Fenêtres de tir mental. (PV Redd)

Dans la vie, il y a deux types de personnes: moi et les autres. Jusque ici, rien de bien embêtant ni de spécial, non ? Le problème vient que les autres se divisent en deux catégories (Et moi en un peu plus, mais on s'en fiche): ceux qui ne font pas chier, et les autres. Évidement, c'est parfois plus compliqué que ça, genre la personne fait parfois chier et parfois pas chier, ou encore la personne est gentille donc ça m'embête de dire que elle fait chier mais... Dans certains cas, la personne fait vraiment, mais vraiment chier. Comme le bout de peau près de l'ongle, le crayon qui roule en dessous de la table, le taille crayon qui s'ouvre tout seul et autres désagrément de la vie que mon don m'évite souvent. Mais pas tout le temps, malheureusement.

C'est donc comme ça que en sortant du cours de chimie, une fille est venu me voir pour me demander, encore un fois, pourquoi j'écris pas post-it. Certes, ce n'est pas grave en soi. La première fois. Après, elle me demanda pourquoi je portais une capuche: Je lui ai répondu que c'est personnel. Et elle a insistée. Alors je suis parti sans me préoccuper d'elle. Et depuis ce jour maudit, elle me suit. On était donc le dernier cours de la journée, et elle arrive, en mode bisounours tout plein et me demande

"Ça va, pas trop fâché de la dernière fois ? Donc tu va me dire pourquoi tu la porte ? Steuplait steuplait steuplait ! Parce que je continuerai ! Allez, je le dirai à personne ! "

Je pense que si on était dans un cartoon, j'aurai de la fumée qui sortirai de la capuche. Je ne lui ai rien fais à cette pauvre fille, alors pourquoi, nom de dieu, bouddha, Moïse et le grand monstre en spaghetti volant, elle vient m'emmerder ? Hein ? Je ne sais pas. C'est comme un PNJ: son seul rôle connu est faire chier. Pas que elle soit méchante mais... Je ne suis pas vraiment d'humeur. Pourquoi ? Parce que c'est chiant. Et quand on me fait chier, je répond. Bon, commençons gentiment... Et j'écria donc, avec une écriture rapide

"Je la porte parce que ça me fais plaisir. Donc arrête de me suivre et de me poser des questions stupide, et occupe toi de tes oignons."

Évidemment, la fille a réagi pas très bien, me trouvant impoli et méchant, mais elle a décidée de continuer malgré tout ça. La conne. L'inconscience. Que va elle répondre vous allez me demander ? Rien de méchant. Juste un truc innocent. Ça:

"Allez, c'est bon, ne te fâche pas ! C'est juste que je veux en savoir plus, et que je n'abandonnerai pas, peu importe ce que tu me dira ! Bon, donc c'est quoi ? "

Voilà, c'est par ce manque d'intelligence que j'ai décider de la faire dégager. Déjà, le "ne te fâche pas !" N'a jamais et ne fait que l'effet contraire à celui voulu, le fait qu'elle prétende ne pas abandonner donne envie de prouver le contraire, ce que je vais faire. Je réfléchi donc quelques secondes, avant de fermer les yeux et décrire rapidement, sur un post-it

"Alors comme ça tu te soucie plus de moi que ton petit copain ? Bah tu ne devrais pas. Parce que tu sais, pendant que tu m'emmerde, il fait quoi à ton avis ? Tu n'a pas remarquer ces clins d'oeils discrets avec ton amie. Tu sais, celle que tu jalouse parce que elle est plus développée que toi niveau boobs. Et oui, il te disait que c'est pas grave... Mon cul que c'est pas grave. Tu es tellement naïve... Ça le lasse. On le sait tous que il te trompe. Mais pas toi. Pour toi, c'est le gentil prince, et cetera... Pitoyable. Apprend la vie petite. Et avant de venir comprendre Les autres, essaye de comprendre ton copain. Minable."

Et je lui tourna le dos, tandis que j'entend des pleurs venir de sa part, après quelques secondes, tandis qu'elle part... J'en ai peut être un peu trop fais. Bah, peut importe.

Et malheureusement, ça a eu une importance.

Je rentrai à la cabane, qui était vide, à la fin de la journée, et alla devant la fenêtre. Pourquoi ? Un garçons que je connais depuis quelques semaines , mon voisin de fenêtre, avec qui je discute par fenêtre uniquement. Comme c'est par écrit, je me sens égal à lui, malgré nos âges. Un garçon assez sympa en soi, un peu replié sur lui au début, mais gentil. Malgré tout, on n'est pas encore vraiment proche... Et c'est donc comme ça que j'écrivis

"Yo Redd ! Comment ça va  ?"

Je ne me doutais pas des conséquences de mes actes...