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 oh, come on ! — lou

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MessageSujet: oh, come on ! — lou   oh, come on ! — lou 1400359500-clockMar 10 Nov 2015 - 14:42
OH, COME ON !


Plus qu'une heure et cinquante-neuf minutes avant la fin du cours.

Pour que le temps passe plus vite, je décidais de me remémorer ce qui m'avait conduit ici. Un pari avec un pote en D, après un concours de skate que j'avais perdu sans regret, et le gage était d'assister au cours de latin de cet homme.
Cet homme-là.
Oui, je dis "cet homme" car je ne sais pas comment qualifier un type qui a la tête d'un nordiste / suédois / dieu sait quelle autre nationalité et le nom d'un chinois. Je me doutais bien que je n'avais pas raison dans ma grossière qualification mais c'était quelque chose qui me perturbait et que je ne pouvais lui demander puisque je n'étais pas dans son option.

Selon les termes du pari, venir ne suffisait pas. Je devais rester - tenir les deux heures, en espérant que, dans le cas où le professeur me remarquait, il me laisserait rester. Rien n'était moins sûr mais en l'absence de discrétion, je comptais là-dessus. Et puis, ce n'était pas comme si je n'avais pas déjà perdu. C'est ainsi que tout était arrivé : le skate, le pote, et finalement, un cours mentalement plus long à tenir que dix heures de nyan cat.

Plus qu'une heure et cinquante-cinq minutes.

Oh, come on ! C'est impossible que ce soit si long !
N'existe-t-il pas une loi temporelle pour empêcher ma mort cérébrale ? L'univers peut-il être si cruel envers le mental d'une personne ? Ce n'est pas que ce prof' était inintéressant, loin de là, il était d'ailleurs amusant d'observer le contraste entre sa joie de vivre et l'ennui d'une langue morte - c'était une question toute aussi existentielle qui ne manquait pas de m'interpeller.
Je poussais un large soupir tout en m'affalant sur ma table, un acte d'une stupidité sans nom puisqu'il tomba pile dans le silence de la classe.
Vous connaissez le schéma : ce mouvement mécanique quand toutes les têtes se tournent vers vous, le bruit ignoble dans votre gorge quand vous déglutissez face au regard du professeur sans doute aussi incompréhensible que sadique - même si lui c'était un chinois et donc je ne pouvais pas voir le sien.
Ah, ce n'était peut-être pas le meilleur moment pour faire de l'humour...

Dis un truc dis un truc dis un truc dis un truc
PARLE PUTAIN.

« Mr. Koslowski, inspecteur des écoles. » lâchais-je en totale improvisation.
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MessageSujet: Re: oh, come on ! — lou   oh, come on ! — lou 1400359500-clockMar 10 Nov 2015 - 15:33

Oh come ooon !

Comme chaque jeudi, Lou avait deux heures de cours avec les 9ème année qui avaient choisi latin dans leur cursus et on n'allait pas se mentir plus longtemps : sur la tripotée d'élèves qu'il y avait dans le pensionnat, très peu choisissaient cette matière "ennuyeuse" selon la majorité. Ils n'étaient donc qu'une vingtaine à peine devant lui, ce qui n'était tout de même pas mal comparé à l'école qu'il avait fréquenté avant Prismver quand il était encore un gamin.

Seulement aujourd'hui, il y avait une tête de plus, un D qui n'avait jamais mis les pieds dans la classe du blond. Lou l'avait remarqué dès son entrée mais il n'avait rien dit, intrigué de ce petit nouveau. L'administration ne l'avait pas prévenu, ce devait donc être un petit blagueur mais tant qu'il ne mettait pas la zone dans sa classe, le professeur de latin n'avait rien à dire. Il donna donc son cours habituel, la continuité de la dernière séance avec ses étudiants : un thème - une traduction du latin vers l'anglais - d'un texte des Guerres Puniques.

Après un petit résumé du cours dernier par plusieurs élèves qui s'étaient relayés à donner la traduction, cas par cas, verbe par verbe, ils passèrent donc à la suite et décortiquèrent le texte à la façon des vrais traducteurs. Lou leur donna donc un petit temps de réflexion seul ou en groupe, puisqu'ils finissaient toujours à quatre ou cinq à s'entraider. Ce fut à ce moment-là que le jeune D qui n'avait rien à faire ici s'affala sur sa table dans un soupir presque théâtral, amusant le professeur qui cacha son sourire derrière sa main.

Quand une fille vit le jeune homme dernière elle, elle se mit à chuchoter à sa voisine et bientôt, toute la classe bourdonnait de murmures sur cet inconnu. Lou posa les deux mains bien à plat sur son bureau et regarda ce dernier avec un sourire.

Puis-je savoir qui vous êtes ?

Sa réponse ne tarda pas à arriver et fit tilt dans la tête du blond. Orest Koslowski. Son nom était sur toutes les lèvres dans la salle des professeurs et il commençait à comprendre pourquoi. Lou eut un rire étouffé et il hocha la tête d'un air entendu, marchant à fond dans le mensonge du D.

Je vois, je vois. Je suppose que Hannibal Barca conduisant ses éléphants dans les cols froids des Alpes ne doit pas vous intéresser, surtout en traduction aussi hachée.

Sans rien dire de plus pour l'instant, Lou laissa le silence planer, sentant le regard interrogateur de ses élèves sur lui alors qu'il pianotait sur le clavier de son ordinateur et allumait le vidéoprojecteur. Le temps que celui-ci chauffât, le blond se releva et refit son catogan, avant de prendre la parole.

Un peu de civilisation sur les lupanars de Rome vous intéresseront peut-être alors ?

Au mot lupanar, les latinistes ricanèrent, grimacèrent ou gloussèrent selon leur envie et Lou ne fut pas en reste de sourire non plus. Sur la toile maintenant baissée, on pouvait voir une image de pierre sculptée avec un pénis dessus.

Vous avez besoin d'éclaircissement là-dessus, monsieur l'inspecteur ?
©Riva


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MessageSujet: Re: oh, come on ! — lou   oh, come on ! — lou 1400359500-clockMar 10 Nov 2015 - 16:16
OH, COME ON !


Merde alors.
J'étais officiellement le plus grand boulet de cette école.

Tout en ruminant cette pensée dans mon cerveau déjà bien occupé par toutes les informations que le prof m'envoyait, j'étais incapable de trouver une solution convenable. Mon nom avait été vu récemment, du fait que l'autre conne en D ait balancé toute ma vie en ligne, et autant, maintenant, je m'en cognais totalement, autant, lorsque ça en venait à me faire perdre des paris, ça m'agaçait. J'avais l'impression de m'être enfoncé tout seul lorsque j'avais balancé cet odieux mensonge que je ne pouvais mettre sur le dos de personne - et c'est ce qui me manquait présentement.
La lâcheté, quand elle nous tient...
Il faut dire que je n'avais pas la gueule d'un inspecteur, que je ne me comportais pas en inspecteur, que mon nom était tristement célèbre en tant qu'élève et enfin, et surtout, qu'il n'y avait pas le moindre inspecteur qui mettrait les pieds ici. Clairement, j'étais dans la merde. Je regrettais déjà mes agissements idiots mais à voir la façon dont tournaient les choses, j'avais des chances de pouvoir rester ici plus longtemps - sans doute pas tout le cours, mais je pouvais espérer aller assez loin dans le cours.

J'espère. Je crois.
...Sans doute pas, mais ça ne me coûte rien d'y croire.

Enfin, il semblerait qu'il m'ait déjà cramé puisqu'il souriait et agissait avec malice.
Il savait. Ce bâtard, c'était logique, étant donné le peu d'élèves dans cette matière, le prof allait sans le moindre doute me cramer !
Le soucis, c'est qu'au risque de me taper une honte énorme et de perdre mon pari, je préférais jouer le jeu. Le tout était de gérer - mais ça n'était pas facile quand le professeur vous prenait au dépourvu pour vous montrer une image de.... non, désolé, mais non. Je ne peux pas le dire. Je claquais ma langue dans ma bouche, me détournant au plus vite de cette vision d'horreur au risque de soutenir le regard du professeur de latin.

« Ne faites pas attention à moi. » grommelais-je. « Votre intention m'honore mais je ne tiens pas à vous mettre en retard sur votre programme. »

Et avec le léger geste de main duquel je lui intimais poliment de continuer, je pouvais vous sembler totalement cool. Le truc, c'est que j'étais loin d'avoir l'assurance d'un adulte et le sérieux de ma voix tenait davantage à une sorte de ton faussement comique derrière lequel on dissimule des conneries. Un peu comme un mauvais doublage de film.
Je vous défends de vous moquer - être acculé de la sorte, c'est loin d'être facile.

« Excellente transition, cela dit. » dis-je à brûle-pourpoint, lancé dans mon rôle.
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MessageSujet: Re: oh, come on ! — lou   oh, come on ! — lou 1400359500-clockMar 17 Nov 2015 - 13:34

Oh come ooon !

Le sourire de Lou s'agrandit encore plus en voyant Orest détourner brusquement le regard du tableau. Le professeur ne croyait pas que ce jeune homme soit prude, d'après les commentaires qui tournaient dans les couloirs entre membres du personnel mais il ne ferait aucune remarque là-dessus. À sa remarque, les élèves rirent de nouveau et une élève leva la main, prenant la parole avant qu'on l'y invite.

❝ Mais c'est intéressant comme sujet je trouve moi ! On peut continuer sur ça Lou ?
❝ Oh ouais, je veux bien aussi ! enchaîna un autre latiniste.

Devant son tableau, derrière son bureau, Lou faisait tout pour ne pas éclater de rire mais c'était probablement un cours de latin dont parleraient ses étudiants après en être sortis, et sûrement pas en disant qu'il avait été ennuyeux. Il rebondit sur le compliment comique du D sans perdre un instant.

Bon eh bien… Je suppose qu'on peut faire un peu de civilisation pour que vous puissiez voir que le latin n'est pas qu'une matière ennuyeuse ! Et si la transition vous convient, monsieur, vous m'en voyez ravi, termina-t-il avec un petit sourire amusé.

Dans la petite salle, une vague de rires et de hourra retentit et le blond fit une petite révérence pour remercier son public, en riant avec eux. On ne pouvait pas dire que le professeur était aussi chiant que la matière qu'il enseignait et Lou faisait tout pour casser cette image. De nouveau, il se pencha sur son ordinateur et fit une recherche sur Google, visible par tout le monde. Quelques élèves gloussèrent en voyant ce qui s'écrivait petit à petit dans la barre de recherche et lancèrent des petits regards en coin à Orest, pour voir comment il réagissait. Lou cherchait l'intérieur du lupanar de Pompéi, probablement le mieux conservé à ce jour.

Vous resterez avec nous jusqu'à la fin du cours, monsieur ? Si vous vous sentez trop embarrassé, n'hésitez pas à le dire mais vous et moi le savons, même dans la Rome Antique, c'était un besoin naturel et aller aux prostituées était un moyen comme un autre de se… Soulager.

Le vietnamien fit un sourire entendu à l'attention de son faux inspecteur, pas gêné du tout de parler de ce genre de chose devant tout le monde alors que pourtant, lui évitait ça comme la peste. Mais c'était surtout pour mettre le jeune Koslowski mal à l'aise. Lou ne voulait pas l'expulser de la salle de cours car il trouvait amusant d'avoir un petit nouveau de ce genre mais quitte à ce qu'il restât, autant animer le cours en le faisant participer !

Si vous avez des questions, monsieur l'inspecteur, n'hésitez surtout pas à m'interrompre et les poser. Comme pour mes élèves d'ailleurs.
©Riva


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MessageSujet: Re: oh, come on ! — lou   oh, come on ! — lou 1400359500-clockMar 17 Nov 2015 - 14:22
OH, COME ON !


Le soucis avec les gens intelligents, c'est que même la meilleure ruse des gens cons ne marche pas contre eux. Du moins, c'est l'impression qu'ils donnent - ou le simple revers de la crédulité des cons, mais dans tous les cas, je m'en moquais : le résultat était le même.
Avec un peu de recul, je remarquais ce qui semblait sauter aux yeux de toute la classe, et je ne parle pas de mon mal-être : la vérité sur ce professeur. Une superbe crinière blonde et l'exhibition de corps nus sans aucune gêne, même en tant que professeur de latin, c'était impensable.
Oh my... non, c'était trop cliché.
Cette école était déjà un foutoir - elle me donnait l'impression qu'on prenait la mauvaise graine et qu'on la fourrait à l'intérieur, l'entassant quitte à la blesser pour que tout rentre - alors si même les professeurs étaient chelous - façon de parler bien sûr, ils ont beau ne pas espérer devenir physiquement proche de moi, il y a des gens de ce bord que j'appréciais - je ne savais plus où me mettre.
Pas que j'étais normal, loin de là.
Mais l'idée de me laisser mener par le bout du nez par quelqu'un comme ça, symbole ultime de fabulous, c'était une atteinte à ma virilité - je prends peut-être le choses trop à coeur, mais si ça pouvait m'aider à m'en sortir, pourquoi pas ? Après tout, c'est cette prise de conscience qui m'agaça et me conforta dans mon idée de rébellion.

Pouvais-je laisser passer cette insulte à mon être ?
Pouvais-je, en tant que pervers de rang S, voir mon honneur ainsi bafouer ?

Inacceptable.
Impensable.
Impossible.

Je devais réagir. Et, sitôt que les photos défilèrent, je changeais de comportement.
Attendez, je veux bien être sage et jouer mon rôle d'inspecteur, mais il n'est pas question de me laisser humilier. Avec un sourire en coin, je m'installais un peu plus dans mon siège pour observer les images avec curiosité. Certains latinistes perdirent leur sourire devant ma témérité tandis que je sentais mon entraînement porter ses fruits : toutes ces heures de blagues de fesses, de matage avec mes lunettes déshabilleuses, d'envol de hélicobite et de fantasmes imaginées... je ne pouvais pas perdre !
C'était mon nouveau nindô - car s'il y avait bien un domaine où ni Rome, ni ce professeur, ni quiconque ne pouvait me vaincre, c'était la perversité !

« Je resterai jusqu'à la fin. » assurais-je, « Bien que ça ne semble pas nécessaire, vos élèves semblent passionnés par votre cours. Ce n'est pas étonnant : ces romains étaient étonnement inventifs. Si vous êtes disposé à me cultiver, je serai enchanté d'en savoir davantage. »

Je sortis une feuille et un stylo de mon sac pour commencer à griffonner quelques phrases, faisant l'éloge, de la façon la plus professionnelle possible, d'un "professeur aussi passioner que compétand" qui "sais captivé sa classe" je cite.
Bon, avec du recul, le surplus de fautes devait rendre mon soit-disant rapport absolument pas crédible, mais en théorie, les professeurs n'avaient pas le droit de se pencher dessus. Je me redressais pour faire face à ce dernier et levais la main tout en raclant la gorge, de la façon agaçante dont le font les vieux pour forcer l'attention des gens alentours.

« Pour rester dans le domaine sexuel, l'homosexualité était-elle punissable à l'époque ? » demandais-je avec amusement, sans me douter que ça pouvait être mal pris.
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MessageSujet: Re: oh, come on ! — lou   oh, come on ! — lou 1400359500-clockLun 22 Fév 2016 - 0:01

Oh come ooon !

En voyant que le jeune E souhaitait rester jusqu'à la fin, Lou sourit finement, très amusé par le tournant que prenait ce cours. La plupart de ses élèves étaient toujours attentifs, parfois passionnés selon le sujet traité mais l'arrivée de cet élément un rien perturbateur les rendaient distraits. Malgré tout, ce n'était pas pour déranger le jeune homme qui appréciait l'animation. Il observa donc Orest griffonner une feuille jadis vierge, pendant un petit instant puis retourna à son cours improvisé.

Alors que le professeur de latin allait passer à une petite vidéo intéressante sur le lupanar de Pompéi et ses frises "carte des services" en parfait état, un petit raclement de gorge l'interrompit et l'espace d'un instant, il crut bien être pendant une vraie inspection. Mais ce n'était que sa nouvelle recrue qui se manifestait avec une question plutôt déplacée, si Lou avait été susceptible. Mais il assumait sa sexualité et tout ce qui allait avec, alors il n'en prit nullement ombrage et répondit avec amusement et application :

Eh bien, ma foi, non puisque les notions d'homosexualité et d'hétérosexualité n'avaient pas vraiment cours à cette époque-là. Un homme, citoyen de la Gaule romaine, se devait d'être un actif, un dominant. Il pouvait donc user des services de ses esclaves ou affranchis masculins et ce, sans être mal vu. Au contraire, un citoyen était presque méprisé s'il prenait le rôle du passif.

Dans ces cas-là, il aurait mieux valu que je sois un esclave dans la Rome Antique… pensa Lou avec cynisme. Mais il avait passé sous silence l'arrivée du christianisme et les feux de joie alimentés aux personnes homosexuelles. Après une petite pause et un regard circulaire sur sa petite assemblée, le latiniste reporta toute son attention sur Orest et le prit à parti :


De quel côté auriez-vous été le plus apte, mon cher inspecteur ? Citoyen ou esclave ? Ou peut-être auriez-vous été un époux fidèle à sa douce et qui n'aurait pas imaginé toucher un seul pénis !

Quelques élèves rirent à cette question, tant parce qu'ils attendaient avec impatience la réponse du E que parce qu'ils savaient (ou devinaient) l'homosexualité de Lou et qu'ils comprenaient le sens un rien caché de cette demande. Le professeur était également très curieux de savoir ce qu'en pensait Orest mais même si ce dernier était préjudicié envers les gays, c'était son choix et Lou n'avait rien à dire.
©Riva


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MessageSujet: Re: oh, come on ! — lou   oh, come on ! — lou 1400359500-clockJeu 17 Mar 2016 - 10:11
OH, COME ON !


Pour le coup, Orest devait être honnête : il s’était bien fait baiser. Dans le cas de Lou, il espérait que ce n’était pas au sens propre - et ce n’était pas contre cette gigantesque guimauve mais simplement parce que ce n’était pas le genre d’Orest.
Avec un sourire, il nota tout ce que le professeur raconta et si quelqu’un avait saisi sa feuille pour en lire le contenu, il aurait bien rigolé. Basiquement, il avait écrit quelques qualités de Lou et était passé sans transition à une brève prise de note sur les côtés, hum, profonds, de la Rome Antique. Il n’avait rien d’un inspecteur autant dans son apparence que dans sa façon d’agir - il était même difficile de se dire qu’il était élève étant donné le nombre aberrant de fautes qui traînaient. C’était surprenant.

Comment quelqu’un pouvait-il faire autant d’erreurs en si peu de mots ?
C’était une réflexion à laquelle seul un véritable kikoolol pouvait répondre.

Et c’est en songeant à ce genre de problèmes qu’Orest se rendit compte qu’il pouvait très facilement se faire griller. Et si c’était déjà le cas ? Il suffisait que le professeur regarde ses notes pour cela. Oui, il devait régler ça au plus vite - c’était la meilleure alternative dont il disposait. À vrai dire, il se sentait déjà mal à l’idée de mentir, même pour déconner, alors maintenir le mensonge... c'était en dehors de ses capacités mentales.

« Professeur, je dois vous avouer quelque chose de terrible… »

Il ôta ses lunettes inexistantes et s’avança un peu plus sur sa chaise pour appuyer le ton grave qu’il s’apprêtait à utiliser. Lou serait-il renvoyé ?
C’était la réflexion qu’il devait se poser ce qui fit culpabiliser un peu plus le E - et le força à se dépêcher de continuer, mais c’était difficile d’avouer les choses, sans compter qu’il faut respecter les 3 secondes de suspens obligatoire avant toute punchline.

« Je ne suis pas un inspecteur. Je suis en E. »

Silence de plomb.
Les élèves se marrent.

« Ok donc j’étais grillé. Mais ce cours est quand même génial. »

Pour une fois, c’était sincère. Sincère venant du plus grand branleur de l’école.
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MessageSujet: Re: oh, come on ! — lou   oh, come on ! — lou 1400359500-clock
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