Quand la vérité éclate il y a des explosions...de joie (PV Darren)

Pfiou! Enfin libérée! Libérée de l'odieux cours d'ennui, cette torture que l'on m'inflige. Enfin pas seulement à moi mais à tous les A, mais la différence est que je gère moins bien les cours d'ennui qu'eux. En même temps, je suis plutôt nouvelle, mais les professeurs n'ont aucune compassion envers les pauvres élèves qu'ils torturent.

Libérée est un bien grand mot. Si je me fais attraper à traîner dans les couloirs au lieu d'être en cours d'ennui, ca va mal aller pour moi. J'aurais le droit au Châtiment Ennuyeux Suprême, ce qui, dans le pitoyable langage mortel, se nomme l'heure de colle. Comme son nom l'indique, c'est là où je rendrais l'âme. J'imagine déjà les grands titres des journaux: Une adolescente morte d'ennui en heure de colle. Ce serait dans la rubrique "faits divers". Mais personne ne regrettera ma mort c'est évident...Je soupire.

Je continue à déambuler dans les couloirs. Je ne sais pas où aller. L'important, c'est que je sois pas en cours. J'ai prétexté que je me sentais mal, direction l'infirmerie, un tout petit illégal innoffensif envoûtement et le tour est joué! Libre pour deux heures! Mais que vais-je bien pouvoir faire? J'ai tellement envie de semer la pagaille et pour une fois je suis à court d'idées. A Prismver, je n'ai pas encore fait beaucoup de bêtises. Malheureusement. Sur ce point là, je m'amuse moins que dans mon ancient pensionnat, où je mettais plus que le bazar. Mais je n'avais pas d'amis. Pas comme maintenant. Enfin, si je peux considérer Alec, un grand que je n'ai jamais rencontré mais avec qui je parlais par LMS, et le garçon dont le père a brûlé avec la maison, qui lui aussi est un grand, comme des amis....

Une idée brillante me traversa l'esprit. Normal je suis un génie, une A. Et si j'allais jeter un coup d'oeil dans la salle informatique? Ca pourrait être amusant de couper les connections et de tordre les fils pour qu'ils ne puissent pas se brancher, n'est-ce-pas? Un joyeux problème à causer à l'Administration. Ca mettra un peu d'ambiance!

C'est d'un pas décidé et empressé que je dévale les marches qui me conduisent au premier étage. Je furète dans les couloirs et tombe finalement face à la salle. Doucement, j'entrouve la porte...