Sujet: Y ver tu cara sonreír ▬ Ft Morgan O. Bloomkvist Dim 2 Nov 2014 - 22:39
Y ver tu cara sonreír Ft Morgan • Début Novembre • #ff9900
Grisaille. Tu as passé de nombreuses heures en cours, il est dix-huit heures et tu sors de la salle de classe. Il fait froid, il fait nuit : nous sommes en Novembre et ça se sent bien. Mais pourtant malgré tout ça tu te sens bien, content d'avoir terminé cette journée. Tu décides d'aller passer un peu de temps dans la salle commune des D, pour te détendre un peu devant la télévision. En franchissant la porte, tu vois quelques uns de tes compères et leur lance un « Hola ! » général pour les saluer. Tu t'installes confortablement dans un des canapés et comme personne ne la regardait, tu t'empares de la télécommande pour zapper sur une chaîne espagnole.
Quel bonheur d'entendre ta langue ! Tu pousses un soupir de satisfaction et te perds dans l'écran pendant une bonne vingtaine de minutes, c'est une série bateau mais rien ne pourrait attaquer ta bonne humeur. Un bruit attire ton attention, la porte vient de s'ouvrir plutôt brusquement sur un gars blond. Tu le reconnais, c'est le délégué de ta classe.. Morgan. On te l'a montré plusieurs fois de loin, parce que c'est le délégué quoi. Mais son visage ne t'est pas familier qu'à cause de ça : ce mec est triste à mourir et tu n'arrives pas à comprendre pourquoi.
Tu t'es mis à l'observer en silence, quand il passait dans le coin. T'as essayé de retourner la situation sous tous les angles, tu t'es fait tous les scénarios possibles mentalement. Il doit avoir une sacré vie pour avoir l'air aussi malheureux. Ou alors c'est un de ceux qui ont l'impression que tout va mal alors qu'il n'y a pas de raisons. Tu le sais, qu'il y a plein des spécimens comme ça ici. Ils t'énervent mais tu ne dis rien, parce que tu n'as pas à les juger. Tout le monde ne gère pas ses problèmes comme toi et même si ça te semble frustrant et débile de se gâcher la vie pour si peu, même si tu voudrais leur faire ouvrir les yeux et les aider, tu ne peux pas être l'Abbé Pierre de tout le pensionnat. Et puis tu viens de débarquer, qui t'écouterais franchement ? Le petit péruvien qui se prend pour un sauveur. Tss. Ça sonne bien trop orgueilleux à ton goût.
Mais revenons à nos moutons, Bloomkvist. Il s'installe et c'est plus fort que toi, tu ne le quittes pas des yeux. Tu ne suis même plus ta série débile, instinctivement tu éteins le poste de télé et sans vraiment réfléchir te voilà déjà debout, marchant vers lui. Tu vas une fois de plus l'embêter, comme la première fois où tu étais venu lui parler. Tu t'en souviens encore, c'était dans le couloir des jaunes et il te semblait désorienté, triste, morne, tout ce qu'on veut. Tu étais allé lui demander si tout allait bien, vous aviez discuté un peu, mais tu n'avais rien pu en tirer. Malgré tous tes efforts, impossible de lui remonter le moral. Tu te retrouves maintenant debout devant lui et tu lui lances un coucou de la main, un peu gêné mais déterminé.
« Salut Morgan, comment ça va aujourd'hui ? »
La question est lâchée, tu ne tournes pas autour du pot. Tu vas certainement l'agacer mais tant pis. Ce type est un mystère et tu veux comprendre ce qui se passe chez lui pour le rendre comme ça. Ça prendra le temps qu'il faudra mais tu y parviendras, c'est certain. Tu l'observes et tu lis déjà sur son visage que tu vas encore te faire refouler. Sauf qu'aujourd'hui tu es encore plus déterminé qu'à l'accoutumée, c'est hors de question que ça se passe comme ça.
« Avant que tu ne dises quoi que ce soit, tu veux un chocolat ? »
Tu en sors deux de ton sac à dos, en gardant un pour toi et lui tendant l'autre. C'est un peu stupide comme diversion, mais tout le monde aime le chocolat pas vrai ? En plus c'est bon pour le moral, et s'il accepte ça ouvrira forcément la conversation. Malin le péruvien.
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Sujet: Re: Y ver tu cara sonreír ▬ Ft Morgan O. Bloomkvist Lun 10 Nov 2014 - 6:41
y ver tu cara sonreír
Morgan c’est cet espèce de petit soleil qui se plaint pour la forme, c’est ce mec qui cache son cœur tout mou sous des airs farouches et un caractère difficile. Morgan il est comme ça mais on l’aime bien quand même. Enfin. Il était. Un peu comme si il s’était assorti aux couleurs de la saison, Morgan est terne. Regard éteint, jamais vraiment attentif, expression complètement paumée, fatigue qu’il tente tant bien que mal de dissimuler en ayant l’air frais et dispo’. Parce que ça fait deux semaines que Jim est parti et que lui il est resté là pour mentir et dire que tout va bien, deux semaines qui a commencé à vivre dans l’attente des week-ends où il le rejoint et où il le retrouve mal, encore plus mal que la fois précédente. Jim il est à Londres, à s’occuper de son petit frère en train de crever à petit feu dans un lit d’hôpital, et lui il est là à devoir faire comme si ça allait.
Morgan on le croise pendant les cours, au détour d’un couloir à l’heure du déjeuner, dehors sur le perron à fumer sa clope tout seul durant les interclasses. Devant les potes il se tient, il sourit, il écoute, il répond ce qu’il faut. Mais à part eux il fait plus trop d’efforts, Morgan. Il a plus envie, il est entre parenthèse ces derniers temps.
Alors quand il entre finalement dans la salle commune de sa classe, il n’accorde pas une œillade à qui que ce soit, à peine un hochement de tête lorsque quelques D le saluent. Son attention reste focalisée sur la table contre l’une des fenêtres dont il s’approche avant d’y poser ses bouquins et s’affaler sur une chaise. Bruit des pages qu’on tourne. Page 34 chapitre trois. Livre ouvert devant lui. Accoudé à la table, l’une de ses mains tenant sa tête, le regard vague le temps de corréler les informations. Il tente de se rappeler où ils en sont mais il a du mal à se souvenir du cours. C’est toujours comme ça depuis quelques semaines. Il a l’impression que ses journées lui coulent entre les doigts comme du sable, il a aucune prise. C’est comme si tout était un peu trop loin pour qu’il réussisse à en discerner le contour, à en entendre la voix. Pour ça qu’il met plusieurs secondes à capter qu’on lui parle, il a l’impression que la personne qui vient de l’accoster se trouve à l’autre bout de la pièce.
« Salut Morgan. » Morgan. Morgan on te cause là, réveille toi putain. Sa tête se redresse tout à coup, alors qu’il lève ses yeux vers le jeune homme qui se tient debout devant lui. « Comment ça va aujourd'hui ? » « Salut Pablo.. »
De l’impatience dans sa voix, comme à chaque fois qu’il croise quelqu’un dans le couloir et que le dialogue s’installe. Il n’a qu’une envie c’est de l’écourter, cet échange, et d’y mettre un terme le plus vite possible. Parce que plus les secondes passent et moins il parvient à rendre ses répliques convaincantes auprès de l’audience. Sauf qu’on l’interrompt alors qu’il s’apprête à entrouvrir la bouche pour sortir la première excuse qui lui vient à l’esprit pour faire remarquer que c’était définitivement pas le moment de le faire chier.
« Avant que tu ne dises quoi que ce soit, tu veux un chocolat ? »
Comme toujours la gentillesse ça le désarçonne. Une chose à laquelle il ne s’habituera jamais. Morgan c’est ce genre de personne qui n’arrête pas de se convaincre que ce genre de gestes peut pas être spontané.
« J’ai pas très faim. »
Supeer connard. Alors qu’on tente de le mettre à l’aise, sûrement. Il dévisage Pablo et son air beaucoup trop attentionné qu’il a bien trop souvent avec beaucoup trop de monde. Pablo, un gars qui demande qu’à se sentir bien ici et qui en a rien à foutre de son air épuisé et blasé, qui lui offre du chocolat quand même. Morgan il craque, il finit par prendre ce qu’on lui donne et il détourne le regard rien qu’une seconde, désemparé, posant la sucrerie sur son cahier.
« ‘Fin c’est sympa t’inquiète j’le mangerai plus tard au pire, merci. »
Et comme souvent il se réfugie dans son rôle de délégué décontracté et à l’écoute, le rôle derrière lequel il se cache le plus ces derniers jours. C’était pas un rôle avant, alors du coup il sait comment s’y prendre. Même si le sourire est un peu bancal et crispé, il espère que ça passe.
« Tu.. Y a un problème ? J’vais pas tarder à rentrer à mon bungalow mais si y a besoin de quelque chose ou si t’as une question vas y t’inquiètes. »
Ses épaules se haussent légèrement, alors qu’il baisse les yeux en direction de son bouquin. Comme si il avait vraiment l’intention de s’y replonger.
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Sujet: Re: Y ver tu cara sonreír ▬ Ft Morgan O. Bloomkvist Mar 11 Nov 2014 - 22:27
Y ver tu cara sonreír Ft Morgan • Début Novembre • #ff9900
Comme tu l'avais prévu, il tire la tronche Morgan. Comme d'habitude, on dirait un condamné qui attend sa sentence. Tu n'arrives pas à saisir ce qui débloque chez ce gars, mais tu t'es juré de trouver quoi, et de faire en sorte qu'il aille mieux. Au fond, ça pourrait paraître hyper prétentieux. Pourquoi un p'tit nouveau comme toi, un péruvien paumé, un inconnu total prendrait le rôle de super-héros ? Si on te posait la question, tu répondrais simplement que tu aimes l'être humain. Suffisamment pour te sentir impliqué pour essayer de le rendre meilleur quand c'est à ta portée.
Quand tu lui proposes un chocolat, tu sens bien que tu vas bientôt te faire congédier. Plus ou moins poliment. D'ailleurs, ça en prend rapidement la tournure. Et puis.. Il accepte. Tu dois avouer que t'es surpris, tu t'attendais pas à ce que ça fonctionne. Tu souris, satisfait de toi-même. C'est pas vraiment une victoire, parce que tu sens qu'il fait ça pour pas te froisser, mais quand même. Ça fait toujours plaisir.
Puis il te regarde en se forçant à sourire, tout ce mec sent la mascarade et le mensonge. Tu n'es même pas sûr que lui-même sache où il en est. Et dire que tu voudrais te pointer comme une fleur pour le "sauver" de sa détresse. Mon pauvre, t'en as du courage. Il te sort le discours de tout bon délégué, il se réfugie derrière sa tâche, tu t'en rends bien compte. T'es pas non plus totalement naïf ou aveugle. Mais tu ne te dégonfles pas pour autant. Tu ne veux pas te faire jeter une fois de plus, tu sais qu'il va falloir la jouer malin. Il faut vite élaborer un stratagème, parce que forcément tu n'y avais pas pensé lorsque tu t'es précipité à sa rencontre. La prochaine fois, tu te dis qu'il faudrait peut-être préparer un mieux le terrain d'approche avant de se jeter dans la gueule du loup.
« Euhm en fait je ne voudrais pas te déranger, mais.. »
Tu hésites pendant l'espace de quelques secondes. Tu marques une légère pause, essaye de sonder son regard pour appréhender sa réaction, mais rien. Morgan est absent, comme depuis que tu l'as rencontré. Tu te demandes s'il a toujours été comme ça, tu essayeras de te renseigner plus tard. Tu reprends la parole, plus déterminé.
« Je voudrais juste te voir sourire un peu. Ou au moins comprendre ce qui te mets dans cet état-là. »
Bonjour la stratégie, t'as été délicat comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Mais au moins, tu n'as pas tourné autour du pot. Tant pis, tu sais déjà qu'il va réagir en se renfermant sur lui, qu'il va esquiver le sujet, trouver un prétexte pour filer. Et tu sais aussi que tu persisteras, qu'il va te trouver carrément lourd et qu'il va finir par se braquer. Mais coûte que coûte, tu veux résoudre le mystère Morgan. Comme pour adoucir tes dires, comme pour te justifier, tu rajoutes une petite phrase, lâchée presque dans un murmure.
« J'essaye simplement d'aider.. »
Et après tout, ce serait légitime qu'il le prenne mal. T'es qui pour prétendre vouloir l'aider ? Tu sais rien de lui. Justement. Tu voudrais qu'il comprenne que tu savoir. Pourquoi ? T'es pas sûr que tu pourrais lui donner une réponse s'il te demandait.
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Sujet: Re: Y ver tu cara sonreír ▬ Ft Morgan O. Bloomkvist Sam 13 Déc 2014 - 19:14
Y ver tu cara sonreír ∆ morgan & pablo
« Euhm en fait je ne voudrais pas te déranger, mais.. »
Expression lasse que Morgan adresse malgré lui à Pablo. Alors quoi, qu’est-ce que tu lui veux ? Regard insistant de son camarade de classe, et le blond baisse plutôt les yeux, ses épaules tombant un peu plus. Soupir. Il ferme ses cahiers, déjà qu’il avait pas la tête à réviser, c’est plutôt mort. De toute manière il y arrive plus, il s’embrouille dans ses excuses et ses mensonges et ses faux semblants, son boulot en mène pas large et il dérive, Morgan, c’est plus facile comme ça. Trop occupé à sauver les apparences pour garder le fond en l’état. Arrête de le dévisager comme ça, Pablo, tu le mets si mal à l’aise.
« Je voudrais juste te voir sourire un peu. Ou au moins comprendre ce qui te mets dans cet état-là. »
Il tressaille, Morgan, il lève un regard désemparé vers Pablo, les sourcils légèrement haussés qui se froncent à peine l’instant d’après. Touché. Ça se voit tant que ça ? Pourtant tout son entourage n’y voit que du feu. On se dit juste que les cernes et le teint pâle c’est le résultat de longues soirées de révision pour sa période d’exams qui arrive, on s’étonne juste de ce caractère bosseur dont on ignorait l’existence chez Morgan.
Sauf que non, Morgan il dort plus la nuit, il angoisse tout seul dans le noir, il passe la semaine sur le fil et il récupère à peine le week-end lorsqu’il part rejoindre Jim à Londres. Y a que là-bas avec lui qu’il fait des nuits de plus de cinq heures.
« J'essaye simplement d'aider.. »
Pire qu’un animal blessé qui grogne dès qu’on l’approche. Il relève le menton, se redressant pour se tenir droit sur sa chaise. Posture du délégué irréprochable. Et il esquisse alors un large sourire lumineux, le plus charmant dont il est capable, bon acteur qu’il est, Morgan.
« Quoi, là ça t’suffit toujours pas ? »
Et l’interrogation est à peine posée que la risette s’efface aussitôt, laissant place à un air sombre et hargneux. Farouche il montre plutôt les crocs, menace de sortir les griffes.
« Qui te dit que j’ai envie qu’on m’aide. Personne peut m’aider. »
Regard noir qu’il détourne ensuite, qu’il reporte sur ses affaires alors qu’il les rassemble et que déjà il se lève. Il fuit, il sait faire que ça. Sans un mot il soulève sa sacoche pour la poser brutalement sur la table alors qu’il commence à y ranger sans aucun soin ses cahiers. Il peut pas faire confiance, pas maintenant, il en est pas capable. Tant pis, il bernera tout le monde sauf Pablo.
« Tu pigerais pas t’façon. »
Il préfère se dire ça, parce qu’il a apprit à se débrouiller tout seul et ça fait trop longtemps qu’il avance de cette façon, on se défait pas aussi facilement des habitudes.
début novembre
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Sujet: Re: Y ver tu cara sonreír ▬ Ft Morgan O. Bloomkvist