wrong place. ♦ PV BLAKE

Rage.

Là maintenant, tu te hais.

Tu hais cet organisme à deux balles. Tu hais ton système immunitaire. Tu hais le corps humain. Tu hais tes coloc’. Tu hais Prismver.  Tu hais la vie. Mais surtout, tu hais les maladies. Tu hais ton rhume. Tu hais tout le monde. Non, pas tout le monde. Tu l’aimes elle.

Amour.

C’et avec elle que tu as rendez-vous.

Tu avais tellement hâte de la revoir. Tu ne pourras pas voir son sourire qui illumine son visage poupin. Ni l’intensité de son regard. Sa fraîcheur et son naturel attachant. Tu ne pourras ressentir cette petite décharge d’électricité à chaque battement de cils. Rien du tout. Tu te faisais une telle joie. Tu avais tout prévu à l’avance ; tu te réveillerais plus tôt que prévu pour aller lui acheter ses fleurs préférées. Tu ne sais pas vraiment quelles sont ses fleurs préférées mais tu es certain de choisir les bonnes. Tu serais rentré te faire beau, enfiler tes plus classes vêtements, te coiffer comme un dieu et te parfumer à fond. Et bien sur, tu aurais terminé par la retrouver.

Et ainsi continuer la route de la perfection. Parce que c’est évident ; tu es cool avec le monde. Mais avec elle tu veux être parfait. Tu feras tout pour qu’elle n’ait pas de mauvaise image. Elle est trop importante pour toi. Beaucoup trop importante.

C’est comme si ta tête allait exploser. La migraine, la fièvre, tout ça te rend fou. Tu as réussit à aller chercher le bouquet de fleur mais tu as faillit t’évanouir en pleine rue. Épuisé, tu as réussi à atteindre ta chambre mais tu sais d’avance que tu n’arriveras pas à sortir aujourd’hui. Tu as trop mal à la tête. Tu as cette sensation d’un chaud/froid. Tu restes au lit, tout déçu de toi. Les fleurs sont sur ta table de chevet à côté de ton appareil photo. Dans le tiroir se trouve d’autres lunettes de soleil et ton carnet photo qui est une sorte de journal intime en beaucoup plus viril. Aucun magazine porno, tu n’as jamais été comme ça.  Au dessus de ton lit se trouve un poster de Scarface, ton film préféré.

Tu enlèves ton t-shirt, qu’est-ce qu’il fait chaud. Mais tu restes pourtant sous cette couverture, tu es bouillant. Tu fondrais presque. Et puis tu penses à Blake, comment tu vas lui annoncer que tu ne pourras pas venir. Ça t’attriste de faire ça. Tu veux quand même la voir malgré ton mal, c’est impossible tu ne veux absolument pas qu’elle te voit dans cet état.

Il faut que tu la préviennes, allez il le faut.. Allez vieux…

Puis tu t’endors, une petite sieste. Les heures passent, c’est l’heure de ton rencard. Sony, debout mec ! Blake va attendre seule dehors. Résonne-toi.