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 "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY

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MessageSujet: "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY   "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY 1400359500-clockVen 22 Mai 2015 - 12:49
C’était quoi ce message ? C’était quoi ça ? Pourquoi il avait eu une boule à la gorge dès qu’il avait reçu ce bout de papier, et l’arrière des yeux qui picotaient au deuxième ? C’était une réaction physiologique tout à fait normale, c’est ce qu’il avait lu dans les livres. La première pouvait se nommer anxiété, dépit, impuissance, trac ou simplement moral dans les chaussettes. Quant à la deuxième, le picotement ressenti était du à une montée de liquide chaud et naturellement salé sécrété par les glandes lacrymales, situées elles-mêmes au-dessus de l’oeil. Selon Wikipédia, “l'homme exprime grâce à lui [la glande. “lui”, oui] des sentiments (en particulier la douleur et la tristesse ou bien la joie).”

Kieran détestait ça.

Son sentiment d’impuissance face au message d’Aiden lui donnait envie de frapper dans un sac de boxe et pleurer pour quelqu’un, n’y pensons pas, c’était loin d’être dans ses habitudes. La dernière fois qu’il avait pleuré pour quelqu’un… Non, jamais, ça avait toujours été à cause des autres, avant qu’il ne se prenne en main et ne forge son caractère petit à petit. Il était en colère et il voulait le faire savoir.

Sans même faire attention à la pauvre Solveig qui aidait Warren à faire ses devoirs, sans même leur décocher un regard plein de ses sous-entendus habituels, le garçon froissa le dernier LMS d’Aiden dans sa main et se rendit comme une flèche à la cabane du violet. Là, il ne prit pas la peine de frapper et rentra dans un fracas retentissant en faisant claquer la porte contre le premier obstacle qu’elle rencontra, un mur, et ses pas lourds le portèrent jusque devant “papy”. Ce jour-là, Kieran n’avait pas eu de hoquet, de soubresaut d’âge alors il avait sa taille de tous les jours, pas très impressionnante et il se sentit encore moins imposant quand ses épaules commencèrent à trembler, au même titre que son menton.

Rageusement, il jeta la boulette de papier sur les jambes du jeune homme aux quatre siècles et resta planté là à le regarder, partagé entre l’envie de repartir se terrer sous un monceau de couettes, l’envie de secouer Aiden face à lui et celle d’éclater d’une rage illégitime. Après tout, il n’avait pas le droit d’être en colère, c’était bête et il le savait parfaitement bien. Mais Kieran écumait pourtant, parce qu’il était encore jeune et inexpérimenté face à certains sentiments. Surtout ceux qu’avaient exprimé son meilleur ami, modèle, père d’une drôle de manière.

C’est quoi ça ?

Les mots étaient sortis comme des lames tranchantes, plus vite que le garçon s’y était attendu. Il avait perdu son self-control et la logique était partie prendre un thé avec la raison à la terrasse du café de la confiance en soi. Il tremblait Kieran, il tremblait si fort qu’il aurait presque cru être l’épicentre d’un séisme. Ou peut-être que l’épicentre, ça restait totalement immobile, il ne savait plus. La seule chose qu’il savait, c’est qu’il devait avoir de grosses poussières dans l’oeil et têtues avec ça, parce que ses yeux n’arrêtaient pas de le piquer, son visage était brûlant et sa voix retentit bizarrement quand il se remit à parler.

Pourquoi t’as écrit ça ? Pourquoi moi ? Je suis qu’un gosse moi, comment je vais aider un type qui a quatre cents balais à son actif, hein ? Comment je fais quand je suis qu’un tas de logique et de calculs et que je suis même pas foutu de prévoir si je vais avoir un pénis de bébé ou celui d’un vieux ridé à chaque éternuement ? Je fais quoi moi ? s'étouffa-t-il entre deux coulées de mucus au fond de sa gorge.

C’est qu’il était pas habitué à cet épanchement de beaux mots, Kiri. Il était loin d’être mature, loin d’avoir l’expérience pour supporter ce qu’on lui disait. Il était pas Atlas parce que le monde ne se résumait ni à Prismver, ni à Aiden, mais c’était quand même un sacré poids qu’on lui collait sur les épaules. Ce gros poids il avait un nom et le garçon le connaissait juste comme un terme du dictionnaire, il y avait encore quelques temps de ça, avant qu’il n’en vienne à considérer le jeune vieil homme autrement que comme un simple type. Ce terme, c’était “amitié”. Aiden était un ami, il s’en rendait compte maintenant et le retour de bâton était douloureux tant le gamin s’était dit que les amis, c’était inutile et qu’il n’en avait pas besoin. Si si Kieran, t’es comme tout le monde, t’es pas qu’un cerveau que les gens vont regarder de travers, crois-moi.

Il se sentit différent, vide, plein, étrange alors que toutes ces différentes expériences déferlaient en lui, le gamin de la logique, loin de l’empirique.

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MessageSujet: Re: "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY   "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY 1400359500-clockVen 22 Mai 2015 - 15:18
"Mes sentiments les plus sincères, Kieran."
Le voilà, l’instant qu’il avait redouté pendant tout ce temps.
L’instant durant lequel il devrait dire adieu, exprimer sa souffrance, conter la mort, la tristesse qui le définissait. Ce n’était pas difficile, quelques mots à écrire sur un papier, des sentiments à exprimer - des pensées qui lui retournaient la gorge dans une incontrôlable nausée.
Parfois, la vérité n’était pas si simple, si franc que l’on pouvait être, et toute cette expérience avait beau avoir offert à Aiden un caractère bien trempé, il lui arrivait de faiblir. Reculer, face à toute la cruauté de cette vie - à tout ce que ses amitiés, cette vie, ces moments vécus exprimés.

Ça faisait des siècles, tellement longtemps que le temps passé ici semblait ridicule ; mais ça ne l’avait pas empêché de s’attacher.
C’est quoi, ça ? C’est toute sa vie, Kieran, toute une existence qui tient en quelques lignes griffonnées.
C’est moins simple que ça en a l’air, bien moins simple qu’une autre amitié. C’est un lien à part, l’amitié inattendue entre un gamin perdu et un vieillard désespéré.

Ça semble ridicule au premier regard, complètement déréglé, pourtant il ne se forçait pas à sourire quand il passait du temps près de Kieran. C’était autre chose, à part, au dessus ; c’était simplement indescriptible. Voilà comment il perdait toute cette antipathie qu’il voulait se construire.
400 ans de vie, de restrictions, bousculées par les soins d’un gosse qui n’avait même pas la quinzaine.

Il n’avait pas le droit de lui reprocher parce qu’il était celui qui avait fait l’erreur de s’attacher - pas le droit de pleurer ou de faiblir dans ce moment où Kieran avait besoin de le voir assurer.
Il n’avait pas le droit, Aiden.
Pas le droit d’exprimer quelque chose sinon une profonde empathie, et juste assez de maturité pour prendre la bonne décision. Alors, oui, il s’était préparé - debout dans sa chambre, le stylo posé, lézard endormi sur le bureau.

Ses yeux n’avaient pas quitté la porte depuis le retour de son animal.
Il savait qu’il viendrait. Il y avait toujours cru.

Et pourtant, il n’avait pas encore réalisé l’étendue du poids qu’il devrait se résoudre à porter. Il n’y avait que face à lui, observant sa tristesse, ses tremblements, toutes ses émotions qui affluaient, bouleversantes, qu’il réalisa son erreur, la tristesse de son être à moitié vivant ; et il revoyait cette erreur dont il pensait jamais ressentir les regrets. Arrogant, dans son propre désespoir à n’en plus finir, persuadé de ne pas pouvoir culpabiliser davantage.

Arrogant, bien assez pour prendre les sentiments de plein fouet.
La simple question voulut lui faire monter des violentes larmes aux yeux mais il se retint, posa son regard sur son ami - des yeux bruns, sombres, presque noirs ; abysses interminables aux indéchiffrables sentiments.

Il aurait voulu le consoler, trouver les mots à dire. Quatre cent ans de vie, mais pas une phrase, un mot convenable ne lui venait. Il était bloqué, dans une tristesse qu’il ne comprenait que trop bien - et qu’aucune parole n’aurait su atténuer.
« Tu ne fais rien Kieran. Il n’y a rien à faire. » Alors, dans un geste presque paternel, il s’approcha pour l’étreindre - étouffa toute la tristesse de Kieran contre son corps d’une chaleur nouvelle.
Il le lâcha, brisa cette étreinte un peu trop gênante pour son ami, se reculant légèrement pour lui laisser le temps de se reprendre. Ils avaient mûri tout ce temps, mais aujourd’hui, ils arrivaient à un stade où ils n’avaient plus le temps de grandir. Ils devaient le faire maintenant, pour affronter la mort sans regrets.

« On est dans un pensionnat magique, on peut trouver une solution. Respire, Kieran. Calme-toi. On va trouver quelque chose. T'es intelligent, on y arrivera. »
pv. kieran •• mars •• lightsteelblue
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MessageSujet: Re: "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY   "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY 1400359500-clockVen 22 Mai 2015 - 15:19
C’était l’une des rares fois où Kieran se sentit tout simplement nul. Même quand il était plus petit et qu’il se faisait martyriser par ses camarades, il avait toujours tenu bon, mais il y avait des sentiments plus destructeurs que la haine, semblait-il. Et ce qui venait de le détruire l’espace d’un moment, c’était l’amitié et la sincérité avec laquelle Aiden s’était comporté avec lui. Bien sûr que ça lui faisait plaisir et qu’il était heureux, mais il ne savait pas comment jongler avec cela. Alors la meilleure réaction qu’il avait trouvé, c’était rager et pleurer comme le gosse qu’il était bel et bien. L’argenté se trouvait pathétique et loin derrière ses larmes, il se sentait fier. Fier de grandir, fier de faire de nouvelles expériences de vie, de casser les dents de son inaptitude sociale et surtout que son meilleur ami lui fasse confiance à ce point-là. C’était nouveau pour lui. Mais Kieran continuait de pleurer, ne sachant comme arrêter les valves d’arrivée.

▬ Tu ne fais rien Kieran. Il n’y a rien à faire.
Mais…

Il aurait voulu protester, dire qu’Aiden lui avait demandé un service et qu’il ne pouvait pas le faire pour l’instant mais un sanglot vint lui couper la respiration au bon moment. Puis Kiri se dit que ça n’était pas utile de remuer le couteau dans la plaie, pour son ami comme pour lui. Ami. Il aimait comme ce terme sonnait dans son esprit. Le garçon sentit alors une pression dans son dos et contre sa joue. Sans s’en rendre compte, il s’était laissé embarquer dans les bras du A. Il fronça les sourcils un instant mais ne tenta pas de se débattre, trop heureux d’avoir un soutien sérieux à ce moment-là et sûrement pour tous les futurs mauvais passages à venir. C’était chaud, doux et ça rappelait à Kieran les bras de son père.

Quand son ami s’éloigna légèrement, il baissa la tête et respira lentement, profondément en s’essuyant le visage du revers de sa manche. Il renifla bruyamment et eut un rire nerveux, étouffé dans le creux de sa gorge. Ils étaient amis, alors il pouvait bien se laisser aller sans recevoir de remarque sur son état, non ?

▬ On est dans un pensionnat magique, on peut trouver une solution. Respire, Kieran. Calme-toi. On va trouver quelque chose. T'es intelligent, on y arrivera.

Kiri hocha la tête en signe de consentement et essaya de sourire pour faire croire qu’il s’était calmé, mais ce fut un bien piètre essai qui se termina en grimace aux sourcils froncés et un nouveau rire nerveux. Ils y arriveraient tous les deux, parce que c’était nécessaire. Parce que Kieran ne voulait pas que sa vie ne commence avec la mort d’un être cher. Pas Aiden, surtout pas lui. L’homme à l’apparence d’adolescent avait réussi à faire craqueler la carapace du surdoué petit à petit, en lui montrant que dans la vie, il y avait autre chose qu’emmerder les gens pour se cacher et il l’avait accepté comme il était.

Brusquement, parce qu’il ne savait pas exprimer ses sentiments autrement, Kieran attrapa le pull d’Aiden et l’attira vers lui, pour sceller ses bras autour de sa taille et coller son oreille impotente contre lui, histoire de cacher son visage rougi par les larmes. Il se calmait petit à petit mais il devait se faire violence pour ne pas replonger à pieds joints dans le toboggan lacrymal et quand il se jugea apte à parler sans chevroter, il ouvrit la bouche.

Désolé, je me suis emporté mais c’est la première fois que ça arrive. Avoir un vrai ami qui compte sur moi, je veux dire. C’est oppressant mais c’est cool, sauf que si j’arrive pas à te… Il s’arrêta avant de dire “sauver”. À maîtriser mon pouvoir, je vais me sentir vraiment inutile. J’ai toujours pris pour acquis tout ce qui se présentait à moi et j’ai pas voulu prévoir l’éventualité d’un changement. En fait, toi et moi on est deux débiles englués dans une situation qu’on pensait immuable, sauf que non, le monde change tout autour de nous.

Ses petits doigts s’agrippèrent au dos des vêtements de son ami et Kieran ferma les yeux pour chasser violemment les larmes qui remontaient. Ce sentiment qu’il ne connaissait pas, c’était l’échec, l’impression d’être au pied du mur sans aucun outil pour le traverser, le défoncer ou passer par-dessus et il avait compris que l’altruisme, ça faisait mal. Être un bon samaritain, c’était pas qu’une partie de plaisir semblait-il et c’est exactement ce qu’il voulait être pour Aiden. Ou juste un ami qui l’aide, mais il lui faudrait apprendre cette compétence rapidement.

J’veux pas que tu partes Aiden, ok ? Je ferais ce que je peux pour t’aider, même si je dois pas dormir mais j’suis qu’un gosse, toi t’as la sagesse de quatre siècles, alors je vais avoir besoin de toi, tu m’aideras aussi hein ?

Adieu les allures de grand garçon qu’il essayait toujours de se donner, adieu les belles paroles qu’il lançait pour se donner plus de contenance et de confiance qu’il n’en avait : Kieran était redevenu l’enfant qu’il était, avec les tourments et les questions d’un gamin perdu, mais bientôt il devrait passer à la vitesse supérieur.

Ca fait mal, ce genre de claque mental dans la gueule en fait, reprit-il avec un rire étrange, entrecoupé par ses reniflements. Je crois que tu peux te vanter de m’avoir vu pleurer, m’inquiéter du sort de quelqu’un, m’excuser et remercier un autre. Parce que ouais, merci pour tout.

Kiri releva la tête malgré ses larmes qui coulaient encore et fit un sourire grimaçant mais sincère à Aiden, pour lui montrer sa bonne volonté. C’était difficile, mais la vie c’était pas du gâteau. Pour marquer encore mieux le coup, il attrapa un paquet de mouchoirs en papier sur une table de nuit, en vola un et se moucha bruyamment pendant un bon nombre de secondes, au terme desquelles Kieran abandonna lâchement le mouchoir usagé à côté du paquet.

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MessageSujet: Re: "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY   "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY 1400359500-clockVen 22 Mai 2015 - 15:24
"Mes sentiments les plus sincères, Kieran."
Il n’avait pas l’habitude de laisser les autres l’aider. Il s’enfermait, Aiden, prisonnier d’un désespoir qu’il estimait devoir combattre seul, masquant la majorité de cette souffrance qu’il n’avait jamais osé avouer.
Rares étaient ceux qui savaient, mais Kieran en faisait parti - et de son tout jeune âge, il avait réussi à tout encaisser.

Avec ses cheveux clairs, ses yeux d’enfants et sa maigre carrure, il avait entendu jusqu’au moindre mot, écouté chaque second de ce long récit, posé ce même regard sur lui après avoir tout apprit. Il ne le jugeait pas malgré tout ça, n’éprouvant rien de plus que cette fraternité admirative qu’il semblait lui vouer.
Il ne comprenait pas ça Aiden, rejetant la moindre possibilité d’un bon sentiment à son égard - envers lui qui n’était à son propre regard que simple lâcheté. C’était le réalisme d’un vieil homme vaincu par sa propre histoire, le plus beau des cadeaux que l’éternité avait fait indésiré.

Il ne voulait plus de sa vie, plus de cette bataille infernale - mais il éprouvait juste assez d’attachement envers ses proches pour refuser de tout laisser tomber. Il aime trop fort, Aiden, c’était là son problème - incapable de comprendre que ça ne suffisait pas à tout combler.
C’est pour ça qu’il était ici à se battre, l’allure faible et regard fort - se refusant à abdiquer au nom des liens tissés.

Au nom, en cet instant, de leur amitié.
Kieran l’avait touché, faisant couler ses larmes que le français pensait ne jamais voir, assumant ses faiblesses face à l’abandon du modèle qu’il chérissait.

C’est comme ça qu’il avait compris, dans sa triste résolution ; serré les dents de courage pour une dernière ligne droite - compris que jusqu’au terme, il ne pourrait abandonner.

Même à la toute fin, tout ce bien construit lui ôtait le droit de laisser tout tomber - maigre compensation qui lui faisait regretter son manque de convictions passé. Il aurait voulu accepter, fondre dans ces larmes séchées par des décennies de retenue - laisser son égoïsme prendre le dessus, ne serait-ce qu’un jour ; pour pouvoir profiter. Profiter de la fin, finir avec le sourire d’un combat enfin achevé.
Mais il ne le pouvait - se devant de chérir jusqu’au bout ces personnes qu’il avait fini par aimer.

Il n’en veut à personne, pour ça, Aiden, il assume les choix qu’il fait, porte sur lui toute la culpabilité du mal autour de lui - ferme sa bouche comme son coeur à la moindre solidarité. C’est là tout son défaut, sans doute, ne pas pouvoir reprocher aux autres ses démons, endossant sur son maigre dos toute la responsabilité.
C’était lui, dans toute sa faiblesse, qui n’avait pas pu rester éloigné - et les larmes de son ami ne manquaient pas de lui rappeler l’erreur effectuée. Comme un poignard au coeur, les contrecoups d’un manque de fermeté - cette tristesse répandue, alors qu’il pensait pouvoir l’emporter.

« Reste là, s’il te plaît. » Tu n’imagines pas le pouvoir que tes larmes ont eu, Kieran, la décision vers laquelle elles l’ont mené.
Tu n’as pas idée du bien qu’il ressent, malgré ce mal qui le torpille - de tout ce que cette soirée lui permettra de prouver. Il n’y a pas que son corps qui tremble quand il quitte la pièce pour la salle de bain, c’est tout un être qui vacille pour fermer derrière lui la porte d’une pièce isolée.

Il est fatigué de tout ça Aiden, fatigué d’essayer - fatigué de retenir pour lui des sentiments qu’il a tant hésité à assumer. Il ne veut pas de pitié, pas de sourires forcés - pas le moindre écart en raison de ce pourquoi il devrait être le seul à pleurer.
Et il le sait, tout ça.
Il sait que tout est de sa faute, qu’il n’aurait pas pu faire mieux, qu’il n’y a rien à regretter sinon de ne pas avoir pu tenir plus longtemps dans son isolement forcé - rien, sinon d’avoir impliqué un garçon qui n’était pas au centre de ce manque impossible à combler. Il sait que sa punition est là, cette souffrance à laquelle il doit faire face - et le voilà pourtant incapable de l’assumer.

Parce que ce n’est pas juste, cette vie.
C’est putain d’injuste - tout simplement cruel.

Personne ne devrait avoir à supporter ça, condamné à cette éternelle existence dénuée d’une vie désirée. Personne ne devrait voir grandir ses enfants sans pouvoir les rencontrer, aimer sans pouvoir le montrer - désirer sans jamais pouvoir l’exprimer. Personne ne devrait supporter ça, bloqué par son propre manque de courage dans cette vie de mensonges.
Personne - et c’est tout une souffrance qui éclate dans une colère impulsive. Tous les objets qui volent, les coups donnés sans remords - la température qui fluctue, comme cette humeur changeante qui a fini par le caractériser. C’est injuste, et c’est là toute la pensée qu’il se met à hurler.

C’est putain d’injuste. Il lui reste plus rien, juste des coups à donner - et tout l’air se refroidit brutalement alors qu’il s’arrête, en proie à sa propre panique.
« C’est ça que je mérite, alors ? » C’est injuste, Aiden. Putain d’injuste.

La longue vie offerte sans le moindre instant exempte de culpabilité.
La vie, recroquevillé, incapable de laisser derrière lui autre chose que des regrets.
pv. kieran •• mars •• lightsteelblue
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MessageSujet: Re: "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY   "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY 1400359500-clockJeu 28 Mai 2015 - 16:51
Il venait de remercier son ami, de s'ouvrir à lui et celui-ci lui demanda de rester où il était. Kieran sécha ses larmes, interdit, et observa la silhouette si jeune et pourtant si âgée s'éloigner de lui. Si Aiden partait maintenant, est-ce qu'il l'abandonnerait ? Est-ce que le garçon se retrouverait de nouveau seul avec lui-même, avec pour seuls amis ses livres et ses sarcasmes ? Parce qu'on ne pouvait pas dire qu'il avait masse d'amis, au contraire. Kiri tentait de s'en détacher le plus possible, tout ça pour ne pas souffrir. Tout ça pour ne pas se retrouver dans l'état où il était actuellement, les yeux piquants et le nez plein. D'ailleurs, il redonna un petit coup dans son bout de tissu jetable déjà bien amoché, en attendant.

Oui, il attendait, comme le lui avait demandé Hamish, parce que c'était une des rares personnes qu'il écoutait. Comme un grand frère, ou un second père. Même si l'homme semblait avoir moins de la vingtaine, Kieran le voyait comme un modèle de vie. Ils n'avaient aucun lien de sang, seulement celui de la curiosité, des opposés qui s'attirent, mais en quelques temps, Hamish était devenu une personne important pour lui. Si on lui retirait, c'était comme voler le hochet d'un gamin en bas âge, il allait trépigner et hurler pour qu'on le lui rende. Surtout après les efforts qu'il avait fourni pour se faire accepter et évoluer dans sa mentalité.

Mais ce qu'il aimerait, le p'tit blond bombé à l'argenté, ce serait de comprendre encore mieux son meilleur ami. Il avait beau jouer les grands, Kieran n'était pas vraiment au fait de la psychologie d'un homme de quatre siècles et il ne lisait plus la mémoire des gens, ni leur esprit alors pour savoir ce qui se tramait sous la touffe brune de papy, c'était du sport.

Allongé sur le lit, Kiri soupira longuement, les mains posées sur son torse jusqu'à ce qu'il entende des coups sourds et répétés, malgré qu'ils furent irréguliers. Il se leva promptement et se dirigea vers la source, qui se trouvait être la salle de bains et lorsqu'il entra, sa peau subit un une chair de poule instantanée, sa colonne vertébrale tressautant sous la froideur de la salle de bains.

▬ C’est ça que je mérite, alors ?

Mériter quoi, Aiden ? D'avoir un ami ? De pouvoir vivre normalement sans te demander quand tu t'éteindras, quand tu en auras tellement marre de la vie que tu finiras par te coller une balle dans la caboche ? Mériter d'avoir vu le monde évoluer, d'avoir réalisé le rêve de beaucoup de gens. Être immortel ou le problème philosophique né depuis la nuit des temps. Kieran ressortit un instant de la pièce pour attraper un vieux plaid qui traînait sur un fauteuil et s'emmitoufla dedans avant de retourner dans le frigo crée par son ami. Il s'approcha doucement de la silhouette rabougrie dans son coin, le poids des années l'ayant comme atterré en quelques instants et s'assit à côté de celle-ci, lui offrant une moitié de couverture.

Tu devrais pas refroidir l'ambiance comme ça, c'est pas bon pour tes rhumatismes, hein.

C'était pas la meilleure chose que Kiri aurait pu dire dans l'instant mais il n'avait pas trouvé beaucoup mieux. Il resta silencieux aux côtés d'Aiden, se contentant d'observer les bosses que formaient ses mains sous la couverture parce qu'il n'était pas très au fait des choses de l'amitié. On faisait quoi au juste, quand une personne proche pleurait ou enrageait ? Est-ce qu'on pouvait faire comme papa et maman, prendre les gens dans les bras en les berçant et en leur faisant croire que tout va bien quand tout s'écroulait au-dessus de leur tête ou à l'intérieur même des corps ? Ignorant la procédure, Kieran se contenta de prendre délicatement l'épaule de son meilleur ami et la secoua sans violence.

Eh Aiden ? Qu'est-ce qui va pas ? J'ai dit que j'allais t'aider mais je sais pas par où commencer… Et puis je sais pas c'que tu ressens, alors je pourrais rien pour l'instant. Enfin tu m'as expliqué en LMS mais voilà, je me doute qu'il y a pas que ton corps qui te fait souffrir. J'suis pas con non plus.

En effet Kieran, t'étais loin d'être con. Malgré tes airs je-m'en-foutistes, t'avais un coeur. Peut-être plus gros que ceux qui se revendiquaient bisounours et compagnie, parce que t'avais su te forger une armure autour tout en observant ton entourage. Kieran était seulement synonyme d'inaptitude sociale, c'est tout.

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MessageSujet: Re: "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY   "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY 1400359500-clockDim 31 Mai 2015 - 13:12
"Mes sentiments les plus sincères, Kieran."
Il s’est souvent dit qu’il avait besoin de personne, que ses problèmes ne pourraient être surmontés peu importe qui serait là pour le soutenir. Il s’est toujours dit que ça ne servait à rien, que nulle consolation ne saurait effacer la mort ou son deuil, comme 70 ans n’avaient pas suffit.
Il a toujours voulu garder ça secret pour que personne n’ait à savoir tout ce contre quoi il se battait. C’est pour ça qu’il était souvent silencieux, ruminant, sentiments enfermés dans le noir de ses pupilles du désespoir - toute une vie scellée en un regard qui ne laissait rien filtrer.

Il n’a toujours rien laissé voir, décidé à emporter avec lui toute la douleur qu’un homme était capable d’encaisser. Il ne voulait pas être un modèle, loin de là, juste un être aimant duquel on saurait se rappeler.
Il voulait retrouver ses proches, lui qui avait si longtemps trompé la mort - s’y laisser enfin bercer. Il aurait voulu Aiden, être assez fort pour éluder des questions, être assez fort pour s’en sortir de son propre chef.

Il aurait voulu, tellement voulu, plus qu’aucun homme - la dernière volonté plus forte qu’aucune autre ne pouvait l’être.
Qu’est-ce que tu peux y faire, Kieran ? Il se pose la question, recroquevillé sous la pression de sa propre douleur. Comment pourrais-tu bien l’aider ?

T’as rien de spécial, juste son affection et son respect pour qu’il daigne t’écouter. Toute la simplicité du monde pour alléger ce coeur lourd d’une souffrance qu’il a fini par ne plus compter. Qu’est-ce que tu pourrais bien faire ? Sûrement un peu d’humour pour balayer ses pensées noires et une étreinte pour réchauffer le froid qui l’accable.

Tu as raison, y’a pas que le corps qui fait mal. Il y a bien pire que ça, un regret aussi fort que toute l’affection qu’il a un jour porté. Il finit par se demander où est l’objectif, pourquoi aimer si l’on finit par tout regretter.
Pourquoi vivre si l’on finit tous par crever.
Où est le but, Kieran, alors dis-lui juste qu’il y a quelque chose derrière cette vie pour ne pas qu’il parte avec un sentiment d’inaccompli.

« Tu as déjà voulu être immortel, non ? »

Il est blottit dans la couette avec son ami, la respiration saccadée par tout ce qu’il ressent, et il n’arrive toujours pas à se retenir.
Il aime trop fort, ça a toujours été son problème, et les regrets sont pas suffisants pour qu’il garde enfoui tout l’attachement éprouvé.

« Quand tu es le seul à l’être, c’est un calvaire. Personne ne peut vivre seul, c’est inhumain, mais dans mon cas, c’est presque une obligation parce que— »

Il a presque bégayé l’espace d’une seconde, la langue glacée par ses propres avoeux. Il va dire ce qu’il n’a jamais dit, ce que Sarah n’a fait que deviner et que Johnny n’a fait que lire. Il va dire ce qu’il n’a jamais prononcé parce que ça revenait à accepter la réalité - mais c’est ce dont il a le plus besoin maintenant.

« Tous tes proches finissent par mourir. Ma femme, Clara, ou mes filles... » Il prend une grande inspiration, regardant son ami dans les yeux. « Je vais bientôt mourir, Kieran. Et je ne veux pas infliger aux autres ce que j’ai subi. »
pv. kieran •• mars •• lightsteelblue
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MessageSujet: Re: "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY   "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY 1400359500-clockVen 10 Juil 2015 - 15:00
Non, il était loin d'être con le p'tit Kiri, loin de là. Il en avait dans sa caboche d'adolescent de quatorze ans et il voyait bien comme son meilleur ami souffrait. Il ignorait ce qui le tracassait en détail, mais il avait cette intuition qu'Aiden allait plus que mal, au moins mentalement. La question que l'autre lui posa le laissa interdit et il le regarda de ses grands yeux bleus.

"Bof, avoir une vie très longue oui, être immortel pas tant que ça. J'avais déjà débattu de ça avec mon père et ça doit pas être cool."

Non, ça ne devait pas être cool d'avoir une vie infiniment longue, une éternité devant soi. Ca effrayait Kieran rien que d'y penser, alors qu'il n'avait que quatorze années d'existence. Rester seul tout au long de l'Histoire, voir chaque être aimé ou tout simplement proche mourir, un à un. La solitude en fait, c'était le pire, parce que les morts, c'était comme perdre un papy ou une mamie au bout d'un moment : c'était le cours d'une vie normale. Imaginer ce qu'avait vécu Aiden pendant ces quatre siècles angoissait le jeune garçon. Et il semblait que Kieran avait encore des restes de son ancien pouvoir - ou pas, c'était simplement un hasard, - quand le brun reprit la parole.

"Hmm je pensais à ça oui… Être seul…" répondit-il, songeur.

À la fois pour rassurer et encourager son ami, dans la mesure de ses maigres capacités, Kiri lui serra le bras entre les siens, laissant son regard voguer sur le sol de la salle de bains. Même le carrelage était plus jeune qu'Aiden, même lui souffrait moins qu'on lui marche dessus chaque jour, qu'on le tache de maquillage ou de savon. En fait, le petit blanc retenait son souffle, parce qu'il savait qu'il entendrait finalement le fond de la pensée de son ami, haut et fort. Ca lui faisait peur de partager ça avec le A, mais c'était ça l'amitié aussi : porter une partie du fardeau de l'autre au moins en l'écoutant, Kieran l'apprenait petit à petit et rapidement. Il se devait de l'assimiler plutôt.

Puis la vérité s'échappa des lèvres souffrantes d'Aiden. Kiri savait que ce dernier avait eu une vie avant, une vraie vie de couple avec des enfants mais ré-entendre ça, alors que ça se résumait à une petite phrase, son coeur se serra. Il y avait bien pensé, aux morts, mais le brun l'avait vécu lui. Sans un sourire sur le visage, Kieran le releva pour observer son ami et fut happé par la lueur des yeux sombres qui le fixaient en retour. Entendre que son meilleur ami, celui pour qui le garçon serait devenu le plus grand crétin naïf, allait bientôt mourir, ça lui écrasa le thorax et la gorge en un clin d'oeil.

Emporté par son élan, il attira le plus âgé contre lui, d'un bras derrière sa nuque et le serra aussi fort qu'il pouvait contre lui, comme le gamin capricieux et égoïste qu'il était.

"Non t'as pas le droit de mourir, je te laisserais pas partir comme ça, tu m'entends ?!" s'énerva-t-il. "Et puis si c'est le cas, eh bah ça sera le cours naturel de ta vie, le vrai cours. Tu seras un homme comme les autres, avec un début précis et une fin indéfinie. Mais je serais là, même si je dois te faire redevenir un bébé pour ça, même avec mon pouvoir pourri."

Ca n'avait pas vraiment de sens ce qu'il disait, ce n'était surtout pas raisonné contrairement à sa pensée habituelle mais là, c'était une situation qu'il découvrait, Kieran, il ignorait comment se comporter. Alors il redevenait le gosse gâté dont il se donnait le rôle pour se protéger. Aiden savait comment il était, le gamin essayait de s'améliorer mais là, c'était le prendre au dépourvu. Il relâcha tout de même un peu sa prise pour laisser son ami respirer mais ses tremblements d'avant reprirent, il était effrayé.

"Je menacerais quelqu'un pour te guérir s'il faut, mais je veux pas que tu me laisses seul et je veux pas que toi tu le redeviennes, t'as pas le droit. J'te laisserais pas partir sous prétexte que tu veux pas qu'on souffre. On est des humains putain, on sait qu'on finira par crever un jour comme tous les gens autour de nous, on est habitués à chialer pour ça au final, alors t'as pas le droit de fuir comme ça. T'as déjà assez fui comme ça, tout autant que t'as été courageux de continuer seul, alors maintenant tu restes là. J'serais là avec toi jusqu'à la fin, j'te le promets alors reste ici et s'il le faut, fais-moi souffrir je m'en fous. Parce qu'on est amis ok ? On est amis alors c'est à la vie à la mort."

Il devenait de plus en plus irraisonné, Kieran, et pourtant dans son discours, il y avait du vrai, il sentait qu'il avait raison. Sauf que c'était qu'un gamin et qu'est-ce qu'un gamin pouvait faire à la mort sûrement proche d'un ami, quand c'était incurable ? Hurler comme un loup blessé, comme un coup d'épée porté dans l'eau.
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MessageSujet: Re: "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY   "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY 1400359500-clockVen 10 Juil 2015 - 23:25
"Mes sentiments les plus sincères, Kieran."
C’est quand les mots sortent de la bouche de son meilleur ami qu’il a l’impression de réaliser. Il ferme les yeux un instant, resserre l’étreinte que Kieran a provoqué, profite de la chaleur soudaine pour avoir un peu de répit.
Les idées claires, même juste un peu.
Il reste interdit, écoutant le discours, les yeux clos et la bouche scellée - comme voilée par une brusque honte des désirs qu’il se refuse à abandonner.
Il sait très bien comment ça finira.
Il a envie de le laisser, de disparaître avec le coeur léger, de partir en se disant qu’il l’aura fait pour autrui.

Il a envie de lui dire de tout lâcher, de le laisser disparaître et de enfin pouvoir s’en aller.
C’est juste une excuse, Aiden. Te mens pas.

Tu lui mets tout sur les bras, cette culpabilité monstrueuse, cette responsabilité que t’en peux plus de porter. Tu te décharges de tout avec cette soit disant bonté, c’est jamais plus que la lâcheté que tu tentes de déguiser.
Arrête les mensonges Aiden. Révèle.
Dis-lui combien tu souffres, combien c’est lourd.
Dis-lui combien cette vie te pèse.
Efface cette confiance, ces mots d’un père, ce qui n’est jamais qu’une façon de fuir. T’as pas le droit de mourir Aiden. Tu le sais depuis le moment où tu t’es attaché.

T’as pas le droit de disparaître, tout lâcher, oublier cette erreur comme si tu ne l’avais jamais commise. T’as pas le droit de laisser, pas lui, pas ce lien, pas tout ce que vous avez construit. T’as pas le droit, pas le droit de mourir. Pas le droit d’effacer au nom d’une douleur trop forte pour être davantage supportée. T’as pas le droit, même en tant qu’homme, alors trouve un moyen. Tu peux pas lâcher maintenant, au moment le plus important, à l’apogée de cette vie qui ne fait que commencer. T’as pas le droit de disparaître alors fais un miracle. Fais quelque chose, n’importe quoi, démène-toi pour survivre et pour exister.

Donne un sens à cette vie Aiden. Crois-le encore une fois comme tu l’as déjà fait. Crois-le que tout peut s’arranger. C’est pour ça que tu vis, pas vrai ?
C’est pour ça que chacun vit.
T’aurais pas survécu si t’avais pas cet espoir, t’aurais la force de mettre fin à tout ça si t’avais pas la croyance que les choses pourraient s’arranger.
T’as pas le droit de mourir Aiden. Pas le droit d’effacer le bien pour échapper au mal auquel t’as déjà réussi à résister. T’as pas le droit de mourir après l’annonce, pas le droit de partir en laissant les choses ainsi. T’as pas le droit de baisser les bras et de te servir de ce passé comme excuse. T’as pas le droit, malgré tout ce que t’as vécu, au nom d’une erreur unique dans cette vie exemplaire.

« Tu as raison. »

C’est comme ça que tu dois penser Aiden. Ensemble, pas tout seul, pas depuis que t’as fait ça. Tu sais que ça fera mal comme ça a été merveilleux, tu sais que ça valait le coup quand t’as fini par craquer. C’est pour ces moments que t’as tourné le dos à ta logique implacable, c’est pour ces personnes que t’as décidé de pas rester fermer. T’as tort depuis le début, Aiden. Voir chacun mourir, c’est ce que tout le monde veut. Connaître le deuil, c’est presque une chance - c’est toujours mieux que rester toute sa vie seul.

« Ensemble alors. C’est ça que tu veux ? » C’est dur à admettre Aiden. C’est dur pour toi de faire sauter les barrières. T’as toujours voulu préserver tout le monde, les laisser entrevoir qu’à moitié. T’as toujours été cruel et indécis, incapable de te décider. C’était cruel pour eux, cruel pour toi. Terrible pour tous. C’était la décision de bonté d’un homme qui ne souhaitait le mal pour personne.

« Merci pour ça. » Il lui ébouriffe les cheveux avec un sourire. « Je vais pas me laisser mourir. Pas tout seul. »

C’est comme ça Aiden. Comme ça qu’on vit. C’est ensemble qu’on encaisse, c’est ensemble qu’on meurt - c’est toujours mieux que suivre seul. T’avais perdu de vie l’objectif Aiden. Mais maintenant t’es sûr de ne plus l’oublier.
pv. kieran •• mars •• lightsteelblue
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MessageSujet: Re: "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY   "Mes sentiments les plus sincères, Kieran." | PV PAPY 1400359500-clock
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