VÉNÉRATION DÉBLOQUÉE

VÉNÉRATION DÉBLOQUÉE

Et comme tous les soirs, le petit homme n’arrivait pas à fermer l’oeil. Comme tous les soirs, il cherchait une occupation histoire d’oublier ces cauchemars qui le hantent depuis bien trop longtemps. Il dormait peu, avait souvent une sale tête et pourtant, ce dernier paraissait toujours aussi vif. C’est l’image qu’il voulait donner en tout cas. Alors c’est joyeusement qu’il se dirigeait à Bungalow de son aînée de trois ans. Vêtements en main, il progressait sereinement, nullement inquiété par la possible présence de surveillant. Et assez content de pouvoir passer la nuit chez elle, c’était rassurant. Thomas avait l’espoir que ça lui éviterait de cauchemarder. Si seulement il parvenait à s’endormir ceci dit.

De toute manière, ça lui importait peu. Tout ce qui comptait, c’était le moment de détente qu’il allait passer avec son amie. Les jeux-vidéos, à croire qu’il n’y avait que ça qui l’intéressait réellement. Ça, en comptant bien sûr les animes et les mangas. Enfin. En réalité, Thomas avait bien assez d’occupation. Il fallait bien se distraire lorsqu’on peinait à passer une nuit paisible. Daffy lui avait même donné l’occasion de ne pas rester seul cette nuit. C’est aussi l’une des raisons pour laquelle il n’avait pas hésiter à accepter. C’était une occasion en or aux yeux du suédois.

Le blond arrive au Bungalow, et il s’invite sans gêne à l’intérieur. Ce n’était pas la première fois qu’il venait de toute manière. Puis Daffy ne lui en tiendra pas rigueur de toute manière. Et puis il était trop pressé pour attendre qu’on vienne lui ouvrir. C’est pour cette raison qu’il rentre en trombe dans la chambre de la jeune fille, un grand sourire aux lèvres. Il laisse tomber ses affaires sur le sol de la chambre. À peine arrivé et il fout déjà le bordel. « Cinq minutes pile! » Pas vraiment en fait. Il n’avait pas pris la peine de compter.

Il s’installe, fait comme chez lui. Et déjà, le blond se saisit de la manette. « Je suis imbattable à ce genre de jeu. Remarque, je suis imbattable de presque tous les jeux. » Et ce n’est pas la modestie qui l’étouffe. « J’suis prêt à jouer toute la nuit! » Il avait l’habitude en même temps. Thomas faisait ça, disons… Presque tous les soirs? Il y a tout de même des moments où il s’endort sans prendre gare, trop extenué pour garder les yeux ouverts. Mais souvent, il restait éveillé jusqu’à pas d’heure. « Alors? On commence? »

FEAT. DAFFY