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 [10 ans plus tard] The world's a playground. You know that when you are a kid, but somewhere along the way everyone forgets it

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Anonymous
InvitéInvité
MessageSujet: [10 ans plus tard] The world's a playground. You know that when you are a kid, but somewhere along the way everyone forgets it   [10 ans plus tard] The world's a playground. You know that when you are a kid, but somewhere along the way everyone forgets it 1400359500-clockMer 3 Sep 2014 - 5:05

Je restais assis, jambes croisées, observant l’action se dérouler sur l’écran en grognant. Je grimaçais, mordis mes lèvres, témoin d’un énième bug de programmation sur la simulation de basket sur laquelle je passais des heures. Stoïque durant quelques secondes, mon cerveau mit un moment avant de réaliser l’étendue de l’illogique de l’action. Frustration, colère - la manette manqua de voler, mais j’avais appris à me contrôler depuis toutes ces années. Avec sa fille de 2 ans qui se tient à moins de deux mètres de moi, en général, je reste calme. Je me redresse, pose la manette sur la table, détournant les yeux du jeu pendant quelques secondes pour reprendre mes esprits. Hestia m’observe de ses yeux d’émeraude, sa crinière brune déjà bien longue flottant dans son dos, ses jouets éparpillés sur le sol. Elle s’est arrêtée, comme si elle avait senti ma frustration - mon regard disparait derrière un voile de culpabilité.

« Hey sweetheart, c’est rien. Continue de jouer, maman sera rentrée avant que tu dormes. »

La vérité, c’est que je n’en étais pas sûr. Ma main glissa dans ses cheveux dans un geste rassurant et un sourire naquit sur mes lèvres. Je n’avais jamais aimé les enfants, jamais désiré en avoir un - mais l’amour d’un père à une fille surpasse tous les sentiments que vous avez bien pu avoir avant ça. Je n’avais plus un instant pour ces pensées égoïstes, ne songeais même pas aux problèmes futurs qui viendraient. J’y songerai plus tard, dédiais à ma fille tout le temps que j’avais. Je quittais mon siège si haut perché et vins m’asseoir devant elle, décidant de lui accorder toute mon attention au détriment de mon jeu. Peu importait - le choix était clair, sans hésitation, logique et loin de tout regret. Finalement, les heures passèrent jusqu’au dîner que je passais avec elle, non sans quelques difficultés. Si sa mère n’avait pas laissé bon nombre d’indications pour le dîner, Hestia aurait sûrement mangé frites ketchup pour ce soir.

Vous vous attendiez franchement à ce que je mûrisse en dix ans ?
Pour être honnête, je n’y avais jamais vraiment cru - la seule chose qui avait grandi, c’était mon corps, cinq petits centimètres de plus et une barbe plus marquée. Sûrement que mon visage était différent, honnêtement, j’étais loin de voir la différence. Se voir tous les jours dans le miroir n’aide pas à voir son évolution physique, et franchement, ça m’était bien égal. Je n’étais pas mécontent de ce que j’étais devenu sur ce plan, bien que ça ne m’intéresse pas. J’accompagnais Hestia jusqu’à sa chambre, faisant tout le nécessaire pour qu’elle dorme sans écarts, prenant même le temps de lui raconter un énième conte pour enfants. Dernier baiser sur le front et je quittais la chambre, laissant la porte entrouverte, partant dans le salon pour me poser sur un fauteuil.

***

Mon regard se posa une nouvelle fois sur l’aiguille de l’horloge qui n’avait cesse de bouger. Minuit quarante-huit. Mes dents vinrent serrer ma langue, tandis que l’anxiété me prenait un peu plus à la gorge. Elle était en retard. Bien sûr, c’était loin d’être inhabituel, mais ce soir, c’était pire qu’à l’accoutumée. Les minutes défilaient dans une lenteur sans nom, cette angoisse maladive montant chaque seconde un peu plus. Je savais parfaitement ce qui se tramait, et ça n’arrangeait pas la situation pour autant. La veille, j’avais pourtant mené mon équipe à la victoire à l’aide de mes co-équipiers, suite à un match tendu - me laissant toute la journée d’aujourd’hui pour réfléchir à toutes les façons possibles de tuer le temps que je passais seul.

On frappa à la porte. Je brisais la distance qui m’en séparait en quelques grands pas, pris d’un grand soulagement en voyant le visage de Spencer. Nos poings se cognèrent, un sourire s’échangea puis je m’écartais pour le laisser entrer, sans refermer la porte. Mes mains saisirent les clefs de voiture près de la porte et je me retournais pour lui faire face une dernière fois, sincère.

« Merci d’être passé mec. J’te paie un coup samedi si ça te dit. »

Signe de main, puis je laissais la porte se refermer, laissant Hestia aux soins de mon vieil ami. Ma relation avec Spencer avait toujours été ambiguë, inqualifiable depuis toutes ces années, mais je pense pouvoir affirmer que nous étions de bons amis. Tout du moins, je lui faisais suffisamment confiance pour lui confier ma fille - et surtout, il était comme un beau-frère. J’ouvris le portail, me glissais dans la voiture et démarrais au quart de tour, sortant de ma propriété à toute allure. Je respectais le code, comme je l’avais toujours fait, mais tirais un peu sur les limites de vitesse. Presque une heure du matin - je craignais que les choses ne se soient trop mal passées. Le chemin jusque là-bas durait environ un quart d’heure - je pianotais mon téléphone d’une main, le branchant en bluetooth avec ma voiture pour faire défiler du Paramore dans la voiture. Un sourire vint se hisser sur mes lèvres, sûrement une manière de me rassurer moi-même.

Je ne pris même pas la peine de me garer. La voiture longea la propriété et je fis demi-tour dans une dangereuse manœuvre, les pneus dérapant sur le sol mais se stabilisant. Il y avait plus discret, mais je m’en moquais. Je sortis, glissais les clefs dans ma poche et cogna à la porte, entrant presque aussitôt.

« Manh ! Manh, c’est moi. »

J’avais l’habitude de venir. L’habitude de la voir près de l’entrée ou de la trouver parmi les innombrables canins, comme si elle faisait parti de leur famille. J’aimais cet endroit, sûrement parce que d’une certaine façon, je m’y sentais aussi comme chez moi. Je suivis le cursus habituel, trouvant Manhattan là où je m’y attendais - au milieu de tous les chiens, assise sur le sol, la mine abattue. Vision d’horreur - ne sachant que dire spontanément, je vins m’asseoir à côté d’elle, entourant ses épaules de mes bras. Geste protecteur, amoureux - un lien parfait, sans égal nous unissait.
PV. Manh / Olympe / Spencer • San Antonio (USA) • 2024 • cadetblue
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