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 there are few who'd deny at what I do I am the best — emily

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MessageSujet: there are few who'd deny at what I do I am the best — emily   there are few who'd deny at what I do I am the best — emily 1400359500-clockJeu 22 Oct 2015 - 14:33
Concrètement, elle se moquait de l'avis des B, aussi positif soit-il.
Après un an passé ici et l'expérience qu'elle en avait tiré, bien qu'elle se trouve amoindrie du fait de ses soucis de mémoire, elle n'en restait pas moins suffisante pour qu'Amelia soit consciente des différences entre les classes.

Les bleus et les rouges étaient peut-être alliés mais tous les B n'approuvaient pas la présence des rouges dans leur salle. Et puis, on ne les traitait pas comme des membres des We got science comme si les rouges la possédait aussi - c'était peut-être logique mais elle n'aimait pas cette idée pour autant.
Elle avait toujours voulu se démarquer de part sa façon d'être et paradoxalement, n'appréciait pas d'être vue différemment. On avait tendance à la sous-estimer, mais elle se doutait que sa souplesse intellectuelle lui rendrait la classe B accessible si tant est qu'elle se mettait à travailler d'arrache-pied - elle n'avait pas la prétention de pouvoir égaler les génies violets, mais elle ne se sentait pas inférieure aux saphirs pour autant - elle était toute aussi forte.

C'est sur cette même idée qu'elle avait décidé de suivre le cours par elle-même sans en toucher le moindre mot à quiconque - elle se suffisait à elle-même.
Du moins, c'est ce qu'elle espérait, et perdre pied au bout de la moitié du cours la mit de si mauvaise humeur qu'elle s'affala sur son bureau et attendit que la sonnerie retentisse sans faire le moindre effort. Elle aurait encore plus de choses à rattraper mais elle s'en moquait - gamine immature.
Il fallait s'y attendre, elle n'avait pas suivi le programme et elle ne pouvait pas se poser comme une arriviste et espérer cartonner. Le temps lui parut si long qu'elle faillit s'endormir mais la sonnerie à volume fort diffusée dans des haut-parleurs d'une qualité méprisable ne manqua pas de l'extirper de ses songes.

Elle s'étira doucement, balaya la salle du regard sans grand mal du fait qu'elle était tout au fond et chercha quelqu'un d'utile du regard. Elle voulait comprendre. Au pire des cas, elle pourrait prétendre l'avoir fait toute seule, elle le ferait sûrement à vrai dire - mais elle ne pouvait pas quitter cette salle sans un minimum de connaissances en plus. Elle se releva, se dirigea d'un pas décidé vers la fille la plus proche - elle ne voulait pas risquer le contact d'un être masculin à but différent - une blonde plus petite qu'elle au visage gentil.

Niaiserie et naïveté détectés.
Parfait pour elle.

« Bonjour, enchanté, les politesse m'énervent alors ne perdons pas de temps, je n'ai rien compris à partir de... ça. » dit-il en pointant un endroit sur sa feuille de cours, froissée du fait de sa colère préalable. « Aide-moi. »

Elle l'ordonna sans se soucier de ce que ça allait engendrer. Impolie, elle était blessée dans son amour-propre au point d'en avoir cette impression de n'avoir plus rien à perdre.
Sa fierté en prendrait un coup, mais elle aurait au moins la satisfaction d'avoir su comprendre - dusse-t-elle être redevable envers cette fille plus tard.
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MessageSujet: Re: there are few who'd deny at what I do I am the best — emily   there are few who'd deny at what I do I am the best — emily 1400359500-clockVen 23 Oct 2015 - 12:33
there are few who'd
deny at what i do
i am the best
ft. amelia
Étant devenu une flemmarde de première, j’étais venu à en faire le minimum nécessaire lorsqu’il était question d’un domaine scolaire. Assise vers le fond, je passais mon heure à observer la salle, mes pensées se limitant à des "tiens c’est nouveau ?",  "il y était avant ce tag sur cette table ?". Impossible, mon cerveau refusait strictement de suivre ce que disait le prof. Je savais pertinemment qu’il était inutile d’insister et laissais l’heure se passer, dans la plus grande indifférence.

Au bout d'une heure qui m'avait semblé interminable, la sonnerie me sortit alors de mon demi-sommeil. Ce cours m’avait complètement anéantie au point de faire revenir mes maux de têtes. Je me tenais péniblement le crâne jusqu’à ce qu’une voie viennent me surprendre. Je levais les yeux, lâchant un soupir bien trop long. Je fus tant surprise de tomber nez-à-nez avec Amelia que je fis un bond sur ma chaise, d’une part car je ne l’avais pas remarquée et d’autre part car, en réalité, Amelia était une ancienne amie qui ne se souvenait plus de moi. J’avais entendu parler de sa perte de mémoire et, pour ça, je ne lui en voulais pas. Seulement le fait qu’elle revienne me parler, même si ce fut malgré elle, me remua. Je créai  une barrière, me refusant à me souvenir de notre relation passée qui m’avait marquée d’une profonde blessure. Je décroisais mes jambes qui s’étaient crispées dans la surprise et relâchais mes épaules.

Elle avait entamé la conversation sur un ton agressif, ce qui n’était certainement pas la meilleure chose à faire, précisant qu'elle n'avait pas compris le cours. Peu importait, j'étais décidée à ne pas me laisser marcher sur les pieds et encore moins par une ancienne amie.
— Pourquoi pas, après tout c’est pour la bonne cause.
J’avais répondu inconsciemment à sa demande, certainement car je voulais en savoir plus. Elle désigna alors le passage lui posant problème. Tout en dégageant mon bureau j’enchaînais posément, me forçant à lui adresser un sourire bienveillant :
— Allons-y étape par étape, tu devrais commencer par prendre une chaise, on sera déjà plus à l’aise.
A cet instant, je comptais bien en apprendre plus sur ton cas, Amelia.

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MessageSujet: Re: there are few who'd deny at what I do I am the best — emily   there are few who'd deny at what I do I am the best — emily 1400359500-clockDim 25 Oct 2015 - 14:24
Pour la bonne cause. La justification bateau, techniquement juste mais décevante de répartie ne manqua pas de la faire soupirer. Amelia était une fille dont l'humeur changeait bien trop rapidement et souvent pour que l'on puisse prévoir ses réactions mais dans le cas présent, faire passer la réponse à un ordre pour une réponse de pitié était un acte qui l'agaçait prodigieusement.
Elle n'était pas qu'une rouge stupide, elle était juste... scolairement à la ramasse, intellectuellement déglinguée à cause de son propre don et aveuglée par son propre égocentrisme. Tout cela mis-à-part, non, elle n'était pas stupide.
Il n'empêche que le résultat s'en approchait.

« Je te fais confiance, senpai. »

Maigre sourire, elle se tourna pour saisir une chaise qu'elle posa à côté du bureau et, d'un geste gracieux et patient, elle s'y assit. Elle rejeta ses cheveux en arrière pour veiller à ce qu'ils n'obstruent pas sa vision et lui tendit la feuille.

Clairement, elle était loin de se souvenir d'Emily - et même un lecteur de l'esprit n'aurait su définir si cela tenait de son pouvoir ou de son caractère loufoque. Amelia, l'éphémère du merveilleux. Un éclat bien trop brillant pour qu'il ne puisse appartenir à une personne unique.

« Je ne t'ai pas déjà vue ? » demanda-t-elle en la fixant. « Non, sûrement pas. J'aurai retenu tes gros sourcils bizarres. »

Elle posa sa tête dans le creux de ses mains, ses coudes posés sur la table, et promena ses iris de sang sur le visage de la jeune femme. Décidément...

« On commence ? »
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MessageSujet: Re: there are few who'd deny at what I do I am the best — emily   there are few who'd deny at what I do I am the best — emily 1400359500-clockJeu 29 Oct 2015 - 19:46
there are few who'd
deny at what i do
i am the best
ft. amelia
Finalement on se ressemblait un peu avec Amelia, on ne supportait pas les provocations, c’était claire à voir. Elle avait beau me lancer un sourire, on comprenait bien que celui-ci cachait sa haine.  Enfin, je ne faisais pas mieux, je devais l’admettre. Je ne comptais pas m’énerver, pas aujourd’hui, ce serait une triste défaite face à elle. Non, je voulais mettre un terme à ces provocations, j’étais décidé à jouer la carte de la franchise.

— Tu finiras peut-être par te souvenir de moi, mais ce serait trop simple si je te racontais tout maintenant. Tu pourrais très bien penser que j'ai pitié de toi, seulement ce n’est pas mon genre, je préfère laisser les gens se débrouiller, la seule raison qui me pousse à t’aider c’est parce que tu m’intéresse.

Je n’avais certainement pas détendu l’atmosphère mais je voulais mettre les choses aux points, je n’étais pas faible, et encore moins débile. Je ne voulais pas lui laisser croire. Mon mal de tête empirait, et la situation ne s’arrangeait pas non plus. Il était temps que ça cesse.

— Avant que l’on commence, je tenais à dire que je suis consciente que je n’ai pas correctement répondu au début de la conversation et je m’en excuse, mais je pense que l’on peut continuer tout ça plus calmement. Enfin je ne voudrais pas te forcer la main non plus.

On était toutes les deux très franches, un peu trop, ça avait tendance à créer des étincelles, seulement ça me fatiguait. Je n’avais pas besoin de ça. De toute manière j'aurais beau dire quoi que ce soit ça n'arrangerait certainement pas la situation. Je plaçais la feuille au milieu de la table, mais mon cerveau se portait bien loin du cours. Ça s’annonçait compliqué.

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MessageSujet: Re: there are few who'd deny at what I do I am the best — emily   there are few who'd deny at what I do I am the best — emily 1400359500-clockLun 2 Nov 2015 - 12:48
Elle ne comprit pas. Pas de suite. Parce qu'elle avait beau être intelligente et réfléchie, elle n'était pas devin pour autant et elle ne pouvait pas se souvenir de tout ce qu'elle avait oublié. De rien, même, techniquement.
Elle avait la mémoire bien trop endommagée pour se reposer dessus et elle avait apprit à se référer à d'autres critères pour reconnaître une personne. Son esprit était peut-être endormi, autant par son caractère loufoque que son don qu'elle ne connaissait même pas, mais son corps restait aux aguets.
En ce sens, la franchise d'Emily jouait en sa faveur.
Elle ne prenait pas de gants avec elle, lui envoyant sa rancoeur, qu'elle se retenait d'exprimer vraiment, en pleine figure et laissant la vérité lui glisser entre les doigts, comme un mot que l'on a sur le bout de la langue sans pouvoir le trouver, et dont chaque mécanisme de mémoire ne sert qu'à l'en éloigner.

C'était fourbe.
Et les excuses qui suivirent empêchèrent la demoiselle d'enchaîner en ce sens, sur une critique acerbe qui aurait, en plus de mettre fin à ce moment trop calme pour qu'elle en soit satisfaite, la provoquer suffisamment pour qu'elle lui révèle cette soit-disant vérité dont elle ne se souvenait pas.

« J'intéresse beaucoup de gens. » rétorqua-t-elle. « Alors bonne chance. Amuse-toi bien. Tu seras peut-être la première à me comprendre. »

Elle n'avait pas besoin d'excuses, pas même envie d'en trouver.
Elle voulait juste continuer à avancer dans sa vie sans rien devoir à personne, sans jamais avoir à trouver quoi faire - l'ennui, son plus grand antagoniste. Si quelqu'un la lassait, elle l'oubliait. Si quelque chose la contrariait, elle l'oubliait - elle avait beau avoir soif d'amusement, elle n'aimait pas non plus se prendre la tête avec des choses qui ne l'intéressaient pas. Or, les prises de bec en rapport avec l'amitié avaient tendance à l'agacer plus qu'autre chose. C'est ce qu'elle déduisait de cette discussion. Elle se releva et s'approcha de la blonde qu'elle renifla comme pour faire appel à ses souvenirs physiques.

Elle la contourna, trifouilla quelques uns de ses cheveux, l'analysa sur tous les angles pendant quelques secondes jusqu'à se reculer de quelques pas pour avoir une vision globale.

« Oublions le travail. Ça m'intrigue : tu es qui ? Je te connais mais je ne m'en rappelle plus et je n'aime pas cette idée d'avoir oublié. Je ferai tout pour savoir mais je n'ai pas envie de casser cette agréable séance de révision. »
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MessageSujet: Re: there are few who'd deny at what I do I am the best — emily   there are few who'd deny at what I do I am the best — emily 1400359500-clockDim 8 Nov 2015 - 12:49
there are few who'd
deny at what i do
i am the best
ft. amelia
— Effectivement c’est assez amusant, c’est bien la seule chose qui arrive à me divertir. Peut-être que si je lis tes souvenirs cela me permettrai d’en apprendre un peu plus, mais je n’ai pas encore décidé de ce que je compte faire. Mon but n’est pas de te comprendre toi, mais plutôt de comprendre pourquoi, mais pour cela il me faut en savoir d'avantage.

N’ayant pas réellement d’ambition dans ma vie, c’était un peu comme un jeu, finalement, un pari qui rendait mon existence un peu plus excitante, ma vie plus vivante. C’était vil, et j’en étais consciente, j’avais toujours eu au fond de moi cette part manipulatrice, je n’en étais pas forcément fière mais l’assumait dans sa totalité. Finalement je tombais presque dans la bipolarité ; deux personnalités reposants toujours sur ces mêmes piliers : la franchise et l’obstination. J’étais certainement la seule à comprendre ma complexité.
Je venais de lui lancer ces quelques phrases à la figure, sans vraiment y avoir réfléchi. Je lui avais révélé sans complexe mon but principal. Alors elle me tourna autour et je me laissais faire, dans mon silence le plus paisible. Était-elle déstabilisée ? Je l’attendais, sa question, et enfin elle me la posa.

— Ça m’intrigue : tu es qui ?
Je pouvais lui dire la vérité comme choisir la voie du mensonge et je pouvais tout aussi bien ne pas lui raconter la totalité de l’histoire. Autrement dit, j’avais les cartes en main et ça ne me déplaisait pas. Cependant  j’étais quelqu’un d'honnête et je ne comptais pas briser mes valeurs pour autant. Qu’allais-je faire alors ?

— De toute manière je n’aurai pas pu t’aider. Parlais-je du cours ou d’autre chose ? Même moi je ne le savais pas. Qui suis-je…? Je peux te dire qu’avant j’étais une de tes bonnes connaissances, et puis un jour plus rien. Ne va pas croire que je t'en tiens rigueur. Je ne comptais pas te tourner autour, mais étant donné que tu es revenue jusqu’à moi de ton plein gré j’ai certainement changé de position. Le hasard en a voulu ainsi.

Le hasard et non pas le destin, je n’y croyais pas.
Nous étions rentrées dans le cœur du sujet. Peut-être allais-je regretter mon choix, mais je m’en fichais pas mal. Après tout la vie est un jeu dont il faut saisir les règles, et j’avais choisi ma rivale.


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MessageSujet: Re: there are few who'd deny at what I do I am the best — emily   there are few who'd deny at what I do I am the best — emily 1400359500-clockLun 16 Nov 2015 - 2:36
Alors elle aussi.
Elle aussi faisait parti des oubliés, de ces gens qu'elle avait un jour fréquenté avant de les jeter. Elle ne se rendait pas compte du nombre qu'elle entassait dans cette catégorie puisqu'elle était même inconsciente de son problème de mémoire mais les retours de ce genre commençaient à être trop récurrents pour qu'elle puisse vraiment passer à côté. Et puis, contrairement aux autres, Emily pouvait savoir. Elle l'avait dit elle-même, elle possédait un pouvoir qui était en mesure de fouiller sa tête mais elle préférait agir avec patience et humanité - démarche qui attira l'attention de la jeune E.
Amelia laissa un sourire en coin se dessiner sur son visage et reprit sa voix fluette pour répondre aux paroles de celle qui se disait être une ancienne amie.

« Oh. Toi aussi tu es intéressante. Je n'ai pas pu t'oublier, si ? » demanda-t-elle avec amusement. « Dans ce cas, je suppose qu'on fait tous des erreurs. Mais j'ai l'avantage de pouvoir te redécouvrir. Enchantée, je suis... Amelia. Je crois. »

C'est peut-être pour ça qu'elle l'avait fait. C'est peut-être pour ça qu'elle oubliait. Une peur de la stabilité, des relations, de l'amitié. Une envie de se rassurer en permanence en redécouvrant la gentillesse de cette fille.
Du peu qu'elle en pensait, ça se tenait.
Elle évita juste de parler de cette hypothèse devant elle et se contenta d'appréhender les paroles avec un certain recul. Tout cela lui ressemblait bien et même si elle se doutait de l'effort qu'avait fourni la blonde à son égard lorsqu'elle avait apprit les choses, elle n'y resta pas insensible pour autant. Elle s'approcha d'elle, attrapa ses épaules et posa son front contre le sien avec un sourire amusé malgré la différence de taille qui les séparait.

« Oh, senpai. Je ne peux continuer à agir comme si cette situation ne me faisait rien ressentir. Ta franchise me fait frémir. Devrais-je m'en réjouir ? »

Elle la toisa de ses iris rouges pendant quelques instants sans bouger. Elle parlait toujours sans détours, elle aussi, et sans gêne - mais peut-être que ça n'était pas aussi approprié qu'elle le croyait, même pour un compliment.
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