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 (18+) the day has come - andrew

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MessageSujet: (18+) the day has come - andrew   (18+) the day has come - andrew 1400359500-clockDim 1 Juil 2018 - 21:41
Avertissement : les sujets traités dans tous les posts de ce RP (dépression, suicide, ...) peuvent paraître choquants. Je vous conseille de vivement réfléchir avant de vous lancer dans cette lecture.

Depuis le début, cette idée te semblait ridicule, mais tu n'avais jamais été du genre à défier l'autorité. En dépit de ce que Ragnar avait pu devenir, l'influence de son éducation stricte était indémodable : en plus d'être impoli, il n'était pas dans ton intérêt de refuser un rendez-vous imposé par le psychologue. Il y avait encore une chance, bien que tu n'y crois pas, qu'il te juge sain d'esprit et décide de te renvoyer dans ta chambre après une courte entrevue.

C'était impossible, au fond. Tu avais besoin d'un soutien, et c'est parce que tu le pensais sincèrement que tu ne lui avais pas répondu ça à son message. Tu n'étais pas hypocrite, et tu ne mentais que rarement. En plus de ça, si tu décidais d'ignorer sa demande, il te garderait à l'œil. Tu considérais le refus en lui-même comme étant un aveu, un mauvais point déjà tracé sur ton dossier.

Que savait-il de toi ?
Et avant ça, comment avait-il appris à ton sujet ?
Tu faisais de ton mieux pour cacher tes problèmes et tu n'en avais parlé à personne. Tu commençais déjà à te creuser une réputation, mais la majorité des gens préféraient t'ignorer plutôt que de chercher à t'aider. Ça tombait sous le sens ; il existait, entre ces murs, quelqu'un de suffisamment bienveillant pour avoir cherché à t'aider de la sorte - si ce n'était Andrew lui-même. Le saurais-tu un jour ?

Tu n'aurais pas cette réponse dans l'immédiat, et probablement jamais - encore que, si tu prétextais vouloir remercier le fautif au terme de séances bénéfiques, peut-être que le psychologue daignerait te répondre. C'était sûrement l'unique bon point de la situation - du reste, tu préférais ne pas encore y penser. Rien n'était décidé, et tu espérais que ce ne serait pas à lui de le faire.

Quelque part, tu espérais encore qu'il oublierait à ton sujet après une ou deux séances ratées mais tu n'y croyais pas une seconde. Il te fallait passer par cette étape, et tu le savais depuis que tu étais arrivé ici, depuis que la persuasion s'estompait, que la réalité te rattrapait et que la cruauté de tes vieux jours t'apparaissait vraiment.

Tu le savais, depuis ton premier ongle noir, depuis tes cheveux blancs - et ce jour était arrivé bien trop vite. Qu'adviendrait-il de toi après tout ça ? Quelqu'un était-il vraiment en mesure de t'aider ?

Une réponse positive te semblait ridicule, néanmoins, il pouvait te comprendre. Il devait te comprendre, parce que ce serait ton unique point d'accroche - ces ongles noirs, ce point commun, ce mensonge qui, via une coïncidence étrange, se mêlait à la réalité.
Les choses seraient longues pour toi, mais tu y étais résolu, parce que seul, tu étais incapable de comprendre ce qu'il t'arrivait.
Seul, tu ne pourrais pas te débarrasser de lui, de toi, de tous ces sentiments controversés, paradoxaux, du déni d'une vérité aussi simple que la nature de ton pouvoir. À pas réguliers, tu étais venu dans le couloir du bureau des psychologues et tu t'étais arrêté devant la porte qui portait l'écriteau de celui qui t'avait contacté.

Après un instant d'hésitation - ponctué d'une longue respiration et d'un regard vers les coins sombres du couloir - tu avais frappé et pénétré dans le bureau de l'adulte. La chaleur de l'été ne gâchait en rien l'ambiance si unique de la pièce et tu jonglais d'un pied sur l'autre, attendant un geste du psychologue avant de t'installer.

- Bonjour monsieur, c'est Ragnar Stone. Comme promis, je suis venu... Pourrais-je savoir de quoi vous vouliez me parler ?
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MessageSujet: Re: (18+) the day has come - andrew   (18+) the day has come - andrew 1400359500-clockSam 28 Juil 2018 - 20:55





The day has come.


Ce matin s'est montré relativement calme. Des visites habituelles, avec des personnes ouvertes. En somme, rien de vraiment compliqué et beaucoup de discussions franches et utiles. Tu apprécies énormément d'arriver à un tel résultat. Cependant, ce n'est pas aléatoire si tu as choisi de prendre ces rendez-vous précisément à cette heure de la journée. Tu as pris pour habitude, de rencontrer tes patients selon un certain schéma. Personne d'autre que toi n'est au courant pour que le secret professionnel soit gardé. Néanmoins, tu prends toujours tes rendez-vous les plus difficiles le matin entre dix et onze heures trente. Pas plus tôt, parce que ce n'est pas le meilleur créneau et certainement pas plus tard parce que le sujet est plus contrarié de par l'approche du repas de midi. C'est tout un travail psychologique que tu mets en place. En début d'après-midi, tu convoques les réticents ou ceux qui sont faibles face au sommeil. La période de digestion se révèle particulièrement efficace pour leur cas. De plus, certains patients viennent toujours le même jour à la même heure, pour ne pas perturber le rythme instauré. L'avancement de la thérapie pour eux ne tient que grâce à l'équilibre précaire établi avec ce rythme. En gros, c'est un schéma basique entrecoupé de courte pause pour toi, que tu puisses laisser les différentes émotions, provoquées par tes patients, s'estomper. Tu n'as pas un métier facile.

La personne qui doit se présenter dans ton bureau en est une preuve vivante. Tu n'as que son dossier scolaire détaillé entre tes mains, ainsi que le morceau de papier dont s'est servi miss Miller pour te faire part de ses inquiétudes. Bien maigres sont tes sources d'informations. Cependant, tu as la plus importante de toutes le concernant. Son pouvoir. Tu es le traqueur ici, tu sais donc tout ce qu'il y a à savoir de ce dernier. Allant de sa nature à son niveau de maîtrise. Ce qui présentement t'intéresse particulièrement. Surtout avec un pouvoir pareil. Tu n'avais jamais vu ça de toute ta vie. Un cauchemar devenu réalité. Et tu ne sais pas comment il fonctionne réellement sur ton futur patient. Tu te dois de le définir. Parce que si le problème est plus grave que ce que tu n'imagines, tu risques de ne pas être efficace. Tu refuses de laisser tomber quelqu'un qui a besoin d'aide. Qu'il en soit conscient, volontaire, ou non. C'est ton devoir.

Ton candidat du jour arriva pile à l'heure. Frappant puis entrant après une autorisation de ta part. Tu te lèves de ton bureau pour le saluer et lui indiquer la table basse avec les fauteuils. Lui laissant choisir sa place. Chose qui sera déjà révélateur. Face ou dos à la fenêtre ? « Bonjour monsieur Stone. Installez-vous. » Tu apprécies la véracité de ses mots. Tu ne sais pas encore ce qui l'a poussé à répondre à ta demande d'entretien. Est-ce la peur de l'autorité ? Le respect de cette dernière ? Le besoin d'aide qui se fait ressentir ? Ou un sentiment d'urgence qui le pousse dans ses derniers retranchements ? Il te faudra le définir avant qu'il ne parte. « Il y a beaucoup de choses dont j'aimerais vous parler. » Ce qui est vrai. En le précisant, tu lui offres une certaine possibilité de se sentir en sécurité. En ne lui donnant pas l'impression d'être traqué comme une vulgaire bête sauvage sur un seul et unique point. Montrant que tu t'intéresses à la globalité de la personne. Dans les faits, tu ne sais pas si ça va porter ses fruits. Cependant, il faut bien que tu commences quelque part. « Pour commencer, pourquoi ne pas me dire comment vous vous sentez actuellement ? » Tu te penches pour prendre ton bloc note et ton stylo qui sont sur la table, en évidence, à côté d'une petite pile de feuilles et de crayons mis à disposition pour le patient. « Tout ce qui vous passe par la tête. Que ce soit le sentiment en entrant dans mon bureau, ceux qui vous ont animé sur le chemin pour venir, ou même la première sensation que vous avez eu au réveil. » Ce genre de question te permet de déterminer grâce aux réactions du visage, même minimes, quel moment a été le plus riche en émotion. En définir la raison dépendra de la bonne volonté du jeune homme face à toi.


731 mots - @W. Ragnar Stone - Bureau d'Andy - Jeudi 05 Juillet 2018


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MessageSujet: Re: (18+) the day has come - andrew   (18+) the day has come - andrew 1400359500-clockDim 29 Juil 2018 - 16:16
Tu le sais dès le premier regard, Andrew Rosebury est une bonne personne. Son cabinet est parfaitement réglé pour mettre ses clients à l’aise, et dans ce décor d’une douceur surprenante, lui-même te renvoie à une bienveillance que tu n’as que rarement eu l’occasion de connaître. Ses yeux sont sérieux, mais dénués de cette malice propre à la malhonnêteté, son ton est délicat comme s’il manipulait du verre fissué avec une précaution sans égale. La réalité de sa personne te laisse sans voix durant quelques instants et tu hoches la tête avant de t’installer dos à la fenêtre, ignorant l’extérieur du bâtiment, de cette pièce, et la présence même d’une réalité autre que la tienne. Tu n’es pas venu ici pour t’évader de tes problèmes.

Ce n’est que depuis peu, et peut-être l’opération d’un miracle, mais tu as décidé d’accepter leur présence et surtout, l’existence de tes propres torts. Quoi que tu en dises, les choses ne tournent pas autour du Monstre - il n’est jamais qu’une Lune en orbite dont tu n’as pas percé les secrets. C’est toi, la planète au cœur de ce débat, de ces questions incessantes et de la perte de ta réalité. Aujourd’hui, tu oublies le soleil, et le reste du système solaire.

Aujourd’hui, tu veux comprendre les raisons de cet orbite et celles qui t’ont rendu… comme tu es. Tu n’as même pas de mot, mais tu es certain que ces troubles sont autrement plus importants qu’un simple tournis. Tu le sais, et tu n’es pas le seul : à en juger par ses mots, Andrew semble particulièrement au courant de ta situation. Que sait-il ? Jusqu’où ? Il n’y avait eu aucune conséquence après le départ de Mr B, et tu t’imagines que rien d’autre qu’une hospitalisation ne doit apparaître dans ton dossier à cette période de ta vie.

Tant mieux. Mais pourquoi ? Tu soupires en silence, soulagé. Et pourquoi l’es-tu ? As-tu quelque chose à craindre de lui ? Pourquoi ton corps répond-t-il l’opposée de ce que tu as enfin osé désirer ? Le stress monte. L’incompréhension frappe, les coups résonnent contre les parois de cet esprit craquelé. Ne va pas plus loin. Laisse-moi. Secrètement, tu te mets à espérer qu’il ne pose pas de question parce que tu sais, sans avoir à le dire ; tu sais qu’en franchissant le portail de tes secrets, il n’y aura pas de retour en arrière. Ça n’ira plus. Ça n’ira pas. Peut-être que plus tard, ça ira mieux, mais les obstacles qui te séparent de ce jour sont bien trop effrayants pour que tu n’acceptes de t’y risquer.

Tu déglutis, incertain, et tu regretterais presque de t’être assis là, dos à la fenêtre, incapable de t’évader autre part que dans ces pensées toxiques. Tu vas te faire manger de l’intérieur si tu refuses de sortir. C’est toi le problème, Ragnar. Tu le réalises une fois encore, et tu t’en veux, parce que c’est comme gratter ta peau avec ces ongles curateurs, ces ongles menteurs, c’est comme t’attaquer chaque nuit pour te construire le lendemain. Tu le sais, et dans cet élan de courage, comme un supplice, tu avoues cette vérité.

- Mal. Très mal.

Mais comment pourrait-il comprendre ? Comment pourrais-tu avouer ? Les mots ne veulent pas sortir, pas plus que cette vérité qui te glace les entrailles et que ta mémoire semble avoir voilé. Tu as un problèmes, Ragnar, bien plus grave que quelques vomissements, que cette canicule agaçante ou qu’un don destructeur. Le problème, c’est toi, il vient de là, du moins, et tu n’as aucune idée de comment le résoudre. Pour ce faire, tu devras te battre contre bien des choses, à commencer par toi-même, et cette éventualité ne te réjouit pas autant que tu l’aurais espéré. Pas du tout, non. Cette réalité te terrifie parce que tu sais que tu devras t’opposer à ce que tu es, à ce que tu étais et ce que tu aurais pu devenir.

- Ça ne va pas, mais, je ne suis pas sûr de pourquoi. Je ne suis pas sûr de comprendre. J’ai l’impression que si je fouille trop dans ma mémoire, je devrais faire face à tout ça et ça me fait très peur.
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MessageSujet: Re: (18+) the day has come - andrew   (18+) the day has come - andrew 1400359500-clockDim 29 Juil 2018 - 17:15





The day has come.


S'installer dos à la fenêtre peut signifier plusieurs choses différentes. Ça peut être un désagrément physique, oculaire. À cette heure-là le soleil ébloui légèrement. Étant habitué, tu ne te laisses pas déranger par si peu, mais tes patients peuvent ne pas apprécier. Il y a également le côté prudent à tendance paranoïaque. Ce dernier pousse les individus à se positionner de manière à pouvoir surveiller tout ce qui se passe autour. Avoir le mur dans le dos permet de ne pas avoir à se soucier de ce point. Pourtant, les vrais paranoïaques eux savent qu'il faut choisir le siège face au soleil. Même si la luminosité pose problème, au moins, fuir est toujours possible. Le mur empêche la fuite. Et ça, ça t'apprend que monsieur Stone n'est pas un paranoïaque. Il n'a donc pas peur de tout ce qui l'entoure. Pour toi, c'est un point positif. Ça te laisse une chance de pouvoir l'aider. Plus facilement, du moins tu l'espères.

Tu vois plusieurs réactions défilées sur son visage, mais tu n'arrives pas à toutes les saisir. Cependant, ce que tu comprends, c'est qu'il préférerait ne pas être là. Comme beaucoup d'ailleurs. Pourtant, tu n'es pas de ces psychologues qui affichent leurs diplômes sur les murs, pour prouver une supériorité factice. Tu es du genre à te foutre des convenances pour apporter une certaine rédemption. Mais Andrew, cette dernière ne peut pas arriver après seulement une minute passée avec toi. Pourtant, malgré le conflit interne que tu devines aux expressions faciales de ton jeune patient, ce dernier consent à te répondre. Franchement. Ce n'est pas tant aux mots que tu le comprends, mais à l'intonation. Il ne ment pas. Tu notes ce fait sur ton bloc note. Avant que tu ne puisses prendre de nouveau la parole, il prend le temps d'expliciter. La situation ne serait pas telle quelle, tu applaudirais de te retrouver face à quelqu'un d'ouvert. Même si tu n'es pas sûr qu'il le soit par la suite. Quand tu auras commencé à creuser un peu. Que tu découvriras des secrets ou des pensées plus profondes. Là, tu pourras juger de la coopération de ce jeune homme.

Ton expression corporelle est ouverte. « Ce n'est pas facile à avouer. » Après tout, dire qu'on va mal n'amène que la curiosité de la personne en face. Puis, une fois qu'elle en connaît la raison, elle ne voit plus aucun intérêt à rester là, pour écouter quelqu'un se plaindre. La société d'aujourd'hui ne fait que consommer. Tu es justement là pour démentir cette mode. « Cependant, tout nier, n'est pas plus facile. Sur le court terme, il n'y a que des avantages. Mais plus le temps passe, plus notre conscience nous rappelle qu'il y a ce quelque chose qui nous hante. » Plus on le cache, plus il grossit. Jusqu'à prendre toute la place disponible. N'est-ce pas Andrew ? Tu en sais quelque chose de tout ça. Mais comment critiquer les autres quand toi-même, tu n'es pas capable d'appliquer tes propres conseils ? « Notre cerveau n'est pas fait pour oublier le pire, malheureusement. Il ne nous fait oublier que l'insignifiant. » Comme l'heure à laquelle tu as parlé avec un collègue hier, l'important n'est que le contenu de la conversation. « C'est comme pour les cauchemars. Notre subconscient essaie de nous préparer au pire. Nous mettant dans des situations dangereuses pour être prêt le jour où hypothétiquement elles vont arriver. » Même si de nos jours, ce n'est plus autant utile que par le passé. L'être humain est si bien fait, qu'il envisagera toujours le pire. Même inconsciemment. « La peur est un sentiment fort. C'est ce qui permettait à nos ancêtres de survivre. » Avec l'instinct. « C'est humain. Et ce n'est pas quelque chose qu'il faut renier. Mais plutôt comprendre. Quand on en connaît la cause, il est plus facile de faire cohabiter ce sentiment avec les autres. Et de ne plus se laisser envahir par elle. » En voilà un beau discours. Cependant, le plus dur reste à venir. Faire parler quelqu'un de ses peurs n'est pas aisé.

Tu laisses un petit silence pour que l'élève prenne le temps de digérer ce que tu viens de lui dire. Voir aussi sa réaction à tout ça. Puis tu regardes Ragnar droit dans les yeux en posant ta prochaine demande. « Êtes-vous prêt à me partager vos peurs ? » Tu penses aisément pouvoir en deviner une par le biais de sa réponse à ton LMS. Cependant, l'affirmation doit venir de lui et non pas de toi. De plus, tu te contenteras de la plus insignifiante s'il le faut. L'essentiel étant d'avoir quelque chose sur lequel travailler.


778 mots - @W. Ragnar Stone - Bureau d'Andy - Jeudi 05 Juillet 2018


Alice
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MessageSujet: Re: (18+) the day has come - andrew   (18+) the day has come - andrew 1400359500-clockDim 29 Juil 2018 - 22:49
Ce n’est pas facile à avouer, comme bien des choses. Mais c’est sans doute la plus difficile à laquelle tu aies fait face jusqu’à présent. Ce n’est que maintenant, mais tu réalises à quel point il était difficile de faire face à tes peurs. De tourner le dos à le fenêtre, à ton échappatoire. Tu n’es pas à l’aise et le stress agite ton corps d’un tremblement compulsif, si léger qu’il ne semble tenir que d’une bête impression. Tu peux sentir la distance entre vous comme la preuve du chemin à parcourir, l’existence insolite de cette ignorance qui pourrissait ta vie. Il te rassure, Andrew, avec ces belles paroles, avec ce don parfait et ce calme qui renvoie à l’absolue certitude de pouvoir tout régler. Tu analyses si mal, au fond, bien moins bien qu’il ne le fait - et tu comprends la difficulté de cette opération.

Tout le contour de ces agissements est travaillé, de la décoration aux mots employés. Andrew Rosebury n’est pas psychologue pour rien, et tu réalises alors la gravité de cette réalité. Tu es ici, au milieu de ce bureau sans échappatoires, sans contraintes, prisonnier de tes propres décisions dont les conséquences se reflètent dans les prunelles noires de cet homme à l’allure si parfaite.

C’est la première fois que tu te fais pareille réflexion, mais dans son impassibilité, Andrew Rosebury semble autrement plus effrayant que bien des gens - liste incluant le groupe anti-mage qui t’a passé à tabac il y a de ça une semaine. Tu n’es pas resté longtemps à la clinique, et à vrai dire, ton cas n’a pas fait beaucoup de bruit. Tu n’as pas beaucoup d’amis et tes blessures étaient superficiels - il faut dire que tu avais attaqué une partie du groupe et que, pressé à l’idée de devoir ramener les siens en sécurité, ton agresseur n’avait pas pu t’infliger un châtiment approprié. Malgré la douleur, les blessures étaient légères. Ton corps pouvait récupérer avec le temps, et tu ne t’en souciais pas autant que de ton état mental qui avait littéralement craqué durant cette agression. De ces deux jours en observation, c’est tout ce que tu en retenais, tout ce que personne ne pouvait voir et dont tu refusais te parler, du moins, jusqu’à maintenant.

Les pas étaient gigantesques et courageux, pourtant, à présent que tu faisais face à l’homme censé t’aider, ton instinct te poussait à fuir loin de son influence. Il pouvait t’aider, cette certitude te semblait si réelle qu’elle te coupait le souffle sous le joug d’une peur à laquelle tu ne pouvais rien. Selon lui, la peur est un sentiment fort et important ; tu as beau y penser, tu ne vois aucun moyen de l’accepter en toute sécurité. Chaque fois que tu te trouves dans le noir, il revient. Ce monstre, cette entité que tu ne peux pas supporter. C’est sans doute pour ça que tu ne rechignes pas tellement à l’idée de venir ici - tu es encore calme, à présent que le jour demeure, et le cas contraire te semble si fataliste que tu ne peux parvenir à croire à sa réussite.

- Non, je— je ne peux pas. Accepter la peur, c’est... c’est comme accepter tout ça. Je ne peux pas.

C’est comme l’accepter lui, ce monstre de compagnie. C’est comme accepter ces mois passés, ce temps sous les projecteurs et à la frontière de l’obscurité. Tu ne peux pas, Ragnar. Parce que ça ne t’appartient pas, ça ne peut pas t’appartenir ; parce qu’il est la cause de tout et que tu ne pourrais supporter de tout endurer. Une personne unique ou quelqu’un d’autre, la vérité se dissimule dans cette interlude et la peur est ce qui t’empêche de céder à cette curiosité malsaine qui te détruirait. C’est une vie de funambule, une réflexion permanente, comme la tentation de Pandore - et ton corps manifeste ces sentiments chamboulés par un tremblement grandissant, l’expression même de ce que tu refuses d’affronter.

Ton regard s’éteint, se perd dans un vide sans fond et tes pensées prennent le dessus, à l’instar du souvenir malsain de ce personnage ambulant que tu désirais tant avoir oublié. Il est là, pourtant, aussi vivant que jamais, comme s’il n’était jamais parti - et son corps brûlé par les flammes d’un espoir temporaire semble plus terrifiant que jamais. Tes yeux semblent voilés, et tu ne distingues pas clairement le visage ; et la voix te semble lointaine, grisée par le doute de ta propre lucidité.
Tes mains s’agitent, fouillent dans tes poches et se posent sur le peau de vernis noir qui ne recouvre plus qu’à moitié tes ongles. Tu as oublié, ce matin. Tu débouchonnes le produit mais le tremblement coupe court à cette initiative et le pot te saute des mains pour se renverser sur le sol. La boîte s’est brisée et l’espoir s’est envolé, quittant ton peu d’humanité avec ce qu’il te restait de bon sens.

- Non, non, non, non... comment je vais faire ? Il va venir...

Tes réflexions se diluent dans ce flux d’une panique si violente que tes doigts en blanchissent, ton visage crispé par une inquiétude démesurée. Qui que soit ce « il », il paraît vraiment dangereux et toute l’intelligence et la connaissance de tes années ne suffiront pas à effacer le traumatisme de ces mois en captivité. L’identité de cette entité n’a pas tant d’importance, au fond, c’est son existence même qui est le problème - et même la mort ne semble pas être à même de te libérer de la malédiction qu’elle représente.

Ta voix se brise, et c’est sans doute le plus dur à supporter parce qu’en dépit de tes efforts, toute ta facade s’est écroulée, détruite par cette peur inexpliquée dont la source semble omniprésente. Tu voulais changer, Ragnar, mais peut-être que tout est déjà trop tard. Peut-être qu’Andrew Rosebury, malgré toute l’efficacité qu’il semble posséder, n’est pas à même de te sauver des maux si profonds qui dévorent tes moindres pensées.

- Laetitia... ? Mon lézard n'est pas là... Je— Non, je sais, vous… J’ai besoin de vernis, s’il vous plaît...
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MessageSujet: Re: (18+) the day has come - andrew   (18+) the day has come - andrew 1400359500-clockJeu 2 Aoû 2018 - 12:45





The day has come.


Tu ne t'attends pas à ce qu'il s'ouvre facilement pour parler de ses peurs. Tu l'espères, mais tu n'es pas naïf au point de penser que tout arrive tout cuit sur un plateau d'argent. Tu as suffisamment d'expérience pour ne pas te sentir démunie face à la peur justement. Qu'elle soit de parler ou d'un problème plus profond. De toute façon, tu es patient. Tu as le temps de l'amener à se confier. L'urgence n'est que d'initier le premier pas. Une fois fait, chaque chose avance à son rythme. Personne n'a le même. De plus, il faut différencier ceux qui font semblant d'aller mieux pour se débarrasser de toi et ceux qui vont réellement mieux. Bien que ce ne soit pas difficile, parfois, c'est fait inconsciemment. Dans ce cas-là, le plus dur est de faire comprendre au patient que non, ce n'est pas fini.

Tu pensais devoir patienter un moment avant qu'il ne te dise quelque chose, pourtant, le jeune Stone te fait rapidement une confession. Et tu remarques tout de suite qu'il emploie le terme pouvoir et non pas vouloir. Ce qui implique qu'il y a un obstacle qui l'empêche de progresser. Qu'il soit réel ou que ce soit juste une impression, ça va être à toi d'en définir l'étendue. Pour t'aider, tu lui demandes des précisions. « Qu'est-ce que vous entendez par 'tout ça' ? » S'il accepte de te laisser cerner les contours, tu pourras sûrement en apprécier sommairement l'ampleur.

Le voir trembler te met en alerte, pourtant, tu ne fais rien pour l'instant. Il se peut qu'il ne s'agisse que d'un moyen de contenir les mots qu'il peut vouloir laisser sortir. Ou pour retenir d'éventuelles larmes. Certains, refusent de se laisser aller à pleurer face à un inconnu. Même si, tu n'en es plus vraiment un à force de visites. Quand tu remarques le manque de mouvement oculaire, tu comprends qu'il n'est plus avec toi pour le moment. Tu ne sais pas si c'est bon ou pas. Mais tu ne prendras pas le risque de le déranger maintenant. Ça peut être bénéfique et le pousser à s'ouvrir. Ou ne rien changer. Mais ne sois pas pessimiste.

Cependant, tu ne t'attendais clairement pas à une telle réaction. Tu le vois les tremblements s'intensifier. Il tente de se saisir de quelque chose dans sa poche, son vernis et tu n'as que le temps de le voir s'échouer au sol et se renverser sur ton tapis. Merde. Tu vas être de corvée de récurage après son départ. Avec du dissolvant que tu n'as pas sur toi forcément. Le plus simple serait de ramener le tapis chez toi ce soir pour le laver. Mais vu la taille de ce dernier, c'est impossible. Trop grand. Te reconcentrant sur ton patient, tu le vois s'agiter dans tous les sens. La peur transpirant de chacun de ses pores. C'est indubitablement une crise de panique que le jeune homme est en train d'avoir. Il n'y a pas de remède universel pour lutter contre, mais il y a quelques conseils à appliquer. Néanmoins, un pressentiment te hurle que ça ne marchera que si tu rentres dans le jeu du jeune homme. À savoir, lui donner du vernis. Que tu as dans ton bureau. Ce n'est pas très professionnel, sauf que pendant une pause, c'est distrayant de se vernir les ongles. « Respirez lentement, je vais vous en chercher. » Tu te lèves lentement pour ne pas l'affoler plus. « Vous devez respirer lentement. Je ne vous laisserai pas reproduire ceci. » Dis-tu en indiquant la tâche sur le sol. Tu ne vas pas le dorloter. Il faut qu'il puisse ouvrir les yeux s'il veut pouvoir avancer. Tu n'en doutes pas.

Face à ton bureau, tu gardes un œil sur ton patient qu'il ne lui arrive rien de trop grave pendant que tu n'es pas à côté de lui. Tu ouvres un premier tiroir et trouves directement le pot de vernis, bleu nuit. Plutôt que de retourner directement face à Ragnar, tu prends également un petit cadeau que t'as fait Ruthel il y a quelque temps. Tu ne sais pas si c'est réellement fiable puisque tu ne l'as jamais essayé, mais de ton avis, c'est peut-être un moyen de le rassurer. Et ça l'aidera peut-être à calmer sa crise de panique. En te réinstallant, tu indiques la petite figurine que tu poses sur la table. « Je ne sais pas si vous avez connaissance de ceci. » Dis-tu en indiquant la figurine. « C'est un gadget du directeur. Il agit comme annulateur de don pendant une petite heure. Ne tenez pas compte de ses vociférations, il paraît qu'elle n'a pas sa langue dans sa poche. » Tu es traqueur, tu connais son don, et tu ne penses pas vint d'utiliser cette alternative. « Respirez calmement. Ne pensez qu'à cette figurine. Concentrez-vous dessus. Uniquement sur elle. » Tu attends encore une minute avant de poser le vernis sur la table. Pourtant, tu ne le lâches pas. « Si vous tremblez encore, ça ne sert à rien de vous en emparer. » Tu ne le laisseras pas replonger dans le cercle vicieux que sa crise maintient.

Cependant, tu peux être fier de toi Andrew. Tu ne t'es pas laissé déborder.


872 mots - @W. Ragnar Stone - Bureau d'Andy - Jeudi 05 Juillet 2018


Alice
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MessageSujet: Re: (18+) the day has come - andrew   (18+) the day has come - andrew 1400359500-clockVen 3 Aoû 2018 - 23:00
Le brouillard obsidienne de tes pensées ravagées se répand avec une densité étouffante, enferme jusqu'à tes plus profondes résolutions dans cette panique inattendue. Ton corps tremble sous l'effet incontrôlable de cette folie hurlante, et tu sens que le monde disparaît dans la nuit, dans cette cécité dans laquelle la peur t'accule. Si seulement il y avait une réponse unique, comme si une volonté suffisamment forte pouvait effacer le poids de ces années de servitude. Il aurait aimé savoir comment s'y prendre, échapper à cette reconnaissance toxique ; il aurait aimé se rendre compte, glisser loin dans sa conscience, à l'écart de cette maladie qui découlait d'une terreur permanente. Tes désirs grandissent dans ta tête comme la certitude d'être leur prisonnier, et tu nageais à contre-courant, luttant à chaque instant, à chaque mètre comme un petit animal boiteux, remodelé par des sentiments dont tu ne réalisais même pas l'étendue.
Nage, nage, nage, nage.
Coule, coule, coule, coule.
Tout semblait si profondément enfoui, marqué, comme un fer rouge dont la douleur ne pouvait cesser ; tout était ancré et crissait contre la blancheur de ta peau dans cette silencieuse agonie. Ton corps tremblait, cherchait à nouer avec une panique qui te faisait oublier le reste, comme si tu pouvais t'échapper, comme si la résolution d'une douleur moindre pouvait t'aider à contourner le supplice qui t'attendait au terme.

Tu es seul dans cette bataille, dans ta tête, malgré la sensation permanente d'une entité dans l'ombre. Tu es seul, et lui ne peut qu'observer, aider, avec ces conseils si justes que tu t'agaces, et cette colère déforme tes pensées comme la reconnaissance que tu éprouves pour le temps accordé. Il reste calme, ses yeux plantés sur toi, ses longs doigts d'adultes parfaitement colorés ; il s'avance, répond à ta requête, comme étranger à ta peine, à ce mal que tu voulais partager. Il est là pour toi, et cette pensée te calme, tout comme la vue de cet objet salvateur alors qu'il ne dégage pas le moindre souffle de magie. Tu as coulé, il y a longtemps déjà - ton esprit détraqué vogue aux quatre vents, emporté par la violence de tes humeurs orageuses, destructrices, si lunatique que ta personnalité semble s'effriter en leur sein. Ses paroles t'atteignent comme un écho au loin, et vos deux mondes se frôlent, une fois encore, sa lucidité atteint le plus profond de ton esprit plongé dans le noir le plus profond. Il fait preuve de sagesse, et tu acquiesces, sans trop savoir comment ; tu veux avancer, sortir, remonter de cette spirale infernale, t'échapper de tes démons, de ces problèmes si irréels que tu avais mis du temps à réaliser leur existence.

Avec la confiance d'un maladie imaginaire, tu obéis à ses mots et dirigeais tes pensées vers la figurine dans ses moindres aspects, ses moindres coupures et tout ce qui la définissait comme étant de ce monde. Tu visualisais ses plus petites formes, les minuscules imperfections et elle te semble vivante, comme l'influence silencieuse d'un calmant. L'oppression de tes ombres s'apaise, ne serait-ce qu'un peu, te laissant nager dans cette solitude grisante - et alors, le poids de l'eau s'allège, comme si toute l'inquiétude du monde quittait tes moindres muscles.
Les insultes partent, troublant cette concentration effrayante.
Il l'avait dit - et tu peines à rester calme, dans le silence troublé.
Tu respires, Ragnar, en cherchant les réponses à tes questions, en cherchant la cause, en cherchant un coupable. Tu aimerais que la magie disparaisse, que le moindre retrouve la rigueur du papier à musique ; tu aimerais ne plus rien désirer d'autre qu'une paix inaccessible. Tu sais que l'épilogue est là, à portée de tes doigts, d'une main tendue si tu as la force de bouger le bras.

La fin heureuse est là, si proche, mais pas pour les gens comme toi.
Elle est pour lui, avec cette perfection apparente.
Et tu le détestes - lui, de son visage à tout son être. Tu détestes cette coupe de cheveux, son vernis si parfait, bien meilleur que le tien ; tu détestes cet endroit, cette aise dans laquelle tu te complais comme un piège hypocrite. Tu détestes cette voix calme, reposante, les certitudes qu'il incarne, le bonheur que les séances te promettent de trouver. Ce n'est que la première, mais tu le détestes, sans savoir pourquoi, conscient de ton absurdité. Tu le détestes, et tu as peur, et il a peur, peur de disparaître. Il a peur, et ta haine grandit, parce qu'Andrew peut t'aider, et qu'il ne veut pas s'en aller.
Tu veux l'aimer, parce qu'il n'a pas bougé, parce que son image reste immobile, imperméable, comme un fait indémodable que ta folie ne pourra jamais déformer.

- Tout ça, c'est tout ce qu'il s'est passé avec lui, là-bas.

Ce n'est pas très précis, mais c'est le point de départ d'une confession à laquelle tu n'as jamais fait part à personne - pas plus à Diana qu'à ta filleule, et bien heureusement pour cette dernière. Le confier, c'est dire adieu à tes libertés, à cette sainteté d'esprit et se résoudre à la vérité très simple de ton déséquilibre mental.
Tu ne peux pas, tu ne veux pas.
Et pourtant, ce serait pire d'oublier, de t'évanouir dans un sentiment d'accomplissement si impur qu'il t'en donne la nausée à sa simple pensée. Ce serait pire de voir le mal disparaître à présent que tu le sais si proche de toi, masqué dans ton ombre, dans la moindre d'entre elles. Tu aimerais en parler mais tes mots meurent dans ta gorge asséchée où même l'espoir ne peut fleurir, et ce climat empire chaque jour où tu réalises l'étendue de tes erreurs, et d'un monde qui n'est qu'imaginaire. Chaque certitude, chaque pensée, chaque souvenir, et tout ce qui t'a construit en tant que personne.

Tu ne veux pas disparaître, et c'est avec un geste précis que tu saisis le vernis pour l'appliquer avec une rigueur imparable sur tes ongles à moitié noircis par tes efforts précédents.

- C'est ell... c'est lui qui m'a aidé avec mes peurs au début. Il disait que porter une part d'ombre sur moi aiderait à faire fuir le monstre et il m'a offert du vernis.

L'heure qui tourne semble si lente, chaque seconde te pèse comme si ta vie prenait un tournant dangereux après ces simples paroles. Il est là pour t'aider, mais comment croire en l'altruisme quand la seule présence des autres te fait peur ? S'il y avait un instant de l'univers dans lequel tu aimerais t'enfermer, ce serait l'aube, ou le sommeil de plomb d'une fatigue accumulée à laquelle même la peur ne résisterait pas. Tu aimerais laisser ton esprit s'éteindre et tu te surprends, un instant durant, à penser à la mort, à n'y avoir jamais songé maintenant qu'elle te parait si délicieuse, comme une évidence qui se dévoile au désespoir abouti.
Le monstre est là, depuis toujours, aussi patient que jamais.
Tu penses à ce que tu aimerais dire au psychologue, à tout ce que tu aimerais avouer, à présent que ça parait si simple. Tu songes, empli d'un doute trop important pour que tu en ignores la présence. C'est ici que tout se joue, et tes démons rappliquent, plus virulents que jamais, dans ce moment qui signe leur fin ou leur apogée.

Tu penses à la libération, aux nuits si profondes et lointaines, à ce repos que le simple tranchant d'une lame et le jet écarlate pourrait t'apporter. Tu penses à la douleur, à ce liquide sucré, à cette réponse qui se meurt dans ta gorge, comme toute bonne chose, comme ce pont salvateur que le désespoir t'enlève, jusqu'à ta voix, maintenant brisée.

- Comment... est-ce que je peux m'en sortir ?

Ce n'est pas du sang, et cette vision t'écœure maintenant, comme un instant d'égarement. Les larmes coulent, et leur chaleur te rassure à présent que ton corps refroidit, secoué de tremblements légers, à présent, mais desquels tu semble pouvoir contrôler la portée.
Tu aimerais t'échapper,
Loin de tout ça, des doutes,
De la peur, de la mort.
Tu aimerais que ta vie reprenne là-bas, lorsqu'elle s'est arrêtée.
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