Drôle de rencontre [PV Sid]

→ Un soupire s'échappa de ma bouche. Je m'ennuyais, ô comme je m'ennuyais. Cours de mathématiques, et j'en avais vraiment horreur, de cette matière. Je regardais dehors, préférant rêvasser, plutôt que d'écouter mon très cher professeur, comme mes camarades le faisaient. Il faisait beau dehors, et je ne me surprenais même pas à vouloir m'échapper de ce cours et d'aller flâner dans le parc. Ce que c'était chiant, les maths, rien de pire, une vraie torture. De plus une envie pressante m'avait prise de cours, et je me retrouvais donc à me tortiller sur ma chaise, secouant mes jambes pour faire passer l'envie, mordillant ma lèvre.

Je regardais alors ma montre, ce qui me réjouissait légèrement, il ne restait plus que quelques minutes avant que la cloche ne retentisse, annonçant la fin du cours, et de la journée même. Il était exactement 16h54, et dans 6 minutes, je serais sûrement dehors. Posant ma tête contre mon point, je reportais mon regard sur le tableau, écrivant les équations et le reste du cours, avant que mon supérieur n'efface le tout. Sortant mon agenda, je notais les devoirs qu'il venaient de nous donner, avant de ranger toutes mes affaires dans mon sac à main.

La sonnerie retentit enfin, signe de notre libération. Je m'empressais de sortir, en même temps que mes camarades, et je soupirais de soulagement. Enfin fini. Je courais alors dans le couloir, évitant de bousculer les élèves se présentant sur mon chemin. Il fallait vite que je descende au rez-de-chaussée. Argh, pourquoi les toilettes se trouvaient-elles en bas ? Non de dieu. Une fois en bas, je m'empressai d'entrer dans les toilettes des filles, qui étaient désertes, et j'entrai dans une cabine afin de soulager ma pauvre vessie.

Une fois mon affaire finie, je sortis des toilettes, avant de tomber sur une jeune-homme aux étranges cheveux blancs. Je m'arrêtais devant lui, alors qu'il semblait parti loin dans ses pensées. Qu'est-ce qu'un garçon pouvait bien faire dans les toilettes des filles ? Quelqu'un avait usé de son pouvoir pour le conduire ici ? J'en doute fort, c'était interdit, sauf si on a pas peur du directeur et des représailles. J'agitais alors ma main devant ses yeux, prenant la parole.

« Youhou … ?! Que fais-tu ici ? Tu t'es perdu ? »

→ Le jeune-homme, à la chevelure blanche se tourna vers moi, les larmes aux yeux. Je fus surprise, pour le coup. Je me demandais pourquoi et comment il était arrivé là, et surtout, pourquoi avait-il les larmes aux yeux ? Lui avait-on fait du mal ? Sûrement, vu la tête dépitée qu'il faisait. Entre deux reniflements, il me répondit d'une voix, secouée par les sanglots, qu'une dénommée Apple avait disparue. Je le regardais alors, le regard plein d'incompréhension.

« Mais.... Qui est Apple ? C'est ton lézard ?»

Et puis, comme si ses jambes le lâchaient d'un coup, trop faibles pour le porter, il s'accroupit devant moi, avant d'éclater en larmes. Je regardais autour de moi, paniquée. Je ne savais ni qui il était, ni qui était Apple, et encore moins comment le consoler. Alors que je baissais la tête vers lui, il me regardait, le visage humide à cause des larmes, et me demandait ce qu'il devait faire. Je ne répondis rien, le regardant sans rien comprendre, mis à part qu'il était triste. Franchement, je ne savais vraiment pas quoi lui répondre sur le coup. Il sanglotait toujours, pleurant à chaudes larmes, avant d'agripper le tissu de ma robe, fourrant son visage dedans, contre mes cuisses. Ses bras vinrent entourer mes jambes, sans forcer pour autant. Il renifla de nouveau, avant de geindre, en se demandant ce qui était arrivé à cette « Apple » et qu'elle devait sûrement être blessée ou perdue.
Je m'agenouillais alors juste devant lui, en le prenant dans mes bras.

« Hey, ça va aller, calmes-toi. Tout d'abord, qui est Apple ? »

Je sortis alors un mouchoir de mon sac, que j'avais laissé tomber à mes côtes, et je vins tout bonnement lui essuyer le visage, ne pouvant pas supporter de voir sa bouille être humidifiée par ses larmes. Ca me faisait mal au cœur de le voir triste à ce point-là. Je le regardais. Il était plutôt mignon, et j'aurais préféré le voir souriant au lieu de larmoyant. Je lui fit un petit sourire, en le regardant dans les yeux. Bon, puisque je n'avais plus cours, et que je n'avais pas de projet, j'allais l'aider à retrouver la personne ou je ne sais quoi qui inquiétait tant mon vis-à-vis. Lui caressant les cheveux, pour je ne sais quelle raison, sûrement l'apaiser, je lui disait d'une voix douce.

« Aller, je vais t'aider à la chercher, ne te laisse pas abattre ! »