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 ... Help me, God.

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MessageSujet: ... Help me, God.   ... Help me, God. 1400359500-clockDim 22 Déc 2013 - 21:08





Thank God.

Allez, allez, allez. Il s’impatiente, tape nerveusement du pied au sol, sautille sur place. Jambes croisées, il souffle, se mord la joue, subissant les moqueries d’Hamish.

« Ta gueule putain, sérieux j’vais me faire dessus... »

Il lève la main, rouge de honte, demande si il peut aller aux toilettes, après quoi la prof lui répond qu’il n’a plus huit ans et devrait pouvoir se retenir un quart d’heure de plus jusqu’à la pause déjeuner. BAM. C’était son front se fracassant sur la table, blasé, résigné. Il a désormais les mains entre les cuisses, le front sur la table, il peste, il râle dans sa barbe, sous l’oeil amusé d’Hamish qui continue de se fouttre de lui.

Ceci, c’était le quart d’heure le plus long de sa vie.

Sonnerie. Il est déja dehors, marchant à vive allure vers les escaliers, enfilant tant bien que mal sa veste en cuir qui refuse de coopérer, le laissant galérer avec sa manche durant une dizaine de secondes. Et il râle, inévitablement, dévalant les marches. Quelle fouttue idée de ne mettre des toilettes qu’au rez-de-chaussée, sérieux ?! Un coup d’oeil sur sa montre, l’heure du déjeuner; génial, il va devoir jouer des coudes, non, littéralement se battre corps et âme pour atteindre les toilettes.

Et le voila qui jette un rapide coup d’oeil à l’étage qui s’offre à sa vue, ou C et D sortent de leurs salles pour le suivre. Il aperçoit Sarah, détourne vivement le regard; raison de plus pour se hâter : elle l’a regardé.

Il dévale les marches restantes, slalom, évite, bouscule. Il se jette dans le hall d’entrée, le traversant à grandes enjambées - tout en essayant de garder fière allure; un mec qui court aux chiottes ça le fait pas - et s’engouffre finalement dans ces dernières. Pas le temps de vérifier les places libres, il fonce vers les urinoirs, tout au fond. Il tremble presque en défaisant sa ceinture tant l’envie est pressante.

S’en suit un long râle de soulagement, sa tête basculant en arrière, ses yeux se fermant, alors qu’il ressent des picotements dans tout son corps.

« Oh bordeeeel... »

Il gémit presque, tant le plaisir de se soulager est grand. Il en oublie tout le reste; qu’importe qu’on se fiche de lui, qui n’a jamais vécu ça, sérieusement ? Et puis, au pire des cas, on l’ignorera, personne n’est assez tordu pour venir le déranger dans un tel moment.

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MessageSujet: Re: ... Help me, God.   ... Help me, God. 1400359500-clockDim 22 Déc 2013 - 21:51

woopsy.



Le cours de mathématique – ou l’art d’inventer mille et un stratagèmes d’évasion. Feindre l’évanouissement ? Supplier pour aller aux toilettes ? Frapper un de ses camarades ? Dénoncer un de ses camarades ? Assommer le prof’ avec un projectile non identifié ? Que faire ?
Que faire pour que cette heure passe ?
Tête posée dans une main, avachie avec grâce et graisse sur la table, je laisse mon stylo tracer figures abstraites sur mon cahier. La moitié de la classe n’écoute rien de ce que dit le prof’, et je ne peux même pas parler à Gaspy, qui est trop occupée à vernir ses ongles sous la table. NON elle ne peut pas parler en même temps, NON j’avais déjà essayé. Ma main se souvient encore de sa morsure. Je bois une gorgée d’Ice Tea provenant de la bouteille cachée dans mon sac.

Soupirant.
Soupirant fort.

Le temps s’écoule comme  une torture et je manque de rattraper sur ma table la nuit blanche que j’ai passée à fixer le plafond informe de ma chambre. C’est alors que résonne la libération.
Freeeeeee ! Je me lève avec hâte, sac sur l’épaule, pas léger, et m’enfuit de la classe sans demander mon reste. Finie la matinée, c’est l’heure de la pause de midi – j’espère que madame la cuisinière nous a préparé un truc bien lourd qui va me cimenter l’estomac, parce que j’ai bien la dalle.

C’est alors que je me rends compte de mon erreur. De mon erreur fatale.
L’Ice Tea. Mais quelle idée ! Cette boisson seule suffisait à réduire ¾ de ma vessie – et à me condamner à aller au petit coin toutes les 10 minutes ; et à cause de cette malédiction appelée maths, j’avais fait l’erreur d’en boire à l’heure de midi – aka l’heure où tout le monde s’agglutine dans ce couloir pour aller manger, et où l’accès pour les saintes toilettes devient un véritable parcours du combattant.

Je manque de pleurer intérieurement alors que la cohue se bouscule autour de moi. J’aperçois quelques têtes familières, Cale, Gautier, Floyd, qui se dirigent en bons estomacs sur pattes vers la boustifaille – et là, je croise le regard de quelqu’un.

Quelqu’un de pressé, à l’instar de toute cette fourmilière de dérangés. Corentin. J’hausse un sourcil alors qu’il se débat dans la foule comme s’il était vraiment pressé par quelque chose. Ou quelqu’un. L’image du Prince me vient à l’esprit, mais je secoue la tête.

Allez. Pipi. Manger.

Nul besoin de décrire la manière dont j’échappai à la foule en bon ninja de l’ombre, me glissant et me faufilant jusqu’à l’entrée des toilettes, dont j’ouvris la porte avec un grognement.

Le spectacle qui m’attendait n’était pas quelque chose pour quoi j’étais mentalement préparée.

Corentin,  le retour, en train de se … soulager – même si l’expression béate sur son visage me faisait plus penser à un autre type d’apaisement – tête basculée en arrière. La plainte qui mourrait sur ses lèvres forma un drôle d’écho sur les murs blancs des latrines.

Si le mot awkard devait coller à une situation, ce serait sans aucun doute celle-ci.

« Herm. » Raclement de gorge mêlant gêne et amusement – parce qu’il fallait dire que j’étais bien heureuse d’être dans la position du témoin – je laisse s’épanouir sur mes lèvres un sourire narquois, un sourcil haussé. Toujours stratégiquement placée devant la porte de la sortie.
Mon envie pressante pour le coup bien envolée, remplacée par une autre convoitise – celle de le torturer un peu. Après tout, j’ai un peu de temps avant que le self n’ouvre. Après tout, il y a bien des choses qui se sont passées depuis notre première rencontre catastrophique.

Après tout, c’est si tentant.

« Je ne savais pas que les pissotières de Prismver apportaient autant de satisfaction. »
Rire caustique.

Si tentant.




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MessageSujet: Re: ... Help me, God.   ... Help me, God. 1400359500-clockDim 22 Déc 2013 - 22:17





Meeeh.

Elle se râcle la gorge, mais il n’entend pas. Actuellement, il sautille légèrement, sur ses pointes de pieds, laissant les dernières gouttes le quitter; voila une bonne chose de faite. Bordel, c’est presque jouissif.

« Je ne savais pas que les pissotières de Prismver apportaient autant de satisfaction. »

... Se tenant toujours le petit oiseau sorti, il pivote légèrement le torse, jetant un regard en arrière. Eh merde. Il lâche un grognement, revenant à sa position initiale, s’attelant à ranger son engin en vitesse. Oh ce n’est pas que question de pudeur. Non non. C’est bien parce-que c’est Sarah. Cette fille, il pense l’avoir cernée. Il l’a rangée dans un coin de sa tête avec un grand panneau lumineux et des plots orange, signalant « FOLLE A EVITER A TOUT PRIX. » Alors là, avec le zigouigoui à l’air, ouais, il a peur. Il l’imagine très bien en train de venir poser son nez dessus (ceci n’est pas qu’une image), raillant. Il l’imaginerai presque aussi venir lui couper avec un sabre, aussi. Parce-que Sarah est folle, et il ne tient pas à savoir à quel point, en fait.

La dernière fois, ils s’étaient quittés après quelques attouchements bien étranges. C’était triste. C’était glauque. C’était... ouais, glauque. Carrément glauque. Il s’était plus ou moins promis de ne plus lui adresser la parole, la craignant quelque peu.

Et puis, il y a eu Anshu. Ils ont couché ensemble. Ils ont décidé de se mettre ensemble. Rien d’officiel, mais Corentin sent bien que la rumeur s’est déja répandue; Sarah est-elle au courant ? Non... Non, les gens n’ont pas que ça à faire, quand même. Il ose le croire. Il ignore ce qu’elle en penserait, elle qui lui a dit à tout prix d’éviter Anshu, lui disant qu’il est dangereux, et mauvais. ... Mais de ce que Corentin a pu voir, la seule personne folle et dangereuse ici, c’est elle.

« ... T’attend quoi pour aller faire ta petite commission... ? Me dis pas que t'es juste venue m'regarder... »

C’est lâché avec dédain, mais pas de méchanceté. Il lève les yeux sur elle, les mains dans le lavabo, l’eau froide coulant sur sa peau. Sérieusement, ils sont réellement obligés de se parler, là, entre deux pipis... ?

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MessageSujet: Re: ... Help me, God.   ... Help me, God. 1400359500-clockDim 22 Déc 2013 - 22:50

woopsy.



Non, franchement, c’était loin d’être le bon timing pour venir jouer à la charmeuse de serpent comme à mon habitude.

Déjà, les toilettes étaient loin d’être un lieu glamour. En plus, Corentin paraissait bien trop concentré sur son petit oiseau pour tenir une conversation. Ca en deviendrait vraiment gênant là, la manière dont il se tripote l’engin en sautillant. La Sarah d’il y a quelques années aurait sûrement pris la porte en rougissant – mais celle que j’étais en ce moment trouvait juste cette situation follement cocasse.

Et follement à mon avantage.

Nos regards se croisent et je n’arrive pas à lire la réaction que j’avais pourtant anticipée. Point de gêne, point de honte, rien ? Pas même un trace de délicieuse chaleur sous ses joues ? L’image que j’avais du jeune homme tremblant de désir et de honte se brise peu à peu alors qu’il grogne et se dirige tranquillement vers le lavabo.

Vraiment. C’est possible de changer en si peu de temps ?

« ... T’attend quoi pour aller faire ta petite commission... ? Me dis pas que t'es juste  venue m'regarder... »

C’est lâché sans méchanceté – une pointe d’irritation dans la voix. Sûrement qu’il ne trouve pas cet endroit propice à toute sorte de dialogue. Sûrement qu’il ne veut pas parler avec moi – pourquoi voudrait-il parler avec moi ? Sûrement qu’il s’enfuira si je bouge ne serait-ce que d’un centimètre de ma position. La manière dont il essaie de se débattre comme un chaton hors de l'eau fait frémir les commissures de mes lèvres. Qu'il est mignon.

Sauf que non.
Désolée mon chou. Mais c’est non.

« Disons que ton ... délicat petit spectacle m’a coupé l’envie. »  Je le regarde intensément, le remettant à sa place. Lui faisant comprendre qu’il ne pourra rien y faire. Qu’il est coincé, avec moi. Que cela lui plaise ou non. « Et puis, j’avais envie d’avoir une petite discussion. » Oui. Quelque chose d’enfoui depuis plusieurs jours dans ma poitrine, qui me fera l’un des plus grands biens une fois mis au clair.
Je m’adosse à la porte de sortie, jambes croisées, empêchant clairement quiconque d’entrer ou de sortir. Mes yeux s’aiguisent et se plongent dans les siens. Tranchante, je commence. Théâtrale.

« Comment va le Prince ? »

C’était une question dont je n’avais pas besoin de connaître la réponse. Ce n’est pas comme si je m’inquiétais pour Anshu – je savais qu’il savait se débrouiller avec son propre enfer personnel aussi bien que moi. Mieux que moi.
C’était juste une question emprunte de malice et de vilainie. Juste une question simple, prononcée avec clarté et confiance. Juste une question qui lui montrai que  moi, Sarah Edwige Blackmore, je savais.

Je savais tout.



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MessageSujet: Re: ... Help me, God.   ... Help me, God. 1400359500-clockDim 22 Déc 2013 - 23:20





No.

« Disons que ton ... délicat petit spectacle m’a coupé l’envie. » Il lève les yeux au ciel, reportant son attention sur le distributeur de savon dans un soupir. Sérieusement, elle a personne d’autre à aller emmerder... ? « Et puis, j’avais envie d’avoir une petite discussion. »

... Il lui jette un rapide coup d’oeil, la voyant s’adosser à la porte. Il serre les dents, légèrement; il n’aime pas ça. Pas ça du tout. Mais cette fois, il ne se laissera pas faire. Il a bien changé en deux mois. Il n’est plus le gosse complètement paumé, blessé par le deuil de son cousin, et totalement désarmé face aux filles. Parce-que, depuis, il y a eu Anshu. Et comme une renaissance, leur histoire l’a changé. Il s’efforce de devenir plus fort. Il s’efforce de ne plus être une victime. Et il croit être sur la bonne voie. Il n’a pas l’intention de laisser l’occasion à Sarah de lui prouver le contraire.

« Comment va le Prince ? »

Il se frotte les mains savonneuses, les fixant, son visage se renfrognant. Et bien, les nouvelles vont vite ici... Comment peut-elle savoir, alors qu’ils ne se sont montré à personne ? Lui-même n’en a même pas encore parlé à Hamish... alors quoi, Anshu en aurait parlé ? Franchement, il a du mal à y croire... Il lui balance un regard mauvais, portant son pouce et son index à son front.

« Y’a pas marqué Secrétaire ici, si tu veux de ses nouvelles, tu vas le voir lui. »

Il la quitte de nouveau des yeux. Parce-qu’il n’ose pas la défier sur ce jeu là. Il est plutôt fier de sa réponse; elle reste évasive quand à sa relation avec le Prince, et elle lui prouve qu’il a changé, qu’il n’est plus disposé à se laisser pétrifier devant une fille, même si cette dernière a du chien.

Il se redresse, coupe l’eau et se secoue les mains avant de les frotter contre son jean. Il se dirige alors vers elle, fixant la porte, jusqu’à arriver près d’elle, exerçant une simple pression du dos de sa main sur le côté de son épaule.

« M’oblige pas à te pousser. Merci. » Un soupir, nerveux.

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MessageSujet: Re: ... Help me, God.   ... Help me, God. 1400359500-clockLun 23 Déc 2013 - 14:00

woopsy.



J’ai la satisfaction de voir ses sourcils se froncer alors que ma question coupe à sa tentative de fermeté. Il avait peut être changé. Le Prince lui avait sûrement appris à ne plus montrer sa fragilité à autrui – excepté à lui. Mais je me foutais bien de tout cela. Car moi, je tenais à planter mes griffes au plus près de son véritable visage. Et j’y arriverai, sans aucun doute.

Un silence s’installe, durant lequel seul glisse le bruit de l’eau, suivi de la friction de ses mains savonnées. J’attends, calme, respirant avec égalité. Statue parmi les vivants.

« Y’a pas marqué Secrétaire ici, si tu veux de ses nouvelles, tu vas le voir lui. »
C’était là une réponse d’une charmante bougonnerie – qui me rappelait celle que j’avais entrevu lors de notre première rencontre. Le voilà, le vrai Corentin recommence à faire surface, toujours caché derrière une frêle armure de convictions. J’affiche une moue ennuyée en réponse à son pitoyable aboiement. Manquant de rire à la rupture quasi-automatique de notre contact visuel.  J’ai connu mieux en matière d’intimidation.

« Ce n’était pas véritablement une question. Je n’ai pas besoin du loyal petit serviteur pour savoir comment se porte le Prince. » Je lâche avec nonchalance, lui instillant par la même occasion la curiosité de connaître le lien qu’Anshu et moi entretenons.  Si je pouvais le rendre jaloux, ce serait vraiment un beau spectacle non ? – et puis le Prince ne m’en voudrait pas, ce ne serait là qu’une preuve d’amour aveugle envers sa royale personne et blablabla.

Laissez- moi vomir.

Corentin se hâte vers la porte, la fixant avec acharnement – osant à peine me regarder pour me demander de dégager le passage. Non, franchement, il faudra trouver plus convaincant.

« M’oblige pas à te pousser. Merci. »
« C’est exactement ce que je vais t’obliger à faire mon cœur. » J’attrape d’un mouvement brusque la main qui était venue toucher mon épaule, serrant mes doigts autour de son poignet, le tordant.

« Regardez moi ça. Un Corentin si fort, si courageux, changé par l’Amour – oh le magnifique. Quelle blague. » Ma tête bascule légèrement en arrière alors qu’un rire amer et difforme sort de ma bouche – art de la mise en scène. «Ta première fois était bonne ? » Oh que c’était malsain. Oh que c’était bas. Mais je m’en foutais éperdument. Sourire tordu sur mes lèvres, mon autre main vient caresser du bout des doigts sa joue alors mes yeux percent ses orbes ambrées.
Mes émotions sont une véritable tempête. Un mélange de colère et d’amusement, un poids sur le cœur que je n’arrive pas très bien à cerner – le fait d’avoir été  laissée en plan peut être ? Une sorte de rancune envers la manière dont il avait fui alors que je lui avais montré mes cicatrices ? Une envie de le punir pour la manière dont il a ignoré toutes mes mises en garde ? Une boule immonde qui reste coincée dans ma gorge.

Peu importe, ce n’est pas le moment de montrer un quelconque signe de faiblesse - les monstres comme moi n’ont pas de sentiments, c’est bien connu.  



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MessageSujet: Re: ... Help me, God.   ... Help me, God. 1400359500-clockVen 27 Déc 2013 - 21:12




.

« C’est exactement ce que je vais t’obliger à faire mon cœur. »

Il cille, serre les dents, et pose un regard ardent sur elle au moment ou elle saisi son poignet. Et la voila qui le tord, qui raille, mauvaise.

« Tu peux pas juste me fouttre la paix ? »

Grimaçant, il la regarde rire, la toise, forçant sur son bras pour l’empêcher de lui tordre le poignet, sans pour autant essayer de s’en dégager, et ce pour une raison qu’il ignore. Car si Corentin y mettait sa force, il dominerait Sarah sans mal. Elle est frêle, elle est maigre, cassante. Rien de plus qu’une brindille. Corentin n’a certes pas les bras de Drew, mais sa musculature, contrairement à ce dernier, est également répartie sur son corps. Il est sportif, ne fume pas; sa santé est bonne, et sa musculature développée. Oui, mais voila. Sarah domine, parce-que Sarah ose. Sarah est sûre d’elle, alors que Corentin s’écrase, et rampe, vulgairement, et ce, malgré ses tentatives d’avoir la tête haute.

« Ta première fois était bonne ? »

Flashs. Anshu a genoux devant lui, son membre en bouche. Anshu au dessus de lui, gémissant. Anshu sous lui, criant. Anshu derrière lui, s'agrippant. Anshu en lui, jouissant.

Il cligne des yeux, revenant au présent, ferme la bouche, car elle s’était visiblement ouverte. Son regard s’est fait incroyablement lointain alors qu’il revoyait tout ça dans son esprit, et il lui faut quelques secondes pour revenir à lui, ses joues chauffant atrocement tandis que sa bouche s’assèche. Sa question a réveillé le plaisir, mais aussi la douleur, et surtout, la honte. Parce-que Corentin n’assume pas, et cache cette relation. Même ses plus proches amis l’ignorent, alors comment elle le sait ? Est-ce Anshu qui lui en parlé ? Alors ils sont amis ? Pourquoi diable irait-il lui raconter ça... Il repose son regard en elle, les traits durs, ôte avec force son poignet de sa main et se dégage d’elle alors qu’elle lui touche la joue. Inutile d’essayer de lui mentir, il est bien trop expressif, surtout lorsqu’il s’agit d’Anshu.

« Très bonne. Je comprend pourquoi Drew était dingue de lui. Et je comprend pourquoi il n’était plus avec toi. »


Oh, Corentin. Là, tu joues à un jeu dangereux. Tu le sais, que tu es maladroit. Veux-tu réellement t’engager dans ce jeu là avec elle, qui le maîtrise si bien ?

Il ne supporte pas qu’elle l’écrase avec des regards, des mots. Vipère. Alors, oui, il a tenté la rebellion. Le défi. La provocation. Mais il est maladroit, et s’est lancé sur un sujet qu’il ne maîtrise pas: elle sait bien mieux que lui pourquoi Drew était avec Anshu, et surtout, pourquoi il n’était pas avec elle. Priant pour que ce soit effectivement Drew quji l’ait quittée et non l’inverse, il croise les bras, la défiant du regard.

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MessageSujet: Re: ... Help me, God.   ... Help me, God. 1400359500-clockMer 1 Jan 2014 - 19:29

woopsy.



Tout en lui m’impatiente. Ses glapissements, ses vaines tentatives d’intimidation – tout me contrarie au point qu’il m’est impossible de penser correctement - exacerbée. L’homme devant moi est celui qui n’a pas écouté mes mises en garde, l’homme devant moi est celui que je ne sauverai pas, l’homme devant moi est mon échec. Cuisant, griffant – si amer qu’il m’est impossible d’agir correctement en sa présence. Humainement. Chaque seconde perdue dans ses yeux me rappelle avec violence la manière dont les erreurs se sont répétées.
Il aurait dû être loin de moi, loin d’Anshu, loin de nous. Il aurait dû vivre sa vie indépendamment de ce nom qu’il porte comme une malédiction en ce lieu.

« Tu peux pas juste me foutre la paix ? »

Hélas, maintenant, c’est impossible – tu as atteint le point de non retour mon chéri. « Je ne pense pas non. Tu t’es engagé dans une vie de guerre, et tu assumeras jusqu’au bout. » Tout en mes mots suinte la rancœur et les regrets, et mes doigts se serrent d’autant plus sur son poignet. Prise désespéré.

Il se débat, mais ne s’en défait pas.

Peut être parce qu’il a peur, peur de cette flamme étrange et imposante qui parfois s’éveille en moi, me faisant perdre le contrôle de moi-même – me faisant cesser de douter. De reculer. Peut être qu'il était écrasé par cet excès de confiance qu'il est pourtant si simple de réduire en morceaux.
Le fil de sa soirée avec le Prince se déroule à toute vitesse dans ses yeux agrandis – et sur sa joue s’étale cette couleur rouge qui me fait trembler de rage, serrer des dents. Amoureux.
Il était clairement amoureux – Prince, que lui avais-tu fait ? C’est la pitié qui passe comme une ombre sur mon visage, toujours mêlée à ce masque de dureté. Tout faibli. A présent, il est juste une âme damnée, comme moi, comme le Prince – à quoi bon le torturer davantage ? La résolution de haine s’affaiblit, une brèche se forme silencieusement. C’est alors que le coup tombe.

« Très bonne. Je comprend pourquoi Drew était dingue de lui. Et je comprend pourquoi il n’était plus avec toi. »

Je suis si surprise que tout se fige en un instant, mes sourcils s’arquant sous l’effet de cette provocation sortie dont ne sait. Mais il ne me fallut que quelques secondes pour reprendre contenance. Pour sentir l’énergie de la riposte affluer en moi et s’emparer de ma poitrine.
J’éclate de rire – d’une manière qui m’était totalement inconnue. Les bouts de mes doigts brûlent. Ma peau s’enflamme. Et je sais en cet instant que tout ça allait devenir dangereux, que tout cela allait devenir folie. Une fois de plus. Mais peu m’importait. La bestialité tapie en moi rugissait déjà aux portes de mon cœur. Il était trop tard.

« Tu …. Comprends ? Toi ? » Mes mains viennent trouver ses bras en une lenteur infinie. « Toi ? » Et à son contact, je sens mes mains se contracter, mon sang bouillonner. Je le plaque avec force contre le mur, poignet serrés dans l’étau tremblant de colère de mes mains, genou calé sous son entre-jambe.  Serrant. Epinglant. Sa tête se cogne avec un bruit sourd sur le bois de la porte, et je n’attends pas que celle-ci revienne pour rapprocher mon visage du sien.
Le dévisager avec mépris. Mes yeux bruns plus sombres que jamais.

« Que sais-tu de mon histoire avec Drew ? Que sais-tu de son histoire avec Drew ? Tu n’as entendu que quelques versions de l’histoire, et ne connais même pas la mienne. Et tu penses comprendre ? »

Je peux sentir son souffle trembler sur le bas de mon visage, et les spasmes violents qui secouaient mes muscles tendus se calment peu à peu. Je monte mon genou d’un cran. Le serpent étouffe sa proie. Plus près

« Tu ne sais rien, Corentin. Tu as beau être un Bolton, le Drew que tu connaissais était mort bien avant cet accident. » La colère se mélange à une tristesse brutale.  J’expire doucement. La bile me monte à la bouche. Mon être se consume.
« Ton Drew … » Et sur mes lèvres se compose le plus beau sourire dont j’étais capable.

« C’est moi qui l’ai tué. » 




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MessageSujet: Re: ... Help me, God.   ... Help me, God. 1400359500-clockJeu 2 Jan 2014 - 21:40



« Going down. »

feat : Sarah
Ghost.



Douleur. Sa tête heurte le bois, son dos s’y plaque, sous la pression de la jeune femme. Son genou, sous son entre-jambes. Elle le brûle. Elle le pulvérise du regard. Il halète.

« Que sais-tu de mon histoire avec Drew ? Que sais-tu de son histoire avec Drew ? Tu n’as entendu que quelques versions de l’histoire, et ne connais même pas la mienne. Et tu penses comprendre ? »

Il serre les dents, fulminant, calquant son humeur sur la sienne. La tension est soudainement montée, il n’y a plus de moqueries, de ricanement. Juste du mépris. Elle lui tape sur les nerfs. Elle joue avec lui, se croit supérieure à lui en tout point. Et si il y a bien une chose qu’il ne supporte pas, c’est ça.

Et alors qu’elle le fixe, c’est Anshu qu’il voit à travers ses yeux. Cette même lueur supérieure dans le regard. Ils sont persuadés d’être au dessus. Plus puissants. Ou alors cherchent-ils tout les deux à s’en convaincre, conscients qu’ils sont en réalité tout deux bien plus bas que terre. Il fronce le nez, la regarde avec mépris alors qu’elle ressert l’étreinte malsaine.


« Tu ne sais rien, Corentin. Tu as beau être un Bolton, le Drew que tu connaissais était mort bien avant cet accident. »

Drew. Ses sourires. Ses éclats de rire. Ses yeux pétillants. Sa gorge se noue. Mort. Il déglutit. Accident. Il ferme les yeux, imaginant la violence du camion percutant de plein fouet sa voiture. Imaginant son corps se soulever. Se fracasser. Il rouvre des yeux brillants. Il a envie d’hurler. Il a envie d’hurler, mais comme toujours, n’est capable de rien. Faible, soumis, souffre, souffre dans ta peine. Mais surtout, souffre en silence.

Il n’en peut plus. Il n’en peut plus de son sourire diabolique. Il n’en peut plus de la flamme qui danse sans ses yeux. Il n’en peut plus de son corps de succube, qui électrise le sien à tout instant. Il n’en peux plus de marcher dans la poussière laissée par le cadavre de Drew. Il n’en peux plus d’être hanté par ce deuil, à chaque seconde qui passe.

Il était lumineux. Il était son modèle. Il était son Gardien. Il était Drew Bolton, il était celui qu’il rêvait d’être.

« Ton Drew …  C’est moi qui l’ai tué. »

Feu. Son visage se déforme par la rage, son poing se serre avec force. D’un geste, il dégage son poignet de son emprise. Il la pousse violemment.

Et son poing s’écrase avec férocité sur le visage de Sarah. Elle titube. Elle flanche. La Reine vacille. Et il la frappe une seconde fois, avec tout autant de force dans le poing, gémissant de rage. De rage, de peine. De souffrance.

Je te hais.

Ses lèvres s’entrouvrent. Respire.
Code de Morgan O. Bloomkvist, modifié. Code couleur Coco : #C33E3E
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MessageSujet: Re: ... Help me, God.   ... Help me, God. 1400359500-clockVen 3 Jan 2014 - 1:31

woopsy.



Mes mains sur ses poignets sentent son pouls s’accélérer. Son sang brûle, bouillonne. Sentir le cours effréné de sa vie sous mes doigts me fait frissonner. La colère est là. En chacun de nous. La mienne est froide, forgée. C’est une épée que j’ai l’habitude d’utiliser – elle est précise et sans bavure. Tout le contraire de la sienne, brûlante, dispersée. Incontrôlable.  Volcanique.

Je me demandais jusqu’à quand il allait subir mes attaques sans répliquer – l’éruption grondait au fond de ses yeux brillants.

Tu joues là un jeu bien cruel Sarah, et tu déchires ton coeur pour cracher de grandes paroles.
Je me demandais ce que je devais faire pour voir son vrai visage – celui qui porte la brûlure, celui qui est de lave. Celui qui dort enchaîné sous les principes. Si j’avais su  qu’il n’aurait suffit que d’un sourire et d’une tournure dramatique, j’aurais fait ça bien avant.

Car je n’ai rien à faire de ses répliques creuses et sans conviction. Je veux toucher son cœur.

Sa haine arme ses phalanges. Ses phalanges désarment ma voix. Le vrai visage de Corentin est violence – violence qui vient s’écraser sur ma joue à deux reprises. La force des coups me fait tituber, et je tombe au sol, ma lèvre venant heurter le carrelage froid des toilettes. Liquide chaud. Le sang est coulé. La douleur sur mes joues est cuisante, et un goût métallique s’empare de ma bouche. Ce n’est pas pour autant que mon sourire s’en va, toujours en place sur ma lèvre coupée.

Car là, avec  les marques de ses coups sur les joues, avec sa haine crachée au visage, là, je me sens vivante.  Le contact pleinement physique confirmant mon existence de fantôme. Complète. Juste. Proche de l’état où je m’étais mise après la mort de Drew – quand je m’étais griffée, mordue, blessée pour enlever cette culpabilité qui me collait au corps. Frappez moi, je le mérite. Brisez mes os.  Enlevez ce manteau de vices avec vos poings. Je n’attends que ça.

« Allez, allez, frappe Corentin, frappe. Fait de ton pire ! » - je chante presque, me remettant debout en vacillant, essuyant le sang qui coule de ma bouche avec ma langue. J’avais poussé le jeu jusqu’à en crever mes sentiments. Mes entrailles ne demandaient qu’à hurler – mais mon corps reste de glace. Exaltée, explosant sous armure. Mon regard n’a pas quitté le sien, mon regard est toujours le même, le mépris toujours là.

«Ce n’est pas ça qui t’aideras à y comprendre pour autant. » Je fais remarquer, avec une lucidité et justesse aiguisée. Mes bras se croisent sous ma poitrine, mes ongles griffant légèrement mes bras. Mon visage brûle. Mes mains ont soif de riposte. Mon cœur de combat. Mais la partie la plus sournoise de mon être chuchote qu’il est trop bête de riposter – du moins pas ainsi. L’éclat de haine qu’il m’envoie se fiche dans mon cœur, mais tout en moi reste intact. Je me ravance d’un pas, d’un deuxième, avant de chuchoter doucement.

« Tu me détestes, n’est ce pas ? »  Ma tête penche sur le côté, et mes yeux se font interrogateurs. Je me rapproche encore un peu plus. Toujours plus. Ma poitrine frôlant son torse. « Tu veux me détruire ? Me faire du mal ? Me déchirer ? » Mes mains glacées viennent chercher son cou, passant derrière sa nuque où le sang bat encore à tout rompre. Mon sourire s’amenuise. « Tu ne le pourras pas. » Lentement, très lentement, consciente de chacun de ses muscles qui souhaitent me rejeter de toute leur force, je rapproche mes lèvres de son cou. Y apposant ma marque – comme je l’avais fait à Anshu. Comme je le ferais à toute âme souhaitant ma disparition. J’aspire – lui embrassant la mâchoire en un long suçon silencieux.  Me dégageant de deux pas dès que ma besogne est accomplie, filant entre ses doigts.

« Car je suis déjà mise à feu et à sang. » La douleur coule de ma bouche. Par ma voix, et par le sang de ma lèvre. Mes mains viennent s’agripper à mes côtes – je reste droite cependant. Fière imposante poupée de fer et d'acier n'a pas de chevilles de verre.

Je détestais quand j’étais ainsi. Folle. Incompréhensible. C’était une partie de moi que j’aurais tout fait- tout donné pour changer. Mais c’était impossible. J’avais trop de fois essayé, et trop de fois échoué. Et la mort de Drew avait été le coup de grâce. Le doigt enfoncé sur la détente.

Je ne demandais pas à ce qu’il me comprenne – je n’y arrivais pas moi-même. J’en étais juste à pousser le vice pour voir. Observer. Jouer. Sentir. Je passe une main dans mes cheveux, et remet le sourire moqueur en place.

« Et puis, on ne t’as jamais dit qu’il ne fallait pas frapper les filles ? »




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MessageSujet: Re: ... Help me, God.   ... Help me, God. 1400359500-clockDim 12 Jan 2014 - 10:30
< Pardon pour le topic non terminé QAQ j'pensais dire que Coco se casse après l'avoir frappée de toute façon, donc considérons qu'il part maintenant, en la jartant sans un mot krrkrr >

Topic abandonné.
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MessageSujet: Re: ... Help me, God.   ... Help me, God. 1400359500-clock
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... Help me, God.
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