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 Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma

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MessageSujet: Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma   Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma 1400359500-clockJeu 7 Aoû 2014 - 1:36

conquest of spaces

Andromède, Cassiopée, Céphée, Hercules, le Loup, Opiuchus, Pégase.
Les étoiles étaient là, toutes joliment dessinées sur le plafond électrique qui crépitait avec douceur, perçant le silence et la sérénité de la chambre noire.
Il était là, allongé dans un des sièges en velours rouge, les yeux rivés, accrochés, attirés vers le plafond.

Pour un homme de sciences, il a toujours eu la tête bien trop dans les étoiles, Terry.

Mais il n’y pouvait rien, c’était ainsi. Le planétarium de Prismver était et avait toujours été pour lui le lieu qui défiait les lois, les gravités. Il y aimait le calme permanent qu’on pouvait y trouver, ainsi que le sentiment d’apaisement qui grandissait dans son ventre lorsqu’il s’y trouvait - lui, tout petit, insignifiant face à l’immensité du monde. A fixer la voute d’un regard vide, tout semblait lui glisser des mains, lui sortir de la tête. Ses problèmes, précieux problèmes - qu’il exposait aux élèves sans faiblir,sans faillir ; violents problèmes - qui le rongeaient depuis des années.

Trop rêveur, le Terry, bras tendu vers ce ciel artificiel, doigts frôlant les constellations.

Planétarium - c’est ici qu’il se souvenait de détails insignifiants qui semblaient pourtant si lourds de sens. Par exemple, tout de suite, c’était la couverture d’un des livres qu’il dévorait dans la bibliothèque de sa grand-mère qui lui était réapparue presque aussi clairement que si elle s’était retrouvée sous ses yeux.
Un grand corbeau aux plumes aussi noires que l’encre.
Ce n’était pas un bouquin de biologie.
D’ailleurs, maintenant qu’il y repensait, les livres de sa grand-mère n’était pas si scientifiques. Pas du tout scientifique.
Alors pourquoi, pourquoi ? - pourquoi être devenu ça ?

L’air vint brûler sa gorge et le sang battre à ses tempes - et il ferma les yeux, éteignant l’univers dans le plus noir des néants. A trop se vider l’esprit, il en ouvrait des portes dangereuses, confinées au fin fond de son esprit. De lourds secrets qu’il n’osait pas soulever.
Terry prit un instant à calmer sa respiration qui s’était accélérée si brutalement, et une fois que celà fut fait,il ré-ouvrit lentement les yeux, et laissa tomber mollement son bras contre l’accoudoir du fauteuil.

Il lui semblait avoir gagné une fatigue de 1000 ans. Et le sommeil commençait déjà à s’immiscer dans ses veines, pareil à une eau glacée.

C’est alors qu’il entendit un bruit qui le fit sursauter - grincement de porte.
Les Prismveriens n’étaient pas rêveurs, pas à cette heure.Tournant la tête, il vit une forme féminine s’avancer dans la pénombre brillante de la salle - et la peur l’envahit un instant à l’idée que ce soit encore Arsène qui l’ait suivi jusqu’ici. Mais non, ce n’était pas Arsène, c’était bien pire.

Bien plus doux, plus douloureux.
C’était elle.

Elle, la femme qu’il avait croisé et recroisé sans jamais oser en affronter le regard. Sans jamais lui parler. Certain qu’elle ne se souvenait pas de lui - alors que lui, lui, comment aurait-il pu l’oublier ? Les traits si fins de son visage et les courbes qu’il avait tracées ce soir là dansaient toujours aussi vivement dans sa mémoire.

Terry eut soudain la gorge sèche. Et alors que ses pas s’approchaient, ses yeux se mirent à briller, et ses mains à trembler de cette nervosité si familière - agaçante à la longue. Il n’avait pas ses lunettes - il n’avait aucun moyen de se cacher. Et il devait surmonter ça - il devait la surmonter, elle. Alors, de sa voix infiniment douce, il prononça dans l’obscurité.

« Bonsoir.» Tellement de choses à ajouter derrière ceci, et pourtant, les mots de nouveau vinrent lui fausser compagnie. Lèvres serrées, son regard fuya de nouveau vers ce faux ciel, comme s’il pouvait s’y échapper.

Mais c’était trop tard, il était descendu des étoiles, et s’était écrasé de nouveau sur la terre - le coeur tremblant, battant comme un dément.

robb stark

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MessageSujet: Re: Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma   Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma 1400359500-clockVen 15 Aoû 2014 - 15:23


À l’abri du bruit.
C’est ce qu’elle essayait de trouver. Plus souvent qu’on pourrait le croire. Un endroit à l’abri de tout. Cela pouvait sembler bien ironique pour une musicienne d’être en quête de silence, mais plus que tout, c’est un besoin de calme qui fait battre le sang dans ses veines.
S’isoler pour mieux se retrouver, rêver, s’inspirer de rien et de tout. C’est ainsi que sa partition s’étale sur le papier, depuis toujours. Même si ce soir, il faut l’avouer, elle cherche aussi à s’éloigner de la tourmente ambiante qui règne dans le pensionnat et qui pèse sur les épaules des élèves et des professeurs. La nervosité de chacun arrive à tirailler les muscles dans ses épaules, gênant le processus créatif lorsqu’elle s’assoit au piano. La suédoise est pourtant d’une nature posée. Les emportements agressifs et impulsifs ne font pas partie de ses rythmes. Au contraire. Elle déconcerte les autres par sa tolérance quasi inébranlable. Étrange phénomène lorsque l’on connaît la sensibilité qui la caractérise. Pour tout ou pour rien. Un simple détail peut remuer en elle, un flot infini de mélodies. Est-ce la maturité ? La maîtrise de son don ? Qui sait, elle ne se posera pas la question ce soir, ni demain. Bien inconsciente de posséder ce flegme qui lui permet d’épouser les hargnes et les faiblesses d’autrui.

Les yeux fleur de sel rivés vers le ciel.
Elle les a toujours eus. Pour voir plus, que deux cumulus en pleine bataille. Pour capter plus, qu’un seul rayon de soleil qui se fait bien trop attendre –sa peau nordique réclamant cette chaleur naturelle. Pour s’étonner toujours plus, de ces milliards d’étoiles déjà éteintes et pourtant si brillantes, là maintenant. Sauf que ce soir, le ciel sera artificiel. It’s too cold outside.
Et c’est ainsi qu’elle passe le pas de la porte du planétarium. Avec l’espoir et l’assurance d’être dans un cocon pour quelques heures. Une bulle qui se perdra quelques temps à la contemplation pure et simple du monde de la nuit, étincelant des rêves parfois perdus. Les salles obscures lui ont toujours plu. Cela remonte à l’enfance. Était-ce lié à ces séances de cinéma familiales qui procurent sécurité ? Peut-être bien. Puis à l’adolescence, sa préférence est allée naturellement vers ces salles-ci. La raison est simple, enfantine, candide : juste parce que les sièges s’inclinent en arrière, offrant la trop bonne excuse pour s’endormir tranquillement.

Dans cette obscurité relative, elle ne l’avait pas vu et pourtant elle s’avançait, glissait déjà vers lui. Souffle de gravité. Élan magnétique.

Bonsoir.

A falling star fell from your heart and landed in my eyes.

Ce petit mot décoché dans la nuit a fait courir un frisson sur sa peau. Sa mémoire auditive est bien trop ancrée en elle pour qu’elle ait oublié cette voix. Et à cet instant, le temps défile, assassin. Un bar bondé à Londres. Sa première tournée. Sa dernière scène. C’était il y a quelques années déjà. Elle venait de poser pieds à terre. Ses dernières notes vibraient encore dans ses veines et il l’a accosté avec ce même simple mot.

Bonsoir.

Comment un mot d’une syllabe, comment une voix peut-elle refaire vivre autant de souvenirs ? Des réminiscences précieusement gardées avec tout ce qu’il lui a laissé de cette unique nuit. Oui. Juste une nuit. Une poignée d’heures où l’excitation, la maladresse, l’audace, la tendresse, le désir et la peur de l’inconnu se sont dangereusement mêlés… Ont tellement bien fusionné qu’en l’espace de quelques secondes, Emma en a revécu le meilleur.

Pourtant, le trouble qui palpite ne transparaît pas lorsqu’elle s’assoit à ses côtés. Les gestes restent superficiellement les mêmes. Une fausse assurance biologique qui la pousse à lisser ses longs cheveux, remettre le tissu de sa robe en place sur ses cuisses qu’elle croise… Engourdie, elle s’enfonce dans le siège qui devient nuage cotonneux. Pitié, ne me laisse pas tomber. Une pensée pour un objet alors qu’elle lève les yeux vers ce ciel factice.
Sensation étourdissante, presque triste, ses lèvres gourmandes ne peuvent pas s’empêcher de se trouver. Parce qu’au cours de ces derniers mois, ils se sont croisés sans jamais se parler. Il ne lui a même pas adressé un regard. Il l’a oublié. Alors que elle… Son… allure, elle l’a reconnue. Bien qu’un peu plus masculine qu’à l’époque. Et ce petit rien parvient à la chambouler plus que de raisons. C’est étrange quand on songe qu’elle a été amoureuse d’Indianna pendant tellement longtemps. Que ses charmes si différents de ceux de Terry opéraient encore le temps d’un café. Mais ce n’était peut-être que de la nostalgie ? La même tendresse qui surpasse la douleur qui l’envahit lorsqu’elle retombe sur l’encre qui a coulé pour l’ancien E et créé toutes ces chansons encore sans voix.

Son regard frôle le professeur de biologie. Un sourire simple effleure ses lèvres à elle… Lui aussi a sa chanson, sa propre partition. Le tout est sagement noué à une rose, caché dans une boîte à chapeau dont même Lehna ignore l’existence.

Que faire ? C'est presque certain que cette question tiraille son esprit. Laisser la voûte céleste les guider ? Faire confiance en leur bonne étoile ? Ils ne se connaissent pas. Ils auraient tellement de choses à se dire puisque l’envie de se découvrir une nouvelle fois fait frémir tout son être. Côte-à-côte. Éloignés. Mais liés par tant de délices et de curiosités... Il y a tellement de chemin à faire. Tellement de pavés à conquérir.

Une main se dresse alors que son buste s’est très subtilement incliné vers lui, sa tête a très légèrement basculé vers lui sans pour autant se détacher du siège. Ses prunelles en revanche ne se sont pas détachées une seule seconde de la voûte qui les protège.

Tu crois que c’est une vue que l’on pourrait avoir d’ici, depuis l’île ?
Une pause, une note en suspension.
… Je l’espère.

Un murmure. Une question. Un « tu » étonnamment familier. Une confidence. Un naturel qui la rend si facilement complice.
Pourquoi ne pas commencer par un pas ?
Parfois, cela peut-être si simple...

I took the stars from my eyes, and then I made a map.


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MessageSujet: Re: Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma   Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma 1400359500-clockSam 16 Aoû 2014 - 22:52

conquest of spaces

Sa voix lui répond en écho et lui donne la confirmation qu’il n’était pas en train de rêver. Car il aurait pu rêver d’elle - il l’avait déjà fait, à une époque.
Sa voix lui répond, et il les émotions qu’il avait condamnées reviennent de plein fouet, emplissant sa cage thoracique, épaississant l’air qui l’entoure. S’il ne connaissait pas si bien le fonctionnement d’un coeur humain, il aurait juré pouvoir mourir, là, tout de suite, à côté d’elle. Si peu de distance entre eux - et pourtant cette impression de gouffre, vide, noir, plus profond et intangible que l’univers lui même.

Le silence s’impose naturellement, venant rajouter un peu plus de gêne à la situation - comme si tout ça n’était pas suffisant. Et Terry, toujours mutin, retrouve ses pensées, qui naturellement se tournent vers Emma. Deux syllabes, beaucoup de choses à dire - et pourtant il n’y arrive pas. Les mots s’envolent, laissent place à des sensations tout bonnement indescriptibles, imperméables à son cerveau. Il pense à la rose qu’il avait laissé - lui avait-elle plu ? Il pense à son sourire - l’a-t-elle toujours ? Et il pense aux rumeurs, et il pense à l’encre qui a coulé de la main de Shu. Il pense à Indiana et elle - et l’espace d’un instant il a cette colère, un peu timide, qui lui monte à la gorge.

Mais il l’avale.

Parce qu’il n’a pas le droit d’avoir ce genre de sentiments - parce qu’il n’en a pas envie. La question avait déjà été réglée le matin même où il était parti du lit où elle dormait - si belle - et où il avait décidé qu’il ne serait pas amoureux d’elle. Parce que c’était plus simple, conventionnel. Parce que sans les choses comme l’amour, le monde pouvait s’expliquer.

Et que dans son monde où tout s’expliquait, il se sentait en sécurité.

« Tu crois que c’est une vue que l’on pourrait avoir d’ici, depuis l’île ? »
Il note le tutoiement et l’accepte avec un début de sourire, alors que ses yeux s’intensifient sous le reflet de la voute étoilée. Ce “tu”, c’est une preuve qu’elle se souvient de lui. Ce “tu”, c’est une preuve que l’espace qui les sépare n’est pas immuable. Ce “tu” le soulage autant qu’il le terrifie.

« Je ne pense pas. Les étoiles ici sont bien plus rapprochées, c’est le ciel entier qu’ils ont mis sur ce plafond. T-tu vois, la constellation là-bas, c’est Le Loup, et il ne peut se voir que dans l’hemisphère Sud. Et c’est pour ça que- » Il s’arrête soudain, se rendant compte de la froideur rigide de ses mots. Il s’arrête, et comprend  qu’il n’y a pas d’intérêt à sortir ces connaissances qu’il avait acquises dans des cours supplémentaires. Astronomie, astrologie, biométrique - plein de modules, heures en plus qu’il s’était infligé pour essayer de s’oublier. De se noyer dans le travail. « Désolé. » Infime sourire sur le bout de ses lèvres. Il tourne la tête pour la regarder - autant par politesse que par envie. Mais il avait oublié que les sièges du planétarium étaient si proches, et que la distance entre eux, si courte. Même dans l’obscurité, le bleu si pur des yeux d’Emma vient le trouver, et il en oublie de respirer. Son visage trop proche - même dans le noir, surtout dans le noir- et se sont les joues de Terry qui s’enflamment.

Le Terry de Londres se serait penché pour l’embrasser.

Mais il n’est plus lui. Il ne l’a jamais été. Tout ça n’avait été qu’un jeu, qu’un simulacre - qu’un fantôme parmi les vivants. Alors, timide sourire toujours aux lèvres, Terry se remet tranquillement en place dans son fauteuil. Sans montrer le moindre signe de hâte, de gêne. Espérant juste que dans tout ce silence, elle n’entendrait pas les battements de son coeur qui s’affolent comme ayant perdu raison. Et que dans tout ce noir, elle ne verrait pas la couleur qui lui empourprait le visage.

Jouer aux aveugles, c’est tellement plus facile. Lâche.

Une boule se forme dans sa gorge, et il tend son bras vers le ciel, changeant la position du Loup d’un mouvement de main. Passer à autre chose, et vite.
Il continue ainsi, à chasser, amener, agrandir et faire danser les étoiles du bout de ses doigts pendant un instant, silencieux - concentré - du moins en apparence. Ce n’est qu’au bout de quelques minutes, alors que le calme ne vient pas, ne veut pas revenir, qu’il ouvre de nouveau la bouche.

« Je ne pensais jamais te revoir. » Sa voix était si faible - tremblante d’une émotion si chaude - qu’il aurait pu tout aussi bien dire ça pour lui. « Je suis désolé d’être parti. » Ses lèvres se fermèrent, hermétiques. Parce que repenser à cette soirée le déchirait de l’intérieur - et pourtant, c'était la seule chose qui lui venait à l'esprit alors qu'il la revoyait pour la première fois. Il se sentait minable, tellement minable. C’était tout. Tout ce qu’il pouvait dire - il se sentait déjà assez horrible comme ça. Horrible de lui avoir menti sur ce qu'il était pour satisfaire sa curiosité. Il laissa rouler sa tête sur le côté, vers elle, et planta son regard dans le sien - malgré le fait qu’il avait pour seule envie de s’enfuir, loin, très loin d’ici. Et il ajouta une fois de plus, avec une tristesse toute mêlée de gêne, de mépris envers soi même -

« Désolé. »

robb stark

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MessageSujet: Re: Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma   Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma 1400359500-clockDim 17 Aoû 2014 - 15:04


Elle boit littéralement ses paroles. Suis sagement du regard cette main qui lui montre la voie parmi les étoiles. Enfin juste un moment. Car bien vite, ses yeux font le chemin inverse pour retrouver son visage. C’est lui qu’elle regarde. Et c’est sa voix qu’elle aime. Il n’avait pas autant parlé cette nuit-là. Ou alors, elle était bien trop distraite par d’autres… sensations.
Lorsqu’il se stoppe, puis s’excuse, le sourire qui était venu s’apposer sur ses lèvres s’effaça avec une question qui cherchait à percer. Pourquoi ? Oh oui. Ceci est un réflexe de l’Emma rêveuse et amoureuse de l’idée de tomber amoureuse. Parce que sans les choses comme l’amour, le monde ne peut pas tourner. Continue de me parler. Ne t’arrête pas. Ceci est une pensée de la Emma d’il y a quelques années, enfermée dans son corps de femme d’aujourd’hui. Alors elle ne dit rien. Ses lèvres coquelicot restent scellées.

I don't quite know
How to say
How I feel


Pourtant elle aurait bien aimé connaître le destin de ce Loup. Parce que pour elle, cela ressemblait à une histoire. Et elle a toujours aimé ça les histoires. Et la sienne quelle est-elle ? Pour sûr que c’est ce qui vient de lui traverser l’esprit, alors que leurs visages se sont rapprochés comme jamais ils ne l’avaient été depuis cette nuit-là.

Forget what we’re told
Before we get too old
Show me a garden that's bursting into life


Est-ce qu’il l’a vu dans le bleu de ses yeux… Qu’elle venait de repenser à ce premier baiser qu’il était venu chercher cette fois-là ? Est-ce qu’il les a entendu les paroles de cette chanson qui lui chuchotent à l’oreille ?

If I lay here
If I just lay here
Would you lie with me and just forget the world?


Peut-être pas. Il se détourne. Et elle aussi, parce que l’odeur du jeune homme appelait déjà à d’autres flashbacks. Le réconfort de ces sièges à bascule semble bien relatif à cet instant. Peut-être faudrait-il rire du ridicule de la situation ? Lui qui orchestre maintenant l’incandescence de notre ciel commun. Lui qui manipule l’espace si facilement.

Malgré la gêne, le silence qui s’est posé la rassure. Un peu. Quelques fractions de secondes. En fait, ce n’est pas assez. Le trouble lié sa présence à quelques centimètres d’elle fait courir à folle allure des frissons sur sa peau. Cela va et vient par vague. C’est démentiel. Peut-être que si il arrêtait de bouger, elle aurait moins conscience de lui, moins envie de l’approcher pour apaiser ses gestes. Oui. C’est évident. Elle le sent. Lui aussi est troublé… Pourquoi ?

Je ne pensais jamais te revoir. Une fausse note palpite sauvagement. Je suis désolé d’être parti. Impact sur le cristal organique qui lui sert de cœur. Et à cet instant, Emma ne peut rien contre le flux de réminiscences qui la happe à des années lumières de ce planétarium. Elle se laisse emporter, fébrile, fiévreuse, honteuse, tourmentée… avant de sentir son visage se tourner vers elle pour l’affronter. Et comme pour répondre à l’appel de la terre pour la lune, elle fait de même. Amarre son regard au sien.

Désolé.

Elle cille, désire l’étreindre d’un sourire, mais la volonté de l'esprit face au corps reste bien trop faible. Seule sa poitrine se soulève plus que de raison, parce qu’elle a besoin d’air. Elle papillonne des cils, perturbée par ces aveux. Tellement qu’elle hésite. Vient-il de lui déchirer une nouvelle fois le cœur ? Ou vient-il d’y déposer un bandage ? Elle n’est pas sûre, bien assez incertaine pour garder le silence une longue minute. Et bien assez grandie pour réaliser qu’il aurait pu continuer à ne rien dire. Faire comme si rien n’avait eu lieu, comme si cette nuit-là à Londres n’avait jamais existée. Alors la suédoise laisse enfin sa voix s’enfuir. Elle a fermé les yeux un instant comme pour se donner du courage -inspiration. Ses iris retrouvent ses voisins. C’est spontané. Elle ne sait pas ce qu’elle va dire.

Merci…
De ne pas m’avoir oublié.


Elle déglutit. C’est vrai. C’est sincère. Son regard s’abaisse sur son torse. Elle ne sait toujours pas quoi dire de plus malgré les milliers de questions qui embrument son esprit.

La rose était sublime.

Un fin sourire transperce enfin son visage alors qu’elle vient à nouveau chercher son regard. Son parfum délicat la submerge encore dès qu’elle y pense. Précieuse fleur qui lui rappelle qu’entre ses mains incertaines, elle avait semblé être la plus fragile des choses.

Est-ce… Est-ce étrange de vouloir te connaître maintenant ?

Et pourtant, à ce moment précis, elle fait un second pas. Tente de rassembler un peu plus les forces de l’univers en elle pour ne pas fuir. Parce que lui…

Il est parti comme un voleur, avec un butin bien plus gros que mon cœur.
Et moi, qu’ai-je fait ?



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MessageSujet: Re: Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma   Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma 1400359500-clockSam 30 Aoû 2014 - 1:15

conquest of spaces

Il regrettait presque que ses mots ne soient pas magiques. Qu’ils ne puissent pas revenir d’eux même, s’effacer, disparaître entre ses lèvres - où il les aurait ravalé avec un sourire contrit.
Idiot, il s’était excusé.
Idiot, il aurait du dire merci.
La confusion au bord des lèvres, il reste figé, statufié dans l’obscurité. Il ne s’y connait vraiment pas en effusions et en sentiments. Et se sentir ainsi exposé, dénué de savoir lui donne le vertige.

A moins que ce ne soit tout simplement les yeux d’Emma, pareils à un ciel infini, qui lui tournent à la tête.

« Merci… De ne pas m’avoir oublié. »

Commet aurait-il pu l’oublier ? La question tournait encore et encore depuis l’instant où elle était entrée dans cette pièce, dans son havre de paix. Elle avait été sa seule et unique - ce trésor qu’il avait gardé au fond de lui. Son souvenir lui avait donné parfois du courage, parfois de la douceur - incompréhensible, répréhensible. Un peu de peine aussi. Mais il n’avait pas voulu l’oublier - il n’avait pas pu. Il n’oublie jamais rien. Il secoue la tête, la gorge nouée. Il sait qu’il n’arrivera pas à parler, bien avant de vouloir essayer. Elle parle de la rose, et ses yeux le transpercent. Il aurait aimé trouvé une accusation, du reproche - quelque chose comme ça, quelque chose qu’il connait. Mais non. Il y a juste une onctueuse gêne, qu’il n’a jamais croisé ailleurs que dans son propre reflet.

Il fuit son regard. Se maudit d’être un lâche. Encore une fois. Et encore. Lâche, lâche au carré, lâche au cube.
Mais il vaut mieux être vraiment soit qu’un autre - il en est persuadé.

« Est-ce… Est-ce étrange de vouloir te connaître maintenant ? »

Il en sursauterait presque sur son fauteuil, son dos tendu par les palpitations de son coeur tremblant. Les mains jointes, moites - il se tourne vers elle. Il a la surprise au fond de ses yeux verts, mais quelque chose d’autre au bord des lèvres. Il identifie ça comme de la joie. Une joie simple, pure, qui lui chauffe les joues.
Il secoue la tête de nouveau. Non ce n’est pas étrange.
Et avec un bout de sourire, presque semblable au Terry de Londres, il tend sa main vers Emma. Les lèvres entr’ouvertes, le souffle chaud, les yeux reflétant les étoiles - le Loup, le Loup dans ses yeux a changé ses crocs pour des quenottes.

« Terry. Enchanté. »

C’est d’une simplicité effarante. Un peu désolante. Mais il s’en fiche. Il n’a plus peur de faire simple, lui l’homme compliqué au métier compliqué. Il a juste envie de vivre. Et un rire léger et frémissant file d’entre ses lèvres. C’est grisant, intéressant de voir ce que peut réserver cette future amitié - si c’en est une. Terry n’ose pas mettre la barre plus haut - n’y pense même pas. Si Emma était belle, ce n’était pas pour cela qu’il s’était penché pour l’embrasser cette nuit là. Il l’avait fait parce qu’elle semblait perdue, comme lui.

Et maintenant, était-elle perdue, Emma ? Sûrement moins que lui.
Main droite toujours tendue, la gauche alla se frotter la nuque, nerveuse.

« P-Pour être franc …. Je n’ai aucune idée de par où commencer. » Timide, mince, un autre sourire frôle ses lèvres.

Il ne sait pas faire autre chose que donner pitié - c’est comme une malédiction, couvant sous sa peau. Et pourtant, il ne demandait qu’une chose, en cet instant.
Qu’elle, qu’au moins elle, ne le regarde pas avec pitié.

Il n’était pas certain que son coeur puisse le supporter.

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MessageSujet: Re: Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma   Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma 1400359500-clockLun 15 Sep 2014 - 19:11


L’homme enchanté sourit.
Puis la femme envoûtée frémit.


De son regard, tendrement généreux, Emma y décèle toute la sincérité de ces quelques mots. Alors, elle ne perd pas de temps, de peur qu’il s’échappe à nouveau. Elle glisse dans la sienne sa main gracile.

Emma. C’est un plaisir.

Les sourires en miroir font trembler son être. Parce que l’homme s’est ouvert à elle dans ce qui lui sembla n’être qu’un élan volontaire, une envie presque euphorisante de lui répondre. Frisson enchanteur. Oui, moi aussi je suis enchantée. Conte-moi le ciel et je le ponctuerais de notes filantes -nos étoiles.

L’étreinte de ces deux cœurs sur la main est légère, douce. Elle ferait presque virevolter en l’air quelques battements plus sanglants. Mais elle reste un peu trop brève pour la jeune femme. Car à travers ce simple contact, elle a déjà retrouvé mille et une sensations. De celles qui la ramènent dans cette chambre d’hôtel. De celles qui rendent exquises ses sempiternelles espérances.

P-Pour être franc …. Je n’ai aucune idée de par où commencer.
Moi non plus.

Ses lèvres gourmandes se pincent avec candeur. Aveu immédiat. Le même que le sien. Elle en détourne une seconde le regard, avant de revenir tout de même vers Terry.

Je… Je ne crois pas être quelqu’un d’impulsif, pourtant… Elle s’immerge dans son regard avec intensité et audace. C’est totalement improvisé. Cette soirée est… déroutante.

La suédoise s’enfonce un peu plus confortablement dans son siège, le crâne roule sur l’appui-tête toujours plus vers lui alors que ses lèvres laissent flotter quelques secondes dans le silence. Sa langue vient humidifier très rapidement ses lippes dans un sourire honnête. Un battement de cils. Et Emma lève son regard vers la voûte céleste.

Mais j’en ai vraiment envie. Je veux me laisser un peu aller. Et être à nouveau surprise.

Par lui. Par la vie. Comme une prière, ou plutôt un vœu fait à ces témoins luminescents qui veillent sur eux ce soir, la chanteuse murmure ses désirs en toute simplicité. Sans fard et sans effet de voix. Et tandis que son esprit cherche tout de même à apporter une réponse à Terry, son corps se mue ailleurs, autrement. Il se tourne littéralement vers cet ancien amant d’une nuit. Une jambe se pose sur l’autre –Emma glisse ses mains jointes entre ses cuisses. Les épaules se dressent légèrement tendues avant de se relâcher dans un soupir d’aise.

Mh… Un fredonnement sur les lèvres. Je ne sais pas non plus par quoi commencer. Mais au moins, demain, je ne me décevrai plus de te croiser en salle des profs pour ne pas avoir oser te parler.

Si elle peut, si elle veut, si ils ont le temps… Ils le feront, ils le pourront.

Sinon… En attendant qu’on trouve une théorie à mettre en musique… Elle papillonne un peu plus vite, réajuste ses cheveux lisses dans un mouvement frénétique pour se corriger toute seule –elle et ses références musicales qui sortent parfois de nulle part… euh en pratique... Peut-être que tu pourrais continuer de me raconter ce ciel.

Emma lève très naïvement la main, sans bouger son coude de l’accoudoir qui les sépare.

J’aimerais entendre la suite.

Il ne peut peut-être pas les voir ces diamants bleus dont l’éclat pétillant peut aveugler. Incorrigible curieuse. A singer, yes. But also a listener. Parce que toutes les histoires qui l’entourent font partie de la sienne. Elle les aspire et s’inspire. Elles la nourrissent et s’immiscent. Dans tout. Ses rêves, parfois chahutés, parfois précieux. Ses écrits, tantôt torturés, tantôt épurés. Mais surtout dans toutes ses musiques, dans toutes ses mélodies. Tout se perd et tout se trouve. Un rien prend vie dès la première note. Un tout s’éteint dans la dernière note. Ou du moins jusqu’à la prochaine piste.

Va-t-il lui aussi appuyer sur « play » ? Et sur quelle playlist avanceront-ils ?


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MessageSujet: Re: Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma   Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma 1400359500-clockDim 9 Nov 2014 - 21:21

conquest of spaces

Il a peur.
Le courage qu’il avait eu l’espace d’une seconde - le temps d’une folie, s’est évanoui à l’instant où les mots avaient franchi ses lèvres.
Il a peur, alors qu’elle lui répond sans aucune hésitation, sans aucune retenue. Son honnêteté au bout des lèvres venant directement se ficher dans son petit coeur déjà palpitant.

Elle est dangereuse. Comment avait-il fait pour ne pas s’en rendre compte avant, lui l’homme qui avait pris la sûreté comme conseillère ?
Elle est dangereuse, et d’un regard, elle fait fondre ses résolutions. Toujours figé sur le fauteuil, il serre un peu plus les lèvres pour les empêcher de trembler - pour les empêcher de dire ce qu’il pense vraiment. Ce que son coeur crie depuis cette nuit à Londres, cette nuit qu’il n’a jamais oublié. Dire qu’elle est belle, qu’elle a toujours été magnifique - et que ses yeux ont toujours eu ce quelque chose qu’il n’avait jamais pu expliquer.

Calme toi Terry. Calme ton coeur.

« Mais j’en ai vraiment envie. Je veux me laisser un peu aller. Et être à nouveau surprise. »
Mais lui ne peut se laisser aller. Lui n’a pas le droit, lui reste figé en éternel observateur. Voyant les surprises sans jamais les provoquer ou les subir. Fantôme.
Et c’est la tristesse, si modeste dans ses yeux, qui glisse vers Emma qui s’est maintenant tournée vers lui. Les regards s’accrochent - et comme toujours, il y a cette alchimie, cette réaction illogique qui l’empêche de détourner le regard, et de bouger son coude de cet accoudoir qu’ils partagent. Ces coudes si proches dont il n'a que trop conscience.
Suspendu à ses lèvres, pris au piège, il serre un peu plus ses poings sur ses genoux. Chacun de ses mots l’agresse de la manière la plus douce qu’il soit. Et cette joie qu’il ressent à l’idée de pouvoir lui parler tous les jours, de nouveau, lui donne le vertige.

Elle est trop à l’aise, Emma.
Trop à l’aise, avec ses joues roses, sa douceur, sa sensibilité qui s’échappe de chacun de ses soupirs et qu’envoûtent ce pauvre petit homme fade qu’il est. Avant qu’il ne s’en rende compte, un infime sourire a étiré ses lèvres alors qu’elle a confondu le mot pratique et musique. Il y a cette chose naturelle, chez elle, qui fait ressortir toutes ses plus belles faiblesses - cette douceur, politesse, attention et effacement dégueulassement charmants.

Est-ce qu’elle sait, Emma, que c’est à grâce - ou peut être à cause - d’elle qu’il s’est mis à jouer du piano ? Qu’il s’est mit à trouver et entendre des nuances, des choses dans la musique qu’aucun de ses bouquins ne pouvait expliquer ? Qu’il a continué, entre ses examens et ses heures d’étude à s’exercer à jouer - sans jamais réussir à atteindre la beauté qu’il avait pu entendre, sentir, goûter ce fameux soir ?
Est-ce qu’elle sait qu’elle est une de ses plus grandes énigmes, et de ses plus précieux secrets ?

« Peut-être que tu pourrais continuer de me raconter ce ciel. J’aimerais entendre la suite. »

Une respiration rauque s’échappe de sa poitrine, alors qu’il n’a toujours pas bougé, fidèle statue dont la pierre s’effrite malgré lui. « J-je ne m’en souviens plus vraiment …. » Il continue de mentir, dans un dernier espoir de se préserver, lui et sa droiture à tout épreuve. Il essaie. Mais faiblit déjà. « Mon professeur disait que l’histoire des étoiles n’était pas très importante … même si c’était ce que je préférais. Alors j’ai fini par arrêter de vouloir les c-comprendre et je me suis contenté de juste les analyser. »
Son regard s’est levé vers le ciel, vers ces souvenirs qui lui collent à la peau et dont il se sert comme armure pour noyer ses sentiments.

Souvenirs, souvenirs, toujours ces foutus souvenirs.
« Tu as arrêté … de chanter ? »
Souvenirs qui nous bouffent et nous empêchent d’avancer.
« J'aimais bien quand tu chantais. »
Souvenirs qui nous forcent à rêver - qui le forcent à rêver.


robb stark

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MessageSujet: Re: Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma   Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma 1400359500-clockMer 12 Nov 2014 - 0:35



Mon professeur disait que l’histoire des étoiles n’était pas très importante … même si c’était ce que je préférais. Sa tête s’incline sur le côté pour mieux faire courir son regard sur les traits de cette confidence. Alors j’ai fini par arrêter de vouloir les c-comprendre et je me suis contenté de juste les analyser Puis elle se recale dans le moelleux du siège, relevant naturellement le regard vers la voûte artificielle. Je vois. … C’est dommage. Je crois que c’est ce que j’aurais aussi préféré si j’avais fait des études comme les tiennes. Un bref soupire se faufile. Elles sont si vieilles. Elles ont dû en voir des choses dans l’univers. Si elles pouvaient parler, elles seraient peut-être pleine de sagesse... Et elle parle de ces témoins lumineux comme si ils étaient des êtres humains. Au même niveau. Une équité qui n’existe certainement pas en science, cela doit paraître… Oh pardon. C’est bête de dire ça. Ce ne sont pas des êtres vivants après tout. Oui, elle ne réalise que maintenant. Douce et presque folle rêveuse qui n’ira tout de même pas au point d’avouer que son esprit a fait le lien avec des références très enfantines. Les anciens rois de la savane africaine qui veillent sur la génération suivante. Ou encore à Grand-Mère Feuillage qui prodigue ses enseignements entre deux brises qui emmêlent ses branches. Non. Ça, elle ne l’avouera pas. Mais ses mains qui glissent sur ses joues gourmandes pour atténuer la chaleur qui y a grimpé trahissent son ressenti. Son ridicule.

Le corps de la jeune femme s’agite sous la gêne. Lentement dans toute sa longueur et tout en rondeur. Tu as arrêté … de chanter ? Avant de se muer dans l’immobilisme soudain. J'aimais bien quand tu chantais. Ses paupières balbutient pour sa voix. Étonnée qu’il parle de cela. Qu’il l’ait noté. Oui, non. Cela peut paraître évident. Cet homme est-il destiné à faire toujours cela ? Il est apparu dans sa vie comme une de ces musiques-pépites que l’on entend souvent dans un lieu improbable, qui fait du bien aux oreilles avant de disparaître tristement… Pour joliment revenir sur les ondes de sa vie. Par surprise. Il s’intéresse et elle est touchée. Que ce soit lui qui pose la question plus qu’autre chose. Le coeur de chanteuse en frissonne même. Une nouvelle clé a ouvert la voie. Une nouvelle mélodie.

Je… Oui. Pour l’instant. Je voulais faire une pause. J’en avais besoin.

Elle croise et décroise ses longues jambes. Ses cils se courbent sur le tissu qui recouvrent ses cuisses juste une seconde puis elle relève le nez, son crâne se posant à nouveau sur l’appui-tête.

Mais au final, je ne peux pas m’éloigner de la musique. Je compose toujours. Et je donne des cours de musique. Quand j’y pense, je trouve ça irréel.

Sa tête se tourne à peine vers Terry. Son regard clair passe sur son profil élégant. Il est fin et beau. Si elle était encore une de ces adolescentes complexes et complexées, elle se sentirait presque pataude à côté de lui. Elle et ses courbes riches.

Six ans de carrière. Six ans depuis que j’ai quitté l’île et m’y revoilà de l’autre côté. C’est un signe. On ne mènera pas qu’une seule vie, c’est sûr. Une petite pause, ses lèvres s’humidifient. C’est un peu effrayant et en même temps, très curieux. Presque excitant, tu ne trouves pas ? Son visage se penche à nouveau complètement vers celui de Terry. Puis son corps suit et ce sont ses bras qui finissent sur ses cuisses. Une main dans le vide, l’autre accueille son menton. Emma ne regarde plus le ciel, son attention est littéralement tournée vers lui.

Je sais que je rechanterais. Enfin je pense. Son buste bouge à peine dans un doux balancier. Mais en ce moment, j’ai un peu de mal à faire face au public. Elle aussi elle ment. Omet de mentionner le coeur du problème. Les vraies raisons. Mais ils ont encore le temps d’aller plus loin et de rapprocher leurs espaces. Alors j’attends que ma… crainte s’estompe. Juste une seconde, ses yeux ont disparu. Mais ils reviennent bien vite sur lui. Pour lui.

Tu as toujours voulu être professeur ? Tu as l’air passionné. Du peu que je t’ai vu entre deux cours… Les sciences doivent être fascinantes avec un tel professeur. Tu te souviens de celui qui donnait cours ici ? Il y a de fortes chances pour qu’on ait eu le même. Comment s’appelait-il déjà ?

Au coeur du naturel, elle ouvre elle aussi une voie.

One night to be confused,
One night to speed up truth and everything.

And the distance between that was sheltering me comes in full view,
Open up next to you and my secrets become your truth and your everything.

The start of a simple touch.



#e0230f | août | blblbl

thanks melissa

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MessageSujet: Re: Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma   Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma 1400359500-clock
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Ready to start the conquest of spaces expanding between you and me Δ Emma
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