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 Premier contact ... [PV Angela Valko]

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MessageSujet: Premier contact ... [PV Angela Valko]   Premier contact ... [PV Angela Valko] 1400359500-clockSam 12 Jan 2013 - 20:05


" Sublime Créature"
La perfection est une vérité illusoire impossible à atteindre.












Au lecteur Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

La sottise, l'erreur, le péché, la lésine,
Occupent nos esprits et travaillent nos corps,
Et nous alimentons nos aimables remords,
Comme les mendiants nourrissent leur vermine.

Nos péchés sont têtus, nos repentirs sont lâches ;
Nous nous faisons payer grassement nos aveux,
Et nous rentrons gaiement dans le chemin bourbeux,
Croyant par de vils pleurs laver toutes nos taches.

Sur l'oreiller du mal c'est Satan Trismégiste
Qui berce longuement notre esprit enchanté,
Et le riche métal de notre volonté
Est tout vaporisé par ce savant chimiste.

C'est le Diable qui tient les fils qui nous remuent !
Aux objets répugnants nous trouvons des appas ;
Chaque jour vers l'Enfer nous descendons d'un pas,
Sans horreur, à travers des ténèbres qui puent.

Ainsi qu'un débauché pauvre qui baise et mange
Le sein martyrisé d'une antique catin,
Nous volons au passage un plaisir clandestin
Que nous pressons bien fort comme une vieille orange.

Serré, fourmillant, comme un million d'helminthes,
Dans nos cerveaux ribote un peuple de Démons,
Et, quand nous respirons, la Mort dans nos poumons
Descend, fleuve invisible, avec de sourdes plaintes.

Si le viol, le poison, le poignard, l'incendie,
N'ont pas encor brodé de leurs plaisants dessins
Le canevas banal de nos piteux destins,
C'est que notre âme, hélas ! n'est pas assez hardie.

Mais parmi les chacals, les panthères, les lices,
Les singes, les scorpions, les vautours, les serpents,
Les monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants,
Dans la ménagerie infâme de nos vices,

Il en est un plus laid, plus méchant, plus immonde !
Quoiqu'il ne pousse ni grands gestes ni grands cris,
Il ferait volontiers de la terre un débris
Et dans un bâillement avalerait le monde ;

C'est l'Ennui ! - l'œil chargé d'un pleur involontaire,
Il rêve d'échafauds en fumant son houka.
Tu le connais, lecteur, ce monstre délicat,
- Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère !


Je refermais mon carnet sur ce vieux poème de Baudelaire que j’avais gardé dans un coin de ma tête et qui, en ce moment précis décrivait parfaitement mon état d’âme.

Je pensais que venir dans ce pensionnat arrangerait tout assez rapidement, ce fut le cas au début jusqu’à l’arrivée de mon frère qui raviva bien rapidement quelques mauvais souvenirs.
Je lui en voulais de m’avoir suivit, et bien que je ne le détestais pas, l’entrevue que j’avais eu précédemment avec lui m’avais laissé un goût amer comme le laisse un alcool qui n‘avait pas cuvé assez longtemps …

Prisonnier du manque d’envie je m’étais isolé dans un couloir peu fréquenté pour y ouvrir mon carnet, et c’est au fil des pages de celui -ci que cette langueur perverse et vicieuse me frappa, le manque d’envie pousse à l’ennuie, et l’ennuie irrémédiablement pousse aux souvenirs, mais ces souvenirs moi je n’en voulais pas …

- Je pense donc je suis hein ? Et bien Descartes, sache que penser est actuellement une véritable torture … je pense trop. Pas toi ?

J’aurais pu tergiverser trois heures avec ce pauvre pigeon qui ne m’avait rien demandé et qui essayait juste de trouver désespérément un peu de nourriture et une sortie à ce dédale, mais je tournais une page et tombais sur un portrait d’Hugo.

Un bon quart d’heure passa en silence avant que ce foutu pigeon ne me ramène à la réalité en se prenant bêtement la fenêtre dans un éclat de plume en faisant autant de bruit qu’un groupe de rap improvisé totalement naze … décidemment ces rats volants me surprendront toujours, on pouvait vraiment être aussi con ?

Je me relevais, il fallait que je me change les idées, je ramassais mon carnet en jetant un dernier coup d’œil dedans, et le cœur serré je me dirigeais vers ma chambre en titubant.

Bon sang, ce pensionnat était un véritable labyrinthe, pas moyen de s’y retrouver et la foule commençait à me donner mal au crâne.
Certes outre la sensation désagréable d’étouffement et le déséquilibre, je commençais à me sentir mieux et a quitter ma déprime passagère, mais j’aurais bien aimer sortir de ce pensionnat pour rejoindre les cabanes !

J’étais enfin sortit, il faisait froid pour une fin d’après midi au printemps, je répétais mon manège habituel, sortant une cigarette de mon paquet je la portais à ma bouche avant de fouiller dans ma poche pour en sortir mon stupide lézard qui se réfugia bien vite dans ma manche et une petite boite d’allumette.

J’en craquais une, l’odeur du souffre flotta un instant autour de moi, c’était agréable, et j’allumais enfin ma cigarette, tirant la première bouffé de tabac que beaucoup détestaient et que j’avais appris à apprécier à son juste titre.

Je fermais les yeux en tentant de me remémorer ce qu’on m’avait dit, cabane 20 … ou 21 j’en sais rien … ça devait être 21. Ça faisait un moment que j’y dormais, mais impossible de m’en souvenir à chaque fois.

J’arrivais enfin à destination poussant un soupir de soulagement, sortais mon passe et entrais en poussant doucement la porte pour me diriger vers mon lit et me laisser tomber dedans en poussant un grognement du style « grmlplpoàoiçu_iublz » qui signifiait en vérité :

- Dirne von Tag...

C'est-à-dire putain de journée …

Soudain je me retournais, j’avais sentit une présence, et en effet il y avait quelqu’un …
En même temps j’aurais dût me douter que ces trois lits vides allaient se remplir un jour ou l’autre.

J’observais l’inconnue qui se dressait devant moi, elle était en tout point charmante.

D’une propreté maladive, pas une seule petite parcelle de saleté n’était apparente sous des ongles manucurés au millimètre prés qui venaient orner deux petites mains pâles aux airs fragile, qui semblaient en tout point parfaites. Si l’ornement est un crime il est plutôt agréable à regarder.

Je laissais glisser mes yeux sur sa peau lisse et diaphane, sur des courbes et des contrecourbes légères qui n’aurait laissé indifférent aucuns homme dans la rue, enfin aucuns … aucuns capable de se transformer en fille et qui avait finit par prendre habitude du corps si étrange puisse t-il paraître de la femme.

N’est ce pas Gabriel …

J’oubliais de me parler à moi-même trop longtemps en continuant ma contemplation, lady tu ne le sauras surement jamais, mais tu dois être actuellement l’attraction la plus intéressante que j’ai pu croiser aujourd’hui.

Une poitrine généreuse surplombait un ventre parfaitement plat, dont le cerne du nombril, contrastait avec la pâleur de celui-ci.

Je posais enfin mes yeux sur son visage, jolie petit minois que voilà.
Des lèvres fines teinté d’un léger rouge pastel, et des yeux d’un bleu océan aux reflets violets, un regard froid et profond, le regard diamant, dans lequel je me perdais un instant.

Une révélation subite vint me sortir de ma torpeur, certes elle était très agréable à regarder, mais elle était aussi actuellement entrain de se changer, c’est à dire en soutien gorge entrain de remonter sa culotte …

J’aurais du sortir, m’excuser, me retourner, me cacher les yeux, rougir, ou me sentir gêner, mais le destin avait voulu me donner un pouvoir idiot qui faisait que j’avais l’habitude de me voir entrain de me changer en étant une fille et peut être dans ce cas présent un peu trop l’habitude.

La réaction qui aurait alors du être une fuite et une montagne d’excuse se transforma en :

- Euh bonjour …

Désespéré je m’écrasais la main sur le visage en pestant en allemand/russe/italien/français comme je savais le faire quand je ne trouvais pas quoi dire face à ma connerie.

Secrètement j’espérais remonter un peu dans le temps et ne pas passer dix bonnes minutes à me délecter de son physique sans quoi à cette heure, elle ne me détesterait peut être pas encore … malheureusement pour moi il était surement trop tard pour ça.

En même temps c’était de sa faute si elle était là, qu’elle était une femme avec un corps de rêve, apprécier ce qui est beau n’est tout de même pas un crime …









"Sometimes I need an Ice cream"
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MessageSujet: Re: Premier contact ... [PV Angela Valko]   Premier contact ... [PV Angela Valko] 1400359500-clockDim 13 Jan 2013 - 13:05
Looking.

Regardez autour de soi et ne voir que des ombres. Des ombres passagères qui ne font qu’un bref passage dans ta vie. Ces ombres qui ensuite pourtant te hante jusqu’à la fin.

La pluie frappe le bitume. Les talons claquent les flaquent d’eau. Enfoncer dans son manteau on avance droit devant nous, enfermer dans notre monde sans se soucier du reste. On fait comme les autres, on se cache sous le parapluie et on avance suivant la cadence.

Pourtant certains ne suivent pas se rythme. Une chevelure blonde. Des boucles voltigeant au gré du vent. De l’eau tombant du ciel sur un corps fragile. Levant la tête vers le ciel, offrant son visage à la pluie elle ferme les yeux. C’est dans des moments comme cela qu’elle se sent vivante. Elle.

Je finis néanmoins par rouvrir le parapluie et repris ma marche. Mes vêtements étaient désormais trempés mais je m’en fichais. Mon corps grelottait, redonnant une infime chaleur. Lentement, j’avançais vers un imposant bâtiment qui semblait bien vide et calme de l’extérieur. Ma valise roulait, tout aussi silencieusement derrière moi.

Mais de l’intérieur, les élèves parlaient courait, hurlait. Tout de suite, ils me tapaient déjà sur les nerfs. Refermant le parapluie, je me dirigeai vers le secrétariat où l’on me remit diverses feuilles dont je n’écoutai que vaguement les explications. Une fois la parlote infernale fini, je me dirigeai vers les dortoirs. La pluie était finie, il ne restait que des flaques, dernières preuves de ce passage.

J’étais dans la chambre 21, apparemment il y avait déjà des personnes qui occupaient des lits. Le calme se fit petit à petit, le bruit des gouttes tombant de mes cheveux et de mes vêtements ce faisait entendre dans un bruit régulier.
21. J’y étais, c’était maintenant là que j’allais dormir. Je regrettais juste de ne pas être seule. Je tendis la main et ouvris la porte.

Une légère odeur de cigarette vint me chatouiller les narines, non point dérangeante, elle me donna envie. Cette odeur, elle me rappelait tant de chose tel que le whisky, pourtant je ne pouvais m’en détacher. Un lit était occupé. Un garçon selon moi, mais je ne savais à quoi il ressemblait, il dormait, le dos vers moi.

Je me dévêtis de ma veste et rangea mes affaires, tout en laissant, un jeans noir et une chemise blanche sur le lit. Angelo, mon petit lézard se lova sur mon lit et ne bougea plus. Son corps bleu et sa tête orange se détacha de la simplicité des draps.

Mes vêtements étaient trempés. Je les enlevai donc et les mis sur un radiateur, finissant en sous-vêtements. Je devais aussi les changeais car leurs fines textures n’avaient pas bien résisté à la pluie tombante de l’extérieur.
Alors que je remonter ma culotte, je sentis qu’on m’observait. Une fois remonter je me retournai et vis que le jeune garçon de ma chambre s’était réveillé et m’observais sans doute depuis un moment.

- Euh bonjour …

Un sourire volatile effleura quelques instants mes lèvres avant de disparaître. Je n’étais pas gêner loin de là, ce n’était rien par rapport à d’autres choses. Je le regardai un moment avant de mettre mon jean et la chemise que j’avais posé. Je m’approchai ensuite de la fenêtre que j’ouvris et alluma une cigarette que je portai à la bouche. La nicotine se rependait dans mon cerveau, la fume dans mes poumons, je soupirai se soulagement avant de me concentrer sur mon colocataire.

-Salut, dis avec mon légère accent italien, moi c’est Angela et toi ?

Je souffla la fumé vers l’extérieur sans le quitter du regard. Il était beau, ce qui fit soupirer. Je n'étais pas comme toutes les filles généralement bien foutu qui cherche à sauter tout les mecs bien faits. De plus ils étaient généralement con. Pourtant, ce gars, je ne sais pas, il n'avait pas l'air con, loin de là.

- Et ne sois pas gêné pour tout à l'heure, c'était ma faute.

Je tira une dernière fois sur ma cigarette avant de la jeter et de fermer la fenetre. Je m'assis en face de lui et repliant mes genoux et posant ma tête dessus. Comme quand j'étais petite et que je voulais me protéger ...
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MessageSujet: Re: Premier contact ... [PV Angela Valko]   Premier contact ... [PV Angela Valko] 1400359500-clockDim 20 Jan 2013 - 14:20


Le temps d'une Marlboro light
Le plus beau vêtement d'une femme c'est sa nudité ...











Un sourire, un sourire fugace se dessina sur ses lèvres l’espace d’un instant, un sourire qui restait accroché à mon esprit tant il avait éveillé ma curiosité.
La créature de rêve dont j’avais put me délecter de l’esthétique finissait de se couvrir devant moi, sans me demander de sortir, sans me hurler dessus, ou sans m’en coller une … Elle s’était contentée d’afficher sourire sur son visage angélique et glaciale.

Alors qu’elle se tournait pour enfiler sa chemise, j’apercevais les stigmates d’une blessure qui semblait lui parcourir l’échine et n’être autre que la trace béante et profonde de quelques souvenirs qu’il valait mieux ne pas faire ressurgir.

Autant laisser au passé ce qui est au passé, je ne m’attardais pas à observer cette cicatrice et préférais ne pas aborder le sujet.

Elle sortit de sa poche un paquet de cigarette dont la marque italienne m’était parfaitement inconnue, et de ses petits doigts fins attrapa l’un des bâtonnets de tabac pour le porter à sa bouche et l’allumer dans un artifice de flammes dansantes, qui projetaient autour d’elle plusieurs ombres éparses qui semblaient vouloir me happer chaque fois que je posais l’œil sur celles-ci.


-Salut, moi c’est Angela et toi ?

Je m’attardais un instant sur son petit accent italien, c’était plus jolie chez elle que chez mon père qui avait l’air d’un mafieux chaque fois qu’il ouvrait la bouche pour parler.

Je me levais et attrapait une Marlboro dans mon étui avant de m’approcher d’elle et de m’appuyer sur le mur à coté de la fenêtre pour l’allumer avec mon paquet d’allumette, j’ai toujours détesté les briquets.

- Gabriel … italienne n’est ce pas ?

Elle avait la façon de fumer des grande dames, pas de la bourgeoisie du XIX éme, mais des anciennes fortunes qui s’étaient effacées face à la révolution industriel et à la débauche des parvenus …

L’odeur de la cigarette imprégnait maintenant la pièce, j’aimais cette odeur d’indus, presque autant que celle des roulées d’Hu …
Je secouais la tête pour ne pas me retrouver de nouveau face à mes souvenirs.

Elle soupira, me sortant de ma torpeur, je tournais la tête vers elle.

- Et ne sois pas gêné pour tout à l'heure, c'était ma faute.

Je n’avais pas vraiment été gêné, j’avais juste peur qu’elle me déteste, ce qui aurait compliqué l’ambiance dans la chambre …

- Je suis difficilement gêné pour ce genre de chose, Yves Saint-Laurent l’a dit, le plus beau vêtement d'une femme, c'est sa nudité.


Je tirais sur ma cigarette et relevais la tête pour expirer la fumée, en me demandant en combien de temps mes poumons seraient assez pourris pour que la douleur me fasse oublier tout ce que j’avais en tête … les yeux dans le vague j’oubliais un instant ce que c’était que de vivre, avant de me replonger dans la réalité et de poser le regard sur Angela.

Je me demandais alors ce qu’elle avait vécue, d’où venait cette cicatrice, qui elle était ?

Tant de question que je ne poserais jamais, ne serais-ce que par respect pour elle.
Je n’aimais pas trop parler de moi, et partait du principe que les autres aussi … ça m’évitait toujours pas mal de problèmes.

Alors qu’elle expirait sa dernière bouffée de tabac, elle referma la fenêtre, j’éteignais ma cigarette et la rangeait sur mon oreille histoire de ne pas trop enfumer la chambre.

Elle s’assit sur son lit face à moi, roulée en boule, la tête sur les genoux, comme un petit animal fragile perdu au milieu d’une chasse dont la seule issu était la mort, comme si quelque chose dans cette pièce la dérangeait.

Je jetais de nouveau un coup d’œil aux ombres qui m’avaient précédemment semblées si vivantes …
C’était comme si celles-ci la poursuivaient, en se nourrissants des souvenirs les plus sombres de chacun.







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MessageSujet: Re: Premier contact ... [PV Angela Valko]   Premier contact ... [PV Angela Valko] 1400359500-clockDim 27 Jan 2013 - 11:50
-Gabriel … italienne n’est-ce pas ?

Une voix mélodieuse avec comme un léger accent que je ne peux déchiffrer, dommage… Je hochai cependant doucement de la tête. Italienne oui, les italiens connus pour leurs caractères et leurs sang chaud. Je ne peux dire qu’une chose, tout cela est vrai pourtant quand on me voit on peut se demander si je suis vraiment italienne ou si je n’en ai que l’accent.

-Oui Italienne et toi ? J’entends comme un accent mais je n’arrive pas à savoir lequel …

La chaleur du soleil d’Italie me manquait certes, pourtant je n’avais aucun regret d’être partis, si j’étais resté plus longtemps je n’aurais plus été que l’ombre de moi-même. Je me renfrognais plonger dans ma noirceur quand Gabriel m’en sortis.

-Je suis difficilement gêné pour ce genre de chose, Yves Saint-Laurent l’a dit, le plus beau vêtement d'une femme, c'est sa nudité.

Je souris, légèrement puis un peu plus. Ça devait faire bien longtemps que je n’avais pas autant souris en peu de temps. Ce gars, je l’aimais bien même si je ne connaissais rien de lui, rien que le fait d’entendre sa voix me réconforter et je pouvais aller en surface, loin des abîme noir de mon esprit.

-Vraiment donc disons que si à ma place tu aurais vu … une vielle dame ridés avec les bourrelets tel des bouées de sauvetages, une poitrine tombante et un fessier tellement mou qu’un souffle de vent l’aurait fait trembler, est ce que la ca nudité aurait été son plus beau vêtement ?

Piège ou non, j’avais hâte d’entendre sa réponse. Je savais que ce qu’il venait de dire était un compliment pourtant parfois je me dis que j’aurais aimé être laide, ne pas être attirante, qui sait peut-être que tous les vices subis n’auraient pas eu lieu ?

Assise sur le lit, face à Gabriel, je sentais comme des brise froides m’enlacer doucement, je me laissais aller dans ses doigts si doux pour moi, si réconfortant … Pris d’un vertige je finis par m’allongée sur le lit, regardant le plafond qui malgré la lumière ambiante du jour, avait un revêtement sombre et terne.

-Tu l’as vu n’est-ce pas ? La cicatrice ?

Je tournai doucement mes yeux vers lui, plongeant mon regard dans le sien un moment avant de me redresser doucement et d’ouvrir mon sac et j’en sortis une sorte de gourde que j’ouvris avant de me délecter du nectar qui me brûlait la gorge. Cette chaleur me montrait que j’étais vivante et non un cadavre vivant.

Je rangeai doucement la fiole dans mon sac et me leva avant de me mettre à coter de Gabriel tout en regardant devant moi. Bougeant comme mécaniquement mes bras, je retirai doucement ma chemise et tourna mon dos vers Gabriel. Un dos normal avec pourtant une cicatrice, une maque pourtant cicatrisé mais qui resterais à vie. Une entaille, allant du haut de son épaule droite jusqu'à sa hanche gauche parcoure son corps.

Je tournai légèrement la tête et tourna mes yeux vers Gabriel. Je ne dis rien, je le regardais qui contemplaient cette marque. Sans que l’on sans rende compte, la pièce s’assombrissait petit à petit, une brise froide se retrouva bientôt dans la chambre alors qu’aucun vent de souffler, alors que personne ne parlait.
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MessageSujet: Re: Premier contact ... [PV Angela Valko]   Premier contact ... [PV Angela Valko] 1400359500-clockDim 27 Jan 2013 - 14:44


Stigmates
Traces de vies ...












- Oui Italienne et toi ? J’entends comme un accent mais je n’arrive pas à savoir lequel …

Il semblait que la lady avait remarqué mon accent pour le moins … étrange ? Je souriais d’avance, j’allais lui expliquer ça comment ? Bonjour je suis un mélange multi nationalités avec français marqué sur la carte d’identité … Mais je préfère parler allemand …

- Ich? Ich bin Deutscher, Italiano, Français et Русский … Ce qui donne dans une langue plus compréhensible, Allemand, Italien, Français et Russe … On va s’arrêter à Français c’est ce qu’il y a sur la carte.

Je souriais, j’avais toujours aimé ce mélange de nationalité dans ma famille, il est vrais que les allemands avec leur sang froid et leur rigidité légendaire, face aux russes et leur petit coté déjanté , le tout mélangé avec des Italiens aux sang chaud et lâché en France, ça paraissait légèrement peu probable, mais ma chère famille avait prouvé le contraire …

Du coup à la maison, avec la grosse voix de mon père qui nous hurlait dessus en Italien et celle de ma mère qui semblait diriger un camp de concentration kolkhozien en allemand/russe, ça ressemblait un peu à la réunion de toutes les mafias de la planète …
Ma connerie avait l’air de la faire sourire … remarque tant mieux, comme ça au moins elle ne me détestait pas.
Et … Elle était belle quand elle souriait.

-Vraiment donc disons que si à ma place tu aurais vu … une vielle dame ridés avec les bourrelets tel des bouées de sauvetages, une poitrine tombante et un fessier tellement mou qu’un souffle de vent l’aurait fait trembler, est ce que la ca nudité aurait été son plus beau vêtement ?

Sur ce cou là … elle m’avait battu à plate couture dans le domaine de l’absurde, je m’inclinais.
En voilà une étrange et intéressante question venant de la part d’une jeune fille, je retenais alors un petit rire, et bien qu’aillant du mal à reprendre tout mon sérieux je lui répondis :

- Et bien, je pense que je n’ai rien contre le fait de voir une vielle dame ridés avec les bourrelets tel des bouées de sauvetages, une poitrine tombante et un fessier tellement mou qu’un souffle de vent l’aurait fait trembler, comme tu le dis si bien …

Mais, je n’en voudrais surement pas dans mon lit et ne lui aurait peut être pas fait ce compliment. En tout bien tout honneur bien sure, il n’y a pas de laideur dans le fait de prendre de l’âge, juste des traces de vie.
Je ne sais pas si j’avais répondu faux ou juste à sa question, mais en tout cas c’était ce que je pensais …
Les vieux de ce monde étaient nos précieux souvenirs et nous leur devions le respect … du moins je partais de ce principe.

Alors que la brise semblait danser sur sa peau elle plongea ses yeux dans les miens, en s’allongeant, sortant une gourde en métal de son sac … de l’alcool ? Peu importe ça la regardait, même si l’odeur du liquide vint chatouiller mon nez pour confirmer mes soupçons. Soudain elle posa la question fatidique.

-Tu l’as vu n’est-ce pas ? La cicatrice ?

Je ne savais réellement que répondre à cette question … Oui je l’avais vu, et alors ? Cette cicatrice devait elle vraiment changer quelque chose à ce moment ?

Alors que je cherchais quelle réponse je devais faire, elle retira sa chemise sans que cela ne semble la gêner, me tournant le dos, mon cœur sembla s’arrêter durant ce moment étrange, hors du temps …

Je laissais mes yeux vagabonder sur cette marque qui li parcourait l’échine … Inconsciemment j’étais attiré par ce stigmate de vie.

Je me levais alors, pour doucement m’asseoir sur le bord de son lit, et bien qu’intérieurement mon cœur serré me dise d’arrêter ça tout de suite je passais délicatement mes doigts le long de cette cicatrice, sans faire encore attention à ce qui se passait autour de nous.








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MessageSujet: Re: Premier contact ... [PV Angela Valko]   Premier contact ... [PV Angela Valko] 1400359500-clockMer 6 Fév 2013 - 13:20
-Ich? Ich bin Deutscher, Italiano, Français et Русский … Ce qui donne dans une langue plus compréhensible, Allemand, Italien, Français et Russe … On va s’arrêter à Français c’est ce qu’il y a sur la carte.

J’émis un léger rire. Ce mélange de culture était peu commun, mélangeant divers comportements de différents pays. Ce qui était sur c’est que avec Gabriel dans ma chambre je ne risquais pas de m’ennuyer. Je tendis les oreilles quand il répondit à ma question sur la vieille.

-Et bien, je pense que je n’ai rien contre le fait de voir une vielle dame ridés avec les bourrelets tel des bouées de sauvetages, une poitrine tombante et un fessier tellement mou qu’un souffle de vent l’aurait fait trembler, comme tu le dis si bien

Je souris puis rit, un rire mélodieux qui sembla éclaircir l’ambiance de la chambre. Je savais parfaitement que s’il voyait une telle personne il ne la voudrait certainement pas pour aller plus loin. Je ne pus néanmoins m’empêcher de visualiser la scène dans ma tête. Je dus attendre quelques minutes avant de pouvoir me calmer.

C’est là que quand je fus calmé je lui montrai la Marque. Il se déplaça pour se mettre près de moi. Nullement gêner par ma demi-nudité, je le laissai faire. Je sentais son regard posé sur moi, puis doucement je sentis ses doigts parcourirent la cicatrice de tout son long. Je frémis légèrement en sentent le contact chaud de ses doigts sur ma peau froide.

Je ne dis rien. Le calme qui s’étendait n’était nullement de la gêne, plus de la découverte, une sorte de partage mutuelle entre deux personnes. Pendant que ses doigts glissaient doucement le long de la Marque, je fermais les yeux, laissant mon esprit vagabonder.

Flash-Back
Etendus dans mon lit, je n’arrivais pas à fermer les yeux. Que faisait-il là ? Pourquoi revenir maintenant, pourquoi ma mère tombait elle à chaque fois à ses genoux ? Etait-elle aveugle, folle ? Non elle était juste amoureuse ce qui veut donc dire folle, car l’amour rend fou. Je me recroquevillai telle un enfant ayant peur du noir pourtant il n’y avait que dans le noir où je n’avais pas peur, je ne voyais plus, ne voyait pas ce que je subissais.

Mes yeux se fermèrent doucement quand j’entendis ma porte s’ouvrir doucement, le grincement familier de l’horreur. Ses doigts gras et graisseux m’attrapèrent et m’extirpèrent du lit avant de me faire tomber du lit. Je comprenais ce qu’il allait arriver mais je n’étais plus une enfant, j’étais grande, j’avais muri. Comme si l’obscurité environnante m’aider, je repris possession de mes esprits et me débattit tandis qu’il montait sur moi et me déshabiller. Je lui donnai un coup de pied dans le ventre et me mis à courir à quatre patte quand je sentis quelque chose de froid tranchant dans mon dos. Une minute après ce fut une sensation chaude sur mon dos.

Je restais tétaniser alors qu’il m’agrippait. Puis un hurlement sortis de ma bouche, mon père vola dans le mur et un horrible bruit ce fis entendre.

Il était mort.
Fin Flash-Back


Un gémissement sortis de ma bouche et des picotements se firent sentir au niveau de la cicatrice. Instinctivement je me tournais et m’effondra sur les genoux de Gabriel. Je ne pleurais pas, je respirais calmement mais c’était une façon de me rassurer. Je reste un long moment ainsi avant de me relever et d’enfiler ma chemise.

-Désolé, je n’aurais pas du …

Néanmoins je ne pus m’empêcher de sourire.
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MessageSujet: Re: Premier contact ... [PV Angela Valko]   Premier contact ... [PV Angela Valko] 1400359500-clockMar 26 Fév 2013 - 12:24
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MessageSujet: Re: Premier contact ... [PV Angela Valko]   Premier contact ... [PV Angela Valko] 1400359500-clock
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