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 Y'a les gens sympas, puis y'a les emmerdeurs • PV #colorwar

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MessageSujet: Y'a les gens sympas, puis y'a les emmerdeurs • PV #colorwar   Y'a les gens sympas, puis y'a les emmerdeurs • PV #colorwar 1400359500-clockMer 14 Jan 2015 - 17:04



Janvier

feat : PERSO DE ZOÉ, ON VERRA QUI
Paraît qu'il faut faire la guerre
- Pourquoi tu fais ça ?
- Pour passer l’temps. Et toi ? Pourquoi tu m’aide ?
- ...Pour passer l’temps.


John sourit à son professeur de littérature, Abel Crane, bien que l’aveugle ne puisse le voir. L’élève secoua son pistolet de peinture et reprit son oeuvre: peindre en violet l’intégralité des casiers du couloir, qui appartenaient en principe à toutes les classes.

- Les premiers devraient être secs, j’vais pouvoir passer à la suite. Tiens, finis., lança John à son aîné et ami en lui mettant le pistolet de peinture entre les mains.

L’adulte soupira d’ennui avant de continuer de peindre les casiers, l’autre main dans sa poche, activant de temps à autre son don pour voir ce qu’il faisait. Quand à John, il était en route pour remonter tout le couloir, jonglant avec un marqueur noir indélébile.

C’était le nouveau jeu à la mode: la Color War. Ca avait même un nom dîtes donc. Du moins, pour John, c'était un jeu. Pour d'autres... Aaah, ça l’amusait tout ça, John. C’était divertissant, ça permettait de s’occuper, d’emmerder le monde, et de voir les gens se déchirer et chouiner pour des broutilles.

C’était drôle.

« Chloé White a frappé son père. »

Un autre casier, au hasard, marqué à l'indélébile.

« Sarah Blackmore complexe à mort sur une cicatrice sur sa poitrine. »

Et un autre, par là.

« Dahlia Jacobs a fait de la taule. »

Il s’en fichait pas mal, John, des conséquences. Il écrivait des secrets, ces choses enfouies au fond des mémoires des gens, ces choses auxquelles personne n’avait accès. Personne, ou presque. Constamment activé, à chaque regard qu’il croisait, à chaque personne qu’il touchait, John en savait toujours un peu plus. Il remontait plus loin, toujours plus loin dans les souvenirs des gens. Il y trouvait parfois des choses intéressantes, parfois des vies d’une banalité sans nom.

La pointe du marqueur sur un casier, c’est Lukas qui lui vint en tête. Il pourrait. Il pourrait écrire ses secrets. Mais il ne le fit pas, se contentant de jeter sur le fer les peines d’un autre élève. Et beaucoup, beaucoup d’autres y passèrent. C’est qu’il en connaissait, des secrets, John. Et les seuls épargnés furent des personnes bien précises qu’il n’avait pas envie d’attaquer, pour des raisons X ou Y.

Abel faisait partie d’eux. De ces personnes qu’il aimait peut-être un peu trop malgré tout.

- Est-ce que tu as écris sur moi ?
- Non.
- Tu pourrais, tu sais.
- ...


John fronça les sourcils, observant encore et toujours l’aveugle qu’il avait finalement rejoint. Il avait beau avoir un accès à l’intégralité de sa mémoire, Abel était de ceux qu’il parvenait le moins à cerner.

- J’en ai pas envie.
- Comme tu veux.
- J’vais y aller, ça va bientôt sonner.
- Bye.

Prenant les deux pistolets de peinture violette vides, marqueur en poche, John faussa compagnie à l’apprenti enseignant. Voila, il avait occupé son heure, d’une façon ou d’une autre. Il avait d’autres choses à faire désormais, car la Guerre des Classes était loin d’être de ses priorités. Le méfait était accompli, le divertissement écoulé, il était temps de passer à autre chose.

Abel aurait aimé en faire autant. John savait se passionner de tout, il voyait de l’intérêt partout, tout le temps, en toutes choses. L’aveugle, lui, avait une “vision” du monde opposée. John parti, il était désormais seul dans le couloir, à ne plus rien avoir à faire. Et comme toujours, c’est la morosité et l’ennui qui retrouvèrent très vite son esprit. Soupir. Mains dans le dos, n’ayant aucune crainte à se promener sur les lieux du crime, il activa son don, juste pour pouvoir lire les secrets des gens écrits par John. Il y avait du lourd. Mais Abel était relativement nouveau et tellement désintéressé de ses élèves qu’il n’associait presque aucun nom à aucun visage.

Et quand bien même il découvrait le plus grand des secrets, ça lui importait peu. Tellement peu. Vision activée - ses autres sens endormis - il vit un mouvement à l’autre bout du couloir. Quelqu’un était là. Depuis quand, allez savoir.  Dans tous les cas, si voir John oeuvrer pour la cause de sa classe n’avait rien d’étonnant, voir un professeur le laisser faire - et même l’aider était déja plus surprenant.

Mais, encore une fois, Abel s’en fichait éperdument. Il désactiva son don, perdant de nouveau la vue, reprenant sa condition naturelle d’aveugle, au profit de l’ouïe - il était curieux de voir si la personne allait se manifester ou non, après avoir assisté à ce méfait.

HRP POUR TOUS:

Couleur Abel #6da88f

∆ RadioEuphoria for Prism
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MessageSujet: Re: Y'a les gens sympas, puis y'a les emmerdeurs • PV #colorwar   Y'a les gens sympas, puis y'a les emmerdeurs • PV #colorwar 1400359500-clockMer 14 Jan 2015 - 18:25
I'm still fighting for peace
On lui donnait un mois. Peut être un peu plus. Peut être un peu moins. Et plus le temps avançait, plus Cassandre commençait à penser que sa première vision était erronée : le futur pouvait changer, elle le savait bien maintenant. Mais qu'importe. Pour le moment Cassandre ne pensait pas vraiment à ça : arpentant les couloirs dans son uniforme, cravate bleue nouée à la perfection et collants pour protéger ses jambes trop maigres du froid, elle recherche de Dahlia. Elle avait promis à la C de la retrouver devant les casiers pour lui donner les gâteaux qu'elle avait fait au club de cuisine.Ces gâteaux, Cassandre les offrait généralement à Spencer, mais depuis leur dispute, elle ne prenait même plus la peine de passer le voir. Alors c'était Dahlia qui avait hérité des cookies et muffins que cuisinait sans relâche la B.

Après quelques minutes de marche, c'est une Cassandre bien essoufflée qui aperçoit sa cible, cachée derrière un mur elle semble observer quelque chose – quelqu'un – Cassandre était trop loin pour déterminer. Piquée par la curiosité, elle rejoignit la jeune C, lui tapant sur l'épaule pour lui indiquer sa présence, et puis aussi pour éviter de la faire fuir. Dahlia était du genre insaisissable, et pour une fois que Cassandre la tenait, elle ne comptait pas la laisser filer comme ça.
Passant à son tour la tête dans le couloir, elle fut surprise d'y trouver Johnny, un A qu'elle supportait moyennement, et le Professeur Crane (enfin, professeur était un bien grand mot, pour le moment il n'était qu'assistant).


« Super....manquait plus que ça »

Murmure exaspéré, Cassandre a envie de tourner les talons quand elle se rend compte de ce qu'ils sont entrain de faire : peindre les casiers en violet, participer à cette foutue guerre des « couleurs ». Franchement, c'était ridicule, et puis venant de la part d'un prof ? Encore plus décevant ! Cassandre pensait que les adultes prendraient un peu de recule vis à vis des récents événements. Elle avait tort.
Ce fut le grondement provenant de sa droite qui ramena la jeune fille à la réalité, tournant la tête, elle observa une Dahlia particulièrement tendue, les traits déformés par quelques choses comme de la peur, du dégoût ou de la haine.


« Hey.. Dahlia ? Ca va ? »

La C se contenta de lui jeter un regard, brouillé par les larmes, avant de partir en courant, bousculant Cassandre sur le passage. Ok. Ok. Ok. Qu'est-ce qui venait de se passer ? Cassandre se retourna pour observer ce qui avait pu choquer autant Dahlia, et son regard se posa sur les casiers : tagués aux marqueurs noirs, l'encre encore fraîche dégoulinait le long de la peinture violette.
C'était des mots violents, écrits pour blesser, des mots indélébile qu'on essayait de camoufler. Des mots qu'elle connaissait, pour les avoir vu en rêve, dans ses visions. Des mots privés. Sérieusement Johnny ? C'était tellement puéril, tellement ridicule. Soupirant un bon coup, Cassandre se baissa pour fouiller dans son sac et sorti de sa trousse un marqueur indélébile bleu. Le temps qu'elle se relève, Johnny était parti, ne laissant plus que le professeur de littérature.


« Alors comme ça on prend parti monsieur Crane ? C'est dommage. Vraiment. Je vous pensais plus mature pour vos … Attendez... 24 ans ? »

Débouchant son marqueur, Cassandre entreprit de colorier certaines phrases inscrites, celle concernant Dahlia notamment, avant de se tourner vers un casier vierge pour y inscrire dans une jolie écriture cursives quelques mots de son cru

C'est le frère de Johnny qui a foutu Olive en prison. Trahison ou Quiproquo ?


Elle avait vu des choses Cassandre. Sur Johnny, sur Olive, sur leur histoire et comment celle-ci se terminait. Elle aussi pouvait jouer à ce jeu, elle aussi pouvait écrire des choses désagréables. Et jamais, jamais personne ne la soupçonnerai. Parce qu'elle était Cassandre, le Petit Ange des B, la déléguée adorable au sourire altruiste. Mais ça, c'était avant. Les choses commençaient à changer. Parce qu'elle était Cassandre et qu'elle avait le cœur brisé, parce qu'elle était fatiguée de sourire à chaque personne qu'elle croisait.

« Moi qui pensait que les profs étaient là pour aider leurs élèves. Vous savez pas comment tous ces gosses vont réagir une fois leur secret révélé. Et si ils apprennent que vous êtes en partie responsable... »

Et c'est son sourire le plus angélique qu'elle offre à l'aveugle tandis qu'elle rive son regard dégoûté dans le vide de celui d'Abel.


   
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MessageSujet: Re: Y'a les gens sympas, puis y'a les emmerdeurs • PV #colorwar   Y'a les gens sympas, puis y'a les emmerdeurs • PV #colorwar 1400359500-clockDim 18 Jan 2015 - 14:48

Un objet en tissu posé au sol. Une fermeture éclaire qu’on ouvre. Le bruit d’une main qui fouille dans une trousse, les stylos s’entrechoquent. Abel ne prend pas la peine d’activer son don. Il y a un parfum de fille qui flotte dans l’air. Gracieux. Il sent la rose, les agrumes, la vanille. Une fragrance jeune, douce, satinée.

- Alors comme ça on prend parti monsieur Crane ? C'est dommage. Vraiment. Je vous pensais plus mature pour vos … Attendez... 24 ans ?

Bingo. Une jeune fille. De nouveau, l’aveugle entend le bruit de la pointe d’un marqueur contre le fe fer d’un casier. Il a glissé ses mains dans ses poches. Le bruit se répète, ça et là. Est-elle en train de barrer les écrits de John ? Non, pas tous. Yeux clos, l’oreille tendue, il comprend qu’elle ne rature que certains secrets, en laissant d’autres  aux yeux de tous. Ca le ferait presque sourire.

Et finalement, non loin de lui, il entend le marqueur plus précisément. Ce n’est pas un trait continu, un gribouillage. Elle est en train d’écrire à son tour. Ah, curiosité, le voila qui ouvre les yeux et active son don pour lire. Elle renvoi simplement l’ascenseur à John, espérant probablement que ça ait un quelconque effet sur lui. Abel en doute fortement. L’ironie, c’est que cette affirmation pourrait aussi le toucher lui: le grand frère de John en question étant un ami très cher. Peut-être même la personne qu’il aime le plus en ce bas monde. Avec le Professeur Clayton. A eux deux, ils ont les maigres sentiments d’Abel. Ce dernier éteint de nouveau son Sacrifice des sens, se laissant tomber l’épaule contre le casier, face à Cassandre, qu’il a vu par la même occasion. Il repense à cette époque. Ce n’est pas si vieux, c’était il y a trois ans. Drew Corso a enquêté sur son propre frère - à son insu - le faisant suivre, épluchant ses factures, écoutant ses appels. C’est comme ça que, dans une chambre d'hôtel, au petit matin, il a pu débarquer avec son équipe pour arrêter Olive Cruz, encore dans les draps du cadet Corso. Abel avait trouvé ça brillant, quand Drew le lui avait raconté. Oh le flic n’était pas fier, il s’était mis son frère à dos dans l’affaire (qu’il soit responsable de la mise en taule de sa nouvelle conquête avait fortement déplu à John). Mais c’était du beau travail. Abel avait trouvé ça intéressant. Et malgré que les frères Corso soient en froid depuis, Crane entretient toujours une bonne relation avec l’un et l’autre.

- Je ne prend pas parti., répond-il sur le ton le plus neutre qu’il soit.

- Moi qui pensait que les profs étaient là pour aider leurs élèves.
- Mmh, ce n’est pas de ma faute si tu penses mal.
- Vous savez pas comment tous ces gosses vont réagir une fois leur secret révélé.
- Je m’en fiche pas mal.
- Et si ils apprennent que vous êtes en partie responsable...


Il y a un temps de silence, pendant lequel Abel semble réellement réfléchir aux conséquences. Et cela a réellement l’air de ne rien lui faire.

- Je ne vois pas le problème., dit-il en haussant les épaules, se redressant. Au mieux, on pensera que je suis un con, au pire, quoi ? On me virera ? On me cassera la figure ? Soit, je m’en remettrai. C’est pas très grave.

Sa main trouve la poche de son trench, de laquelle il sort son paquet de cigarettes, en glissant une entre ses lèvres. Et, sans un mot de plus, canne blanche au bout des doigts, il se met tranquillement en marche dans le couloir en direction de la sortie, sans même prendre la peine de dire un mot de plus - ou un dernier mot - à l’élève.

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