui avait tout de même été Humain. Parce que rien de tout ce cirque n'était une illusion, tu l'avais dis toi-même et elle en avait conscience Théa. Elle en avait tellement conscience.
Montre toi. Elle te l'avait demandé si froidement, encore chamboulée par ce qu'il venait d'arriver, ordonné par réflexe sous cette haine qu'elle tentait vainement de contrôler. Les yeux toujours clos et cette pensée soudaine qui jaillit alors que ses poings se serraient machinalement : Si ça avait vraiment été Killiam ?
« Hadès amène-toi ! »
Détresse dans la voix quand les mots écrasent sa gorge pour se déployer dans le vide des lieux. Instinctivement sa tête s'abaisse et son étreinte se resserre encore autour de ce corps aussi connu qu'il était son contraire. Si ça avait été Killiam. Si ça avait été réellement Killiam ?
Oh Hadès elle avait des envies de vengeance qui naissaient tu sais. Et à y penser, elle était certaine que ces Enfers entre aperçus plus tôt n'étaient rien comparés à tout ça. ft. Hadès ❖ 20 Septembre |
| | | InvitéInvité | Sujet: Re: You loose | Hadès Lun 2 Oct 2017 - 15:23 | | Tu comprends pas, veux pas chercher à le faire. Tu ne regardes pas, n'essaies même pas de le faire. Tu écoutes à peine, profite de sa peine. Tu restes invisible, muet, le Maître du Jeu de ce monde improvisé, tu restes impossible à atteindre derrière cette porte invisible, dans ce monde d'obsidienne. C'est le magicien qui ressort son plus vieux tour auquel nul n'avait la réponse, un démon retraité dont les flammes n'ont jamais cessé de brûler. T'as toujours su où toucher les autres, où la chaleur était la plus intense. T'as toujours su cerner les gens, leur faiblesse, l'amour - une force si profonde qu'elle en était à double tranchant. C'était pas compliqué tout ça. C'était pas une prouesse d'esprit, pas le résultat d'un intellectuel supérieur.
C'était pas une préparation approfondie, pas une victoire de laquelle être fière. C'était prendre l'arme la plus simple pour donner le coup le plus prévisible et que nul ne savait éviter. C'était la cruauté, le retour aux vieilles habitudes, la rechute, sans regrets, une légitime défense que tu pensais pouvoir justifier. Tu avais beau dire, tu t'amusais. Tu pouvais regretter bien des choses négatives au sujet de tes agissements mais tu ne cachais pas ton amusement. Tu avais ce maigre sourire aux lèvres, le visage mystérieux à mi-chemin entre la tristesse de devoir agir et le soulagement de pouvoir enfin le faire.
Tu frappais avec le cœur enchaîné, lourd d'une culpabilité sans limite, la déception de ne pas pouvoir tenir ta promesse. Tu agissais avec ce léger doute, cette envie de revenir en arrière alors que rien n'avait été encore fait. Tu avais envie d'annuler tout ça mais sa haine te ramena à la réalité, à ta réalité - et tu inspirais une nouvelle fois avant d'y retourner. Il n'était pas question de montrer une image douteuse aux yeux du monde. Il n'était pas question de répandre des rumeurs ou de faire preuve de pitié. Tout cela, ce n'était pas toi - tu pris une seconde pour te relever et ris doucement, une fois de plus. Ta voix résonnait dans les parois, semblant omnisciente. Tu longeais les murs qui collaient ta pièce à la sienne tout en prenant la parole.
"Je me disais bien que Killiam semblait préoccupé ces derniers temps. Il n'y a pas que les S, il y a autre chose, hein ?"
C'était du pur bluff. Tu l'appelais par son prénom comme si tu le connaissais, prétendais connaître sa vie alors que tu tâtais à l'aveuglette. Tout ça, c'était l'évidence-même. Théa avait des problèmes et étant donné la négligence dont elle avait fait preuve en venant ici, il te semblait évident qu'elle était préoccupée par quelque chose. Elle voulait se vider de ses sentiments négatifs en attaquant d'une façon aussi grossière - et si tu te moquais totalement de la raison précise, tu comptais bien utiliser les moindres paramètres pour te venger.
"Il n'est pas encore mort alors il pourra te dire lui-même ce qu'il en pense. Mais tout ça... admets-le, Théa. C'est ta faute."
Tes yeux rouges brillaient dans le noir de la chambre alors qu'il ouvrit la porte d'une main prudente. Tu observais la S d'un œil mi-amusé mi-menaçant, gardant tes distances. Tu fis le calcul rapidement : si elle voulait se jeter sur toi, tu aurais largement le temps de fermer la porte et de la verrouiller. Tu avais appris que ce genre d'entrée en scène pouvait empirer la chose : ils cherchaient tous à rediriger leur colère contre toi mais, plongés dans l'enfer de leurs propres problèmes, ils réalisaient que tu n'en étais pas la source. C'était l'art de cette attaque mentale - tu te détachais de la situation d'une façon paradoxale, par ta présence physique. Tu n'étais pas assez fou pour risquer une confrontation physique mais tu jouais volontairement avec les limites pour optimiser les résultats. Il était bien plus facile de te prendre pour responsable lorsque tu te maintenais à distance et tu refusais de lui laisser cette opportunité.
"Hey, je comprends. Tout ce truc de S c'est pour oublier tes problèmes. J'ai presque envie de te laisser me frapper une fois pour te soulager mais j'aime autant en finir rapidement."
Haussement d'épaules, tu observes Killiam qui toussote légèrement. Évidemment qu'il est encore en vie. Le créer déjà mort n'aurait aucun intérêt, alors que, dans cet état, à l'agonie, c'est un spectacle aux premières loges pour le désespoir de Théa.
"J'ai une proposition." déclarais-tu d'une voix ferme. "Tu es en C, ce n'est pas si horrible, alors je sais que tu peux prendre une décision rationnelle. À ce rythme, tu finiras à la clinique. Mais j'ai la flemme et tu souffres, etc etc. alors on peut s'arrêter là."
"Je terminerai tout ça vite et bien." (Tu lui adresses un sourire glacial.) "Et j'appellerai l'infirmière. Ce n'est pas si mal, pas vrai ?" ft. théa •• septembre |
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