Lumières éblouissantes. Noël blanc. Tu marches lentement dans la rue, t'attardant sur chaque petit détail. Lunette de soleil posées fièrement sur ton petit nez, même en hiver, ouais t'es un peu à part. T'as jamais froid Betsabe mais t'as souvent mal aux yeux et oui quand on est privé d'un sens les autres sont accrus c'est comme ça. On dit qu'en littérature il y a un 6 ème sens : l'émotion. Et avec toi, celui ci n'échappe pas à la règle. Aujourd'hui t'es heureuse, tu te sens bien et c'est comme si des millions de petits oiseaux volaient en harmonie dans ton ventre. Tu traines un peu des pieds mais tu t'en fiche t'es en avance.
T'as donné rendez vous à Eilween ta meilleure amie de toujours. Rendez vous au restaurant que t'avais dis. Tu avais même précisé que c'est un ordre pour la faire rire. Ça faisait bien 10 ans maintenant que vous étiez comme les deux doigts de la main. Il était donc naturel que tu lui fasses par en première de ta prise de conscience. Tu passes devant une vitre et tu te regardes, aujourd'hui t'avais mis un pantalon – histoire que tu ne tombes pas malade sans t'en rendre compte – et un pull trop large blanc cassé. Au pied des baskets colorées et à l'heure actuelle elles étaient trempées, tu soupires. Et merde tu seras surement malade. T'as quand même penser à mettre une écharpe mais t'as pas pensé à te couvrir soigneusement les pieds, t'es peut-être pas prête finalement.. Tu secoues la tête, chassant par la même occasion tes pensées négatives. T'as envie d'une clope mais c'est trop tard maintenant t'arrives au restaurant.
Tu rentres, précise ton nom et va t'asseoir à une table au fond, histoire d'être un peu tranquille. Tu regardes l'horloge murale, 13h56, tu souris elle sera là à 14h pile tu le sais. Les minutes passent tandis que tu commandes deux monacos. Et soudain elle rentre, tu remarques tout de suite sa vieille choucroute rose bonbon. Grand sourire.
Hola sale vioque. J'ai failli attendre. Coup d'oeil à l'horloge, 14h00, tu rigoles. Bon assieds toi, faut que je te parle d'un truc.
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Sujet: Re: El Sueño de Mamá Sam 28 Déc 2013 - 20:09
El Sueño de Mamá
Aujourd'hui Eilween, tu rayonnes. Sourires, bonne humeur, gentillesse. C'est rare chez toi, mais pourtant, c'est bien réel. Non seulement cette journée est exempte de travail à cause des vacances, mais en plus, aujourd'hui, tu vois Betsabe. Cette seule pensée te réjouit - ta meilleure amie, ce n'est pas rien, d'autant qu'elle t'a bien envoyé un LMS la veille avec la date, l'endroit et l'heure. Quel que soit le message, rien ne te réjouit davantage que de voir ton lézard revenir avec une tête d'abruti, porteur d'une réponse envers ton amie : c'est seulement là que tu es certaine que c'est bien elle, qu'elle va bien, et que vous allez encore vous amuser.
À nouveau, pour une journée, tu redevenais une gamine. Juste une pointe de maquillage, des habits simples et seulement quelques bagages - ton lézard, un peu d'argent et un livre fourrés dans un sac - et tu étais partie vers le point de rendez-vous. Inconsciemment, tu n'étais pas arrivée en retard, ni en avance d'ailleurs. Tu étais juste à l'heure, à l'heure comme toujours, comme il le fallait, tu n'aimais ni attendre, ni faire attendre, alors tu étais toujours parfaite ponctuellement. Tout sourire, tu te balades dans la ville, attirant quelques regards, n'y accordant pas d'attention : aujourd'hui, les autres ne t'importent pas. Aujourd'hui, c'est seulement Betsy et toi. Même les élèves n'ont pas d'importance.
À moins bien sûr d'un truc grave, pense la part lucide de ton cerveau : mensonge. Tu sais au fond que, quoiqu'il se passe, tu préfères rester à l'écart des problèmes. Qu'au fond, tu fuis tes responsabilités jusqu'à ce que l'obligation te prenne de court. Tu ne prends pas de risques, mais tu ne fais pas de zèle non plus. Pour être honnête, ça te convient très bien comme ça. Tu ne te dérobes pas mais n'est pas non plus la première à accourir au devant des préoccupations. Tu restes fermée aux quelques personnes que tu apprécies, si bien qu'au fond, ta bonne humeur est souvent synonyme d'égoïsme pour d'autre. Un pincement au ventre quand tu franchis la porte, bien vite effacé par la voix de Betsy au loin.
Pile à l'heure. Comme toujours.
« Ah t'es là mémé, j't'avais pas vue. Hola ! »
Sourire amical. C'est habituel, entre vous. Vous vous charriez, mais au fond, vous vous kiffez. Tu traverses le restaurant, attires le regard avec ton apparence, ta taille, tes cheveux. Mais ça t'est égal. Tu poses ton sac, tu t'assois, plantes tes yeux dans les siens - un éclat rieur, impatient dans tes iris. Pas besoin de signe, de parole, juste un sourire, comme toujours. Le contact des yeux suffit à lui faire comprendre que tu attends la révélation. Encore une belle journée en perspective.
Ou pas.
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Sujet: Re: El Sueño de Mamá Sam 28 Déc 2013 - 21:02
Tu la vois te regarder et tu ne peux t'empêcher de rougir. Tu glisses tes yeux sur sa tignasse et tu te souviens les longues après midi à brosser ses cheveux quand vous étiez deux gamines stupides et pleines de vie. Tu vous revois à la pension à veiller tard le soir à raconter tout et rien. Quand vous parliez de votre futur où vous disiez que vous vous marierez avec un Homme gentil et que vous auriez des enfants à foison. Et tu la vois aujourd'hui, maman célibataire d'une petite fille adorable, fière et indépendante. Professeur de maths et maitrisant parfaitement son don. Au fond tu l'envies pour ça. Toi aussi tu voudrais vivre tout ça. Tu sais pas trop quand l'envie d'avoir un enfant t'as traversé l'esprit mais tu sais que ça fait quelques mois déjà que tu y penses et que l'idée ne peut pas te sortir de la tête. Mais tu l'avais caché bien au fond en attendant le bon moment pour qu'elle sorte.
Bon surtout tu ne cris pas hein. Tu vois ton verre arriver, tu glisses ta main pour le recevoir et puis tu le portes à ta bouche rapidement comme si c'était un geste vital. Tu bois, tu fermes les yeux, tu hésites. Euh.. raaah mierda.... Tu gardes le contact visuel aussi longtemps que tu peux mais t'arrives juste pas à tenir. Bordel mais qu'est ce qu'elle va penser de toi ? Tu piques un fard et tu poses ton front sur la table. T'as aucune tenue Betsabe mais ça c'est pas nouveau. Tu murmures. Je suis peut-être enceinte....
Tu relèves la tête pour t'assurer qu'elle a bien entendu et au vu de sa gueule tu en conclus que oui. Tu as le cœur qui saute, t'as les mains qui tremblent. T'as l'impression d'avoir fait une grosse connerie et t'es juste paniquée. Enfin je sais pas j'étais bourrée c'est arrivé comme ça je sais même pas si j'ai sentie quoi que ce soit mais depuis cette soirée putain j'me sens trop bizarre putain je suis dans la merde... Tu t'agites, tes mains partent dans tout les sens. Non parce que .. je rêve d'avoir un enfant... ça fait pas mal de temps que j'y pense mais comme ça ? Vraiment? T'arrives plus à t'arrêter, tu bois, tu la regardes pas tu regardes ailleurs tu sais pas ce que tu fais t'es ridicule. Aide moi Eilwy j'suis paumée. Tu glisses ton regard sur elle et tes mains dans les siennes. T'es heureuse, excitée et complètement terrifiée. Bienvenue dans l'âge adulte les filles.
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Sujet: Re: El Sueño de Mamá Dim 29 Déc 2013 - 0:05
El Sueño de Mamá
Juste quelques secondes, seulement quelques putains de secondes en sa présence ont suffit à te rendre heureuse. Tu l'aimes cette fille. Vous vous êtes bien trouvées, parce que vraiment, vous êtes faites l'une pour l'autre - sans connotation ambiguë. Tu attends la nouvelle, souriante, prête, comme une enfant qui patiente dans l'attente de son cadeau d'anniversaire, assise devant le paquet. Tu attends, tu veux être la première à profiter de cette bonne nouvelle. Tu attends, mais Betsy détourne le regard, elle rougit, elle semble gênée. Ce n'est pas normal. Tu hausses un sourcil, l'envie de la charrier te frôlant l'esprit mais tu remballes rapidement cette pensée. Tu sais au fond que ce n'est pas un sujet à prendre la légère. C'est quelque chose de sérieux, et à la fois gênant. Tu restes silencieux, l'écoutant.
Ne pas crier ? Une réaction enfantine qu'une personne comme toi ne ferait jamais. Enfin, ça dépend de la nouvelle... un cri de surprise en lui crachant la moitié de ton thé à la gueule, ça pouvait arriver - il suffisait de demander à Damon ce qu'il en pensait. Elle boit, se frappe sur la table, ferme les yeux, hésite. Tu attrapes ta propre boisson -elle sait ce que tu aimes, tu penseras à lui rendre- et la porte à tes lèvres. Un soupçon d'anxiété vient pimenter le goût de ta boisson, tes yeux voyant leur éclat d'amusement. Elle a juré en espagnol, et ça, ce n'est jamais bon. Tu décides d'entrer en scène, de la réconforter, mais elle laisse tout filer d'elle-même.
« Je suis peut-être enceinte. » La nouvelle te frappe comme un poing dans le ventre qui t'aurait coupé le souffle. Tu es surprise, tentant d'imaginer Betsy en mère. Tu t'accordes un instant de réflexion et tu te sens heureuse pour elle, vraiment heureuse. Tu aimerais sourire, la féliciter, mais Betsabe semble tellement accablée qu'au final, tu es aussi déroutée qu'elle. Peut-être enceinte, tu ne sais pas quoi dire. Toi-même, tu ne l'as jamais été. Antanasia est comme ta fille, et plus encore, mais tu n'as jamais élevé un gosse. Betsy parle, boit, et tu l'écoutes. Tu n'as pas envie de la couper, tu préfères l'écouter, attendre, parce que ça peut s'avérer être plus important qu'une réponse. Elle glisse ses mains dans les tiennes et, soudainement, te demande de l'aide. À toi, qui pourtant, n'a jamais connu ça.
« Eh bah putain. »
Un murmure. Elle a entendu. Tu es assommée par toutes ces informations soudaines. Ton regard se pose sur elle, tu cherches les bons mots. T'as envie de lui demander si elle a vérifié, mais tu sais que c'est le cas, qu'elle l'a fait, elle est pas si conne. Tu laisses couler le silence quelques secondes et tu lui réponds enfin.
« Ça va aller, on a toutes déconné une fois de ce côté-là. Putain c'est clair qu'un gosse d'un coup, ça va faire bizarre... mais si jamais, tu feras une maman géniale, t'inquiètes. Au pire, j'suis là, aussi. »
Pas génial comme speech, mais honnêtement, tu ne savais pas quoi dire. L'important, c'est d'avoir dit ce que tu penses.
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Sujet: Re: El Sueño de Mamá Dim 29 Déc 2013 - 12:36
Elle est un peu sous le choc et cherche ses mots. Tu souris au moins elle t'engueule pas ça te rassure parce que jusqu'à maintenant t'avais vraiment l'impression d'avoir déconné mais non. Si Eilween ne te dit rien c'est que ce que tu as fais c'est pas si grave. Eilween a beau être sévère elle a toujours été adorable avec toi.
Ça va aller, on a toutes déconné une fois de ce côté-là. Putain c'est clair qu'un gosse d'un coup, ça va faire bizarre... mais si jamais, tu feras une maman géniale, t'inquiètes. Au pire, j'suis là, aussi.
T'as les larmes aux yeux, tu soupires pour éviter de pleurer et pour évacuer l'émotion qui te prends aux trips. C'était exactement ce que tu voulais entendre. Que c'était pas si grave, que tu serais une super maman et qu'elle était là pour toi. Tes mains se resserrent dans les siennes tandis que t'arrives plus à quitter un grand sourire. Te quiero vieille guenon. Déclaration d'un amour vache qui dure depuis 10 ans.
Tu quittes ses mains et tu t'essuies le coin de l'oeil. Tu prends ton verre et tu bois une petite gorgée parce que t'as la gorge trop nouée par l'émotion. Tu renifles et tu rigoles. Fiou ça fait du bien là. Tu te dégages d'un poids t'as l'impression de renaitre. Samedi je vais sur le continent pour faire des examens approfondis parce que tu sais avec mon don je sens rien physiquement c'est juste .. une impression, un sentiment. Bref je veux être sûre avant de m'enflammer. Même si c'est déjà le cas tu me connais. Sourire entendu, clin d'oeil complice. Tu pourras m'accompagner ?
Gueule d'ange sur ta face. Tu sais très bien qu'elle dira oui mais tu peux pas t'empêcher de faire en sorte de la faire craquer. Tu fais toujours ça quand tu veux obtenir ce que tu veux et à chaque fois ça marche. Tu rigoles quand tu entends sa réponse postive. T'as l'impression d'être de nouveau une gamine quand t'es avec elle. Une gamine enceinte. Brr un courant électrique te traverse à chaque fois que tu associes le mot enceinte avec ton nom.
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Sujet: Re: El Sueño de Mamá Dim 29 Déc 2013 - 13:44
El Sueño de Mamá
Tu avais beau avoir dit les choses justes, tu restais sous le choc. Le visage souriant, soucieuse intérieurement, tu étais heureuse mais interloquée. Soudainement, elle t'avait dit ça. Elle en doutait depuis un moment, une soirée maintenant loin. Sûrement aucun moyen de retrouver le père, elle en serait réduite à élever un enfant seule. C'était ça, le problème, avec les soirées - et c'était aussi la raison pour laquelle tu n'allais jamais si loin. L'envie ne te manquait pas, pour être honnête, et cet endroit était truffé de type géniaux et bogoss. Pourtant, tu ne pouvais pas. Comment être sûr que le pire ne se produise pas ? Tu préférais ne pas te risquer à essayer, à se trouver dans cette situation, perdue.
Tu repensais à tes propres paroles. C'est peut-être pas vrai, mais en tout cas, c'est ce que tu penses. Attendez, une gosse bgette qui parle espagnol avec pour mère une fille aussi cool, qu'y pouvait s'y tromper ? Il lui faudrait un petit congé pour l'élever, mais ceci mis-à-part, tout irait bien. Elle semblait soulagée par tes mots, d'ailleurs - et dans ce genre de moments, tu savais que votre amitié était réelle. Tu souriais aussi, elle savait que c'était réciproque. Tu es déjà excitée aussi, prête à l'aider, tu te tiens limite devant le magasin pour gosses, prête à foutre 300 boules dans des paquets de couches-culottes. Les enfants, tu t'y prends bien, en théorie.
Elle poursuit, tu déposes tes iris sur elle. Des examens ? Alors ce n'est pas sûr. Au fond, mieux valait ne pas trop s'enflammer. Tu te poses un instant, y réfléchit, laisse le doute te prendre. Elle te propose ensuite de venir, chose à laquelle tu ne t'attendais pas vraiment - mais qui ne manque pas de te faire plaisir. Entre sa gueule et le sujet, tu ne sais pas ce qui te pousse davantage à accepter, et en tous les cas, tu acceptes. Grand sourire. Elle te connaît trop bien, elle sait que ça te fait craquer - mais même sans ça, tu serais venue, il fallait que tu sois là pour elle.
« Bien sûr que j'viens, je parie que tu connais même pas le chemin. dis-tu avec un sourire amusé, tout comme toi d'ailleurs. Puis si jamais ça sort en cours de route, je serai à la réception. »
Sourire. Encore des plaisanteries, ça n'en finit jamais entre vous, de toute façon. Tu sais qu'elle comprend le message, qu'avec ça, elle sait définitivement que tu seras là pour l'aider. Qu'elle a juste à envoyer son lézard et Eilween débarquera plus vite qu'aucune personne n'a jamais débarqué. Et puis, tu ne voudrais pas manquer ça.
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Sujet: Re: El Sueño de Mamá Jeu 2 Jan 2014 - 13:24
Bien sûr que j'viens, je parie que tu connais même pas le chemin. Sourire, tes yeux brillent tandis que tu passes une main dans tes cheveux, tu te sens épaulée. Puis si jamais ça sort en cours de route, je serai à la réception. Tu pouffes. Tes yeux se ferment tandis que tu sens l'euphorie d'un fou rire naissant papillonner au creux de ton ventre. Putain elle est trop con. Tu vous imagines elle et toi, toi entrain de pousser de toutes tes forces et elle recevant ton enfant comme on reçoit une balle de baseball. Ton rire résonne dans tout le restaurant, tu n'as même pas honte. T'as jamais su te tenir en société. La politesse, les bonnes manières tout ça tu connais pas trop on te les a jamais apprises.
Tu t'enfonces dans ton siège, buvant ta boisson. Tes yeux se déposent comme des fleurs sur ton amis que tu regarderais presque amoureusement. T'es trop conne Eilween. Tu passes une main discrète sur ton ventre, tu sens rien mais tu ressens beaucoup et là tout de suite tu te dis que cet enfant peut bien naitre sans père, il aura au minimum deux mères pour s'occuper de lui. Tu te dis qu'avec elle il sera forcément super fort en mathématiques et que son avenir est assuré. Tu te sens putain d'heureuse là en fait. T'as l'impression que c'est de la joie qui coule dans tes veines, t'as envie de rire, de t'amuser, d'aimer. Tu sens ton cœur gonfler tellement t'as le l'amour à revendre. Ta main glisse jusqu'à ton écharpe que tu serres lentement entre tes doigts. Geste subliminal, lapsus révélateur. Tu rougis en t'en rendant compte. Oui Betsabe quand tu penses à l'amour ton corps ne peut s'empêcher de réagir en touchant ton cadeau de Noël offert par Nemesis. Tu devrais t'en rendre compte maintenant, mais non toujours pas. Tu souris en coin, rapporte tes doigts à ta bouche pour te croquer le bout de l'ongle. Et toi vieille peau t'as rien de nouveau dans ta petite vie ? Je suppose que c'est très dur de passer après une nouvelle comme la mienne mais tu peux toujours essayer. Oeillade complice, clin d'oeil discret. Changement de sujet soudain en espérant qu'elle n'est pas remarqué l'évidence avant même que tu la remarques toi.
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Sujet: [color=darkpink]« »[/color] Ven 3 Jan 2014 - 12:31
El Sueño de Mamá
Tu vois son visage apaisée par ta réponse, et tu ne peux pas t'empêcher de sourire à ton tour. Betsabe, il lui en faut peu, venant de toi, et c'est réciproque. Vous vous charriez en permanence, mais avoir le soutien de l'autre suffisait à vous redonner le sourire. Tu savais que même dans tes pires jours, son seul soutien t'aurait permit de relever la tête. À son instar, tu bois à nouveau ta boisson en la regardant, ne pouvant t'empêcher de sourire malgré tout. T'en chies mais c'est plus fort que toi, tu te sens tellement heureuse pour elle. Tu l'avais capté, son envie d'avoir un gosse, ou tout du moins, tu t'en doutais ; quand tu la voyais jouait avec Anty, ce genre de choses te semblait souvent évident, enfin, c'est ce que tu pensais.
Finalement elle te répondit. Une insulte que tu pris avec le sourire, et te contentais d'un regard moqueur. Ah ça oui, tu l'étais ! Tu voulus répondre mais un geste t'interpella : ses mains, qu'elle portait à son écharpe. Tu savais bien ce qu'elle représentait, enfin, tu t'en doutais. Elle parle, et cette fois, mélangée entre tes pensées, tu prends ses questions comme une occasion de parler de sa vie à elle, et non pas de la tienne. Après tout, tu n'as rien à dire sur toi, pas de suite. Tu retiens un sourire moqueur à la seule pensée de sa tête gênée quand tu aborderas le sujet... mais c'est plus fort que toi.
« À moins que tu veuilles le détail du nouveau cours que j'ai confectionné pour les A, je vois pas tellement... par contre je suis certaine que tu as plein de choses à me dire. Comment ça se passe, avec Nemesis ? Ça avance ? »
Au moins ça c'est clair. Tu plantes ses yeux dans les siens et pose ta boisson sur la table, y croisant tes mains. Penchée en avant, tu attends sa réponse. Betsabe ne peut pas fuir, pas avec toi.
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Sujet: Re: El Sueño de Mamá Sam 11 Jan 2014 - 12:30
Tu vois son sourire s'étirer. Tes yeux se font ronds une demi seconde wowowo. Tu connais ce visage, tu ne l'as que trop vu. C'est sa mine moqueuse. Sa mine qui veut dire « je vais te dire quelque chose qui va te mettre extrêmement mal à l'aise et ça va beaucoup m'amuser de te voir rougir comme une petite fille de 8 ans. »
À moins que tu veuilles le détail du nouveau cours que j'ai confectionné pour les A, je vois pas tellement... par contre je suis certaine que tu as plein de choses à me dire. Haussement soudain de sourcil et battement de cœur imprévu. Tu sais très bien ce qu'elle va te dire et t'es pas sûre du tout d'avoir envie de l'entendre. Mais alors pas du tout. Tu fermes les yeux le temps d'une demi seconde juste par mécanisme. Comment ça se passe, avec Nemesis ? Ça avance ? Et merde....
Comment ça, ça avance ? Ça va on a fait que coucher une fois... Tu déglutis. Ton cœur a raté un battement et maintenant il pompe ton sang un peu trop fort dans tout ton corps. Tu te sens devenir rouge jusqu'aux oreilles, tu baisses yeux pour venir jouer avec ton verre que tu tournes dans tout les sens. Cette fouine a gagné. Tu sens le sourire d'Eilween s'étirer, t'es grillée. Mais tu continues de faire comme si de rien n'était parce que pour l'instant t'as pas du tout l'intention de réaliser ce qui saute aux yeux de n'importe qui ici.
Tu bois pour te rafraichir mais ça ne marche pas beaucoup. Elle est là à te regarder avec son petit regard de fouine. Elle ne dit rien elle attend que tu continues ta phrase, putain de bitch. Tu plisses les yeux, regardes ailleurs, l'air de rien. Surtout reste maitre de toi-même Bestabe. C'est pas comme si j'attendais plus hein. J'ai plus 16 ans.
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Sujet: Re: El Sueño de Mamá Dim 12 Jan 2014 - 13:32
El Sueño de Mamá
L'envie soudaine d'un facepalm te traverse l'esprit, parce que vraiment, tu as l'impression que Betsabe le fait exprès. Son amour pour Nemesis est un truc qui crève les yeux, et elle ose te dire que c'est juste une nuit ? Tu grognes, mécontente, ton sourire de satisfaction quitte tes lèvres. C'est marrant, mais quand même, elle pourrait être honnête. Tu sais bien que l'amour c'est un truc qui rend compte... mais quand même ! Et là, déclic. Justement non, tu sais pas. Tu sais pas parce que toi, t'as jamais été amoureuse comme Betsabe. Parce que toi, t'as toujours été la nana de qui on l'était, la nana parfaite, admirée, aimée, studieuse, t'as cherché la vie parfaite au lieu de l'amour, un truc magique, non planifié.
Pendant quelques secondes, tu ressens un peu de culpabilité. Tu pourrais être plus laxiste, quand même. Si ça s'trouve, quand ce sera ton tour, tu bégayeras comme une merde en rougissant telle une tomato. On est jamais sûrs de rien. Elle t'a répondu deux fois, et tu prends un peu de temps pour y réfléchir. Tu as beau vouloir te montrer plus gentille, ça crève quand même les yeux. Si c'est pas toi qui lui dira, qui le fera ? Skygge et son tact aussi énorme qu'un malabar peut-être ? Tu prends ton verre et tu en bois quelques gorgées, et enfin, tu la regardes dans les yeux. Il est tant de devenir sérieuse. Betsabe en aurait fait autant.
« Betsy, c'est juste évident ce qu'il y a entre vous. Tu sais, j'pense que tu devrais lui en parler. »
Plus facile à dire qu'à faire. T'en sais rien mais tu l'aides quand même parce que, mine de rien, même si tu lui demandes un truc aussi impossible, même si t'y connais pas grand chose, elle a quand même du soutien. Tu réfléchis, tu penses à ajouter un truc, mais t'es tellement pas à l'aise avec ce genre de sujet. Tu pourrais lui coller quelques vidéos de ses moments avec Nemesis histoire qu'elle se voit, y'a toujours moyen de négocier avec Shu... bon, peut-être que c'était pas une si bonne idée en fait. Tu poses tes yeux sur elle, incapable de trouver une chose supplémentaire à dire. C'est déjà bien assez.
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Sujet: Re: El Sueño de Mamá Dim 9 Fév 2014 - 12:59
Tu soupires. T'es sûrement toute rouge bordel tu fais n'importe quoi là. Eilween ne tombe pas dans le panneaux.. ptin. En même temps comment le pourrait-elle ? Ça fait des années qu'elle te connait et là t'as sûrement la même tête que quand tu lui parlais de Lui. Stupide petite chose sensible. Elle a un air sérieux sur le visage que tu ne lui connais pas. Du moins pas quand vous parlez garçon. À l'époque elle était aussi folle que toi et vous partiez dans des délires à tout va. À l'époque... putain c'est vrai. T'es adulte Betsabe. T'es une grande fille et maintenant il est temps d'assumer ses sentiments. C'est dingue de pas assumer adulte quand tu assumais très bien enfant.
Betsy, c'est juste évident ce qu'il y a entre vous. Tu sais, j'pense que tu devrais lui en parler.
Tu rigoles, ton cœur bat fort. C'est évident ce qu'il y a pour moi plutôt... Est-ce que tu viens juste d'avouer à haute voix ? Tu piques un fard et tu détournes le regard sous les yeux pétillants de ton amie. Tu bois une gorgée et tu regardes en l'air avant de déposer tes yeux sur ton amie. Sourire en coin tu finis par levé les yeux au ciel.
BON OK t'as gagné. Je l'aime bien. Même vraiment vraiment bien.
Oeillade vers ton verre que tu tournes entre tes mains. Tu te demandes pourquoi d'ailleurs. C'est vrai c'est un connard, sadique et distant qui prend plaisir à te faire tourner en bourrique dès qu'il te voit. Il est si... énervant et si froid. Tu détestes quand il te fait la leçon t'as l'impression d'être une enfant. En plus il a souvent raison. Vieille maturité de merde là... Mais bon si il t'engueule c'est souvent quand tu te blesses alors des fois tu peux pas t'empêcher de penser que c'est peut-être parce qu'il s'inquiète pour toi... Et puis putain qu'il est sexy avec ses yeux sombres et sa barbichette. Putain de barbichette... Soupire mi las mi extasié.
Mais c'est juste pas possible entre nous. Tu sais avec .. mon don et le bébé et tout ça.. Une main sur ton ventre tu peux pas t'empêcher de sourire.
Et puis bon c'est ÉVIDENT qu'il y aura jamais rien entre NOUS.
Tu cris un peu trop fort Bestabe mais ça tu t'en fous. Tu te tournes dans sa direction et tu te penches vers elle. Tes yeux luisent d'une lueur nouvelle et t'as l'impression que ton cœur s'est soulagée d'un poids énorme. Décidément c'est une très bonne journée.
Attends le nombre de fois où je suis sortie à moitié à poil de la salle de bain.. Il a même pas levé les yeux. Ou si .. mais bon … y a rien de romantique entre nous ou quoi c'est clair que je l'intéresse pas... Bon ok il m'a offert un cadeau pour Noël et moi aussi.. mais rien de plus.. On est juste amis. Des amis qui ont couchés ensemble c'est tout.
Tu souris parce que tu te rends compte que t'es pitoyable. Tu te glisses dans ton siège et tu bois une nouvelle gorgée tout en rigolant un peu gênée. L'amour ça te rend tellement niaise.
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Sujet: Re: El Sueño de Mamá Lun 10 Fév 2014 - 0:09
El Sueño de Mamá
Dans son expression, Betsabe était sûrement aussi explicite qu'en ayant gueulé ses sentiments au milieu du restaurant dans lequel vous étiez, et ce simple détail, son simple visage rouge, te faisait sourire. Elle était comme ça, à te regarder en rougissant et niait ses sentiments, à parler de Nemesis tout en soulignant l'indifférence qu'elle éprouvait à son égard du côté des sentiments, à le regarder avec des yeux amoureux, uniques, tout en prétextant qu'elle surveillait simplement le groupe d'élèves à côté de lui. En ce sens, l'amour le rendait bête, mais tous ces petits détails te faisaient sourire, te rendait envieuse, joyeuse, te rappelait à quel point elle était gentille, t'amenait à penser que l'amour, les hommes, ce n'était peut-être pas si mal, et combien elle était chanceuse.
Elle avait fini par avouer, et ça t'avait presque fait regretter tes mots. Tu ne t'en voulais pas, mais ça mettait fin à tous ces petits moments drôles auxquels tu assistais - mais l'heure n'était pas à penser à ton plaisir personnel, car en tant qu'ami, tu te devais de l'aider. Tu te devais de lui ouvrir les yeux et, quitte à la forcer, de faire de ton mieux pour la rendre heureuse. Tu avais beau songer à ta propre personne, à comparer ta situation à la sienne et sentir ce pic de jalousie te frapper au coeur, tu n'en laissais rien paraître, tu souriais, moqueuse, joviale, intéressée, car en cet instant, rien n'avait plus d'intérêt qu'elle. C'était sa journée et tu ne la gâcherais pas avec tes propres inquiétudes.
Et tu serais avec elle pour l'aider. Jusqu'au bout.
« Dis pas d'bêtises Betsy. Tu l'as vraiment bien regardé ? »
Tu n'en sais rien, mais en cet instant, tu entretiens son espoir. Tu t'en doutes, tu sais qu'il ne peut rester indifférente à Betsabe, tu sais qu'il a beau avoir cet air sombre, ce regard indéchiffrable, qu'il s'inquiète pour elle, qu'il la considère plus que tout autre, et que ce comportement paternel qu'il manifeste envers tous se penche davantage vers de l'affection de son côté. Non, tu sais qu'il y a quelque chose. Tu souris en y pensant, ce sourire malicieux que tu réserves aux élus, ce sourire qui en fait rêver tellement. Tu te sens inutile. Incompréhensive.
Et tu y songes à nouveau. Tu l'écoutes parler et, tout en riant à sa dernière remarque, tu te dis que c'est triste, qu'elle en plaisante avec toi ici, qu'elle ne te dévoile que maintenant ce qu'elle songe vraiment. Tu y penses et, au fond, tu t'en veux un peu de l'avoir laissée ruminer seule, tu éprouves une pointe de culpabilité à la pensée de ta meilleure amie, triste, dévorée par ses sentiments. En cet instant, tu sais que bientôt, ce sera ton tour, que tu lui exprimeras tes inquiétudes. De ce fait, tu te sens prête à tout mettre en oeuvre pour l'aider, la rassurer.
« T'es pas si insensible que ça, Betsy. Ton corps peut-être, mais je suis certaine que cette nuit-là, quand il t'a offert ton cadeau, ou quand tu étais avec lui, tu étais heureuse. Dis pas que ça marchera jamais parce que c'est faux. Regarde mieux, tu verras derrière son regard sombre, qu'il y a de l'affection. Tu verras que derrière son comportement indifférent, il y a de l'amour. Et je finis l'année avec les cheveux jaunes si j'ai tort. »
Tu t'es levée, tu la regardais dans les yeux, sourcils froncés, visage sérieux, convaincu, visage peut-être inquiet, mais visage rassurant. Visage d'une amie.