Grâce à eux ... ou peut être à cause d'eux... ( pv Félea)

19h35

Impossible de retrouver Kapu. Fancyfer parcourait tout l'établissement elle ne la trouvait pas. A peine arriver au pensionnat son lézard s'était tirer sans crier gare. Elle n'avait même pas eu le temps de prendre possession de sa chambre et traînait encore sa valise avec elle. La jeune fille portait un chapeau avec un badge dessus ainsi qu'un ticket de stationnement dessus. Etant donner le froid ambiant elle portait une veste longue de couleur claire qui lui allait jusqu'au cuisse, ainsi qu'une écharpe rose. En bas on pouvait voir son jeans qui lui masquait le bracelet de grelots attaché à sa cheville. Chacun de ses pas était scander par ce bruit. Cela l'apaisait. Inconsciemment son esprit semblait chuchoter:

" Si tu fais du bruit, c'est une preuve que tu bouges, que tu existes et que tu vis. Cela définit les limites de ton corps, te délimite dans l'espace. Tu es là."

Sa marche était aidée par une paire de basket blanche porter au pieds. Fancyfer était paniquée. Elle affectionnait beaucoup son lézard et avait tendance à imaginer le pire. Dans ce cas - là elle ne pouvait s'empêcher de l'imaginer sous les roues d'une voiture où écarteler pour par des élèves malveillants.

Arpentant de grands pas le couloir, Fancyfer s'immobilisa brusquement. Un agréable fumet s'échappait d'une salle dont elle était en train de dépasser la porte. La jeune fille réfléchit. Kapu et elle avait fait un long voyage pour arriver jusqu'au pensionnat. Peut - être la lézarde avait elle un petit creux et son instinct de survie aidant s'était dirigé ici. Ca valait le coup d'essayer.

La jeune femme n'hésita pas ouvrit la porte et passa le seuil ...

Féléa observait avec amusement et résignation Glaskiyariktussteyakysstouille qui dévorait avec joie le contenue de l’assiette de son maître. Ce dernier avait pourtant mis pour son lézard une petite gamelle … avec le MEME contenu que ce que lui avait prévu de manger. Mais non… visiblement la nourriture n’avait pas le même goût si elle n’était pas prise dans l’assiette de Fél’.
Bref, alors que le professeur essuyait une tâche de sauce sur sa joue, car Glaski’ avait décidé de tremper (laisser tomber serait plus proche de la réalité) un gros bout de poulet dans la coupelle de sauce, l’homme entendit un petit bruit de grelot. Curieux, Féléa laissa son regard se promener pour apercevoir un petit lézard qui avait un objet à la douce mélodie accroché à sa queue. Pensant que ce dernier avait du venir au réfectoire pour festoyer, l’homme tendit d’instinct un petit bout de viande à l’animal qui avait grimpé sur la table. Quand soudainement il se souvient d’un élément capital… La jalousie maladive de Glaski….

Mais c’était trop tard… Son gros lézard avait vu la petite créature attraper le morceau de viande de SON maitre. La catastrophe fut inévitable. Tel un bulldozer hyperactif, son LMS fonça sur la petite créature. Féléa n’eut même pas le temps de réagir.

« KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA » hurla une élève dont l’uniforme venait d’être re décoré de soupe de poisson.

En effet, la boule de lézard entremêlé avait atterrit dans la soupière, aspergeant au passage tout ceux qui se trouvait à la table.
L’espace de deux secondes, le professeur se demanda s’il allait une nouvelle fois se faire enguirlander par la direction à cause des désastres de son reptile… surement. Mais autant se faire blâmer pour quelque chose de conséquent n’est ce pas ? Du coup, le brun resta pur spectateur amusé du chaos ambiant. Demoiselles hurlaient et s’indignaient, garçons riaient… puis d’autres essayaient d’attraper les LMS.
Un joyeux bordel qui mettait un peu de vie dans ce réfectoire bien trop morne aux goûts du prof.
Puis le regard de Fel fut attiré par une jeune fille qui trainait avec elle sa grosse valise. Une nouvelle arrivante ? Bah… au moins elle trempait rapidement dans l’ambiance Prismverienne !!

Le réfectoire était une très grande salle avec beaucoup de monde. Cela gênait Fancyfer, car elle n'était pas très fan de la foule et que chercher un lézard dans une salle remplie de personne de taille humaine, c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. De quoi ce désespérer.

" Kyaaaaaaa"

Ou peut - être pas tant que ça. En effet, bien que Kapu soit très méfiante vis - à - vis des hommes il pouvait lui arriver de chaparder dans les assiettes des autres. Elle pouvait donc être la cause de ces cris. Décidant que son lézard en valait bien la peine, la jeune fille se dirigea vers la source des cris, qui semblaient étrangement se déplacer.

En arrivant sur place, Fancyfer se figea de surprise. Son lézard était bien en partit la cause des cris qui animaient le réfectoire. Mais ce n'était absolument pas parce qu'il piquait de la nourriture. Il semblait plutôt être rouler en boule avec une autre lézard et renverser ou rouler sur tout ce qui se trouvait sur leurs chemin. La jeune femme ne savait pas s'il elle devait rire ou s’inquiéter. Et pour cause ! Elle ne savait pas si les deux lézard étaient en train de jouer ou de se battre. La deuxième solution était plus problématique, car elle entraînerait des potentielles blessures, voir pire pour son lézard. Ou peut - être qu'ils étaient tous les deux en train de s'accoupler ? Bon là clairement ses pensées s'éparpillaient.

Dans le doute, la jeune fille estima qu'il était plus prudent de rappeler son lézard. Au pire s'il jouait réellement avec son congénère, il y retournerait une fois qu'elle serait sûre que tout allait bien. Mais comment signaler sa présence à son lézard dans ce vacarme de voix ? La sienne ne portait pas beaucoup en plus, alors elle risquait de se perdre. C'est alors, que la jeune fille se rappela du bracelet de grelots qu'elle portait à la cheville. Elle devait être la seule à en avoir un pile poil à cet endroit. Le son se reconnaîtrait sûrement plus facilement. Elle avait le de la chance, en plus, son lézard avait bonne oreille.

" Cling."

La jeune fille tapa alors du pied au sol, faisant retentir les grelots sèchement tel un rappel à l'ordre. Et celui - ci fut, c'est le moins que l'on puisse dire efficace ! En moins d'une minute, Kapu s'était dégager de l'emprise de l'autre lézard et se réfugiait sur son épaule. La majeur partie des personnes présentes n'avait pas compris pourquoi son lézard était brusquement partit. Que ce soit car, ils n'avaient pas entendu le grelot ou parce qu'ils n'avaient pas fait le lien entre le son et la réaction du lézard. D'autres au contraire avait très bien compris, car leur regard était tombé sur Fancyfer au moment de l'action. A vrai dire cela n’intéressait pas la jeune fille. Elle, elle était plutôt interpeller par les réactions de son lézard. En effet celui - ci était venu se réfugier au creux de son cou sur son épaule. Elle le sentait tendu près à se défendre, ce qui lui indiquait qu'il ne jouait pas ou n'avait pas compris les intentions de l'autre lézard si c'était un jeu. Toujours est - il qu'à présent Fancyfer guettait l'autre lézard pour savoir comment il allait agir ...

Quand l’autre LMS prit la poudre d’escampette, la réaction du Glaski fut immédiate :

« Trouillard ! Ramène ta sale gueule que je m’occupe de ton cas ! » beugla en lézardien le reptile colérique.

Voyant cependant que l’autre créature avait trouvé refuge sur l’épaule de ce qui semblait être sa maitresse, le bagarreur décida que si le trouillard ne venait pas à lui ce serait Glaski qui irait le chercher. Ainsi, il se tapa un sprint sur la table. Et au moment où il allait bondir du meuble pour courir sur le sol… la lumière s’éteignit subitement.
En effet, Féléa avait vidé le contenu d’une soupière sur le sol et avait retourné le récipient pour enfermer son lézard. Le professeur ne tarda pas en entendre son LMS gratouiller contre les parois avec indignation. Mais tant que sa crise de jalousie n’était pas terminée, l’homme n’était pas disposé à libérer le captif.

Lançant un petit sourire amusé à la soupière, le brun constata que grand nombre de regards étaient concentré sur lui. Il haussa donc les épaules pour toute réponse avec un petit air contrit. Puis il tourna ses prunelles azurs sur la propriétaire de la créature agressée et déclara :

« J’aimerai dire qu’il n’est pas tout le temps comme ça, mais ce serait mentir. Il devrait se calmer dans la soupière ne t’inquiète pas. Ton lézard n’a pas trop de mal ?»

De son côté Glaski s’était effectivement calmé. Il avait compris qu’il était coincé dans le récipient pour un temps indéterminé. Du coup, il décida de voir le bon coté des choses et se mit à lécher les parois de sa prison et dégusta avec satisfaction la soupe encore tiède qui restait les murs.

La réaction de l'autre lézard ne se fit pas attendre. Il émit de drôle de sons qui eurent pour effet de se faire recroqueviller Kapu sur son épaule. Intriguée la jeune fille vit l'autre lézard foncée vers elle. Au moment où elle avait un geste de recul, la course de l'autre lézard se vit interrompre par son maître qui lui avait jeter un bol. D'abord fort mécontent le lézard le manifesta en grattant le bol.

L'homme en face d'elle s'excusa. Il était plutôt beau et surtout dans la tranche d'âge qui en général avait la maturité qui lui allait.

La jeune fille se détendit doucement et répondit:

" Elle va bien, elle a eu plus de peur que de mal. Mais dites - moi est - ce qu'elle a fait quelque chose qui a susciter la colère de votre lézard ? "

En effet, avec son fort caractère Kapu s'attirait souvent des ennuis.

" Elle va bien, elle a eu plus de peur que de mal. Mais dites - moi est - ce qu'elle a fait quelque chose qui a susciter la colère de votre lézard ? "

Face à ces propos, Féléa eu un petit regard interdit en direction de la soupière.

« Le moindre intérêt ou la moindre interaction avec moi provoque une crise de jalousie monstrueuse chez Glaskiyariktussteyakistouille. Dans son cas, c’est tout bonnement incurable. Je ne suis jamais parvenu à le faire relativiser sur le sujet… »

Le professeur d’art ramena donc ses prunelles sur la demoiselle et notamment sur la valise qu’elle transportait. Délicatement, il diminua la pression qu’il exerçait sur la prison de son lézard. Ce dernier ne réagissant pas, il finit par retirer sa main. Puis, tranquillement, il se dirigeait vers la jeune femme à la couleur de cheveux agréable.

« Pour la peine, laisse-moi te porter ta valise. Tu pourras ainsi mieux réconforter ton reptile. Quel cabanon t’a été attribué ? »

Au passage, il en profita pour lancer un regard à la foule d’élève qui suivait l’échange.

« Continuez à nous observez et j’enlève la soupière… » Il ponctua sa menace par un sourire rayonnant de malice.

L’effet fut radical. La population Prismverienne se reconcentra sur le repas.

***

De son côté Glaski avait entendu son prénom. Seul chose qu’il avait été capable de capter dans le langage des humains. Donc il avait compris qu’il avait été sujet d’une conversation. Chose qui le contenta fortement. Mais bon… malgré toute sa satisfaction, le noir allait bien deux minutes mais maintenant il en avait assez !
Ainsi, il finit par avancer. Etrangement le récipient le suivit. Ainsi donc son maître avait retiré la chose qui faisait poids sur le sommet de sa prison. Intéressant.
Continuant d’avancer avec une prudence qui laissait purement à désirer, le sol finit par se dérober sous ses pattes. La table n’était pas s’en fin et la gravité ne faisait pas grève. Il tomba donc et s’écrasa sur le sol. La soupière explosa et il se retrouva au milieu de tessons de verres.
Pour être tout à fait honnête, il n’avait pas eu mal. Mais ce fait ne lui était d’aucune utilité. Glaski était un perfide rancunier. Ainsi donc, après sa chute, il se mit à hurler de douleur. Alternant entre cris apocalyptiques de souffrance et gémissements apeurés. Son regard était tourné vers la maitresse de l’immonde bestiole trouillarde.

L’objectif était le suivant : attiser sa pitié pour être pris dans ses bras et ainsi être rapproché stratégiquement du reptile traitre.

L'homme en face d'elle lui expliqua que cette bagarre lézardienne avait eu comme départ la jalousie de son lézard. Mais elle ne pouvait pas le blâmer. Kapu détestait aussi que l'on approche d'elle. Sauf que dans son cas ce n'était pas par jalousie ou affection, c'était comme pour la plupart des animaux. Elle défendait son territoire. Et Fancyfer comptait dedans à son grand désarroi. Après Kapu ne se battait pas pour elle loin de là. Elle se contentait de lui faire la boude quand elle avait le malheur de s'approcher d'un autre animal. Ce qui bloquait alors toutes les communications de Fancyfer pendant un moment.

L'homme en face d'elle s'approcha et lui proposa pour s'excuser de porter sa valise. Fancyfer hésita un moment. Ce n'était pas quelle était contre l'idée, sa valise était lourde et elle en avait marre, mais la petite voix dans sa tête qu'elle détestait tant lui disait de ne pas le faire. De se méfier. Qu'elle était faible. La jeune fille secoua la tête et adressa un sourire à l'homme. Il fallait chasser toutes ces idées un moment sinon elle ne pourrait entrer en contact avec personne au pensionnat. Et puis peut - être l'inconnu pourrait - il l'aider à se retrouver ici. Elle lui répondit donc:

" J'accepte et je vous remercie. Ma lézarde va être ravie. "

Elle tendit la valise au monsieur et reprit la parole :

' Je suis au cabanon ... Euh... '

Merde. Impossible de se rappeler où elle logeait. Elle devait avoir l'air stupide à froncer les sourcil pour se souvenir du lieu où elle dormait. C'était un peu le seul truc qu'il ne fallait pas oublier. Creusant dans sa tête elle répondit finalement.

" Il me semble bien que c'est le cabanon 7... "

Sa voix ne fut que murmure à la fin de la phrase, mortifiée et honteuse de ne pas être sûre.

C 'est alors que Fancyfer fut attirée par le bruit de verre casser. Le lézard de l'homme venait de se casser la figure par terre entraînant avec lui le bol. Il semblait avoir eu mal et se tordait de douleur. Attendrit et croyant que la crise était terminée, Fancyfer se pencha sur lui pour l'aider et le prit dans les mains . Mais ce ne fut pas au goût de Kapu qui de part son caractère n’appréciait pas partager sa maîtresse. La lézarde sentait aussi encore une once de danger émanant de l'autre lézard. Elle décida donc par provocation et pour être à l'abri de se réfugier au seul endroit où elle pensait que l'autre lézard pouvait être contrôler et pas dangereux. Elle monta donc sur la tête de Fancyfer et sauta pour arriver sur l'épaule de Féléa...

Féléa connaissait Glaski et il savait que son lézard était perfide. En principe quand ce dernier se faisait mal, c’était vers lui qu’il essayait de recevoir du réconfort. Le simple fait qu’il en quémande vers la demoiselle lui fit comprendre qu’il y avait anguille sous roche.
Ainsi quand la nouvelle arrivante se fit prendre au piège, le professeur concentra toute son attention sur son LMS. Mais quelle fut sa surprise quand il sentit subitement un petit poids sur son épaule. Ainsi donc la lézarde avait décidé de grimper sur lui…

Ce fut le début de la fin.

***

Oh que Glaski jubilait. La bipède l’avait prit en pitié et approchait ses grandes mains de lui. Il se tortilla d’agonie encore une petite fois, histoire de bien montrer comme sa souffrance était abominable, puis il la laissa le saisir. Alors qu’il allait passer à l’action et mordre l’un des doigts qui le tenait afin de se libérer et de bouffer la façade de l’autre reptile… il vit se dernier sauter sur la tête de sa maitresse. Glaski eut un petit rire ironique. Comme si aller ruiner la coiffure de l’humaine pour l’atteindre allait lui faire quoi que ce soit. Cachette minable.

Sauf que voilà. La tête de la bipède n’était pas la planque finale. En effet, son congénère fit un autre bond… et atterrit sur l’épaule de son maître. Son maître à lui. SON MAITRE A LUI !!!!
Ce fut comme si Satan lui-même l’habitait. Glaski devint complètement fou. Il attrapa le premier doigt à sa porté et le mordit de toute ses forces et se débattit comme un cinglé.

Un scène fort rapide eu alors, lieu sous ces yeux. Kapu bondit de sa tête pour atterrir sur celle de l'homme en face d'elle. Et aussitôt l'autre lézard se mit à se débattre. Il l'a mordit une fois, mais la jeune femme maintenu sa prise en échappant quand même un petit " Aïe " de douleur.

Au point où en elle était, elle n'avait pas trente six solutions. Elle savait que l'utilisation de son pouvoir était interdite au sein de l'école. Mais elle ne voyait comment calmer le lézard en furie. Plus il se débattait plus il allait finir par la faire lâcher.

Le soucis était que son pouvoir s'étendait sur une zone de 50 mètres. Non sur une personne. Donc Kapu et l'homme en face d'elle allait aussi en subir les effets. Mais elle n'avait pas le choix. La jeune file lâcha donc le lézard. Au moment où il chutait jusqu'au sol elle se concentra et enclencha son pouvoir. Le temps que l'animal arrive par terre et toutes les personnes proches d'elle se sentir en paix etait incapable d'imaginer la moindre agressivité. Un doux sentiment de calme prenait le relais de tour les autres et s'imposait. Tout le monde ne ressentait qu'une douce chaleur et euphorie, alors que le temps semblait s'écouler plus lentement.

Kapu qui était aussi soumise au pouvoir fut aussi dénuée de toute envie de provocation. Elle se laissa donc retomber mollement sur l'épaule de l'homme. Le pouvoir était trop fort pour les animaux et souvent cela les assommait complètement.

" Ma lézarde ne provoquera plus le votre. Puis - je la reprendre ? Elle ne bougera plus d'elle - même"

L'effet "anesthésie" durait quelques minutes pour les animaux. Après il reprenait leur vivacité, mais dénué de tous conflits. Mais pendant ces quelques minutes elle préférait demander la permission avant de toucher l'épaule de l'autre homme pour récupérer la lézarde. L'autre lézard était pour le moment arriver par terre ...

Ce fut avec une satisfaction sans nom que Glaski vit que la bipède le lâchait. Pendant sa chute, il imagina avec délectation les petits couinements apeurés que pousserait son congénère une fois qu’il s’occuperait de son cas… puis d’un coup, tout ceci parti en fumé. Il se sentit subitement… bien. Chose hautement suspecte car Glaski était rarement satisfait, surtout sans aucune raison valable. Il songea que c’était encore à cause de cette foutue école peuplée de gens plus bizarres les uns que les autres. Mais il était tellement zen qu’il n’en fut même pas indigné. Il était d’ailleurs tellement zen… qu’il oublia un peu tout… notamment le fait d’essayer un temps soit peu de se réceptionner dans sa chute. D’où le gros splatch qu’il fit sur le carrelage. Chance pour lui, ça zénitude était telle, qu’il faillit en rire. Mais juste faillit. Parce que ça faisait quand même vachement mal…

***

Ce que Féléa ressentait n’avait rien de naturel. Il en eu la confirmation en voyant les mines surprises des autres élèves…. Et le manque cruel de réaction de son lézard lorsqu’il gouta d’un peu trop près le carrelage. Il y avait aussi la lézarde qui reposait maintenant mollement sur son épaule.

" Ma lézarde ne provoquera plus le votre. Puis - je la reprendre ? Elle ne bougera plus d'elle - même"

Face à cela l’homme eu un sourire amusé et attrapa la petite créature sur son épaule et la passa à la demoiselle. Après quoi il saisit sa valise d’une main et son gros lézard de l’autre.

« Suis moi, je vais t’emmener à ta chambre. »

Il gambada rapidement jusqu’à la porte et chuchota :

« Si on s’éternise trop, on risque de faire partie de ceux qui devrons nettoyer tout ce bazar. Et je n’y tiens absolument pas. »

Fancyfer vit avec horreur l'autre lézard oublier de ce réceptionner et s'écraser. Opppss la dose de tranquillisant était peut être un peu trop. Une once de culpabilité s’immisça dans la jeune fille quand elle entendit le SPLORTCH que fit le lézard en tombant. Bon ben après tout elle ne pouvait pas non plus tout maîtriser. Elle avait espérer que le lézard se réceptionne. Ce ne fut pas le cas.

Le jeune homme en face de lui rendit sa lézarde toute molle que Fancyfer reprit et garda dans sa main, vu qu'elle était débarrasser de sa valise.

Puis le jeune homme lui proposa se partir pour ne pas avoir à nettoyer. Il semblait malicieux et cela lui plaisait, car ça la rendait tout aussi malicieuse. Elle accepta donc avec un sourire et fonça aussi vers la porte.

Vu qu’elle avait accepté de le suivre, Féléa la conduisit jusqu’au cabanon 7. Depuis le temps qu’il était ici, il connaissait les lieux comme sa poche. Sauf que peu avant d’arriver à destination, il passa Glaski sous sa chemise.

Une fois arrivé il déclara :

« Et voici ta nouvelle demeure. Normalement on a du te laisser les clefs. Tu n’as plus qu’à t’installer et prendre tes marques. Malheureusement je ne peux pas m’attarder d’avantage… Il serait regrettable que mon reptile ait le temps de repérer le lieu où tu vis avec ta lézarde. Comme je te le disais il a la rancune tenace et je ne tiens pas à passer mes journées à venir l’extirper de chez toi. »

Féléa ponctua sa phrase par un clin d’œil complice alors que Glaski commençait déjà à reprendre du poil de la bête sous sa chemise. Néanmoins, ayant droit à la présence et la chaleur corporelle de son maitre, le démon ne semblait pas trop pressé de voir où il avait été transporté.
Bref, le prof laissa la valise devant la porte et observa la demoiselle. Une nouvelle arrivante. Il lui espérait une bonne adaptation. Puis dans le cas où tout ne se passerait pas comme elle le souhaitait, il espérait qu’elle ferait partie de ses prochains élèves en Arts plastiques.

Fancyfer fut donc raccompagnée à son cabanon. L'homme en face d'elle lui expliqua qu'il ne pouvait pas rester plus longtemps pour ne pas que ça lézarde enregistre les lieux. La jeune femme eut un pincement au cœur. Elle aurait voulu avoir l'occasion de le connaître un peu plus, car il semblait être un individu intéressant. Mais elle ne pouvait pas l'inviter à rester à cause de sa lézarde. Elle eut envie de lui proposer de boire un verre en extérieur pour que l'animal ne pose plus problème. Mais elle avait peur d'effrayée l'inconnu. Elle répondit donc:

- " Merci pour votre accueil et de m'avoir escorter. Je m'excuse encore pour tout ce qui est arrivé à votre lézard. "

Elle lui adressa un sourire honnête et posa la main sur sa valise.