Sujet: I saw you... {PV : Solvej} Sam 6 Avr 2013 - 15:12
Tu es tranquille, tout seul et là, tu la vois et ton cœur bat au rythme des tambours de guerre. Tu déposes une main contre ta poitrine, t'as l'impression que ton organe creux va sortir d'un bond. Tu comprends pas. C'est la première fois que ça t'arrives.
and my heart was boom
Je le savais pourtant. Je le savais, mais en parfaite abruti que je suis, j'en ai fait qu'à ma tête. Le réfectoire n'est pas un lieu adéquat pour faire ses devoirs et pire encore quand on ne comprend pas la moitié du cours. Il faut dire que la délicieuse odeur émanant de ces lieux n'a fait qu'empirer la chose, m'attirant irrémédiablement près de la nourriture tout droit sortie de la cuisine. Chaude et fumante, mmmhh. Tant pis si je ne parviens pas à me concentrer. Je ne partirai pas d'ici tant que j'aurais pas ma bouffe. Malheureusement, ils ont instauré un ordre de passage et les classes les plus hautes sont évidemment privilégiées. Pour changer. Au pire je m'en fous, je passe devant tout le monde en les menaçant avec mon poing. Ou rien qu'avec le regard, ça marche tellement bien que s'en est presque déconcertant. Et pourtant, je reste assis là, plongé dans le déchiffrage de mes cours, triturant avec insistance un pansement usagé collé à ma joue droite. J'ai beau repasser sur les lignes une dizaine de fois, je ne comprends toujours rien. Et puis, il est à rendre pour quand ce devoir? C'est pas comme si j'en avais vraiment quelque chose à foutre, hein? Au pire, je suis con et je le resterai toute ma vie. J'ai encore le basket comme option, alors relax.
Les employés défilent devant moi, s'empressant d'apporter les plateaux destinés à ces prétentieux sois-disant supérieurs à nous. Les assiettes fument encore, la senteur exquise me parvient aux narines et mon ventre se manifeste violemment. Ah bordel, j'ai la dalle. Mais, j'ai aussi un travail à bâcler. Ensuite, je serai tranquille pépère, j'irai chercher ma ration et rien de mieux qu'une partie de basket pour finir ma journée. Les cours? RIEN À FOUTRE. Je ne comprends jamais rien et les professeurs sont comment dire.... Assommants? Qu'on me dise que c'est pour mon bien, pour mon avenir ne sert strictement à rien. Pythagore Kirby Hemelrijck n'a pas d'avenir en dehors du basket. Pas la peine de perdre mon temps dans les salles de classe, alors que je peux très bien gambader librement et améliorer mon jeu. Reste encore l'entraînement afin de maîtriser un minimum mon pouvoir, mais honnêtement, cette chose est plus une plaie qu'autre chose. D'ailleurs, cette même question résonne chaque jours, chaque heures dans ma tête : « Pourquoi moi? » Et c'est en me torturant l'esprit, des heures durant que je me rends finalement compte que... J'en ai rien à foutre. La vie continue. Malheureusement, le lendemain je ne peux m'empêcher d'y repenser à nouveau pour arriver à la même conclusion. C'est aussi dans ces moments-là que je me rends vraiment compte de ma stupidité.
▬ Oh putain....
Oui c'est ça. Putain, bordel, merde, tout ce que vous voulez. Je crois rêver. Mon cœur s'est soudainement mis à battre furieusement. Au début, je pensais faire une sorte de crise cardiaque, que j'allais m'effondrer et peut-être mourir. Parce que ça faisait mal, très mal. Je l'ai vu. Qui est-ce? J'ai la tête en vrac, je ne comprends pas ce qui m'arrive. Je crois que je vais mourir. Elle m'attire, alors je m'approche mais pas trop, le souffle court. Garde ton calme, Pytha. Tu lui sautes dessus et elle fuit à la vitesse de l'éclair. Je connais ça. Une petite fille toute mignonne ne peut pas me fréquenter. Je fais trop peur. Mais elle, j'ai surtout pas envie qu'elle parte. Je sens que si elle le fait, je vais vraiment mal le prendre et peut-être chialer comme un gamin qui a fait tomber sa glace au chocolat. Non, tout de même pas. Bref. Non loin, j'admire sa magnifique chevelure, pourtant étrangement pâle. Naturelle, tellement naturelle. Bordel. Je veux savoir ce qui m'arrive.
made by pandora.
InvitéInvité
Sujet: Re: I saw you... {PV : Solvej} Sam 6 Avr 2013 - 17:19
PYTHA & SOLVEJ
will we all just burn like fire ?
Tu t’es réveillée de bonne humeur. Comme toujours. Tu as pris le temps d’ouvrir les volets de ta chambre afin de saluer les premiers rayons du soleil. Puis, comme tous les jours, tu es allée te doucher avant de prendre quinze bonne minutes à te coiffer. Ensuite tu as enfilé ton uniforme, pris tes affaires, et tu es partie en cours. Tu es arrivée à l’heure, comme tous les jours. Tu as salué tes amis de ton large sourire et tu as commencé tes cours. Une matinée pour le moins répétitive et monotone. Mais ça ne semble pas te déranger.
À la pause, tu décides d’aller profiter un peu du soleil en prenant garde à ne pas trop t’exposer. Tu aurais aimé être normale. Tu aurais aimé que tes cheveux soient blonds. Tu aurais aimé ne pas avoir cet albinisme capillaire et profiter du soleil en permanence. Mais tu dois simplement te contenter de ce que tu as et tu regagnes donc, bien trop vite à ton goût, ta classe pour la suite des cours.
Lorsque tes cours se terminent, vers 11h20 environ, tu quittes ta salle de cours et descends jusqu’à la cour, cherchant ta cible du regard. Une tête aux cheveux hirsutes se dresse parmi les têtes brunes. Tu te faufiles difficilement entre les gens mais tu finis toutefois par rejoindre ton ami, agrippant le bas de sa veste. Il se retourne et tu lui souris, comme toujours.
▬ Bonjour Artus ! Tu as oublié ça hier soir, dis-tu en lui tendant son iPod. ▬ Ah, merci ! Mais alors... Il est à qui celui-là ? ▬ …à Alvin je crois. ▬ Merde.
Tu ne peux retenir un rire face à sa bêtise et secoues tendrement la tête. Artus est un peu idiot parfois, mais c’est quelqu’un d’adorable, vraiment.
▬ Tant pis, je lui échangerais contre un cookie. Au fait, il est quelle heure ? ▬ Il va être midi, pourquoi ? ▬ Parce que j'ai faim, quelle question ! Et toi aussi tu vas manger. ▬ Mais… je n’ai pas faim… ▬ Je m'en fous, tu te forces ! C'est pas humain d'être aussi fine, et puis faut prendre des forces ! Alors va manger ! ▬ D’accord, d’accord !
Tu rejoins donc le réfectoire, un peu à contre cœur, tout en le saluant. Artus trouve que tu ne manges pas assez, alors il te gave un peu comme une oie qu’on voudrait manger pour Noël. Tu as simplement un appétit d’oiseau, tu n’y peux rien. Mais tu sais qu’il ne veut que ton bien, alors tu entres dans la vaste pièce qu’est le réfectoire. Tu es même surprise de voir le calme qu’il y règne. C’est assez rare.
Tu pars donc te servir. Une salade comme entrée, un plat trop consistant pour toi, et une pomme. Maigre repas, heureusement qu’Artus n’est pas là pour te voir sinon il ajouterait des choses sur ton plateau. Cette pensée te fait sourire et tu te diriges vers une table, un peu tête en l’air. Tu salues quelques-unes de tes connaissances en souriant. Et tu avances sans regarder devant toi. Tu finis par rentrer dans un mur. Enfin, ce que tu penses être un mur. Heureusement pour toi, rien n’est tombé de ton plateau.
▬ P-pardonnez-moi, je ne rega…
Lorsque tes yeux tombent face à face avec un torse, tu déglutis. Relevant la tête, tu croises le regard de ce garçon aux cheveux de flammes. Tu clignes des yeux à plusieurs reprises. Le choc. Un géant devant toi. Non. Un gros tas de muscles d’au moins deux mètres de haut. Un E en plus, vu l’uniforme. Tes lèvres tremblent et tu recules de quelques pas. Tu finis par baisser la tête, intimidée.
▬ J-je… pardon…
Tête baissée donc, tu le contournes et t’enfuis, prise de panique, avec ton plateau entre les mains. Tu ne pourras sans doute jamais expliquer pourquoi tu as peur des gens trop grands. Tu as peur d’eux parce que tu as peur qu’ils te frappent. Pour quelle raison ? Tu l’ignores. Tu sais pourtant que toutes les personnes de grandes tailles ne sont pas méchantes. Mais c’est toujours avec eux que tu gaffes. Tu leur rentres dedans au détour d’un couloir, ou, comme là, par inattention. Et donc tu as peur qu’ils s’énervent et deviennent violents. Alors tu fuis, par peur, tout simplement.
InvitéInvité
Sujet: Re: I saw you... {PV : Solvej} Sam 6 Avr 2013 - 18:41
Elle te bouscule, tu l'as regardes, les yeux grands ouverts et elle part. Tu comprends alors que tu lui fais peur. C'est la première fois que ça te fais autant de peine. Pourtant tu ne lui veux aucun mal.
and you run away
Et je restais immobile à la détailler toujours un peu plus. Je ne la connais pas, je ne connais pas son prénom, mais j'ai la terrible envie d'apprendre à la connaître. C'est presque vital, je sens que je vais le regretter si je ne le fais pas. En l'observant, je cherche à comprendre et calmer les battements infernaux de mon cœur qui se manifeste avec violence depuis tout à l'heure. Il bat tellement fort, tellement vite que j'ai l'impression que tout le monde peut l'entendre. Mais je m'en fous pas mal. Je me concentre uniquement sur cette belle inconnue qui est apparue devant moi comme par magie. Cette magnifique jeune fille, si petite. Petite, oui très petite. Je les aime beaucoup moi, les filles de petite taille. Mais inversement, ce n'est pas le cas. Je commence à douter alors qu'elle s'approche dangereusement. Elle ne me voit pas, mais je ne bouge pas. À force, j'ai dû prendre racine.
▬ P-pardonnez-moi, je ne rega…
Elle s’interrompt, lève la tête vers moi. Nos regards se croisent, je la fixe, apparemment aussi ébahi qu'elle. Parfaitement muet, je ne fais que de l'observer, l'admirer alors que je sais très bien comme ça allait se finir. Je m'en doutais. Mais, je ne le voulais pas. C'est là, maintenant que je dois prendre la parole.
▬ Ah... Ce n'est rien...
Et c'est tout? Honnêtement, je suis déçu par ma performance, j'aurais pu faire bien mieux. J'aurais une tonne de choses à lui dire, sans doute des phrases sans queue ni tête. Il fallait que je sache. Il faut que je lui demande son prénom, il le faut. Pourtant, les lèvres entrouvertes, aucun son ne se manifeste. Je me sens bête, terriblement bête. Elle recule de quelques pas, je serre les poings, imaginant très bien ce qui allait se passer ensuite. C'était inévitable. Je le savais pourtant. Mais, j'ai espéré. Que ça ne se passe pas comme toutes les autres fois.
▬ J-je… pardon… ▬ Attends, c'est pas si grave. Pars pas comme ça!
Mais elle est déjà loin. C'est fou la vitesse à laquelle elle progresse. Tout ça pour me fuir. Cette fois, mon cœur me fait vraiment mal. Et je m'attendais à quoi, hein? Avec ma face de pitbull enragé, elle ne pouvait que prendre peur. Dégoûté, je reprends ma place initiale. Désespéré, je frappe ma tête contre la table. Ça fait mal, mais je m'en fous royalement. Je m'en rends compte, en une fraction de seconde, j'ai grillé toutes mes chances. À ses yeux, je dois sans doute déjà être un colosse sans cœur et aux cheveux rouges. L'inconnue aux longs cheveux blancs avait un plateau à la main. Elle devait logiquement être dans une classe supérieure. Ahahaha, je suis en E. Incompatibilité certaine, c'est ça? C'est dans ces moments-là que j'ai vraiment envie d'être plus intelligent. Mais, disons juste que je suis naturellement bête, stupide, con, tout ce que vous voulez.
Désormais en colère, je dirige ma haine vers mon voisin d'en face, d'un simple regard. Là, tout de suite, j'ai juste envie de me défouler. Pour ça, deux options s'offraient à moi : primo, la baston et deuxio le basket. Peu importe laquelle je choisis, je m'en sors plutôt bien dans les deux domaines. C'est ça ou j'ai aussi la possibilité de la rattraper, tenter de changer cette image de garçon violent qu'elle devait avoir de moi. Remarque, ce n'est pas totalement faux. Une bonne raison pour qu'elle refuse de m'adresser la parole. Je fronce les sourcils et pousse un grognement significatif. Je suis triste, en colère, vexé, amoureux. Tout ça à la fois.
made by pandora.
InvitéInvité
Sujet: Re: I saw you... {PV : Solvej} Sam 6 Avr 2013 - 21:34
PYTHA & SOLVEJ
will we all just burn like fire ?
Tu t’arrêtes, déjà essoufflée. Le sport n’est vraiment pas ton truc. Tu tends l’oreille. Rien. Pas de respiration, pas de bruits de pas. Il ne t’a pas suivi. Tu déposes ton plateau sur une table et, te cachant derrière un large poteau de pierre, tu regardes. Il s’est réinstallé à sa table. Tu t’adosses donc contre la pierre fraîche. Tu culpabilises. Il n’a rien fait de mal après tout. C’est plutôt toi qui est en faute. Tu lui as foncé dedans. Un peu plus tu tâchais ses vêtements avec ta nourriture.
Tu enroules une mèche de tes cheveux autour de ton index. Qu’est-ce que tu devrais faire ? Il t’a dit que c’était pas si grave. Il est peut-être gentil au fond… les E ne sont pas tous méchants. La preuve, Artus et Preben sont des personnes que tu aimes beaucoup. S’il était méchant, il t’aurait clairement engueulé, non ? Tu jettes un coup d’œil à ton plateau. Ce grand garçon n’en avait pas. Tu réfléchis. Puis tu te rappelles de l’ordre de passage. De la plus haute des classes à la plus basse. Tu te pinces les lèvres. Peut-être que lui a faim… Il est évident que tu ne pourrais pas manger toute ton assiette donc…
Tu attrapes ton plateau et, le cœur tambourinant dans ta poitrine, tu retournes sur tes pas. Installé où il est, il te tourne le dos. Tu avances d’un pas hésitant, timide. Il a des cahiers devant lui. Il fait ses devoirs ? Ici ? Tu restes plantée derrière lui un moment. Moment qui semble durer une éternité. Allez Solvej, il ne va pas te manger… Mais tu contemples ses cheveux. Tu regardes autour de toi. Personne n’en a de semblables. Petite tâche rousse au milieu de cette marrée de têtes brunes, noires et blondes. Petite flamme qui s’agite au gré des mouvements du reste du corps. Tu t’approches et déposes ton plateau à côté de lui.
▬ Est-ce… est-ce que ça te dérange si je m’installe ici ?
Tes joues doivent probablement être aussi rouges que ses cheveux. Après la belle scène de fuit que tu lui as offert, tu es encore plus timide que tu ne l’aurais été en temps normal. Assis, il fait tout de suite moins grand. Et ça t’intimide moins. Tu peux le regarder, détailler son visage. Ses cheveux courts n’atteignent pas le bas de sa nuque et retombent légèrement sur son front. Ses sourcils sont un peu épais et se terminent de façon peu commune. Ses yeux sont sombres. La forme de son visage est plus ou moins carrée. Ce qui lui donne un air peu commode. Mais il n’a pas l’air si méchant, vraiment.
Tu esquisses un sourire désolé, n’osant même pas t’asseoir. Tu restes plantée là, comme une cruche, prête à partir en cas de refus de la part de cet inconnu. Tu voudrais t’excuser encore et encore. Tu as presque envie de pleurer tellement tu te sens idiote. Tu n’aurais jamais dû réagir comme ça. Tu baisses quelque peu la tête, détournant ton regard bleuté de ses yeux ténébreux. Tu fixes ses devoirs, ne sachant pas quoi fixer d’autre. Il a l’air d’être en difficulté. Peut-être que tu pourrais l’aider… mais tu n’oses pas lui proposer ton aide de peur qu’il refuse catégoriquement et t’insulte d’intello ou d’un autre sobriquet. Tu n’aimes pas tellement cette guerre des classes. Tu n’aimes pas les personnes qui se sentent supérieures aux autres. Pour toi, les E valent autant que les A. Chacun à ses qualités et ses défauts. Simplement.
▬ Je… excuse-moi pour tout à l’heure. Les… les personnes trop grandes m’intimident facilement…
Encore une fois, un sourire désolé, voir honteux, se dessine sur tes lèvres. Tu te tortilles un peu, gênée. Tu tritures tes doigts, nerveuse. Est-ce que ça lui suffira comme explication face à ta fuite ? Peut-être que oui, peut-être que non. Tu espères que ce sera assez pour qu’il ne t’en demande pas plus à ce propos. Car toi-même tu n’arrives pas à définir cette peur. Soudain, une idée t’effleure l’esprit. Tu as oublié de te présenter.
▬ Oh, pardonne-moi, je… ne me suis pas présentée. Je m’appelle Solvej, bafouilles-tu en souriant timidement.
InvitéInvité
Sujet: Re: I saw you... {PV : Solvej} Dim 7 Avr 2013 - 0:32
Finalement, tu es revenue pour t'excuser. C'était inespéré. Heureux, je ne trouve pourtant pas les bons mots pour exprimer ce que je crois ressentir. Mais tu es là et c'est ça le plus important.
and you're back
Quand je pose mon regard sur ses nombreuses feuilles étalées devant moi, je soupire. Je ne m'étais pas rendu compte qu'autant de travail m'attendait. Ce que je sais par contre, c'est que je n'y arriverai jamais, c'est beaucoup trop dur pour un E de mon genre. Je suis un E, je suis stupide, je suis violent, je suis un cas désespéré, je suis un rebut de la société. À force, je pensais avoir l'habitude. Effectivement, j'ai l'habitude de tout ça. Je n'ai pourtant pas le droit de me morfondre encore longtemps, je ne pense même pas avoir ma place dans ce réfectoire rempli d'êtres supérieurs à l'intellect beaucoup élevé pour mon petit cerveau pourri. Au départ, je n'avais pas compris cette histoire de guerre des classes et de Ranker. Tu es tranquille, jusqu’à l'examen d'entrée. Tu réussis, tu finis en classe supérieur et on te fout une paix royale. Tu foires, tu intègres les E et on te mène la vie dure, même les professeurs te détestent rien que apercevant ta face. Je pensais que c'était pour rire, une sorte de bizutage. J'y ai vraiment cru.
Alors que je feigne un intérêt certain pour mes devoir, mon ventre crie famine. Depuis combien de temps est-ce que je suis entrain de poiroter comme un abruti en attendant de quoi me remplir le ventre? Rien que ça, c'est trop demander? Bien évidemment, un E ne peut réclamer quoique ce soit. Ça ne me donne pas envie de pleurer, non. En fait, cette situation alimente encore plus mon envie de rébellion. Je ne suis pas un bon orateur, alors j'use des mes poings. C'est un comportement bien puéril, mais c'est tellement simple. Je sais. Je ne le sais que trop bien. La violence n'arrange pas les problèmes. Et pourtant, ce n'est qu'ainsi que je parviens à les régler. Pour une courte durée. Les emmerdes finissent toujours par revenir, la baston, c'est mon quotidien.
▬ Est-ce… est-ce que ça te dérange si je m’installe ici ?
Je me crispe violemment. Une voix féminine. Je lève un regard surpris vers le réceptacle de cette voix douce, agréable et apparemment intimidée. Mon cœur fait un bond vertigineux dans ma poitrine et je me sens tomber vers arrière. Aussitôt, je me reprends, fixant avec insistance cette jeune fille. Je rêve, c'est un rêve dont je me réveillerai bientôt. Mais, je ne veux pas. Pas maintenant. C'est trop tôt. Je déglutis, balbutie et me sens terriblement ridicule. À nouveau. Finalement, je parviens enfin à articuler :
▬ N-ne te gêne surtout pas...
Et je me décale, emportant le tas de feuilles blanches avec moi, libérant un peu la place. La respiration courte et pénible, je me sens au bord de l'évanouissement. Pourquoi? Pourquoi est-elle revenue après m'avoir fui à la vitesse de l'éclair? Elle regrette? Elle a pitié? Ce serait drôlement étonnant. Tout ça parce que oui, je suis un putain de E. Curieux, je me tais pourtant, attendant une prise de parole de sa part, une explication peut-être.
▬ Je… excuse-moi pour tout à l’heure. Les… les personnes trop grandes m’intimident facilement…
Ah oui, c'est donc ça. Il est vrai que quand on n'y prend garde, cette dernière est bien plus petite que moi. Une différence de hauteur plus que flagrante. Mais, est-ce seulement à cause de ma grandeur? Mon apparence en général en ait sans doute pour quelque chose. Et le fait que je sois un E, ça joue un rôle aussi. Elle a dû le remarquer, que je ne faisais pas partie des élèves les plus talentueux. Cela me paraît tellement évident. Enfin, pourquoi a-t-elle pris le risque de venir s'excuser? Au pire, elle aurait très bien pu m'oublier, oublier toute cette histoire. Mais, elle ne l'a pas fait. Et ça me soulage.
▬ Bah, à force j'ai l'habitude.
Ce n'est pas la première à prendre les jambes à son cou en me voyant. Pardon, ce n'est malheureusement pas la seule. Je ne le cacherai pas, c'est blessant. Pour une fois que je cherche volontairement à faire ami-ami avec quelqu'un, il faut que ladite personne s'éclipse à chacune de mes apparitions. Il faut voir la vérité en face, les petites filles mignonnes et moi, ça ne collera jamais.
▬ Oh, pardonne-moi, je… ne me suis pas présentée. Je m’appelle Solvej.
Solvej. Je pourrais mourir heureux désormais. C'est ce que je désirais depuis le tout début. Connaître son prénom. Cela peut paraître complètement fou et inutile, mais pour moi, c'est déjà un grand pas vers l'avant. Parce que là j'ai envie de me monter sur cette table et de manifester ma joie, quoiqu'un peu excessive. Je me surprends à sourire, balayant ces sentiments néfastes qui m'ont envahi il y a peu. La tristesse? Envolée. La colère? Disparue. Par contre, l'amour, lui, est belle et bien présent. Ah, mais je ne peux le lui dire. C'est trop gênant et je crains une mauvaise réaction de sa part.
▬ C'est un très beau prénom... Mon c'est Pytha. Pythagore, mais c'est trop long. Et puis, je porte mal ce prénom, faut le dire.
C'est qu'elle doit s'en foutre complètement. La pauvre doit déjà avoir envie de fuir une nouvelle fois. Je suis inintéressant. Je dis n'importe quoi. Je suis con. Elle regrette sans doute de s'être installée près de moi. C'est étrange, mais j'ai honte et à ce moment-là je n'ai qu'une envie, disparaître. Pourtant, je reste là, béat. Je ne préfère pas imaginer la tête d'abruti que je devais tirer à cet instant.
Et je me rends finalement compte que cela fait un bon moment que je lorgne sur son plateau. La chanceuse. Pourquoi n'a-t-elle pas commencé à manger? Pourtant, ça à l'air délicieux, c'est fou. J'en ai assez d'attendre, mais ce n'est pas comme si j'avais vraiment le choix. En tant normal, j'aurais sans doute menacé une personne au hasard pour obtenir son repas. Mais, sous ses yeux je ne pouvais pas. Parce qu'elle ne devait pas être du genre belliqueuse. Pas comme moi. Et que peu de personne aime la violence. Peu de personne m'apprécie. Je n'ai franchement pas envie qu'elle ait peur, qu'elle me déteste. Ce serait le comble.
▬ Dis.... Tu manges pas...?
made by pandora.
InvitéInvité
Sujet: Re: I saw you... {PV : Solvej} Dim 7 Avr 2013 - 13:03
PYTHA & SOLVEJ
will we all just burn like fire ?
Il semble surpris de te voir. Vu la fuite que tu lui as offert, ce n’est pas très étonnant. De ce fait, tu culpabilises davantage. Tu aimerais vraiment te débarrasser de cette peur. Bien sûr ce n’est pas ta faute si tu es petite. Et ce n’est pas sa faute à lui s’il est trop grand. Après tout, il y a beaucoup de personnes plus grandes que toi avec qui tu t’es liée d’amitié. Alors pourquoi ce serait différent avec lui ?
▬ Est-ce… est-ce que ça te dérange si je m’installe ici ? ▬ N-ne te gêne surtout pas…
Il se décale, embarquant ses feuilles et ses cours avec lui, te laissant une place. Oui, il ne doit vraiment pas être méchant. Ça te rassure un peu, quelque part. Aux premiers abords, on pourrait pensé qu’il s’agit d’une brute épaisse. Mais il a l’air de quelqu’un de sensible sous son allure un peu bourrue. Un ours en peluche. C’est la première image qui te vient à l’esprit. Une bonne grosse peluche duveteuse et douce avec laquelle on fait la sieste.
Tu t’excuses ensuite, lui expliquant pour quelle raison tu t’étais enfuie. Il te répond alors qu’il a l’habitude. Et ça te fait de la peine. Peut-être qu’il attendait que tu ne t’enfuis pas. Peut-être qu’il espérait que ça ne se passe pas « comme d’habitude ». Et toi tu as certainement ruiné ses espoirs. Alors tu t’en veux. Tu t’en veux d’avoir réagi selon tes premiers instincts. D’avoir écouté cette peur qui commençait à te paralyser. Tu aimerais t’excuser mille et une fois. Mais tu sais que ça ne serait pas suffisant.
▬ Oh, pardonne-moi, je… ne me suis pas présentée. Je m’appelle Solvej. ▬ C'est un très beau prénom... Moi c'est Pytha. Pythagore, mais c'est trop long. Et puis, je porte mal ce prénom, faut le dire.
Tu finis par t’asseoir sans le quitter des yeux. Pythagore. Comme le mathématicien, philosophe et scientifique grec. Quelle coïncidence ! En temps qu’élève de B, tu ne peux que connaître sa biographie sur le bout des doigts. Tu esquisses un large sourire, amusée.
▬ Je trouve que c’est un très joli nom, Pythagore. Tu repenses ensuite à son commentaire et plonges ton regard dans ton plateau. Tu sais… je ne pense pas que quelqu’un puisse mal porter son nom. C’est un peu ce qui nous définit, ce qui nous constitue. C’est le nom que l’on a reçu de nos parents.
Ton regard se tourne vers le sien et tu dévies rapidement la tête, les joues rouges. Tu t’es lancée dans une explication partielle et déplacée. Et tu as honte de t’être aventurée sur ce terrain. Après tout, c’est dans son droit de ne pas aimer son prénom, non ? Toi tu aimes. Beaucoup même. C’est un prénom original et ancien. Et tu adores réellement ce genre de prénom et leur étymologie.
Tu as peur qu’il ne te dise de te mêler que de ce qui te regarde. Alors tu te tiens à carreau, sans oser bouger. Tu ne dis même plus rien pendant un moment. Jusqu’à ce que tes yeux saphirs s’aventurent timidement vers lui. Il lorgne sur ton plateau. Tu le regardes à ton tour, puis de nouveau lui. Il a faim ? En tant que E, ça ne doit réellement pas être évident d’attendre de manger. Toutes les bonnes choses partent rapidement en premier. Tu regrettes alors de ne pas avoir davantage chargé ton plateau.
▬ Dis.... Tu manges pas...?
Tu souris, tendrement. On dirait un chaton égaré qui fixerait un repas qu’on serait en train de déguster avec des étoiles dans les yeux. Tu attrapes ta salade et ta pomme avant de pousser le plateau vers lui, un sourire aux lèvres.
▬ Prends, je te l’offre. Ce n’est pas grand-chose mais… je préfère que quelqu’un le mange plutôt que de le voir être jeté aux ordures.
Tu espères qu’il n’insistera pas pour te le laisser. Ça te fait plaisir de lui offrir une part de ton repas. D’autant plus que tu ne comptais pas le manger. Une salade et une pomme te suffisent amplement. Tu n’as jamais très faim de toute manière. Tes yeux se posent ensuite hasardeusement sur ses feuilles éparpillées sur la table. Peut-être devrais-tu vraiment lui proposer ton aide…
▬ Tu as l’air d’avoir beaucoup de devoirs… je peux t’aider si tu veux.
Et tu réalises soudain que c’est déplacé. Il va penser que tu le prends de haut puisque tu es en B et lui en E. Tu agites les mains dans le vide d’un air désolé et paniqué.
▬ J-je… c’est pas ce que tu crois hein. J-je… je voulais juste… pardon !
Et tu plonges ton visage entre tes mains. Tu n’as certainement jamais eu aussi honte de ton comportement de toute ta vie. Tu enchaînes gaffe sur gaffe. Il va te détester.
InvitéInvité
Sujet: Re: I saw you... {PV : Solvej} Dim 7 Avr 2013 - 15:08
Tu n'as pas l'habitude de sympathiser avec des personnes de classes supérieures. Ça t'es peut-être déjà arrivé, mais très rarement. Pouvoir parler à quelqu'un d'égal à égal, ça te soulages. Tu n'as plus l'impression de n'être qu'un parasite dans le monde de la réussite.
and we talk
Je la fixe longuement alors qu'elle se lance dans un commentaire concernant les prénoms et leurs importance. C'est qu'elle n'a pas tort, je l'admets. Pourtant, Pythagore est censé être un grand homme, intelligent et tout ce qui va avec, pas vrai? Ce n'est pas moi. Ça ne me correspond pas. Et tout le monde le pense, il n'y a cas voir la gueule que tire les professeurs lors de l'appel. « C'est ce mec qui porte le prénom de Pythagore? » Au début, c'est drôle. À force, c'est chiant. Je regarde ensuite son plateau et la nourriture alléchante qui s'y trouve et je lui pose une question qui doit être terriblement explicite. Je déglutis, elle me sourit, je déglutis à nouveau, le cœur battant. Elle pousse son plateau vers moi, après avoir pris une pomme et une salade. Je regarde le plateau, puis elle, l'air ébahi. C'est tout? Elle ne mangeait que ça? Je ne peux pas accepter. J'ai beau être une brute épaisse, j'ai encore quelques bonnes manières.
▬ Prends, je te l’offre. Ce n’est pas grand-chose mais… je préfère que quelqu’un le mange plutôt que de le voir être jeté aux ordures.
Pas grand chose, tu parles. C'est déjà beaucoup trop pour moi. Combien de personnes m'ont déjà offert leurs nourritures? Bien que terriblement gêné, je ne peux refuser ces mets qu'elle me propose avec tant de gentillesse. Je ne mangerai pas tout. C'est son plateau, je ne l'oublie pas. Je lui adresse un grand sourire, reconnaissant, la bouche pleine.
▬ Merchi!
C'est presque si je me suis jeté sur les aliments. C'est que j'avais vraiment faim. Mais vraiment très faim, c'est fou. Je pensais pouvoir sauter ce repas et revenir pour celui du soir, ou au pire ne faire que grignoter toute la journée, mais je me rends compte que ce n'est pas la meilleure des idées. Remarque, je ne prends quasiment jamais les bonnes décisions. Et je m'en rends compte toujours trop tard.
▬ Tu as l’air d’avoir beaucoup de devoirs… je peux t’aider si tu veux.
En temps normal, je l'aurais sans doute mal pris. Mais, il faut dire que oui, j'ai vraiment besoin d'aide et je suis même prêt à feindre l'incompréhension afin qu'elle reste quelques minutes de plus. Quoique non, je n'ai même pas besoin de faire semblant, c'est naturel chez moi. Elle finira bien vite par se lasser. Je m'apprête à lui répondre, lorsqu'elle se met à agiter ses mains, l'air angoissé. Elle s'excuse, je la regarde et souris à nouveau.
▬ C'est pas grave, tu sais. Et puis j'ai vraiment besoin d'aide, alors....
Je me tais. Je n'aime pas demander de l'aide à n'importe qui. Peut-être à cause de l’orgueil, qui sait. Je peux bien faire une exception, non? Parce que sa présence ne me dérange pas le moins du monde. À mes yeux, c'est un exploit. J'ai tout de même réussi à me faire quelques potes ici, mais pas sans m'être battu ou les avoir envoyé paître. Une bien drôle de façon de se faire des amis, mais je n'en connais pas d'autre. Bah, je suis comme ça, c'est tout. On m'aime ou on m'aime pas.
▬ Si ça ne te dérange pas, hein. Faut pas te sentir obligée, je ne t'en voudrais pas, hein...
made by pandora.
InvitéInvité
Sujet: Re: I saw you... {PV : Solvej} Dim 7 Avr 2013 - 19:43
PYTHA & SOLVEJ
will we all just burn like fire ?
Il accepte ton repas et ça ne peut que te faire plaisir. Tu l’aurais certainement à peine touché de toute façon. Et on aurait dit qu’il était mort de faim le pauvre. Tu trouves ça stupide ce système d’ordre de passage. Les pauvres E doivent toujours attendre longtemps pour pouvoir manger. Et ils ont les restes quoi. Et tu n’apprécies pas trop qu’ils soient considérés comme des déchets. Ils sont humains, comme n’importe qui. Depuis quand l’intelligence est-il un critère de sélection ? Tu soupires en songeant à tout ça. Les E ne sont pas si débiles qu’on pourrait le croire. Ou alors, si eux ne sont pas aussi intelligents que les A ou les B, ils au moins le courage d’affirmer ce qu’ils pensent et dire tout haut ce qu’on pense tout bas.
Depuis combien de temps était-il là ? Il s’est jeté sur l’assiette comme si ça faisait deux jours qu’il n’avait pas mangé. Tu le regardes, un peu surprise, puis tu essayes de te retenir de rire, une main devant ta bouche. Il te remercie, la bouche pleine. Il t’amuse. Un rien t’amuse, c’est vrai, mais tu trouves Pythagore drôle. Un peu maladroit, mais drôle. Aussi maladroit que toi peut-être. Tu manges ta salade pendant qu’il mange ton plat. Tu termines avant lui et le regardes en souriant avant de laisser un léger rire s’échapper d’entre tes lèvres.
▬ Tu as un peu de sauce là, dis-tu en montrant la commissure de ses lèvres. Tiens, ajoutes-tu en lui tendant une serviette en papier.
Tu lui parles ensuite de ses cours. Tu aides parfois Artus, et aussi Nolwen dans leurs devoirs. Toi-même tu te fais aider par Alvin. L’entraide, c’est essentiel. Vous êtes tous logés à la même enseigne. Autant aider les autres là où ils ont des lacunes, non ? Ça ne coûte rien. D’autant plus que tu aimes rendre service aux gens. Mais tu te rends compte que tes paroles l’ont peut-être blessé. Que va-t-il penser de toi ? Que tu n’es rien d’autre qu’une crâneuse de B qui veut prouver ses capacités intellectuelles ? Non, tu ne veux pas. Tu aimerais tant que l’on te regarde comme une fille normale. Pas comme une petite fille avec des cheveux de vieille qui est dans une des classes d’élite du pensionnat. Mais Pythagore te rassure bien vite.
▬ C'est pas grave, tu sais. Et puis j'ai vraiment besoin d'aide, alors…
Tu le regardes, muette. Puis tu finis par sourire, ravie de pouvoir lui être utile. Tu es une personne serviable et patiente. Aider les personnes qui ont quelques petites difficultés, ça ne te dérange pas. Et ce n’est pas en les laissant patauger dans leur incompréhension que ça les aidera à mieux comprendre et à assimiler les choses.
▬ Si ça ne te dérange pas, hein. Faut pas te sentir obligée, je ne t'en voudrais pas, hein… ▬ Oh non, rassure-toi. Ça me fait plaisir de t’aider, lui réponds-tu avec ton éternel sourire. Je peux ?
Tu te lèves et te penches un peu devant lui pour attraper une de ses feuilles. Bonne pioche, il s’agit de son cours. Tu le survoles un moment puis te tournes vers lui, déposant sa feuille devant lui. Tu attrapes ta pomme que tu commences à l’éplucher lentement et prudemment pour ne pas te couper. Tu fais ensuite quelques morceaux de parts égales et les disposes sur ton assiette. Assiette que tu places entre vous pour qu’il puisse se servir si l’envie lui prend. Tu attrapes un morceau et commences à le grignoter à la manière d’un écureuil puis tu désignes son cours.
▬ Et si on commençait par ce que tu n’as pas compris ?
Tu ne te prétends pas être un bon professeur particulier mais si le peu que tu puisses lui apporter lui est bénéfique, tu en seras heureuse. Tu finis par lui expliquer les choses de façon simple et courte. Tu prends quelques exemples à l’appui et le laisses essayer. Et, contre toute attente, alors qu’au début tu l’avais fui, tu te surprends à te sentir bien à ses côtés. Il est apaisant malgré son air bourru et peu commode, vraiment. Tu te sens un peu en sécurité avec lui. Personne n’oserait se frotter à quelqu’un de sa carrure. Tu l’observes travailler avec un sourire, le menton dans le creux de ta main.
Tu aimerais bien apprendre à le connaître davantage. Tu aimerais bien devenir son amie. Mais tu as peur de poser des questions trop indiscrètes. Tu as peur de le blesser. Alors tu te tais, mais ce n’est pas l’envie qui t’en manque.
▬ Excuse-moi d'aborder le sujet mais... tu voudrais bien me parler un peu... de toi ?
Tu es tellement gênée par ta question que tu ne le regardes pas, préférant regarder les cheveux que tu enroules autour de ton index. Tu rougis, honteuse d'être aussi indiscrète et curieuse. Il va sûrement t'envoyer paître. Vous vous connaissez à peine, pourquoi devrait-il te parler de lui ?
InvitéInvité
Sujet: Re: I saw you... {PV : Solvej} Dim 7 Avr 2013 - 22:14
Elle a envie d'en savoir plus sur toi. Tu ne sais pas quoi dire, ce genre de chose ça te dépasse. Tu n'as pas l'habitude de parler de toi.
and we talk
Je dévorais le plat qu'elle m'avait si gentiment offert, jusqu'à ce qu'un rire me parvient aux oreilles. Intrigué, je m'intéresse à nouveau à elle, alors qu'elle pointe un doigt vers mes lèvres et m'apprends que de la sauce s'y trouve. Ah, l'air con. Je me sens rougir, j'attrape prestement la serviette que cette dernière me tend et essuie frénétiquement mes lèvres. J'inspire profondément, racle ma gorge en tentant de reprendre mon sérieux. Un sérieux que je ne possède pourtant pas.
Nous passons vite à autre chose, portant enfin notre attention sur cette tonne de devoir. Une vraie torture. Honnêtement, nous aurions beaucoup d'autres choses à faire que s'attarder sur ces papiers de malheur. Et pourtant, je ne sais pas ce que je souhaiterai faire avec elle. À vrai dire, je pense que je pourrais simplement me contenter de sa présence. C'est étrange, mais agréable. J'aimerai en parler, mais je ne dis rien. Absolument rien. Je ne suis pas le plus doué lorsqu'il s'agit des relations humaines. Positives. Quand il s'agit de baston, sans vouloir me vanter, je fais tout simplement partie des meilleurs. Il n'y a aucune en tirer.
▬ Et si on commençait par ce que tu n’as pas compris ? ▬ Euh.... Un peu près tout..?
Ce n'est même pas du chinois, non. Pire encore. Et dire que l'élite doit bâcler ces exercices en un claquement de doigt. C'est impressionnant, ils sont fort, c'est énervant. Je ne déteste pas la totalité des A ou B. La plupart, c'est tout. Ceux qui viennent nous provoquer et nous rabaisser alors qu'eux possèdent déjà tout. La réussite, l’intelligence, la gloire et tout ce qui va avec. Heureusement, il existe des personnes différentes. Comme Solvej, hein?
Les explications fusent, je me concentre sur ses paroles en essayant de comprendre, regarde comment faire. Cela me paraît évident maintenant. Je n'y serai jamais arrivé seul, c'est certain. C'est la première fois que je comprends vraiment quelque chose. Je pourrais presque pleurer de joie. Enfin, j'aurais sans doute vite fait d'oublier comment procéder pour ces exercices. C'est d'un niveau intellectuel beaucoup trop haut pour mon cerveau de brute épaisse.
▬ C'est quoi ces trucs de ouf qu'ils nous donnent? Je te jure, j'aurais jamais compris tout seul à cette m.... chose!
Dans tous les cas, j'ai réussi et c'est ce qui importe. Pour une fois, j'ai l'impression d'être un minimum compétant sans que personne ne vienne me ramène à la réalité en me disant le contraire. Et ça, ça fait un bien fou mais je vous dis pas. Il faut être un E pour comprendre. Évidemment, personne ne prendra le risque d'essayer. Parce qu'être en E, c'est naze. Être en E, ça veut presque dire que t'as raté ta vie alors que tu n'es même pas encore arrivé à maturité.
▬ Excuse-moi d'aborder le sujet mais... tu voudrais bien me parler un peu... de toi ? ▬ De moi? Euh bah....
Je ne comprends pas. Ça l'intéresse vraiment? Que dire, franchement? Qu'est-ce qu'elle veut savoir exactement? Oh merde, je stresse. J'ai peur, oui j'ai peur de dire une connerie. De lui révéler une chose capable de la faire fuir à nouveau. J'ai pas envie qu'elle parte. Je pourrais pas supporter de la voir fuir une nouvelle fois. Pourquoi, je ne sais pas. C'est dur à expliquer. Ça ne s'explique pas. Finalement, j'inspire profondément, prends mon courage à deux mains et me lance.
▬ J'ai dix-sept ans, je suis né à Amsterdam, mais j'ai vécu aux États-unis. À Baltimore, dans le Maryland. À l'origine je suis brun et je devrais porter des lunettes... Mais ça le fait pas sur moi. J'aime, non, j'adore le basket parce que ça me permet de me défouler et c'est bien la seule chose que je sais faire comme il faut... Euh...
Et là, je ne sais plus quoi dire. Je réfléchis, je cherche mais ne trouve rien. Je n'ai pas l'habitude de parler de moi. Personne ne s'y intéresse vraiment, en fait. Et je pensais que ça n'avait aucune importance, que ce n'était pas utile. Apparemment, j'avais tort.
made by pandora.
InvitéInvité
Sujet: Re: I saw you... {PV : Solvej} Dim 14 Avr 2013 - 18:50
PYTHA & SOLVEJ
will we all just burn like fire ?
Il semble un peu surpris par ta question. Rien ne l’oblige à répondre, rien ne lui intime de se confier à toi. Et pourtant tu lui poses la question. Parce que tu veux le connaître un peu plus. Parce qu’il t’apparaît comme toi à une certaine époque. C’est comme un jeune enfant qui tient un ballon entre ses mains mais que personne ne veut jouer avec lui parce qu’il est physiquement différent.
Ton cœur se serre. Sans que tu parviennes à comprendre pourquoi. Cette image que tu a eu de lui te fait de la peine. Tu as envie de le prendre dans tes bras, de le consoler, de le rassurer. Mais tu ne le feras pas. Parce que vous vous connaissez à peine. Parce que tu ignores tout de lui. Parce qu’il pourrait mal le prendre. Tellement de choses qui font que tu ne pourrais pas.
▬ J'ai dix-sept ans, je suis né à Amsterdam, mais j'ai vécu aux États-Unis. À Baltimore, dans le Maryland. À l'origine je suis brun et je devrais porter des lunettes... Mais ça le fait pas sur moi. J'aime, non, j'adore le basket parce que ça me permet de me défouler et c'est bien la seule chose que je sais faire comme il faut... Euh...
Tu le regardes, presque émerveillée. Les États-Unis. C’est un pays que tu as toujours souhaité voir. Et il est originaire d’Amsterdam ? Ça ne t’impressionne que davantage. Et il aime le basket. C’est un sport assez particulier. Adapté aux personnes de grande taille. Tu as aperçu l’équipe du pensionnat un jour, à l’entraînement. C’est impressionnant. Tu esquisses un sourire. Si ce sport peut lui permettre de se sentir bien alors ça te rassure. Et il a un an de moins que toi ? Difficile à croire. Non… difficile de croire que TOI tu as 18 ans, nuance.
▬ Je ne pense pas que ce soit la seule chose que tu puisses faire…
On dirait qu’il ne s’accepte pas lui-même. Pourquoi ? Tu l’ignores. Mais ça te fait un peu de peine. Ça aussi tu l’ignores. Et au fond, ça te regarde pas vraiment en réalité. Ta conscience est en train de s’arracher les cheveux, te reprochant de ne pas savoir ce que tu veux. C’est vrai. Tu ne sais pas, tu ne sais rien. Si tu te laissais guider par tes bas instincts, tu le prendrais dans tes bras… et tu pleurerais. Allez savoir pourquoi. Il te rappelle la petite fille que tu étais, au Danemark. Celle qui souriait malgré la douleur que te causaient les moqueries des autres enfants. Parce que tu étais différente, physiquement. Est-ce que Pythagore a-t-il aussi un complexe de ce genre ? La réponse ne te regarde pas. Et si tu te présentais un peu maintenant ? Ce ne serait que partie remise. Mais tu ignores si ça l’intéresserait de savoir quelque chose sur toi. Il a répondu à ta question par politesse. Peut-être n’a-t-il pas la moindre envie de te connaître, lui.
▬ Regarde, moi je suis totalement inutile sur un terrain de sport. Quel qu’il soit. Mais ç n’empêche pas que je sache cuisiner, par exemple. Tu comprends ?
Non mais il est pas con, non plus. Tu lui souris. Pour lui faire comprendre qu’il a forcément d’autres qualités, d’autres compétences. C’est sûr ! Ce n’est pas parce qu’il y a une chose que l’on ne sait pas faire que l’on est obligatoirement nul dans tous les domaines. Tu hésites un instant. Est-ce que ça vaut le coup d’enchaîner sur ce qui te concerne toi ? Bah. S’il s’en moque, il te le dira. Ça te fera de la peine et tu le fuiras, mais tu ne vas pas hésiter toute ta vie à chaque fois quand même ? C’est pas parce qu’il est grand qu’il est cannibale non plus. D’ailleurs, tu te demandes si ton plat lui a suffit… Finalement, tu abandonnes l’idée de lui parler de toi. Il posera lui-même la question si ça l’intéresse. Tu ne vas pas lui imposer le récit de ta vie sans lui demander non plus.
▬ Pourquoi le basket ?
Tu continues à le fixer, à la fois curieuse et impressionnée. Les seuls basketteurs que tu connais se comptent au nombre de deux. Enfin… tu en connais un, l’autre tu ne lui as jamais parlé. Tu connais donc le capitaine, Gautier, avec qui il t’arrive de sortir. C’est également lui qui t’a offert ta peluche favorite, mais ça, c’est une autre histoire. Le second, c’est ce grand métisse qui n’a pas l’air commode et dont tu as peur. Il doit approcher les deux mètres ce type… Rien que de t’imaginer son visage, ça te fait frissonner. Est-ce un ami de Pythagore ?
▬ Et surtout… qu’est-ce que tu fais ici, tout seul ?
…Non mais de quoi je me mêle toi ? Ça te fait tellement de peine que ça de le voir seul ou quoi ? T’es là non ? Donc il est pas seul. Réfléchis un peu Solvej. Mais peut-être que quelque part, j’ai l’impression de le retrouver. Quelque part j’ai l’impression de retrouver son regard dans le sien. Quelque part j’ai l’impression d’être aussi apaisée que s’il avait été là. Quelque part j’ai envie de le voir pleurer. Quelque part j’ai envie de le prendre dans mes bras. Quelque part j’ai envie de le rassurer, le consoler. Quelque part je souhaite qu’il me prenne dans ses bras. Quelque part je n’ai pas envie qu’il parte.
HRP:
J'espère que ça te conviendra, excuse-moi pour le retaaaard QWQ ♥♥
InvitéInvité
Sujet: Re: I saw you... {PV : Solvej} Dim 14 Avr 2013 - 22:48
Tu es heureux qu'elle soit encore là. Tu te sentais seul, mais tu n'en prenais plus compte. Parce qu'à force, ça devient banal pour toi. Elle te demande alors pourquoi tu es seul. Toi-même tu ne le sais point.
and we talk
Je ne pensais pas que ces quelques informations sur moi-même l'intéresseraient autant. À vrai dire, je pensais qu'elle m'avait demandé cela par pure politesse et qu'elle n'y voyait pourtant aucun intérêt. À croire que finalement, ce n'est pas le cas. Tant mieux. D'habitude, je m'en fiche pas mal. Enfin, c'est bien ce que j'essaie de faire croire. Mais ça, personne ne le sait, pas vrai? Personne n'a besoin de le savoir. Je le vois qui sourit. À nouveau. Jamais personne n'a autant sourit en ma présence. C'est nouveau pour moi et il faut dire que c'est.... Assez étrange? Mais, agréable à la fois.
▬ Je ne pense pas que ce soit la seule chose que tu puisses faire…
Vraiment? Pourtant, je ne vois pas ce que je pourrais faire d'autre. Je sais me battre, oui. Mais, peu d'individu apprécie la violence. Remarque, c'est l'une des raisons pour laquelle je possède peu d'ami. Un mauvais orateur ne peut que se taire et subir, ou se rebeller et frapper. C'est ce que mon père prétendait. L'une des phrases sur lesquelles je me base. C'est stupide, je le sais. Mais bon, je suis stupide.
▬ Regarde, moi je suis totalement inutile sur un terrain de sport. Quel qu’il soit. Mais ç n’empêche pas que je sache cuisiner, par exemple. Tu comprends ? ▬ Mais... T'as pas besoin du sport pour réussir, non?
À mon avis, non. Une jolie fille, intelligente et sympathique. N'a-t-elle pas tout pour réussir? Généralement, les élèves de classes supérieures n'ont aucune peine à trouver un boulot régulier et bien payé. Plus tard, elle s'en ira loin d'ici pour vivre sa belle vie et moi je finirai sans doute dans les poubelles. Ou bien, je jouerai au basket professionnel, j'aurai énormément de dettes et je me suiciderai à cause du désespoir. Quel destin est le plus envieux? Je ne sais pas. Et je n'ai pas le choix.
▬ Pourquoi le basket ?
Pourquoi? Honnêtement, je ne me suis jamais vraiment posé la question. Je ne voulais pas faire de foot ni de baseball, sans doute parce que mon frère excellait déjà dans ces deux domaines. Je l'enviais, mais je ne voulais pas être comme lui. À mes yeux, il était tout simplement détestable et sans intérêt. Pourtant, il s'attirait toujours les faveurs d'autrui, on l'appréciait vraiment. On l'aimait tous. Sauf moi. Frère ou pas, c'est un connard. Et je ne veux pas en parler.
▬ À l'époque, j'étais nul en sport, une vraie tâche. Et puis, je faisais partie des plus petits, alors peut-être que je voulais faire du basket pour me surpasser.... En quelque sorte.
Prouver à mon père que moi aussi, je pouvais y arriver. J'ai réussi, mais il ne l'a pas vu. Tant mieux. Tant pis. Je ne penserai plus à ça, tout simplement parce que je voulais profiter de ce moment. Sans me torturer avec ces histoires de famille. Je préfère de loin me concentrer sur Solvej. Le choix est vite fait.
▬ Et surtout… qu’est-ce que tu fais ici, tout seul ?
Cette question m'a prise au dépourvu. Je n'étais pas seul en ce moment. Je l'avais été lorsqu'elle ne s'était pas encore installée à mes côtés, mais plus maintenant. Enfin, sans doute voulait-elle savoir pourquoi j'avais été sans compagnie avant son arrivé. Cela me paraît évident. Mais pour elle, peut-être pas.
▬ Bah... Je viens souvent ici tout seul. Ce n'est pas nouveau pour moi...
À tel point que ça en est devenu banal. Ce qui est bizarre, c'est qu'elle soit assise à côté de moi et qu'elle m'adresse la parole. Mais, je ne peux m'empêcher de me dire qu'elle a bien fait. Parce que même si je n'y pense plus depuis un moment, que j'y fais abstraction, la solitude c'est pesant. Mais moi, je ne pleure pas. Je ne pleure plus. Je n'aime pas pleurer, pas devant n'importe qui, pas pour n'importe quoi. Tout simplement parce que j'ai l'impression d'être faible, incapable, inutile. Pourtant, ce n'est pas ce que je pense d'autrui lorsque ceux-ci versent des larmes. C'est assez paradoxale, je sais.
Bref. J'ai envie de la connaître, moi aussi. Je ne sais rien sur elle, sauf son prénom, sa classe et qu'elle sache faire la cuisine. Je veux dire, c'est tout de même un miracle que j'en sache autant, en fait. Mais, je désire encore en savoir plus, encore un peu plus. Parce que oui, ça m'intéresse. Mais vraiment.
▬ Hum... Tu veux bien me parler de toi, aussi?
made by pandora.
Spoiler:
Mais, bien sûr que ça me convient :3
InvitéInvité
Sujet: Re: I saw you... {PV : Solvej} Sam 27 Avr 2013 - 22:46
PYTHA & SOLVEJ
will we all just burn like fire ?
▬ Mais... T'as pas besoin du sport pour réussir, non ?
Tu le regardes un instant, silencieuse. Puis tu fixes la table devant vous d’un sourire tout aussi absent que ton regard. Le voilà ce fossé entre les E et les classes dites d’élites. Les E pensent que les A et les B ne manquent de rien, qu’ils réussissent plus ou moins dans tout et qu’ils sont à l’abri de certains problèmes vis-à-vis de l’avenir. Tu n’aimes pas cette façon de penser. Elle te met mal à l’aise. Lui aussi pourra faire quelque chose de sa vie. Les plus diplômés et les plus intelligents ne sont pas toujours ceux que l’on préfère dans le monde du travail.
▬ Hm… peut-être. L’avenir n’est jamais entièrement tracé.
Le sujet dérive ensuite sur le basket et du pourquoi de ce choix. Il semble quelque peu songeur. Tu l’observes en silence, patientant poliment. Peut-être est-ce qu’il choisit ses mots. Ou que des souvenirs sont remontés à la surface à l’énonciation de cette question. Tu ne pourrais pas le dire. Tout ce que tu sais, c’est que cette étrange lueur dans ses yeux t’évoque quelque chose de relativement triste.
▬ À l'époque, j'étais nul en sport, une vraie tâche. Et puis, je faisais partie des plus petits, alors peut-être que je voulais faire du basket pour me surpasser… En quelque sorte.
Tu ne retiens pas un léger rire, dissimulant tes lèvres derrière ta main.
▬ Difficile de croire que tu ais pu être… une tâche comme tu dis. On dit que le basket est un sport qui permet d’évacuer beaucoup son trop plein d’énergie. Peut-être que c’est un moyen de t’apaiser aussi, non ?
D’un sourire, tu lui donnes une petite tape amicale sur l’épaule. Pour le rassurer, pour lui dire que tu le soutiens quelque part. Ce n’est pas un mauvais garçon. Il a du potentiel et tu le sais. Avec un peu plus de travail, tu es persuadée qu’il peut faire des choses fabuleuses. Il t’impressionne. Déjà par sa carrure et par ses yeux. Ils ont cette sorte d’étincelle qui te rappelle l’enthousiasme de ton frère lorsqu’il parlait de sa passion. Tu souris au souvenir du visage de ton aîné. Tu évoques ensuite le pourquoi de sa solitude. Il te répond alors avec un ton qui te surprend.
▬ Bah... Je viens souvent ici tout seul. Ce n'est pas nouveau pour moi... ▬ Mais… c’est triste. Tu n’as pas d’amis avec qui tu pourrais être ? Oh je sais ! Tu tapes ton poing dans ta main, geste signifiant ton idée naissante. Tu lui adresses un large sourire enthousiaste et poursuis. Quand tu seras seul, envoie-moi un message avec ton lézard ! J’essaierais de te rejoindre rapidement.
Tu attrapes un morceau de ta pomme et le grignotes, contente de ta trouvaille. Pour tout avouer, tu n’apprécies pas tellement l’idée de le savoir seul. Comme si la solitude ne faisait que le faire se renfermer sur lui-même. Car oui, tu as l’impression qu’il se constitue une carapace autour de lui. Par peur d’être blessé ? Ou par peur d’être rejeté ? Tu l’ignores. Mais tu veux lui permettre de s’ouvrir aux autres. Parce qu’il le mérite, et tu le sais au fond de toi. Il coupe court à tes rêveries et te pose à son tour une question.
▬ Hum... Tu veux bien me parler de toi, aussi? ▬ Moi ? Oh… hm… Tu réfléchis un instant, posant un doigt sur ton menton un instant. Je suis d’origine danoise et j’ai toujours vécu là-bas jusqu’à mon inscription ici. J’ai 18 ans et j’ai un frère aîné resté au pays qui a 6 ans de plus que moi. Tu hésites un instant mais, puisqu’il s’est confié à toi, tu fois faire preuve de fair-play. Mes parents sont morts quand j’étais encore jeune… Mon don s’est manifesté le jour de leur mort. Mon frère a beaucoup pris sur lui et s’est énormément sacrifié pour moi. Nouvelle pause durant lequel tu retrouves ton sourire. Sinon, j’aime énormément la littérature. Et… je parle beaucoup trop là. Excuse-moi.
Tu baisses la tête, te tortillant timidement. Tu parles beaucoup oui. Même trop. Tu ferais d’ailleurs parfois mieux de te taire. Surtout que tu risques d’ennuyer Pythagore avec des choses insignifiantes. Indisposer une personne est l’une des choses dont tu as le plus peur. Tu n’aimes pas t’imposer, alors forcément… Tu attrapes ton verre d’eau et en bois quelques gorgées avant de le reposer sans bruit sur la table. D’un geste de la main, tu glisses tes cheveux derrière ton oreille. Tu ne sais plus quoi dire pour le coup. Tu n’oses même plus le regarder non plus.
Les préférés sont les plus intelligents, les plus performants. Ceux qui sont susceptibles de se construire un bel avenir.
and we talk
C'est ce que moi je pense. À mes yeux, les classe d'élites ont tout pour réussir, certains même le charisme. Remarque, pourquoi ne pas les privilégier puisqu'ils sont la fierté du pensionnat. Injuste peut-être, mais parfaitement logique. D'un côté il y a les faibles, de l'autre les plus forts. Il faut se battre pour avoir une place chez les plus grands. Sinon oui, ce serait beaucoup trop facile. Le regard de Solvej se pose droit devant, elle semble pensive, je l'observe, silencieux. Puis, elle me dit que l'avenir n'est jamais entièrement tracé. Cette rencontre avec elle, ce serait une coïncidence? Qui sait. On parle ensuite de basket. Elle me demande pourquoi, je lui explique donc. Et puis, elle rit. Je l'interroge alors du regard, l'air un peu surpris.
▬ Difficile de croire que tu ais pu être… une tâche comme tu dis. On dit que le basket est un sport qui permet d’évacuer beaucoup son trop plein d’énergie. Peut-être que c’est un moyen de t’apaiser aussi, non ? ▬ Ouaip. Ça me permet de décompresser. Je me sens mieux après avoir fait quelques dunks.
La violence aussi, mais ça, elle n'a pas besoin de le savoir. Je lui dit ça et elle fuit, de sûr. Et puis honnêtement, je n'aime pas vraiment dire à tout va que frapper des gens, ça me soulage. D'ailleurs, je ne frappe pas pour rien. Je m'énerve pour un rien peut-être, mais c'est bien différent. Elle m'accorde un sourire et m'offre une tape amicale. Je lui souris à mon tour, sans raison particulière. Parce que j'en avais envie. Depuis le début, j'en ai envie.
Finalement, elle me demande ce que je fais ici seul. Alors je lui réponds, simplement. Que c'est une habitude comme une autre. Enfin, ce n'est pas la peine de pleurer sur mon sort. Elle ne devrait même pas m'accorder deux minutes de son temps. Les B n'ont pas de temps à perdre avec les racailles du E, n'est-ce pas? Apparemment, Solvej, oui.
▬ Mais… c’est triste. Tu n’as pas d’amis avec qui tu pourrais être ? Oh je sais ! Elle frappe alors sa paume de son poing. Un nouveau sourire. Quand tu seras seul, envoie-moi un message avec ton lézard ! J’essaierais de te rejoindre rapidement.
Je crois rêver. C'est qu'elle n'est pas sérieuse, hein? Ah, dès que je lui enverrai un message, elle ne viendra pas. Et lorsque je lui demanderai des explications, elle prétendra avoir été occupée ailleurs. À chaque fois. Toujours. Parce qu'au fond, elle ne voudra pas me voir. Je suis trop méfiant, beaucoup trop excessif et je m'en rends bien compte. J'ai envie de lui faire confiance. Alors oui, je lui ferai confiance.
▬ D'accord, mais seulement si tu n'as rien d'important à faire à ce moment. J'pas envie de te déranger alors que tu es occupée ailleurs. 'Faut pas te forcer pour moi.
Pendant qu'elle fait ses devoirs, par exemple. Ce serait naze que ses notes baissent par ma faute. Ou encore lorsqu'elle est en compagnie d'amis proches. Il ne faudrait pas les abandonner pour un gars qu'elle connait à peine. Bien que j'aie cette envie folle de passer des heures et des heures en sa compagnie. La monopoliser, en gros. Ce serait égoïste, je ne le sais que trop bien. Je finis par la questionner, lui demander afin d'en savoir un peu plus sur elle. Je ne pas envie de parler de moi. Ce qui m'intéresse, bah c'est elle.
▬ Moi ? Oh… hm… Je suis d’origine danoise et j’ai toujours vécu là-bas jusqu’à mon inscription ici. J’ai 18 ans et j’ai un frère aîné resté au pays qui a 6 ans de plus que moi. Elle marque un temps de pause. Mes parents sont morts quand j’étais encore jeune… Mon don s’est manifesté le jour de leur mort. Mon frère a beaucoup pris sur lui et s’est énormément sacrifié pour moi. Une nouvelle pause et je me surprends à l'écouter avec une grande attention. Sinon, j’aime énormément la littérature. Et… je parle beaucoup trop là. Excuse-moi.
Alors comme ça, elle est âgée de dix-huit ans? Franchement, elle ne les fait pas. Mais, tant mieux. Je veux dire, elle est très bien comme ça. Et puis, elle a un frère aîné. Une marge de six ans. Des parents décédés et la découverte de son pouvoir le jour même. Je plisse les yeux, approche inconsciemment une main vers la sienne, avant de la cacher prestement sous la table. Parce que je n'ose pas. J'ai envie. Mais, je n'ai pas le courage.
▬ Ça m'intéresse. Vraiment. Mais, si t'veux pas continuer, je t'oblige à rien.
made by pandora.
InvitéInvité
Sujet: Re: I saw you... {PV : Solvej} Lun 20 Mai 2013 - 20:49
Sous demande, j'archive.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: I saw you... {PV : Solvej}
I saw you... {PV : Solvej}
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum