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 T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann.

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MessageSujet: T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann.   T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann. 1400359500-clockDim 22 Fév 2015 - 17:24
« T'as des morceaux de bulle dans les cheveux. »
« T’inquiète, on est bientôt arrivés ! »

Je ne savais pas si Leann était déjà allée voir les falaises. La vue sur la mer était particulièrement belle. Et je l’emmenais voir un coucher de soleil. Elle n’avait pas intérêt à penser que je l’emmenais aussi loin pour rien. Nous avions marché toute la journée depuis le pensionnat. Le ciel se parait déjà d’orange. Plus que dix minutes et nous serions là où j’avais déjà repéré le terrain.

J’étais venu les jours précédents pour cacher sous la neige dans des sacs imperméables les sacs de couchage, la douche portative, de quoi cuisiner et manger et du bois (beaucoup de bois et des brindilles) pour faire du feu comme de vrais explorateurs (bon, OK, j’avais un briquet sur moi), ce qui faisait que nous n’étions pas trop encombrés. Je portais juste la tente, des lampes, un vieux journal, quatre bouteilles d’eau d’un litre – elle en portait deux autres –, nos pyjamas et des vêtements, et sous-vêtements pour le lendemain. Leann quant à elle portait deux serviettes légères, deux gants de toilette, du dentifrice, nos brosses à dent, de la nourriture dans des sacs isothermes – saucisses, pomme de terres et pâtes à la sauce tomate à réchauffer sans oublier le fromage rappé et la moutarde ; c’était pas grand-chose, mais nous ne pouvions rien emmener de frais. Bien sûr, il y avait aussi des sachets de thé, du sucre et des biscuits. Elle avait également du savon bio et du papier toilette.

Nous arrivions enfin ! J’abandonnais mon sac pour déterrer les autres objets dont nous avions besoin avant de prendre la main de Leann pour la trainer jusqu’au bord de la falaise pour regarder le coucher de soleil. Le ciel était dégagé, la mer s’étendait comme à l’infini. C’était juste beau. Je dus cependant m’arracher à la contemplation de la voute céleste pour monter la tente et y ranger nos sacs de couchage. Je creusais aussi un trou un peu plus loin en cas d’« envies pressantes ».

Je revins avec des pierres plates et dégageais la neige sur un disque de deux mètres de diamètre à quelques pas de la tente et y disposais les pierres pour tout recouvrir. Je roulais en boule les pages de journal et les jetais négligemment par-dessus les cailloux. Je fis de même avec les brindilles mais je fus plus consciencieux avec les bouts de bois et les bûches. J’essayais de faire quelque chose de relativement plat pour qu’on puisse y mettre les casseroles. Quand je jugeai la forme convenable, j’y mis feu. Petit à petit il s’éleva et je sentais sa chaleur dans mes mains quand je tendais les bras vers lui. J’appelais avec bonhommie Leann pour qu’elle vienne elle aussi se réchauffer autour du feu.

« Sortons les gâteaux et le thé ! »

Je prenais déjà la casserole afin de faire bouillir de l’eau potable. Je la versais ensuite dans nos tasses avec les sachets de thé. Je rajoutais du sucre dans le mien pendant qu’il infusait et piquait déjà des biscuits, même si je savais qu’il faudrait en garder pour le petit-déjeuner.

« C’est trop beau ici. Si on était dans un petit chalet, je resterais bien plus longtemps qu’une nuit. Mais c’est cool quand même. Dans un chalet, on serait tentés d’y rester. Là, on a envie de regarder les étoiles, de jouer avec la neige, de faire les aventuriers et tout ! En plus, on peut sentir l’odeur de la mer. Franchement, c’est pas si mal. J’aimerais bien faire ça plus souvent. »

Tout en parlant, je regardais la buée qui s’échappait d’entre mes lèvres, de ma tasse qui me brûlait la bouche.

« T’as vu, Leann, c’était pas si compliqué que ça de monter jusqu’ici ! C’était même sympa, non ? Va pas dire que tu t’es pas amusée ! »

Nous avions bien ri sur le chemin de l’allée, même si nous avions dû faire des pauses pour ne pas qu’elle meure. Mais c’était bien quand même. Son endurance commençait à s’améliorer.

« J’espère en tous cas qu’y a pas de bêtes sauvages dangereuses dans le coin, ce serait flippant. J’ai pas envie de me faire bouffer par des loups pendant mon sommeil. Mais comme il n’y avait pas d’empreintes, j’pense qu’on sera tranquilles. Tu préfères prendre ta douche le matin ou le soir ? Parce que si tu veux la prendre maintenant je peux te faire chauffer de la neige. J’ai rangé les vêtements dans la tente, avec les sacs. La plupart des bouteilles d’eau aussi. J’en ai fini une, déjà, d’ailleurs, pendant le trajet. J’en finirais sûrement une ce soir, uh. »

J’époussetais mes vêtements et allais chercher la douche portative au cas où elle voudrait. De toute façon, je comptais me doucher le soir.

« Eh, Leann, tu veux faire quoi après manger ? Un bonhomme de neige ? J’ai emmené un machin pour faire des bulles ; il parait qu’elles peuvent geler et que c’est trop beau. On essaie si tu veux. »



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MessageSujet: Re: T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann.   T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann. 1400359500-clockDim 22 Fév 2015 - 21:18
T'as des morceaux de bulle dans les cheveux
ft. Zephiriel
Je ne sais pas trop comment je m'étais retrouvée dans cette situation. Zephiriel m'avait dit qu'il pourrait me faire m'améliorer en sport en l'échange de quelques cours de math. Je n'aimais pas voir ma moyenne de sport aussi basse sur mon bulletin, et même si les activités physiques ne me passionnaient pas, j'avais fini par accepter sans vraiment réfléchir. J'imagine que je devais être perdue dans quelques obscures pensée pour en arriver à accepter ou ne pas mesurer les conséquences de cet act. Car là, maintenant, je me disais que c'était la plus grosse erreur de ma vie ! J'avais l'impression que ça faisait des jours entiers que nous grimpions. Et grimpions encore. Et encore. De temps en temps, le garçon avait pitié de moi. Il proposait une pause pendant laquelle je reprenais mon souffle de façon démesurément bruyante, en profitant pour lâcher sac isothermes, tante et matériel d'hygiène et, une fois de temps en temps, les faire porter par mon ami imaginaire jusqu'à la prochaine escale. A chaque fois, j'enlevais une couche de vêtement, étouffé par la chaleur de l'effort. Mais j'en arrivais bientôt au point où je ne pouvais plus rien enlever. Mon écharpe, mon manteau, mon cardigan et mon pull étaient répartis entre mon sac et le tour de ma taille, ne me laissant qu'un simple t-shirt blanc uni sur le dos avec mon  pantalon beige aux poches bordée de dentelles. Pourtant, le vent hivernal me brulait la peau et rosait mes joues. Chacune de mes expiration donnait naissance à un long nuage de fumée blanchâtre, de plus en plus épais au fur et à mesure que nous nous approchions des hauteurs de la grande falaise de Prismver et que le Soleil descendait sur l'horizon. Le petit blond semblait ne jamais ressentir la fatigue. Et pourtant, il était beaucoup plus chargé que moi, avec ses quatre kilos d'eau et nos vêtements. Ca devait être bien pratique, de pouvoir marcher à cette allure sans s'essouffler. De dos, Zephiriel avait presque la carrure de l'homme qu'il était. En plus petit. Enfin, c'était clairement pas celle de Joshua. Mais c'était déjà un peu plus garçon que quand on le voyait de face. La vérité, c'était que c'était plutôt son visage qui lui donnait cet air très enfantin et efféminé.

- T'inquiètes, on est bientôt arrivé! m'assura mon coach en se tournant vers moi.

Je soupirais de soulagement à cette annonce. Je n'aurai pas tenu beaucoup plus longtemps. Mon  souffle était de plus en plus court et je commençais à sentir la fraicheur de la nuit qui tombe s'emparer de moi. Le ciel se teintait de nuances de milles nuances d'oranges et de roses, quand nous atteignions finalement le sommet. Sans tarder, je me dirigeais vers le rebord de la falaise.

- Waah!


J'étais littéralement éblouie par la splendeur du point de vue. Chaque teinte se reflétaient sur la mer, la rendant encore plus étonnamment mystérieuse que depuis la salle de cours des B en plein milieu de la nuit. Peut-être que si cette filles qui s'était donnée à mort ici-même avait vu cette vue, elle aurait renoncer à cet act tragique. C'était tout bonnement magnifique. J'observais la vue tout en reprenant péniblement mon souffle. Mais immobile, je sentais que la température de mon corps diminuait dangereusement. Il avait neigé hier, après tout. Je détachais mon cardigan de ma taille, puis mon manteau pour m'y emmitoufler et ainsi pouvoir rester plus longtemps face à ce paysage éblouissant de beauté.  Derrière mes grosses lunettes, on devait voir mes yeux briller…

- Sortons les gâteaux et le thé ! Proposa Zephiriel qui avait déjà préparer un feu de camp à quelques pas de moi.

- Bonne idée, approuvais-je en sortant de mes rêveries.

Je rejoignis mon ami, laissant sur mon passage les empreintes de mes bottines dans la neige. En deux temps trois mouvement, il avait déjà préparer du thé et commençait déjà à empiéter sur les réserves du petit-déjeuner. Il était peut-être temps de sortir ma surprise de mon sac?  Peut-être un peu plus tard…

- C’est trop beau ici. Si on était dans un petit chalet, je resterais bien plus longtemps qu’une nuit. Mais c’est cool quand même. Dans un chalet, on serait tentés d’y rester. Là, on a envie de regarder les étoiles, de jouer avec la neige, de faire les aventuriers et tout ! En plus, on peut sentir l’odeur de la mer. Franchement, c’est pas si mal. J’aimerais bien faire ça plus souvent.


Je me contentais d'acquiescer en m'installant au coin du feu, sortant ma grosse écharpe en patchwork de mon sac à main. Je l'enroulais autours de mon cou autant que possible jusqu'à ce qu'elle m'arrive juste en dessous de la bouche. Pile de quoi boire mon thé. La buée qui s'en échappe réchauffe le bout de mon nez, rougit par le froid.

-  T’as vu, Leann, c’était pas si compliqué que ça de monter jusqu’ici, constata Zephiriel. C’était même sympa, non ? Va pas dire que tu t’es pas amusée !

- J'ai cru mourir douze fois et je serais incapable d'utiliser les muscles de mes jambes demain matin, mais bon, rétorquais-je en collant mon buste contre mes cuisses pour me réchauffer, c'était plutôt amusant, en effet.

Je présentais les courbatures de demain avec angoisse…

-  J’espère en tous cas qu’y a pas de bêtes sauvages dangereuses dans le coin, ce serait flippant. J’ai pas envie de me faire bouffer par des loups pendant mon sommeil. Mais comme il n’y avait pas d’empreintes, j’pense qu’on sera tranquilles. Tu préfères prendre ta douche le matin ou le soir ? Parce que si tu veux la prendre maintenant je peux te faire chauffer de la neige. J’ai rangé les vêtements dans la tente, avec les sacs. La plupart des bouteilles d’eau aussi. J’en ai fini une, déjà, d’ailleurs, pendant le trajet. J’en finirais sûrement une ce soir, uh.


Je n'avais pas vraiment pensé à l'aspect sauvage de l'endroit. Mais au vu du peu d'empreinte de pas que nous avions vu sur le chemin, ça devrait être sécurisé.

- Je ne pense pas, le rassurais-je, mais au pire, Kei montera la garde - il ronchonna à cette idée mais il savait qu'il n'avait pas vraiment le choix… - En ce qui concerne la douche, je préfèrerais ce soir, mais si tu préfères demain, ne te dérange pas pour moi…

Mon camarade se leva. Apparemment, lui aussi se sentait trop collant et transpirant pour attendre demain avant de se doucher. J'en profitais pour sortir discrètement deux gros paquets de chamallow de mon sac et autant de pics à brochette. C'était ma petite surprise. Pas le temps de les ouvrir et les poser à côté de sa place que j'entendis la voix du blondinet retentir.

-  Eh, Leann, tu veux faire quoi après manger ? Un bonhomme de neige ? J’ai emmené un machin pour faire des bulles ; il parait qu’elles peuvent geler et que c’est trop beau. On essaie si tu veux.


Je retournais en vitesse à ma place de façon tout sauf naturelle, planquant les paquets de bonbon derrière moi.

- L-l'idée des bulles à l'air géniale! Balançais-je au tac au tac de peur qu'il me voit avec les sucreries.


Mais il ne semblait pas arriver. Je profitais donc du court laps de temps qu'il me restait pour installer les confiseries et brochettes autours du feu. Qui dit camping dit brochettes de chamallow, non? Je n'étais jamais partie faire ce genre d'expédition avant, mais ça me paraissait approprié. En tout cas, c'est ce qu'ils faisaient dans les films.
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MessageSujet: Re: T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann.   T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann. 1400359500-clockLun 23 Fév 2015 - 17:41
« T'as des morceaux de bulle dans les cheveux. »
J’avais ramené avec la douche une bonne quantité de neige à faire chauffer. La douche pouvait contenir huit litres, ce serait pas beaucoup, mais ça suffirait. Je prévins Leann de la quantité d’eau qu’elle aurait tout en revenant vers le feu. Et je lâchais tout pour lui sauter dessus et la serrer le plus fort possible dans mes bras.

« Leann, t’es trop gentille. J’suis amoureux, là. De tes marshmallows, bien sûr. »

Je riais, plein de cette éternelle bonhommie qui me collait à la peau. Je pris un pique pour le mettre au-dessus du feu. Je goûtais.

« H’est ‘haud ! »

Je mâchais la bouche grande ouverte, goûtant au contraste du gel et du brûlant entre mes lèvres. Je finis cependant pas avaler, avec d’adresser à mon amie un sourire encore plus rayonnant que lorsque j’avais aperçu la surprise. Leann devait mieux me connaitre que je le pensais pour avoir pris ça. Ou bien elle faisait comme dans les films où les gens campaient. En tous cas, ça renforçait l’atmosphère. Si j’avais été avec une fille qui me plaisait…

Je renversais la tête en arrière, fermais les yeux, me mordais la lèvre inférieure. Elle se dressait là, elle était floue, dans la lumière déclinant. Ses cheveux brillaient comme le ciel, se parant d’orange, de rose, de rouge. Mes yeux étaient attirés par les fines lignes carmin de ses lèvres qui s’étiraient en un sourire. Sa peau, pâle, était constellée comme le ciel, pleine de taches de rousseur que mes yeux éblouis par son côté solaire ne pouvaient compter. De la peau, de la peau, plus que si elle avait été deux fois nue. Sa poitrine dénudée alors qu’elle se couchait dans la neige, ses jambes fines qui se perdait dans le livide de la glace. Elle passait ses longs doigts fins dans ses cheveux parés de flocons brillants. Ses yeux, plantés dans les miens, plus bleus que la mer, plus profonds que l’abîme de mes pensées, brûlant à la manière de la glace. On me versait de l’azote dans le cou. Il n’y avait que le froid, le blanc recouvrant le sol, elle et moi. Notre univers. Rien qu’à ces pensées, je devais retenir un sourire. Il y avait des filles que je trouvais tellement jolies que je ne pouvais m’empêcher de sourire. C’est ce sentiment qui devait animer l’amour : la contemplation. Oui, pour moi c’était devenu un sentiment, même un état d’esprit.

Je devais pourtant m’y arracher, la réalité m’appelait ; la garce. Que faisais-je déjà ? Ah, oui, mes marshmallows. J’en mangeais deux autres avant de me rapprocher un peu de Leann. Je posais mes mains sur ses cuisses et commençais à les masser sans aucune préoccupation pour les convenances ou tout ce qu’on voulait. Leann n’était pas mon genre, ça me suffisait pour n’avoir aucune attirance pour elle.  

« Il ne faudrait pas que t’aies des courbatures demain, sinon on devra rationner la nourriture, ce qui serait problématique. Surtout pour moi. Enfin, je pourrais toujours t’abandonner et te laisser mourir de froid, ce qui serait vraiment problématique pour toi cette fois, mais comme je suis gentil je ne ferais jamais ça et c’est pour ça que demain tu seras en forme et prête à tout redescendre, hein ? »

Un grand sourire après ces quelques mots parait mon visage enfantin. Mes mains descendaient lentement vers ses mollets. J’avais l’habitude de me masser pour éviter d’avoir des courbatures, alors je savais que c’était assez douloureux, puisque les muscles étaient en train de se crisper, mais c’était supportable. Elle aurait dû s’étirer. J’aurais dû la prévenir.

« Voilà. Tu auras un peu mal demain, mais ça ira, t’inquiète. Tu vas pouvoir de goinfrer en rentrant et te dire que tu es une vraie warrior et qu’y en a pas beaucoup qui auraient accepté, mais que t’es passée en mode « challenge accepted » et tu as réussi comme une pro. Et tu verras, après ça, le sport, ce sera une bagatelle. T’as grave level up, là, tu gères la fougère. Tape-m’en cinq. »

Je lui tendais ma paume ouverte, attendant la sienne contre la mienne. Nos mains se rencontrèrent pour aussitôt se lasser de l’autre. Nous n’étions pas des amoureux qui enlaceraient leurs doigts dans la nuit. Je prenais une casserole que je remplissais de neige à faire chauffer. Je répétais l’opération jusqu’à remplir entièrement la douche portative. Je la tendis à Leann, ainsi qu’une lampe de poche pour qu’elle ne se prenne pas une racine ou je ne savais pas trop quoi qui pourrait la faire tomber.

« Fais attention à toi. Et reviens vite. J’aime pas être seul la nuit. »

Je me recroquevillais pour rester bien au chaud contre moi-même, mangeant quelques marshmallows quand j’avais un creux, attendant patiemment qu’elle revienne. Je me demandais comment j’allais faire pour pouvoir rester dans le noir, éclairé par la lumière d’une simple lampe, seul, en me douchant, dans le froid de la nuit hivernale. Allais-je y survivre ? Ce n’était pas si sûr.

Elle finit par revenir, cependant. J’avais eu le temps de lui prendre une couverture polaire que j’avais glissé dans mon sac de couchage pour qu’elle n’ait pas trop froid. J’avais quant à moi ma serviette et mon gant de toilette à portée de main et j’avais déjà fait bouillir de l’eau. J’aimais mes douches brûlantes. Mais je me disais que ce serait moins agréable ici que dans ma salle de bain.

« Euh… dis, Leann… j’peux te demander un truc ? »

Ce serait la honte de ma vie. Je le savais, que c’était pas approprié. Je le savais, que j’allais le regretter, et que c’était sûrement une super-mauvaise décision. Je savais que c’était complètement désespéré, mais il fallait qu’elle accepte.

« Tu veux pas m’accompagner là où je vais me doucher… ? J’ai peur du noir, de la solitude, des ombres, du silence, tout ce que tu veux. Je vais jamais y arriver seul. Je vais pas me mettre à poil devant toi, t’inquiète, j’oserais jamais, je suis un concentré de pudeur ; j’éteindrais la lumière, et toi… tu me parleras, OK ? S’te plaît, sérieux, s’te plaît. Je t’en supplie. Non, je peux pas attendre demain matin, je n’aime pas sentir mauvais, et tu ne veux pas que je sente mauvais à côté de toi cette nuit, hein ? En plus, c’est dégueu, la sueur. Alors j’t’en supplie ! »

J’avais allongé le « i » autant que je le pouvais. Je savais que j’allais jamais y arriver sans ça. Juste elle, à deux mètres, de dos, ça me suffirait. Juste sa voix. Je sais que ce serait grave awkward, mais je ne pouvais pas faire autrement. Parfois, il fallait faire des choix.

« Mais, euh… ça reste entre nous, hein ? »

Je me cachais le visage dans mes genoux. Je savais que je rougissais jusqu’aux racines de mes cheveux. Je n’avais jamais – bon, peut-être que j’avais vécu pire – prononcé un truc plus gênant. Cette situation, ces phrases… le ridicule ne tue pas, hein ?

Je l’avais entrainée avec moi dans un coin abrité du vent, avais commencé à retirer les couches successives de vêtements, en récitant mes tables de multiplication, puis de toutes les formules mathématiques que je connaissais ; j’attendais ses corrections à chaque fois et qu’elle me corrige lorsque je me trompais. J’énonçais aussi les règles que je connaissais. A la fin, je sentais bon et j’avais révisé mes propriétés.

J’avais enfilé un pyjama chaud ainsi qu’un pull propre – celui que je mettrais le lendemain – que je porterais le temps qu’on resterait dehors. Je n’osais plus trop regarder Leann, au début, puis finalement j’allais chercher mon tube d’eau savonneuse pour faire des bulles. Je soufflais dedans, faisant gonfler la première jusqu’à-ce qu’elle ait une taille assez impressionnante pour me faire sourire. Elle commençait à se couvrir de cristaux. Elle retomba lentement au sol sans éclater. Quand elle ne tint plus, elle lâcha et s’éparpilla en petits morceaux de glace. Je soufflais une bulle juste devant Leann. Elle éclata en tombant contre son nez. Je pouffais de rire.

Je repris soudain mon sérieux. Je m’approchais d’elle, lentement, pour regarder de plus près ses cheveux.

« T’as des morceaux de bulle dans les cheveux. »



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MessageSujet: Re: T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann.   T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann. 1400359500-clockMer 25 Fév 2015 - 23:15
T'as des morceaux de bulle dans les cheveux
ft. Zephiriel
Le petit blond fini par pointer le bout de son nez avec la douche et de la neige à faire chauffer tout en m'annonçant qu'on avait huit litres. Je ferais vite. De toute façon, vu la température, je ne comptais pas m'attarder. Puis il a vu les chamallow.  Je crois que ça lui a fait plaisir. Il se rua dessus en me disant à quel point il m'aimait pour ça. Ca ne pouvait que lui faire plaisir après tout. C'était cent pour cent son genre. Il enfonça la sucrerie sur le pique avant de le faire chauffer sur le feu. J'en profitais pour faire de même.

- Ch'est
chaud ! Nous exclamions-nous en chœur quand nous avalions la friandise.

Je sentais la guimauve me brûler tout le long de la trachée ce qui ne manqua pas de me faire grimacer.  Ca m'avait laissé un sentiment désagréable dans la bouche… Je me contentais donc de rêvasser en attendant que ça passe, regardant le ciel se teinter de cents nuances de rouges. C'était tellement beau. J'aurai bien regardé ce spectacle avec…

- Et moi, tu m'as pas pris de pic?

Kei m'interrompu dans ma pensée, l'air boudeur. Je lui tendis donc le miens pour qu'il se nourrisse à son tours. Je n'avais pas vraiment pensé à lui quand j'avais préparé ma petite excursion en fait. De manière générale, j'avais tendance à l'ignorer autant que possible ses dernier temps. Il m'embêter trop. Probablement parce que je n'étais pas assez attentive, alors mon pouvoir sur lui s'affaiblissait. J'avais toujours la tête ailleurs depuis début janvier, et ce n'était pas vraiment lié au changement de classe. Les premiers jours s'étaient très bien passés et je veillais à ce que mon don soit toujours au top. Peut-être autre chose? Il n'y avait pourtant rien eu de spécial…  

- Il ne faudrait pas que t’aies des courbatures demain, sinon on devra rationner la nourriture, ce qui serait problématique. Surtout pour moi.

Cette fois c'est Zephiriel, mes mains sur mes cuisses, qui me sort la tête de mes nuages. Instinctivement,  je sursaute. Le garçon me masse pour faire tuer dans l'œuf mes futures courbatures. Il faut avouer que ça m'a quand même pas mal surprise. Il avait quel âge au fait? Quatorze, quinze ans? A son âge il devrait savoir qu'on ne peut pas faire ça comme ça, sans prévenir!

- Enfin, je pourrais toujours t’abandonner et te laisser mourir de froid, ce qui serait vraiment problématique pour toi cette fois, mais comme je suis gentil je ne ferais jamais ça et c’est pour ça que demain tu seras en forme et prête à tout redescendre, hein ? Fit-il en en faisant descendre ses mains sur mes mollets.
- Merci, c'est gentil, le remerciais-je un peu gênée. Je n'étais pas très très contact physique. Le stricte minimum quoi.

Il continua quelques minutes avant de se relever vers moi avec un grand sourire.

- Voilà. Tu auras un peu mal demain, mais ça ira, t’inquiète. Tu vas pouvoir de goinfrer en rentrant et te dire que tu es une vraie warrior et qu’y en a pas beaucoup qui auraient accepté, mais que t’es passée en mode « challenge accepted » et tu as réussi comme une pro. Et tu verras, après ça, le sport, ce sera une bagatelle. T’as grave level up, là, tu gères la fougère. Tape-m’en cinq.

Ju le regarde un peu perplexe, frappant dans sa main comme il semblait s'y attendre en imitant un rire enjoué. J'avais jamais compris le principe des high five en fait. Mais de ce que j'avais compris, j'avais le droit de me goinfrer. Je repris donc le pic à chamallow à Kei et avalait trois ou quatre bonbons, moins chaud cette fois, aussi vite que possible. Pendant ce temps, mon compagnon remplissait une casserole de neige et fini par me donner la douche portative avec une torche une fois qu'il l'eut remplit. Time to go Je le remerciais avant d'aller m'aventurer plus loin dans la forêt, à l'abri des regard. Je détestais vraiment l'idée de devoir faire ça dehors, dans la nuit, l'hiver. J'enlevais une à une chacune de mes couches de vêtements. Il faisait terriblement froid et ce n'était pas vraiment l'eau qui me tombait dessus qui allait y faire quelque chose! Je poussais de drôle de gémissements pour m'empêcher de hurler "C'EST TROP FROID ARRRG" Je sors de la douche et m’empresse de m’enrouler dans ma serviette.  Ce n’est pas assez chaud. Je prends sous-pull, mon pull, mon gilet, ma jupe, mes collants que je mets par-dessus/dessous mon pyjama, me changeant presque aussi vite que la plus rapide des magical girls.  Je récupérais tout le bordel et le ramenait à Zephiriel. Le feu de camps était là-bas. La chaleur ! Le chauffage !

- Fait gaffe, ça fait super froid, l’avertis-je en me callant près du feu.

Je n’avais plus envie de partir de cette gigantesque flamme ! On s’y sentait tellement bien, quand on sortait d’une douche au milieu de la neige.

- Euh… dis, Leann… j’peux te demander un truc ? tenta le blond penaud.

- Bien sûre, tout ce que tu veux, affirmais-je gaiement.

- Tu veux pas m’accompagner là où je vais me doucher… ? J’ai peur du noir, de la solitude, des ombres, du silence, tout ce que tu veux. Je vais jamais y arriver seul.

Je jetais un regard pétrifié à Zephiriel. Tout ce que tu veux, mais pas ça. Parce que sérieusement, non. Mais carrément non. Décisif. Catégorique. Hors de question. Jamais de la vie. Vraiment. Non.

- Je vais pas me mettre à poil devant toi, t’inquiète, j’oserais jamais, je suis un concentré de pudeur ; j’éteindrais la lumière, et toi… tu me parleras, OK ? S’te plaît, sérieux, s’te plaît. Je t’en supplie.

Oui, encore heureux gamin. Je n’ai absolument pas envie de voir ça. Pour un gars pudique, t’es vachement sans gêne. En plus il y a le feu, là. Il me tient super chaud. Je n’ai pas envie de bouger. Mais bon, il a fait ça essentiellement pour moi alors je lui suis un peu redevable quand même. Il commence à me supplier. Je craque.

- Ok, mais alors tu passes toute ta douche à me réciter des formules de math !

- Mais, euh… ça reste entre nous, hein ?


Comme si j’allais aller me venter d’avoir accompagné un gamin sous la douche dans la montagne. Quoi qu’il en soit, on retourne dans le froid polaire. Le vent se lève, je n’ose pas bouger, il est juste derrière. Et t’écoutes ces fichus théorèmes qui te paraissent tellement simple ! Pour toi, c’est les lois de l’évidence, tu comprends même pas pourquoi il faut les apprendre. Tu ne comprends même pas qu’on ne puisse pas les comprendre. Le froid m’envahit. Je veux rentrer. Je veux retrouver Tolkien et lui caresser son petit ventre de lézard, retrouver ma couette et mes livres, la ChatBox de Prismver. Tout ça. L’aventure, c’est pas fait pour toi Leann, tu le sais.

Au bout de ce qui me parut être deux heures, il finit sa douche, bien emmitouflé dans un pyjama et un pull et on retourna – ENFIN – au camp. Je me précipitais près du feu pendant qu’il sortait l’eau savonneuse de son sac. Il fit une grosse bulle qui gela progressivement en s’enfonçant dans l’air hivernal. C’était super beau à voir. Des hexagones se formaient de parts et d’autres de la bulles, grandissant jusqu’à la recouvrir complètement et puis POF ! Elle explose, laissant derrière elle une trainée de glace dansant dans les airs, illuminée par la lumière de la lune. Féerique. Poussée par le vent, mes cheveux s’y mélangent. Zephiriel s’approche alors de moi, passant sa main dans mes mèches châtain.

- T’as des morceaux de bulle dans les cheveux.

La formulation me fait rire. C’est plutôt poétique, comme phrase. Je me débarrasse des éclats de glace en un coup de poignet.

- Je peux essayer ? demandais-je à mon ami.

Il me donna le pot et je soufflais dans le trou pour faire une bulle à mon tour. La façon dont elle se déformait avant de prendre cette forme parfaitement ronde me fascinait. Tous les mécanismes physiques derrière les bulles de savon étaient d’une complexité incroyable. Qui avait bien pu m’en parler, déjà ? Surement quelqu’un en filière physique chimie ? Surement, oui. Je soupirais en regardant la bulle disparaître à travers l’horizon, se fondant avec la mer, avant d’éclater. La poussière de glace, brillante, dansant dans les airs avant de s’écraser au sol. Je soupire. J’ai plein de trucs en tête que je ne devrais. Je me tourne et referme le capuchon du tube, le rendant à son propriétaire.

- Tu veux que je réchauffe la nourriture ? proposais-je en la sortant du sac.

Il n’y avait pas de raison qu’il refuse, alors sans plus attendre, je transvasais les pates dans la casserole que je posais au-dessus du feu. L’odeur de la sauce me piquetait les narines. J’avais super faim, avec toute cette escalade pour arrive jusqu’ici. Je préparais les assiettes et me hâtais de nous servir. Callée sur un bout de bois pour pas me geler les fesses, j’avalais ma plâtrée à la vitesse de l’éclair. Je devais avoir l’air super bizarre. Changement d’humeur à deux francs… Fallait que j’essaye d’être plus joyeuse un peu.

- C’est super bon ! le complimentais-je en ajoutant un peu de fromage râpé sur mes quelques restes.

Il y avait encore les saucisses et pommes de terre dans le sac, mais j’avais cet espèce de boule au ventre qui m’empêchait de manger. Je n’avais qu’une envie : dormir. Attendre demain. Regarder mes vieilles lettres que ma mère m’avaient envoyée quand elle me répondait encore et les brûler devant une énième rediffusion de Sherlock. Envoyer un LMS à Soni pour lui dire de passer. Ca me changerait les idées. Mais je ne le faisais jamais, au final. Je n’arrivais pas à m’en débarrasser.

- Dis… Comment ta famille l’a pris… pour ton pouvoir ? l’interrogeais-je en dessinant des petits ronds dans la neige.
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MessageSujet: Re: T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann.   T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann. 1400359500-clockLun 2 Mar 2015 - 18:25
« T'as des morceaux de bulle dans les cheveux. »
A cet instant, Leann ressemblait à une fille pour moi. Juste le temps de quelques secondes, où j’étais assez proche d’elle pour me voir dans ses yeux. Elle avait perdu les rondeurs de l’enfance, elle sentait la femme, elle avait un corps de femme, quoiqu’on en dise. Derrière ses lunettes, elle pensait. Et j’étais prêt à parier que c’était à l’amour. Ce n’était qu’à l’amour qu’on pouvait penser en regardant le soleil qui tombe sous la mer, ce n’était qu’à l’amour. J’avais terriblement envie de lui demander qui elle aimait. C’était tellement évident que c’était ce qui l’assaillait. Cette pensée me fit sourire, et je la chassais d’un soupir embué. Je lui tendis le récipient cylindrique. J’observais le mouvement de ses lèvres lorsqu’elle soufflait, j’observais les teintes dont se parait la bulle avant de geler, j’observais son mouvement hésitant jusqu’à ce que, nous pouvant plus supporter le poids de la glace, elle explose.

Il y avait une certaine tragédie dans ses bulles. Elles me rendaient un peu triste. Naitre, vivre, se sentir oppressé par les autres, manquer d’air, se faire absorber, et éclater, tomber en miette dans la neige, et disparaitre, blanc sur blanc. Mourir et disparaitre. Être effacé du monde. Nos vies, pour l’univers, ne doivent pas représenter grand-chose. Après des milliards d’années d’existence, qu’est-ce qu’une centaine d’années représente ? Rien. Nous étions éphémères. Autant qu’un papillon qui sort de son cocon. C’était triste. Les bulles étaient tristes. Les papillons étaient tristes. Les pissenlits aussi. Je levais les yeux au ciel. Et ces étoiles au loin qui vivaient des milliards d’années ne pouvaient sûrement pas entendre nos vœux quand elles filaient dans le firmament.

Je passais une main sur mon visage. J’avais versé quelques larmes, sans même m’en rendre compte, qui avaient commencé à geler sur ma peau. Il fallait que j’arrête de penser à la mort. A quinze ans on ne pense pas à la mort. La mort ça n’existe pas dans mon monde. La mort ça n’existe que quelque part, très loin.

Elle me tirait de ma pensée en parlant de la nourriture. La tristesse s’efface en un grand sourire. Je me rapproche du feu, me grillant un énième marshmallow avant de prendre mon assiette de pâtes. Je les arrosais de fromage avant d’engloutir le tout. Et me faire griller une pomme de terre que j’avalais avec de la moutarde. Elle me brûlait le nez. J’adorais cette sensation. J’aurais dû me prendre du Nesquik pour le petit déjeuner. Je ne me sentais pas d’humeur à boire du thé. J’aurais tant aimé qu’on soit plus nombreux. C’aurait été bien plus sympa qu’à deux. Je ne savais pas trop quoi lui dire, elle était tellement… ah. Voilà. Elle n’était plus encore piégée dans l’enfance où je me cachais. Elle avait déjà dix-huit ans. Dix-huit ans c’est beaucoup. Dix-huit ans c’est trop. A dix-huit ans t’es grand. T’es déjà majeur dans certains pays. Tu peux boire de l’alcool. Tu peux te marier. Tu peux regarder du porno légalement. Tu peux demander sans sourciller une boîte de préservatif à la pharmacie. Tu peux aller en prison pour de vrai. On peut faire plein de choses à dix-huit ans. Même conduire sans personne. A ce moment je quitte à nouveau mes pensées pour me tourner vers elle. Si elle me pose la question, c’est que… ça s’est mal passé pour elle ?

« Ben… mes parents n’ont jamais vu mes pouvoirs en action, ils ne m’ont jamais demandé de le faire, en fait. Et il ne se manifeste pas facilement. Tu sais, j’ai le contrôle de l’hémoglobine. Pour contrôler du sang, il faudrait déjà en avoir. Je ne suis pas du genre à me mutiler donc… Mais bon, je pense qu’ils auraient juste eu peur sur le coup et se seraient inquiétés pour moi s’ils l’avaient vu. Mes parents s’en fichent complètement. Ils veulent juste que je sois heureux, patati, patata, que je n’oublie pas de me brosser les dents, que je me fasse de gentils amis qui pourront m’aider, que je n’aille pas jouer dans des forêts la nuit… La seule chose qui les a dérangés, c’est le fait que j’ai dû partir à Prismver. Ils ne voulaient pas. Ils disaient qu’il allait m’arriver de mauvaises choses et que les enfants ont besoin de leurs parents pour bien se développer, bref, ils ont été chiants comme d’habitude. Le reste de ma famille ne le sait pas, à part Salma, évidemment. Bref, rien de spécial, ils ont rien changé dans leur façon de faire. Ils m’envoient des lettres toutes les semaines pour être sûr que ça va bien, que j’ai assez d’argent pour m’acheter des bonbons, pour me prévenir que je vais devoir aller chez le dentiste en rentrant, blablabla. Des trucs assez ennuyeux de parents surprotecteurs. »

Certaines personnes me demandaient parfois si je détestais mes parents. Ce n’était pas que je ne les aimais pas, je les aimais, évidemment, mais ils étaient assez énervant à me materner comme si j’avais encore deux ans. Ils s’inquiétaient pour tout et n’importe quoi.

« Mais… toi…euh… ça s’est passé comment ? »

Je n’osais pas lui dire qu’elle avait une tête qui disait que c’était un mauvais événement. C’était assez évident, de toute façon. Je n’aimais pas les histoires tristes.



Je parle en #548576.
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MessageSujet: Re: T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann.   T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann. 1400359500-clockJeu 5 Mar 2015 - 1:23
T'as des morceaux de bulle dans les cheveux
ft. Zephiriel
- Ben… mes parents n’ont jamais vu mes pouvoirs en action, ils ne m’ont jamais demandé de le faire, en fait. Et il ne se manifeste pas facilement. Tu sais, j’ai le contrôle de l’hémoglobine. Pour contrôler du sang, il faudrait déjà en avoir. Je ne suis pas du genre à me mutiler donc… Mais bon, je pense qu’ils auraient juste eu peur sur le coup et se seraient inquiétés pour moi s’ils l’avaient vu. Mes parents s’en fichent complètement. Ils veulent juste que je sois heureux, patati, patata, que je n’oublie pas de me brosser les dents, que je me fasse de gentils amis qui pourront m’aider, que je n’aille pas jouer dans des forêts la nuit… La seule chose qui les a dérangés, c’est le fait que j’ai dû partir à Prismver. Ils ne voulaient pas. Ils disaient qu’il allait m’arriver de mauvaises choses et que les enfants ont besoin de leurs parents pour bien se développer, bref, ils ont été chiants comme d’habitude. Le reste de ma famille ne le sait pas, à part Salma, évidemment. Bref, rien de spécial, ils ont rien changé dans leur façon de faire. Ils m’envoient des lettres toutes les semaines pour être sûr que ça va bien, que j’ai assez d’argent pour m’acheter des bonbons, pour me prévenir que je vais devoir aller chez le dentiste en rentrant, blablabla. Des trucs assez ennuyeux de parents surprotecteurs.

Me recroquevillant sur moi-même, j'écoutais Zephiriel me raconter toute son histoire familiale. Ses  parents qui s'inquiétaient pour lui, qui lui souhaitaient tout plein d'amis, qui lui envoyaient des lettres, qui lui avaient fait deux milles recommandations. C'est vrai qu'il était jeune. Il avait cette petite bouille toute ronde, ses yeux qui brillaient d'innocence, ses cheveux blonds de petit ange. Moi aussi, j'étais arrivée à Prismver toute petite. Mais j'avais pas vraiment eu tout ça. J'avais eus le droit à tous les reproches, à tous les méchants mots. Aux "monstres" et  aux "menteuses". A ces millions de "Pourquoi?", à ses "T'es comme ton père!" parce que je l'abandonnais, j'imagine. Et quand j'étais partie avec le traqueur, pas de bisous, pas de "je t'aime", pas de larmes. Juste ce visage placide, à sa bouche qui s'ouvre comme pour m'avouer quelque chose puis qui se referme, plus sèche que jamais. Puis il me demande comment ça s'est passé pour moi. Je n'en parlais jamais. Je crois que personne n'était vraiment au courant. Je n'aimais pas les discutions sentimentales comme ça. Je préférais garder tout ça dans un petit coin de ma tête. Comme un secret qu'on ne doit révéler sous aucun prétexte.

- Je me suis toujours super bien entendue avec ma mère en fait, commençais-je en souriant. En même temps, on vivait que toutes les deux, on était un super duo.  Elle a été la seule personne qui comptait à mes yeux tellement longtemps. Quand mes parents ont divorcés, j'avais dix ans. Je savais pas trop ce qu'il se passait, mais du jour où tous les papiers ont été signé, j'ai plus jamais revu mon père. C'est pour ça qu'on était si proche. Puis il y a eu un accident et c'est là que j'ai découvert mon pouvoir.

J'avais conscience qu'il y avait de grande chance qu'il en ait pas grande chose à faire de ma vie. Mais je me voyais pas juste balancer qu'elle l'avait mal pris. Et puis le moment nostalgie, ça justifierais un peu mes sauts d'humeurs digne d'une femme enceinte.

- J'en ai jamais parlé à ma mère. Elle a découvert que je vivais avec une personne invisible à ses yeux quand le traqueur est venu me chercher. Je crois qu'elle m'a détesté pour ça. L'idée du pouvoir lui a pas vraiment plu je crois. Au début, elle me faisait savoir qu'elle était encore en vie en m'envoyant deux trois lignes, mais elle ne me réponds plus depuis quelques temps…

Je soupirais avant le me laisser tomber dans la neige. Tant pis si je tombais malade. Tant pis si je mouillais les seuls vêtements dont je disposais pour la nuit. Je me contentais de regarder les étoiles. J'y connaissais rien en astrologie, mais je pouvais pas m'empêcher de trouver ça magnifique. On se sentais tellement petits. Tellement futiles, face à la grandeur de la galaxie. Ca me fais toujours réfléchir. Au fond, ce genre de problèmes, tout le monde s'en fou. Ca a tellement peu d'importance.

- C'est la vie… conclus-je d'un ton bien plus positif.

Je ne savais pas vraiment comment continuer la conversation. A vrai dire, je n'avais jamais été très bonne dès qu'il s'agissait d'interagir avec d'autres personnes. J'étais tellement plus à l'aise à l'écrit. Plus de contrôle. Quand je parle, j'ai l'impression que des mots s'échappent de ma bouche sans que j'en ai conscience.

- Alors, de quoi on est censé parlé en soirée à la montagne? Interrogeais-je en étirant mes bras dans la glace.

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MessageSujet: Re: T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann.   T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann. 1400359500-clockSam 7 Mar 2015 - 19:34
Je me demandais ce que certaines personnes avaient fait dans leur vie antérieure pour mériter ça. Violeurs d'enfants, brûleurs de femmes, tueurs de nourrissons, c'était de bonnes raisons pour les soumettre à ce genre de situations. Avoir un don était un miracle pour certains, un fléau pour d'autres (ou bien rien, comme dans mon cas), Leann faisait partie de la seconde catégorie. Evidemment. Ma simple existence tranquille s'effritait en face de son tragique. Je n'aimais pas les histoires tristes.

Mes yeux légèrement humides fixaient le ciel sans vraiment apercevoir la beauté des étoiles ou la tristesse des nuages qui, invisibles dans la nuit, ne parvenaient pas à masquer la lune. La neige était moins froide peut-être que l'engourdissement de mes sentiments. Je détestais quand les personnes parlaient de leurs histoires à faire chialer. J'avais eu une vie simple, tout le monde pour moi était pareil à la base. Je me disais que ç'aurait pu être pire pour elle. Sa même aurait pu décéder d'une manière incongrue ou l'abandonner sans remords dans un établissement peu recommandable pour quelques sous afin de changer de vie. Elle aurait pu se faire kidnapper et des gars louches auraient tenté d'utiliser son foie ou ses reins dans leur trafic d'organes. Bon. Ces situations me semblaient impossibles mais pourtant... j''aurais aimé pouvoir plus y croire qu'à la réalité. Le fictif était toujours moins désagréable. Plus c'était gros moins ça faisait mal. Disons au moins qu'elle avait connu une part de bonheur au début de sa vie...?

Je me jetais sur elle pour la prendre dans mes bras. Je ne savais pas quoi faire pour elle. Sûrement que je ne pouvais rien et que de toute façon il était trop tard et ce serait vain. Mais j'espérais que ce câlin allait lui remonter un peu le moral. Moi ça me faisait du bien. J'avais moins envie d'éclater en sanglots alors que ce n'était pas mon histoire. Je n'avais pas le droit de pleurer à sa place. Elle aurait l'impression que ce ne serait que de la pitié. Tout le monde déteste être pris en pitié par les autres.

Je ne savais plus trop quoi dire après ça, mais je la lâchais. Elle n'aimait pas trop les contacts, mh ? Même si les miens étaient dénués de tout intérêt sexuel, c'était sûrement désagréable quand on est une fille. Les filles étaient paranos par rapport à ça, non ? Parfois elles avaient d'ailleurs bien raison.

Elle brisa le silence avec une question qui me fit sourire. Je ne savais pas trop. Je n'avais jamais campé en hiver. Et surtout, jamais avec une fille, ce qui était assez simple à imaginer. Je me creusais les méninges pour trouver un sujet. Mes joues virèrent au rouge vif alors que je me remémorais nos conversations nocturnes avec mes amis en Allemagne. Nous étions de vrais obsédés pervertis aux revues pornographiques aux fantasmes. Nous établissions des classements des filles les plus « bonnes à baiser », nous essayions de deviner la virginité de certaines, de savoir lesquelles étaient les plus expérimentées. Puis il y avait un jeu sans pudeur que nous devions pratiquer juste avant de nous coucher, quand une once de désir liquéfiait nos voix. « Raconte-moi ton fantasme ». De nos voix mal assurées, nous devions décrire en détails chaque chaude minute de notre acte parfait. Chaque geste. Chaque sensation imaginée. Nous finissions les joues en feu, perplexes, et le boxer trop serré. Nous attendions que l'un d'entre nous se lève en prétextant une vague « envie pressante ». Nous pouvions alors le moquer alors que nous rêvions de faire de même.

Je n'avais jamais osé me lever. D'autres quittaient leur couche pour trouver un coin tranquille, moi je restais sagement dans mon sac, immobile, attendant que mon cœur se calme. Tout était compliqué quand on se levait. Les autres encore couchés vous regardaient, imaginaient gestes, sons, visage, lançaient des remarques gênantes, glissaient des allusions dégradantes pour rire un peu. Enfin. Peut-être que c'était mieux que de rester frustré.

Je n'aimais pas ce jeu. C'était une vraie torture pour moi d'être confronté par la force à cet imaginaire qui me détruisait l'innocence. J'aurais aimé rester un enfant protégé des vices du monde. Là, j'apercevais les rayures de ma carapace de l'enfance. Et je détestais penser qu'elle partirait un jour en morceaux. Je n'avais pas le droit. C'était comme un meurtre.

Que pouvais-je donc dire à Leann ? Si elle apprenait que je faisais des choses aussi peu recommandables, elle me prendrait pour un obsédé sexuel. Et refuserait de partager la tente avec moi. Ce qui serait sûrement pas très pratique pour moi qui me retrouverais dehors.

« Bah... on se raconte des histoires qui font peur... on parle de filles si certains ont une copine... on parle parfois de jeux-vidéo, de bouffe... mais... aussi... » Je pris une longue inspiration gênée. « D-De trucs de garçons, OK ? »

Ah. On aurait pu réchauffer la nourriture sur mes joues tant elles me brûlaient. Leann, comment aurais-je pu te dire que nos hormones bouillonnantes nous avaient poussés à dire où, quand, comment et avec qui ce serait le mieux ? Surtout que dans ces moments-là, notre franchise sautait aux yeux. Je savais que personne n'avait essayé de mentir. C'aurait été trop dur, sûrement. Je n'arrivais même pas à me figurer un mensonge qui ne trahirait aucune de nos pensées.

« Mais euh... en fait, je suis assez peureux, alors je ne connais pas beaucoup d'histoires qui font peur. Et mon cerveau a eu la superidée d'effacer toutes les histoires de mes potes parce que je me souviens que j'ai demandé à mon meilleur ami de dormir chez moi pendant deux semaines après. Et... j'ai vraiment très peur de ce genre d'histoires. Vraiment. Donc je crois qu’on va passer cette étape. En plus, j’ai une question à te poser. Et tu peux pas la contrer en disant que c’est du n’importe quoi, hein. C’est vraiment évident. »

Je me mis à sourire, attendant sa réaction.

« T’es amoureuse de qui, Leann ? »
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MessageSujet: Re: T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann.   T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann. 1400359500-clockMer 18 Mar 2015 - 23:37
T'as des morceaux de bulle dans les cheveux
ft. Zephiriel
Puis d'un coup, je sens Zephiriel qui me tombe dessus, me prenant tendrement dans ses petits bras d'adolescent. Les câlins, c'est bons pour le moral et bon pour la santé : ça fait baisser le taux de cortisol et fait donc diminuer le stress tout en augmentant le taux de dopamine… Je l'enlaçais à mon tours. Je ne m'attendais pas à une telle réaction de sa part, mais ça me faisait chaud au cœur. On ne se connaissait pas depuis si longtemps et les preuves d'affections telles que celles-ci n'était pas très fréquentes dans mon quotidien… Sentir sa chaleur à travers mes couches de vêtement d'un côté et le froid du sol de l'autre… Le petit blond finit par se décoller de moi après quelques temps, me laissant l'opportunité de me relever. La neige avait trempé mon pull et mes cheveux. Il faudrait que j'essaye de me les sécher, je sentais les restes de glace fondre contre mon cou et c'était tout ce qui était de plus appropriés pour chopper la crève.

- On se raconte des histoires qui font peur... on parle de filles si certains ont une copine... on parle parfois de jeux-vidéo, de bouffe... mais... aussi..

Des histoires qui font peurs, hein? Je n'en connaissais que très peu. En fait pas, si ce n'était celle de la salle abandonnée que tout le monde connaissait déjà. J'avais certes quelques petites informations supplémentaire datant d'il y a quelques jours. Mais je préférais éviter de parler de ce qui s'était passé ce jour-là. Pas très intéressant vu le peu de d'indices que nous avions collectés et surtout assez embarrassant. Pour parler des gens du sexe opposé, c'était pire. J'y connaissais rien et je n'avais pas grand-chose à dire. Si la plus part de mes amis étaient bien des garçons, je savais que ce n'était pas exactement ce qu'il attendait de cette conversation. La vérité, c'est que même si j'étais le genre de personne hypersensible à s'attacher rapidement au gens, je me  connaissais suffisamment pour dire que je n'étais pas une personne qui risquait de tomber amoureuse un jour.

-  D-De trucs de garçons, OK ?

Impossible de rater la gêne dans sa voix. Son "OK" laissait bien entendre qu'il ne comptait pas en dire plus. Et je ne voulais pas vraiment en savoir plus.

- Ah… euh… oui, bégayais-je en comprenant où il voulait en venir.  
-  Mais euh... en fait, je suis assez peureux, alors je ne connais pas beaucoup d'histoires qui font peur. Et mon cerveau a eu la superidée d'effacer toutes les histoires de mes potes parce que je me souviens que j'ai demandé à mon meilleur ami de dormir chez moi pendant deux semaines après. Et... j'ai vraiment très peur de ce genre d'histoires. Vraiment. Donc je crois qu’on va passer cette étape. En plus, j’ai une question à te poser. Et tu peux pas la contrer en disant que c’est du n’importe quoi, hein. C’est vraiment évident.

Je le regardais d'un air interrogateur. Quel genre de question cela pouvait-ce être?

- T'es amoureuse de qui, Leann?

Je piquais un phare, baissant la tête pour faire glisser ma frange devant mes yeux. Quoi? Quoi? Quoi? C'était quoi ça? Pourquoi me demander ça? Surtout pourquoi ce "c'est vraiment évident" ?

- Ohhh ~ Leann ! s'exclama mon ami imaginaire qui s'était assis à quelques mètres derrière moi.[/color]
- Euh, Zephiriel, murmurais-je, tu- tu te trompes je ne suis pas amoureuse de qui que ça soit en fait.

- Oh, ça c'est ce que tu dis ma Leannette, me titilla Kei, comment as-tu pu oublier ton Piercy?

Je lui lançais un regard accusateur. Marre ! Ca faisait des centaines fois qu'il faisait ce genre de réflexion depuis presque deux mois! Ca et la fatigue, j'ai craqué.

- "C'est pas vrai tout ça, parce qu'il y a Piercy", "La vérité c'est que je l'aime en fait", fis-je en essayant d'imiter les propos de mon camarade sans que ça soit vraiment convainquant.

Je me levais, moulant une boule de neige entre mes doigts que j'envoyais dans la direction de celui qui m'exaspérait le plus au monde avant

- Tu m'énerves !

Ma voix résonna dans la vallée tandis que j'envoyais mon projectile. J'en avais marre de tout ça. Il n'y avait rien entre Joshua et moi. C'était évident, non? Si j'étais amoureuse, je rougirais à côté de lui. Alors certes, ça m'est arrivé plusieurs fois, mais c'était normal. La première fois qu'un garçon me disais que j'étais jolie et quand j'avais réalisé la manière dont auraient pu être interprétés mes propos quand je lui avais demandé d'enlever ses vêtements pour le soigner. En plus, je passerais beaucoup de temps avec lui ou voudrais au moins en passer plus. Et ce n'était pas la raison pour laquelle j'avais essayé de le faire passer en B. Et si je lui avais proposé d'aller voir la salle abandonnée après notre petite discussion, c'était pas parce que je voulais pas qu'il s'en aille, c'était pour le club de détective et puis…  Et je m'inquièterais excecivement pour lui aussi. Alors que je m'en faisait uniquement quand c'était nécessaire. Alors c'est vrai qu'il est mignon, mais ça n'est pas une raison suffisante.

- Je suis pas du tout amoureuse, Zephi.


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MessageSujet: Re: T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann.   T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann. 1400359500-clockMar 21 Avr 2015 - 23:34
Je la regardais piquer sa petite crise avec son ami imaginaire. J’avais du mal à me visualiser concrètement ce qui se passait, mais j’essayais de suivre, sans froncer les sourcils d’incompréhension en prime. J’aurais bien aimé faire partie du cercle privé – se limitant à Leann en fait – des personnes capables de voir, entendre Kei afin de vraiment interpréter les mots, gestes, mimiques de Leann. Elle avait l’air complètement tarée à parler au vide. En fait, c’était plus flippant que drôle.

« Tu sais, Leann, tu n’as pas besoin de faire semblant. Tu as vraiment l’air amoureuse de quelqu’un. Ça se voit quand tu regardes le ciel, quand tu regardais les bulles, quand t’as l’air un peu mélancolique. T’as l’air tellement amoureuse, mais on dit tout le temps que quand ça nous tombe dessus sans crier gare, on ne s’en rend même pas compte. »

J’attrapais des marshmallow pour les faire griller à nouveau. C’était de la pure gourmandise, mais je m’en fichais bien. Je levais les yeux au ciel, contemplant les étoiles vives, constellations de rêves. Je détachais chaque dessin. Oh, un chat ! Oh, une souris ! Oh, des lunettes ! Je m’étonnais de ce connu, j’inspirais à pleins poumons l’air frais de la montagne, m’emplissant de l’odeur du bois en train de brûler, du bois des arbres, de la neige, de la mer, de la terre humide, du sucre en train de griller. J’avais abaissé mes paupières avant de changer d’avis et préférer découvrir mes pupilles pour les repaître du plaisir de la lumière. Des milliers de soleils qui me contemplaient. Des larmes étincelantes entassées dans un gros flacon. Ça me donnait envie d’acheter des paillettes fluorescentes et d’en verser dans un flacon d’eau de rose. Des étoiles, partout. J’adorais leur lumière, leur lointain, leur caresse. La dernière phrase de Leann me tira hors de mes rêveries. Je me tournais vers elle, un peu déboussolé encore, le regard déjà habillé de zones de lumière aveuglante et d’autres d’ombre.

« On dit que ce n’est pas vraiment grave de mentir quand on croit vraiment que c’est la vérité. Mais on dit aussi que c’est grave de se mentir à soi-même. Je ne sais pas vraiment si tu es en tort ou pas. Mais je n’ai pas envie de te forcer à croire ce en quoi tu ne veux pas prêter attention. Même si ça saute sûrement aux yeux des autres. »

Je m’étirais. J’engloutis mes deux morceaux de marshmallows grillés avant de passer une main sur mon ventre. J’allais devoir faire des abdos. Ces derniers temps j’avais négligé ma ceinture abdominale pendant mes étirements et séances de musculation. Je n’arrivais même plus à sentir le dessin invisible de mes muscles sous ma peau, je n’avais plus qu’un ventre plat… en même temps, le gainage, c’était horrible.

« Je me demande si je suis amoureux  ou si je vais tomber dans l’amour, tout ankylosé par mes sentiments. Je me demande si je vais couler, couler, ou bien si on me repêchera avant que je ne touche le fond. J’ai peur de m’asphyxier. Je respirerai peut-être mes larmes et remplirai mes poumons avec la mer. Ou bien je me verserai de l’alcool sur le cœur pour effacer les plaies, parce que je sais que même si j’aime une fille, elle ne voudra pas de moi. T’as de la chance, Leann. Il faut juste que tu fasses des efforts et tu peux devenir superjolie. Moi… je peux courir un marathon, marcher pendant des heures, faire de la muscu’, du vélo, nager, mes muscles restent superficiels. Même en faisant des efforts, ma mâchoire ne deviendra pas plus carrée, je ne prendrai pas vingt centimètres, ma voix ne muera pas. J’ai l’impression d’avoir des problèmes hormonaux. »

Je poussais un soupir. J’étais reparti en mode « pipelette » ; comme toujours quand je me mettais à penser à tout ça, à moi, aux filles, à ce que je ressentais ou ce que je ne ressentais pas. A ma peur de la solitude, à l’Amour ou le désir, je savais pas trop.

« Tu peux dire ce que tu veux, la beauté n’est qu’un choix quand on a déjà les graines. Dans ton jardin t’as des bourgeons quand je n’ai que du sable. C’est ce que je disais à mon meilleur ami, souvent. Enfin, il n’avait pas des bourgeons. Il avait toute une serre de fleurs tropicales tellement colorées, tellement parfumées que tous mes sens se perdaient. Je détestais que les autres nous voient ensemble à cause de ça. Je détestais ce contraste. Je déteste comme je suis jaloux de lui. Tu vois, je sais pas pourquoi je parle de ça, j’veux dire, j’aime pas ça. J’aime pas ça, ça montre trop à quel point ce en quoi je crois, l’Innocence, est fissurée chez moi. Jalousie, haine, colère, désir. Je déteste ce gris. J’aurais aimé avoir un cœur tout blanc, loin de ces « histoires de grands ». Je m’altère, je suis façonné par les autres, et ce qu’il restera de ma carapace de l’enfance, ce sera juste de la poussière pour revoir comment c’était avant, pour respirer. Ce sera plus presque permanent. »

Je me mis dos à elle, traçant des cercles dans la neige. En ce moment je parlais trop. De moi, de tout. Du vide.

« Leann, j’ai peur de grandir. »
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MessageSujet: Re: T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann.   T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann. 1400359500-clockDim 3 Mai 2015 - 13:12
T'as des morceaux de bulle dans les cheveux
ft. Zephiriel
- Tu sais, Leann, tu n’as pas besoin de faire semblant. Tu as vraiment l’air amoureuse de quelqu’un. Ça se voit quand tu regardes le ciel, quand tu regardais les bulles, quand t’as l’air un peu mélancolique. T’as l’air tellement amoureuse, mais on dit tout le temps que quand ça nous tombe dessus sans crier gare, on ne s’en rend même pas compte.

Je soupirais longuement à sa réflexion. C'était quoi cette obsessions qu'avaient les gens à vouloir me mettre en couple? Franchement, est-ce que c'est parce qu'on a dix-huit ans qu'on est obligé d'être niaise et amoureuse? Est-ce qu'à partir d'un certain âge, on n'a plus le droit à l'insouciance de l'amitié ? Il faut forcément que ça devienne plus compliqué? Il n'y avait rien à voir, rien qui avait débarqué dans ma vie, rien de plus, rien de moins. Juste tous ces amis que j'avais fait pousser comme des salades ces dernières années. Bien sûr, il y avait des gens plus proches que d'autres, mais rien de suffisamment proche pour pouvoir être qualifié d'"amour". Emmitouflée sous toutes mes couches de vêtements, j'essayer ne serais -ce que de m'imaginer "en couple" avec mon ami. Je n'en voyais même pas l'intérêt. Sortir avec quelqu'un, c'était quoi au fond? Se voir souvent (mais je peux voir mes amis autant que je le souhaite comme nous sommes tous en internat) prendre soin l'un de l'autre (c'est déjà mon cas avec Piercy, on s'entraide quand on est malade ou blessé, même s'il n'est pas toujours d'accord), se faire des petits cadeaux (mes lunettes et son écharpe étaient une preuve à eux seuls que nous n'avions pas besoin de sortir ensemble pour), se confier l'un à l'autre (Zephiriel et lui étaient bien au courant de mon histoire et moi d'une partie de la leur, rien de bien spécial), trainer ensemble à rien faire (j'avais des tonnes d'amis avec qui je me vautrais devant un film ou une série pendant des heures) ou se prendre dans les bras et se faire des bisous (je n'aimais pas ça, Joshua non plus). Au final, ça n'était rien de plus qu'un ami avec qui on partageait tout, un petit-ami? Oh, si, j'ai oublié les sentiments quand même. J'avais une véritable aversion pour ces petites choses qui s'introduisaient dans mon cœur et dans mes mots pour y mettre un désordre sans nom.

- On dit que ce n’est pas vraiment grave de mentir quand on croit vraiment que c’est la vérité. Mais on dit aussi que c’est grave de se mentir à soi-même. Je ne sais pas vraiment si tu es en tort ou pas. Mais je n’ai pas envie de te forcer à croire ce en quoi tu ne veux pas prêter attention. Même si ça saute sûrement aux yeux des autres.

Le ton de sa déclaration me sonnait presque à mes oreilles comme un reproche, une sorte de jugement pas tout à fait franc à lire entre deux lignes. Il n'y avait rien de malhonnête dans mes dires. De toute façons, même si c'était le cas, à quoi bon prendre le risque de détruire une amitié qui dure depuis plus de deux ans pour un bisou de temps en temps? Et savoir qu'il n'est pas avec une autre fille. Même si j'avais des sentiments pour lui, ça ne rimerais à rien d'aller plus loin. Mais ce n'est pas le cas. Hein. Je détourne le regard vers le visage de Zephiriel, éclairé par rien d'autre que le halo orangé du foyer de notre feu de camps. Les yeux plongés dans le vague, il plonge ses chamallows dans la grande flamme qui nous éclaire.

- Je me demande si je suis amoureux ou si je vais tomber dans l’amour, tout ankylosé par mes sentiments. Je me demande si je vais couler, couler, ou bien si on me repêchera avant que je ne touche le fond. J’ai peur de m’asphyxier. Je respirerai peut-être mes larmes et remplirai mes poumons avec la mer. Ou bien je me verserai de l’alcool sur le cœur pour effacer les plaies, parce que je sais que même si j’aime une fille, elle ne voudra pas de moi.

Ce qui me perturbait avec Zephiriel, c'est que dans ce genre de moment, j'avais l'impression que du haut de ses quinze ans, il en savait déjà beaucoup plus que moi sur la vie. Déjà, à parler de l'amour, ses pièges, ses illusion qu'il nous faisait miroiter. Et puis le retour à la réalité, la solitude qui nous accompagnait, l'un comme l'autre. Noyer ses peines de coeur dans l'alcool, c'était même pas quelque chose qu'on devrait imaginer, à son âge. C'était pas quelque chose que je pouvais imaginer ne serait-ce qu'au miens, mais c'était surement parce que je n'étais pas taillée pour ça. La seule chose dans laquelle je pouvais me noyer, c'était dans mes inquiétudes excessives ou mes lettres sans réponses.

- T’as de la chance, Leann. Il faut juste que tu fasses des efforts et tu peux devenir superjolie. Moi… je peux courir un marathon, marcher pendant des heures, faire de la muscu’, du vélo, nager, mes muscles restent superficiels. Même en faisant des efforts, ma mâchoire ne deviendra pas plus carrée, je ne prendrai pas vingt centimètres, ma voix ne muera pas. J’ai l’impression d’avoir des problèmes hormonaux.


- De quoi est-ce que tu parles? Tu es très bien comme tu es. Tu as un joli visage, une silhouette plutôt athlétique. Bon, tu n'attireras surement pas les filles superficielles qui cherchent un Monsieur Muscle pour frimer en soirée, mais je suis sûre que tu seras le type de quelqu'un. De mon côté, j'ai dix-huit ans, et je suis pas ce que les gens cherchent dans une copine : une ado qui tricote, coud, prépare des produits de beauté qu'elle ne prend même pas la peine d'utiliser, se terre dans sa chambre pour étudier sauf quand elle prend une pause pour préparer des gâteaux qu'elle ne mange pas et préfère donner aux autres … c'est une bonne mère, et c'est pas ce que les gens cherchent.


- Tu peux dire ce que tu veux, la beauté n’est qu’un choix quand on a déjà les graines. Dans ton jardin t’as des bougeons quand je n’ai que du sable. C’est ce que je disais à mon meilleur ami, souvent. Enfin, il n’avait pas des bourgeons. Il avait toute une serre de fleurs tropicales tellement colorées, tellement parfumées que tous mes sens se perdaient. Je détestais que les autres nous voient ensemble à cause de ça. Je détestais ce contraste. Je déteste comme je suis jaloux de lui. Tu vois, je sais pas pourquoi je parle de ça, j’veux dire, j’aime pas ça. J’aime pas ça, ça montre trop à quel point ce en quoi je crois, l’Innocence, est fissurée chez moi. Jalousie, haine, colère, désir. Je déteste ce gris. J’aurais aimé avoir un cœur tout blanc, loin de ces « histoires de grands ». Je m’altère, je suis façonné par les autres, et ce qu’il restera de ma carapace de l’enfance, ce sera juste de la poussière pour revoir comment c’était avant, pour respirer. Ce sera plus presque permanent.

Autant il savait faire preuve d'une maturité incroyable pour une garçon en plein milieu de l'âge ingrat, autant parfois, j'avais l'impression qu'il n'avait pas envie de grandir.

- Leann, j’ai peur de grandir.

Il a appuyé son dos contre le mien. Toujours aussi mouillé par la neige, la chaleur du feu n'ayant pas réussi à le faire sécher. Je me reposais sur son dos, regardant les étoiles.

- On dirait que ce qui t'effraie le plus, c'est que tu sois déjà grand, pour ton âge. Et le fait même que tu t'en rende compte, ça en fait déjà une évidence.

De mon côté, je ne me suis jamais vraiment demandé ce que c'était, de grandir. Le sens des responsabilités, les trucs de grands. En étant à Prismver depuis toute petite, je ne m'étais pas vue grandir. Est-ce que j'étais devenue comme tous ces élèves que je regardais de loin dans les couloirs? Pas vraiment. J'étais juste restée dans le même état d'esprit, celui d'en savoir plus, sur à peu près tout ce qui m'intéressait, et mes intérêt étaient bien équilibrés entre ceux d'une gamine, et ceux d'une grand-mère. Pas de mon âge, comme pour éviter ce moment de la vie où on est censé changer, évoluer, "devenir grand".

- Mais je crois que moi aussi, ça me fait peur. Peur de devenir quelqu'un d'autre, que ma petite vie tranquille se transforme en celle des autres : compliquée, pleine de rebondissements et d'histoires pas toujours faciles. J'en veux pas de tout ça.

Mais c'est peut-être ça, mon problème. Faudra peut-être que ça change….

- Il se fait tard, on devrait peut-être aller se coucher?

Mais pas ce soir. Ce soir, c'est camping en forêt.
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MessageSujet: Re: T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann.   T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann. 1400359500-clockDim 17 Mai 2015 - 19:14
« Non, non, c’est pas ça, je suis pas vraiment grand, je suis pas comme ça, je peux pas », et c’est ce que j’aurais dû lui dire. C’est ce que j’aurais dû dire en lui faisant comprendre qu’on avait pas besoin de changer, parce que les autres cherchaient une fille à baiser et moi je voulais juste qu’on m’offre des colliers de coquillage parce que ça voulait plus dire qu’un cadeau surtaxé. J’avais envie de lui dire que le tricot c’était super, que les pulls chauds ça me plaisait, quand on était au bord du feu et qu’on buvait du chocolat. J’aimais bien cette chaleur, réconfortante, rassurante.

« J’aime les écharpes tricotées, superlongues, que t’enroules cinq, six fois autour de ton cou, mais qui t’arrivent encore jusqu’à la taille. »

Non, j’avais juste besoin de lui dire qu’elle était pas comme les autres. Que sa différence elle devait la garder.

« Leann, fuis pas. Tu dois pas changer, t’as pas besoin. Tu peux être une enfant, une mamie, la fille trop sexy placardée contre le fond des casiers de sport. T’as genre toutes les possibilités. Genre, toi tu peux faire plein de choses, t’es pas complètement conne en mode « ah ouais t’as vu mon maquillaaaage ! Il est trop beaaaau » ou encore « mais regarde ce mec, il est trop laid » ou bien « je me suis cassée un ongle, c’est trop la fin du monde ». Toi t’es intelligente, t’es gentille, t’as plein de qualités, et même si tu l’acceptes pas, regarde où t’es. Qui t’as emmené là ? Tu peux dire que c’est moi, c’est pas vraiment le cas, c’est juste une question de volonté, et en vrai tu l’as, quoi que tu dises. Faut juste que tu t’accroches, et faut que tu te rebelles. Y a pas de « bonne fille » précise, tu sais. Tu peux pas. C’est n’importe quoi. T’es géniale, et tout, et j’t’aime vraiment bien, tu sais. Juste que voilà, ça se voit que tu prends pas trop soin de toi. J’veux dire. Tu prends pas le temps de te coiffer, de t’habiller. Mais c’est pas grave, tu sais. Et même si y a des rebondissements dans la vie des autres, c’est un peu cool quand même, non ? Reste comme tu es, mais les rebondissements viendront toujours. »

Je m’étais levé pour me diriger vers la tente, histoire de me mettre au chaud. Histoire de nous mettre au chaud.

« Tu vois, là même, que tu sois ici, c’est un rebondissement. Que tu puisses regarder les étoiles d’ici sans qu’elles soient corrompues par les lumières de la ville, que tu aies froid, mal partout, et que Kei te fasse chier – bon, peut-être que ça c’est normal – et aussi juste que t’aies un pouvoir. Le hasard crée plein de rebondissements dans ta vie, c’est pas juste grandir. Et on aura toujours des problèmes, c’est pas vraiment ça le truc. Mais tu vois, être grand, c’est juste tout perdre. Je peux regarder un coucher de soleil entier, sans bouger, je peux fixer les étoiles pendant des heures, je peux détailler les rires, chercher où se creuse leurs visages rayonnants, je peux dessiner des oiseaux dans mes cahiers et écrire des poèmes sur le ciel, et, et, et faire plein de choses, tu vois, qui n’ont pas vraiment de sens pour les gens plus vieux, et ça me fait peur, cette indifférence face à tout. Et surtout à tout ce que je trouve beau. Est-ce que j’aurais trop de soucis pour m’allonger dans l’herbe et me demander de quelles formes sont les nuages ? Est-ce que j’aurais même le temps de tout imaginer comme maintenant ? Est-ce que les grands ils continuent de rêver ? »

Je m’étais couché dans mon sac. J’étais bien, j’étais au chaud. Dans la tente il n’y avait pas grand-chose, à part une petite lampe à côté de ma couche. Une petite lampe pas très lumineuse mais qui me suffirait pour la nuit. Et puis, je n’étais pas seul. Une fois que nous étions entrés et que tout était rangé, j’avais zippé la fermeture éclair qui servait d’entrée et je m’étais cachée dans le presque matelas. Je me demandais à quoi elle pensait, Leann. J’avais beaucoup parlé. J’avais toujours beaucoup parlé. Je me demandais si elle me détestait de lui dire tout ça. Elle avait le droit d’être timide et de ne pas prendre soin d’elle pour correspondre à des critères de beauté. C’était sûrement mieux pour elle, en fait.

« Dis, Leann, est-ce que si je parle à Kei, genre, il va m’entendre ? Est-ce que Kei c’est une partie refoulée de ton esprit ou c’est vraiment un être à part entière ? Je suis désolé, vraiment super désolé si ça te vexe et qu’en fait tu es doté d’une raison propre et que Leann n’influence rien chez toi, et que ça doit pas être agréable de ne pas être considéré comme un individu, et tout… non, en fait, oublie cette question. Elle est trop triste. Il ressemble à quoi, Kei ? »
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MessageSujet: Re: T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann.   T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann. 1400359500-clockJeu 9 Juil 2015 - 22:22
T'as des morceaux de bulle dans les cheveux
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J'encaissais ses compliments comme des reproches. Je haïssais ce genre de situation. Tout était tellement faux. Après tout, je m'efforçais de donner une bonne image, celle de la gentille Leann, qui, même si elle n'est pas très belle, pas toujours très sociable, essaye de faire quelque chose de sa vie, s'investit dans ce qu'elle fait, aime aider les autres. Pourtant, tout ça, ce n'était pas vraiment moi. Si je n'étais gentille, ce n'étais jamais que par bonne conscience, ou par politesse. Rien que dans la soirée, si ça n'avais tenu qu'à moi, j'aurai envoyé Zephiriel promener au moins trois fois. Pour peu que je ne l'ai pas fait après les cinq premiers mètres d'altitude. Je n'étais qu'une gamine égoïste qui voulait passer pour quelqu'un de bien. Ca avait toujours été le cas. Qui voulait un peu d'attention. Si cette conversation même n'en était pas une preuve… Il débitait ses mots, dans ce qui s'apparentait plus à un monologue qu'une interaction entre deux personnes. Pas moyen de lui rappeler à quel point il était quelqu'un de bien, ni de le remettre en place quant à s vision de la gente féminine disons plutôt…Étroite. Si beaucoup de filles comme Nolwen ne prêtaient attention qu'au physique, il y en avait quand même un paquet d'autres qui ne cherchaient pas forcément que des biceps et des torses dur comme le bois, surtout chez un adolescent de quatorze ans. Je me contentais de le rejoindre jusqu'à la tente, en agitant faiblement la tête. Je m'emmitouflais dans mon sac de couchage dont la chaleur semblait arriver à calmer mes muscles endoloris. Rapidement, la conversation à glisser sur sa peur de grandir. C'était une véritable psychose chez le petit blond, qui se demandaient si les grands continuaient de rêver.

- Je n'en sais rien.

J'avais beau être officiellement adulte depuis un petit bout de temps, je ne m'étais jamais considérée comme tel. C'était tellement plus simple de rejeter les responsablilités en bloc.

- Dis, Leann, est-ce que si je parle à Kei, genre… il va m'entendre ? Est-ec que Kei c'est une partie refoulée de ton esprit ou c'est vraiment un être à part entière? Je suis désolé, vraiment super désolé si ça te vexe et qu'en fait tu es doté d'une raison propre et que Leann n'influence rien chez toi, et que ça doit pas être très agréable de ne pas être considéré comme un individu, et tout… non, en fait oublie cette question. Elle est trop triste. Il ressemble à quoi, Kei?

Non, la question était pertinente. Je n'avais jamais pris la peine de vraiment me poser la question comme j'étais vraiment jeune la première fois que j'ai vu Kei, et sa présence est juste devenue une évidence par la suite.

- Hm, non, c'est une bonne question. A vrai dire, je ne sais pas vraiment, mais si je devais donner mon avis, je dirais que c'est une personne à part entière sur qui j'ai du contrôle…?

Je terminais ma phrase en me tournant dans mon sac pour faire face à Kei qui haussais un sourcil, comme s'il essayait de me faire comprendre que j'avais faux sur toute la ligne. Je lui répondis avec un petit regard interrogateur auquel il se contenta de hausser les épaules.

- Dis-lui juste que je suis magnifique, proposa-t-il en se callant dans le coin de notre habitation.

Un rire léger s'échappa de ma gorge à sa réponse.

- Il t'entends parfaitement d'ailleurs, et me demande de te dire qu'il est magnifique, expliquais-je en me retournant vers le blond. Mais il exagère! Il est pas trop mal hein, mais faut pas pousser le bouchon.

Au fur et à mesure de mon explication, je sentais mes paupières s'alourdir. On était bien au chaud là-dessous… C'était si confortable après une dure journée comme celle-ci…

- Il a … de drôle de cheveux gris, plutôt longs… Ils sont toujours en bataille, ça couvre pas mal ses yeux. Ils sont jaunes d'ailleurs…

Un long bâillement m'échappa et mes yeux clignotaient. Il faudrait… que j'enlève mes lunettes…

- Sinon il est plutôt grand… Autours d'un mètre soixante-quinze et …

Pas moyen de me souvenir de ce que j'ai pu dire après. C'est le noir total.
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MessageSujet: Re: T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann.   T'as des morceaux de bulle dans les cheveux • Leann. 1400359500-clock
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