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 << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >>

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MessageSujet: << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >>   << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >> 1400359500-clockMer 8 Mai 2013 - 14:42
NIRVANA T. SIXTINE FEAT MAN-SHIK J. JOHNSON







Une matinée belle et bien ensoleillée, bercée par la douceur d’une brise à la fois envoutante et chaude. Une légèreté câline, chaleureuse, munie d’une bienveillance singulière. Vêtue d’une robe fleurie et d’un chapeau de paille qui lui, dissimulait mes prunelles, j’humais le zéphyr caressé mes épaules nues. Je sentais mes longs cheveux noirs s’envoler au gré du vent, libres.
Et, un silence ni taciturne, ni tonnant, tantôt brisé par l’éclat des vas-et-viens de ces vagues, tantôt usurpé par ces farouches oiseaux de mers nommés mouettes ou bien moins flagrant encore, par toute cette surface maritime tapissant dans l’invisibilité de mon regards à l’instant incapable. Le Soleil, illustre, d’une telle intensité que la plage paraissait se fondre sous ces eaux amnésiques, oublieuse de coquillages ainsi que toute paperasse. Je m’exprime de la sorte pour la simple raison qu’elles semblent venir et disparaître sans laisser de trace. Ni de souvenirs. Un peu comme un rêve, rien et juste qu’un rêve éphémère.

Bref. Il m’est égal de lire que les sables des plages sont chauds, je veux que mes pieds nus le sentent, parole d’André Gide me souvenais-je. Alors, quittant mes pensées et méditations d’une totale futilité, je me séparai de mes escarpins et les pris en main puis, entamais un pied, deux pieds. Sauf qu’il ne s’agissait loin de là que d’une simple chaleur, mais d’une brûlure presque insupportable à la cruauté si saisissante que je me demandais comment et par quel prodige cette petite bande d’enfants, assis là bas, là, sur ce « fourneau » arrivaient-ils à « s’amuser », juste armés de seaux et de pelles? Incroyable, fascinant, ah, l’insouciance des enfants ?

J’ai bien espéré à ce moment qu’un énorme nuage passe son chemin, afin de rafraîchir les environs et de pouvoir sentir mes jambes enfouies sous le sable tiédi. De toute manière, il me serait dangereux de m’y jeter sans la moindre protection, épiderme fragile disait, dit et dira toujours le médecin. Pourtant, un teint hâlé me détacherait sûrement de cette peau malade et blafarde. Regrettable, vraiment.

Il ne me restait plus qu’à rester planter ici, inerte, sous un parasol, à observer l’étendu de ce paysage sans dire quoi que ce soit, rien que ça, je faisais déjà peine à voir. Les yeux rivés vers les cieux, je m’assoupie peu à peu, jusqu’à les clore complètement. Mais je me dis que non, qu’il fallait que je me réveille, qu’il fallait que je bouge d’ici avant de m’emprisonner une fois de plus dans le pays des songes sans quoi, j’allais gâcher une journée entière à paresser.

Prise d’une soudaine animosité, je me levai pour me hâter, en ligne droite direction la mer et ce, en pointe des pieds et en pas élancés, l’ombrelle à la main comme guise de protection. Cela pouvait paraître assez étrange, certes, une sorte de chorégraphie aérienne de ballerine ou de funambule. En tout cas, cela m’évitait de me brûler le creux des pieds, le tout avec souplesse et agilité.


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MessageSujet: Re: << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >>   << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >> 1400359500-clockMer 8 Mai 2013 - 22:15
Sur les chemin de la bohème...

<< Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >> 410622SSi

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Sur les chemins de la bohème,.......
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Mes pas poursuivaient ta bohème. ...


Un soleil de plombs. Un éclat, comme un bris de verre qui, abandonné sans l'ombre d'un soupçon, met le feu autour de lui. Une brulure ardente sur une peau déjà sombre. Il semblerait qu'un chat sauvage dorme; dans le nid formé par les racines enchevêtrées, dessin à peine assez grand pour l’accueillir. Voilà donc qu'il se lève et s'étire. Ce n'est pas un félin; mais bien un jeune homme qui à l'instant, vient de diriger son regard vers le lointain. Il observe, semble-t'il, la route au loin, celle qui mène; Comme toute celle de l'île, pour dire vrai; à la plage. Cette étendue d'une salée qui semble le rendre mélancolique. Quoique l'on ne puisse pas vraiment lire à travers les yeux bruns, qui galopent le long de l'asphalte. Sans même attendre, un vieux sac en tissu militaire sur l'épaule. Voilà qu'il se hâte, et entame son voyage sans préparatif, par simple envie.

Peut-être a-t'il marcher une heure durant, ou peut-être dix minutes. Mais il est resté tout ce temps sur la route, sans jamais quitter l'horizon des yeux. Attendant à chaque seconde, l'apparition de cette lumière, celle de la vaste plaine bleue. Et en regardant attentivement, vous pourrez sans aucun doute apercevoir, à cet instant précis, un sourire apparaitre lentement sur ses lèvres. Un sourire qu'il n'offre à personne hormis l'océan. Il rassemble ses forces, comme si il les avait abandonné pour parcourir le chemin. Les genoux plient, le torse se gonfle d'air et d'un bond, il est cinq mètres en avant, en pleine course. Et vos yeux aurait peut-être vu le diable à ses trousses; tant la vitesse le gagnait. Il parcourut ainsi toute la distance qui le séparait du sable.

Le cœur cognant dans les tempes et le souffle court, il releva le visage. S'éloigna un peu, de quelques pas sur le coté. Des enfants, trop près pour lui. Il les redoutait, les enfants avait cette cruelle façon de le ramener à sa propre enfance. Mieux valait se méfier d'eux. Ils sont cruels, toujours. Son regard dériva sur l’ébène. Une chevelure noire. Souvenir. Quelque pas, et voilà qu'il est dans l'eau. Les baskets avec. De toute façon, elles sont vielles et trouées. Une paire à jeter. Alors peut-importe qu'elles subissent l'agression du sel et de l'eau froide. Il est loin encore d'elle. Mais ne la quitte pas des yeux. Elle vole sur le sable. Et lui, il ne regarde plus rien d'autre que la grâce. Irrespectueusement, il à parcourut ses courbes d'un regard brun. Puis il se reprend, détourne le visage et sort de l'eau. Sans même prendre gare à la brulure du sable; il s'assied dedans et sort une pomme de son sac, pour la croquer à pleine dents. Et sans même le savoir, il se perd de nouveau dans la contemplation d'une chevelure de jais.





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MessageSujet: Re: << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >>   << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >> 1400359500-clockJeu 9 Mai 2013 - 12:26
NIRVANA T. SIXTINE FEAT MAN-SHIK J. JOHNSON







Floc. Et cet or bleu salé, ces jambes y étaient trempés. Du haut de ses genoux jusqu’au bas de ses pieds. Sans doute, y était collé le sable d’été à sa peau enflammée non préférable. Mademoiselle ô mainte fois l’avait-on prévenu par mesure ; qu’un corps tant bien si faible est à la merci de brûlures. Néanmoins, outre sa mégarde, ajoutons sa constante ténacité à refuser toute prudence. Mine de rien, elle bondissait au bord de l’eau ; telles vivaient ses pas de danses. Dès lors, Sixtine ne put se résoudre à l’esquisse d’un sourire sage, d’un rire à la manière cristalline.

Je me sentais bien. Tout et rien m’importait à cet instant, j’aurais aimé arrêter le temps. J’aurai aimé délaisser mes problèmes et embarras à ce lointain vacarme qui m’était accoutumé. J’aurai juste aimé prolonger les secondes en minutes, les minutes en heures, les heures en journées jusqu’à n’en faire qu’un éternel écho, infini et immortel. J’aurai aimé, j’aurai voulu, j’aurai cru pouvoir. Et on le sait tous qu’il s’agira toujours de l’irréalisable. Alors, rien que pour se consoler, on se dit tant pis, on se rend bien compte qu’il ne sert strictement à rien d’espérer; on se dit tout simplement Carpe Diem. Et au final, c’est ce qui rend la vie si précieuse, ou plutôt cette bombe à retardement. Et puis, une rencontre, des yeux posés sur ma personne, au loin.

L’homme me contemplait de son regard secret, dérobé, j’ignore la raison du pourquoi, mais son visage m’était inconnu. Je ne me souvenais pas de l’avoir rencontré auparavant, ni même aux alentours de l’île. Une pomme d’un rouge vitaminé en main, croquée à pleine dent, je le distinguais d’ici. Celle-ci m’avait l’aire rafraichissante, de quoi mettre l’appétit à n’importe quel estomac. A tel point que, mes lèvres légèrement entrouvertes, je l’observais d’une façon pour le moins curieux, immobile. J’étais figée sur place, comme s’il m’empêchait de faire le moindre geste ou de l’ignorer. Car l’homme avait cet allure assez particulière, je ne voyais plus que lui au milieu de tous, au centre de mon entière attention. Sauvage était le premier mot qui me vint à l’esprit lorsque mes prunelles ne purent éviter de le scruter, sans fin. Bien qu’assis, l’inconnu me paraissait immense. Maigre également. Singulier.

Ensuite, je ne sais pas, je crois que nos regards se sont enfin croisés. Il était difficile de le savoir sous ses mèches tombantes et son teint métissé. Sombre et pourtant, ses yeux discrets me perçaient, m’intriguaient. Impossible de s’y en détacher. Et à ce moment, j’eus un sursaut, pas de peur mais de surprise. Tandis que des frissons, de rapides frissons, me parcouraient le corps, je fis un pas en avant vers cet inconnu, un seul. Enchaîner le deuxième pas? Non, il ne fallait pas. Bien que l’idée de l’approcher me laisse incertaine, mon souffle se faisait court, la chaleur commençait à m’étouffer, mes muscles se serraient et mes peu de mouvement se transformait en un effort colossal. Je ralentis ma démarche, les jambes engourdies, me laissant m’effondrer impassiblement sur le sable embrasé. Assise par terre, les minutes défilèrent pendant que je m’apitoyais sur mon sort.

Long, c’était long, interminable. Peut-être était-il déjà parti?


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MessageSujet: Re: << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >>   << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >> 1400359500-clockJeu 9 Mai 2013 - 19:40
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Et elle le vit, elle le scruta, et lui ne bougeait plus, ne respirait plus; il voulait sans doute disparaitre. Puis il croisât ses yeux. Figé, ton son corps lui criait de fuir, de partir , du courir comme il le faisait toujours; lorsqu'un lien, quel qu'il soit commençait à se tisser, presque invisible, entre lui et l'autre. Pourtant, il ne bouge pas, statue de pierre ou de peur. Il frissonne, tremble tout d'un coup. La regarde s'avancer avec l'angoisse au fond du ventre, qui lui tord les tripes. Petit à petit, tout s'anime, ses yeux s'écarquillent, en l'espace d'une seconde, il est debout, tout muscles tendu. Elle vient de se laisser tomber au sol, dans le sable humide. Et son cœur à lui, à fait un bond, plus vite encore que son corps, comme si il lui avait dicter sa conduite.

Et durant quelques secondes infiniment longues, il se demande ce qu'il doit faire. Pour cette fois, cette unique fois, il n'est pas sur de vouloir fuir. Les pieds trainants dans le sable chaud, il avance d'un pas, tout comme elle l'a fait, quelque seconde avant. Sans jamais la quitter des yeux, il regarde ses cheveux noirs, qui se mêlent au sable. Ils vont s'abimer, le sel les fourcheras et ça le rend un peu triste dans le fonds du regard. De ses prunelles brunes, il à dénuder ses épaules et voler par dessus la robe blanche. Souffler sur les voiles. Et voilà qu'il est tout près, qu'il continue de se repaitre de son image. Il tremble un peu sans doute, parce qu'il ne sait pas même si il est trop proche ou trop loin. Il n'a jamais bien connu les distances. Et sa mains abimée à attraper une autre de ses pommes rouges à l'allure glacée, acides et croquante. Avec la manche trop longue de son tee-shirt rouge, il l'a frotter un peu, pour qu'elle soit plus propre, plus présentable; Il sais pourtant, sans doute, que son tee-shirt trop vieux doit être plus sale que la pomme volée sur l'étalage d'un marchand, le matin même.

Puis, sans lever les yeux, il à tendu cette offrande, brillante, reflet des rayons du soleil. Une pomme dans une mains blessée aux ongles noirs. Et lorsqu'elle leva les yeux vers lui, il sembla alors qu'il repris conscience, de la proximité, de son geste, de son regard, de sa présence, du piteuse état de son tee-shirt, de la saleté de sa mains, de ses ongles noirs et des coupures qu'il ne soigne pas et qui couvrent ses doigts. Puis enfin, des yeux noisettes qui le regarde. Lentement, son pieds glisse vers l'arrière. Et sa mains, saisit de tremblement lâche le fruit qui roule dans le sable, jusque cogner contre la jambe fluette et blanche. Et le voilà deux mètres en arrière, qui plante ses pieds dans le sable. Réinstaurant cette précieuse distance. Son cœur tape sourdement dans ses tympans, il expire un nuage de peur le souffle court. Et son regard vrille de coté, brisant le lien qu'il tissait de toute ses forces, contre son grès.






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MessageSujet: Re: << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >>   << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >> 1400359500-clockJeu 9 Mai 2013 - 21:45
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Mes sens me lâchèrent, je ne sentais désormais plus que mes doigts s’accrocher à la poudre fine et granuleuse de la plage, je n’humais plus que la torpeur de cet astre cruel m’enivrer jusqu’au plus profond de mon être. La vue troublée, la respiration mordante. Mon cœur va me lâcher. Un regret bénin. Un soupir profane. Appelez le médecin. Et dites lui qu’il a eu tort. Tort de m’avoir rendu maladive. Tort de me laisser le moindre espoir. Tort de me mentir. Tort ne rimait plus à rien, le délire, j’ai tort. Toujours plus, plus. Et ensuite, un courant torride, une semblance apitoyable où le bruit de pas frêles semblait se transporter au gré du vent. Une cadence hésitante, un rythme irrégulier, quelque chose approchait… quelque chose me cherchait dans cet enfer de braise. Mon cœur va me lâcher, bis. C’est ce que je pensais, sincèrement, jusqu’à distinguer une silhouette floue, elle apparaissait. Au-dessus de mon regard ignare, il était là, elle était là. D’abord ce jeune garçon contraint, dont j’ignorais le vrai visage, et puis, une pomme. La pomme rouge brillante. Mon cœur va s’emballer.

Eblouie par un rayon d’une outrancière luminosité, j’ai en premier lieu eu du mal à cerner l’homme ainsi qu’à réaliser que ce dernier était bel et bien proche de moi. Quelques mètres nous séparaient. Lorsque ma vue se rétablit, je le découvris. Mon regard se déposait sur son visage, cicatrisé, abîmé, creusé, heurté. Un visage davantage plus sombre que je ne pouvais l’imaginer. Des traits distinctifs évocateurs. J’en restais silencieuse, ne sachant que dire si ce n’est qu’un simple s’il te plait, aide moi. Muette, sans voix, aucun son ne sortit de mes lèvres, aucun mot ne voulait se détacher du bout de ma langue. La pomme rouge brillante, je la feintais du bout de mes ongles ensablés tandis qu’elle se choyait du haut de la main de son propriétaire jusqu’au par terre. Une chute taciturne, un choc fracassant, pour lui. La silhouette du défunt inconnue bondissait et s’éloignait plus rapidement qu’il ne n’est arrivé. La pomme rouge brillante de même roulait au sol, à la régie de ma jambe incolore. Je la saisissais alors, sans réfléchir, comme si le fruit était tout aussi fragile que moi-même.

Plongés dans ses prunelles obscures, le sentiment que tout allait exploser, se déchier, m’envahissait soudainement. Un sentiment bien plus fort et au-delà. Il avait cette démarche prenante et agile, il avait la carrure exacte d’un vagabond. Sa personne, en rien de temps, juste par l’intermédiaire des yeux, de la vue, je m’étais attachée à lui et ce, sans le connaître réellement. Derrière toute cette façade négligée, qui était-il ?

Le voyant reculer, je me relevai durement afin de pouvoir le suivre dans sa démarche. Je sentais bien qu’il fuyait, au fond de moi, je ne le voulais pas. Quelque part, ça me briserait en deux. Je ne voulais pas qu’il parte ainsi, comme ça, si facilement. Je ne comprends pas la raison d’un tel envoûtement. Peu importe, je pris la pomme en main, la serra fortement entre le creux de main puis l’essuya avec le tissu blanc de ma robe. Alors je m’avançais d’une lancé vers lui et tendis de façon insistante le fruit. Et d’un sourire timide, malgré le surmenage que je m’infligeais, je pus enfin émaner quelques mots de ma bouche :

Sixtine T. Nirvana ▬ … je m’appelle Sixtine.

Doléance. Je me suis dit que j’aurais, de préférence, dû lui poser une question à la place, du peu de souffle qu’il me restait. Mais au moins, ça aurait le mérite qu’il se souvienne rien que de prénom? Uniquement.


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MessageSujet: Re: << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >>   << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >> 1400359500-clockJeu 9 Mai 2013 - 22:36
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Et la voilà qui s'approche, trop vite, trop prés. Et lui panique, de peur, il fixe le fruit qu'elle lui tends de nouveau. Rouge, brillant, elle l'a essuyer du tissu immaculé de sa robe, sans prendre garde, et maintenant, elle est un peu sale. Lui ne comprends pas son geste. Il pensait lui avoir offert, mais elle la lui rend, comme ça, avec un petit sourire. Il pense à un refus de son cadeau. Puis lève de nouveau les yeux vers elle. Elle si pâle, si frêle, maladive, encadrée de ses cheveux de jais. Elle qui le scrutait, d'un regard qui le désemparait, un regard qui criait à l'aide. Une aide de lui. Lui qui n'avait jamais même pris soin de quelqu'un d'autre que son père ou Akemi. Lui qui tremblait de peur devant la main tendu d'une jeune fille. Lui qui vrillât du regard lorsqu'elle ouvrit la bouche pour lui offrir son nom. Et lui qui ne savait trop que faire, perdu.

Il ne toucha pas à la pomme. Sans reculer pour autant, il se redressa un peu, quittant cette posture tendue, à l'affut, près à fuir, comme il le faisait si souvent. Et les souvenirs de ces soirée; il retourna quelques années en arrière, devant ce vieil écran abimé. Celui ou il voyant les cassettes de son père passer le film à l'envers, en vitesse accélérée, avant de le voir pour de vrai. Pour lui, rien n'était plus important que suivre ces règles. Celle de l'homme en costume noir qui s’inclinait devant ses hôtes. Baisant la mains des femmes et serrant celle des hommes, soutenant un regard doux, quoique ferme. Sans osé effleurer même la peau de la jeune femme, il s’inclinât, très légèrement, la regardant toujours dans les yeux. Il inspirât un peu, les lèvres tremblantes.

Man-Shik J. Johnson ▬ ... Man-Shik.

C'était un souffle, tout bas, qui avait hérité de ces mots. Un réponse qu'il avait à peine articuler. Son regard frôlât l'étendue du sable, un regard doux, sans le moindre sourire. Emplie de peur, d'attente, incompréhension et du millier d'autres sentiments qu'il ressentait à chaque instant. Il alla se perdre dans l'océan, une autre façon de fuir, puisqu'il se sentait la, enchainé au sol, emprisonner entre chaque petits sons, gestes émanant de la jeune fille face à lui.






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MessageSujet: Re: << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >>   << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >> 1400359500-clockVen 10 Mai 2013 - 18:38
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Je tenais toujours en main le fruit, au final, il semblerait qu’elle y soit encore. Je détendus mon bras et amena la pomme à mes lèvres, m’apprêtant à la mordre sans jamais détacher le jeune homme du regard. Soudain.

Man-Shik J. Johnson ▬ ... Man-Shik.

J’ai cru que j’allais m’étouffer à cet instant précis, je retirai la pomme à peine entamée, n’y laissant que la trace d’une légère morsure et une saveur acidulée. Mes yeux devinèrent intenses, mes paupières se relevèrent, étonnée. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me réponde, ni même à ce qu’il ne reste là. Un prénom qu’il marmonna, un prénom venu d’ailleurs, méconnu et à la sonnante étrangère. Il ne venait pas d’ici, du moins, c’est ce que je pouvais en déduire. Il fuit à nouveau, ses yeux vers le vaste océan. A quoi pouvait-il bien penser?

Je pris une grande inspiration, traîna tant bien que mal mes jambes vers sa direction ou plutôt là où son regard se tramait. Je le cherchais. Face à face, face à ses yeux que je retrouvais, la peur. L’effroi qui se dégageait de Man-Shik, pire que troublant. Sa crainte, atteinte et une douleur m’emparait à la poitrine. Une certaine tension dominait les lieux, j’avais cette affreuse impression de lui avoir fait du mal, je m’en voulais et j’en suis même venu à prendre peur moi aussi. Comme si le moindre geste allait le blesser. Affreux, ça me tourmentait.

Man-Shik était taciturne, j’étais muette. Sans doute, était-ce ce silence de plomb qui dérangeait. Peut-être que je devrais y mettre un terme à tout cette pression. Comment. Que faire. Je croquai la pomme, un parfum sucrée et doux emplit alors mon palais. Un frémissement. Elle était délicieuse.

Sixtine T. Nirvana ▬ Merci.

Fis-je d’une faible et petite voix. Une brise, un vent, passait, emmêlant mes mèches ternis, frissonnant ma chair à fleur de peau, caressant, envolant ma robe aérienne d’une voilée, rafraichissant les environs. Enfin, ce sourire qui se dessinait lentement sur mon visage blanc.


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MessageSujet: Re: << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >>   << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >> 1400359500-clockVen 10 Mai 2013 - 20:35
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Perdu dans les vagues, oubliant tout, l'instant, l'endroit, la compagnie, le soleil cognant, le vent frais, les baskets trempées et trouées, la pomme, les cheveux noirs, les yeux noisettes, la robe blanche, les coupures de ses mains, le sable brulant, les enfants bruyants, tout. Le souffle se fait plus calme, le cœur ralentit... Puis il repart de nouveau, comme une valse qui aurait eut un silence avant de reprendre plus forte encore. Elle est là, devant, tout près, Il pourrait toucher sa peau blanche en tendant le bras, respirer son parfum, se noyer dans ses cheveux même, tant elle est proche. Plongé dans ses yeux, il scrute tout, le fond de son âme dans le creux des prunelles noires, comme un miroir indécis. Se perds dans le chemin mordoré de ses iris puis tombe, bute sur les lèvres rosées qui murmurent.

Sixtine T. Nirvana ▬ Merci.

Il s'ouvre un peu, ose l'esquisse d'un sourire. Une simple esquisse éphémère; une réponse silencieuse. Il ouvre un peu ses mains, ses épaules, son coeur. Peut-être même qu'il est rassuré. rassuré quelle accepte ce simple présent. Rassuré qu'elle semble aussi effrayée que lui, et rassuré qu'elle ne se formalise pas de son allure de vagabond, de ses mains sales et blessées, de son regard trop insistant, de ses tremblement de peur. Il voit sa peau frisonner, sa robe s'envoler, accompagnant quelques grains de sable. Il écoute le son de la mer, la vague qui écrase et emporte tout. Il dois parler, ne serait-ce qu'un peu, lui répondre. Il hésite, ce dont il à le plus peur, c'est lui même. De ses yeux, de sa voix, de son corps, de lui tout entier. Il à peur de faire peur, peur de blesser, de brusquer, d'être incompréhensible. Mais il à finit par céder, balbutier quelques mots, sans vraiment prendre garde à son langage, se corriger.

Man-Shik J. Johnson ▬ Tu peux danser, danser encore, me montrer?

Une demande, un peu hésitante, peureuse toujours. Il ose, tremble un peu. Il a vu, dans ses pas, ses allures, sa grâce, la facilitée de ses gestes. Lui n'a pas remarquer son malaise, il ne voit que sa peur, et la beauté de la jeune fille. Rien d'autres, Un aveugle tourmenté. Il baise les yeux, regarde le sable, les baskets noires trouées entourée d'eau. Ses pieds à elle. Ses pieds à elle, des pieds blessés de danseuse.





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MessageSujet: Re: << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >>   << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >> 1400359500-clockVen 10 Mai 2013 - 21:49
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Man-Shik J. Johnson ▬ Tu peux danser, danser encore, me montrer?

Sixtine T. Nirvana ▬ Oui.

Répondis-je sans le moindre brin d’hésitation. Une réponse brève. Oui, je peux danser. Oui je peux te montrer. Je me suis souvenu de mon tout premier cours de danse. Je me suis souvenu de cette même et identique question que j’avais moi aussi poser à ma mère. Celle qui m’avait ouvert les portes vers cette merveilleuse passion, la danse classique. Inouïe. Et je me rappelle également de mes premiers pas, de mes premières leçons, des heures entières à répéter exactement les mêmes enchaînements. Il ne s’agissait pas d’un doux et suave souvenir, loin de là. C’était une pratique qui s’avérait risquée car elle cause des dégâts aux jambes. Ce qui m’a valu ô combien de fois ces blessures à mes pieds, de belles cicatrices ancrés qui ne partiront pas de sitôt. Pourtant, je les chérissais, les aimais, parfois j’en étais fière, je me sentais forte, malgré le fait qu’il soit certes un peu étrange de penser d’une telle marnière. Ces légères marques, blessées, reflétaient toute mon enfance bercée par l’animosité d’une flamme.

Néanmoins, je sentis une gêne m’éradiquer lorsque Man-Shik quitta son regard des mes yeux sur celles-ci. Pieds-nus, à découverts, de la sorte qu’une seule et semblable sensation d’entière nudité m’enveloppait. Où toute mon entité se dévêtait de haut en bas. Je croisai mes jambes dans l’ombre d’un doute, refermai mes paupières, un souffle. Puis, soudain, un bond dérobé, une résonnance secrète, discrète, le bruit du sable qui se frôlait à la pointe de mes pieds, l’impression que le vent m’emporterait avec lui. Pendant quelques fractions de secondes, il y a eu l’ellipse d’un court instant où le temps nous pourvoit d’un semblant répit. Et je m’envolais de grâce, rien de brute, afin de retomber sur mes pattes flétris, légère.

Sixtine T. Nirvana ▬ Un jeté… tu danses?

Je prie place par terre, m’asseyant en attendant qu’il me réponde. Ma robe entière était recouverte de granule, peu m’importait. Je me dégourdis les pieds en les massant promptement d’une main. Et de l’autre, je croquais une seconde fois la pomme rouge que je n'avais lâcher.


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MessageSujet: Re: << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >>   << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >> 1400359500-clockVen 10 Mai 2013 - 23:10
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J'ai parlé des langues étrangères,....
Mes pas poursuivaient ta bohème. ...


Il la regarda, émerveillé, de sa grâce, de sa force, de sa légèreté, de cette précision infinie dans les mouvement. Elle avait fermer les yeux, et pourtant, lui avait continuer à regarder son visage, puis tout son corps en mouvement. Conscient, que même avec son don, il n'atteindrais pas ce niveau sans des années de travail. Un travail dur et blessant, au moins aussi blessant que l'entrainement qu'il s’était imposé à lui même, celui qui avait marqué son corps, durcit ses mains et creusé son visage. Celui qui lui avait arraché sueur et souffrances. Mais qui pourtant, l'avait rendu si fier, si fort et si libre. Jamais au grand jamais il ne le regretterais. Il quitta ses pensées, ses souvenirs lointains. Lorsqu'elle lui parla une nouvelle fois. Un nom, une question. Un soupire, pas de lassitude, ni de soulagement, plutôt quelque chose comme un souffle de vie. L'enfant sauvage vit dès lors qu'il utilise ce don qu'il à tant travailler, façonné à sa manière, de toute ses forces et de toute sa vie.

Sans un mot, il s'assieds face à le jeune femme, délassant ses chaussures pour les planter dans le sable un peu plus loin. Ses yeux ont, de nouveau, parcourut les cicatrises des pieds de la danseuse. Sur une peau claire, presque blanche près de la sienne. Lui qui à hérité de cette teinte basané d'une mère qu'il n'a jamais vu. Son regard à croiser les iris mordorées une seconde fois, avant qu'il ne se lève, reculant de deux pas. Puis Une statue, tout au ralentit, il s'anime.

Son pieds glisse vers l'arrière, lentement il entame le mouvement de base de la capoeira; la ginga. Comme une danse indienne, celle dont on entre en transe au premiers pas. Sans même s’arrêter, il à enchainé, d'un tour sur lui même, un pieds planter dans le sable, l'autre dans le ciel. Ses cheveux accompagne le premiers, découvrant son visage en tombant vers l'arrière l'espace de quelques secondes. Puis il s'envole entièrement, une seconde à peine, ses pieds décollent du sol dans un tourbillon. Il lui arrive souvent de s'envoler lorsqu'il danse, dans son esprit, il ne voit plus que le ciel. L'immense bleue dans lequel il se perd, avant d’atterrir de nouveau, comme chaque fois. Sur ses pieds, pas lourdement, plutôt comme un chat, comme s'il avait hérité de ses allures en plus de son agilité. Tout s’arrête dans sa tête, quelques fraction de seconde, puis il inspire. Reprend un peu d'air. Se pose sur le sable, en face d'elle, il voudrait pouvoir danser avec elle, mais il ne connais pas la grâce, il connais seulement cette danse primaire, mélange d'art du combat et de musique transcendante. Il lève les yeux vers elle. Lui annonce.

Man-Shik J. Johnson ▬ Raiz sem mao.





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MessageSujet: Re: << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >>   << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >> 1400359500-clockSam 11 Mai 2013 - 14:20
NIRVANA T. SIXTINE FEAT MAN-SHIK J. JOHNSON







Un ouragan agile. Ravageur mais à la virtuosité surprenante. De ses mouvements béotiens toutefois célestes, un félin libérant les cieux tel que la voute semblait l’embrasser de sa délicatesse, l'apaisement. J’humais son souffle s’accélérer, se hâter, se précipiter au détriment de ses gestes cadencés. Comme une mélodie sauvage mêlée au chant des dunes. Et on remarque de manière inattendue toute la grâce indompté, une autre grâce que la plupart pouvait apprécier, comprendre. Quelle était le secret d’une aussi singulière souplesse? L’émotion d’un rêve, brûlé d’une palpable réalité, la torpeur. J’aurai voulu le mitrailler de compliments mais, sans que je ne laisse fuir le moindre phrasé, s’échappa de ses lèvres brunes des syllabes lointaines qui me coupèrent. Laissant mes lèvres légèrement défaites, entrouvertes.

Man-Shik J. Johnson ▬ Raiz sem mao.

Jeté et Raiz sem mao, deux mots, deux lancées, deux apparences, qui se contestent. Une sorte de rencontre improbable entre une discipline entravé et un art libéré. Néanmoins, la proximité ne se limitait plus qu’à une fine voile, la passion. Sous les regards emportés et curieux de quelques enfants traînant par-ci par-là, je ne pus me retenir de croquer l’ombre d’un sage sourire en lançant un regard auxiliaire à Man-Shik. L’éclat d’applaudissement de ces garnements, dont j’avais moi-même omis leur présence dès l’arrivé du jeune homme. A croire qu’il ne représentait plus que le centre de mes intérêts, désormais. Je voulais le connaître, davantage. Non par ce qu’il pourrait me dire, me raconter mais au travers de sa danse, au travers de ce qu’il pourrait refléter dans ses yeux perdus, de sa force. Au point même d’aller jusqu’à lier une certaine amitié entre nous? Faire le pas, cette idée relevait d’un entier obstacle pour moi. Faire le pas, je ne connaissais pas ce terme du moins, je m’en sentais incapable face aux autres.

Les autres, mais lui. Alors je me suis reposée plusieurs fois la question en tête, bousculée encore et encore sans même y trouver une solution, une réponse. Et à ce moment, je ne sais ni plus trop pourquoi je me suis mise à reculer d’un pas en arrière, je ne l’ai d’ailleurs relâché mes yeux noyés dans les siens, j’ai pris une grande inspiration avant d’éradiquer la chose fortuite d’une voix désemparée et incertaine.

Sixtine T. Nirvana ▬ A… amis?

Ce mot sorti, simplement échapper, bafouillé, peu sonore. J’ai ravalé ma salive, c’était long. Attendre sa réponse, en tremblant, peu rassurée. Et sur le coup, je me suis imaginé sa réaction sans trop être sûre, à la seconde. J’aurai voulu m’enfuir, m’envoler, courir à toute vitesse loin de la scène et ne plus jamais le recroiser. Je n’y arriverais pas, il m’attirait.

Sixtine T. Nirvana ▬ Je… non, je.



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MessageSujet: Re: << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >>   << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >> 1400359500-clockSam 11 Mai 2013 - 20:13
Sur les chemin de la bohème...

<< Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >> 410622SSi

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Sur les chemins de la bohème,.......
J'ai parlé des langues étrangères,....
Mes pas poursuivaient ta bohème. ...


Les enfants, ces petits êtres si fragiles; ils sont là. Tout près, bruyants. Le danseur sauvage s'est figé. De peur. Ils les avaient, durant quelques instants, oubliés. Baisser sa garde. Il tremble un peu, refuse de fuir. Son cœur cavale contre son sternum, essaye de fuir tout seul, demande à son corps de bouger. Mais il reste immobile, sans un regard pour ces jeunes êtres qui lui font si peur. Il pourrait être à des mètres d'eux en quelque secondes. Ses intestin se tordent, ses muscles se tendent, tout son corps lui crie de partir. De fuir comme il le fait toujours, de toute ses forces. Ses yeux fixé dans le sable se tintent de frayeur, de terreur presque.

Sixtine T. Nirvana ▬ A… amis?

Il lève le visage, sort de sa torpeur. Les yeux grands ouverts, il regarde la grâce. Fixement. Planté dans le sable, il se relève, attrape ses chaussures un peu plus loin, évite du regard les bambins qui leurs tournent autour, il essaye la, tant bien que mal, de se contenir, marche d'un pas mal assurer jusque son sac pour le saisir brusquement et engouffré ses chaussures dedans. Durant quelques secondes, de longues secondes, il reste ainsi, dos aux cheveux de jais, aux yeux d'or noir. Il baisse le visage, scrute d'invisible dessins dans le sable, un parchemin qui lui indique une voie à suivre. Comme toujours, la fuite, d'un geste du pieds, il efface ce qui n'est pas. Lisse le sable. Par dessus son épaule, entre les mèches noirs, il admire la danseuse, ne voit que sa peur, son attente. Elle l'attends lui, sa réponse, un geste, une parole, un signe quelconque.

Le voilà qui fait un demi tour brusquement, s'approche d'elle et s’accroupit, en équilibre sur la pointe de ses pieds, il regarde toujours le sol. Il n'est pas fier, ni fort ou sur de lui. Tout autant qu'elle, il est tirailler par cette timidité maladive, cette instinct de fuite, cette coquille qui l'enferme loin de tous. Mais cette unique fois, il ressent cette envie de céder. Céder sa place de compagnon de la solitude, céder sa peur à un autre et finit par relever son visage, sans vraiment la regardez dans les yeux, il finira par articuler un mot, un simple mot.

Man-Shik J. Johnson ▬ Fuyons.

Il ose, tends vers elle une mains tremblante, toujours aussi sale et blessée. Une grande mains brune, apeurée et hésitante. De son visage, lui montre l'esquisse d'un sourire, une promesse invisible. Il frémit encore lorsque l'un des enfants cris, mais reste face à elle. Attendant.





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MessageSujet: Re: << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >>   << Les eaux ont beau couler dans tous les sens le sable restera toujours au fond. >> 1400359500-clockSam 11 Mai 2013 - 22:30
NIRVANA T. SIXTINE FEAT MAN-SHIK J. JOHNSON







Man-Shik J. Johnson ▬ Fuyons.

Une main maculée se tendait vers moi, elle était marquée de blessures. Fuyons, ce mot résonna en mon esprit jusqu’à ne plus réduire au néant mon angoisse, mon inquiétude. Que voulait-il fuir ? Où voulait-il fuir ? Non, en fait, je m’en fichais pas mal. Je n’avais plus qu’à tendre moi aussi la main afin de m’emparer de la sienne et partir. La sienne, sa main, tellement distincte. Et j’effleurai d’abord l’extrémité de ses doigts, des ses ongles noirs. Je fis une courte pause, m’arrêtai, découvris. Sa main… plus ample que la mienne, plus hâlé que mon excessive blancheur et au touché, elle était creuse et sèche tandis que la mienne… était si différente. Avais-je peur de cette dissemblance? Au fond, nous n’étions que de semblables humains et malgré tout, je savais pertinemment qu’il n’avait pas suivi le même chemin que moi. Comme la plupart de tous, vivant, me direz-vous. A chacun son histoire, à chacun sa vie. D’autres éprouvent davantage que d’autres, enchaînant épreuve par épreuve. D’autres auraient vécu une jeunesse paisible, calme, débonnaire et d’autres s’envolent. Je prolongeai mon geste jusqu’à sa paume, la serrai ensuite d’une faible pression. Je l’enveloppais du peu qu’est ma main menue, délicate. Et finalement, je le voyais, lui aussi, m’adresser l’esquisse d’un sourire.

Sixtine T. Nirvana ▬ Fuyons.

Je lui rendis la pareille, à nouveau, de son expression apparente, clignant lentement des paupières. Laissant apparaître une lumière de soulagement dans mon regard, l’ombre du doute s’estompait peu à peu, au fur et à mesure que nos mains se liaient. Ma poitrine me desserra, comme si quelque chose m’avait libéré de toute cette tension à la raideur impétueuse. J’expirai enfin calmement, une émotion chaleureuse, un sentiment bienveillant. Je ne sais pas mais j’ai compris une chose, c’était que cette terrible angoisse n’était que futilité. Pourquoi autant spéculer, réfléchir alors qu’il se n’agissait que d’un simple mot ou d’un simple geste qui savait ouvrir et franchir le pas d’une énorme porte, d’un obstacle. Je n’étais pas certaine, mais ce « rien », ce juste sourire me délivrait.

Sixtine T. Nirvana ▬ Mais n’aie pas peur.

Lui susurrais-je. Je pensais qu’après ces mots, il ne se sentirait plus tout aussi tendu qu’avant. J’espérais, en tout cas, qu'il retrouverait le calme.


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