une consultation...Pas comme les autres [RP Meala d'Aubepine]

Lorsque Linda accepta le poste de psychologue à Prismver, elle était loin de se douter que ce pensionnat était si grand et si impressionnant. De plus, à peine était-elle arrivée qu'une jeune élève de la classe lui demanda son aide. Malheureusement, Linda n'avait pas encore eu son "bureau" et décida de recevoir la jeune fille à la bibliothèque, dans la tour annexe.
Elle était aussi très étonnée de savoir que la jeune fille en question était de la classe la plus snob apparemment de tout le pensionnat. C'est sûr qu'elle aurait aimé avoir un élève E en consultation,
* mais après tous, peut être que cette fille a réellement un problème...* pensa-t-elle.
Elle regarda sa montre : "-Mince, je suis drôlement en avance, pensa-t-elle à voix haute, de plus, je n'ai pas le temps de descendre pour aller me chercher une autre sucette...Tant pis, je vais lire quelque chose en attendant." Pas de chance pour Linda, la bibliothèque était immense et ; grouillé de livre de toutes sortes, au point qu'elle se perdit entre deux rayons. Après avoir retrouvé son chemin dans ce labyrinthe, elle regarda de nouveau sa montre et sa sucette faillit tomber de sa bouche ahurit, car cela faisait dix minutes qu'elle était en retard.
Ne supportant pas d'être en retard, Linda se précipita vers l'entrée de la bibliothèque.

C'est alors que la jeune fille qui devait l'attendre depuis plusieurs minutes s'avança.

Grr. Et re grr. Non mais ho, ils se prennent pour qui ces profs stupides? Je vais parfaitemen bien! J'ai nul besoin d'aller chez la psy! Ce n'est pas parce que je m'ennuie en cours de maths, de francais, d'espagnol, d'histoire, de maitrise de pouvoir, de sport, de physique, de sciences, de musique, d'anglais et d'arts plastiques que cela nécessite un rassemblement de tous mes profs pour parler de mon cas et de décider de m'envoyer chez la psy!
Ca sert à rien les psy, juste à vous rendre plus fou que vous ne l'êtes déjà! Je le sais par expérience puisque dans mon ancien pensionnat, ils m'y envoyaient régulièrement.

Pour les mêmes raisons...et pour d'autres.
Notez que je n'ai pas marqué que je m'ennuyais en cours de philosophie. Oui pour la millième fois, j'ai le droit d'assister aux cours de philo même si je n'ai légalement pas le niveau (mais officieusement oui) pour apprendre une philosophie générale -Pff- et partager mes opinions - oh mais oui-. Je ne m'ennuie jamais en cours de philo, parce que je peux comparer ma philosophie à celle enseignée.

Donc, ces stupides professeurs se sont réunis et se sont mis d'accord sur le fait qu'il fallait me prendre rendez-vous avec la nouvelle psychologue, à cause de mon comportement. D'accord je m'ennuie. Mais si on ne m'apprend rien que je ne sache déjà, que puis-je faire? Oh oui. Je dérange le cours. Excusez moi, mais ce ne sont pas quelques remarques constructives qui vont perturber le cours. Et puis, le fait que j'aime faire le carnage, que j'aime bien voir les gens souffrir, que mes amis sont tous trois voire quatre classes au dessus de moi...Bah ca leur pose un problème mes fréquentations?

On m'a prévenue à la sortie du cours. Oui, celui là, j'ai rendez-vous maintenant tout de suite. Ils n'ont pas jugé bon de m'informer plus tôt et de me consulter ces imbéciles! Je dois être à la bibliothèque dans dix minutes.
Je m'y rends en traînant des pieds. Puis m'installe dans un fauteuil. J'attends. Une. Deux. Trois. Cinq minutes. Personne. Dix minutes. Ah des pas dans le couloir. Dommage, je commencais à penser qu'elle ne viendrait pas. Je me lève et m'avance vers elle.
Je lance, malgré moi avec une pointe de mépris?

-Vous êtes bien la psy? Dans ce cas, courage.

Non ce n'est pas de l'insolence. Au contraire, je l'aide: je la préviens qu'avec moi, mieux vaut s'enfuir. Je ne sais pas pourquoi, je suis gentille aujourd'hui.

Lorsque la jeune fille dont on lui avait parlé s'avança, Linda ne la trouva pas particulièrement "étrange" mais elle fut étonné lorsque la jeune fille en question lui claqua :

-Vous êtes bien la psy ? Dans ce cas, courage

Ouch ! Linda venait d'être vraiment impressionné par l'effronterie de la jeune fille. Elle s'attendait plutôt a un :

-Bonjour Madame, vous devez être la psy ? Enchantée je suis... Enfin vous l'aurez compris, quoi !

Mais c'est justement ce qu'elle aimait : l'effronterie et tout, elle adorait. Et cette fille semblait VRAIMENT très effrontée. Finalement, elle n'allait peut-être pas s'ennuyer ici.

- Et bien oui, c'est moi Mlle Dupont, la nouvelle psychologue et merci pour cet encouragement ça me touche... dit-elle en abordant un parfait sourire, et allons-nous asseoir je vous pris mademoiselle continua-t-elle

La jeune fille voulut lui répondre mais... !

-Chuuut mademoiselle, nous sommes dans une bibliothèque et vous prie de bien vouloir vous taire, lui claqua-t-elle
Et oui. Linda avait elle aussi était effrontée un jour, et elle l'était toujours un peu au fond.

-Tout d'abord, commença-t-elle, j'aimerais savoir ce qui vous a amené à venir me voir. Et surtout, quel ravissent prénom vous a donné votre mère ?

La psy me dévisagea. Puis elle me répondit avec un grand sourire:

- Et bien oui, c'est moi Mlle Dupont, la nouvelle psychologue et merci pour cet encouragement ça me touche... et allons-nous asseoir je vous prie mademoiselle.

D'accord. Merci de l'encouragement. Je reste sur mon idée que les psy sont cinglés, et suicidaires.
Et ils ont fait exprès de prendre une psychologue Française? Oui Dupont n'est pas chinois, je n'en doute pas. Pour que "je retrouve des gens de ma patrie et les comprennent mieux"? Ca va, j'ai déjà Daphné qui est française. Alors...
J'allais lui répondre lorsqu'elle m'interrompit:

-Chuuut mademoiselle, nous sommes dans une bibliothèque et vous prie de bien vouloir vous taire.
D'accord. Ils ont vraiment pris une cinglée. Un psy normalement, on peut lui parler. On doit même. C'est du grand n'importe quoi. Elle me fait peur. Je vais finir par devenir aussi folle qu'elle.
Puis elle reprit:

-Tout d'abord, j'aimerais savoir ce qui vous a amené à venir me voir. Et surtout, quel ravissent prénom vous a donné votre mère ?

Ce qui m'a amené à venir vous voir? Mais rien du tout. On m'a OBLIGEE. Voilà quoi. Sinon même pas en rêve je serais venue! Je vais très bien moi, contrairement à vous.
Quel nom m'a donné ma mère? J'ai pas de mère. C'est à mon ancien pensionnat qu'il m'en ont donné un.
Je lâche:

-Ma mère m'a abandonnée, et mon orphelinat m'a appelée Mealla. Et je suis pas venue de mon plein gré, on m'y a contrainte. Ca vous va?

La psychologue fut intriguée par la phrase que venez de lui lâcher la jeune fille.

Mealla... quel joli prénom elle avait. Elle aurait bien aimé avoir un prénom comme le sien car Linda n'était déjà pas courant, mais en plus avec "Dupont", cela faisait vraiment étrange. Elle ne comptait même plus le nombre de personne qui lui avait dit "Dupont et Dupont !" ou encore "Et le pont !".

Elle ne reniait cependant pas son prénom et son nom. Après tout, c'était ses parents qui l'avaient choisi et elle en était fière. Au moins, elle était unique au monde. Et gare à celui qui oserait s'appeler Linda Dupont !

Enfin bref, cette petite en face d'elle était orpheline, enfin, elle aurait dû le savoir parce que les professeurs lui avaient donné son dossier scolaire, mais elle n'avait pas voulu le lire pour avoir la surprise. Elle l'avait peut-être blessé...Linda culpabilisé beaucoup. Alors, elle jeta sa sucette goût cerise à la poubelle et en pris une au citron, car en langage des sucettes, le citron voulait dire "excuse-moi, je n'aurais pas dû...". Oui Linda était une personne étrange. A 30 ans, on a autre chose à faire que de mettre chaque jour un kimono blanc et manger une sucette ! Mais qu'importe, elle devait s'occuper de cette petite qui semblait avoir plus d'un problème.

-Hurm, je suis désolé pour ça...Mais, pour qu'on vous oblige à venir me voir, c'est que soit c'est vous qui avez un problème, soit c'est la personne qui vous a envoyé ici, mais dans tous les cas, je crois que c'est, sans vouloir vous offenser. Je voudrais d'ailleurs ce que ce que vous pensez de vous, pour commencer notre rendez-vous.

Rien qu'à la tête que faisait la psychologue, je l'avais mise dans un sale état avec ma réponse. Et je n'en éprouvais aucun remords. J'ai fais une overdose de psychologues, c'est donc très dur pour moi de devoir les supporter. Donc faut pas qu'elle m'en veuille.
Par contre, je la trouve bizarre. Elle jette sa sucette rouge et en prend une jaune. Sûrement citron ou banane. Oui les sucettes à la banane ça existe. Et on me réprimanderait sûrement pour mon langage, moi la première, mais y a pas d'autre mot, c'est juste dégueu.

-Hurm, je suis désolé pour ça...Mais, pour qu'on vous oblige à venir me voir, c'est que soit c'est vous qui avez un problème, soit c'est la personne qui vous a envoyé ici, mais dans tous les cas, je crois que c'est, sans vouloir vous offenser. Je voudrais d'ailleurs ce que ce que vous pensez de vous, pour commencer notre rendez-vous.

Oui en effet vous avez touché juste madame. Quelle clairvoyance! Vous avez deviné que les gens qui m'ont envoyée à vous avaient des problèmes! Mais vous vous trompez sur la fin de la phrase. Sans vouloir m'offenser est le contraire total de la réalité.
Elle veut que je lui parle de ce que je pense de moi. C'est pas la première fois qu'on me fait le coup. Donc comme d'hab, va falloir que je soit sincère. Bah autant l'être à fond. Elle veut savoir ce que je pense de moi? Elle va avoir du boulot alors.

-Quelle question...originale. On a dû me la poser plus de vingt trois ou vingt quatre fois, je ne me rappelle plus combien de gens avaient des problèmes pour m'envoyer chez les psychologues.

Je marque une pause puis je commence:

-Ce que je pense de moi? Je vais être franche. Je suis assez intelligente pour m'ennuyer en cours, à l'exception du cours de philosophie des années supérieures auxquels je suis autorisée à assister. Je n'ai pas particulièrement de physique avantageux bien qu'on prétende le contraire et je m'en moque royalement. J'ai tellement été rejetée dans mon enfance que je prends maintenant plaisir à voir les gens souffrir. Je suis une solitaire, mais je ne rejette pas la compagnie mondaine. Mes amis ont tous trois quatre ans de plus que moi et sont dans des classes différentes et cela m'importe peu. Je suis fière et cela ne me dérange pas de le reconnaître, bien au contraire. J'apprécie d'être courageuse et non pas lâche comme nombreux le sont. Vous voulez que je continue? Je n'en suis pas même au quart de la moitié du commencement d'un paragraphe.

Oui bon la dernière phrase était légèrement inspirée de Cyrano de Bergerac. Mais cet homme était intelligent et il avait un fort ego. Comme moi quoi. Sauf que mon nez n'est grâce à Dieu, pas le sien.

Linda ne fut pas étonné de voir la réponse de la jeune fille. Et la fin de sa phrase lui fit penser à quelque chose

qu'elle avait surement déjà lut quelque part.

Cette petite est égocentrique. Surement parce qu'elle n'a pas été élevée avec des frères et soeurs. Mais son égocentricité cachait quelque chose...

Hum... Elle était orpheline donc, elle a eu un passé surement difficile pensa Lindaavec la question que se pose tous les orphelins:

"-Pourquoi Papa et Maman n'ont pas voulut de moi...?" et même si elle n'est plus une enfant, je suis certaine qu' au plus profond d'elle -même, cette question la traumatise.*

Elle cache ses "faiblesses" par son égocentricitée et sa forte personnalité. A monavis. Très classique maisdans le cas présent, les relations avec les adultes, les profs... Qu'elle a eu tout au long de sa vie ne sont pas, hurm, fameuse.

Et je suis sûre qu'ils la perçoivent tous comme une sale gamine. Pas moi. Pour moi, je vois une jeune fille au caractère certe, pimenté mais,qui au fond, doit être aussi doux qu'une peluche. Et oui, Linda était vraiment un bisounours super sentimental. Elle aimerait beaucoup la connaitre mieux cette petite, car elle aussi,elle était comme ça plus jeune. Bornée, tête de mûle mais néanmoins trèès gentille.

-Alors, Mealla, j'ai une question importante à te poser : pourquoi détestes-tu les adultes ? Enfin, je suppose que tu n'en n'aime pas beaucoup...? Surtout les psychologues lui dit-elle en pouffant de rire,oui bon ce n'était pas drôle mais Linda voulait rire car l'ambiance était trop tendue. Excuse-moi mais j'imagine bien les questions que mes collègues ont dut te poser.

La psy se mit à pouffer de rire. non mais je rêve! Pire qu'une gamine! et c'est elle qui est censée me faire la morale?

-Alors, Mealla, j'ai une question importante à te poser : pourquoi détestes-tu les adultes ? Enfin, je suppose que tu n'en n'aime pas beaucoup...? Surtout les psychologues. Excuse-moi mais j'imagine bien les questions que mes collègues ont dut te poser.

Hum. Vous êtes sûre d'avoir un diplôme? Même vos collègues psychologues ont compris cela! Je ne déteste pas QUE les adultes. Je déteste aussi les enfants. Y a juste certaines personnes que je ne déteste pas.
Ouh j'ai comme l'impression que je vais dormir. Ca sera toujours mieux que cette consultation.
Je lui répondis alors:

-Je déteste les adultes ET les enfants. je vous ai déjà dit, on m'a faite souffrir petite. Après, y a des gens qui échappent à la règle, que j'aime bien. Vos copains les psychologues m'ont posé les mêmes questions que vous. Parois je me demande si c'est un métier d'être psy. Si ça en était un, vous sauriez faire preuve de plus de...lucidité? J'ai répondu à vos questions? Je peux m'en aller?

Je ne rêvais que de ça. M'en aller. Vite vite. Je voulais retrouver ma cabane avec Alexei et même travailler. Tout plutôt que rester ici une minute de plus. Cette femme me fait pitié. Enfin pas qu'elle. Tous les psychologues me ont pitié. Faut vraiment être désespéré pour faire ce métier qui n'en est pas un, et suicidaire pour m'interroger. Combien de fois devrais je le répéter?

-Je déteste les adultes ET les enfants. je vous ai déjà dit, on m'a faite souffrir petite. Après, y a des gens qui échappent à la règle, que j'aime bien. Vos copains les psychologues m'ont posé les mêmes questions que vous. Parois je me demande si c'est un métier d'être psy. Si ça en était un, vous sauriez faire preuve de plus de...lucidité? J'ai répondu à vos questions? Je peux m'en aller?

Pfff cette gamine donnait vraiment du fil à retordre à Linda et on remarquait bien qu'elle s'appatientait, Linda essaya donc une dernière tentative. Elle l'avait utilisée auparavant, avec une fille au cas similaire, dans un de ses anciens établissements. Elle pria donc pour que ça fonctionne.

Bon, normalement, il n'y a pas de raison pour que ça ne marche pas mais bon, Mealla lui en avait fait voir des vertes et des pas mûres ; stratégie une ; surtout ne pas céder à son regard "je-m'en-foutiste" et à sa mentalité "faites-ce-que-vous-voulez-du-moment-que-j'me-casse-après-et-de toutes-façons-j'ai-pas-d'blem". Stratégie 2:trouvez quelque chose qui fasse avancer Linda, mais qui surtout, plait à Mealla. Bon, il faut dire que cette petite peste n'aime RIEN quoique...

-Mealla, premièrement, non tu ne pars pas maintenant mais dans quinze minutes, deuxièmement, tu t'y connais en philosophie ? Alors,montre-moi tes compétences. Là maintenant tout de suite. Si tu m'impressionnes, je te laisse sortir avant la fin du rendez-vous.
Linda espèrerait de tout son coeur qu'elle n'allait pas se faire "clasher" comme disaient les jeunes d'aujourd'hui par Mealla-la-sadique-petite-peste parcequ'il, faut le dire, c'est une peste.