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 'Cause it's a bittersweet symphony, this life [Laelya]

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MessageSujet: 'Cause it's a bittersweet symphony, this life [Laelya]   'Cause it's a bittersweet symphony, this life [Laelya] 1400359500-clockMer 27 Aoû 2014 - 19:31
« 'Cause it's a bittersweet symphony, this life. »

ft Laelya
Les couloirs sont silencieux comme à leur habitude, et cela l’oppresse. Pourtant, elle redoute de croiser quelqu’un. Devoir forcer un sourire mielleux, murmurer une salutation, rien que l’idée lui donne la nausée. Il y a des jours comme ça où sa propre hypocrisie l’écœure. Heureusement, il est tard ; la plupart des cours sont terminés, le quatrième étage semble encore plus désert que d’ordinaire.
Elle accélère son allure, s’irrite de ne même pas pouvoir entendre le son de ses pas rapides : cela aurait eu quelque chose de familièrement réconfortant, mais la moquette et les somptueux rideaux absorbent avec une efficacité redoutable le moindre bruit.

Astrid pince les lèvres en apercevant son reflet éthéré dans une  vitre impeccable. Son chignon qui se dressait si parfaitement sur le haut de son crâne ce matin encore s’est lentement dégradé au cours de la journée, parallèlement à son humeur, pour finir par pendouiller lamentablement du côté de son oreille droite. De longues mèches de cheveux roses et ébouriffés s’en échappent. Astrid esquisse un sourire sardonique. La décadence capillaire à l’état pur. Affligeant.
D’un geste vif, elle tire sur le ruban bleu qui entourait la coiffure, puis arrache une à une, de plus en plus furieusement, les nombreuses épingles qui lui permettait de tenir à peu près en place. Le poids familier de sa chevelure sur ses épaules la calme quasi-instantanément. Une grande inspiration. Astrid lève à nouveau les yeux vers son reflet. Ses cheveux ont  plus de volume encore que d’habitude, comme s’ils voulaient profiter au maximum de leur libération récente. Une véritable crinière, elle en aurait presque l’air sauvage, elle, la petite poupée modèle. Elle arrange quelques mèches sans grande conviction, avant de reprendre son chemin.

Il n’y a pas de raison précise à son agacement, plutôt une accumulation diffuse de circonstances désagréables. Elle a foiré son dissert’ de littérature. A croisé Silvester Almirante dans un couloir. A renversé son verre d’eau à la cantine. S’est retrouvé nez-à-nez avec Léocade sans qu’il daigne lui adresser un mot. A mis un soutif' avec une étiquette immense qui l’a démangée pendant des heures. Sans parler de l’ambiance générale du pensionnat, auquel Astrid, qui ne vit que par les autres, est particulièrement sensible. Les gens sont moroses, nerveux, voire carrément apeurés, et au milieu de tout ça, Astrid, avec sa fausse bonne humeur et ses sourires automatiques, fait carrément tâche.
Mais tout ça la dépasse. Enfin, ce n’est pas qu’elle ne comprenne pas toute la complexité de la situation actuelle, au contraire, elle s’efforce de se tenir discrètement informée. Ce qu’elle ne comprend pas bien, c’est comment on a pu en arriver là. Comment ils ont pu en arriver là, car Astrid s’est toujours bien gardée de se mêler à toutes ces intrigues politiques. Bien sûr, Prismver n’a jamais été un jardin d’enfant, mais bon sang, les élèves se tapent littéralement dessus ! Et Astrid, elle, abhorre la violence physique, du moins c’est ce qu’elle pense –en réalité, elle n’y a jamais été confrontée. Elle se prend souvent à rêver qu’elle pourrait tout résoudre à l’aide de son foutu don. Hop, quelques coups de foudre entre les leaders ennemis, et tout le monde se réconcilierait, comme par magie, littéralement. Sauf que dans la réalité, ça ne se passerait pas comme ça, évidemment. L’amour est le frère de la guerre. Rien de tel que des sentiments frustrés pour mettre de l’huile sur le feu.

L’ascenseur, enfin. Astrid s’engouffre dedans, s’affale contre la paroi métallique, ferme les yeux. Elle n’aspire plus qu’à dormir. Mais voilà que le dispositif ralentit. Grincement de dents.  Elle aurait tellement préféré être seule, merde!
Astrid se redresse prestement alors que le tintement familier précédant l’ouverture des portes retentit.  Une seconde a suffi, elle est de nouveau l’irréprochable Astrid, le dos bien droit, un sourire tout prêt à accueillir le nouveau-venu.
Les portes coulissent, et le sourire d’Astrid vacille. Mais il tient bon, et elle se recule simplement en murmurant un bonjour à l’attention de Laelya Valen. Mais le cœur n’y est pas. Elle appuie machinalement sur le bouton du rez-de-chaussée. Plus que deux étages : ça va passer vite.

Astrid n’a pourtant aucune raison valable d’en vouloir à la E. Si ce n’est cette sensation aigre qui l’envahit à chaque fois qu’elle la voit avec Frantz Von Warten. Elle a fini par comprendre que c’était une forme de jalousie. On lui avait tellement cassé les pieds avec ce couple scandaleux, ce couple qui semblait contre-nature à certains sous prétexte qu’il défiait la guerre des classes, ce couple dont on l’avait parfois accusée d’être l’instigatrice, alors que non. Leur amour est parfaitement authetique, et de toute évidence, il tient bon. Astrid jette un coup d’œil en biais à Laelya. Qu’est-ce qu’elle peut bien avoir de plus qu’elle ? Y a-t-il une raison pour que cette fille à l’air paumé ait trouvé l’amour et pas elle ? Elle détourne les yeux. C’est ridicule, puéril, mais elle l’envie douloureusement, pour ça, juste pour ça.

Elle réalise soudainement qu’elles auraient dû être arrivées au rez-de-chaussée depuis belle-lurette. Elle appuie de nouveau sur le bouton. Une fois, deux fois, et l’ascenseur qui ne bouge toujours plus, et merde, merde et merde !
« De toute évidence, on est bloquées. »
Astrid se sent infiniment bête, tout à coup. Et l’autre qui qui n’en a probablement rien à foutre de cette situation, pas embarrassée pour un sou. Astrid, elle, est profondément mal à l’aise, et elle sent sa carapace se fendiller, en même temps que grandit l’envie de la faire réagir, de cracher sa frustration. Et les mots glissent entre ses lèvres avant qu’elle ait pu les retenir :
« Et toi, Laelya, tu ne t’es jamais demandée si ta relation avec Frantz était naturelle ? »
Engager une conversation -à moins que ce ne soit déjà une dispute?- sans l'avoir prémédité n'est pas quelque chose dont elle a l'habitude. Mais, au delà de l'angoisse, Astrid sent l'audace la gagner. Trop tard pour reculer, alors elle s’avance, au contraire, vers la E.
« La moitié du pensionnat m’a posé la question, mais pas toi. Ça ne t’est pas venu à l’esprit ? Ou peut-être que ça te dérangerait ? Imagine, si c’était grâce à moi qu’il t’aimait, ça ne te dérangerait pas ? Parce qu’au fond, tu ne le sais pas, tu ne peux pas le savoir… »
Astrid songe que elle, ça ne la dérangerait pas. Elle serait prête à en arriver là, si elle pouvait, n’est-ce pas parfaitement pathétique ?


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MessageSujet: Re: 'Cause it's a bittersweet symphony, this life [Laelya]   'Cause it's a bittersweet symphony, this life [Laelya] 1400359500-clockMer 27 Aoû 2014 - 22:48



Cause it's a bittersweet symphony, this life

feat : Astrid I. Knudsen
RANDOM LYRICS
Les vitres closes, la pluie battante. Dehors il fait froid, pour un mois d’Août c'est plutôt décourageant. Mes yeux noisettes entrouverts, je regarde le paysage qui s'offre à moi. Visiblement on ne m'offre pas grand chose. Des gouttes d'eaux qui tombent au sol comme aimantées, absorbant la terre déjà humidifié. Quel temps triste me direz-vous. Pourtant s'il ne s'agissait que de moi je ne m'en plaindrais pas. Parfois je prends plaisir à recevoir les gouttes sur mon corps protégé par les fins tissus de mon uniforme usée. Ça rafraîchit, ça fait du bien. Je pense que certains élèves devraient essayer, peut être qu'ils deviendraient moins bêtes et réfléchiraient deux fois avant de baratiner des discours et des reproches incompréhensibles qui ne servent à rien à part peut être faire régner la guerre.
Comme la plupart de mes journées sans Frantz, je m'ennuie. Je m'ennuie, je n'ai rien à faire, les cours ne m’intéressent pas, je préfère me promener et observer le monde qui m'entoure. Observer me permet de visualiser les choses autrement que les autres peuvent les voir. Les gens sont tous pareils, tous identiques, tous là à faire la comédie un jour ou l'autre. Aucun d'eux n'a su être vrai jusqu'à présent. Ils veulent tous se donner une image d'eux pour intéresser leurs admirateurs. Dans leurs paroles j'entends les mensonges crées pour dissimuler leurs vrais sentiments. Et pourtant je ne comprends pas. Je ne comprends pas totalement ce qu'on me dit lorsque l'on me parle. Peut être simplement parce que je me concentre trop sur l’intonation de leur voix, ou peut être parce que ce qu'on me dit ne m'intéresse pas. Je ne sais pas, je ne capte pas vraiment, non pas totalement. Je ne sais même pas si je capte ne serait-ce qu'un petit peu. Alors je me tais, je me réduis au silence et laisse parler, pendant que je pense à autre chose. Seulement le moment surplus où la personne qui me parle ne cesse de s'arrêter je me laisse emporter. Je frappe, ça les arrête net et qu'est-ce que ça fait du bien ! Aah, puis je repars sur mon chemin comme si de rien était, parce que c'est comme ça que je vois les choses. Et non, je ne les vois pas autrement, je ne les vois pas comme tout le monde.
La nuit s'apprête à tomber, les cours sont arrêtés, peu d'élèves traînent encore dans les couloirs. Je fais partie de ces rares personnes. A cette heure-là certains doivent passer leur temps libre au foyer ou dans leur dortoir pour se doucher. Peut être même pour travailler leurs cours, je ne sais pas. Dans tous les cas moi, je me promène. Et comme je m'ennuie à me promener dans les mêmes couloirs, je prends l’ascenseur. Pour me rendre où ? Je ne sais pas non plus en fait. J'ai envie en ce moment même de rejoindre Frantz et me coucher dans un coin avec lui, sans que personne d'autre ne traîne autour. Nous deux, seuls sans se prendre la tête à comprendre les paroles d'un monde incompréhensible. Si j'avais ne serait-ce qu'un verre de wisky à la main pour tenir le coup, je serais bien contente. Mais je n'ai rien, alors je me contente de rien. L’ascenseur s'ouvre, j'eus à peine le temps de distinguer le visage face à moi, qui attendait visiblement quelque chose. Je rentre à l'intérieur sans grande conviction. Puis je tourne la tête un coup vite fait vers la personne en question. Hmm, je crois connaître, du moins d'après les rumeurs. Ne serait-ce pas Astrid I. Knudsen, la fille qui a le pouvoir de l'amour déjà ? Enfin, c'est à peu près ça, je ne suis pas une grande connaisseuse. Elle me regardait, un sourire crispé aux lèvres, l'air plutôt perdu dans ses pensées. Je détourne le regard sans la moindre différence, même pas un sourire en retour. Je ne vois pas pourquoi je devrais lui sourire ni même elle.
Mais cette fois-ci son sourire se perd dans le vide. Elle a plutôt l'air anxieuse, ou même énervée, paniquée. Elle appuie sur le bouton de l'ascenseur qui s'était arrêté quelques secondes plus tôt. Elle répéta son mouvement, cherchant à le faire descendre mais en vain.
« De toute évidence, on est bloquées. » Dit-elle énervée.
Je la regardai et attendis. Nous n'avons plus qu'à attendre après tout.
Il s'écoule quelques secondes avant qu'elle ne reprenne d'un ton plus élevé :
« Et toi, Laelya, tu ne t’es jamais demandée si ta relation avec Frantz était naturelle ? »
Comment ça ? Pourquoi me parle-t-elle donc de ma relation avec Frantz ?
On est heureux tous les deux, rien de plus, rien de moins. Je ne vois pas où elle veut en venir, alors je laisse encore une fois le temps passer.
Mais elle reprend, semblant ne pas renoncer sur le sujet.
« La moitié du pensionnat m’a posé la question, mais pas toi. Ça ne t’est pas venu à l’esprit ? Ou peut-être que ça te dérangerait ? Imagine, si c’était grâce à moi qu’il t’aimait, ça ne te dérangerait pas ? Parce qu’au fond, tu ne le sais pas, tu ne peux pas le savoir… »
Frantz ? Grâce à elle ? Il y a un problème là. Frantz a toujours été le même, il n'a jamais changé et l'amour qu'il porte pour moi est sincère, ce n'est pas du bidon, il n'a pas été "ensorcelé".
« Hmm.. » Elle devra se contenter de ça en guise de réponse, désolée mais son baratin ne m'intéresse absolument pas. Enfin je veux bien qu'elle continue son discours mais pas trop longtemps non plus quoi, parce que je n'ai pas envie de me taper la discuss' toute la nuit avec un ascenseur qui se coince toutes les 5 minutes.

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MessageSujet: Re: 'Cause it's a bittersweet symphony, this life [Laelya]   'Cause it's a bittersweet symphony, this life [Laelya] 1400359500-clockJeu 28 Aoû 2014 - 16:26
« 'Cause it's a bittersweet symphony, this life. »

ft Laelya
L’autre émit un vague grognement qui arracha un sourire acide à Astrid. Elle se recula jusque dans le coin, leva les yeux vers le plafond de la cabine. Bon Dieu, que c’était glauque d’être coincé dans un ascenseur. Un coup à virer claustrophobe. Rien que d’y penser, elle avait l’impression que les parois commençaient à se rapprocher. Et le silence. Le silence l’étouffait.
Ça n’avait pas l’air de déranger la E. Pas bavarde, c’était bien connu, mais bon sang, n’était-ce pas  élémentaire de se forcer à répondre quand quelqu’un vous parlait ? Pas grave. Astrid était capable de monologuer. Bien sûr, c’était vaguement ridicule, mais ce n’était pas comme si elle était en présence de quelqu’un d’important. Qu’est-ce que ça changerait, que Laelya Valen la trouve ridicule ? Elle ne colportait pas de ragots, puisque cela nécessitait d’ouvrir la bouche, ce qu’elle semblait ne faire qu’en cas de force majeur.

« Ça ne t’intéresse pas, ce que je dis, hein. » Ce n’était pas une question. « Tu t’en fous. Mais tu ne devrais pas, pas sur un sujet comme ça. Je créé des vrais sentiments, tu sais. Indissociables des sentiments naturels. Tu n’as aucun moyen de le savoir, vraiment. Remarque, ça ne changerait presque rien… »

Elle marqua une pause. Elle ne savait même pas pourquoi elle s’entêtait.  Ou si, parce que son indifférence l’agaçait. La mettait hors d’elle. Elle était en train de lui parler de l’amour de sa vie, merde ! Comment pouvait-elle ne pas réagir ! Ou est-ce que cela ne voulait rien dire pour elle ? Non, c’était inconcevable.

« Ça voudrait juste dire que je pourrais tout effacer du jour au lendemain. Votre amour, je veux dire. Tu t’en foutrais, de ça aussi ? Ça n’est pas important pour toi ? »
Sa voix avait pris des intonations dures. Elle voulait savoir. Savoir si Laelya réalisait la chance qu’elle avait. Parce que ce serait tellement injuste, sinon. Un tel gâchis. Être jalouse était une chose, mais être jalouse et réaliser que la personne possédant l’objet de votre convoitise n’en avait rien à carrer, c’était carrément insupportable.


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MessageSujet: Re: 'Cause it's a bittersweet symphony, this life [Laelya]   'Cause it's a bittersweet symphony, this life [Laelya] 1400359500-clockJeu 28 Aoû 2014 - 17:23



Cause it's a bittersweet symphony, this life


feat : Astrid I. Knudsen
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[Supprimé suit à une fausse manœuvre]

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MessageSujet: Re: 'Cause it's a bittersweet symphony, this life [Laelya]   'Cause it's a bittersweet symphony, this life [Laelya] 1400359500-clockDim 31 Aoû 2014 - 10:56
« 'Cause it's a bittersweet symphony, this life. »

ft Laelya
« Hein ? »

Pour la première fois depuis longtemps, Astrid fût prise d’une envie aigue de baffer quelqu’un. Au lieu de ça, elle appuya à nouveau deux ou trois fois sur le bouton du rez-de chaussée, non sans une certaine violence.
Elle se sentait tellement ridicule. Alors que c’était l’autre qui se montrait incapable d’articuler un mot de plus de quatre lettres depuis tout à l’heure. Mais c’était elle qui se sentait mal, peut-être parce que tout au fond, elle savait que ce qu’elle était en train de faire était parfaitement puéril et mesquin. Et inutile. Elle aurait été bien incapable d’expliquer ses motivations. Elle était en train de chercher la merde, elle qui, en temps normal, était capable de tout pour l’éviter.

Il était peut-être encore temps de tout arrêter. Elle n’avait qu’à se taire, Laelya n’insisterait pas, elle replongerait dans l’espèce de torpeur muette de laquelle Astrid était en train de la tirer. Mais Astrid savait qu’elle aurait alors le goût amer de la défaite dans la bouche. Et elle en avait assez de perdre. Au bout d’une journée aussi frustrante que celle-ci, elle n’aspirait qu’à la sensation enivrante de la victoire. Mais y avait-il vraiment quelque chose à gagner dans cette confrontation ? Ou juste un petit bout de sa fierté à essayer de préserver ?

« Je te parle de Frank et toi. Je te parle de votre amour, je te demande si ça a la moindre importance à tes yeux, mais on dirait que non, tu t’en fous comme tu te fous de tout. »

Il y avait quelque chose d’exaltant à se laisser envahir par la colère. Pourquoi la retenait-elle depuis toutes ces années ? Ah oui. Pour qu’on l’aime. Mais Laelya ne l’aurait jamais apprécié, même sans ça. D’ailleurs, elle n’aurait pas voulu de son amitié même si elle la lui avait proposée. C’était la moindre des choses quand on enviait quelqu’un au point de décharger gratuitement sa frustration sur elle.

« T’en a jamais marre d’être amorphe, comme ça ? ».

Elle ne criait pas, elle n’avait pas la voix pour. Elle avait une voix douce, apaisante, parfaite pour susurrer des compliments, pour rassurer, pour charmer. Une voix qui contrastait, à ce moment, avec la dureté de ses paroles, quand bien-même ses intonations étaient cassantes, agressives. Elle fixa Laelya droit dans les yeux :

« Tu ne le mérite pas. Tu ne mérites pas d’être aimée. »

C’était un murmure, presque une caresse. Elle sourit alors, mais seulement du bout des lèvres, tandis qu’elle prenait la mesure de ce qu’elle venait de dire.
C’étaient les mots qu’elle redoutait depuis toujours qu’on lui dise. C’était le reflet de sa peur la plus profonde, et les entendre, même de sa propre bouche, l’ébranla. Comme c’était cruellement ironique : en voulant blesser Laelya, c’était sur sa propre blessure qu’elle venait de jeter du sel.



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MessageSujet: Re: 'Cause it's a bittersweet symphony, this life [Laelya]   'Cause it's a bittersweet symphony, this life [Laelya] 1400359500-clockMar 2 Sep 2014 - 19:35



Cause it's a bittersweet symphony, this life


feat : Astrid I. Knudsen
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Appuyant à répétition sur le bouton de l’ascenseur,  priant pour qu'il se débloque, Astrid sembla drôlement énervée. Était-ce moi qui l'agaçait autant ? C'est possible de toute façon cette discussion est d'un ennuie total. A moins que ce ne soit simplement une façon de fuir ses questions impertinentes, possible.
Soudain sa petite voix s'éleva me tirant de mes pensées :
« Je te parle de Frank et toi. Je te parle de votre amour, je te demande si ça a la moindre importance à tes yeux, mais on dirait que non, tu t’en fous comme tu te fous de tout. »
Que sais-tu réellement de notre histoire ? Vis-tu le même bonheur que l'on vit tous les deux pour te permettre de juger sur un coup de tête ? Peux-tu te permettre de critiquer alors que tu ne sais rien de notre histoire ? Pourquoi tant chercher à savoir des choses qui ne te concernent pas ?
« T’en a jamais marre d’être amorphe, comme ça ? ».
Tiens, en voilà une de plus pour critiquer les gens différents que soit. Enfin au moins elle a l'honnêteté de me le dire en face, beaucoup d'entre nous n'ont pas le courage et préfèrent ignorer, faire semblant peut être.
Pour tout vous dire au départ je ne comprenais rien de ce qu'elle disait ni même où elle voulait en venir. J'ai fini par me lasser de l'écouter bavarder comme tous ceux qui engagent une conversation avec moi dont le trois quart du discours est incompréhensible à mes yeux puis bien sûr je finis par me plonger dans mes pensées sans écouter brièvement les mots qui me sont destinés. Mais là, là je me suis arrêtée à "Frantz". Et j'avoue que lorsqu'il s'agit de lui je peux faire n'importe quel effort. En condition que je comprenne...
Astrid me regarda droit dans les yeux avant de murmurer dans un doux silence :
« Tu ne le mérite pas. Tu ne mérites pas d’être aimée. »
- « Et toi ? Crois-tu mériter quelque chose en me jugeant ? En barbant les gens de questions pour simplement connaître leur situation ? Je suis bien avec Frantz. Et je te remercie de t'en inquiéter. Mais quoi que tu dises ou que tu fasses, notre couple restera soudé, parce que nos sentiments son réels et nous n'avons pas à nous cacher par de simples rumeurs. Répondre aux rumeurs, c'est répondre à une provocation. Mettre de l'huile sur le feu. Je n'ai rien à dire, à personne. Nous devons de compte à personne. »
Je m'arrêtai là, soufflant comme si ce sujet m’ennuyait et m’agaçait. Il m'agaçait. Je ne serais dire si à présent, je m'ennuyais mais j'avais laissé place à la colère, me forçant à vider mon sac. Que va-t-il se passer maintenant ? Va-t-elle continuer à me questionner ? A me reprocher le silence ?
Appuyée contre la barre en fer qui nous permettait de nous maintenir en cas de secousse trop brutales je fis un pas avant de changer d'angle quand l'ascenseur se remit en marche. Je posai à nouveau mes yeux sur elle cherchant à voir la satisfaction dans son regard lorsqu'il se remit en marche. Était-elle contente maintenant ? Elle allait peut être pouvoir sortir de cette boîte infernale où se trouve une fille qui n'a pas de mérite...

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