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 "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." [PV PAPY]

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Anonymous
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MessageSujet: "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." [PV PAPY]   "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." [PV PAPY] 1400359500-clockSam 21 Mar 2015 - 1:17
C’était quoi ce message ? C’était quoi ça ? Pourquoi il avait eu une boule à la gorge dès qu’il avait reçu ce bout de papier, et l’arrière des yeux qui picotaient au deuxième ? C’était une réaction physiologique tout à fait normale, c’est ce qu’il avait lu dans les livres. La première pouvait se nommer anxiété, dépit, impuissance, trac ou simplement moral dans les chaussettes. Quant à la deuxième, le picotement ressenti était du à une montée de liquide chaud et naturellement salé sécrété par les glandes lacrymales, situées elles-mêmes au-dessus de l’oeil. Selon Wikipédia, “l'homme exprime grâce à lui [la glande. “lui”, oui] des sentiments (en particulier la douleur et la tristesse ou bien la joie).”

Kieran détestait ça.

Son sentiment d’impuissance face au message d’Aiden lui donnait envie de frapper dans un sac de boxe et pleurer pour quelqu’un, n’y pensons pas, c’était loin d’être dans ses habitudes. La dernière fois qu’il avait pleuré pour quelqu’un… Non, jamais, ça avait toujours été à cause des autres, avant qu’il ne se prenne en main et ne forge son caractère petit à petit. Il était en colère et il voulait le faire savoir.

Sans même faire attention à la pauvre Solveig qui aidait Warren à faire ses devoirs, sans même leur décocher un regard plein de ses sous-entendus habituels, le garçon froissa le dernier LMS d’Aiden dans sa main et se rendit comme une flèche à la cabane du violet. Là, il ne prit pas la peine de frapper et rentra dans un fracas retentissant en faisant claquer la porte contre le premier obstacle qu’elle rencontra, un mur, et ses pas lourds le portèrent jusque devant “papy”. Ce jour-là, Kieran n’avait pas eu de hoquet, de soubresaut d’âge alors il avait sa taille de tous les jours, pas très impressionnante et il se sentit encore moins imposant quand ses épaules commencèrent à trembler, au même titre que son menton.

Rageusement, il jeta la boulette de papier sur les jambes du jeune homme aux quatre siècles et resta planté là à le regarder, partagé entre l’envie de repartir se terrer sous un monceau de couettes, l’envie de secouer Aiden face à lui et celle d’éclater d’une rage illégitime. Après tout, il n’avait pas le droit d’être en colère, c’était bête et il le savait parfaitement bien. Mais Kieran écumait pourtant, parce qu’il était encore jeune et inexpérimenté face à certains sentiments. Surtout ceux qu’avaient exprimé son meilleur ami, modèle, père d’une drôle de manière.

C’est quoi ça ?

Les mots étaient sortis comme des lames tranchantes, plus vite que le garçon s’y était attendu. Il avait perdu son self-control et la logique était partie prendre un thé avec la raison à la terrasse du café de la confiance en soi. Il tremblait Kieran, il tremblait si fort qu’il aurait presque cru être l’épicentre d’un séisme. Ou peut-être que l’épicentre, ça restait totalement immobile, il ne savait plus. La seule chose qu’il savait, c’est qu’il devait avoir de grosses poussières dans l’oeil et têtues avec ça, parce que ses yeux n’arrêtaient pas de le piquer, son visage était brûlant et sa voix retentit bizarrement quand il se remit à parler.

Pourquoi t’as écrit ça ? Pourquoi moi ? Je suis qu’un gosse moi, comment je vais aider un type qui a quatre cents balais à son actif, hein ? Comment je fais quand je suis qu’un tas de logique et de calculs et que je suis même pas foutu de prévoir si je vais avoir un pénis de bébé ou celui d’un vieux ridé à chaque éternuement ? Je fais quoi moi ? s'étouffa-t-il entre deux coulées de mucus au fond de sa gorge.

C’est qu’il était pas habitué à cet épanchement de beaux mots, Kiri. Il était loin d’être mature, loin d’avoir l’expérience pour supporter ce qu’on lui disait. Il était pas Atlas parce que le monde ne se résumait ni à Prismver, ni à Aiden, mais c’était quand même un sacré poids qu’on lui collait sur les épaules. Ce gros poids il avait un nom et le garçon le connaissait juste comme un terme du dictionnaire, il y avait encore quelques temps de ça, avant qu’il n’en vienne à considérer le jeune vieil homme autrement que comme un simple type. Ce terme, c’était “amitié”. Aiden était un ami, il s’en rendait compte maintenant et le retour de bâton était douloureux tant le gamin s’était dit que les amis, c’était inutile et qu’il n’en avait pas besoin. Si si Kieran, t’es comme tout le monde, t’es pas qu’un cerveau que les gens vont regarder de travers, crois-moi.

Il se sentit différent, vide, plein, étrange alors que toutes ces différentes expériences déferlaient en lui, le gamin de la logique, loin de l’empirique.

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Anonymous
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MessageSujet: Re: "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." [PV PAPY]   "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." [PV PAPY] 1400359500-clockSam 21 Mar 2015 - 2:19
• MARS • Kieran et Aiden échangent des LMS. Aiden prévient Kieran des contrecoups de son don et ce dernier, inquiet, file dans son bungalow pour lui rendre visite. Aiden l'accueille avec calme et tente de le rassurer pour qu'ils trouvent tous les deux une solution au problème.
Le voilà, l’instant qu’il avait redouté pendant tout ce temps.
L’instant durant lequel il devrait dire adieu, exprimer sa souffrance, conter la mort, la tristesse qui le définissait. Ce n’était pas difficile, quelques mots à écrire sur un papier, des sentiments à exprimer - des pensées qui lui retournaient la gorge dans une incontrôlable nausée. Parfois, la vérité n’était pas si simple, si franc que l’on pouvait être, et toute cette expérience avait beau avoir offert à Aiden un caractère bien trempé, il lui arrivait de faiblir.
Reculer, face à toute la cruauté de cette vie - à tout ce que ses amitiés, cette vie, ces moments vécus exprimés. Ça faisait des siècles, tellement longtemps que le temps passé ici semblait ridicule ; mais ça ne l’avait pas empêché de s’attacher.

C’est quoi, ça ? C’est toute sa vie, Kieran, toute une existence qui tient en quelques lignes griffonnées.
C’est moins simple que ça en a l’air, bien moins simple qu’une autre amitié. C’est un lien à part, l’amitié inattendue entre un gamin perdu et un vieillard désespéré. Ça semble ridicule au premier regard, complètement déréglé, pourtant il ne se forçait pas à sourire quand il passait du temps près de Kieran.
C’était autre chose, à part, au dessus ; c’était simplement indescriptible.

Voilà comment il perdait toute cette antipathie qu’il voulait se construire.
400 ans de vie, de restrictions, bousculées par les soins d’un gosse qui n’avait même pas la quinzaine. Il n’avait pas le droit de lui reprocher parce qu’il était celui qui avait fait l’erreur de s’attacher - pas le droit de pleurer ou de faiblir dans ce moment où Kieran avait besoin de le voir assurer.
Il n’avait pas le droit, Aiden.
Pas le droit d’exprimer quelque chose sinon une profonde empathie, et juste assez de maturité pour prendre la bonne décision. Alors, oui, il s’était préparé - debout dans sa chambre, le stylo posé, lézard endormi sur le bureau, ses yeux n’avaient pas quitté la porte depuis le retour de son animal.

Il savait qu’il viendrait. Il y avait toujours cru.

Et pourtant, il n’avait pas encore réalisé l’étendue du poids qu’il devrait se résoudre à porter. Il n’y avait que face à lui, observant sa tristesse, ses tremblements, toutes ses émotions qui affluaient, bouleversantes, qu’il réalisa son erreur, la tristesse de son être à moitié vivant ; et il revoyait cette erreur dont il pensait jamais ressentir les regrets. Arrogant, dans son propre désespoir à n’en plus finir, persuadé de ne pas pouvoir culpabiliser davantage.
Arrogant, bien assez pour prendre les sentiments de plein fouet.
La simple question voulut lui faire monter des violentes larmes aux yeux mais il se retint, posa son regard sur son ami - des yeux bruns, sombres, presque noirs ; abysses interminables aux indéchiffrables sentiments.

Il aurait voulu le consoler, trouver les mots à dire. Quatre cent ans de vie, mais pas une phrase, un mot convenable ne lui venait. Il était bloqué, dans une tristesse qu’il ne comprenait que trop bien - et qu’aucune parole n’aurait su atténuer.
« Tu ne fais rien Kieran. Il n’y a rien à faire. » Alors, dans un geste presque paternel, il s’approcha pour l’étreindre - étouffa toute la tristesse de Kieran contre son corps d’une chaleur nouvelle.
Il le lâcha, brisa cette étreinte un peu trop gênante pour son ami, se reculant légèrement pour lui laisser le temps de se reprendre. Ils avaient mûri tout ce temps, mais aujourd’hui, ils arrivaient à un stade où ils n’avaient plus le temps de grandir. Ils devaient le faire maintenant, pour affronter la mort sans regrets.

« On est dans un pensionnat magique, on peut trouver une solution. Respire, Kieran. Calme-toi. On va trouver quelque chose. T'es intelligent, on y arrivera. »

•• lightsteelblue - Code par Lix ••
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MessageSujet: Re: "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." [PV PAPY]   "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." [PV PAPY] 1400359500-clockSam 21 Mar 2015 - 17:04
C’était l’une des rares fois où Kieran se sentit tout simplement nul. Même quand il était plus petit et qu’il se faisait martyriser par ses camarades, il avait toujours tenu bon, mais il y avait des sentiments plus destructeurs que la haine, semblait-il. Et ce qui venait de le détruire l’espace d’un moment, c’était l’amitié et la sincérité avec laquelle Aiden s’était comporté avec lui. Bien sûr que ça lui faisait plaisir et qu’il était heureux, mais il ne savait pas comment jongler avec cela. Alors la meilleure réaction qu’il avait trouvé, c’était rager et pleurer comme le gosse qu’il était bel et bien. L’argenté se trouvait pathétique et loin derrière ses larmes, il se sentait fier. Fier de grandir, fier de faire de nouvelles expériences de vie, de casser les dents de son inaptitude sociale et surtout que son meilleur ami lui fasse confiance à ce point-là. C’était nouveau pour lui. Mais Kieran continuait de pleurer, ne sachant comme arrêter les valves d’arrivée.

▬ Tu ne fais rien Kieran. Il n’y a rien à faire.
Mais…

Il aurait voulu protester, dire qu’Aiden lui avait demandé un service et qu’il ne pouvait pas le faire pour l’instant mais un sanglot vint lui couper la respiration au bon moment. Puis Kiri se dit que ça n’était pas utile de remuer le couteau dans la plaie, pour son ami comme pour lui. Ami. Il aimait comme ce terme sonnait dans son esprit. Le garçon sentit alors une pression dans son dos et contre sa joue. Sans s’en rendre compte, il s’était laissé embarquer dans les bras du A. Il fronça les sourcils un instant mais ne tenta pas de se débattre, trop heureux d’avoir un soutien sérieux à ce moment-là et sûrement pour tous les futurs mauvais passages à venir. C’était chaud, doux et ça rappelait à Kieran les bras de son père.

Quand son ami s’éloigna légèrement, il baissa la tête et respira lentement, profondément en s’essuyant le visage du revers de sa manche. Il renifla bruyamment et eut un rire nerveux, étouffé dans le creux de sa gorge. Ils étaient amis, alors il pouvait bien se laisser aller sans recevoir de remarque sur son état, non ?

▬ On est dans un pensionnat magique, on peut trouver une solution. Respire, Kieran. Calme-toi. On va trouver quelque chose. T'es intelligent, on y arrivera.

Kiri hocha la tête en signe de consentement et essaya de sourire pour faire croire qu’il s’était calmé, mais ce fut un bien piètre essai qui se termina en grimace aux sourcils froncés et un nouveau rire nerveux. Ils y arriveraient tous les deux, parce que c’était nécessaire. Parce que Kieran ne voulait pas que sa vie ne commence avec la mort d’un être cher. Pas Aiden, surtout pas lui. L’homme à l’apparence d’adolescent avait réussi à faire craqueler la carapace du surdoué petit à petit, en lui montrant que dans la vie, il y avait autre chose qu’emmerder les gens pour se cacher et il l’avait accepté comme il était.

Brusquement, parce qu’il ne savait pas exprimer ses sentiments autrement, Kieran attrapa le pull d’Aiden et l’attira vers lui, pour sceller ses bras autour de sa taille et coller son oreille impotente contre lui, histoire de cacher son visage rougi par les larmes. Il se calmait petit à petit mais il devait se faire violence pour ne pas replonger à pieds joints dans le toboggan lacrymal et quand il se jugea apte à parler sans chevroter, il ouvrit la bouche.

Désolé, je me suis emporté mais c’est la première fois que ça arrive. Avoir un vrai ami qui compte sur moi, je veux dire. C’est oppressant mais c’est cool, sauf que si j’arrive pas à te… Il s’arrêta avant de dire “sauver”. À maîtriser mon pouvoir, je vais me sentir vraiment inutile. J’ai toujours pris pour acquis tout ce qui se présentait à moi et j’ai pas voulu prévoir l’éventualité d’un changement. En fait, toi et moi on est deux débiles englués dans une situation qu’on pensait immuable, sauf que non, le monde change tout autour de nous.

Ses petits doigts s’agrippèrent au dos des vêtements de son ami et Kieran ferma les yeux pour chasser violemment les larmes qui remontaient. Ce sentiment qu’il ne connaissait pas, c’était l’échec, l’impression d’être au pied du mur sans aucun outil pour le traverser, le défoncer ou passer par-dessus et il avait compris que l’altruisme, ça faisait mal. Être un bon samaritain, c’était pas qu’une partie de plaisir semblait-il et c’est exactement ce qu’il voulait être pour Aiden. Ou juste un ami qui l’aide, mais il lui faudrait apprendre cette compétence rapidement.

J’veux pas que tu partes Aiden, ok ? Je ferais ce que je peux pour t’aider, même si je dois pas dormir mais j’suis qu’un gosse, toi t’as la sagesse de quatre siècles, alors je vais avoir besoin de toi, tu m’aideras aussi hein ?

Adieu les allures de grand garçon qu’il essayait toujours de se donner, adieu les belles paroles qu’il lançait pour se donner plus de contenance et de confiance qu’il n’en avait : Kieran était redevenu l’enfant qu’il était, avec les tourments et les questions d’un gamin perdu, mais bientôt il devrait passer à la vitesse supérieur.

Ca fait mal, ce genre de claque mental dans la gueule en fait, reprit-il avec un rire étrange, entrecoupé par ses reniflements. Je crois que tu peux te vanter de m’avoir vu pleurer, m’inquiéter du sort de quelqu’un, m’excuser et remercier un autre. Parce que ouais, merci pour tout.

Kiri releva la tête malgré ses larmes qui coulaient encore et fit un sourire grimaçant mais sincère à Aiden, pour lui montrer sa bonne volonté. C’était difficile, mais la vie c’était pas du gâteau. Pour marquer encore mieux le coup, il attrapa un paquet de mouchoirs en papier sur une table de nuit, en vola un et se moucha bruyamment pendant un bon nombre de secondes, au terme desquelles Kieran abandonna lâchement le mouchoir usagé à côté du paquet.

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