Ils sont cools || Halei ♪

Caleb&Halei. ♥

"Quand ta tête te dicte d'aller te faire foutre."

J'n'aurais jamais cru que bouger ses paupières pouvait être une tâche si fastidieuse, elles me donnaient l'impression d'avoir été fixées avec de la colle huhu extra méga super forte. J'aurais pu rester longtemps ici, mais plusieurs indicateurs plutôt louches me dictaient de bouger mon cul. Premièrement : depuis quand ma sonnerie de réveil c'est un clocher ? Deuxièmement : pourquoi mon matelas a durci pendant la nuit ? Troisièmement : pourquoi est-ce que mon corps est une vraie loque ? Et quatrièmement : pourquoi j'ai un percussionniste qui s'acharne à m'donner un concert privé dans ma tête ? (note du mini-moi de La Sagesse : J'vous avais dit de le virer celui-là ! - La Connerie : Oh ta gueule). Machinalement, ou plutôt à la manière d'un vieux mollusque, je tentai de me redresser, ma pommette ne supportant plus le dur support sur lequel elle avait siégé depuis je ne sais combien de temps, les yeux toujours fermés (effectivement ça n'a toujours pas évolué de ce côté là). Sans doute, aurais-je mieux fait de ne pas bouger finalement, apparemment ma tête n'était pas encore préparée à cette épreuve. Au moins dans c't'affaire, je me retrouvais bien ancré sur mes deux fesses et j'étais certain d'une chose : arquer les sourcils comme un vieux bourrin n'est en rien une méthode efficace pour forcer ses yeux à s'ouvrir, j'avais plus l'air con qu'autre chose. Passant ma main dans les cheveux, découvrant au passage des parties de mon bras que j'connaissais pas encore -qu'est-ce que j'ai foutu cette nuit sérieux ?, le miracle tant espéré finit par se produire ! Je... JE VOIS ! Mais mal, le soleil naissant me gratifiant d'un rayon de bonne journée en pleins dans la face et me cramant au passage mes pauvres pupilles qui se trouvaient aux abonnées absentes jusqu'à présent. Les larmes aux yeux, pire qu'ébloui, mes paupières papillonnaient plus vite que le TGV tandis que je tentais d'explorer le monde qui se trouvait autour de moi. God, ou est-ce que j'suis moi ? Ha, haa... Ha oui le clocher. Mon cerveau fonctionnait à deux à l'heure. Et bwah... J'ai la bouche pâteuse, deux secondes... Ouais et je pue l'alcool et un sacré mélange de fumée. Conclusion ? Une soirée réussie, yay ! Et un bon début journée, yay ! Le problème, c'est que je ne me souviens plus exactement comment j'ai fait pour me retrouver là. Sur un banc-lieu ou apparemment j'ai terminé ma soirée- non loin du clocher et en plus... Avec Halei qui squattait le banc d'à côté. Bon ben au moins maintenant je sais aussi avec qui je l'ai terminé c'te soirée ! Je jetai un autre petit coup d’œil à ma droite. A côté du banc, couchée par terre, se trouvait un cadavre de bouteille de vodka. Le peu qu'il restait s'étant étalé sur le sol, un sourire se logea au coin de mes lèvres à la vue de cette vieille amie. Oui ! Les bouteilles sont mes amies. Par contre là maintenant, tout de suite, c'était une autre vieille amie qui me taraudait l'esprit ! Hum... Si je prie pour quelque chose, c'est bien pour ne pas avoir perdu mon paquet de clope. God tout, mais pas ça, pas maintenant... ! Refusant de bouger mon fessier, j'entamai la danse du tentacule, tentant désespérément de trouver mon précieux...

"Cigarette t'es où fais pas ta conne...*

FDCHKLHD VICTOIREEEEE ! Bon le paquet était pire que moche, certains bouts de carton étant arrachés à des fins... Frauduleuses. Bon l'essentiel est qu'il me restait... Une clope. Dédicacée en plus ! WTF QUI S'EST PERMIS D’ÉCRIRE SUR MA CLOPE ?! En plus.. Je plissai les yeux afin de mieux déchiffrer cette écriture de chacal, l'objet du délit entre les doigts. C'était... Un numéro. Un numéro sur ma clope. Mais j'le fume ton numéro ! Wait... Ca sert à rien de fouiller ma poche. J'ai... J'ai perdu mon briquet. Voilà, j'le savais que j'avais paumé quelque chose. Nan mais scheisse quoi il était trop classe en plus !! Bon bah il ne me restait plus que Halei... Va falloir que j'bouge quoi...

"Oh ta soeur Caleb, bouge-toi.* marmonnais-je dans ma barbe inexistante. Nous les imberbes, sacrée histoire...


Par je ne sais quel miracle je parvins à me redresser sur mes pattes, saisissant l'occasion pour m'étirer un petit peu ; traînant des pieds jusqu'à cette chère Halei, la clope au bec.

"Hep, dit-moi que t'as pas paumé ton briquet...*

By Caleb'

Caleb&Halei. ♥

"C'est bien parce que c'est toi..."

"Non je ne me le suis pas fait voler, enfin je l'ai pas perdu"

Au vue de cette réplique fortement sympathique, un rictus déforma le coin de mes lèvres. Ha oui, les joies de traîner en la compagnie si charmante des clepto amateurs de briquets en tout genre, je connais ; puisque qu'après tout je fais aussi parti de cette jolie bande. Mais chut, c'est un sicrète... OU PAS HEIN, mais laissez-moi donc rêver arh ! Mais quand j'y pense, compte-tenu de mon statut de cleptomane tout terrain, j'ai forcément dû roumaniser quelques chose à quelqu'un ! Mais si réfléchissez un peu c'est obligé. Le seul truc c'est que j'n'ai pas encore trouvé c'est quoi... M'enfin bon, pour l'instant y'a quand même un autre truc qui me me titille les neurones.. Qui serait assez trippé, pour prendre une clope à quelqu'un, écrire son numéro dessus et la rendre en mode normal ? Ouais ouais, j'en serais capable je le sais ça, mais j'me suis quand même pas dit : "tiens tiens, c'est cool cette soirée ! Et si j'écrivais un numéro au pif sur mes clopes histoire de me faire chier demain ?"... Nan mais nan. Si par inadvertance j'ai fait un truc pareil j'me respecte. Carrément je remonte dans mon estime de moi ! Quoi ? Ho fock. Je me tais, le narrateur se fait la malle. Plus personne ne saura rien sur ma vie VOILA, IN YOUR FACE ! Bref, j'ai vraiment besoin d'une clope. Du bout des doigts je saisis l'objet du délit, comme si j'avais peur qu'il soit en sucre... Ou en chocolat. Aow bordel j'ai faim. OUAIS, la dalle du lendemain quand t'as pas trop un gout de merde dans la bouche... Hép, il est joli ce briquet... En plus il me regarde avec des yeux globuleux, du genre : vole-moi, vole-moi ! Errf, pourquoi le briquet me parle ?! Petit Briquet, j't'aurais bien dit je t'embarque avec moi dans le monde fabuleux de Caleb, par contre on ne va pas se cacher que te chouraver juste devant Halei c'est trop flag. Surtout que je l'aime bien moi Halei. Pourquoi ? Ha ben comme ça j'ai décidé. Sans doute parce que c'est la première personne que j'ai aperçu aujourd'hui... Oui, suivez ma logique, moi même je ne comprends pas tous les tréfonds des abysses de mon âme. HDLKSQHDO C'est tellement beau ce que je dis ! Fier de ma capacité de réflexion fortement poussée j'allumais le 07 avec un sourire complaisant, toujours avec cette gueule de joyeux lutin je rendis le briquet à la demoiselle. On aurait pu en rester là, mais manifestement Halei eut comme un élan de générosité, quand j'y pense je ne la connaissais pas plus que ça, de ce fait je l'aimais encore plus pour son geste de bonté qui restera gravé dans ma mémoire jusqu'à ce que quelqu'un se décide à me fusiller. Moi par exemple, ça ne me serait jamais venu à l'esprit... Un café/clope, on ne pouvait pas m'offrir de meilleur cadeau sérieux ! A noël j'demandais que ça moi ! Ma première réaction fut de fixer la demoiselle avec des yeux de merlan frit, avant qu'un énorme sourire vint fendre mon visage en deux, dévoilant ma belle dentition aquafresh. On aurait dit... Un gamin qui venait de recevoir un bonbon. Haha, HAKUNA MATATA !

"Oh mais toi... Je t'aime. Merci beaucoup !"

Mon précieux.. Mon précieux ! Hahaha, le café ça m'émoustille ! Hors de question qu'on me le pique ! Je m'en emparai comme si un gueux était à l’affût, prêt à surgir de derrière un buisson pour chopper le café et se barrer en gros juif. Ce qui a un pourcentage de zéro on est bien d'accord ?! Sirotant le précieux liquide, pulvérisant mes poumons, je pris place à côté d'Halei. Brave demoiselle ! Tu as su t'attirer les grâces du roi des démons. Ouais, je pousse peut-être un peu... J'n'entamai pas vraiment la conversation, à-vrai-dire j'n'en sentais pas vraiment le besoin. Il me fallait bien mes cinq minutes de paix histoire de bien me réveiller... Ma clope écrasée, le café descendu là ou il fait fallait, je joignis une nouvelle fois mes mains m'étirant presque la larme à l'oeil ! Quand tout à coup survint dans le silence pesant... "dhbidsoqdhihkjzjkds" argumenta mon estomac révolté. Innocemment, je jetai un petit regard en biais à mon interlocutrice, tergiversant sur mes futures actions. Devrais-je... ? Ho et puis zut, j'expirais un bon coup et me lançai... Au pire, je meurs fusillé par un terroriste.

"hum... Je sais, tu veux manger quelque chose ? Personnellement j'ai la dalle."

Ben, l'air de rien c'est grâce à elle que j'avais pu émerger convenablement alors forcément... J'me sentais un peu obligé de retourner l'appareil. Toute façon maintenant, elle allait avoir du mal à se débarrasser de moi ; c'est quand j'aime bien quelqu'un que le drame commence... Enchaînant sur mes paroles, me revoilà sur mes jambes, fouillant frénétiquement ma poche... à tirette. A TIRETTE, C'EST UNE MERVEILLE DE TECHNOLOGIE ! Je prie celui-là qui a eu l'incroyable idée de l'inventer. Sur ce, faisant face à mademoiselle, j'adoptai un ton sans équivoque qui ne laissait place au refus.

"En fait, c'n'était pas une proposition, tu viens."

Déclarais-je sur le ton le plus froid du pôle nord, le portefeuille à la main. J'aurais pu paraître crédible, si l'énorme smile du gamin n'avait pas refait surface deux minutes après. Et oui, dur...

By Caleb'

Caleb&Halei. ♥

"Asocial, parce que je le vaux bien."

Aïe aïe aïe... A bien y réfléchir j'aurais finalement mieux fait de rester bien sagement le derrière posé sur le banc. J'peux pas exactement vous relater c'que j'ai glandé hier soir, mais mon estomac lui, s'en souvenait parfaitement et tenait particulièrement à m'en faire payer les frais. Surtout en ce moment, ou péniblement je tentais de mettre un pied devant l'autre en ignorant le dysfonctionnement de mes genoux qui buguaient encore plus que mon cerveau. Inutile de me le rappeler, c'est pire que contradictoire. Moi qui auparavant -c'était il y a quoi... Deux minutes ?- avait une dalle pas possible, à tel point que j'aurais pu bouffer mes chaussures, me retrouvais avec une gerbe monumentale. La gerbe de la faim ?.. Hé, ça vous arrive aussi d'avoir mal au ventre et de ne pas réussir à en identifier la raison ? Genre, juste mal de ventre pour faire chier, ou mal de ventre parce que vous avez trop faim ? Et finalement quand vous mangez, bah vous avez encore plus mal. Ouais je sais, en cette belle matinée gueuledeboivienne, je pousse la réflexion humaine dans ses plus profonds retranchements. En attendant, alors que je percevais les petits bruits de pas d'Halei qui se rapprochaient, je me contentais d'avancer en fixant l'horizon ; parce que je sentais que si par malheur je me mettais à regarder mes pieds, j'allais repeindre le trottoir. Sans déconner. J'ai plus qu'à espérer que je ne vais pas rendre tout c'que j'm'apprête à avaler devant la demoiselle, nan parce que voilà, j'ai connu mieux comme moyen de faire connaissance. Pas vous ?

J'aurais pu entamer la conversation sur tout et n'importe quoi. Sérieux, question parler pour ne rien dire j'suis un champion. Il n'y a qu'à lire mes rps, sérieux, les trois quarts de c'que j'blablate ça ne sert strictement à rien. Mais j'aime bien raconter ma vie alors on s'enfout. BWEF, je reprends, j'aurais pu entamer la conversation sur tout et n'importe quoi, mais là, même le n'importe quoi était beaucoup trop random pour que je le partage avec la population. Tous les minis-moi semblaient avoir pris comme un commun accord pour que je ferme ma gueule, ce qui en soit est plutôt rare. M'enfin, je peux encore les comprendre, La Connerie avait pris un total contrôle de mes parties neurologiques, leurs imposant des souvenirs que j'sais pas comment j'ai fait pour y repenser. Et ouais, les roumains avait envahi mon cerveau. Des roumains ? MAIS OUAIS DES ROUMAINS ! Ah p't'être pas... Oh bah si, allez, y chantent comme des roumains, y ont une gueule de roumains, alors ce sont de roumains ! Toute façon tout le monde il est roumain. C'est ainsi que le percussionniste fut virer, remplacé par une bande trois roumains déguisés en marins, à la chorégraphie beaucoup trop simpliste et aux paroles purement roumaines qu'on y comprend rien. Et donc l'inévitable se produisit... KOULOUKOUKOU LOUKOUKOU STACH STACH AH OUH QUETCHICHETAM DOUBIDOU BIDOU BIDOU.... M'voilà, comprenez maintenant, vaut mieux que je me taise.

Quand Halei, que j'avais presque oublié jusqu'à maintenant étant donné des roumains qui beuglaient dans mes oreilles, prit la parole, tentant d'entamer la conversation sur un sujet qui semblait... Passe partout. On ne se connaissait pas, ça se voyait, n'importe quel passant l'aurait comprit. Je ne sais pas comment était la jeune fille à l'ordinaire, mais allez savoir, je percevais chez elle certains efforts pour ne pas passer la matinée dans un silence morbide et indifférent. Enfin je dis ça, mais moi-même ça ne me dérangeait pas plus que ça. Déviant mes pupilles vers elle, j'esquissai néanmoins l'ombre d'un sourire, histoire de l'encourager et surtout parce que je priais pour qu'elle ne remarque pas que mon visage devenait de plus en plus blanc. A présent on pouvait affirmer sans hésitations que j'avais une sale gueule de zombie roumain. Y'a rien de plus chiant que d'être mal devant quelqu'un qui s'en sort plutôt bien. On passe pour une tapette, vraiment. J'en suis une, mais ça il n'y a que moi qui le sait.

"Alors ça... Je n'en ai pas la moindre idée. J'me souviens même pas avoir sorti mes clopes. Ce numéro sort vraiment du trou du cul du monde. De toute façon celui ou celle qui l'a laissé, je ne l'aurais jamais rappelé. Je l'ai fumé, on ne pouvait pas espérer plus."

Stricte vérité. Un peu asocial sur les bords, j'n'appelle jamais personne moi. Sauf pour faire chier de temps en temps et rappeler que j'existe. Et puis même...

"Faut être con de toute façon pour écrire un numéro sur une clope. Ca sert à rien. Perso, je prends une clope, j'me taille, et puis j'la fume quoi. Non ?"

Ce genre de sujet m'emporte ! J'en avais presque oublié mon ventre qui s'tapait un tour de silverstar. N'enpêche que c'était horrible, maintenant que j'avais causé, je n'avais qu'une envie et c'était de me plier en deux. A la place, je ne fis qu’enfoncer mes mains dans les poches, me lacérer les paumes avec mes ongles et serrer les dents. Par contre, on ne va pas se leurrer, j'avais beau faire tous les efforts du monde, n'importe qui aurait remarqué mon visage qui se crispait et mon dos qui se courbait légèrement, malgré mes efforts de maître des ombres. Heureusement pour moi, je ne tardais pas d'apercevoir un petit bar café du coin avec terrasse, parsemée de parasols rouges.

"Hoy, j'espère que ça te va si on s'arrête là."

Encore une fois c'n'était même pas une question, de toute façon j'vais crever si ça continue.

By Caleb'