Without you my life ain't nothing but this carnival of rust
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Sujet: Without you my life ain't nothing but this carnival of rust Mar 4 Nov 2014 - 18:32
Allez viens, j't'emmène au-dessus des gens
6pm. Autrement dit dans une heure et demie. Pourquoi je lui avais dit si tôt ? J’étais vraiment un boulet, parce que j’étais même pas douché ni rien. J’allais pas me présenter devant Saphir avec une haleine de chacal et les cheveux luisant de gras, combo clodo. Bon j’exagérais un peu mais j’avais intérêt à me bouger le trou du cul parce que je voulais que cette soirée soit parfaite. Sans même faire attention à mes colocs, je sautai dans la douche en me foutant bien si je grillais la priorité à quelqu’un, un sourire con aux lèvres.
Ca faisait deux jours que j’avais retrouvé la vue, grace à Charlie. Deux jours que je revivais enfin - et que j’arrêtais de broyer du noir comme un con, même si c’est difficile de broyer autre chose quand on est aveugle, concédez-moi ça, - et que j’avais décidé de rattraper le temps passé avec ma chérie. Je m’en voulais toujours un peu de pas avoir été présent pour Saphir pendant les deux derniers mois, tout ça à cause des S. J’avais même pas été capable de porter mes couilles et d’affronter Orest. Je l’avais laissé me tabasser sans rien faire… Je secouai la tête pour effacer ces mauvaises pensées en m’essuyant rapidement et regardai mes vêtements qui trônaient à côté de la douche, sur le petit meuble de rangement. J’ignorais si c’était assez chicos pour une soirée de retrouvailles avec sa petite amie mais j’avais jugé qu’un skinny avec des Doc Martens et une chemise blanche surmontée d’une veste marron et d’une cravate fine, mal nouée - parce que je savais pas le faire sans ma mère, tellement cliché et pourtant vrai, - c’était assez bien habillé et que ça changeait de mes bermudas et mes sweats trop grands. Je relevai les manches pour qu’on voit bien mes beaux tatouages - et que moi aussi, je puisse enfin les regarder à nouveau, - et j’ôtai deux ou trois piercings, dont celui dans le nez, parce que finalement, je trouvais ça moche et je ressemblais plus à un boeuf en rut qu’un type normal. Un dernier coup d’oeil dans le miroir et ça y est, habillé, propre et mal coiffé, je partis en direction du clocher.
Le temps d’arriver à destination, l’immense horloge indiquait 5.35pm, autant dire que j’étais un peu en avance. Dans ma petite besace, en plus de mon portefeuilles et de mes clés de bungalow, j’avais pris ma PSVita histoire de tuer le temps et m’occuper l’esprit au cas où je serais en avance. Et j’avais bien fait. Je me posai face au clocher, de manière à repérer Saphir quand elle arriverait et lançai FFVI. Je ne pouvais pas dire que voir l’écran de ma console m’avait manqué parce que depuis que j’avais recouvré la vue, j’avais passé des heures à jouer et défoncer les rétines à coup de pixel mais je ne m’en lassais pas. Et puis les premiers instants où j’avais pu rejouer à mes jeux vidéos, je les avais passé à chialer…
Je jetai des petits coups d’oeil au clocher toutes les trente secondes, pour vérifier que le temps n’avançait pas trop vite et histoire de ne pas rater ma petite surprise. Je frétillais comme un gosse à la seule idée de la surprendre et j’aurais sautiller tout autour de la grand place à cloche pied si j’avais du pour passer cette sensation. Je me sentais bête mais heureux, parce que j’allais retrouver ma future femme. Parce que j’avais beau avoir vingt-et-un ans, dans ma tête on était encore des enfants en maternelle qui se promettaient de se marier un jour et ça m’faisait sourire comme un imbécile.
Quand la grande aiguille indiqua cinquante minutes, je me rendis sur le côté du clocher et tapi dans l’ombre, j’attendis. Pendant dix minutes dans le froid, malgré mon manteau et ma veste, je me gelai littéralement les miches et me mis à renifler de façon peu élégante mais tant pis, ça ferait parti du décor… Et soudain, mon petit coeur se mit à battre un peu plus fort parce que j’avais repéré les cheveux blancs de Saphir, dans la lumière des réverbères qu’on commençait à allumer, en même temps que les décorations de Noël. Je me fichais du froid, de mon nez qui coulait ou des gens qui gueulaient sur la grand place, parce qu’elle était là. Elle s’avançait vers la porte du clocher, sans savoir qui l’avait invité - ou en faisant semblant de ne pas avoir deviné. Puis elle se stoppa à l’endroit indiqué, le dos tourné à la porte et à moi-même et je surgis derrière elle, lui cachant les yeux avec mes mains, délicatement. Je voulais la surprendre, pas lui faire mal ou la tuer d’une crise cardiaque.
Et doucement, je m’approchai de son oreille pour lui murmurer quelques mots.
▬ Bonsoir petite princesse, je suis le type inconnu qui t'invite à la plus belle des soirées.
Plantant un léger baiser sur ses cheveux tout aussi bien coiffés que les miens, je la serrai tendrement dans mes bras en profitant de son parfum. En profitant de sa présence entière qui me réchauffait le coeur. Mais je n’eus pas bien le temps de rester posé de cette manière que Saphir me sauta dans les bras, me mettant dans un équilibre plutôt précaire. Je me rattrapai bien vite et la serrai à nouveau dans mes bras en la dévorant des yeux.
▬ Je t’ai déjà dit que tu étais magnifique et que j’étais fier d’être ton petit ami ?
Ne lui laissant même pas le temps de répondre et me foutant bien des gens autour de nous, je l’embrassai fougueusement, comme si c’était la première fois. Et ça l’était en quelque sorte, parce qu’avant, je ne pouvais pas voir ce que je faisais, ni ses réactions… J’étais dans un état d’enchantement tel que j’aurais pu me croire dans un rêve ou dans une des illusions de Saphir. Mais non, c’était bien réel, on était là tous les deux à reprendre notre souffle et moi je chialais comme un gamin sans m’en rendre vraiment compte. Ca coulait sans vouloir s’arrêter parce que j’étais heureux. Elle m’avait manqué, j’avais retrouvé la vue et on allait passer la plus belle des soirées qu’on ait jamais vécu l’un comme l’autre.
Et je l'embrassai à nouveau, fou amoureux que j'étais.
Sujet: Re: Without you my life ain't nothing but this carnival of rust Jeu 6 Nov 2014 - 15:34
i'm thirsty for your love
« Juliaaaaan je l’ai mis où mon lézard, il est plus là !!! Et toi t’es où, pourquoi t’es plus là ?? JULIAAAAAAN ! Joues gonflées, mine renfrognée et pieds qui tapent sur le sol, t’attends cet imbécile de brun pour qu’il vienne te faire un câlin avant que tu t’en ailles dans ta propre chambre – le but étant que tu partes sans aucun regret et, en bonus, que tu puisses le décoiffer. Ce que tu fais impitoyablement, avant de plaquer un bisou sur sa joue et de t’enfuir. Je t’aime ! »
Riant à gorge déployée, tu cours vers ta cabane, persuadée que le petit messager s’est réfugié là-bas. Tu entres dans le petit habitacle comme une balle, faisant voler tes petites chaussures sur un lit – qui sait si c’est le tien ou non ? – pour ensuite t’écraser dessus et subtiliser un bonbon posé là. Il te provoquait, ce bonbon, à traîner innocemment près de ta bouche. C’est pendant que tu le mâchonnes qu’un élément perturbateur intervient, laissant un papier juste devant ton visage.
Quand t’as reçu la lettre, t’étais un peu perplexe. Et il t’avait fallu un bon moment avant de comprendre que c’était une invitation des plus sérieuses. C’est là que t’as explosé de joie, parce que les invitations c’est toujours vachement cool. 6pm, il te reste donc quatre-vingt-dix minutes pour te préparer – tu sais déjà qui t’as écris cette lettre, ou du moins tu as une petite idée. D’après toi, c’est un grand mec presque roux, qui ressemble à un panda roux et que tu aimes plus que tous les autres. Toute excitée, tu files sous la douche, tu laves tes cheveux gris et ton petit corps tout fin, décidant d’innover en utilisant le nouveau shampooing à la pomme que tu as acheté. Une fois toute propre et à peu près coiffée, tu cours un peu partout dans les chambres pour trouver tes affaires disséminées à différents endroits de la cabane ; l’organisation c’est pas ton fort, t’as réussi à jeter une petite culotte sur le lit d’un de tes coloc’. Absolument pas gênée par ça, tu ramasses le tout et le mets dans un coin, ne gardant que le gilet blanc – à mettre par-dessus ta robe.
Oh wait, t’es toujours en sous-vêtements. Il te reste environ 45 minutes pour finir les préparatifs, et ta coiffure est déjà virevoltante, des nœuds se glissant vicieusement entre tes longues mèches. Tu soupires mais ne te décourages pas, attrapant une petite robe bleue et blanc cassé pour l’enfiler. Après quelques minutes à batailler avec la fermeture éclair, tu sors en courant presque, toute excitée. Bon, t’as pas oublié ton sac et t’as des ballerines, donc tout n’est pas perdu. Et t’arrives devant le clocher, un peu essoufflée et surtout plus qu’heureuse. Parce qu’un rendez-vous avec Nathaniel, c’est la plus belle chose qui puisse t’arriver.
Deux mains viennent se plaquer doucement sur ton visage, t’arrachant un couinement surpris. Tu renifles légèrement et un sourire se dessine sur tes lippes lorsque la voix de ton cher et tendre parvient dans tes oreilles. « Bonsoir petite princesse, je suis le type inconnu qui t’invite à la plus belle des soirées. » Il te serre légèrement, embrasse tes cheveux ; un frisson parcourt ton échine et tu ne peux pas résister à l’envie de te retourner. Tu te jettes dans ses bras en riant, tes petits bras s’enroulant autour de son cou. Il y a quelque chose de différent chez lui, mais tu n’arrives pas à mettre le doigt dessus, jusqu’à ce qu’il parle.
Je t’ai déjà dit que tu étais magnifique et que j’étais fier d’être ton petit ami ? » Son regard. Il te regarde comme s’il te voyait, alors que tu le pensais aveugle. Surprise, tu ouvres la bouche dans l’intention de t’exprimer, mais il coupe ton élan en réquisitionnant tes lèvres. Le souffle coupé, tu accentues ton étreinte et fermes les yeux pour en profiter. Ca t’avait terriblement manqué, ses baisers. Son odeur. Ses cheveux. Lui tout entier, il t’avait manqué. Tu reprends ta respiration dès qu’il te le permet, essuyant tendrement ses larmes. « Nate, pourquoi tu pleures ? »
Mais il ne répond pas, il t’embrasse de nouveau, avec encore plus de fougue. Tu retiens un sourire et te blottis contre lui, incapable de refuser quoi que ce soit à ce grand rouquin. Tes doigts passent dans son cou, dans sa touffe, sans oser descendre. T’as peur, au fond. Peur qu’il reparte, peur qu’il disparaisse de nouveau. Tu romps le baiser, ton rythme cardiaque s’affolant quelque peu. Et tu caresses son visage, tu l’observes sans rien dire, te contentant de détailler chaque centimètre carré composant l’être que tu aimes le plus.
« Je t’ai déjà dit que tu étais le mec le plus sexy de tout le pensionnat ? Et que j’me sentais plus qu’honorée d’être ta petite amie ? Tu lui tires la langue et glisses tes doigts entre les siens, ton pouce caressant le dos de sa main. Et tu l’entraînes avec toi en souriant comme une idiote, plus contente que jamais. Je sais déjà où je veux aller ! L’aquarium, j’suis sûre qu’on va trouver des poissons qui nous ressemblent ! »
En réalité, tu ne sais pas trop comment vous seriez si vous étiez des poissons. Toi tu serais sûrement Nemo, parce qu’il est petit et courageux – un peu stupide, mais c’est pas grave. Tu lances un regard à Nathaniel, serrant doucement ses doigts, et t’accroches finalement à son bras. T’as l’intention de rester collée à lui toute la soirée, et peut-être même toute ta vie, tant qu’on y est !
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Sujet: Re: Without you my life ain't nothing but this carnival of rust Dim 9 Nov 2014 - 16:00
Dancing underneath the skies of lust
▬ Nate, pourquoi tu pleures ?
Haha génial… Je pleurais devant ma petite amie, la belle affaire. J’étais l’homme du couple normalement, et je jouais les madeleines. “Mais c’est des larmes de bonheur”. J’aurais pu lui répondre ça mais je m’abstins, je me sentais déjà assez con comme ça, j’allais pas en rajouter. Alors pour me donner un peu de constance, je l’embrassai comme un dingue. Je m’essuyai le visage quand nous reprîmes notre souffle - parce que mine de rien, on faisait rarement les choses à moitié, - et la laissai m’observer, au même titre que moi je la dévorai des yeux. Maintenant que je pouvais le faire, je ne me gênerai plus pour ça quand elle viendrait dormir avec moi. Ca sonnait un peu stalker dans ma tête mais je voulais profiter de chaque instant que j’avais pour la voir sourire, dormir, pleurer… Vivre quoi.
▬ Je t’ai déjà dit que tu étais le mec le plus sexy de tout le pensionnat ? Et que j’me sentais plus qu’honorée d’être ta petite amie ?
Je ris comme un abruti en me laissant tirer les joues à la manière d’un Pikachu trop mignon - mais non, pas un Pikachu parce que ça voudrait dire que j’étais l’évolution de Pichu et que c’était trop bizarre dans ma tête parce que Pichu = Saphir… Bref, too weird for me. C’était la première fois qu’elle me disait texto qu’elle me trouvait sexy et je dois dire que ça gonflait un peu mon orgueil de mâle pas bien haut en ce moment.
▬ Pas sûr que ce soit un grand honneur de sortir avec un glandu à la cote de popularité plus que discutable mais si tu le dis… Bah écoute, je suis flatté !
Je la laissai m’entraîner à sa suite en souriant toujours comme un con, observant nos doigts entremêlés avec mes yeux tout neufs. Je profitais de tous les détails qui passaient dans mon champ de vision, que cela concerne Saphir ou bien les gens et le décor qui nous entouraient. Un mec avec une énorme verrue sur le nez, les décorations de Noël qui donnaient des allures de scène féerique à la grande place… Tout ça m’en mettait plein la vue, des trucs les plus moches aux plus beaux.
▬ Je sais déjà où je veux aller ! L’aquarium, j’suis sûre qu’on va trouver des poissons qui nous ressemblent ! ▬ Vos désirs sont des ordres, Altesse, répondis-je en riant.
Je lui avais promis qu’elle déciderait du déroulement de la soirée et elle semblait avoir bien compris le concept apparemment ! Est-ce qu’il y aurait vraiment un poisson qui me ressemblait ? Parce que bon, j’étais pas le plus beau des mecs sur Terre mais de là à avoir une gueule de merlan frit… J’avais des doutes. Mais je n’en fis pas part à Saphir pour ne pas la vexer. Quand elle s’accrocha à mon bras, je souris en la regardant. Elle m’avait affreusement manqué… Pour la tenir au plus près de moi, je passai mon bras autour de ses épaules, en la serrant doucement. Rien ne nous séparerait ce soir et je poserais mes couilles sur la table si on venait nous emmerder, je m’en étais fait la promesse. Parce que cette soirée, je voulais qu’elle soit parfaite.
Quand nous arrivâmes à l’aquarium, je pris rapidement nos billets d’entrée, galanterie oblige, et nous entrâmes dans la première salle. Les poissons européens. Mouais, c’était pas les plus beaux et les plus impressionnants mais bon, la moquette bleue relevait le tout. Ouais, je tentais de trouver des excuses au peu d’intérêt de cette première salle. Sauf pour les truites argentées qui brillaient dans leur grand bassin.
▬ Je les préférerais dans l’assiette ceux-là ! Regarde le saumon, il ferait un beau pavé ou une belle tranche pour sushi ! Tiens au fait, tu veux aller manger où après, en parlant de ça ?
Parce que je commençais à avoir faim moi, même s’il était encore assez tôt. Si Saphir n’avait aucune idée, je l’emmènerais dans le resto italien où la copine de ma soeur bossait, au risque de me prendre une pâte à pizza dans la tronche par Sonera. Baah c’est bon, j’avais changé et j’emmenais ma petite amie à dîner, elle allait pas foutre le merde non plus ! HRP : Jtm
Sujet: Re: Without you my life ain't nothing but this carnival of rust Ven 14 Nov 2014 - 20:03
i'm thirsty for your love
« Pas sûr que ce soit un grand honneur de sortir avec un glandu à la cote de popularité plus que discutable mais si tu le dis... Bah écoute, je suis flatté ! - Si t'es un glandu, je veux bien être ta gland..ueuh ! Enfin tu vois ce que je veux dire héhé. »
Tu sais Nate, t'as beau être détesté, t'as beau faire des conneries plus grosses que toi, moi j't'aimerais toujours. J'te lâcherais jamais. C'est bizarre à dire mais t'es le seul mec qui me donne envie de courir partout, de sauter, de voler et d'embrasser la lune. Pour toi, je sais que j'ferais tout, même si ça se passe uniquement dans ma tête. T'es pas méchante, t'es un panda rouge qui a du mal à poser ses marques, y a rien d'anormal là-dedans, t'en as conscience ?
Je le pense fort, même si j'en dit pas un mot. Je veux en profiter, de cette soirée, et la passer à parler de choses tristes et dures n'est pas le meilleur moyen. J'annonce fièrement la première destination, mon cœur bondissant lorsqu'il m'appelle Altesse – ego gonflé à bloc, fierté exhibée sans hésitation aucune. Nate, si tu savais comme tu m'as manqué, t'imagines même pas combien je suis heureuse de retrouver mon adorable tanuki. Je glisse mon bras autour de sa taille, me pressant contre lui en souriant niaisement. Il sent bon Nate, et sa présence est plus que rassurante. Avec lui, j'peux pas faire autrement qu'être contente. T'es au courant Nate, que tu me rends purement folle ?
C'est simple, je suis sûre que je passerais le reste de mon existence avec lui. Une sensation étrange, mais tellement agréable. Il est beau Nate, avec ses cheveux qui partent dans tous les sens. Avec son sourire qui me donne des frissons jusque dans la colonne vertébrale. J'tuerais pour le voir sourire, pour l'entendre rire. J'ai peut-être un problème – j'suis totalement accro et ça, ça changera jamais. Confiante sur ce point, je marche à ses côtés, presque collée contre lui.
« Je les préférerais dans l'assiette ceux-là ! Regarde le saumon, il ferait un beau pavé ou une belle tranche pour sushi ! Tiens au fait, tu veux aller manger où après, en parlant de ça ? »
Je le sens mon rictus stupide sur mes lippes, mais j'arrive pas à l'effacer. Une petite tape sur son bras pour avoir parlé ainsi des jolies créatures, et je profite de son inattention pour activer mon pouvoir ; ils deviennent multicolores, changeant de couleur à mon bon plaisir. C'est comme ça que je vois le monde en permanence, moi. J'ajoute à ma création des bulles, tout autour de nous, ainsi qu'un parfum de pomme & d'ananas. J'aime l'odeur, j'espère que lui aussi.
Je suis tellement passionnée par mon propre univers que j'en oublie presque de répondre à ses questions ; perdue dans mon petit paradis, dans mes propres illusions. C'est louche, de s’ensorceler toute seule, mais ça m'arrive à chaque fois – toujours un peu plus violemment, un peu plus longtemps. Je sais qu'un jour je ne verrais plus que ce que je voudrais, ne sentirais que les senteurs que j'aime, et n'entendrais que les douces paroles. En un sens j'en suis heureuse ; un monde parfait, en quelque sorte. Mais j'ai peur, au fond. Je le cache juste.
Et je glisse devant lui, je me plante sur ses pieds et passe sur la pointe des miens ; je lève les bras pour fourrer mes doigts dans sa tignasse, le regardant tendrement. Et je l'oublie bien vite, cette peur qui me serrait les tripes, qui embrouillait ma respiration. Le seul qui a le droit de me couper le souffle, c'est le beau panda roux en face de moi. Et je dépose un baiser sur ses lèvres, savourant leur parfum, brisant l'illusion à ce contact – involontairement. C'est sa faute, l'embrasser fait grésiller mon cerveau.
« J'irais où tu iras, je te suivrais. N'importe où. C'est notre soirée à tous les deux, tu t'en rappelles ? »
L'amour, c'est complexe. Enfin ça, c'est ce qu'ils disent tous. Moi, je sais déjà ce que je ressens, je trouve ça très simple ; Nate c'est mon seul chemin, la seule route qui me mène vers la joie. Et quand il est pas là, je l'imagine à mes côtés, avec son sourire, ses yeux brillants, sa peau toute douce. Et je souris pour lui, tous les jours. Tu sais Nathaniel, c'est à toi que je pense quand je m'endors. C'est toi qui me protège avec tes ailes, toi qui m'enivre avec les mots que tu chantes. Tu sais Nathaniel, j'ai jamais été comme ça pour quelqu'un d'autre.T'es le premier et le seul.
J'ai envie de le lui dire, de lui souffler tout ça au creux de l'oreille. Mais je dis rien, je concentre tout ça dans le regard que je plonge dans le sien. Je descends de mon piédestal de fortune et entrelace nos doigts, le tirant vers l'un des aquariums géants.
« Regarde ceux-là, plus gros j'suis sûre qu'ils pourraient me manger ! »
Je tire la langue et sors un petit appareil photo pour prendre en photo... Nate. Le reste est terne, comparé à lui. Je peux pas m'en empêcher, c'est plus fort que moi. Et j'oublie les poissons, je pose ma tête contre son torse. Son cœur qui bat est la plus belle des mélodies, après son rire.
« Je t'aime c'est même pas assez pour décrire c'que je ressens pour toiiiiii... »
J'en ai presque envie de dire des gros mots.
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Sujet: Re: Without you my life ain't nothing but this carnival of rust
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