Sujet: Une petite musique de nuit [PV Cyr] Mar 30 Avr 2013 - 0:01
Pensionnat Prismver, cabanon 15, approximativement 2h30 – du matin bien sûr. Dans le lit le plus proche de la fenêtre, des cheveux châtains clairs sont éparpillés sur un oreiller auquel le manque de luminosité de la pièce donne une teinte grisâtre ; la jeune fille qui est allongé dessus semble plongée dans un sommeil profond, une de ses jambes sortant du drap froissé sans que le froid ne la dérange pour autant. Elle rêve ; de quoi, il est impossible de le savoir mais il semble que le songe soit agréable car un sourire vient caresser ses lèvres fine. Soudain, une musique se fait entendre et une voix qui chantonne ; si cela parait tout d’abord ne pas déranger Selphie, qui a sans doute assimiler la chanson dans son rêve, la demoiselle finit par remuer légèrement, une moue remplaçant son sourire, papillonnant des cils avant d’ouvrir les yeux.
Se redressant comme elle peut, la demoiselle tend l’oreille … Cette voix, elle la connait ! Mais qui pourrait bien chanter à une heure pareille ? On n’a pas idée de déranger les gens dans leur sommeil ! Elle tourne la tête vers la fenêtre comme si cela lui permettrait de mettre un nom sur ce timbre qu’elle est persuadée de reconnaitre quand soudain une hypothèse s’impose en force dans son esprit. C’est une … chanson romantique qu’on chante là, elle ne se trompe pas ? Prenant sa tête dans ses mains elle la secoue, l’air désespérée, faisant bouger ses longs cheveux contre son dos. Puis, en entendant bouger non loin d’elle, elle semble se rappeler soudain de l’existence de ses colocataires et jure dans un chuchotement.
« Quel crétin ! »
Evidemment, comment n’a-t-elle pas deviné plus tôt ? Elle mettrait ça sur le compte d’avoir été réveillée en pleine nuit, mais elle aurait dû s’en douter bien plus tôt, il n’y avait qu’une seule personne capable de faire un truc aussi stupide. Pourtant elle ne put s’empêcher de sourire, amusée ; c’est que Cyr était vraiment quelqu’un de têtu ! Parce que, oui, elle en était certaine maintenant, ce ne pouvait être que lui, c’était sa voix qu’elle entendait. Ce baratineur de première était bien l’unique individu capable de venir lui chanter la sérénade à une heure aussi avancée de la nuit.
Elle attira son fauteuil à elle et se hissa à lui, vérifiant que personne d’autre n’avait été réveillé par l’idiot d’Irakien qui se trouvait dehors. N’avait-il pas pensé au fait qu’elle n’était pas SEULE dans cette chambre ? Non, bien sûr que non, tout ce qui l’importait c’était de réussir d’une manière ou d’une autre à l’avoir dans son lit, comme beaucoup d’autre avant elle. Malheureusement pour lui, Selphie savait se servir de sa tête à défaut d’avoir l’usage de ses jambes et l’avait vu venir à des kilomètres, lui et ses compliments, ses roses en or et ses cadeaux que son pouvoir devait bien l’aider à obtenir.
S’approchant de la fenêtre, elle l’entrouvrit et fit un signe au jeune homme – qui était bien celui qu’elle pensait – pour qu’il arrête sa musique. Elle lui offrit en prime un sourire amusé et moqueur à la fois alors qu’elle s’adressait à lui à voix basse pour éviter de réveiller les autres, espérant qu’il pourrait tout de même l’entendre ; et sinon tant pis pour lui !
« On a pas idée de réveiller ainsi les jeunes filles en plein sommeil ! »
C’était de sa faute aussi, elle le savait, elle n’avait qu’à pas jouer le jeu lorsque le jeune homme tentait de la séduire, mais elle aimait avoir l’impression de plaire – ce qui n’arrive pas tous les jours lorsque l’on se déplace en fauteuil roulant – même si elle était consciente que ce n’était qu’un jeu pour Cyr. Et puis, pour se déculpabiliser elle se disait que de toute façon, l’Irakien aurait tenté de relever le défi de toute manière … Il semblait bien trop imbu de lui pour accepter qu’on le rejette ! En tout cas, on ne pourrait pas lui reprocher de ne pas s’investir dans ce qui lui tient à cœur, Selphie avait beau refuser encore et toujours de venir dans son lit, il n’en démordait pas ; le prouvait le jeu qu’il lui jouait ce soir !
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Sujet: Re: Une petite musique de nuit [PV Cyr] Mer 1 Mai 2013 - 1:55
les filles aiment bien danser
viens dans mon comic strip
Cyr s'ennuie. Passée, l'heure des filles et des soirées. Passé le temps des révisions, de la lecture, de toutes ces choses que l'on fait à tête reposée. Il est deux heure du matin, et Cyr se sent comme un foutu lion en cage, enfermé dans sa chambre. Insomnie chronique. Et tout le monde se demandait comment l'irakien pouvait à la fois s'incruster dans toutes les soirées et maintenir aussi haut son niveau scolaire ; parce que les journées de Cyr sont largement plus longues que celles du commun des mortels. Il lui arrive de s'épuiser – de ne pas tenir le rythme, de subir d'un coup le retour de ces stupides limites humaines qu'il avait oublié de considérer. Sans témoins.
Perché dans un arbre, une de ses jambes se balançant négligemment dans le vide, il joue distraitement avec son serpent, se remémorant mentalement la liste de toutes les potentielles conquêtes à contacter – des partantes, des moins dispo', des compliquées, des vénales, quelques fatales. Nagini siffle. Cyr l'attrape par le cou pour la calmer. Toutes couchées, bien entendu. Dire qu'il n'est même pas sûr de pouvoir repasser la porte principale du pensionnat ; quelle idée d'aller s'exiler dans le parc à une heure aussi avancée. Et... Le basané commence à envisager l'idée de descendre de son perchoir. Quelle idée de grimper aussi haut. Nagini tient absolument à le mordre. Il ressert sa poigne sur elle. Merde.
« Qu'est-c- AH ! »
C'est qu'il lui en veut, ce sale reptile, à tenter de s'enrouler autour de lui ; causant du même coup son déséquilibre, donc sa chute. Faut croire qu'un montre de deux mètres de long est plutôt difficile à maîtriser. Nagini s'éclipse silencieusement dans les fourrés et Cyr se relève difficilement, pestant contre son animal -censé- domestique. Tentez seulement de dresser une chose pareille.
Le serpent lui avait au moins amorti la chute, et épargné des marques sur son corps d'apollon. S'époussetant distraitement, il entreprend de retrouver le chemin de Prismver dans une semi-obscurité. Tourne en rond, puis fini du côté des dortoirs. Du mauvais côté. Raté. Soupirant, Cyr lance un regard circulaire aux cabanons se présentant devant lui, se dressant une liste mentale de chacun de ses occupants – ah, toutes les chambres de filles, ça, il connaît. Halei. Sixtine. Une autre dont il ne se souvenait même plus du nom, Selphie, une vénale...
Tiens, Selphie. Selphie ; Frigide. Ce surnom lui colle à la peau et lui va comme un gant. Trop galant pour l'appeler ainsi, mais suffisamment désabusé pour la considérer comme tel. Selphie est un être assexué, Selphie, c'est un peu le jouet qu'il n'a pas eu besoin de casser. Selphie n'est plus sa cible mais son nouveau passe-temps.
Un sourire étincelant aux lèvres, Cyr se plante à distance respectueuse du dortoir de la jeune B ; assez prêt pour qu'elle puisse l'entendre.
N'allez pas croire que Cyr joue et/ou chante comme une casserole, ou encore qu'il se permet de laisser porter sa voix tel Gilbert Montagné ; rien de tout cela. Ses balades sont douces, caressantes – une vocation de chanteur ratée. Parce que Cyr sait ce qu'il leur plaît ; qu'il sait aligner trois notes sur une flûte de pan, qu'il avait auparavant prit quelques cours de chant dans sa jeunesse dépravée, des mois où il s'ennuyait tout particulièrement.
Alors ce soir, l'irakien met ses talents au service d'une jeune handicapée – voyez sa charité. En vérité, le bellâtre ne sait même pas pourquoi il s'obstine encore ; par défi, trop fier, ou simplement trop borné pour abandonner.
« On a pas idée de réveiller les jeunes filles en plein sommeil ! »
Ah. Voilà qu'il peut enfin apercevoir Selphie ; quelle scène... Clichée. Tant pis. Cela l'amuse et séduit les femmes, même si l'handicapée ne semble pas être de ce genre-là.
Déconcerté, Cyr stoppe son récital – faussement peiné. « Désolé, Selphie. Mais l'idée de cette mélodie m'est brusquement venue alors que je pensais à toi. J'ai donc fait fi de l'heure pour venir te la jouer, dans un soucis de retranscrire le plus fidèlement possible mes sentiments. »
Acteur, acteur. Cela dit, les regards ne mentent pas ; pendant les courtes secondes de ce discours, il parvient à s'auto-persuader de ses dires, qui ne sont, soit-dit en passant, pas entièrement faux. Cyr est habile à l'improvisation – son morceau, il l'a joué sur le vif. Peut-être en pensant à ce que la belle blonde aimerait entendre.
« Puis-je terminer ? », reprend-t-il d'une voix douce.
Autant achever son entrée en bonne et due forme.
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Sujet: Re: Une petite musique de nuit [PV Cyr] Dim 30 Juin 2013 - 18:45
A une telle heure de la nuit – ou plutôt de la matinée, tout est une question de point de vue – la demoiselle n’était pas tout à faire sûre de savoir si elle bénissait l’obstination stupide, et le côté un peu morbide de l’obstination de Cyr, pour lui donner l’impression qu’il existait au moins une personne dans ce monde qui pouvait avoir envie d’elle ; ou si elle la maudissait pour la réveiller au plus profond de son sommeil. Ceci étant maintenant qu’elle était réveillée, autant rentrer dans le jeu ; elle frotta ses yeux encore pleins de sommeil et étouffa un léger rire à la tirade du jeune homme.
« Il est toujours flatteur de savoir que je peux t’inspirer d’aussi belles mélodies ! »
Pure vérité que ces quelques mots, parce qu’il faut bien avouer que le Don Juan qui se tenait sous sa fenêtre était plutôt doué à ce qu’il faisait ; que ce soit sa voix ou la mélodie sur laquelle il chantait, il savait ce qu’il faisait et il se savait doué ; pas étonnant qu’il puisse avoir autant de succès. Elle laissa son regard trainer sur le jeune homme et devait bien avouer que son physique n’était pas non plus étranger à la horde de fangirl qu’elle avait entendu s’extasier sur l’Irakien !
Quand il lui demanda s’il pouvait continuer, Selphie laissa un sourire fleurir sur ses lèvres et hocha doucement la tête pour approuver, la musique était superbe et elle était de toute façon réveillée alors autant en profiter ! Elle rapprocha encore son fauteuil et s’accouda sur le bord du balcon, la tête enfouie dans ses bras mais de façon à toujours pouvoir regarder le jeune homme qui était venu lui joue la sérénade … Et encore une fois, le côté cocasse de la situation lui tira un regard amusé.
Elle écouta donc tranquillement Cyr se remettre à chanter, se concentrant sur la mélodie au point d’en oublier qui la jouait et pourquoi, profitant simplement de la beauté de ce qui parvenait jusqu’à ses oreilles ; tant et si bien que lorsque le jeune homme eut fini, il lui fallut quelques secondes pour retourner dans le monde réel, quelques secondes durant lesquelles ses yeux restèrent dans le vague tandis qu’un fin sourire étirait ses lèvres.
« Ah … Je vais être obligée d’admettre que tu es doué en musique et que tu choisis très bien quoi chanter pour … Faire plaisir, ou plaire, peu importe. »
Elle le fixa une nouvelle fois et pencha la tête sur le côté, une légère moue sur le visage : que n’aurait-elle pas donnée pour entendre de tels compliments ou être ainsi courtisée – parce qu’il n’y a pas tellement d’autre mots pour décrire son attitude – de la part de quelqu’un d’un peu plus … Sincère ? Sur le long terme pour être précise, car la blonde ne pouvait s’empêcher de penser qu’il l’était au moins un peu, qu’il cherchait bel et bien à lui plaire ; mais elle ne voulait pas être un trophée sur un tableau de chasse, une anecdote – « Une fois j’ai couchée avec une handicapée ! » - d’où sa continuelle résistance. Et pourtant, il fallait bien admettre qu’il eut été bien plus simple de céder, ou de l’envoyer clairement balader, plutôt que de jouer bêtement le jeu sans se laisser attraper dans les filets du séducteur.
Perdue dans ses pensées, les yeux toujours fixé sur l’Irakien, elle réalisa qu’elle n’avait aucune idée du temps qu’elle avait passé à réfléchir et ne savait pas du tout si Cyr lui avait adressé la parole. Elle se racla donc légèrement la gorge et, d’une mine désolée, s’adressa à lui.
« Tu as dit quelque chose ? J’étais … Perdue dans mes pensées. »
Un sourire, un regard dans la chambre où ses camarades de dortoir semblait encore dans les bras de Morphée et son attention fut de nouveau toute destiné au jeune homme qui était à l’extérieur.