Ce chien ne fait que jouer, il n'est pas méchant

Enfin un peu de calme dans la journée. Non pas que j'étais réellement épuisé mais il était vrai que, pour moi, suivre des cours ou même aller en récréation avec les autres élèves pouvait constituer une torture même si, évidemment, j'exagérais fortement le tableau mais... C'était ce que je pouvais ressentir quelques fois, vu mon état.
Heureusement, aujourd'hui, le professeur nous avait libérés plus tôt et je pris la décision d'aller dans le parc du pensionnat, encore et toujours guidé par mon fidèle chien, Haru qui, d'après les aboiements enthousiastes que je pouvais entendre, semblait réellement approuver ma décision et ne se fit pas prier pour me guider à l'extérieur de l'école. En effet parce que, pour lui aussi, devoir supporter toutes les « admiratrices » chaque fois qu'il me guidait en cours, devait être quelque chose de pénible et d'épuisant :

« Allons, encore un effort Haru et tu pourras gambader promis mais rappelle toi, tu ne t'éloigne pas trop, d'accord ? »

Un nouvel aboiement enthousiaste se fit entendre, ce qui me fis sourire alors que je reprenais la laisse de mon fidèle compagnon pleinement en main. De plus, le parc était un endroit idéal pour les chiens non ? Il fallait juste espérer qu'il ne dérange pas trop des élèves qui seraient venus ici dans l'espoir d'être au calme pour travailler...
Enfin, je ne pus rester plus longtemps plongé dans mes pensées parce que Haru tira soudainement la laisse plus vivement, m'entraînant en courant pratiquement derrière lui et j'eus bien du mal à suivre, malgré les instructions que je donnais :

« Doucement Haru ! Je sais que tu es pressé d'aller au parc mais ce n'est pas une raison pour que je me casse la figure en route. De plus ce serait bête puisqu'on sera obligé de rentrer dans l'établissement et tu seras obligé de me guider jusqu'à l'infirmerie et d'attendre à la porte donc, calme toi. Tout doux. »

Poussant un léger aboiement ennuyé, je sentis qu'Haru ralentissait l'allure pour mon plus grand bonheur. Il réussit plus ou moins à me guider jusqu'à un banc, sur lequel je m'assis, en tendant ensuite la main qu'il vint naturellement chercher pour une caresse sur sa tête. Mon sourire s'agrandit alors que je me penchais pour lui donner un petit bisou sur le museau.
Puis, soupirant, je décidais de relâcher la laisse, laissant ainsi librement Haru courir dans le parc : après tout, il en avait bien besoin et cela me permettrais d'apprécier plus facilement la tranquillité de l'endroit. Enfin... être tranquille... J'avais peut être parlé trop vite car je ne tardait pas à entendre des aboiements joyeux et une voix féminine qui semblait dire à mon chien de partir. Tiens, cette jeune fille – si je me fiais à la voix – avait peur des chien ? Pas de chance. Me redressant donc sur le banc, j'appelais d'une voix forte :

« Haru ? Sois un bon chien et va jouer ailleurs en embêtant personne si possible »

Je savais que mon chien m'avais entendu mais de là à dire qu'il m'avais écouté... C'était une autre histoire...