Grrouh !! Chut, c'est rien. Don't be afraid of...

SCRAAAATCH ! BAOUBADABOUM !
Et non, ces bruits ne viennent de baskets « vintage » -dira-t-on pour rassurer ceux qui n’ont jamais su faire leur lacets- et encore moins d’un roulé-boulé dans l’escalier. Non. Ce sont les onomatopées officielles pour l’orage. Ambiance… /poutre/

CLACK !
Ce n’est pas non plus cette branche qui cogne contre la fenêtre qui la fait sursauter. Non. Evangelyne vient juste de faire écrouler une pile de livres qu’elle poussait délicatement d’un point X à un point Z, histoire de ranger son espace vitale et libérer celui de sa coloc’ la plus proche.

C’était de leur faute aussi. Si ils se croisaient plus souvent dans la cabane, elle n’oublierait pas qu’elle vit en communauté et ainsi ne s’étalerait pas. Quoique. Elle n’allait pas se plaindre de cette tranquillité propice à ses activités les plus récurrentes : bouquiner, bouquiner et bouquiner (oh et accessoirement griffonner des mots et des phrases qui n’ont d’importance que pour son égoïste personne, et encore…).

Il est tard. La nuit est pleine. La lune seule apporte des nuances bleutées au drap nocturne. Et pourtant, Eva’ s’active. Parce que c’est un papillon de nuit. Elle dort peu, alors qu’elle adore le moelleux de sa couette. Paradoxe.

À l’extérieur, la nature se déchaîne. Ça gronde, ça souffle, ça grogne. Ça déchire le ciel comme si il ne s’agissait que d’un simple petit cœur laissé là en offrande aux éléments. Ça mouille, c’est la fête à la grenouille. Du moins c’est ce qui ce dit traditionnellement, mais à Prismver, c’est moins sûr ifyouseewhatimean.

À l’intérieur de la cabane 13, le silence se pose entre deux onomatopées vulgaires que la cadette des Stark n’oserait certainement pas lâcher au sein de sa demeure originelle. Quoi de plus rebelle qu’un bouquin après tout. La brunette fait et défait les piles de livres en tentant de trouver une logique qui change toutes les dix minutes. C’est que ça deviendrait lassant. Elle abandonne, procrastine, préférant feuilleter un magazine des plus sérieux « The Guardian en ptite culotte ». Mais en arrivant à un article sur une connaissance familiale, elle referme le papier glacé et le glisse rapidement sous son lit.

Time to write. Lorsqu’elle s’empare d’un bout de papier, Biscot’ devient fébrile. Une mission approche c’est sûr.
« Cher Aidan, …. »
Deux mots, une virgule et une interruption. Sérieusement ? Elle ignore, mais « ça » insiste. Quel choix lui reste-t-il ?

H.S : J’ai hésité avec ça :

Spoiler:

mais c’est plus halloween D8

Grrouh !! Chut, c'est rien. Don't be afraid of...

Premier bang = Ignoré.
Deuxième toc = Elle soupire, abandonne sa lettre, se lève et se dirige vers la porte.
▬ Pingouin solitaire cherche refuge. = Elle fait demi-tour. *Pitié pas lui.*
▬ C'est Cale, BON SANG ! = *Et-a-lors ?* Mais l’orage dehors lui rappelle ses bonnes manières. En plus, le pingouin semble nerveux.

Elle lui ouvre sans gaité de cœur et donc sans surprise (avouezvousvousendoutiez).

Lui : sourire de beau gosse. Flatteur faux-cul. Il s’impose.
Elle : glacialement vôtre. Râleuse muette. Elle bloque le passage.

Puis il la heurte, car oui… Le pingouin détrempé et boueux fait son entrée. Triomphal Théâtral à souhait. Qu’est-ce qu’il nous fait ? Il faut applaudir ? Elle soupire légèrement, déjà exaspérée, déjà fatiguée. Elle referme la porte.

Moqueuse, elle imagine très bien ce qui lui trottait dans la tête. Débauche. Mais que nenni. Ici, il n’y a qu’elle en petite culotte. Ah non, rectification. Tenue de lecture nocturne habituelle : caraco et shorty noir dissimulés sous un trop grand pull tout doux bordeaux, l’ensemble agrémenté de jambières tout aussi sombre.
Haha ! Il doit être bien déçu. Il est entré, il va devoir faire avec. Ou alors qu’il retourne geler ses fesses de poule mouillée dehors.

Et oui et oui. Elle a compris lorsqu’il l’a poussé. L’étoile de Prismver craint l’orage. C’est presque… Ridicule.

__ De tous les cabanons, il a fallu que tu viennes ici, alors qu’il n’y a aucune groupie pour te cajoler. C’est vraiment pas de chance.
*J’ai vraiment pas de chance. Morgan est en train de sévir dans le coin ?*

__ Tu dégoulines. Retires au moins tes chaussures.

Elle déteste ça lorsqu’ils l’obligent à composer avec eux, à penser à eux, à se préoccuper d’eux. Foutus humains.
Un monde de livre, un monde de desserts fruités et chocolatés… Ça serait tellement plus simple. Tellement meilleur. Et beaucoup moins risqué pour son âme. Fantasy.
Et maintenant, les deux cloches, elles font quoi ? Elles se regardent dans le blanc des yeux ? Awkward. Surtout quand Biscot’ s’en mêle. Le petit lézard se pointe devant lui, certainement persuadé que tout le monde –y compris les pinguoins- font attention à sa présence, et fait claquer sa langue en secouant sa tête, désapprobateur. Genre « toi minable, t’as rien à faire-là ». Evangelyne le dégage d’un léger coup de pied.

Ces temps-ci, on lui force un peu trop la main à son goût. Autruche. Parler, elle sait faire. Elle évite juste de le faire trop et de s’y habituer. Quand elle veut, elle peut. Quand elle doit aussi. Occasion. Elle déglutit, adoucit sa voix ou du moins essaye.

__ Ah oui. Pour l’autre fois. La première fois. Désolée. Je n’aime pas les surprises et ton… apparition m’a surprise. Désolée.

Puis elle s’éloigne ni une ni deux, fouille dans son armoire, en pleine quête. Le bout de tissu moelleux et sec déniché, elle lui lance une serviette sur la tête, avant de s’installer sur son lit, lovée entre deux gros oreillers et armée de sa plume.
*Cher grand-frère, je voulais te dire quoi déjà ? Ah oui. Prismver vs. Londres, je ne sais toujours pas ce que je préfère…*

Si il croit qu’elle va arrêter ce qu’elle était en train de faire, il se met le doigt dans l’œil, même si elle ne le dira pas de cette façon.

__ Tu peux prendre une douche si tu veux. Enfin, fais comme bon te semble le temps que tu as besoin puisque tu as peur de l’orage.

Pas de cette façon, mais quand même les pieds dans le plat et sans daigner le regarder. Sauf que là, Biscot’ se marre. Bah ouai les lézards beaux gosses, ça n’a peur de rien et surtout pas d’un petit orage. *Ignore-les, ignore-les, ignore-les…*

SCRAAAATCH ! BAOUBADABOUM !
Faites cheese et montrez toutes vos dents, vous venez d’être photographiés. Même Evangelyne avait levé le nez de son papier à lettre.

__ C’est pas tombé loin… souffla-t-elle.

Pour le prochain, on essaye de deviner à quelle distance ça va frapper ? Comment on compte déjà ? Hmpf. Et puis quoi encore !

Grrouh !! Chut, c'est rien. Don't be afraid of...

Elle laisse courir. Ne rétorque rien. Aucun mot pour rectifier le tir : Biscot’ est un mâle et il a été tellement vexé que ça l’a tétanisé pour quelques secondes. Peace… Rien par rapport à la serviette rose qui est en fait teintée d’un blanc poudré. Rien pour le matage sous la douche. N’avait-elle pas précisé qu’il pouvait faire ce qu’il voulait ? La prendre pour se réchauffer ou non ? Mais bien évidemment, il fallait qu’il réponde, place une réplique de son cru, alors qu’elle n’avait bien entendu rien de pervers en tête.
Ignorer les gens, elle excelle, alors pourquoi ne pas briller un peu plus dans ce domaine rien que pour lui ? Et bien parce qu’effectivement, Summers fait comme il lui plaît. Summers se glisse dans sous sa souette, ni vu ni connu jt’embrouille et j’renverse tout au passage, of course.

▬ Fais pas ta chieuse et laisse moi dormir ici je reprends en claquant légèrement des dents c'juste le temps d'une nuit.

Mais pas de souci. Il y a quatre autres lits de libre, mais non, il choisit le sien. Il le fait exprès, c’est sûr. Et puis il se rapproche. Pousse-moi tant que tu y es ! Pourquoi sont-ils tous aussi fantasque et imposant dans ce pensionnat ? Pourquoi il la dérange autant ? Les autres, ses colocataires, elle les tolère plutôt bien. Ils se croisent la plupart du temps, certes, mais les rares fois où ils se retrouvent ça se passe bien. Ou alors serait-ce un accord tacite exigeant de l’ignorer et de la laisser tranquille sinon elle leur vie sera rude ? Qui sait ? Peut-être bien. C’est un secret.

À moins qu’elle ne l’effraie à nouveau, il va rester là, pas vrai ? Mais apparemment, pour l’instant sa peur de l’orage est plus importante, alors ça ne fonctionnerait probablement pas. Le pingouin en claque même des dents. De trouille ou de froid ? Son regard se pose quelques secondes sur les mèches dorées qui dépassent de la couette. Un autre éclair résonne et son esprit se résigne à faire un effort. C’est vrai que Cale est aussi le meilleur ami d’Ashley. Un binôme aussi flamboyant, ça se respecte un minimum. Et mine de rien, il y a cette certitude flottant dans ses pensées… Il doit bien veiller sur elle et c’est tant mieux, ça la tranquillise l’arrange.

Evangelyne abandonne sa lettre pour réunir ses affaires et passe au-dessus de lui.
__ Jolie façon de demander l’autorisation d’entrer dans mon lit. Elle dépose le tout sur la table basse la plus proche. Contente d’apprendre qu’il ne s’agit que d’une nuit…

CLAP CLAP CLAP !
La A entreprend de fermer les volets pour diminuer la « présence » de cet orage dans la cabane et donc dans l’esprit de Cale. Ça semblait bien partie pour durer. Elle soupire. Ses yeux vrillent à nouveau vers le squatteur. Punaise, ce lézard était vraiment épuisant. Qu’est-ce qu’il fichait ? La bestiole était maintenant toute rouge et tentait discrétos de pousser Cale hors du lit. Sauf qu’il s’y prenait dans le mauvais sens et s’acharnait sur la joue de ce dernier. Risible. Elle lève les yeux au ciel. Heureusement que le ridicule ne tue pas.

Elle se rapproche du lit et le chope par la queue. Murmure…
__ Si tu continues, il va croire que tu l’aimes bien.
Pichenette dans la gueule. Le lézard proteste. Elle l’ignore et le dépose sur ses affaires tout en récupérant son casque et son ipod qu’elle dépose à la hauteur du blondinet.
__ Si tu veux masquer le bruit…
Sa phrase se meurt. Elle doute qu’il trouve quoique ce soit à son goût dans la playlist, à part si il déniche les quelques morceaux que Ashley lui avait forcés à enregistrer. « Au cas où tu veuilles t’entraîner à danser sans moi ! » Mais bien sûr.
Elle s’éloigne.
__ Je me fais un chocolat chaud. Tu en veux un ?

Elle n’attend pas vraiment sa réponse. Elle en fera deux. Sa cabane, ses règles. Et surtout, ce claquement de dents devient insupportable. Ça le réchauffera.
Sauf que là, elle pénètre une zone interdite : la cuisine. *Mais ils n’en sauront rien.* Elle en est bannie tout ça parce qu’elle a failli y mettre le feu en réchauffant un plat. Franchement c’est ridicule.

Des BING, des BONG et des BANG envahirent l’espace (rien que pour sortir tasses, lait et chocolat en poudre) jusqu’au CRASH.
Un petit shit ! franchit ses lèvres.
Si. Là, ses coloc’ allaient se rendre compte qu’il manquerait un mug. En dissimulant les preuves rapidement, elle ne remarque même pas qu’elle s’est coupée la main, en même temps, ça cicatrisera vite.
Bon un peu de concentration Stark. Ce n’est tout de même pas si compliqué. Mais non, dans cet univers gourmand, si elle tente de faire autre chose que manger, Evangelyne est une catastrophe ambulante. Bonne volonté ou bonnes intentions, peu importait. Son quota de malchance ressortait toujours en cuisine. Même Biscot’ n’ose pas approcher la zone lorsqu’elle y est.

Entêtée, elle s’affaire avec sérieux dans la cuisine. Fait une pause cookie. Et en oublie, le lait en train de bouillir dans le micro-onde. Lorsqu’elle le remarque, elle manque d’avaler de travers. Panique à bord. Comment ça s’éteint déjà ? Peu importe, elle ouvre la porte et en sort les tasses rapidement. Sans se brûler OHYAY o/
Elle y glisse le chocolat avec précaution et TATTIINN ! C’est prêt !

C’est sûr ça va faire du bien à la starlette de Prismver. Et après ça, il lui fichera la paix pour la nuit ♥

H.S : Si j'avais su, j'aurais fait carrière en tant que bruiteuse au cinéma 8D

Grrouh !! Chut, c'est rien. Don't be afraid of...

ANNONCE #1 : les pingouins polis, ça existe.
Les miracles de la nature peuvent même surprendre les plus frigides. Le merci semblait lui avoir écorché la bouche, mais au moins il l'a dit. Elle allait peut-être raviser son avis sur la bestiole...

__ On commence à me cajoler, je vois.

Rectification immédiate. Impossible de changer d'avis sur ce type. Elle lève les yeux au ciel. Et puis quoi encore. Il se prend pour qui ? Mister Prismver peut-être ? Attendez, il y en a un, non ? C'est pas Morgan ? D'ailleurs, pourquoi Cale ne peut-il pas être aussi gentil que Morgan ? Là, d'accord. Elle re-co-nnaî-trait qu'elle cajole.
Bref. Elle l'oublie bien vite, lui et ses remarques doutes et surtout inutiles. Du moins jusqu'à ce qu'il se plaigne lorsqu'elle lui tend le délicieusement bouillant chocolat chaud. Et pire. Jusqu'à ce qu'il lui tire la joue.

__ N'est- elle pas chou, cette fille là.

D'une main vive, elle dégage celle de Cale comme si il venait de toucher à la sucrerie tentatrice. Celle qu'on repère toujours juste après s'être lavé les dents (c'est souvent la meilleure mwahahaidhsjfhf *s'étouffe*).

__ Je croyais que t'étais morte vu le temps que t'as mis dedans.

N'importe quoi. Ridicule. Même si elle se débattait quand même bien pour survivre... Soupire.

__ Ça t'aurait bien arrangé, je suis sûre...

Et voilà, il lui aura pas fallu grand chose pour se sentir à l'aise. Mister P. n'en fait déjà qu'à sa tête en se trémoussant dans SON lit à elle. Bon d'accord, elle a mis du temps à comprendre ce qu'il trafiquait. Elle est peut-être en A, mais sur certains sujets, disons que Stark n'est pas une flèche.

__ Tu veux dormir avec une amie à toi, ou pas ? Tu préfères mon corps musclés, peut être. Tu peux te faire plaisir avec moi.

ANNONCE #2 : Evangelyne se marre.
Ce n'est pas un rêve, mais bien un miracle. Elle a éclaté de rire en le voyant jouer les beaux gosses smexy. Et le Tu peux te faire plaisir avec moi tourne en boucle dans sa tête. On lui avait jamais faite celle-là et c'était tellement cocasse qu'elle en rigolait encore.

__ Rigole pas.

Une main vient bâillonner sa bouche et tente de contenir ses gloussements.

__ Pardon. Désolée.

Elle toussote en reprenant son calme. Respirant profondément, elle se lève et s'approche du blond.

__ Ce genre de proposition... C'est une grande première pour moi. Et que ça vienne de toi... Comment dire... Impossible de la prendre au sérieux.

Le sourire qui s'étirait sur ses lèvres s'efface déjà. Ses prunelles retrouvent leur sérieux et se plantent dans leurs jumelles.

__ Mais malgré ça... On est toujours pas au top, n'est-ce pas Mister-j'ai-peur-de-l'orage ? Alors...

Elle reprend ses mots tout en posant une main sur son torse...

__ Profites-en pour te reposer et prend le lit.

Traduction : t'es peut-être mignon et drôle, mais maintenant, dors et ferme-la.
Elle le pousse pour qu'il tombe en arrière sur le matelas, puis se détourne pour reprendre sa tasse en main et savourer enfin son hot chocolate. Grimace. C'est pas terrible et lui il l'a bu. Ce type est un mystère.
Evanglyne lorgne sur la lettre à peine commencée... Le nom de son frère en entête. Une lueur nostalgique s'attarde dans le rouge de ses yeux.

__ J'ai pas encore sommeil. Je verrais plus tard où je dors.

H.S : FAUT PAS FAIRE ATTENTION AUX CONNERIES DÉBITÉS, CEY L'EXCITATION DE RETROUVER LE FO' CEY LA FATIGUE ET MÊME ÇA, ÇA ATTEINT STARK KRROU KRROU