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Sujet: Dancing with the Devil Ven 11 Déc 2015 - 22:08
Dancing with the Devil
Je marchais à toute vitesse d'un coin à l'autre de la cabane pour finir de me préparer, enfin "vite" c'était assez approximatif. Je marchais à l'allure que me permettaient mes chaussures, mais comment les filles pouvaient marcher avec ça à longueur de journée? J'étais chaussée sur du dix centimètres à peine, tandis que d'autre marchais avec du quatorze voir du quinze. Sans compter que pour aller vite, je devais remonter les pans de ma robe pour ne pas me prendre les pieds dedans. Ce petit bijou m'avait couté une fortune, enfin, façon de parler. Ne roulant pas sur l'or j'avais dû..."persuader" le vendeur de me la laisser à un prix raisonnable. Oui c'est mal je sais, mais je voulais que tout soit parfait. J'avais vingt ans et c'était mon tout premier bal, je n'avais jamais pu faire ces trucs de filles avant, et j'avoue que j'avais adoré faire les magasins, me faire pomponner par le coiffeur puis l'esthéticienne. Cette soirée allait être spéciale et puis je n'y allait pas avec n'importe qui! Quand je pense que Hadès avait accepté de venir avec moi ! Non ne rougit pas Delphia, ne rougit pas!!! Un coup d'oeil dans le miroir me permit de m'assurer que tout allait bien.
Je retirais les fleurs du vase, puis les coupais soigneusement afin de les incorporer dans mon chignon. Je n'étais jamais coiffée comme ça, et ne plus sentir mes cheveux balayer mon dos me faisait juste...bizarre. Je crois que tout était au point, il me manquait juste le cavalier. C'est alors que le doute commença à s'insinuer en moi. Et si il ne venait pas? En fait il n'avait pas trop de raison d'être sympa avec moi et il avait pu faire semblant d'accepter de me voir pour que je m'excuse. En fait il se vengeait en me laissant en plan avant la soirée. Bon on respire! Il me reste combien de temps pour trouver un cavalier si Hadès ne vient pas? Je comptais tellement sur cette soirée que j'étais comme une gosse, angoissant en fixant la porte. Quand d'un coup j'entendis frapper, le sentiment de libération était divin! Je me levais, saisit mon sac et tenta d'avancer gracieusement vers la porte en rajustant mon corsage. J'ouvris et découvrit un Hadès pas forcément mieux peigné que d'habitude, mais vraiment élégant, classe même. Ferme la bouche Del.
-Bonsoir Hadès, on y va directement? De toute façon ici y'a rien à faire.
Je m'empressais de fermer la porte de la cabane pour qu'il ne voit pas l'énorme bordel qui résidait ici. Les fers à lissés emmêlés, les vêtements en pagailles, le maquillage rependus partout dans la salle de bain et les odeurs de parfums et de vernis à ongles régnaient en maîtres. Je pris son bras et d'un coup la marche devint plus facile. C'était donc ça le secret? Trouver l'équilibre en s'accrochant à quelqu'un? Je pouvais le faire! Je tentais de savourer chaque pas vers le lieu du rendez vous, une telle soirée ne se représenterais pas de si tôt. Je me lançais de nouveau à parler pour détendre l'atmosphère, et puis si je ne respirais pas un peu, ce corset aurait raison de ma vie.
-Je ne sais plus si je t'ai remercié pour ce soir. Bah...Merci. C'était important pour moi parce que...je suis jamais sortie avec quelqu'un pendant une soirée. En tout bien tout honneur je veux dire!! Enfin j'estime que j'ai de la chance, que tu ai accepté et que tu accepte d'entendre mes excuses.
J'essayais de ne pas rougir mais c'était plus fort que moi, d'ordinaire dans mes vêtements, mes chaussures, mon territoire, j'étais super sûre de moi. Mais là je me sentais toute petite, c'était parce que je voulais prouver quelque chose? Qu'est ce que ça pouvait bien me faire, l'estime de Hadès? Je me fichais qu'on fasse attention à moi, tout ce qui comptait c'était que moi je fasse attention aux autres. J'aimais les traquer, les suivre jouer avec eux, mais pas faire ami ami. C'était pour les nuls les amis et ce n'était pas amusant. Pendant ce temps nous arrivions devant...une cabane?
-Ils sont sérieux là?! Une cabane en bois toute pourrie? Je te jure que si je trouve le petit malin qui nous à refilé cette adresse je lui fait passer un sale quart d'heure!
Et voila la soirée était fichue. Pourtant nous avions reçu la même adresse que tous les élèves alors pourquoi semblions nous être les seuls à nous tenir là? Peut être était ce le destin? Je n'était pas destinée à présenter mes excuses à Hadès ce soir et je ne méritait pas une danse avec lui. Dommage j'aurais tellement aimé voir leur tête effarées en entrant avec lui. Scandale assuré, surtout dans l'état actuel des choses.
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Sujet: Re: Dancing with the Devil Mar 15 Déc 2015 - 0:21
dancing with the devil
Il ne voyait pas l’intérêt d’acheter une nouvelle tenue quand il possédait déjà un cosplay qui ferait parfaitement l’affaire. Et puis, en dehors du fait que porter un costume à référence cinématographie qui allait parfaitement à sa classe, il fallait avouer qu’il portait très bien le bowtie. Quand il tourna sur lui-même pour se contempler devant la glace, il se demanda si un quelconque désir l’avait poussé à se soigner pour cet instant ou s’il avait décidé de faire un effort en retour aux paroles de Delphia. Il ne pouvait pas se résoudre à penser ça. Il était totalement insensible à ses mots, mais de la même façon qu’on effectue un devoir citoyen, sa fierté le poussait à vouloir donner un minimum de lui dans cette entreprise.
Hadès avait la sensation que s’il venait sans efforts à cette fête de laquelle elle semblait atteindre de grandes choses, sa fierté en prendrait un coup. Quelque part, c’était ce qu’on pouvait appeler la « conscience des normes sociales », une chose qu’il ne prenait que rarement en compte. D’un côté, ce n’est pas tous les jours que ce genre de situation se présentait. Avait-il songé une seule seconde que quiconque voudrait l’emmener au bal ? A son sens, il y avait plus de chances de le voir annulé que d’imaginer qu’une personne ait cette folle idée. C’était si absurde qu’il avait prit le message pour une blague avant de se résoudre à croire à la sincérité des mots écrits sur le papier. Il avait donc enfilé le noeud de papillon, soigné ses cheveux de sorte à ce qu’ils ne le gênent pas pendant sa sortie et, avec un coup de parfum en guise de conclusion, il l’avait rejoint.
Au début, il avait pensé arranger ses cernes mais il avait fini par réaliser que c’était une partie de son charme, ce côté zombie boy. Bien que Chrissy aurait adoré lui passer du maquillage en pleine figure, il trouvait cette résolution humiliante - le naturel était bien mieux, dans son cas. D’un pas plus rapide qu’à l’accoutumée - venir en avance lui semblait mieux pour éviter la foule de gens - il couvrit la distance qui le séparait du bungalow de Delphia et frappa à la porte. C’est une fille resplendissante qui lui ouvrit et il ne se priva pas de la regarder avec la pensée en tête qu’elle lui appartenait ce soir-là. « Delphia. Jolie robe. » commenta-t-il alors qu’elle prenait son bras, et il s’abstint d’un commentaire sur le contact, jugeant absurde d’avoir accepté une invitation au bal si les partenaires ne s’y touchait pas.
La vérité c’est qu’il n’aurait pas hésité à l’en priver s’il ne jugeait pas la soirée comme une perte de temps dans ce cas, et s’il y avait bien quelque chose qu’il ne supportait pas, c’était de perdre son temps. C’est cette raison qui le poussa à prendre immédiatement la direction de la forêt étincelante tout en réfléchissant sur sa situation actuelle. Delphia restait un mystère, de la même façon qu’il l’était pour elle, et ce duo aussi improbable qu’ironique piquait son intérêt. « Oublions tout ça. Même moi, je veux profiter de Noël. » avoua-t-il avec un sourire en coin… mais les élèves de l’école ne semblaient pas du même avis. Il eut la même réaction que sa cavalière lorsqu’il arriva devant la cabane à la différence près qu’il resta silencieux. Traînant logiquement Delphia dans sa marche, il arriva devant la porte qu’il poussa d’une main, jetant un coup d’oeil à l’intérieur.
La réponse logique et extraordinaire était la bonne. La magie était de mise. Et, ouvrant entièrement la porte pour laisser passer la demoiselle en première, il se délecta de la vue. Certaines personnes lui jetèrent des regards en biais mais devant sa tenue et la présence d’une belle demoiselle à son bras, la réponse était évidente : il n’était pas ici pour gâcher la fête.
« Par où allons-nous commencer, Delphia ? J’avais espoir que nous puissions boire quelques verres avant de danser pour pouvoir mettre ma performance pathétique sur le dos de l’alcool. La galanterie m'oblige à te laisser le choix. » plaisanta-t-il.
La magie de Noël.
Tenue... ROOOH CA VA:
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Sujet: Re: Dancing with the Devil Ven 18 Déc 2015 - 11:27
Dancing with the Devil
Deception. Deception Ultime même! Tout ça pour ça, rester plantés dans les bois, les duo se regardant les uns, les autres avec le malaise du "Vous y avez cru vous? Moi non voyons!". Sûrement un sale coup de Kerstin ou de l'administration en réponse au mouvement de grève, un truc du style "Quand on attaque Prismver, Prismver contre attaque." Je fus tirer en avant et l'espace d'une instant j'avais oubliée où se trouvait mon bras. Hadès avait la solution, Hadès avait toujours la solution en fait, comme ça devait être simple d'avoir un interrupteur dans la tête qui active les bonnes réponses. Naturellement il poussa la porte de la cabane aussi pourrie de près que de loin, et révéla la salle de bal. Ouf, elle était bien là, la soirée aurait bien lieue. Je relevais le museau et ne put m'empêcher de sourire, y'avait il des étoiles dans mes yeux? Ouais carrément!! Mais ce n'était pas vraiment le fait de voir ce merveilleux travail mit à notre disposition, mais plutôt de sentir les regards braqués sur notre étrange duo. Je crois que j'aurais même pu rougir de plaisir, rater des battements de cœur et tout ça.
J'en venais à me questionner sur cette inhabituelle jovialité. D'un coté j'étais fière pour mon ego mais d'un autre, je me demandais si je n'avais pas invité Hadès pour une toute autre raison. Je crois que je voulais prouver à tout ces gens que ce n'était pas le monstre que tout le monde fuyait, qu'on pouvait passer une soirée avec lui ou le côtoyer sans forcément être un proche ou une amie. Ce soir je voulais faire fondre le masque du démon rouge pour montrer l'étudiant, et ça ne me ressemblait pas du tout. De toute façon ce soir toutes les habitudes étaient chamboulées alors si Hadès faisait un effort pourquoi ne pas être "gentille" moi aussi. Et puis au fond, je le faisais quand même pour me la péter grave.
-Tu crois vraiment qu'ils ont mit de l'alcool à une soirée étudiante? Ah oui...oublie, question stupide. Alors buvons, peut être que j'oublierais que ces chaussures commencent déjà à me faire un mal de chien.
Je pris un verre au hasard, ou presque, en fait j'avais prit le rose, la meilleure couleur au monde. Je levais mon verre à notre santé et commença à boire. Oui je confirme : Alcool. Espérons que ça n'allait pas détraquer les pouvoirs de certains, sinon la soirée allait vite tourner au désastre, quoique ça avait quelque chose de magique aussi le chaos. Je balayais la salle du regard et n'y vit pas ma sœur, sans doute avait elle privilégier sa console à cette soirée, je lui enverrait un LMS pour savoir si jamais elle n'arrive pas. Hoho, couple de mec repéré à 3h! Ainsi, mon gros toutou de Aiden avait sauté le pas, il aurait pu trouver plus fidèle que Seth quand même, mais bon je n'était pas dans sa tête. Les E continuait de sortir entre eux la plupart des A aussi, vive la mixité. Autumn surveillée par son chaperon au bras de...Leander? Pas mal la petite! La plupart des délégués étaient la aussi, et la notre avait choisie de se montrer avec...la suppléante? Ça promettait une bonne tonne de ragot dès demain tout ça. Il y avait l'air d'y avoir du croustillant à la pelle partout ce soir. Je pris un autre verre en essayant de recentrer mon esprit sur mon partenaire. Ce soir pas de stalking compulsif, je devais être une cavalière "normale". Tiens, Léocade est venu avec Féli...STOP.
-Bon on bouge un peu? Tu sais danser au fait? Parce que tu viens d'une famille assez riche, et on apprend toujours à danser dans ce genre de famille. Moi je ne sais absolument pas, alors je vais te piétiner les pieds et tu sourira. Souris ou je te force.
Oui c'est vrai que le menacer directement avec ton pouvoir va améliorer vos relations désastreuses Delphia. En plus je suis sur que c'est le genre de gars qui adore les menaces futiles. Bon il y verrait peut être le minimum d'humour caché en dessous. Hadès avait il de l'humour? Il faudrait que je consulte mes registres. Avant qu'il ne s'enfuit ou change d'avis je l'entrainais sur la piste où peu d'étudiant osait s'aventurer. L'orchestre pour saluer notre courage, entama une valse lente afin de nous laisser le temps de trouver nos marques. Je plaçais mes mains comme je l'avais vu dans les films, me disant que de toute façon si ce n'était pas ça, mon cavalier corrigerai ma tenue. Mais quelque chose clochait, je me sentais bizarre, comme mal à l'aise. Oh merde...J'ôtais immédiatement mes mains et les mit derrière mon dos comme une enfant pris en flagrant délit.
-J'ai oublié! J'avais dit pas de contact, et je t'ai tenu le bras, puis je t'ai pris par la main pour venir sur la piste et voila que je recommence pour la valse. Je suis trop tactile, désolée, je vais leur demander de jouer un morceau ou on n'a pas besoin de contact physique avec son partenaire!
Je m'impressionnais, j'étais donc capable de gentillesse et de préoccupation pour mon prochain?
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Sujet: Re: Dancing with the Devil Jeu 24 Déc 2015 - 16:28
dancing with the devil
Question stupide, oui, et ça ne manqua pas de le faire tiquer. Il se promit de ne pas oublier de le préciser à son prochain rendez-vous, si prochain rendez-vous il y avait, car si Hadès avait erreur d’une chose, c’était les questions stupides. Bien sûr qu’il y avait de l’alcool. Le bar était gardé, les jeunes surveillés, couchés pour une partie d’entre eux, et la majorité des élèves qui pouvaient y goûter ne se seraient jamais contenté d’une soirée sans alcool. Définitivement, son absence était exclue, et malgré la pointe d’humour qu’il avait fait à l’instant, l’anglais ne buvait pas. Il se servirait peut-être un fond de verre pour faire plaisir à sa cavalière mais jamais il n’irait dans l’excès. Tout en songeant à cette simple idée, il suivit Delphia qui attrapait un verre et en prit un à son tour, jugeant que le porter à ses lèvres était la meilleure solution pour ne pas rire à ce qu’elle venait de lui dire. Si ses chaussures lui faisaient si mal, pourquoi les mettre ?
C’était cette impression qui l’avait gêné chez elle. Elle faisait tant d’efforts pour les autres, aucun pour elle, et même si elle pouvait tirer de cette soirée la satisfaction de l’avoir emmené au bal, elle avait cette belle robe, cette belle tenue, toute une belle apparence parfaitement préparée - un nouveau déguisement. Au fond, elle n’était pas naturelle comme il pouvait bien l’être ; il avait après que malgré les apparences, malgré les artefacts, tout ça restait un autoportait. Plus précisément, il l’avait apprit d’une célèbre série, mais avec l’expérience, il se rendait compte de la cruelle justesse de cette phrase, particulièrement pour Delphia - une pensée qui se confirma lorsqu’il la surprit en pleine observation de la salle.
Enfin, il n’était pas ici pour relancer une polémique, du moins, pas dans l’immédiat, bien que son caractère franc lui garantissait de pouvoir lancer brusquement le sujet sans s’en rendre compte. Il en était même certain - et à mesure qu’il avait cette pensée, l’envie de le faire s’intensifiait, qu’il balayait en répondant à sa remarque sur la danse. « Je ne sais pas danser non, mais qui en a besoin ? Chez moi, une erreur s’appelle une innovation. » Il haussa les épaules avec un sourire en coin. Une dérive du “it’s not a bug, it’s a feature” qu’il connaissait en bon gamer. Hadès vida son verre et le posa sur la table la plus proche, décidé à ne pas perdre temps - sacrifiant sa lucidité à son profit, mais un verre n’allait pas suffire. Il perdit son sourire, prenant son habituelle expression sérieuse, et sa voix, en accord avec son intention, tandis qu’il vint prendre les mains de la rose, se fit plus grave. « Un bal sans contact serait ridicule. » commenta-t-il avant de l’emmener vers la piste. Il était peut-être tout aussi ridicule dans sa tenue cosplay mais il était à l’aise et c’était le plus important.
Une fois sur place, avant qu’ils ne commencent à danser, il planta son regard dans le sien. « Qui est vraiment Delphia, au-delà de toutes ces passions ? » demanda-t-il, énigmatique.
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Sujet: Re: Dancing with the Devil Lun 28 Déc 2015 - 14:36
Dancing with the Devil
J'en avais assez de toutes ces fanfreluches physiques et verbales. Je faisais d'incroyables efforts pour être de nouveau, la fille que je n'étais pas. La vraie Delphia était perdue depuis des années, peut être était elle tout simplement restée dans sa chambre d'enfant cette nuit là. Peut être ne l'avais-je jamais emmenée avec moi dans ma fugue. Depuis que j'avais momentanément perdue la mémoire je n'avais plus été la même, depuis que j'avais découvert qu'on pouvait être une autre personne, des dizaines, des centaines d'autres personnes juste avec un mensonges. Quand on se persuade soit même, quand on y met vraiment du cœur alors on arrive à croire à nos propres mensonges, c'est ça la vraie mythomanie. Je me suis inventée tellement de vie et de personnages, mais là ce soir, celui que j'incarnais me mettais mal à l'aise et face à Hadès je ne pouvais pas me permettre de perdre de pied, il avait une ascendance trop prononcée au naturel.
Une image traversa mon champ de vision. Bien que je m'étais promis de ne pas observer les autres ce soir, une scène s'était imposée à moi. Jude était là avec Amélia Remington, une fille de sa classe, quelconque. Soudain je sentis un feu s'attiser en moi, un feu dévorant que je connaissais bien, celui de la possessivité. Je sentis une haine corrosive m'enlacer le cœur et me faire bouillir sur place. Je pouvais presque sentir mon nez se plisser, dévoilant mes dents comme un animal. Elle faisait la belle en minaudant, ridicule à le vouvoyer ainsi. Bien sûr que je savais lire sur les lèvres , quelle bonne stalkeuse ne sait pas faire ça? J'oubliais un instant mon estimé cavalier pour observer leur petit jeu. "Prince", elle osait prononcer ce mot, elle oser le toucher, le regarder et il attachait à son poignet une fleur. C'était quoi ce florilège de flatterie au juste?! Elle ne voyait pas qu'il jouait un jeu, comme nous le faisions toujours? J'avais envie d'y aller et de la persuader qu'elle était ridicule et qu'elle serait bien plus jolie en se renversant le saladier de punch sur la tête. Ils commencèrent à danser et disparurent de mon champ de vision. Je la détruirait, atome par atome si il le faut, mais je la ferait souffrir.
Puis je me retrouvais, la brutalement ramenée à la situation quand les mains de Hadès rencontrèrent les miennes. Un contact que je n'étais pas habituée à expérimenter. D'ordinaire c'est moi qui allait sur les autres, violant leur périmètre de sécurité. J'aurais pensé qu'il aurait les mains froides, glacées même mais il n'en était rien cette fois ci. J'essayais d'effacer ce sentiment de mon esprit pour me recentrer sur la danse et sur les pas maladroits que nous tentions d'exécuter. J'y arrivais à peut près quand sa question, anodine en surface, remua des choses en moi. Des choses que je ne voulais jamais faire sortir. Sans détour il me demandait qui j'étais, vraiment. Comme je l'ai dit je crois que je ne m'en souvient même pas. De toute façon je n'allais pas lui raconter ce que je savais, je n'étais pas une fille qui impressionne, j'avais lâché ma "famille" au profit d'une autre, je n'avais pas d'argent et aucune idée sur mon futur alors bien sûr j'allais mentir. C'était ce que je faisais le mieux après tout. Tout pour ne pas révéler mon moi dissimulé. Je fit un rire stupide et très féminin.
-Tu te décide à me le demander maintenant? Ma vie n'est pas très passionnante tu sais. J'ai eut une vie normale, je suis entrée à Prismver pour étudier mon don et rendre fiers mes parents et je me prévoit une belle carrière. J'ai un tas de possibilité et déjà de bonnes offres pour ma sortie d'ici. Mes passions dis tu? Je fais juste ça pour rigoler, j'espère que tu ne prends pas ma notation trop au sérieux. Après tout je ne suis pas une photographe hors du commun.
La règle principale quand on ment c'est de ne pas trop déformer la réalité et de ne pas être trop précis. J'avais été vague au possible, en donnant des banalités invérifiables. Mais il m'avait quand même prise au dépourvue, je ne pensais pas qu'il s'intéresserait à ça, je veux dire, personne ne s'intéresse jamais à moi sérieusement. Je m'impose bien trop à eux pour qu'ils n'aient le temps de se questionner sur moi. Manquant un temps dans la valse j'écrasais le pied de mon cavalier, il ne trébucha pas mais cela ne fit qu'accroitre le malaise. Je voulais profiter de cette soirée, je voulais que tout soit parfait alors pourquoi je n'y arrivais pas? Pourquoi je ne pouvais pas faire semblant comme tous ces hypocrites tout autour, ou comme Hadès juste en face de moi?
-Tu vois je t'avais dit que j'allais t'écraser les pieds mais rassure toi, je ne te forcerais pas à sourire, je pense que si j'utilise mon pouvoir sur toi, tu me le fera regretter au centuple et je n'ai pas envie d'aller explorer un de tes petits mondes privés.
Fait comme si de rien n'était, ne remarque pas l'acidité dans ma voix, l'amertume dans mes mots. Décidemment quelque chose ne tournais pas comme d'habitude ce soir. Avaient ils mit un truc dans l'air? Je pris une grande bouffée d'air et ajoutait :
-Et je suis sérieuse, je te demande d'accepter mes excuses pour l'autre jour. Je suis une sale peste quand je veux quelque chose. Je ne sais même pas pourquoi tu as accepté de venir ce soir, je me faisais une joie d'y être mais ce n'est pas comme je l'imaginais. C'est moi qui devrais te demander qui tu es réellement. Mais je suppose que deux reflets ne peuvent pas se tenir compagnie.
Si je ne jouais pas franc jeu, je n'étais pas la seule. Lui aussi se forçait à être en société, je suis sûre qu'il se satisferait très bien de rester enfermé dans un monde virtuel, après tout, nos pouvoirs ne reflètent ils pas notre personnalité?
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Sujet: Re: Dancing with the Devil Lun 28 Déc 2015 - 22:13
dancing with the devil
« Je juge moi-même ce que je trouve passionnant. »
Il répondit du tac au tac, son regard cadenassé dans celui de la rose. Hadès n’avait pas honte de l’intérêt qu’il portait aux gens, car s’il méprisait les gens, il ne les trouvait pas moins intéressant. Ce qu’il détestait, en revanche, c’était qu’on présume de son avis avant qu’il ne le formule - il s’estimait capable de déceler les choses que nul n’arrivait à voir. Delphia pouvait bien caricaturer son histoire pour éluder à moitié la réponse que l’anglais attendait, ça ne l’empêchait pas de lui jeter un regard équivoque, signe qu’il n’en avait pas fini avec ça. S’il lui demandait ça maintenant, c’est parce qu’il aurait espéré qu’elle se rende compte elle-même de ses erreurs. On ne pouvait pas vivre derrière un appareil photo en se contentant d’oublier les mains qui le tiennent - cette inhumanité le ramenait à sa propre personne. Quelque part, cette façon qu’il avait de se nourrir du mal des autres était un moyen d’oublier son identité - et c’est aussi pour ça qu’il comprenait si aisément sa façon d’être.
C’était cet éclair d’empathie qui le poussait à agir de cette façon - et puis quoi qu’il en dise, lui donner cette prise de conscience aiderait la rose à lui lâcher les baskets au profit de sa propre personne. Même dans ce moment, elle jetait des regards autour d’elle et se détournait de la question en la lui retournant - et il ne pouvait pas la laisser mener la conversation ainsi. Il s’arrêta de danser pour accentuer sa prise de parole, plongea ses yeux dans les siens et se racla la gorge avant de commencer sa longue tirade :
« De tes regards je vois de la jalousie, de ton observation je vois de l’oubli, de tes fantasmes un doute certain, de tes mauvais côtés la haine de quelque chose d’inaccompli. Tu regardes tout autour pour ne pas avoir à me regarder parce que nous sommes pareils et ça reviendrait à te regarder dans le miroir ou à te voir dans l’appareil photo au travers duquel tu observes tant les autres, et ce serait insupportable - c’est pour ça que tu as, en vain, tenté de me convaincre de la suprématie de nos points communs en oubliant nos similitudes. Ne réponds pas, je continue de suite. » Il reprit son souffle un instant et poursuivit sur le même ton. « Tu ne peux pas cacher des sentiments qui font ta manière d’agir et je te vois envier des autres tout ce que tu penses ne pas pouvoir posséder pour une raison que je saisirai très bientôt. Toutefois, je te l’accorde, tu avais raison sur un point : je me désintéresse de la conversation quand elle s’axe sur moi parce que ma vie est aussi plate que l'est la tienne selon tes dires mais aussi parce que parler de moi m’empêcherait de me la péter avec de telles déductions, c’est pourquoi je m’efforce de mener la conversation où je le veux. Alors si tu veux me mentir, je ne retiendrai pas d’essayer, c’est ton droit de perdre une partie de la soirée que je t’accorde, mais dans ce cas-là, je crois que tu ne comprends pas en quel sens je suis intelligent. »
Oui, il en profitait pour se la péter - et suite à cette tirade, il appuya son regard qu'il garda vissé dans le sien en signe de franchise. Il la laissait souffler, parlant rapidement comme pour extérioriser une masse de pensées se bousculant dans sa tête - et ce qu’il aimait par dessus tout, c’était l’expression des gens quand il touchait juste, c’est-à-dire très souvent. Pourtant, cette fois-là, il n’avait pas déballé les choses sur cet habituel ton agressif et pertinent, comme un défi à le contredire - c’était un discours rapide, presque murmuré dans une monotonie parfaite, une constatation de ce qui respirait l’évidence sans y porter de jugement.
« Laisse-moi commencer. » déclara l’anglais. « Je prends tout ce qui est susceptible de m’amuser ou me divertir, une caractéristique qui n’est pas un défaut contrairement à ce que pense la majorité commune. Cette soirée m’intéressait et ce n’est pas pour tes photos ou pour tes fantasmes idiots mais pour toi Delphia, alors arrête d’essayer de t’évader de ce moment ou je nous transporterai dans un monde où tu ne pourras plus le faire. »
Quand il essayait de se montrer sympathique, il n'aimait pas qu'on ne l'écoute pas. C'était l'unique point faible du génie, le besoin d'un public.
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Sujet: Re: Dancing with the Devil Ven 1 Jan 2016 - 19:34
Dancing with the Devil
Hadès est quelqu'un d'incompréhensible, ce n'était probablement pas la première fois que je le disais. C'était ce qui m'avait passionné chez lui au départ, une passion devenue dévorante et obsessionnelle. Depuis ce jour où je suis entrée en classe et que j'ai vu ce garçon qui n'était pas là auparavant. Je le voyais pour la première fois, cernés, cheveux rouges, maigre, pâle, le regard fin, j'avais tout analysé comme je le fait toujours, j'avais passé la journée à le regarder, à le détailler sous tous les angles, et enfin au bout d'une semaine, je suis allée lui parler. Il était intéressant, calme et posé. Nous avons vite trouvé un sujet de discussion : les nouvelles technologies et les jeux vidéo. Il m'a montré plusieurs astuces, parlé de divers sujets complexes concernant l'informatique, on à partagé de bons moments je crois et puis j'ai compris et je me suis éloignée. J'ai compris qu'en Hadès je voyais une partie de moi, j'ai vu celle qui se cache, qui ne veut pas être découverte, j'ai vu celui qui ne veut pas se laisser atteindre par les sentiments, j'ai vu celle qui fuit la réalité du contact humain, j'ai vu celui qui est effrayant parce qu'il est mystérieux.
Je me voyait dans certaines parties de sa personnalité et je n'aimais pas ça. Je n'aimais pas qu'on me force à regarder la réalité en face puisque je pouvais me convaincre qu'elle n'existait pas. Je pouvais aussi persuader les autres de se ranger de mon coté, afin de rendre tout cela encore plus convainquant. Ça avait toujours marché jusqu'à présent, je les persuadait d'une autre vérité, plus belle, plus agréable plus vivable. Un mensonge en entraine toujours un autre et ma vie est bâtie sur ce principe. Quand un mensonge s'épuise inventes en un autre, puis un autre, et un autre. Ment à toi même Delphia. "Insupportable" c'était le mot. Je voulais qu'il se taise, qu'il arrête, qu'il regarde ailleurs, qu'il danse avec une autre. Je voulais qu'il disparaisse autant que je voulais continuer à l'écouter. Ses mots faisait mal, sa vérité blessait, mais c'était comme un doux poison que je m'autorisais à boire. Après ça tout sera fini, plus de masque, je perdrais ma dernière carte et m'inclinerait face à mon reflet. Tu peux encore mentir au monde Delphia, peu importe si un seul homme à percer ta défense. Il en reste des millions, des milliards.
-Peux tu te taire, s'il te plait?
Ces mots je les avaient à peine murmurés mais je les pensaient si forts, je les hurlaient presque. J'avais été stupide de mettre cette robe, de porter ses affreuses chaussures, de mettre ses bijoux et de coiffer mes cheveux. Je devais effacer cette personnalité de mon registre et en créer une autre. Trop fragile, cassable peut être déjà brisée? Elle ne me convenait pas, je n'étais ni une poupée ni une princesse. J'étais une gamine de la rue partie trop tôt du cocon familial, il fallait que je garde des rôles dans mon registre pour m'assurer une maitrise parfaite. Il sait que je ment, bien sûr il est très intelligent, nous le sommes tous finalement dans cette classe. Nous raisonnons à des vitesses différentes sur des sentiers de réflexion différents mais aucun de nous n'est à prendre à la légère. Je ne pouvais plus m'abreuver de ses mots, ravageurs et intrusifs. Il savait trop, parlait trop. Pourquoi décidait il d'être sérieux ce soir? Moi je voulais rire, m'amuser à ses dépends, faire l'intéressante. Et pourtant j'avais toujours eût une telle envie de rencontrer Hadès, de le rencontrer vraiment, de savoir qui il était. Etait ce cette frustration que l'on éprouvait quand on obtenait enfin quelque chose qu'on avait toujours voulut, et qu'on s'apercevait finalement qu'on avait surestimé notre hâte? Ce ton si différent, respirait il la franchise? Il avait l'air blasé comme si il s'était apprêté à dire la vérité pour me mettre face à mes mensonges. Pour faire contraster la fausseté qui émanait de moi, par tous les pores de ma peau.
-Tu es très intelligent Hadès, mais ça ne fait pas tout.
J'avais perdu mes mots face à son regard rougeâtre. En fait il avait raison de ma volonté, minute après minute, j'allais craquer car je n'avais pas préparé mon esprit à cette soirée. Je pensais que ce serait une soirée banale, il m'ignorerait, et je le harcèlerai d'avantage mais il avait déjoué ma façon de faire. Il avait apprit de la dernière fois et savait comment me faire face. Si je m'imposais, et qu'il se braquait, alors je prenais l'avantage, je me servais du mépris des gens pour agir. Il le savait et il m'avait laissé gagner du terrain. Il avait été franc, sympathique même, se comportant de façon très naturelle. Je m'étais laissée désarmer bien avant le bal, je n'avais rien vu venir. Dès que son LMS m'était parvenu en transportant sa réponse positive, j'étais finie. J'avais accepté de baisser les armes pour m'excuser et il y avait vu de la sincérité. Comment une bonne menteuse peut elle persuader les gens de ses mensonges si elle est sincère? Et alors que je pensais qu'il se détournerai à nouveau, me plantant la sur la piste de danse, il continua de parler. Et ce qu'il dit me fit un nouveau choc. Il était sincère à son tour, sans mensonges, sans piques. Il en avait dit peu, mais il avait énoncé une vérité à son sujet. J'étais flattée, tellement flattée qu'il se soit intéressé à moi, au delà des apparences. J'avais peur d'être découverte aussi, mais je ne pouvais expliquer comme cela me faisait plaisir.
-Personne ne m'avait jamais...témoigné d'intérêt aussi sincère. Je me contente juste d'imposer mon existence pour nuire aux autres. Je les traque avant qu'eux ne me trouve. C'est ma plus grande peur je crois, qu'on trouve la partie cachée en moi. Si tu peux créer un monde à ma mesure, fait le, enferme moi dedans et ne me laisse plus jamais en sortir, je voudrais un monde où on à plus besoin de mentir.
Un personne normale aurait pleuré, moi je n'avais pas de larmes. Il n'y avait pas de place pour les émotions aussi sincères, à la place il y avait la sécheresse. Je voulais que ça s'arrête, je l'avais toujours voulut. Peut être avais je choisis mon bourreau avec soin? La personne idéale pour me déchoir de mon monde. Le pouvoir de Hadès était alléchant, si j'avais le même je me serrais faite disparaitre de ce monde pour de bon. Si j'avais pu ne pas exister, et être une part entière d'Aria, au lieu d'une moitié. Si j'avais pu ne pas être affublée de ce don terrible qui avait court-circuiter ma vie. Blessant mes proches, éloignant les amis. J'avais tenté de m'évader par plusieurs moyens mais en revenant toujours plus mal qu'avant. L'humain n'avait pas encore synthétisé la drogue parfaite pour permettre au cerveau de s'échapper à tout jamais sans mourir pour autant.
-Je suis tellement fatiguée de cette existence par moment, je ne voulais pas vivre comme ça pas avec ça. Toi qui à un tel pouvoir et qui peut en faire quelque chose, que fais tu encore parmi nous? N'as tu jamais eu l'envie de fuir ce monde pourri? Cette existence stérile où l'on est persécutés pour incarner une race que nous n'avons pas choisie? Montre moi un monde où rien de tout cela n'existe, montre moi une réalité où les choses sont différentes parce que je ne peux plus regarder cette vie avec mes propres yeux, je n'arriverais plus à tromper mon esprit bien longtemps, il se brisera irrémédiablement dans une année ou deux.
Je l'avais toujours su au fond de moi, à force de jouer ainsi, en prenant différents visages chaque jour, je finirais par briser l'image originelle. A force de temps, mon esprit s'en irait tout seul, las de jouer un nouveau rôle à ma convenance dès que la situation me chante. Tout se bousculait d'un seul coup et les personnalités se choquaient les unes aux autres, incapables d'être unies pour ne former qu'une seule personne. Le dédoublement de personnalité ce n'est que dans les film, ou bien ce n'est que pour les grands malades. Moi j'avais beau essayer, je restais une fille éparpillée, ni une ado, ni une femme, un hybride cherchant à fuir la lumière révélatrice qu'on braquait parfois sur elle. Alors, c'est à ça que tu t'attendais Hadès? Tu aimes voir mon esprit à vif? Alors brise le rapidement et met un terme à tout ça.
Depuis ce jour où je suis entrée en classe et que j'ai vu ce garçon qui n'était pas là auparavant, j'ai su. Je connaissais son pouvoir et je savais qu'il était celui dont j'avais besoin, le moyen de rendre, un jour, l'illusion permanente.
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Sujet: Re: Dancing with the Devil Dim 10 Jan 2016 - 0:31
dancing with the devil
Sourire arrogant. Ça ne fait pas tout, simplement l’avenir, les relations, l’argent, les problèmes, les décisions et bien d’autres choses auxquelles il n’a pas envie de penser présentement. C’est vrai, ça ne fait pas tout, mais ça fait tout ce dont il a besoin et dès lors, il ne veut pas chercher plus loin.
Hadès n’avait jamais prétendu être capable d’aller au-delà des limites humaines, il s’est simplement contenté de les contourner pour vivre à sa façon et dans une ignorance des normes qui font la société. Il était peut-être un danger, mais il était sincère à sa manière, et c’est dans ce genre de dialogues qu’il laissait présager l’humain qu’il était au-delà de ses belles paroles. Il n’aimait pas l’idée de quelqu’un de l’envergure de Delphia se permettre de couler aussi facilement, et ça lui semblait fou que d’autres personnes s’en sortent avec bien moins de capacité. Il pensa à Josh, à ce D qui était tellement attaché à ses deux amies et qui s’était sorti de la dépression dans laquelle il avait failli tomber du fait de la solitude - et cette seule comparaison l’agaçait assez pour qu’il en perde patience.
Il ne pouvait admettre que Delphia se laisse ainsi aller. Il ne pouvait admettre que son échelle d’estime puisse être ainsi faussée, et elle se devait de s’y contenir - car s’il estimait qu’elle en valait la peine, elle ne pouvait pas se permettre de manquer la coche. Ce n’est pas comme s’il ne la comprenait pas, lui qui avait toujours fuit dans son monde de jeux vidéo pendant tout ce temps... lui qui avait toujours tout fait pour ne pas se confronter à la réalité. Il le savait, il n’y avait qu’un moyen de l’atteindre - et il venait de l’user depuis le début de cette soirée. Cette franchise un peu maladroite mais efficace, cette façon surprenante de couper court à tous les manoeuvres de Delphia. Elle espérait se cacher derrière le mensonge car Hadès le maintenait aussi, et c’est en détruisant ses propres défenses qu’il pouvait mener l’assaut.
« J’ai fuit ce monde pendant 20 ans car rien ne m’y convenait. Ce n’est que depuis peu que j’ai décidé de l’attaquer. » Il s’arrêta de danser et laissa retomber son bras, tenant toujours sa main. « Mais je ne voulais pas fuir toute ma vie alors j’ai décidé d’agir comme je le voulais ici. Je me moque que ce monde ne me convienne pas, j’y vivrai à ma façon. N’importe qui est en droit d’essayer de m’en empêcher. »
Ce n’est qu’une fois ses mots prononcés qu’il recommença de nouveau à danser, plus calmement. Alors, dans une rotation rotative, le décor changea - et cette même salle se retrouva vidée de toute personne, plongée dans une musique plus calme, la playlist réunissant des musiques de films à la consonance magique et merveilleuse. Elle avait demandé un monde où elle n’ait pas à mentir, il lui avait offert un monde où lui seul existait.
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Sujet: Re: Dancing with the Devil Lun 11 Jan 2016 - 21:27
Dancing with the Devil
Celui que je prenais pour un lâche, était en fait un peu plus courageux que je ne le pensais. Il décidait d'affronter la vie? Mais au fait que lui était il arrivé de si terrible? Au fond je ne l'avais jamais vraiment sû, à part le départ de la naine qui le suivait partout et à part le fait d'être souvent l'ennemi public du pensionnat. Je ne connaissais pas sa vie d'avant, avait il été malheureux depuis tout ce temps, et qu'avait il trouvé qui en vaille la peine finalement? L'amour, la haine d'un ennemi, l'ambition...Tout ça je n'y croyait pas. On ne m'avait pas apprit à aimer, ni à détester c'était sûrement la raison pour laquelle je n'avais pas forcément d'ami en dehors de Jude. Je me fichais de l'avenir car je refusais de le regarder en face, chaque jour étant une nouvelle victoire. Il fallait aussi du courage pour baisser ses remparts devant la personne qui vous menace. Ah, Hadès, cessera tu un jour de susciter autant de fascination.
La danse de mon partenaire reprit lentement, la musique se fit plus douce, tout devint plus lent, le brouhaha et les murmures disparurent. C'était calme et apaisant, j'avais envie de fermer les yeux et d'apprécier un instant mais ce qui se passait autour de moi m'en dissuada. Le décor se mouvait en un autre univers. Pourtant c'était la même salle, mais pas le même tempo, pas la même ambiance, il n'y avait que moi et Hadès. Un frisson remonta le long de mon échine mais je n'étais nullement mal à l'aise, simplement impressionnée. Je ne pensais pas qu'il ferait ce que j'avais demandé dans un élan désespéré qui ne me ressemblait pas. C'était donc ça ce pouvoir merveilleux, celui de façonner des mondes. Je voulut lâcher sa main mais eut un moment d'hésitation, fallait il garder un contact pour que la magie opère?
-C'est merveilleux, ce vide, cette absence de personnes. Tu as un don fantastique.
Je lâchais enfin sa main pour faire quelque pas dans ce nouveau monde. M'appartenait il? L'avait il façonné comme je l'avais demandé? Il semblait vide de toute vie, comme si nous en étions les pionniers. Un monde sans personne à influencer, sans jugement, froid et austère, silencieux au delà de cette musique. Je m'approchais des fenêtres et ne vit rien, la salle paraissait immense vidée de tous ses invités et nous semblions petits perdu dans ce vaste espace. Comme si nous n'étions pas à notre place, comme si nous dérangions la paix par notre simple présence, ce monde ne semblait pas fait pour la présence d'être vivants. C'était parfait pour moi, je supposais qu'en existant ici, je disparaissais du monde "réel", je pouvais y fabriquer mon petit univers mais il restait Hadès.
-Je pourrais rester ici, pour toujours? Ou dois tu me ramener là bas? Je crains que ta présence ici ne soit le signe de la limitation de ton pouvoir.
En effet j'avais remarqué qu'il ne partait pas, or, j'avais précisé un monde ou je serais seule. Si il ne pouvais m'y abandonner alors l'espoir était perdu. Au bout de quelque minutes dans ce monde parfait, une pensée me traversa l'esprit malgré moi "Il faudra que j'en parle à Aria". Mais tu ne peux pas idiote, si tu reste ici c'est pour la laisser vivre sa vie, tu ne pourra pas la revoir comme il te chante. Jusque là ça ne m'avait pas posé de problème mais à présent que je l'avais retrouvée, je ne pouvais pas nier une certaine forme d'euphorie. Un sentiment sincère après tout ce temps? Impossible. Je me passerais d'Aria comme je l'ai fait ces cinq dernières années, et elle m'oubliera à la longue, lassée de me chercher. Et Jude? Il ne comprendra pas au début et ça le mettra dans une colère noire. Mais peut être comblera t'il le manque en fréquentant Amélia? Ce raisonnement me mit hors de moi, je haïssais cette fille que je ne connaissais même pas. En fait tout ça c'était futile, j'avais déjà pris ma décision, je resterais ici si je le pouvais. Je me tournais vers mon cavalier, penchant la tête sur le coté.
-Pourquoi est ce que tu agit comme ça? Je ne suis pas gentille avec toi, je ne suis même pas ton amie, enfin je l'ai peut être été au début. Si tu peux rendre ce monde permanent en échange je veux bien utiliser mon don pour toi. Je ne rigolais pas la dernière fois, je peux te convaincre d'un monde plus supportable, t'ôter un souvenir douloureux, te persuader que certaines personnes n'ont jamais existé. Ce ne sera pas permanent mais comme ça tu pourra revenir me voir, je vais...me sentir seule.
J'eus de nouveau une violente envie de pleurer, mais rien ne venait. J'étais sincère pourtant, alors pourquoi je n'y arrivait pas? Trop de temps à me mentir à moi même pour que mon propre cerveau n'assimile pas mes émotions? Tout ce que je pouvais faire c'était lui rendre la pareille. Une illusion pour une autre, au final j'étais la seule à ne pas aller de l'avant. Oh et Stephen, lui non plus je ne le verrait plus, alors que je lui avait demandé de veiller sur moi. Lui non plus n'aurait pas de mal à m'oublier, il avait son boulot, Midona et les autres filles. Je me demande si le contact humain allait me manquer.
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Sujet: Re: Dancing with the Devil Dim 17 Jan 2016 - 20:01
dancing with the devil
Il ne répondit pas de suite. Hadès adorait répondre dans l'instant, du tac au tac, prouver sa répartie et son intelligence, il adorait mettre en avant toutes ses qualités et sa vitesse de réaction, et les dialogues avec lui en étaient l'exemple parfait. Delphia devait le savoir. Elle devait connaître sa façon d'être dans les détails, ses comportements, ses tics, ses préférences. Et elle devait noter chaque différence - comme le silence qu'il arborait présentement. Ses propos étaient absurdes. Ses demandes étaient stupides.
Elle n'était pas seulement aveugle de la réalité, elle cherchait à la fuir définitivement, et elle était consciente de sa folie. Elle voulait s'évader de sa vie, de son existence - elle voulait changer de réalité. Cette façon de penser, Hadès s'y reconnaissait bien, mais à un point pareil, il ne suivait plus. Il avait beau s'être enfermé dans les jeux vidéo pendant des années, il savait qu'un jour ou l'autre, il devrait se préparer à la réalité.
De temps à autres, il s'était permit de se détourner de cette fatalité, mais il ne l'avait jamais perdue de vue. C'était une obligation. Une évidence. Elle devrait passer par là - et si son don devait être utilisé pour éluder ce cap, il n'était pas fantastique, il devenait malsain.
Tout en détaillant la demoiselle du regard, il soupira. Son silence était suffisamment évocateur de ce qu'il pensait, mais il ne résistait pas à l'ajout d'une petite touche dramatique. Pensée réaliste mis-à-part, sa demande pouvait être sujette à réflexion : son pouvoir pouvait lui servir. S'il avait eu l'envie d'y réfléchir maintenant, il aurait sûrement balayé toute considération pour les bienfaits que son comportement faisait à la jeune femme et donné suite à ses questions - mais il s'était promit de remettre les effluves de tristesse à plus tard. Parallèlement à ça, aurait été déçu de gâcher tous ses efforts au profit d'un pouvoir dont il pouvait se passer - il avait simplement tendance à privilégier les solutions de facilité.
Pour autant qu'il soit certain de sa victoire, il préférait perdre le moins de temps possible dans un combat qu'il n'estimait pas assez intéressant pour qu'il s'y intéresse vraiment. Et puis, quelque part, peut-être qu'il s'identifiait suffisamment à elle pour ne pas vouloir la laisser dérailler. Ça n'excluait pas la possibilité qu'il agisse dans le sens inverse par la suite, comme il le faisait pour Warren, mais il avait choisi cette voie pour l'instant. Et personne ne l'en détournerait.
« Tu l'as compris toi-même, tu as une réalité à affronter. »
Avec un maigre sourire, il désactiva son don. Cette fois-là, le monde s'effondra sur lui-même - se détruisit à petits feux à mesure qu'il disparaissait. Il avait fait le choix d'effacer ce monde de ses sauvegardes. Il n'avait pas envie d'y retourner, il éliminait toute possibilité de regard en arrière. C'est ainsi qu'il avait toujours marché. De nouveau au milieu de la foule, en face de sa cavalière, ils étaient là comme si rien ne s'était passé. Ils avaient disparu deux minutes mais il se moquait bien que l'on sache ce qu'il avait fait de son pouvoir - pour autant que sa cavalière n'était pas en larmes, personne ne le soupçonnerait de l'avoir utilisé à mauvais escient.
Hadès attrapa une bouteille d'alcool sur la table pour se servir un verre et leva les yeux vers la jeune fille. « Ne te méprends pas sur mes raisons. Je voulais juste— » Mais il n'eut pas le loisir de finir sa phrase. Un cupidon apparut et le saisit, et l'instant d'après, l'arracha à cette soirée qu'il partageait avec Delphia, coinçant la vérité à jamais dans sa gorge.
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Sujet: Re: Dancing with the Devil Lun 18 Jan 2016 - 21:34
Dancing with the Devil
Je me demandais à quoi je pensais, si j'avais pris la bonne décision. Comment pouvait on être aussi sûre de quelque chose, depuis si longtemps, et finalement douter. Douter quand c'était à porter de main, quand vos doigts effleuraient cette nouvelle réalité, cette possibilité. Et pourtant je ne savait plus, je n'était plus sûre de rien. Du coté de Hadès, silence et soupir, clignement de paupière, regard exaspérés, déçu? Hé à quoi tu t'attendais mon démon? J'ai le droit de prendre des vacances aussi parfois. Je ne suis pas toujours la Delphia super cool, super enjouée, super chiante qui adore te taper sur les nerfs. Parfois je suis une petite fille capricieuse, qui veut juste s'enfermer dans sa chambre et cacher la clé du verrou jusqu'à ce que j'ai envie qu'on me retrouve. Tu avais trouvé la clé, pas encore toutes les clés, juste une. C'était la clé de mon mal être, pas franchement la plus attrayante mais tu l'avais prise et tu l'avais foutue dans la serrure, ouvrant la porte sur ce monde parallèle hors de la réalité.
Est ce qu'on pouvais sortir d'ici où bien le monde se résumait à cette pièce? C'était ça ma chambre d'enfant? Je l'aurais souhaitée plus remplie, que je puisse au moins me distraire. De toute façon ce n'était pas permanant je le sentais. Tout semblait si fébrile, comme sur le point de s'effondrer. Tu attendait juste le bon moment pas vrai Hadès? Tu attendais le timing parfait pour faire voler mon rêve en éclat, car tu n'avais rien dit, rien répondu. C'était donc bien ta faiblesse, ces mondes n'étaient qu'un spectacle pour les visiteurs, sans toi pour mener la danse, le spectacle n'était plus. J'aurais pu te persuader de rester, mais je n'étais pas assez cruelle pour condamner quelqu'un à vivre avec moi pour toujours dans un monde désert. Je ne voulais plus mentir et ta présence m'aurait sans arrêt rappelé que j'échouais. Nos regards ne faisaient que de se croiser à présent, pas un mot, comme si tu attendais que je comprenne une leçon, mais je n'ai plus cinq ans et ce genre de suffisance m'agaçait. Bien sûr que j'avais compris que cette torture ne servait qu'à me faire voir la réalité en face, mais tout le monde ne veut pas forcément choisir d'être fort. Affronter la réalité? Quelle blague.
Après ses mots, le monde vola en éclat, réduisant mes rêves en cendres. Ce n'est rien, c'était très bien le temps que ça à duré. Apaisant, comme dans un songe dont je devait me réveiller. Il avait voulut m'ouvrir les yeux je le sais, et à présent qu'il avait vu cette facette de ma personnalité originelle, il allait devenir difficile de le berner. Mais ça ne fait rien j'ai l'esprit très retord et tant qu'il ne verrait pas tout de ma face cachée, je serait encore protégée, un peu. Nous étions revenus à la salle de bal avec sa chaleur, son brouhaha, mais je ne me sentais plus aussi observée.
-C'était assez cruel tout ça. Mais je crois que tu as voulut le faire pour une bonne raison pas vrai?
Je ne sus jamais sa réponse. Un élève le saisit lui et moi par l'épaule et nous quittâmes de nouveau la salle de bal pour nous retrouver ailleurs mais séparés. Bon et bien, je suppose que la soirée s'arrête ici pour nous deux. Merci de m'avoir fait danser Hadès, c'est tout ce que je voulais au fond, qu'on s'occupe de moi.