Sortie Camping [Ouvert aux D]

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Sortie Camping

Depuis quelques temps, une idée trotte dans la tête de James. Les cours l'ennuient et il aimerait faire quelque chose d'amusant. Tout de suite, il a pensé à organiser une sortie. C'est chiant à préparer mais pour une fois, il a décidé de faire un effort. Parce qu'au fond, il sait très bien qu'il a besoin de prendre l'air, loin du pensionnat mais pas trop non plus. Le délégué parle de cette idée au personnel éducatif. Rapidement, les professeurs et le directeur se mettent d'accord et lui accordent cette sortie. Il a pu choisir le lieu; et c'est sans hésitation qu'il a choisi un lieu paumé au milieu de nulle part. Idéal pour un camping sauvage.

James soupire une nouvelle fois, épuisé. Il se demande s'il regrette d'avoir décidé d'organiser cette sortie. Le rythme de marche lui semble trop rapide pour lui qui fait très peu de sport. Il a l'impression de transpirer par tous les pores de sa peau. Quand il passe la main dans ses cheveux verts, il s'étonne qu'ils ne sont pas trempés par la sueur. Le jeune homme aperçoit enfin le lieu où ils vont passer la nuit. D'ailleurs, le soleil commence à décliner. Dans quelques heures, la nuit aura pris place.

Intérieurement, il commence à s'agiter. Il ne veut pas dormir dehors. Déjà qu'il n'a pas son lit douillet, alors s'il doit dormir par terre à la belle étoile… Ceux qui le veulent peuvent dormir à la belle étoile mais lui veut dormir sur quelque chose d'à peu près confortable. Il déplie la notice, commence à la lire avant de monter la tente. Il aurait dû demander des cours de montage et de démontage de tente au directeur. Il aurait été moins embêté. Maintenant, il doit se débrouiller, armé d'un manuel qu'il a du mal à lire, d'un marteau et de piquets. Il se tourne vers ses camarades. Peut-être que l'un d'eux sait monter une tente. Mais à son avis, ils préfèrent discuter dans leur coin en attendant que les tentes soit montées. Il reprit le montage, en lâchant un énième soupir qui fut mêlé à un bâillement. L'appel du sommeil résonne déjà.

HRP:

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camping.

Jean, chaussures plates, cheveux remontés, sweat sans zip. Bientôt, le départ. J'ai enfilé des vêtements pratiques qui ne me gêneront pas et j'ai piqué un gros sac à une fille que je connais un peu. Dedans, je fourre sans précaution mon matériel de survie, soit un sac de couchage trouvé je ne sais où, quelques vêtements, un lampe torche et un peu de nourriture parce qu'on sait vraiment jamais. J'hausse les sourcils devant la taille du truc. Ja-mais je ne pourrai porter ce truc. M'enfin, c'est pas comme si j'ai le choix. Alors j'essaye de le soulever et, bizarrement, c'est beaucoup plus léger que ça en a l'air. J'enfile une écharpe tube noire parce que voilà, quand même on est en Janvier, on est en hiver, il va faire froid et gris. Je passe les bretelles du sac à dos sur mes épaules, je tourne doucement la poignée et je sors.

Il fait déjà jour, le soleil a déjà commencé son ascension depuis un petit bout de temps. C'est James qu'a tout organisé, genre il allait nous faire lever aux aurores. Bien sûr que non, c'est pas son style, quand même. J'avance en trottinant vers le point de rendez-vous, excitée. J'espère qu'il y aura d'autres jeunes, marre d'être toujours la petite. Notre groupe part à pied, on marche. On discute, on plaisante. Je suis dans les première, j'avance vite, certains traînent derrière, comme James. Je regarde en direction du pensionnat, même si on ne l’aperçoit plus. Je pense à Hiroki, à Jim, à Eden, à Lance et à tous ces pauvres élèves qui sont en cours pendant que nous, les D, on part en camping. J'en faisait souvent avec ma soeur, en Grèce. On avait notre tente qu'on installait un peu en amont du village, derrière les dernières maisons, et on était aux anges. De bons souvenirs. Je suis heureuse, contente, contente de ne pas être enfermée dans une salle, collée à une chaise, non, là je suis dehors. Cette sortie, elle s'annonce superbe malgré le temps gris et l'absence de soleil. Pourtant, je n'ai pas froid, j'ai même un peu chaud à force de marcher à cette allure. Je grimace. Je déteste avoir chaud. Tiens, on s'arrête.

On est arrivés ?

Je lance ça d'une voix enjouée. Eh bien oui, on y est. On pose nos affaires. Je balaye le groupe du regard. Seul James commence à installer les tentes. Evidemment bien sûr, il doit avoir envie de faire une sieste. Pour changer. Il galère, ça se voit. Ça me fait un peu rire. J'avance vers lui, parce que voilà, j'suis trop gentille. Trop gentille.

Tu veux de l'aide ? J'vais placer celui-ci, toi occupe-toi ce celui-là, faut le mettre là bas.

Et oui mon grand, du haut de mes quatorze ans je sais monter une tente. HA. ÇA T'EN BOUCHE UN COIN, AVOUE. J'attrape vite fait un piquet que j'enfonce dans le sol en tapant dessus avec mon pied. Artémis, ou la délicatesse incarnée. Vous inquiétez pas, Papas. Un jour, je grandirai, je deviendrai un femme raffinée pleine de grâce et j'aurai de la poitrine. Mais plus tard. Pour le moment, je reste une gosse.

#ff3399

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Il était assez tard, 16h à peu près. Aèdan n'avait pas vraiment pour habitude de s'amuser à poireauter dehors comme ça, et encore moins avec l'entrain dont il faisait preuve ce jour là - même si ça se voyait pas trop qu'il était joyeux en fait. Mais aujourd'hui c'était différent, en passant quelques jours plus tôt dans la salle commune de sa classe il avait remarqué ce bout de papier sur le tableau d'affichage : une sortie camping! Et forcément il s'était empressé de s'inscrire et dans la foulée s'était acheté du matos pour l'occasion.

Tente 2 personnes - car le vendeur n'avait plus de monoplace -, sac de couchage, parka imperméable, deux gourdes, une lampe torche, quelques barres protéinées, de quoi faire du feu et même un réchau à gaz, juste au cas où. Et tant qu'à faire il avait aussi pris un paquet de marshmallows et de quoi faire du pop-corn.

Le jeune homme avait alors fourré le tout dans un sac de randonnée et avait pris sa guitare acoustique en plus. Car pour lui, il n' y avait rien de mieux qu'une soirée autour d'un feu, à jouer un peu de blues ou de rock à la guitare en se goinfrant de marshmallows grillés. Enfin, si, avec une bouteille de vodka en plus, ça aurait été mieux... Après ça il s'était douché et changé, pour mettre des vêtements plus adaptés à la randonnée que ce P****N d'uniforme qu'il était obligé de porter tous les jours. Pantalon doublé noir, veste polaire grise -dans laquelle il avait fourré son mp3 - , son éternelle écharpe couleur prune et bien sur, des chaussures de marche.

Le camping... Aèdan adorait vraiment ça, il n'en avait pas fait depuis déjà quelques années, mais avant c'était une des choses qu'il préférait, la nature sauvage, la beauté pure, le calme... Enfin, tout ça c'est quand il était en Norvége. Ici, niveau sauvage c'était quand même moyen, à part une ou deux biches et ptet un sanglier, ils risquaient pas de croiser grand chose de très sauvage. Mais bon, au moins il ratait les cours - et avec une bonne excuse! - et ça pour lui c'était plutôt un bon plan, ça faisait d'une pierre deux coups quoi. Et dire qu'il était dans cette école depuis tout juste une semaine... Irrécupérable.

Une fois tout le monde présent au point de rendez-vous, ils se mirent enfin en route, voilà qu'ils étaient partis pour deux bonnes heures de rando : le pied! Enfin presque, alors qu'il aurait voulu profiter de l'environnement - Ouais, les bad-boys rockeurs aussi peuvent aimer la nature - malheureusement pour lui 2-3 filles et autant de garçons en mode "on va faire un pique-nique dehors youhou!" piaillaient en queue de cortége. Aèd remonta alors la file pour se placer dans les premiers, quelques pas devant une petite blondinette qui avait d'ailleurs à sa grande surprise une bonne allure de marche, malgré sa petitesse et son sac limite plus gros qu'elle. Mais l'adolescent ne pipe pas mot et se colla un des écouteurs de son mp3 dans l'oreille, histoire de couvrir une partie des piaillements des poules de fin de file.

Finalement ils se stoppèrent dans une petite clairière alors que la nuit commençait à tomber. Il était temps de monter le bivouac, un gars aux cheveux verts d'ailleurs commença à monter la sienne. Aèdan l'avais déjà aperçu, apparemment c'était le délégué et donc la source de cette sortie camping, mais il le connaissait pas plus que ça. Quand à lui, Aèdan se plaça à quelques mètres de lui, déposa son sac et sa guitare au sol, puis commença lui aussi à monter son campement, avec nettement plus de facilité que le délégué soit dit en passant.

Après quelques minutes il regarda le ciel, la nuit tomberait d'ici une heure ou deux, grand maximum, Aèd se dirigea alors vers le gars au cheveux verts - qui était à présent accompagné de la petite blonde de tout à l'heure qui l'aidait à monter sa tente - et lui dit :

"Euhh, j'sais pas ce que t'as prévu, mais il serait temps d'aller ramasser un peu de bois pour le feu, avant qu'il fasse nuit. J'veux bien m'y coller, mais j'pourrais pas le faire seul."

Non, pas de bonjour, pas de présentation, pas de formule de politesse. Mais au moins il proposait son aide c'était déjà ça...

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Retour aux sources, we will survive

Les chemins d’une terre qui nous ferait glisser à chaque pas et qui se cache des frimas de l’hiver. Le confort du combo « sac de couchage/tente ». L’opportunité d’aller faire pipi en pleine nature pour en tester toute sa venimosité. Les marshmallows grillés au feu de bois entre deux histoires d’horreur et les déclarations d’amour de la faune sauvage qui rôde autour de nous.

Haaa…
On nous a vendu du rêve pour cette sortie. Mais une chose est sûre, même la loi du plus fort qui règne ici-bas n’aura pas raison des poussins. Duck yeah !

Cela faisait tellement longtemps que je n’étais pas partie en expédition que ça m’aurait presque manqué. Et tabasco sur le gâteau, cette fois-ci, aucun risque que je me retrouve dans le bayou.
/Mode : Mère-castor ! Racoonte-nous un-e hiistoire ! ON/
Vous connaissez l’histoire « Pince mi et Pince moi sont dans un bateau ». Et bien ça, c’était Inès et moi lorsque Aaron nous a embarqué pour une de ses aventures loufoques. Je n’ai pas le pied marin et on a découvert qu’Inès était dans le même cas. Évidemment, nous avons fait un beau plongeon. Mais c’était sans compter sur notre sadique besta qui s’est mis à hurler « Alligator !! ». PA-NI-QUE. Alors que c’était un obvious fake. J’ai pas marché, j’ai couru. Mais pas autant qu’Inès. Elle a peur des grenouilles, alors d’un alligator… Bref. Never again.
/Mode : Mère-castor ! Racoonte-nous un-e hiistoire ! MAGGLE/

Chaussures de rando aux pieds, sweat–shirt rouge fraise sous lequel se cache un simple débardeur noir sur le dos, ainsi que mon short de baroudeuse beige préféré : j’étais parée. Comment ça mes chaussettes dépassent ?! Pfff ! Vous n’y connaissez rien à la mode. C’est là que réside tout le style. Et oui, ce qui avait été le plus difficile à choisir pour remplir mon énorme sac-à-dos jaune pétant, ce n’était pas parmi mes fringues ou mon équipement de survie… Non. C’était de choisir un appareil photo. Dilemme.
Le compact ? Même pas en rêve. Le pola ? Non, non, non ! Un ptit coup de vent pervers et pfiou ! je perdais tout. Bon, et puisque embarquer l’objectif de compétition digne des plus grands paparazzis n’était pas envisageable, je me rabattis sur mon reflex. Il sera d’une efficacité redoutable pour immortaliser le poussin qui se coince le doigt en montant sa tente ou qui se prend les pieds dans les racines d’un arbre.

Parce que ça rigole déjà au point d’avoir un point de côté. Parce que vous avez trop la classe avec vos sacs-à-dos plus lourds que vous. Parce qu’il y en a déjà une sur quatre qui ralentit tout le monde à cause de ses cheveux prisonniers de viles branches d’arbres. Parce que le relou qui se plaint à cause des filles qui n’avancent pas a failli tomber dans le ravin à force de trop ~~mater~~ râler. Parce qu’il y a d’autres photographes amateurs qui –comme moi- shootent le paysage et tout ce qui bouge, la bouche en cœur...
__ OOH une marmotte !
__ OOH un porcquipique !
__ Ah non, ça c’est un sanglier.
Et aussi parce que les mordus des feuilles vertes sont aussi déjà en pleine récolte de nouveaux marque-pages pour leur dictionnaire. Et parce que les sportifs pressés sont déjà loin devant…
Pour toutes ses raisons... Je suis à la traîne derrière. L’œil dans le viseur. Sauf quand c’est mon pied qui dérape sur le seul foutu caillou qui traîne. Si je reviens indemne de ce camping, je me fais none.

And finally, we arrived.
Et alors là, on repère tout de suite deux catégories de personnes.
Il y a les pros de l’outdoor. Ultra-organisés, ils vont chercher du bois, repèrent le point d’eau le plus proche, mettent la bouffe en hauteur, montent leurs tentes en 3 secondes (et c’est pas une Queshua). Et ils peuvent même dire que les trois petites crottes juste à côté de ton pied, ça ne vient pas d’une souris.
Et puis, il y a tous les autres. Les feignasses et les useless comme moi qui posent juste leur barda par terre et attendent bruyamment que les étoiles pointent leur nez. De toute façon, que je sois douée ou non en montage de tente, la nuit à la belle étoile m’attire bien plus. Une nouvelle fois merci à mon don qui m’évite d’être une chochotte. Cette nuit, je n’aurais pas froid, où que je dorme.

Esprit d’équipe et de soutien moral oblige, je lève mon nez de l’objectif après avoir mitrailler les prouesses de bricoleur de notre délégué. Je me rapproche pour le complimenter.
__ Bravo pour l’organisation délégué. C’est certainement la clairière la plus prisée du coin, pas vrai ? Je suis persuadée que nous sommes entre de bonnes mains. Pause. Mon regard noisette balaye les alentours. On a aucune chance de croiser un loup ou un chasseur dans les parages…

Dites cheese les gens !! Cette sortie sera être inoubliable.

#ff6633 - Charlie’s color

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Sortie Camping

Il commence à installer les tentes ou plutôt tente de les installer. Bon sang, ce manuel est incompréhensible ! Il lance en l'air en poussant un cri de rage. Ça y est, les autres élèves doivent le prendre pour un débile. En fait, c'est sûrement ce qu'il est, à son avis. En même temps, savoir monter une tente ne doit pas être à la portée de tout le monde ; si ? Une fille de quatorze ans s'approche de lui et lui lance :

Tu veux de l'aide ? J'vais placer celui-ci, toi occupe-toi ce celui-là, faut le mettre là bas.

Quelqu'un qui a pitié de lui, enfin. Il aurait préféré que ce soit quelqu'un de plus grand, genre seize ans. Le pire, c'est qu'elle a l'air de savoir monter une tente. Et pas lui. Ça lui bouche plus qu'un coin. Il ouvre grand la bouche et écarquille les yeux pendant qu'elle plante un piquet avec son pied. Nan, pas possible. Il referme la bouche avant que quelqu'un lui lance une mauvaise plaisanterie et se moque de lui. James va planter le piquet. Un garçon s'approche de lui.

Euhh, j'sais pas ce que t'as prévu, mais il serait temps d'aller ramasser un peu de bois pour le feu, avant qu'il fasse nuit. J'veux bien m'y coller, mais j'pourrais pas le faire seul.

Le délégué lève la tête et le regarde, légèrement agacé. Il veut peut-être qu'il le prenne par la main et qu'il l'accompagne en chantant joyeusement « promenons-nous dans les bois » ? Cette pensée le fait sourire. Il perd son sourire lorsqu'il prend conscience qu'une fille le mitraille avec son appareil photo. Il tire la tronche. Il n'a jamais aimé les photos.

Bravo pour l’organisation délégué. C’est certainement la clairière la plus prisée du coin, pas vrai ? Je suis persuadée que nous sommes entre de bonnes mains. On a aucune chance de croiser un loup ou un chasseur dans les parages…

On lui jette des fleurs, super. Oui, c'est une superbe organisation et alors ? James pouffe de rire. Bien sûr qu'ils sont entre de bonnes mains. Ben voyons. Elle arrête de le mitrailler -enfin- et il commence à lancer des ordres. Après tout, c'est lui le chef, non ? Alors qu'il se plie à ses ordres ou qu'ils aillent se faire manger par un loup ou se faire tirer dessus par un chasseur.

Ok Jacques, va chercher du bois et vas allumer le feu avec Marie. Moi et Samantha, on va continuer à monter les tentes.

Le garçon ne s'appelle certainement pas Jacques et la photographe Marie. Et la fille qui l'aide ne se prénomme pas Samantha. Il a dit ses noms au hasard. Il peut pas retenir les prénoms de tout le monde. Il s'apprête à ce qu'on lui fasse des reproches. Il a l'habitude. James prend un marteau et l'utilise pour planter les piquets. Au final, ce n'est sûrement pas une bonne idée, ce camping. Plongé dans ses pensées, il ne fait pas attention et se tape sur le doigt avec son marteau.

Aïe ! Raah, ça fait mal ! Je suis sûr que je pourrais plus jamais utiliser mon doigt maintenant !

Oui, James est un peu douillet. Un peu beaucoup même.

HRP:

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