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 starburst

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Anonymous
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MessageSujet: starburst   starburst 1400359500-clockDim 20 Avr 2014 - 0:35



- Et du coup j’lui ai dis “Meeeeeeec tu peux pas...”


BAM. Violent coup dans l’épaule. J’me retourne, j’mate le mec qui s’casse comme un voleur sans s’excuser, laissant Mo avancer devant moi. Le type s’arrête pas, trace sa route, est directement avalé par la foule du grand hall. J’hausse les épaules, tourne la tête vers Mo pour reprendre mon chemin, quand je le sens, tout à coup.

Quelque chose a changé.

A mon niveau de maîtrise de la magie, on sent ces choses la. Cette chose la. Nette. Précise. Changement. Et confirmant ma crainte, mon pouvoir ne se déclenche pas quand je le provoque. Mon regard sur Morgan se trouble, mais je ne perd pas une seconde - demi tour, je pars en courant, me jetant dans la foule. L’élève mystère m’a touché, je le sais, je le sens - il m’a changé. Et je ne le permettrai pas.

Je me faufile à travers la foule, esquive, pousse - je crois voir sa silhouette qui, comme moi, file à toute allure, essai de disparaître. Je ne permettrai pas qu’on change mon don, pas moi, pas avec les 10 ans que j’ai passé à en avoir une maîtrise absolue. Je pousse avec plus d’ardeur, m’élance dans un couloir - je n’ai pas le temps de me soucier de Morgan, je lui expliquerai tout; je peux pas le laisser filer, pas alors que j’ai senti presque instantanément ce qu’il m’a fait.

Je débarque dans les escaliers menant au premier étage et m’arrête. Je tend l’oreille, n’entend rien. Mon souffle est rapide, mon regard vif, je tourne la tête, regarde en haut, tourne sur moi-même, cherche. Il a pas pu disparaître comme ça, j’étais sûr de l’avoir vu venir ici. A pas feutrés je décide de monter les escaliers - il est peut-être juste caché au dessus de moi ? J’avance,silencieux, collé au mur pour ne pas me montrer vu des étages supérieurs. Je grimpe au premier, vais dans le couloir, mais rien.

Volatilisé.

Et déja, je ne me rappelle plus de la texture ou de la couleur de ses cheveux, ni de ses vêtements. Le souffle rapide, je m’arrête, m’assied sur une marche. Coudes sur les genoux, mes mains viennent empoigner mes cheveux, mon regard court sur le sol, alarmé.

Mon don n’est plus le même. Je le sens comme on ressent une crampe, des fourmis, ou quelconque manifestation de son corps, lorsqu’il signale que quelque chose ne va pas.

Et inévitablement, la peur m’envahie. Dix ans que j’ai cela en moi, dix ans que je m’y entraîne. Cette magie n’avait plus aucun secret. Elle régissait ma vie; au moindre doute j’en appelais aux probabilités. Pour les cours. Pour l’argent. Ma fortune me vient de ce don. Tout, toute ma vie n’obéissait plus qu’à ce don.

Je cille, le souffle plus lent, lève la tête. Des amis passent, m’interrogent, je prétexte une gueule de bois - ça passe, ça passe toujours. Ils disparaîssent et je me laisse tomber en arrière, allongé de mon long mètre quatre-vingt dix dans les escaliers. Sale, inconfortable, ça n’a pas grand importance. Ma vie vient de changer, et j’ai besoin d’un temps pour l’accepter.

J’étais tellement lié à elle. Cette magie. Elle faisait partie de mon corps, mes globes oculaires: je voyais cette magie. Elle s’affichait à côté de vos visages, il me suffisait d’y penser. Et espérant rêver, je la provoque encore, non étonné que rien ne se produise. Je ne la sens plus. Les sorciers de notre puissance savent.

... Mais suis-je encore puissant ? Non. Je ne sais même pas quel est mon nouveau don. Combien de temps est-ce que je vais mettre à le maîtriser. Est-ce que je vais seulement l’accepter ? Et dans mon esprit, c’est l’effet domino. L’impuissance, les notes qui chutent. Je me vois passer d’une  classe à l’autre, chuter encore et encore. Je me vois au milieu des rouges, dôté d’un don qui me pourri la vie. Je me vois dans la classe de Mike. Je vois Morgan troublé, perdu, ne reconnaissant pas celui que je suis devenu. A cette pensée mes mains tremblent, mais je ne me laisse pas abattre. Je me redresse, assis. Inspire, ferme les yeux.

Je suis l’un des cinq meilleurs élèves de l’école.

Et je fouille dans mon esprit. Des leçons. Des livres. Ressentir. Il me faut avant tout trouver mon nouveau don, et vite. Je pourrais blesser quelqu’un. Mes yeux s’ouvrent, mon souffle se brise. Je ne peux pas retrouver Mo tant que je ne sais pas de quel mal je suis capable.

J’inspire, me lève, focalise mon esprit sur mes leçons. Je dois trouver. Trouver en moi ce que je suis devenu.

Je me met en marche vers les toilettes les plus proches. face au robinet, j’allume l’eau, y plonge mes mains, attentif à mes sens, mes ressentis. Pas d’affinité avec l’eau. Je ferme le robinet, sèche mes mains, sors mon briquet - la flamme ne provoque rien en moi. Je touche du bout des doigts la plante posée sur la fenêtre. Rien. J’inspire avec force l’air, à la fenêtre, cherchant si la nouvelle magie en moi y est sensible.

Mais rien non plus. Ce n’est pas une magie élémentaire. J’ai besoin de temps. De concentration. Un environnement familier, rassurant. Je me met en marche vers mon bungalow, et sur la route, continue mes tests. J’essai de lire dans l’esprit des gens que je croise. Je saute les marches en descendant le péron, me croyant peut-être capable de voler. Calme. Rester calme. Mais mon regard est différent, mon être entier est différent, et tous le voient; tous me connaissent. Je rassure, je souris, je feint - et m’éclipse à mon bungalow le plus rapidement possible.

Mais il est là, inévitablement. Il a mon coeur, mon esprit, mon lit, mes clés, il a tout. Et il est là, chez moi, inquiet, curieux. Je referme la porte, contourne Morgan sans le toucher. Ici, avec lui, je ne suis plus obligé de mentir, de cacher. Je sais que lui a ses secrets, même pour moi, mais moi je ne veux pas. Je ne peux pas. Morgan est une partie de moi, je ne veux pas perdre une seconde à nous éloigner.

- Il a changé mon don.


Calme, presque serein; il peut forcément lire le trouble qui m’agite, mais je tiens à garder mon sang-froid. Je ne suis pas un tas de muscle, je ne suis pas d’un courage sans faille - mais j’ai foi en mon intelligence. Je traverse la pièce, vais à la cuisine. Je sors une bière du frigo pour Morgan, m’improvise un Cuba Libre - il se servira la même si il le souhaite, Morgan est ici chez lui. Je bois, le regard troublé se fixant sur des points au hasard, comme pour ne pas se perdre. Première gorgée, je repose le verre, pose les yeux sur lui.

- Je dois trouver ce que c’est. Je vais trouver, il me faut juste un peu de temps. En attendant... ne t’approche pas de moi.


Trop de risques. Trop de ... probabilités ? Je ne sais pas. Je ne sais plus rien des probabilités. J’en perd le souffle un instant, bras tendus sur le plan de travail, tête baissée. Une partie de moi a disparu. Je me sens nu.

Je relève la tête, inspire, et vais à ma chambre un instant. Bibliothèque. Elle est parfaitement rangée, comme toujours. Et lorsque je rejoins Morgan, m’asseyant au comptoir pour rester loin de lui, j’ai cinq ou six livres avec moi. Et je commence à feuilleter. Malgré ma concentration et mon calme apparent, j’ai du mal à trouver le souffle.

- J’veux bien une de tes clopes... j’arriverai pas à rouler.


Mes doigts tremblent sur les pages de mon livre,mais je souris à Morgan, je souris encore et toujours, éternellement.

Je souris pour ne pas tomber.
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MessageSujet: Re: starburst   starburst 1400359500-clockDim 20 Avr 2014 - 17:43

starburst
w/ Jim

Ça faisait vingt bonnes minutes qu’il était rentré. Et environ trente qu’il avait perdu Jim au beau milieu du hall. Affalé dans le sofa avec pour seule compagnie la tonne de coussin moelleux qui s’y trouvaient, Morgan vérifie une énième fois l’écran de son téléphone avant de s’allonger un peu mieux, son casque sur les oreilles et un livre de cours ouvert, posé sur son ventre. À travers les boom bass en HD, il entend le cliquetis de la porte qui s’ouvre. Il arbore l’air le plus sévère qu’il sache faire et lève la tête pour fusiller du regard le nouvel arrivant.

- Tu sais que j’avais vraiment l’air d’un con à te chercher désespérément du regard, planté comme un débile au milieu du hall ?

On aurait sûrement dit un gosse perdu dans un supermarché. Morgan lève les yeux au ciel, plus rassuré qu’exaspéré. Il finit même par en rire un peu. Il se redresse sur le canapé pour se lever, histoire d’aller embêter Jim, jouer un peu, se venger. Parce que c’était pas cool de l’avoir laissé poireauter sur place.

- Il a changé mon don.

Stoppé dans son élan, il reste planté là, alors que Jim le contourne. Un sourire d’abord. Parce que c’est nawak ce qu’il lui raconte. Un don c’est dans ton sang, dans tes gènes, ça doit être inscrit quelque part dans ces minuscules barrettes qu’on appelle chromosome. Un gars qui te bouscule dans les couloirs ça modifie pas ce genre de chose. Et puis un regard curieux, un peu impatient, un sourcil se fronce, l’autre se hausse à peine. Il voit Jim se servir un verre

- Je dois trouver ce que c’est. Je vais trouver, il me faut juste un peu de temps. En attendant... ne t’approche pas de moi.
- Tu… Ok, compris.

C’est soudain mais il pige, il tente de ne pas se sentir désabusé. C’est loin d’être stupide, c’est même logique. Mo’ pousse un long soupir, peu convaincu de la dangerosité de son brun, mais décide de ne pas l’angoisser encore plus en le brusquant. Il se contente de s’asseoir au comptoir avec lui, sur le tabouret, à un mètre de Jim à sa demande. Il est assez éloigné comme ça ? Accoudé sur le plan de travail, il dévisage Jim avec son air sérieux comme à chaque fois qu’il le voit absorbé par ses bouquins. Il ferait mieux de vaquer à ses occupations

- J’veux bien une de tes clopes... j’arriverai pas à rouler.

Jim a beau sourire, Morgan a plutôt le regard rivé sur ses mains fébriles. Il approche les siennes. Il voudrait les prendre, les serrer fort, pour qu’elles arrêtent de trembler, que Jim s’accroche. Mais il lui a interdit. Conciliant, Morgan lui retire doucement le livre des mains, qu’il pose à plat sur le comptoir pour lui garder la page. Alors il lui sourit, un sourire beaucoup moins hésitant que le sien. Il sort un paquet écorné de sa poche dont il sort une clope, qu’il coince ensuite entre ses lèvres. Regard amusé à l’intention de Jim lorsqu’il saisit son briquet.

- Le feu t’as testé, c’est safe ?

Il attend à peine que le brun hoche la tête pour faire tourner la molette et incendier l’extrémité de l’indus’. Il en profite pour en tirer une longue bouffée, avant de l’offrir à Jim, expirant un geyser de fumée dans un soupir. Il voudrait lui prendre les mains mais il fait attention à ne pas effleurer ses doigts lorsqu’il lui donne la clope. S’affalant sur le comptoir la seconde d’après, il ne quitte pas Jim de ses yeux couleur lagon.

- Et t’as pas pensé que ce mec était un annulateur ou quelque chose dans le genre ? Il t’a bousculé et t’a privé de tes probas, ça va sûrement revenir au bout d’un moment.

Mo' sait qu'il n'a pas le droit mais merde, rester trop longtemps sans toucher son brun ça le met sur les nerfs. Il tend juste la main pour remettre une de ses mèches chocolat en place.
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MessageSujet: Re: starburst   starburst 1400359500-clockDim 20 Avr 2014 - 19:04

Il comprend pas, Mo. Il reste calme, souriant, presque moqueur - il me prend pas au sérieux, j’le vois bien. Et son manque de sérieux m’angoisse, plutôt que de m’apaiser. Parce-que je me sens seul. ... Anshu comprendrai mieux ma détresse. Je déglutis, me hait d’avoir ce genre de pensée. Personne ne me comprend mieux que Mo.

- Le feu t’as testé, c’est safe ?


Je lève les yeux vers lui, sourcils courbés, incrédule. ... Merde, il voit pas que je flippe ? J’acquiesce de la tête, débile, répondant à son ironie - le pire c’est que, oui, j’ai testé. Je le regarde tirer sa taffe et détourne les yeux - j’ai toujours furieusement envie de l’embrasser quand il clope, c’est comme ça. ... L’idée d’interdire tout contact entre nous me paraît soudainement absurde, tant elle est irréalisable. On passe notre vie à nous toucher, on est toujours en contact, aussi fusionnels d’esprits que de corps. Et dans cet état de stress, plus encore que d’habitude, j’ai envie de lui prendre les mains, me blottir contre lui, souffler en l’ayant dans mes bras. Mais non. Peut-être que j’peux provoquer ses ténèbres, peut-être que j’suis électrique et ait emmagasiné en moi de quoi lui foutre une méchante châtaigne. Je sais pas. Je sais foutrement pas de quoi je suis capable, et Morgan est à mes yeux le trésor le plus délicat que j’ai à protéger. Je sais que c’est con, je sais qu’il est bien plus robuste qu’il n’y paraît - peut-être même plus que moi - mais je ne peux m’empêcher de le considérer comme une petite chose fragile, que je dois protéger.

... C’est mon mec.

Et mon mec me file sa clope que je prend délicatement, la glissant entre mes lèvres. Je tire dessus, ferme les yeux un instant, focus sur le pouvoir apaisant de notre petite drogue.

- Et t’as pas pensé que ce mec était un annulateur ou quelque chose dans le genre ?


Je secoue la tête négativement, bloquant ma respiration, tapotant la clope au dessus du cendrier. Je sais que c’est pas ça. ... Et bien sûr que j’y ai pensé, je suis pas idiot.

- Il t’a bousculé et t’a privé de tes probas, ça va sûrement revenir au bout d’un moment.
- Nan Mo, la magie d’annulation est une magie qui bride, pas qui supprime. C’est compliqué de t’expliquer mais c’est une magie de type neutre qui influence la structure interne de ton don, ça affecte la hiérarchie de tes...


Je m’arrête après avoir posé les yeux sur lui, et comprend qu’on est encore dans cette situation de merde ou je déballe ma science et qu’il pige que dalle. Et c’est frustrant, pour lui, je sais que Mo est pas tranquille avec le fait que je sache beaucoup plus de choses que lui dans beaucoup de domaines. Ca arrive souvent, quand je lui parle, que je parte trop loin dans mes connaissances - et je sais que ça l’agace. ... Ca m’échappe souvent, mais en D on leur apprend que dalle, et ouais, ça arrive souvent que je passe pour l’intello arrogant qui parle au pauvre mec à qui on a juste pas appris les bonnes choses. Morgan est loin, très loin d’être un mec con. Mais c’est clair qu’il manque gravement de connaissances, la faute à ce système de classes pourri - la raison de mon entrée dans Entropy.

J’veux pas qu’il se sente encore frustré de pas comprendre, j’veux pas qu’il se sente ignorant ou stupide - j’abrège, secouant la tête venant à mon tour replacer ma mèche folle.

- Bref c’est pas la même sensation. Et de toute façon le meilleur annulateur de l’école c’est Matthias, et je suis plus puissant que lui.


Tant pis si je passe pour un arrogant, Mo a l’habitude. Faut dire ce qui est, j’suis meilleur, j’suis meilleur, c’est tout. Tourné face à Mo, je triture mes doigts, mon regard posé sur ma clope. Il est là, face à moi, j’vois ses pieds calés sur le tabouret, ses jambes - j’lève les yeux sur sa belle gueule, détourne le regard.

- ... C’est juste que... nous, en A, on est vraiment liés à notre magie... On la ressent beaucoup plus fort, c’est genre... ‘fin bref. Elle  a changé, je le sais.


C’est sûrement pas dramatique. Ce serait vraiment la merde si je me tapais un don qui m’insupporte, hein ? Peu de chances, y’a quand même très peu de dons que je refuserai catégoriquement d’avoir... Je cale la clope sur le cendrier, frotte doucement mes mains l’une contre l’autre - j’ai mal aux paumes, comme si j’avais porté des sacs de courses lourds pendant longtemps. Cette sensation de chaleur désagréable, d’engourdissement. Je les observe réfléchit à toute vitesse sur tout ce que j’ai pu ressentir depuis l’instant T.

Mes mains sont chaudes. Contrôle de la température corporelle ? Des phéromones ? Je lève les yeux sur Mo - ça va être difficile de savoir si l’envie de lui constante que j’ai est magique ou naturelle. Ca me fatigue. Ca me fatigue et je suis tenté de laisser couler, d’attendre et de voir ce qui se passera. Après tout, c’pas comme si je pouvais le tuer d’un regard ou lui briser les os d’une caresse, pas vrai ? Il suffit que je sois prudent... Ce serait totalement con d’imposer une distance entre nous alors que, aussi bien, je contrôle les animaux volants, ou quelque chose du genre. Je récupère la clope, tire une taffe et la repose. Je me lève dans un souffle, posant mon regard sur lui. Un pas, deux, et je pose mes avant bras sur ses épaules, joignant mes mains derrière sa nuque. Je baisse la tête, plonge mon regard dans le sien. Il m’apaise, il m’apaise grave. J’inspire, dédramatise. Je ferme les yeux, approche mes lèvres des siennes et y dépose un baiser, ma langue venant inévitablement quérir la sienne. Pas de court-circuit, pas de brûlure, pas de cauchemar, pas de souvenirs foudroyants. Juste un baiser langoureux, de ceux que l’on sait se faire, de ceux qui nous rendent dingues, même après des mois ensemble. Il a écarté les cuisses et je me suis approché, l’embrasse avec tendresse, ma main quelque part dans ses cheveux.

Rassuré. Apaisé. Je rompt le baiser pour poser mon front contre le sien, yeux clos, une main sur son torse, la seconde caressant sa nuque. Et j’inspire, me détend - seules mes mains brûlantes et douloureuses me perturbent encore, phénomène restant inexpliqué.
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MessageSujet: Re: starburst   starburst 1400359500-clockLun 21 Avr 2014 - 2:07

starburst
w/ Jim

C’était une idée, rien qu’une idée, et encore. Il voyait Jim s’affairer, en train d’angoisser, alors il l’avait joué décontract. Et c’est le bash.

- Nan Mo, la magie d’annulation est une magie qui bride, pas qui supprime. C’est compliqué de t’expliquer mais c’est une magie de type neutre qui influence la structure interne de ton don, ça affecte la hiérarchie de tes…

Morgan le dévisage, tente de ne pas ciller, mais dans sa tête, il traduit vite. Nan Mo ferme la t’as tort et c’est compliqué de t’expliquer parce que t’es un peu stupide. Il finit par baisser les yeux, alors que Jim marque une pause. Comment lui avouer que c’est ce genre de réaction qui le fait se sentir minable tout à coup. Il aime bien l’écouter étaler sa science, même si il est loin de tout comprendre. Mais lorsqu’il le voit s’arrêter brusquement, avec cet lueur de lucidité dans les yeux, l’air de dire “ah, c’est vrai, c’est à lui que j’m’adresse”...
Soupir. Et désormais il évite son regard.

- Bref c’est pas la même sensation.
- C’est ce que j’avais cru comprendre.

Réponse un peu sèche. Il se ferme, fait abstraction et s’enivre de négativité quelques secondes. Il ne note même pas la remarque de Jim quant à son niveau. Il est au courant, il le sait, ça. Égoïste blessé dans son égo, il se permet d’ignorer le problème.

- ... C’est juste que... nous, en A, on est vraiment liés à notre magie... On la ressent beaucoup plus fort, c’est genre... ‘fin bref. Morgan pensa alors que bref voudrait officiellement signifier “j’abrège parce que tu peux pas comprendre”.
Elle a changé, je le sais.

Sauf qu’il croise son regard, et il voit la détresse dans ses yeux. Il se sent complètement inutile et à coté de la plaque. Il voudrait avoir les connaissances, les capacités, le pouvoir adéquat pour pouvoir s’occuper de son brun comme il faut, mais il est encore loin d’être à la hauteur. Il est distrait par la volupte de fumée que soupire le Jim. Il le voit se lever, s’approcher. Il a dit qu’il ne fallait pas pourtant. Mais ça fait quelques minutes que Morgan y songe pourtant. Se proposer comme cobaye, histoire de faciliter la tâche à Jim. Se rendre utile quoi. Même si c’est risqué, il le ferait. La proximité a l’air de calmer Jim, mais celle ci ne fait qu'oppresser Morgan un peu plus. Il réfléchit à toute vitesse, alors qu’il passe d’un iris couleur noisette à l’autre. Il devrait lui dire. T’en fais pas, je suis là. Hha, la blague. Qu’est-ce que ça change, sincèrement ? Jim le dépasse et l’entraîne, lui il ne fait que suivre, il n’est bon qu’à ça. Et là tout de suite Morgan se noie dans ces yeux gourmands qui lui retournent toujours autant la tête. Au moins ce pouvoir là Jim est loin de l’avoir perdu. Silence rassurant. Il voudrait tellement persuader Jim que tout allait bien se passer, que ça finirait bien par rentrer dans l’ordre..

Il ferme les yeux et sent la pression des avant-bras de Jim sur ses épaules, son souffle qui s’estompe doucement sur son visage, puis ses lèvres contre les siennes. Lente valse des langues qui se retrouvent. Morgan saisit l’ourlet du haut de Jim entre ses doigts pour qu’il vienne plus près, s’applique à lui faire comprendre qu’il est là. Il n’y a rien qui trouble l’instant alors il n’a pas à s’en faire. Leurs visages s’éloignent un peu, à peine. Il y a toujours cette légèrement pression sur ses épaules, et le souffle contre sa peau, et puis un frisson, lorsque Jim pose ses doigts sur sa nuque.

Y a comme une chaleur durant une fraction de seconde. Et puis ça le transperce. Comme foudroyé. Ça part de la nuque et ça se diffuse à une vitesse hallucinante dans le reste du corps. Le genre de douleur qui rend fou, celle qui se trouve partout et nulle part à la fois.

Il ouvre les yeux, crispé, bouscule violemment Jim, le repousse, le plus loin possible, il l’a senti, ça partait de sa main, alors il cherche à éloigner la source des maux, par instinct. Bruit sourd des tabourets qui tombent et qui le ramènent à la réalité. Il réalise qu’il est toujours debout et qu’il n’a plus mal, même si il n’est pas encore trop sûr de la deuxième affirmation. Voûté, il passe une main sur sa nuque, puis sur ses bras. Il s’attendait à sentir les séquelles, trouver sa chair entaillée quelque part, mais non, rien. Le sang martelait à ses tempes, tellement vite et fort que chaque pulsion lui donnait l’impression que sa tête allait exploser, le cœur au bord des lèvres, il a encore des soubresauts, de violents tremblements. Morgan lève les yeux vers le brun qu'il venait de bousculer.
- Ça va. C'était. Rien.
Rire nerveux. Et Morgan s'en voulait d'avoir l'air aussi effrayé, là, tout de suite.
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MessageSujet: Re: starburst   starburst 1400359500-clockLun 28 Avr 2014 - 19:35




Violence. Je sens ses mains, sur mon torse, me pousser violemment - je recule sous sa force, pris de cours, mon dos heurtant le tabouret que je renverse, me raccrochant au justesse au plan de travail d’une main ferme.

Yeux écarquillés, souffle coupé, je dévisage Morgan, choqué. Qu... J’comprend pas, et mon coeur s’est mis à battre dans une course folle. Choqué, mais aussi blessé par ce geste, j’en oublie un instant mon don, me focalisant uniquement sur Morgan et sur l’incompréhension de son geste aussi brusque que violent. Je cille, et c’est inévitablement la peur qui me prend. .. .Qu’est-ce qui se passe ? Il veut plus ? Il me supporte plus ? Il a des choses à me dire, ne supporte pas que je le touche ? C’est Mike ? Il a été le voir l’autre jour, il s’est passé quelque chose dont il ose pas me parler... ? Et l’homme jaloux que je suis se fait ses films, ça ne dure que quelques secondes, stupides secondes, mais prouvant douloureusement combien ce mec me fait de l’effet. Dans le meilleur comme dans le pire. Morgan pourrait me briser d’un regard, d’un geste, d’un mot. M’éteindre comme on ne m’a jamais éteint.

Mais je suis rationnel, et mes esprits se reprennent vite. Optimiste. C’est rien de tout ça. Focus. Mon don; je l’observe se frictionner le bras, me dire que c’est rien. Je cille, me détend à peine, le quitte des yeux un instant pour ramasser le tabouret. ... Qu’est-ce qui se passe ?

Alors, remettant le tabouret en place, j’approche ensuite d’un pas et le vois amorcer un mouvement de recul, ses yeux, malgré lui, se rivant sur ma main. Je m’arrête, fronce les sourcils, observe. Lorsque je baisse les yeux sur ma main je vois toujours ma peau rougeâtre, comme flamboyante. ... Est-ce que je lui ai fais... mal ? Mon palpitant se fait sentir, un coup plus violent, plus intense, et je détourne les yeux, me passant la main dans les cheveux dans une inspiration. Un pas, deux, je m’éloigne de lui, me retourne finalement pour lui faire face. Je le sais. Je lui ai fais mal. Je le sens. Il a pas eu une vision. Un cauchemard. Une pensée. C’était physique. Je le sais, je le sens. Et je sens alors mon sang se glacer, mon regard de perdant dans le vide.

- ... Scuse moi...


Je cille, le regarde, la peur dans les yeux. Je lui ai fais mal. Je peux lui faire du mal.
Je ne peux plus le toucher.

Mal. La douleur me reprend, violente, en plein coeur. J’y plaque ma main, empoigne mon tee-shirt, grimace et m’accroche au plan de travail. La douleur de la perspective de ne plus pouvoir toucher Morgan est amplifiée par mon don, mon nouveau don. Je l’ai identifié, et par là, il se déclare à moi, brutalement. Je suis conscient de cette magie, reconnue, identifiée, mon cerveau l’a acceptée et elle s’empare alors de mon corps, de mon esprit.

Et la Souffrance tourne, se déploie en moi, physique, morale.

I'm waking up, I feel it in my bones
Enough to make my systems blow


C’est l'électricité qui foudroie mon coeur, court dans mes veines, paralyse mes muscles, brise mes os. C’est la Souffrance qui danse dans mon esprit, images violentes: la tromperie, la trahison, l’abandon. Je vois Mike, je vois Drew, je vois Morgan blessé. Et je n’ai plus conscience de mon corps; il est pourtant là, vautré sur le plan de travail auquel je m’accroche avec force, yeux clos, gémissant de douleur.

Souffrance. Elle danse, danse en moi, me brise de secondes en secondes. Je n’ai que la lucidité de voir Morgan s’approcher, et cette fois c’est moi qui le pousse, l’éloigne de moi. Je me redresse, tremblant, m’échappe dans la salle de bain, le repousse encore alors qu’il essai de m’en empêcher. Porte verrouillée derrière moi, je m’écroule près du lavabo, lève le visage vers le miroir; j’y découvre les veines de mon cou gonflées, noircies: la souffrance y circule comme du pétrole dans mon sang. Mon visage est rougi, mes mains tremblantes. Et la douleur, la douleur me brûle l’intégralité du corps, la souffrance s’échappe dans ma voix plaintive. J’ai l’impression d’être une bombe sur le point d’exploser.

Radioactive.

Rapide, je m’élance vers les toilettes, lève la cuvette et vomit brusquement. J’ai chaud, tremblant, fiévreux, mon corps ne supporte pas cette magie qui s’empare de moi, mon esprit la refuse, la repousse: je ne peux pas avoir ce don, pas celui-ci, tout sauf celui-là.

Pitié. Tout, mais pas ça. Pas moi.


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MessageSujet: Re: starburst   starburst 1400359500-clockSam 3 Mai 2014 - 1:01

starburst
w/ Jim

Il s’était écarté à nouveau quand il avait perçut un mouvement du coté de Jim, pas pour l’éviter lui, mais pour s’éloigner de ces mains, la vraie menace. Car tout son corps ne se rappelle que trop bien la sensation du fer qui l’a marqué. Il avait l’impression que sa chair était à vif et la douleur allait et venait comme une vague incandescente; c’était littéralement de l’acide qui coulait désormais dans ses veines. Et lorsqu’il vit le regard que lui adressait Jim, Morgan se dit que la douleur qui lui transperçait le cœur à ce moment là était cent fois plus insupportable que celle qu’il avait ressentie lorsque le brun l’avait touché. Y a cette étincelle qui s’éclipse tout à coup et le fait de ne plus la percevoir dans les yeux du brun sort Morgan de sa torpeur.

- ... Scuse moi...
- C’est…
Absurde, ridicule, pathétique surtout. Ces mots.
» T’excuse pas.

Non, surtout pas. Car Morgan la connaît très bien, cette culpabilité, cette peur de faire du mal à ceux qu’on aime. Il l’a supportée pendant des années, cette voix dans un coin de sa tête, qui lui rappelle que si il arrive quelque chose à ceux qu’il aime, il n’aura jamais le droit de dire “c’était un accident”; ce sentiment d’être la cause de tous les maux, et surtout, cette peur d’effleurer les autres, pour ne pas leur infliger son fardeau. Jim ne mérite pas ces craintes, il ne mérite rien de tout ça, et surtout pas de devoir s’excuser. Et si seulement Morgan avait réagit avec un minimum de jugeote, si seulement il avait analysé la situation. Mais trop tard, quelque chose s’était inévitablement brisé, avait volé en éclat. Et il aura beau tenter maladroitement de rassembler les morceaux, impossible de faire disparaître les brisures.

Là, tout de suite, c’est comme si le choc était à retardement. Il y a cette chose sombre et dangereuse qui s’empare déjà de son brun, dérobe chaque sourire, chaque rire, emporte tout sur son passage pour ne laisser derrière elle que les ressentiments. Morgan fait face à ce monstre affamé qui se nourrit de la lumière, à cette souffrance qui s’amuse à faire osciller dangereusement la flamme, à ces choses qui s’emparent tout à coup de Jim. Il s’approche, cherche à faire en sorte qu’il s’accroche à lui plutôt qu’au plan de travail de la cuisine, quitte à sentir de nouveau cette décharge infernale qui vous brûle de l’intérieur.
Mais on l’éloigne, cette saloperie l’éloigne, force Jim à le faire reculer. Seconde tentative alors qu’il le suit jusqu’à la salle de bain mais il ne parvient pas à trouver une prise et la porte qui claque devant lui pour les séparer sonne comme un glas.

À partir du moment où il ne le voit plus c’est la peur qui s’empare de lui, il tourne la poignée plusieurs fois mais le verrou tient bon.

- Ouvre. Faut que tu m’ouvres, Jim. J’t’ai dis que c’était rien, j’ai RIEN. La personne qui est mal en point là c’est toi, alors il faut que tu m’ouvres...

Le front posé contre la porte, Morgan serre les dents, et déjà il entend ces plaintes qui lui brisent le cœur. Derrière cette porte il y a Jim qui souffre et qu’est-ce qu’il doit faire, qu’est-ce qu’il est sensé faire ? Appeler du secours, un prof, un surveillant, un annulateur, quelqu’un, n’importe qui, une idée qu’il aurait eu si il avait un minimum de lucidité. Sauf que la panique déraisonnée emporte l’once de bon sens qu’il lui reste.

- J’t’en supplie Jim faut vraiment que te m’ouvres cette putain d’porte je peux rien faire… !!

Il se mordille cette lèvre qui tremble trop et s’appuie un peu plus contre la paroi de bois pour écouter ce à quoi il n’a pas le droit d’assister. Et si seulement il avait le pouvoir de se rendre utile, si seulement il avait le pouvoir d’ouvrir cette porte qui se ferme juste devant lui à chaque fois que la situation dégénère.
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MessageSujet: Re: starburst   starburst 1400359500-clockDim 4 Mai 2014 - 15:48



#drownyourself




- J’t’en supplie Jim faut vraiment que te m’ouvres cette putain d’porte je peux rien faire… !!
- Fous-moi la paix...


Murmure inaudible. Parce-que tout n’est pas toujours tout rose entre eux. Parce-qu’il a beau crever d’amour pour Morgan, ils ont, ils ont toujours eu des disputes, parfois violentes. Des insultes, y’en a eu, y’en aura. Parce-que leur relation est fusionnelle, passionnelle, explosive aussi. Et en cet instant, alors qu’il est écroulé par terre dos à la baignoire, Jim lève les yeux sur la porte, entendant Morgan s’acharner sur le bois, sur la poignée, de l’autre côté. Mais au delà de la douleur physique, c’est la souffrance mentale qui s’empare de l’esprit de Jim. Il a mal, psychologiquement et magiquement mal, et son cerveau ne comprend pas pourquoi. Son cortex cérébral cherche alors une raison - logique. Il faut que ce soit logique. Si il y a souffrance, c’est qu’il y a Morgan. Mike. Victoria. Le souffle court, Jim ferme les yeux, frémit. Mais c’est pas de sa vue qu’il s’agit, et les images défilent derrière ses yeux clos. Morgan et Mike, souvenirs d’un passé révolu. Leurs sentiments. Ses sentiments pour lui.  C’est terminé Jim. C’est fini. Il ouvre les yeux, mais la salle de bain, la porte lui apparaissent à peine. Dans ses yeux, y’a Vic, la meilleure amie, mais la meilleure amie d’une beauté parfaite. Le rire cristallin, le corps de rêve, le regard envoûtant. Beauté suprême. Et il les voit rire. Et il les voit séduire. Son esprit souffre, et son cerveau donne des arguments à cette souffrance - il faut que tout soit cohérent. Si tu souffre, Jim, c’est parce-que t’a peur. Peur de son passé avec lui. Peur d’un avenir avec elle. Avec elle et sans toi, Jim.

C’est chaud. Elle est brûlante, cette larme qui coule sur sa joue; comme les suivantes. La souffrance appelle la peur, la peur entraine la douleur. Cercle vicieux. Tout ça s’alimente dans un non sens qu’il abhorre. Une spirale infernale, souffrance du coeur et de l’esprit, et ce venin noir qui coule de l’un à l’autre, cercle infernal, ça tourne, ça tourne et ça pourri. Ca pourri cet être lumineux, à terre, écroulé. Et il pleure, Jim. Parce-que le sentiment le plus fort qu’il éprouve est l’amour, et cet amour noircit. Contaminé par une magie néfaste. Ca noirci, ça devient haine, dégoût. Va la baiser ta pute. Une haine vicérale qui naît, sans raison réelle, pour Victoria. Une jalousie crevant pour Mike, et ces pulsions de violence qui reviennent. Son corps frêle l’écoeure, ses yeux bleus, ses cheveux trop clairs, son visage trop triste. C’est toi qui l’a détruit, Jim. C’est toi qui a éteint sa lumière.

Le mal lui éléctrise l’intégralité du corps, pointes douloureuses au crâne et au coeur. Il sent le carrelage du sol sous son front, ne comprend même plus dans quelle position il est.

Ecroulé. Il sent ses joues brûlées sous un torrent de larmes, torrent de lave. Parce-que tout devient douloureux lorsqu’on laisse cette magie là prendre le dessus sur le corps. Et en utilisant Morgan comme arme, elle s’empare de Jim, de secondes en secondes. Dévore la lumière. Engloutis. Engloutis tout.

Il n’a même plus mal. La souffrance physique est telle qu’il ne la ressent même plus. Seules les images défilent dans un mensonge qui lui semble bien trop réel. Cauchemar éveillé. Souffrance mentale, souffrance brute, brutale.

Il souffre, il souffre sans aucune raison. Aucune autre que cette Magie qui le dévore. Et sombre, sombre.

Le verrou tourne, le mécanisme est libéré. Parce-qu’accroché à la poignée, au verrou, difficilement il se redresse. Son corps tremble de tout ses membres, il est faible. Bien trop faible.

Mais on éteint pas un soleil. Pas comme ça. Serviette de bain dans les mains, il enlace Morgan, l’entoure de ce tissu pour le protéger de lui. L’étreint sans que leurs peaux n’entrent en contact.

Et, yeux clos, visage trempé et corps tremblant, il l’enlace de toutes ses forces.
Et chasse. Chasse la noirceur de son coeur.
Et souffle, souffle ces mots qu’il ne lui a jamais dit, et qui pourtant, transcendent son être à chaque seconde.

- Je t’aime Mo... Je t’aime à en crever...




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MessageSujet: Re: starburst   starburst 1400359500-clockDim 11 Mai 2014 - 5:00

▬ Fous-moi la paix…

Quatre petits mots qui avaient eu l’effet d’une douche froide, qui sifflent dans l’air comme une gifle, mais aucun impact, seulement un long silence ponctué de plaintes étouffées qui lui brisent un peu plus le cœur, ils avaient comme arrêté le temps, ces quatre petits mots. Ils lui avaient également coupé le souffle, paralysé chacun de ses muscles. L’âme cède au tourment alors que l’enveloppe n’a jamais été aussi immobile et calme, que seul quelques violents frissons parviennent à troubler l’espace d’une seconde.

Posté devant la porte, tenant ses bras pour se retenir de tourner cette poignée qui lui refuse l’entrée, Morgan se contente d’écouter. Son regard est froid tout à coup, on y lit à peine la panique qui se déchaîne derrière l’apparence paisible des deux lagons. Il se dégoûte, il se dégoûte tellement. Combien de temps désormais qu’il est là à fixer le bois devant lui, comme si il attendait de développer la faculté de voir au travers. Est-ce qu’il a envie de voir ce qu’on lui cache au moins ? Il sait qu’il a envie de voir Jim, au moins Jim. Bête perdue enfermée dehors. Des minutes qui semblent s’étirer et devenir des heures. Il compte, fait cette chose qu’on s’est tous surpris à faire en situation de crise, se dit qu’au bout de cent, qu’au bout de mille, on lui ouvrira, que si il garde les yeux ouverts assez longtemps Jim finira par apparaître devant lui. Mais l’onde des lagons finit par se brouiller tout doucement, il n’y arrive plus, il n’y est jamais arrivé, il sent à peine les larmes qui commencent à rouler sur ses joues. Coupable. Et il est désolé Morgan, si désolé qu’il le dit et redit encore et encore si faiblement que même lui ne s’entend pas. Cliquetis qu’il n’attendait même plus. Est-ce à force de compter, de fixer, de demander pardon. Il le sait très bien, au fond de lui même. Rien de tout ça. La porte s’ouvre et il n’y est pour rien. Une chaleur l’enveloppe, réconforte l’inutile, une étreinte qu’il ne mérite pas.

▬ Je t’aime Mo... Je t’aime à en crever...

Et Jim l’aime quand même. Alors il ne doit rien changer ? Mais c’est pas le moment, c’est pas comme ça que ça doit se passer. Morgan n’a pas assez prit sur lui, il n’a pas encore fait de son mieux, il n’a toujours pas atteint ce qu’il s’était promis d’atteindre, pour Jim, pour mériter ces mots. Et pourtant cette étreinte se resserre autour de lui. Un sanglot s’égare au bord de ses lèvres qu’il ne peut pas s’empêcher de mordiller un peu plus fort. Ses mains se frayent un chemin à travers le tissus de la serviette de bain, se posent sur les flancs de Jim pour qu’il puisse enfin l’enlacer, lui montrer qu’il est là et sentir sa présence pour de bon. Cette magie qui dévore a voulu le lui prendre, mais plus jamais, plus jamais il ne le lâchera.

▬ Je t’aime aussi…

Son soupir se perd contre le cou de Jim et il niche son visage dans le creux de l’épaule du brun. Il le serre de toutes ses forces son brun. Il avait été si stupide. C’est ce qu’il aurait dû faire dès le départ, et c’est ce qu’il fera systématiquement à partir de maintenant.

Me laisse plus..

Ne me dis plus jamais de te foutre la paix, ne m’ordonne plus jamais de ne plus te toucher, laisse moi être là, laisse moi faire de mon mieux. Même si ça lui fait mal, à Morgan, même si ça finit par le consumer, qu’est-ce qu’on s’en fout. Il ne veut pas recommencer à faire des concessions, tout sauf ça. Hors de question de gâcher ce temps beaucoup trop précieux. Le silence et la présence de Jim drainent petit à petit les idées noires et la détresse, il reprend le souffle que l’angoisse lui avait dérobé. Il lève finalement ce visage dont l’affliction lui fait honte pour plonger son regard dans celui du brun, il le dévisage, s’imprègne de ces traits méconnaissables à cause de la souffrance. Sur ses joues, deux lignes renvoyaient à peine la lumière, nettes, qui partaient du coin de l'œil pour dévaler son visage jusqu'au menton. Il n’aurait jamais voulu voir les vestiges des larmes sur ce visage. Du bout des doigts, il les chasse, les efface, sûrement pour un temps, même si il aimerait que ce soit pour toujours. Et il lui sourit, un sourire sûrement pas à la hauteur de tous ceux que Jim a pu lui adresser jusqu’à aujourd’hui, un sourire un peu faible et bancal mais qui tient le coup.
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MessageSujet: Re: starburst   starburst 1400359500-clockJeu 29 Mai 2014 - 11:30
Terminé jtm ♥♥♥
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MessageSujet: Re: starburst   starburst 1400359500-clock
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