Rebels ? Why not ? [PV Dylan]

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HRP:

❝REBELS ? WHY NOT ?❞

ll fait noir. Au milieu, une fille enchaînée. Elle a les cheveux foncés et des yeux bleus effrayés. Elle a la position d'une étoile de mer, les membres enchaînés. Des flammes noires dévorent son corps. Elle gémit. Elle crie. Elle hurle. Elle sent la fin. Elle essaye de se dégager en vain. Elle pousse un dernier appel au secours puis, plus rien.

Anaïs émerge brutalement de son sommeil. Le bipbip du réveil la sort lentement de son cauchemar. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle remercie l'engin. Ses colocataires gémissent puis retombent aussitôt dans leur sommeil. La jeune fille ne peut pas se permettre de se rendormir. Elle se lève, enfile un sweat et un jean froissé. Elle cache sa tête avec la capuche, chausse des converses et sors du cabanon pour se diriger vers la serre. Dehors, il fait encore nuit, mais ça ne l'étonne pas. Il est quatre heures du matin, elle ne s'attendait pas à autre chose. Elle continue sa marche silencieuse jusqu'au bâtiment de verre. Elle baise la poignet, mais la porte est fermée. Anaïs passe sa petite main dans un carreaux légèrement cassé et tourne le loquet de l'intérieur. Elle s'écorche le bras en le retirant puis elle ouvre la porte et la referme en la verrouillant. Silence. Elle est seule. Pourquoi une gamine de treize ans va, à quatre heures du matin, dans la serre ? La réponse est : pour saboter une plante.

Si Anaïs arrive à -parfois- se montrer patiente, il lui arrive aussi de piquer des crises mesquines. C'est ce qui se passe actuellement. Expliquons : Il y a un peu moins de deux semaines, le professeur de SVT a donné à ses élève un exposé sur la plante de leur choix. La seule condition était qu'elle devait être génétiquement modifiée. Le soir même, Anaïs s'était rendue à la serre pour savoir sur quel végétal allait-elle travailler. Et c'est là que le grand dadais entra en scène.

« Hé, gamine. Va-t-en, c'est pas pour les enfants, ici. Il y a des plantes dangereuses. »

Les jours suivant, il continuait de la chasser . Voyant qu'elle continuait de venir, il la prit par le col et l'emmena loin de la serre. Un autre jour, il lui lança un sceau d'eau croupie. Sinon, il lui a déjà arraché une mèche ou poussée dans les orties. Mais son acte le plus grave a été de suspendre Anaïs a un arbre et de la laisser là. Alors elle a décidé de détruire la plante du garçon, de la rendre malade. Une vengeance pour le moins idiote. Il fait noir. Elle allume la lumière et sursaute en voyant une autre personne dans le coin de la serre. Elle bredouille :

« AH ! Je... je suis désolée. »

Eol's art.

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FLOWER ❦
Over the rainbow!

Il faisait noir. Je me demandais ce que je fais ici, exactement. Non, en fait, je ne me demandais pas grand-chose, juste que je me sentais plus. Je me suis dit que j’avais du avoir bu quelques verres avant de me retrouver dans ce trou perdu. Le fait qu’une odeur titillant mes narines me fit deviner que je me situais aux environs du parc et qu’il serait fort probable qu’une affolante ruée de fleurs se présentaient ici-même. Je ne savais où poser les pieds, je ne faisais qu’avancer dans l’obscurité avec pour seul le peu d’éclairage des lampes anti-moustiques. Les traversées s’avéraient dangereuses, tel un Jurassic Park version botanique. De toute manière, il y avait bien une sortie puisque je suis arrivée à pénétrer à l’intérieur de ce taudis. Logique. Mais où pouvait-elle bien être ? Cette fichue porte.

Le moindre geste maladroit coutait la vie d’un pauvre pot de fleur, autant se lésiner et attendre l’aurore afin d’y voir plus clair. Je pouvais très bien deviner la réaction de la pauvre botaniste, me martyrisant jusqu'à la moelle osseuse pour le restant de mes jours. Autant en mon for intérieur qu’à l’extérieur. Epuisée par cet embarras, je lâchai un interminable soupir avant de m’affaler au sol, contre un mur, confortable à mon étonnement. Et pourtant, même si la météo annonçait un beau temps printanier au ciel découvert et ensoleillé, la nuit, on s’en gèlerait le cerveau. Je n’étais que vêtu d’un débardeur et d’un jeans troués, les épaules nues et le froid qui m’acérait. Cela m’apprendra à errer sur l’île à une heure si tardive, et dire que je pouvais être sous ma couette moelleuse si madame Vodka ne m’avait supplié à lui sauter dessus. Bête. Je suis bête. Mes paupières étaient lourdes, il ne me redut que d’un très court instant afin de m’assoupir et… pouf. La lumière s’allumai d’un coup, je vis de petites étoiles flotter autour de ma personne. Un choc brutal, très brutal. Les couleurs flashy des roses ainsi que des pâquerettes me céderait presque à faire une crise d’épilepsie.

« AH ! Je… je suis désolée. »

Cette soudaine voix, à la fois sucrée et timide, me fit sursauter d’un bond. La frousse. Je distinguai à peine une silhouette, d’une jeune fille à priori. Je fronçai mes sourcils, m’approchai un peu plus de cette curieuse personne jusqu’à la percuter sans faire attention. Je me suis levée trop rapidement, me laissant ainsi déboussoler. Il ne me fallut que très peu pour trébucher et m’écrouler au sol semblablement à une crotte défraichie toutefois j’avais réussi à me rattraper en agrippant le bras de l’apparente demoiselle. L’arrachant presque. « Désolée. » fis-je d’un rire amusé. On s’était toute les deux excusées, on ne se connaissait même pas. Ce qui rend la scène assez étrange, ou suis-je étrange étant saoul à ce moment-ci. Bref. Je devais me ressaisir, ce que je fis de suite avec un mal acharné. Lorsque mon esprit semblait s’être remis, à peu près, en place, je scrutais la mademoiselle plus précisément. Son visage ne me disait absolument rien. Je ne l’avais encore jamais croisé dans les environs. Petite, elle était plus petite voire même plus jeune que moi. Mignonne, elle l’était aussi. Attisée de curiosité, je ne pus m’empêcher de la dévisager pour ensuite la regarder de haut en bas avec un sourire en coin des lèvres, à tendance narquoise. On ne dit aucun mot, ne laissant échapper aucun son de notre bouche, on se fixait seulement, pendant une éternité de deux minutes. Assez ennuyée, je décidai alors de briser le silence :

« Euh… ça farte ? »

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