Si on savait que Ruthel avait des goûts pour le moins… Hum… Envers les mioches… J’en connaissais une petite nouvelle qui elle s’attendait pas à ce que le lézard qui le suit comme le cheval de John Wayne soit du même acabit que lui ! Mesdames et messieurs, après le Pedoruthel, veuillez acclamez, de loin… Pedotartiflette ! Le seul lézard rescapé de l’air des dinosaures préférant les mioches que les jolies lézardes. Non pas que j’en ai été la victime, mais ma veste peut en témoigner cet après midi... Nous étions tranquillement, moi, ma cigarette et la Mistinguett pas plus vieille que moi à mes côtés en train de faire le tour des couleurs des classes B.. Remarquez que jusqu’à la, tout va bien eh ! Et puis, il y a eu Ruthel. Ouais, je sais. Vous voyez notre cher dirlo’ dans un couloir, vous sentez tout de suite qu’il vaut mieux s’éloigner. Mais on a le sale boulot, nous. Après tout, si on a signé, c’est pour en chier ! Et il était là avec ses : “Yibibibiii !” En train de papouiller les pauvs’ B… Et ils disaient rien… Et il continuait avec ses cookies : “Ch’ais pour quiii le cookiiie ? Le bon cookie…” Et bien sûr, parce qu'on passait par là, on y a eu droit à la séance de massage facial hein ! C’est pas parce qu’on est pion qu’on y échappe ! On y même droit doublement vu qu’il part de la logique que si parce qu'on est revenu, c’est parce qu'on l’aime !
Il a pas tord. Moi, je l’aime bien Ruthel... J’aime pas trop le dire, mais je sais jamais pourquoi, ses papouilles, baaah… S’il les faisaient pas, ce serait pas Ruthel. Et si c’était pas Ruthel, ça ferait mal au cœur. Mais nous causions reptile ! Et en parlant juste de lézard, c’est parce que bien sûr, nous avions juste à nos côtés Tartiflette ! Ce lézard est pas mieux qu’un sale clébard. Il renifle, il renifle, il renifle, et il mord. Crétin de lézard… Pas nous, hein. Nous, on est les dégâts collatéraux que personne ne compte. Je parle de la petite B qui venait juste d’arriver cette année et qui avait oublié de mettre son… Uniforme…
Vous me voyez venir enfin ? J’entends encore Ruthel… “Pitiéééé ! Lui faites pas d’mal, il fait que joueeer…!” Désolée Ruthel, mais c’est qu’en attendant, il a fallu la sortir de la bouche de Tartif’. Et il voulait pas lâcher en plus ! La pauvre, elle chialait… Et moi qui tentais de lui ouvrir la bouche de force, tandis que ma collègue et deux trois élèves costaux lui bloquaient les pattes… Je te jure… Beh évidemment, elle aimait pas la bestiole, donc après l’avoir recraché elle nous a sauté dessus ! Et en plus de la gamine, Ruthel qui chialait… J’ai dû finir par invoquer mon lièvre de mars, car sinon, on s’en sortait plus…
D’où le fait que moi et elle maintenant, nous sommes dans les toilettes à essayer d’arranger notre portrait. J’ai enfilé mon trench-coat pour camoufler mon haut salopé. Pis, il a fallu que j’arrête les saignements de nez aussi ! Cool ! Enfin, plus de peur que de mal pour Tartiflette, il s’en est sorti avec une grosse bosse sur la tête, et il a pu apprécier les mille et une excuses qu’on a faites au directeur. Excuses qu’il voulait pas écouter en plus ! Car il se considérait fautif des agissements de son lézard. Quelle image de directeur modèle… Tant de dévotion. Il y a aussi la B qu’on a emmenée à l’infirmerie ! Autant vous dire qu’elle avait plus grand chose sur le dos après un passage dans la bouche du mixeur à fringues. Pour m’être retrouvée dans le même cas lors de mes premières années, je sais ce que ça fait, huhu... Oui, j’ai été élève avant. Oui, je sais à quel point il a mauvaise haleine. Je me passe de l’eau sur le visage pour me remettre les idées en place, avant qu’on se décide à aller prendre un café bien mérité. Avec des gâteaux… Et je peux enfin fumer ma clope ! À ce sujet, j’avoue qu’avoir commencé à fumer à 17 ans, c’est pas raisonnable du tout. Merci aux D pour l’idée d’ailleurs. Merci aux bros’. J’ai 23 ballais aujourd’hui, et je me demande déjà si un jour, j'arrêterais pour pas me crasser les poumons. M’enfin, je me fais pas de bile, j’ai encore laaaarge le temps.
On se décide malgré tout à lever nos fesses de nos chaises quand vient raisonner la sonnerie de l’établissement, annonçant les prochains cours. On est vers les derniers de la journée avant la fin. Notre travail à nous ne s'arrêtera bien évidemment pas à là. Faudra faire le tour des classes avant de laisser le chemin libre aux nettoyeurs, et puis, toutes les petites verifs’ habituels. D’autant que moi, ce soir, je bosse double, avec le café. Mais il y a pire comme boulot. J’ai la chance d’avoir un patron limite aussi sympa que Ruthel dans un tout autre style.
Je me demande bien comment je vais passer ces derniers instants. La fin de la journée, c’est toujours l’heure morte pour nous, surveillants. On a écoulé notre lot de blabla et de blagues, et tous, on a qu’une seule envie, c’est de s’enfoncer dans notre siège au QG autour d’une pizza. Faudra que je raconte les péripéties d’aujourd’hui. J'arrangerai bien l’histoire en un truc épique. En patientant, je fais le tour des classes des C. Tous les élèves sont en train de patienter gentiment que les profs arrivent pour commencer le cours, et en finir encore plus vite. Ca me rappelle toujours des choses de passer près des classes C. Les minutes passent, les élèves rentrent… Et tu as toujours une classe pour continuer à poiroter ! Toujours une ! Celle qui a le prof de retard. Il en faut toujours un, c’est une fatalité perpétuelle. Le quart d’heure où tu croises les doigts pour que le prof, ce soit péter une jambe dans les escaliers pour mieux prendre la tangente en toute sécurité. Eh bien non ! NON ! Vous, vous patienterez bande de morveux ! Je me rapproche d’eux, tandis que tous les regards convergent vers moi du genre : “Pitié, la paaaaix !”
-Vous attendez quel professeur ? Il est vachement en retard dites donc.
-C’est m’sieur Casanova. Le prof d’histoire Géo’. Il nous fait le coup à chaque fois, alors baaah… On attend.
-Casanova… Etienne Casanova ? Obéron ?
-Ouais, ouais. Après tout l’monde lui donne le surnom qu’il veut hein… Il fait pareille.
-Mais… Aaaah, j’suis désolée, il est encore bientôt, j’vais attendre avec vous qu’il arrive. Je n’ai pas envie de vous voir vagabonder dans les couloirs.
L’excuse ! C’est l’excuse ! Obéron ! Le grand roi des fées ! Mon prof préféré ! Ouiii ! C’est le prof que je considère comme étant le plus génial à Prismver. Et moi qui adorais l’histoire Géo, j’étais comblée. Il nous donnait plein de petits surnoms en plus ! Même si la moitié de ceux qu’il donnait te donnait envie de le trucider… J’avais eu un numéro gagnant ! Je me rendais en retard à mes cours pour pouvoir discuter avec lui à la fin ! Faut qu’je reste ! Que je me fonde dans la masse ! Rentrer en classe sans qu’il me voie ! Pourquoi, j’ai pas le pouvoir de Shu Rockwell ?! Bon.
Je suis une élève normale, vous m’avez pas vu. Hihi. Et le voilà qui arrive ! Je suis cachée derrière l’un des piliers qui parcourt le couloir, il ne me voit paaaas ! Ohohohoh, on va bien se marrer. C’est pas du tout sérieux, mais j’ai un plan qui prend forme dans ma tête. Ohohohoho !
Il fait entrer les élèves et… J’entre à mon tour en bout de file. Parfaitement normale, je veux pas dire. Ouais, bon, t’as certains élèves qui me regardent avec des yeux de poissons qui viennent de voir un cheval nager devant eux en pleine mer. Et je m’assois au fond. Aujourd’hui, je suis une élève normale, et oui. J’ai pas l’uniforme, mais je suis normale… Et le premier qui fait remarquer que la coupe de cheveux gâche tout, je le jette par la fenêtre ! J’adopte mon plus grand sourire faussement innocent, complètement grillée, et je fixe Obéron dans les yeux, un doigt devant les lèvres. J’espère qu’il va piger le message codé dans mes yeux : “Un, deux, un, deux. Tu m’as pas vu, tu sais pas qui je suis. Stop. Moi aussi, je suis contente de te revoir. Stop. Prépare-toi à avoir un cours très court ! Stop.”
Oh oui, il va être très très très court ce cours d’histoire !
Prends une chaise et assis toi parterreTolkien & Obéron« …Même qu’il avait un sourire provocateur au visage dès le début. De l’insolence à l’état pur. Qu’il faudrait leur arracher le visage aux élèves comme ça…. »
Pitié. Qu’elle se la ferme. Vraiment. Cela fait au moins dix minutes qu’elle rabâche encore et encore la même chose. Comme un vieux disque raillé qui referais encore et encore le même passage en boucle quand on arrive au défaut sur lui. Pas que ça te dérange de lui répondre. Pas du tout. Mais là tu dois vraiment, mais genre vraiment aller donner ton cours. Sa plainte peut parfaitement attendre après. Même demain ou après-demain. Il n’y a absolument rien d’urgent.
« … là il m’a envoyé une de leur stupide balle de paintball sur moi. Je vous assure ! J’ai été attaqué par élève de C. Même qu’il était blond. Peut-être roux, en fait. Blond vénitien… - Et comme je n’ai aucun nom dans votre discours il m’est impossible de sévir sur eux. Je ne vais pas punir tous les roux et blond de sexe masculin des C car c’est la seul indication que vous avez à me donner sur votre attaquant. - Mais ce n’est pas la seule indication ! Il y avait aussi son sourire insolent ! Puis c’est forcément un kiwi ! Du coup il faut que … »
Et là voilà repartie. Comment les gens peuvent-ils être aussi bornés ? Comme si tu avais une liste exacte de tous les Kiwis présents dans le mouvement kiwi. Bon, certes tu as une liste non officiel d’appartenance au groupe que tu modifie régulièrement suivant les infos que tu récoltes, mais ça ne change rien que la description de son coupable est beaucoup trop vague. D’un coup d’œil à ta montre tu soupires, le cours devrait tout juste avoir commencer et tu es toujours avec cette prof qui semble imaginer que tu vas résoudre son problème d’un coup de baguette magique.
« … une retenue ne serais absolument pas de trop ; Bien entendu, je .. - Nous en rediscuteront plus tard, car là j’ai mes élèves qui m’attendent et que si je ne veux pas faire cours à une salle vide il me faut y aller. - Mais ... - Bonne journée et à bientôt Noix évolutive. »
D’un mouvement rapide et sur de toi tu prends maintenant la fuite pour rejoindre ta classe alors que tu l’entends grogner derrière toi qu’il est inamissible d’être traité ainsi, qu’elle va se plaindre au directeur et autres conneries dans le même genre que tu laisses bien derrière toi pour le coup. Le pas rapide tu rejoins les élèves qui ont sagement attendu dans le couloir, braves petits. Sans trop regarder et sans excuse inutiles tu les fais rentrer dans la salle. Tu as assez tardé ainsi.
Une fois tes affaires déposer à ton bureau tu lèves les yeux pour commencer ton appelle quand dans le fond une silhouette qui ne devrais absolument rien à faire ici t’interpelle. Qu’est-ce que Tolkien fait ici ? Elle a pourtant fini ses études. Une réunion d’anciens élèves dont tu n’es pas au courant ? La Vice-principale autorise ce genre de chose actuellement ? Mais surtout qu’est-ce qu’elle vient ici même ? Pas que ça te dérange tu l’appréciais assez comme élève du coup c’est sympa, surtout son pouvoir qui pouvait être amusant avec le tiens.
Son doigt sur ses lèvres te laisse perplexe, mais tu ne dis rien, après tout tu as envie de t’amuser. Les élèves en cours il y a une partie qui est déjà partie en discussion sur quoi faire en ce soir de début de week-end, alors qu’une autre fait la sieste. Il y a tout de même des attentif, mais ce n’est pas non plus la grande joie. Alors tu tentes de comprendre ce qu’elle te fait passer en message, mais mise à part que ça semble l’amuser d’avance tu ne comprends pas. Pas important, tu es toujours partant pour jouer, surtout pendant le dernier cours de la journée. Puis avoues que la discussion avec la débile de tout à l’heure te donne envie de te poser faire autre chose en prime.
Comme pour demander une confirmation tu invoque une dizaine de fée vers Gabrielle. De petites pestes de lumière et de ténèbres qui jouent avec un rien et parfaitement incontrôlable. Celle qu’il faut obligatoirement calmer avec de la musique ou révoqué pour les faire arrêter leur pitrerie. D’ailleurs elles commencent leur manège de voleter entre les élèves en faisant la course tout autour de la salle comme si tout était parfaitement normal. Pendant que toi commence à noter le titre du cours au tableau, la traite négrière et l’esclavagisme, comme si tu n’avais pas remarqué la chose. Ce n’est pas comme si c’était étrange que tes fées parcours la salle ainsi. Ce faire passer pour un prof qui a parfois du mal avec sa propre maitrise, surtout quand on se charge des C n’est pas si horrible et mauvais en soit. Quelque part avec cette invocation tu laisses quartier libre pour exciter encore plus tes miss et ajouter ses propres créations comme bon te semble.
« Monsieur ? Vous ne pouvez pas faire arrêtez de faire voler vos fées ? - Vous pouvez arrêter de respirer vous ? - Je … - Bien, elles sont là pour garder un semblant de votre attention, si ça ne plait pas la sortie est toujours grande ouverte. »
Plusieurs grognements ce fut et déjà tu sais que la classe de base n’attend qu’un prétexte pour partir. Ce n’est pas comme si ça ne leur plaisaient pas, mais un toi-même tu devrais avoir plus que simplement quelque fées pour faire stoppé ton travail. Il semblerait à la rumeur qu’une sacrée soirée se prépare ce soir et explique l’envie de fuir présente des élèves. 2981 12289 0
Ces très chers C... Ca fait un bail que je n’ai pas été en classe de C. Je ne me plaçais jamais au fond de la classe, j’aimais pas ça. Tu vois rien de ce que dit le prof au tableau, on te remarque pas, t’es toujours la dernière qu’on interroge quand on est au fond, bref, c’est nul, c’est naze et... C’est la place de ceux qui dorment. Le dortoir quoi. C’est la seule utilité des places du fond. Tu arrives en cours, t’es crevé, tout de suite, fonce vers le fond ! Personne ne viendra t’embêter !
J’avais pensé au début, avant de rentrer, me mettre au premier rang, mais ni les élèves ni Obéron n’auraient laissé faire, sûrement... Ca aurait été trop gros, et pour l’idée que j’avais en tête, j’avais besoin d’être discrète. Allez dire à Kerstin qu’un de ses pions est allé en salle de cours comme le fait si souvent le directeur ! Déjà qu’elle doit supporter l’un sans rien dire... Alors toute la frustration accumulée se dirigerait vers l’autre, moi en somme, et alors, aïe. Gabrielle O’Shea, victime d’agression à coup de classeurs par une CPE de pensionnat folle de rage. Plus rien n’est maîtrisé à Prismver ! Je vois bien un titre dans le genre, hé...
Alors, moi, je sors mon petit cahier tout usé, mon petit stylo comme une gentille élève, je me tais, et je deviens invisible aux yeux du roi des fées et des souffre-douleurs de ses petites chéries. Je penses à un truc... J’ai jamais dis pourquoi je l'appelais Obéron, moi ! Mon dieu, on va m’accuser encore de laxisme et je vais avoir une mauvaise nooote... Bien, alors, je prends mes lunettes et je me colle devant le tableau de culture générale ! Obéron dit, le coureur de ses dames, est le roi des fées dans la pièce de Shakespear : Songe d’une nuit d'été. Il passe son temps dans la pièce à tromper Titania sa femme, etc , et tout le charla. Bon en vérité, je me souviens plus trop. Ce fut la première pièce que j’ai jouée, et en plus, j’incarnais un tout petit rôle. Ah, j’ai largement préféré Macbeth ! J’avais joué l’une des sorcières à l’introduction, et aussi Lady Macbeth ! Je m’étais éclatée. Pour en revenir à m’sieur Casanova, tout le monde sait que si je l’appelle Obéron, c’est à cause de son pouvoir pour le moins... Féerique. Il est le roi des fées. Il les invoque, elles le servent, et c’est le prince sur son divan qui se fait bichonner. Il y a pire, vous me direz... C’est parce que vous ne savez pas qu’elles le droguent ! Ses fées lui font sniffer de l’herbe, eh oui ! Plutôt de la poudre de fée, mais c’est pareille. Vous étonnez pas s’il vous donne des surnoms débiles, c’est à cause de ça !
Obéron a une manie tenace. Il n’en a rien à cirer de qui vous êtes et possède une mémoire de poisson. Ou presque. Un être ne trouve de l’intérêt pour lui uniquement s’il arrive à lui coller une image précise et donnée, d’où les fameux surnoms. Vous, oui vous ! Il vous a appelé algue nocive ? La voisine de devant, c’est chèvre molle ? Ou épinard glacé ? Ou bien encore bouton d’or ?! Estimez vous chanceux, il ne vous a pas appelé limace putride. Oui, c’est arrivé à un copain à mon époque ! Je le plains encore à chaque fois que je le croise. Il a eu droit au numéro perdant ! Mais moi... Moi, j’ai des cheveux roses, j’étais en littéraire, je crée des créatures bizarres... Alors j’ai droit au nom du créateur de Smaug le terrible, des Hobbits, et du Seigneur des anneaux, j’ai nommé Tolkien. Un surnom en un seul mot, et en plus un nom propre. Une rareté avec Obéron. J’ai réussi un véritable tour de magie à l’époque pour tomber sur ce numéro digne du milliard au loto. Je me revois encore, avec quelques années en moins, et les cheveux blonds l’apostropher : « Alors, c’est vous Obéron le roi des fées d’Shakespear ? » Vous ne comprenez pas la magie ? Eh bien, j’ai obtenu Tolkien. Le surnom lui a plu vraisemblablement.
Alors quand il invoqua ses chéries en même temps qu’il commença son cours, je me suis dit que ce serait parfait. J’allais produire une évacuation d’urgence dans les règles de l’art. En surveillante modèle que je suis, j’allais faire évacuer les élèves, car tout le monde sait qu’un cours d'Obéron ne se passe jamais sans incident. J’ai le nez fin, vous savez ! Ca c’est la version où je suis une super-héroïne, genre Wonder Woman et où Obéron est encore un gros méchant pas beau, et puis parce que c’est toujours de sa faute tout ce qu’il se passe ! Il le sait bien. La vraie version, c’est celle où je suis le mouton noir indigne et malfaisant. De toute façon, je leur rends service à tous ces gosses ! Ils sont en fin de journée, ils sont crevés, ça se voit à leur visage et leur rêve le plus fou, c’est de sortir de la prison qu’est cette classe. Alors, moi en défenseuse des droits aux enfants, je les aide. Obéron aussi ! Il existe un droit pour les profs. Celui de pouvoir finir sa journée plus tôt. Alors quand ça arrive, c’est noël. Il n’y a pas de neige qui tombe, mais on dira que c’est pareille.
Une petite fée s’approche de moi l’air intriguée de voir une tête inconnue, et vient tenter de m’embêter en se disant qu’avec des cheveux roses, on pourrait faire des tresses superbes. Non, petite, t’es gentille, mais, comme je lui chuchote :
-Si tu attends juste une minute ma belle, j’te jure que tu vas t’amuser comme une folle. Lui dis-je en lui faisant un clin d’œil.
Et le message semble passer vu qu’elle arrête pour regarder ce que je fais. Attendant patiemment la fameuse surprise. Alors comme ça, Obéron aime les fées ?! Est-ce que plus il y en a mieux c’est ?! C’est de sa faute s’il invoque des fées par accident et qu’il ne les contrôle pas ! Sa faute, sa faute, sa faaaute ! Alors cette histoire commencera par : « Il était une fois dans la salle 3C du pensionnat Prismver... » Et ça se finira par : « ...mettant en place une simulation de chaos matériel dans le lieu, sans distinction de genre ni respect des lois. » En ajoutant bien sûr, les phrases comme quoi, mes créations ne m’attaquent pas, moi et monsieur Casanova, et ça devrait être bon. Stylo en main...
Et je laisse ma magie se déverser tel un cours d’eau dans mon écrit.
Des lutins de Cornouailles comme dans Harry Potter. Vous les voyez ? Je veux dire, les avez-vous déjà vu en vrai ? Moi oui. Bah, c’est pas la joie. Mais je connais une petite fée à côté de moi qui est morte de rire, et je la comprends bien. Une ribambelle de petites fées bleues viennent d’apparaître aux côtés des élèves, immobiles et d’un silence pesant. Toute la classe s’est figée. C’est hilarant. Moi, je prends un air non concerné, vu que d’ailleurs, c’est le cas. C’est la faute d’Obéron. Je ne peux m’empêcher d’avoir ce petit sourire aux lèvres en le regardant. Comprend-il ce qu’il va se passer ? Comprend t’il que ca va être sa faute encore une fois heeeein ? Je crois que je devrais ranger mes affaires dès maintenant à leur place, c’est ce que je fais en rangeant mon carnet d’invocation et mon stylo. J’ai pas spécialement envie de les retrouver dans le lac, personnellement. Car dans 3, 2, 1...
-BWAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!
Un concert de petites voix s’élèvent, doigts pointés vers les élèves comme les lapins crétins et en deux secondes, c’est le mega bordel. Un cahier vient voler dans la classe pour s’écraser sur le visage d’un élève. C’est aussi beau qu’une tarte à la crème. Le papier déchiré vole, les filles se font tirer par les cheveux... Le cours sur la traite des esclaves se transforme en cours de dessin ultra moderne. Les élèves tombent des chaises, c’est la panique, et le pire dans tout ça, c’est que les fées d’Obéron s’y mettent aussi ! Si c’est pas beau ça. J’avais bien dit que ce cours allait être très très court, n’est ce pas ? Je jette un coup d’œil complice au prof, alors que tout le monde a des problèmes sauf nous deux. Ouais, j’ai un pouvoir magique de ouf. Il est temps de remettre un peu d’ordre. Je me lève, visage sérieux, tel zorro sans le masque. Il faut sauver les élèves ! Pfff...
-Tout l’monde sort, vite, vite ! Laissez vos affaires, on a pas l’temps ! C’est l’cirque... Hop, hop ! Il faudra que ce prof apprenne à mieux gérer son pouvoir... C’est inacceptable.
Sans rancune m’sieur héhéhé ! Tout le monde sort du chaos en trombe, plus rapidement que le vent. C’est la débandade générale. Ils partent tous dans les étages inférieurs. Au moins, nous serons au calme moi : Tolkien, et Obéron. Je referme la porte derrière, nous laissant seuls dans la classe. Je ressors mon cahier et mon stylo, et d’un geste d’un sérieux exemplaire, j’écris que les fées disparaissent dans un nuage de fumée. Et pouf ! Disparition générale !
-Mesdames et messieurs, c’était Gabrielle O’Shea dans son grand numéro d’écriture sibyllin ! Merci public !
Et d’une grande révérence qui va avec, j'ôte le chapeau imaginaire qui est sur ma tête, et je salue la salle de classe.
InvitéInvité
Sujet: Re: Cage Titania [Pv : Etienne Casanova] Mar 3 Oct 2017 - 11:11
Prends une chaise et assis toi parterreTolkien & ObéronTu vas devoir encore une fois subir la colère de Kristen. Encore et toujours. De toute façon tu t’attends à quoi de sa part. Elle ne t’aime pas et c’est réciproque. Même si l’évacuation des élèves pourra toujours être mise sous le coup de la fatigue et des stress mis par tes collègues dû aux actions de certain C. Ou plutôt pour la plupart, supposé des C. Non, parce qu’ils sont adorable tes élèves, calmes, discrets, neutre pour la plupart, vraiment rien de dangereux en apparence. Vraiment une parfaite niche pour des fouteurs de merde en sous-marin.
Tout ça pour en revenir que Kristen va encore une fois péter une durite. Parce que là c’est tout de même la grosse foire pour le coup. A l’arrivé des nouvelles créatures qui ne sont pas de toi tu es partit te mettre dans un coin pour observer tout la scène en silence. Le plus sagement possible, donnant de temps en temps des coups au lutin souhaitant t’approcher de trop près. La mise en scène de ce chaos est vraiment des plus merveilleuses. La panique dans les rangs des élèves un pur délice.
Tu pinces tes lèvres pour ne pas éclater des rires face au spectacle qui s’offre à toi. La fuite heureuse de élèves du cours est assez rapide au vus du remue-ménage et la fin théâtral de Gabrielle lui fait doucement secouer la tête pendant que lui-même renvoie une partie de ses fées pour n’en garder plus que deux qui viennent jouer gaiement dans ses cheveux fière d’elles. Doucement, mais avec forcement tu applaudis sa prestation, elle mérite au moins cela pour ce qu’elle a fait.
« Je ne sais pas ce que tu fais ici, mais tu rate vraiment ta vocation Tolkien. »
Et tu le penses vraiment. Cette personne à trop de tallent pour le pensionnat, pour cette nouvelle prison dorée qui se forme depuis la rendu publique des dons par des parfaits idiots qui n’ont pas réfléchit à la manière de tout mettre en place avant d’agir du coup. Amateur. Ce n’est pas le sujet du jour. Doucement tu prends le temps de commencer à ramasser une partie du bordel qui a été organisé. Seulement tes affaires à toi pour tout dire.
« Mise à part me mettre encore plus me mettre dans la merde avec Caméléon en tissus et m’offrir une fin de journée des plus plaisantes que me vau votre agréable compagnie ? »
Cette fois c’est ton bureau que tu ranges pendant que les fées tirent et retirent sur ta chevelure par jeux.
« Je t’offre à boire pour en discuter ou tu crois que mon don vas encore partir dans ton les sens et ce n’est pas prudent ? »
Il y a une ironie plus qu’évidente dans ta vois et cela t’amuse complétement Puis tu tends la main vers elle et accomplis une simili révérence.
« A moins que tu préfères une danse pour commencer en beauté. »
Tes fées se jettent sur ta main en crachant poussière et mordillant dedans. Par vraiment heureuses pour le coup. Tu rétractes ton bras pour leur cajolé la tête du bout des doigts.