Tout le monde aime les mathématiques ! [PV : Mykos Toadstool]

Alors que le blond avait pu se défaire, Mykos se redressa, pas plus heurté que ça par le coup de Rafael. Il releva son regard vers lui, froid, et vit que ce trou du cul embrassait de force la jeune brune, et vu la gueule qu'elle tirait c'était pas la fête avec les papillons roses dans sa tête. Il resta silencieux un instant, pensant à la raison qui l'avait poussé à suivre l'entrainement d'Aria. Devenir plus fort pour protéger les autres. Et là, il avait l'occasion de faire comme tout les héros de BD qu'il avait lu, protéger quelqu'un, bref il était en mode trop héroique quoi. Il fit apparaitre un autre champignon dans sa main, celui ci vénéneux, et s'approcha de Rafael, près à lui faire bouffer si il le fallait.

-Dégage.

Rafael observait le champignon, il avait franchement une sale tronche. Le blond recula au fur et à mesure que le fou l'approchait.

- Dégage

Rafael avait beau être bête, il savait que la, il risquait plus que l'herpès, il essaya de donner un coup dans le bras du brun pour faire tomber l'horreur qu'il avait fait apparaître. Il repoussa au passage son rival du pied, et se cacha derrière Alice, au moins le brun ne lui ferrait pas de mal à elle, même si la situation n'était pas propice à ça, le jeune homme gratta sa lèvre, sa mère allait mourir en le voyant avec des boutons. Autant dire que le retour à la maison s'annonçait joyeux, il allait se faire tuer par son père et surprotéger par sa mère.

Pour le moment, Mykos ignorait le regard désolé que lui lançait Alice, lui il était uniquement concentré sur son adversaire, et son regard montrait bien qu'il comptait lui foutre une rouste. Pendant que le blond avait volé un baiser à la demoiselle, lui filant au passage cette maladie si sexy et provocatrice du désir qu'est l'herpès, Mykos s'était emparé d'un dictionnaire. Pas le petit Hachette de poche qu'on refile au petit cousin ou à la petite cousine de primaire pour s'en débarrasser non, mais bien le bon gros Robert qui rien que par son nom laisse facilement deviner l'étendue de sa culture et de son expérience dans le monde du vocabulaire. Puis il revint vers le dit "couple", sans s'occuper d'Alice, et mit un grand coup de dictionnaire en plein dans la face de Rafael, sans vergogne, un coup qui vient du coeur et qui sonnerait facilement les gongs du Big Ben pour au moins annoncer la mort de la Reine d'Angleterre (mais vu l'absence flagrante de la fraicheur sur son visage qui a sans doute du périmer pendant que le Titanic coulait il ne serait pas étonnant d'apprendre qu'elle est morte depuis au moins 50 ans), puis dit d'un ton assuré et assez haut, laissant sans soucis comprendre le taux d'énervement qu'il connaissait à ce moment là.

-Tiens, t'apprendras la définition du mot dégager !

Rafael n'eut pas vraiment le temps de se rendre compte de l'action de Mykos, trop concentré à regarder les fesses de la pauvre Alice, quand l'italien leva les yeux, il eut juste le temps de lire "Robert", après ça plus rien, le néant total. Maintenant notre ami a encore plus de raison de détester la lecture. Le pauvre Mykos allait souffrir au réveil de Rafael, mais pour le moment, ce dernier ne pensait pas à ça. Il était perdu dans un monde rempli de petites étoiles qui dansaient autour de lui. Heureusement pour lui qu'il n'entendait pas les rires des autres, mais une chose est sûre, sa vengeance sera terrible, son rival peut déjà commencer à creuser sa tombe, et Alice ne rira plus autant que maintenant. Adieu Mykos, adieu... Tu nous manquera !

Se laissant entrainer par Alice en regardant Rafael allongé au sol comme une pauvre larve dégueulasse telle Jabba le Hutt (trop de sex' appeal susu), puis regarda devant lui, sinon il se mangerait des obstacles et en se pétant la gueule perdrait le peu de points de charisme qu'il venait de chopper. Dans sa tête, il remercia Aria de l'avoir entrainé, car maintenant il semblait capable de se battre.
Une fois arrêtés, il regarda Alice se laisser tomber le long du mur. Elle s'était excusée, mais il n'avait pas entendu. Si il lui en voulait ? Non, Mykos est bien trop naif pour pouvoir en vouloir à qui que ce soit. En revanche, il aimerait bien comprendre. Il se mit en face d'Alice, en la fixant avec des grands yeux.

-Mais pourquoi tu as dis que j'étais ton amoureux alors que c'est même pas vrai ?

Un trait de caractère de Mykos, être très enfant, par sa façon de penser, d'agir, et de parler.

Rafael se reveilla avec un énorme mal de crâne, pire que sa dernière gueule de bois, il se remémora les instant qui précédaient son trou noir.. Le sale petit enfoiré... Le jeune homme se releva, tanguant légèrement, et partit a la recherche du couple de petits malin, il ouvrit, de manière très délicate, toutes les portes qui se trouvaient sur son passage. L'italien ne mis pas longtemps a retrouver les fugitif, il profita que Mykos lui tournait le dos pour le saisir par les cheveux, il encastra la tête du pauvre petit faiseur de champignons dans le mur, et ne se priva pas de recommencer, tant pis si le crâne se fendait. Il avait bien envie de faire pareil a la jeune fille, mais il ne pouvait pas abîmer un si joli visage. Rafael sentit alors quelque chose de chaud sur sa main, il vérifia le visage de sa victime, oh, c'était juste un nez cassé, et qui pissait magnifiquement le sang, il laissa donc tomber le jeune homme et essuya sa main sur la veste de ce dernier.

Complètement sonné. Mykos resta un moment à terre, le temps de reprendre ses esprits. Ce merdeux... A nouveau, Mykos sentit une montée d'adrénaline l'envahir. Et tout le temps avec le souvenir de la même personne. Aria. Il ne voulait pas la décevoir, même lorsqu'elle n'était pas là. Il ne voulait pas se dire qu'elle avait perdu du temps avec lui pour rien. Il ne voulait pas se dire que cet entrainement ne l'aiderait pas à protéger les autres comme il le voulait. Il voulait être un jour assez fort pour la protéger, elle, qui semblait pourtant n'avoir besoin de personne. Et ce mec pouvait faire un excellent entrainement. Il se redressa doucement, alors que son nez lui faisait horriblement mal, et mit sa main sous ses narines pour empêcher l'écoulement du sang. Il s'était fait avoir par surprise, comme un débutant.
Il se souvint encore d'un déclic qu'il avait eu avec Aria, pendant son entrainement. Lui, il n'aimait que les jeux, aussi infantiles qu'ils pouvaient être. Alors, faire d'une corvée un jeu, c'était un excellent moyen de progresser, surtout qu'il sait être particulièrement développeur lorsqu'il s'agit de s'amuser. Sauf que là, il associait désir de jeu et adrénaline. Se dessina alors sur son visage un sourire malsain, comme si l'aiguille de son fonctionnement psychique était butée sur un endroit, en laissant ses inexorables tic tac stagner au même endroit.
Il remua alors la tête, pour faire semblant d'oublier la douleur aigue qui lui prenait le nez, et s'élança malgré les marteaux piqueurs dans son crâne vers Rafael, en créant cette fois ci sans hésiter un nouveau champignon vénéneux. Profitant du fait que Rafael lui tournait le dos pour faire face à sa "petite amie", il lui rendit la monnaie de sa pièce en s'agrippant à lui comme un bébé koala, sauf que là c'était pas pour faire un câlin, et lui enfourna sans hésiter le dit champignon dans la bouche, et mit sa main devant celle ci pour qu'il ne recrache pas, et quitte à se faire mordre Mykos était bien décidé à lui faire bouffer.

-BOUFFE !!

Créer des champignons est un pouvoir qui, vu comme ça, est extrêmement stupide et inutile. Pourtant, les vertus de ces éléments, aussi bénéfiques que maléfiques ne sont pas à prendre à la légère. Surtout pas. D'ailleurs, il faudra noter cher Rafael, que le champignon qui se trouve actuellement dans ta bouche n'est autre qu'un amanite phalloide, un des champignons les plus vénéneux, qui au passage, a causé la mort de figures historiques. Il serait donc préférable d'aller au plus vite dans une infirmerie ou aux urgence, sinon, adieu Rafael, adieu C:

Rafael avait horriblement mal au crâne, la sale gamine, elle lui avait pété le nez. Le monde autour de lui semblait plus flou, oubliant ses règles de bonne conduite, le jeune homme tenta de gifler Alice, mais c'était sans compter sur l'intervention héroïque de Mykos, le polonais lui avait enfoncer un champignon dans la bouche, lui ordonnant avec douceur de le manger. Le goût était particulièrement atroce, pire que la cantine de son ancien lycée. Rafael recracha le champignon, mordant au passage la main de son agresseur, quel genre de champignon lui avait il fait avaler ? Certainement encore un ridicule, après tout, ce pouvoir ne pouvait pas être bien méchant. Une fois le polonais dégagé, l'italien lui donna un énorme coup de pied dans le ventre, en parlant de ventre, le siens commençait à lui faire assez mal, il commençait à faire assez chaud aussi, putain de champignon, il avait la gastro, à coup sur. Cette hypothèse se confirma lorsque notre ami recracha son déjeuné, tient, il avait mangé des pâtes.

- C'est quoi ce champignon de merde ?

Rafael n'eut pas le temps d'entendre la réponse, un violente douleur provenant de son foie s'était en effet manifestée, et elle était assez vilaine, assez pour que le grand gaillard qu'il était ne tienne plus sur ses jambes, et s'écroule à côté de sa fiancé, se tordant de douleur et maudissant le jeune couple, bien fier de ce qu'il venait d'accomplir.

Tout le monde aime les mathématiques !

♕ Alice Di Stefano & Mykos Toadstool ♕

Alice prit un air béat lorsque Mykos fit  manger de force un champignon au blondinet. Ce dernier eut un effet... Immédiat sur son cher fiancé. D'ailleurs, ce dernier s’apprêtait à donner un coup au pauvre polonais, déjà bien amoché. La jouvencelle prit alors place devant lui, afin de recevoir le coup qui lui était destiné. Se tordant de douleur, elle ne pu s'empêcher de rire lorsque cet imbécile s'écroula lamentablement au sol. Prenant délicatement la main de Mykos, elle lui adressa un petit sourire :

- Je vais te soigner... Murmura-t-elle, en fouillant dans son sac.

Sortant une petite trousse de secours, la jouvencelle s'occupa des quelques plaies du brun, laissant Rafael dans un état lamentable.

- Voila ! J'ai arrêté le saignement... Tu te sens un peu mieux ? Demanda l'étudiante, légèrement anxieuse

© FICHE CRÉÉE PAR AMYLITH SUR LIBRE GRAPH

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Encore sous l'emprise de l'adrénaline, Mykos sursauta quand Alice glissa sa main sur la sienne pour la prendre. C'était un tel contraste entre l'agressivité de Rafael et la douceur d'Alice qu'il en eut un petit frémissement. Il porta alors son regard sur la brune, qui se mit à soigner ses plaies. Il détourna le regard pendant les soins, pour éviter de lui infliger la vue de son expression noire. Il se calma un peu au bout d'une ou deux minutes, et regarda Rafael en train de vomir sa grand mère sur le sol, sans rien dire, puis Alice, l'air un peu ailleurs.

-Moui... J'ai encore mal mais ça ira.

Il scruta Rafael, en cherchant malgré lui à comprendre. D'après ce qu'il avait retenu donc, la brune devant lui était fiancée à cet énergumène, et ne voulait visiblement pas de lui... Et le blond semblait être jaloux du prétendu lien qui existait entre Alice et Mykos. Le petit brun était encore bien trop chétif pour comprendre la fierté qu'un mâle pouvait avoir à collectionner les filles dans son tableau de chasse, ni investi dans quelque relation pour comprendre la jalousie ou la possessivité, il en déduit simplement que Rafael avait une case en moins. Il avait lu quelque part que lorsqu'on se cognait la tête on perdait un neurone. Pauvre homme, il a du avoir une vie faite de souffrance. On peut déjà supposer que ses parents l'ont bercé trop près du mur, et qu'il ne s'est pas aidé par la suite. Il avait beau chercher, il ne comprenait pas les raisons d'agir de Rafael.
Cependant, il restait sur ses gardes, des fois que celui ci reviennent à l'assaut malgré le fait qu'il était actuellement en train de rendre compte de l'état de l'entreprise de son corps. Tout un travail fait pour traiter des données, et au final il y a plus de pertes que de gains. Il fait faillite Rafael. C'est la crise en ce moment, c'est la crise...

Le blond toisa longuement son rival, se demandant qu'est ce qu'il avait de plus que lui ? Il était plus petit, plus mou... Tout en se tordant de douleur, le jeune homme songea à sa vie ici, et il en déduit qu'elle était vraiment pourrie. Aucune fille ne voulait de lui, pour faire plaisir à son père, il se devait de coller sa fiancée, et en plus il devait se tenir à carreaux s'il ne voulait pas finir dans une école militaire.
Rafael essaya  de se relever en longeant le mur, le tout en se tenant le ventre, il commençait même à avoir drôlement chaud, putain de gastro, putain de champignon, putain de pensionnat en fait. Il lança un regard noir, aussi noir que ses poumons de fumeur et tenta de partir. Le seul problème était que chacun de ses mouvement le faisait horriblement souffrir, le jeune rebelle eut même honte de ses pensée en ce moment de faiblesse, en effet il aurait voulu se retrouver dans son lit, à boire un petit chocolat préparé par sa chère maman; Rafael secoua la tête et repris le chemin qui l'éloignerais du jeune couple de tortionnaires. Bien sur, notre ami savait qu'il était aussi sportif qu'une patate, mais pas au point de s'écrouler comme une merde après avoir fait trois pas. Sentant la totalité de ses faibles forces partir très loin, l'italien se tourna légèrement vers Alice, en la suppliant du regard.

- Aide moi... Promis je te fous la paix, mais aide moi...

Il eut un haut le coeur, sauf qu'il ne savait pas si c'était sa demande ou bien sa maladie qui l'avait provoqué.