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 goodbye ••

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Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: goodbye ••   goodbye •• 1400359500-clockLun 26 Jan 2015 - 20:28
Inside you're dying
'cause you can't believe it


Les rues de Londres sont si belles en cette période. Les gens semblent si sereins. Le temps est magnifique. Tout est beau, tout est blanc. Un brin de rêve et de joie plane dans l'air frais. Car la neige recouvre tout, partout. Les bancs, la rue, les toits des maisons. Les enfants jouent, et on aurait presque cette envie de rentrer dans leur jeu.  

Sauf Nathan. Assit sur un banc, celui-ci a la lassitude dans le regard des gens qui ne rêvent plus. De ces gens dont il manque quelque chose, quelque chose à leur vie. Et il attend. Il attend que le temps passe, une valise à ses pieds, comme s'il partait pour un long voyage ou qu'il en revenait. Il attend.

Prismver - quelques heures auparavant

Cela faisait deux semaines, deux semaines que Nathan protégeait le petit roi. Anshu. Cette enflure qui avait osé frapper Anarchy, et qui le menaçait d'en faire de même à Gabriel. Il avait tellement envie de le tuer, et il savait qu'en le protégeant il risquait de s'en mettre plus d'un à dos. Mais entre la vengeance d'Anarchy et la santé de son petit-ami, le choix avait été vite fait. Et puis des ennemis, c'est pas ce qu'il lui manquait.

Malheureusement, bien qu'il n'ait pas voulu en informer Gabriel, celui-ci avait finit par découvrir les menaces qui pesaient sur lui. Il lui avait alors donné rendez-vous, un peu comme aujourd'hui, pour en parler. Et malgré cette discussion, Nathan avait décidé de continuer à protéger Anshu.

Peut-être que Gabriel voulait encore parler de ça, c'était sans doute pour ça qu'il lui demandait de venir. Oui, sans doute, c'était ce qu'il s'était dit, naïvement. Alors après son message, Nathan s'était donc naturellement dirigé vers la cabane 8, sans réelles inquiétudes.

Pourtant dès qu'il passa la porte il sentit que quelque chose n'allait pas. Il adressa un léger sourire à Gabriel, sourire qui s'effaça bien vite.

- Merci d'être venu, Nathan. Et je suis désolé que ce soit dans ces circonstances... Il haussa les épaules, signifiant que pour lui cela importait peu. Gabriel savait que Nathan était prêt à tout pour lui de toute façon. Il le savait n'est-ce pas ? Ce que j'ai à te dire n'est pas facile, sache-le, mais je pense que tu mérites la vérité après des mois de mensonge. Il fronça les sourcils, incompréhensif. Gabriel lui aurait menti ? Il savait que son conjoint n'était pas des plus honnêtes avec les autres... mais avec lui ?

- Je n'en dors plus la nuit, je suis accablé par le chagrin chaque soir en y repensant, et ça me ronge, lentement, sûrement. L'inquiétude commençait lentement à s'installer, quelque chose se tramait. Les mots n'étaient pas dit mais Nathan sentait que quelque chose se brisait. Qu...qu'est-ce que tu racontes ? Il n'y croyait pas, alors il s'approchait de lui, tentant de nouer le contact avant que le plus grave n'arrive.

- Je t'ai menti Nathan. Je ne t'aime pas. Bang. Son cœur loupa un battement. Il s'arrêta net, totalement figé. Et je ne me suis mis en couple avec toi que par intérêt. Gabriel continuait à parler, mais Nathan n'en croyait pas un mot. Il n'avait pas envie d'y croire. Parce que je suis un manipulateur pervers, parce que j'avais des intérêts auprès de toi. Je voulais te séparer d'Anarchy, la faire souffrir. Frissons lorsqu'il repense à leur dispute.

- Depuis le début, tout n'a été qu'une comédie.
- Tu mens.

Des mots sortit instinctivement, presque en criant, alors que Gabriel semblait s'amuser de tout ça. Il mentait, forcément. Après tout ce qu'ils avaient vécu, il ne pouvait que mentir. C'était pas vrai, c'était pas la vérité.

- Aujourd'hui, j'ai terminé de jouer avec toi. Tais-toi. Et je te libère, parce que t'es un gars bien à mes yeux. Tais-toi. Nathan n'a jamais été quelqu'un de bien, juste qu'avec toi il était devenu meilleur. Tu comprends pas ça, gab' ? Et tu ne mérites pas d'être détruit par ma folie. Arrête. Arrête putain, tais-toi, t'es pas fou, c'est pas vrai, Nathan n'y croit pas. Je suis sociopathe, et si j'ai cru un temps pouvoir changer, je suis resté le même malgré le temps, et malgré les époques. Même à l'hôpital. Quand je t'ai laissé, cette semaine-là, à Londres. Semaine qu'il avait passé à t'attendre, à attendre tes messages. Putain gab' fais-lui pas ça, vraiment, tu vois pas ce que Nathan ressent pour toi ? Il t'aime putain. En fait, j'étais retourné à Prismver, pour empoisonner Alessandra à la mort-aux-rats. Choc. Nathan resta là, bouche-bée, le dévisageant. Tu vois, je suis méchant, Nathan. Ça veut dire que j'ai besoin de la souffrance des autres pour être heureux.

Le miroir se brisa, la vérité lui éclata au visage. Il détourna le regard, trop choqué pour dire quoique ce soit. C'est pas vrai... Et malgré ça il continuait à ne pas y croire. Ils avaient passé plusieurs mois ensemble pour... rien ?  Il n'y avait donc rien entre eux ? Rien d'autre que des mensonges et de la comédie ?  

- Tu vas quitter Prismver, maintenant. Nathan releva les yeux vers lui, trop sonné pour réagir. Ou je te détruirai. Notre divorce, ta réputation. Tu n'auras plus rien. Plus qu'une corde pour te pendre. Son cœur se serra. Non.. Supplication. Sa tristesse résonnait dans sa voix.

- Je t'ai réservé un billet de train en première classe vers le Royaume-Uni.
- Arrêtes fais pas ça. Ne brise pas tout comme ça, pas aussi brutalement. Pourquoi tu fais ça Gab' ? Nathan comprend pas. Il tient trop à toi. Il t'aurait donné sa vie, tu le sais non ?

- Je t'ai ouvert un compte où tu pourras prendre l'argent que tu veux, et ce pendant des années. Il y a de quoi subsister à tes besoins pour... l'éternité. Et même d'assurer la descendance de tes enfants. Mais la seule condition est que tu quittes Prismver sur-le-champ. Nathan s'en fichait de ça, si tu savais comment Nathan s'en fichait de ton argent. Il baissa la tête, croisant les mains et vint caresser la bague qu'il avait sur le doigt. Alors ça aussi c'était un mensonge, Gabriel ? Ton ultime mensonge, surement.

Mais n'y a-t'il jamais eu une part de vérité dans tes mots.
Nathan en doute, il ne sait même plus quoi penser. Il se pince les lèvres, la gorge nouée.

- Je ne vais pas divorcer, Nathan. Lui n'en a pas envie. Mais si tu veux briser notre mariage, mes avocats t'enverront un dossier déjà rédigé où je te laisse énormément de choses.
- C'est inutile, je ne veux rien de toi. Le ton était glacial, sa voix était brisée. Pas d'argent, pas d'objets, rien. Absolument rien. Il ne voulait rien de lui, si cela devait finir comme ça, même pas un souvenir.
- Je ne me battrai pas contre toi. Je te le promets. Et Nathan retira la bague, lentement, avant de la faire glisser entre ses doigts, la laissant tomber sur le sol. Moi non plus... Il n'avait pas la force. Il n'avait même pas la force de se mettre en colère contre lui. Il n'arrivait même pas à le haïr.

Il avait juste cette profonde tristesse dans le regard, cette amertume dans le cœur.
Et cette sensation de vide de ceux qu'on abandonne.

Il fixait Gabriel, qui s'était retourné, dans l'attente. Dans l'attente d'un signe, d'un mot, de n'importe quoi qui lui dirait que rien de tout cela n'était vrai. Mais rien ne se produisit. Rien d'autre qu'un silence pesant les englobants. C'était terminé.

- Maintenant pars, ou reste. Mais qu'as-tu ici, à part moi ? Sa voix semblait brisée, derrière des mots qui blessèrent un peu plus Nathan.
- Personne... Il avait juste Gabriel, ou c'était ce qu'il avait espéré.

Car aujourd'hui c'est terminé.

Londres

La nuit tombe, les enfants sont rentrés chez eux. Les rues se vident, la ville s'éteint. Pourtant il reste encore quelqu'un, assit là, sur ce banc. Seul dans le froid de l'hiver. Il attend. Que quelqu'un vienne le chercher, ou que le froid vienne l'emporter. Il attend.

Tout cela s'était finit, si brutalement. Trois années de sa vie, envolées en quelques instants. Trois ans. Trois ans où il avait connu le pire, découvert le meilleur. Rencontré des gens merveilleux. Anarchy, Nathaniel, Alessandra, Marwin ou Alex. Et Gabriel. Autant de noms à accrocher sur le mur des souvenirs. Autant de noms qu'il valait mieux ne plus retenir.

Trois ans. C'était long trois ans, et pourtant il ne les avait pas vu passer. Et malgré tout ce qu'il avait pu faire, malgré la peine qu'il avait pu engendrer, les trahisons qu'il avait fait, Nathan ne regrettait rien. Non, il ne regrettait rien. Car tous ses actes ont fait de lui ce qu'il était aujourd'hui.

Nathan avait changé. Au fil des rencontres, au fil des erreurs, il avait changé. Ce n'était plus le garçon violent, limite asocial. Ce garçon sale, limite inquiétant. Ce garçon qui doutait constamment.

Il a changé. Car Nathan sait désormais, il sait que même s'il va mal aujourd'hui, demain il pourra tenter de bouger les choses. Il ne se laissera plus toucher le fond comme il l'avait fait autrefois.

Nathan se lève.
Et Nathan ne tombera plus jamais.

HRP || ça sent la fin, et j'voulais pas faire ce rpay pour dire de finir pour finir. Donc voilà, le départ de Nathan. Seul Gabriel est officiellement au courant, je laisse à ceux qui avaient une relation avec lui carte blanche sur la manière dont vous l'avez su. Ou alors osef, comme vous voulez. Gabriel est censé répondre après moi (car oui ils s'aiment en vrai), puis ça sera finit. J'espère que ce post te conviendras gabyche, j'ai été vraiment heureuse de rpay avec toi, et si nathou a duré aussi longtemps c'est en partie grâce à toi. Donc merci, et un gros merci à tous ceux qui l'ont fait vivre ♥♥♥
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Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: Re: goodbye ••   goodbye •• 1400359500-clockLun 26 Jan 2015 - 20:30
Citation :
Bonsoir Nathan,

Si tu reçois cette lettre, c’est que tu as quitté Prismver depuis maintenant un mois. J’imagine que depuis « ton » départ, tu me hais. Tu dois avoir envie de me tuer, pour t’avoir tout pris, et tout voler. Je me suis longtemps retenu d’écrire cette lettre, mais j’ai finalement fini par le faire afin de soulager ma conscience.
Nathan, c’était faux. Je ne t’ai jamais menti, sauf au début. Où je t’ai effectivement manipulé. Mais je t’ai aimé, et je t’aime encore, plus que jamais. Je n’ai jamais aimé que toi de ma vie, et j’ai pris aujourd’hui la décision la plus difficile qui ait été donné à un être humain.

Je t’aime Nathan. Et mes sentiments n’ont jamais été faux. Au contraire. Je n’ai jamais été capable d’aimer, et pourtant, quand j’étais avec toi, mon cœur battait. Je me sentais vivre. Je reprenais des couleurs, moi, alors que je n’étais qu’un cadavre. Tu as redonné vie à un mourant, un être fractionné, en proie à la violence et à la torture mentale. J’avais froid, tout seul, dans la nuit. Je me sentais faible, et tu m’as donné une force inimaginable. Tu m’as donné le meilleur, et j’ai vraiment tenté. Tenté de te protéger, dès le début.

Je t’ai toujours aimé, et je crois que notre histoire fait partie des Histoires qu’on ne vit qu’une fois. Sache que j’ai fait tout ça pour te protéger, te protéger d’Anshu, et de moi-même, de mes histoires et mes complots. Qu’il est trop tard, maintenant que tu es désinscrit, pour faire marche-arrière. Tu peux me détester, je comprendrais que tu me haïsses. Mais j’étais inquiet pour toi à un point que tu n’imaginais pas. J’ai fait tout ce que je pouvais, mais c’était, à mon grand regret, la seule alternative.

Je reviendrai, Nathan. Je te le promets. Pour l’heure, nous devons nous séparer. Car les lunes font qu’on nous déteste. Parce que le temps a voulu nous détruire. Mais je suis une parenthèse au temps, je suis un Seigneur du Temps, comme le Docteur ! Ahah, je blague, mais je sais que notre couple n’aurait pas pu survivre si tu étais resté. Peut-être bien qu’il ne survivra pas par ce que j’ai fait aussi, mais au moins, je me permettrais d’y rêver, et d’essayer.
En attendant, vis ta vie, ne m’attends pas. Mais je reviendrai. Et un jour. Oui… Un jour. Peut-être que nous aurons la vie que nous méritons.
Mon Prince,
Je t’aime.

À bientôt pour de nouvelles aventures ! ^_^.
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goodbye ••
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