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 u can't hide, u can't run; cassie.

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Anonymous
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MessageSujet: u can't hide, u can't run; cassie.    u can't hide, u can't run; cassie.  1400359500-clockMar 21 Oct 2014 - 16:27
are you ready to hear the story of a big jerk ?
how said you can't have fun in the worst moment ? you can exactly have fun in the worst moment, cause you're the only one who's keep smiling
— Dégagez l'chemin ! Poussez vous !

Raflé par ces zébrures de vives nuances, je défilais en fier pur-sang dénué d’œillère entre les cohortes d'engouements, de rires, de pleurs, d'échanges, et parfois même d'amours sur toute la longueur qu'imposait cet avivé tableau. Un tempo souhaité régulier, permettant à me frayer chemin parmi la foule du Samedi matin. Submergé par les voix et la musique ; mes talons habillés de l'usée semelle de mes Converse, ciselant le sol à chaque mètre gravit, aiguillaient mes résolus poursuivants tout au long de ma fuite. Plus l'écart entre nous s'échancrait, plus, étrangement, me rattraper se révélait complaisant pour eux. L'essaim s'étouffait parmi la grandeur des lieux.

Je n'pouvais m'en prendre qu'à moi-même : je ne les avais pas sous-estimé, j'm'étais sur-estimé. J'étais conscient du poids condamnant de mon sac et d'son attirail. Entre les bombes peintures, les coupures en carton, mes carnets à croquis et le courtaud récipient à vernis complétant la balourdise de celui-ci, ma vitesse n'en fut que restreinte. Je ne cherchais pas à puiser dans quelconques dotations – ou me motiver d'une futile manière, dans l'optique de ne pas rebrousser chemin jusqu'aux couchettes des cellules de garde à vue, que j'avais passé ma semaine à squatter. Je laissais flegmatiquement les éléments allés et venir ; faisais preuve de souplesse, jouais la carte de la jeune caille au cœur de toutes emmerdes. Ce qui avait stimulé cette filiation d’événement ? Une artificieuse créativité. En réalité, je n'avais pas prévu de me faire choper de si tôt par les forces de l'ordre de l'île. Ils avaient, par ailleurs, rétorqués au quart de tour – brandissant matraques et plaques d'agents, confrontés à cette ébauche de graffiti dont j'étais le dessinateur, mettant en scène deux hommes en habits de policiers s'enlaçant langoureusement au coin d'une rue, à l’abri des témoignages. Ils l'avaient mérités, d'un côté. À incarner le rôle de tuteurs assortis de stupides conseils, me faisant perdre mon temps derrière un assortiment de barreaux victimes de rouille, ils avaient valsé sur mes nerfs. Sentiment qui s’intensifia quand s'imposa à moi le dilemme de prendre mes jambes à mon cou, à défaut de négliger la terminaison de mon tag. On peut faire subir mille souffrance à un artiste, cependant on lui laisse l'opportunité de terminer son œuvre.

Je m’évertuais à darder, oscillant de liane en liane à travers cette jungle d'effluve. Mon dos s'écrasa contre le bâtiment le plus proche. Une poignée de secondes que j’étreignais au plus vite, subtilisant du comptoir d'un vendeur de hot-dog, une gourde de soda, que je liquidais avec la plus délectable des satiétés. — Hé ! Il faudra payer pour ça ! Un pas en retrait. — Brett ! Pas un geste de plus, t'es à nous maintenant ! C'était quoi leur problème, à tous ? Ne pas me lâcher la grappe de la journée ? Il aurait fallu leur décerner une médaille, ce dans l'immédiat. — Et merde... Voilà qu'ils s'émoustillaient à sprinter : leur gain de terrain était fulgurant. Je déchirais la toile, bousculais tout ce qui faisait office d'obstacle, jetas un œil préventif par-dessus mon épaule ; rien ne les arrêterai. Une mascotte en costume de clown, ballons de baudruches à la main, monopolisait une majeur partie de la place. Son costume – et lui avec, harponnés sans ménagement de ma main libre, allèrent grossièrement se rétamer au sol. Le clown roula, boula. Les ballons bariolés s'émiettèrent en écran, cadenassant la route des policiers. Une minute d'avance sur eux. Des marches de pierres se distinguaient à l'embranchement d'une impasse : les Hautes Places. Je les enjambais en trombe, manquant d'arracher le bras d'une dame du troisième âge. A leur sommet, le trio de policiers fit son apparition du bas de celles-ci. — Je ne me répéterai pas, Brett ! Arrête toi ! Il était en trop mauvaise posture pour s'attendre à une inopinée obéissance. — Te répéter, tu fais qu'ça ! Plutôt crever. Apparemment, ma réponse n'avait pas eu don de les satisfaire. Ils grimpèrent, trois à trois, les marches des Hautes Places. — Oh, oh. Ma silhouette s'épuisa vers la droite. Emportée dans cet élan immodéré, elle terrassa un galbe véniel en comparaison. Une fille. Pourvue d'un rideau satiné en guise de cheveux et de deux perles azures enfoncées sous ses paupières. — Aïe aïe... S'cuse miss. Je la soulevais d'une main, à la hâte, et plongea dans le buisson le plus proche à l'entente du résonnement qu'émettait les bottes de cuir des flics à mes trousses.
Ça ne faisait plus aucun doute, planquer d'une telle façon, j'étais dans la merde.

•• semaine fin octobre, début novembre.

code by eliza @ sp & atf
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MessageSujet: Re: u can't hide, u can't run; cassie.    u can't hide, u can't run; cassie.  1400359500-clockMer 22 Oct 2014 - 1:01



u can't hide, u can't run

feat : Brett O. Quill
Tu modifies ton allure pour lui échapper. Mais la tempête modifie aussi la sienne.
Elle se promenait depuis ... elle avait perdu le compte des secondes. Dès qu'elle était sortie, son serre-tête dans ses cheveux blonds, sa robe noire ornée de rubans rouges cachant son corps, elle s'était mise à compter. Le nombre de ses pas, le temps qu'elle pouvait tenir sans respirer, et fatalement, elle s'était mise à égrener les secondes, qui sonnaient fort dans sa tête. Sauf qu'elle avait finalement arrêter de compter devant une vitrine alléchante, qui proposait pas mal de petites peluches terriblement mignonnes. Elle avait simplement collé ses mains contre la vitre, dévorant du regard les jouets adorables. Elle était entrée, avait sorti Lapinou de son sac pour qu'il décide quel jouet serait son ami, mais il n'avait pas l'air très amical aujourd'hui. Elle adressa un au revoir déçu à la fois au vendeur et à la biche qui lui faisait de l'oeil.

Elle sortit, se baladant un peu au hasard des rues. Un grand escalier se dressa soudain devant elle et elle le gravit lentement, en regardant les alentours, Lapinou toujours dans ses bras, son sac toujours sur son dos, ouvert - elle oubliait toujours de le refermer. Et, alors qu'elle s'arrêta subitement, reprenant le compte des secondes (tant s'étaient échouées contre les murs de la réalité), il lui rentra dedans.

Il, elle ne savait pas qui c'était. Un grand garçon, qui la regarda en s'excusant, la relevant d'une main qu'elle avait prise aussitôt, avant qu'il ne se décide à plonger sur le côté, se cachant tant bien que mal derrière un buisson. Lorsqu'elle reprit place dans la réalité, dans l'instant présent, sans se soucier des secondes qu'elle perdait, elle perçut distinctement les sons qui l'entouraient ; des bruits de pas précipités, des souffles rauques qui cherchaient l'oxygène, des soupirs agacés.

- Brett, montre-toi maintenant !

Ils avançaient peu à peu vers elle, les hommes en uniforme, elle qui s'était rapprochée du buisson et cachait comme elle le pouvait ce qui dépassait dudit buisson. A vrai dire, ça tombait bien parce que c'était là que ses affaires se trouvaient. Elles étaient sans doute tombées lorsque le garçon l'avait bousculée et qu'elle avait atterri sur le sol.

- Mademoiselle.

Elle se releva, remarquant au passage ce qui méritait le prix de la plus belle ecchymose de l'année, puis adressa un regard doux et un joli petit sourire à celui qui était probablement un policier. Elle serra son lapin en peluche un peu plus fort contre elle, sans le faire exprès. Elle n'avait toujours pas refermé son sac.

- Oui ? demanda-t-elle, innocemment.
- Est-ce que vous avez vu un jeune homme passer par ici ?
- Grand comme ça ? dit-elle en se mettant sur la pointe des pieds pour atteindre la tête d'une personne imaginaire. Si c'est le cas, il est parti par là-bas, indiqua-t-elle, pointant le doigt vers la droite. Je crois qu'il a tourné dans la ruelle après.

Ce genre de truc, ça marchait toujours dans les films. Mais le monsieur en uniforme qui lui parlait avait décidé que ce n'était pas un film, et il la regarda fixement, comme s'il voulait lire dans sa tête. Aussi se força-t-elle à penser à son petit mensonge. Après tout, qui lui assurait qu'il ne lisait pas dans son esprit ? Il se détourna finalement d'elle, regardant l'horizon.

- D'accord, mademoiselle. Merci.

Elle continua à ranger ses affaires, fermant enfin son sac, et attrapant Lapinou par le bras, le traînant à terre comme le ferait une enfant, elle attendit pour prévenir "Il" de ne plus voir ni entendre les policiers pendant une bonne dizaine de minutes. Lorsqu'elle fut à peu près sûre qu'ils étaient vraiment partis, elle se dirigea vers le buisson où était toujours - mal - caché le garçon.

- Tu m'en dois une, lui dit-elle avec un grand sourire. Et, si je peux me permettre : apprends à mieux te cacher, on t'aurais vu à des kilomètres si y avait eu aucun autre obstacle visuel que le buisson.

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